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Tout contrat légalement formé est appelé à être exécuté. Mais il peut y avoir transfert des
obligations nés du contrat.
Au terme de l'art 96 COCC, le contrat légalement formé crée entre les parties un lien
irrévocable. Il ressort de cette disposition que des que le contrat est régulièrement formé, la
volonté acquiert sa toute-puissance et devient intangible pour les parties1. Libre de
s'engager sur près de sanction, les parties doivent tenir fermement leurs volonté exprimées
et exécuter leurs obligations. Seule une manifestation de volonté commune peut permettre
de revenir sur la volonté initiale, en ce sens l'art 97 du COCC, le contrat ne peut-être réviser
Les parties à l’exécution peuvent ne pas être les mêmes que celle à la formation. En fait
durant cette phase d’exécution, le contrat peut-être transmis suite à une série
d’événement : Décès d'un contractant, fusion de société, cession de contrat, etc. Ces
éléments peuvent avoir des incidences sur les partie aux contrats car opérant une
transmission entre vifs ou à cause de mort. En cas de transmission à cause de mort,
certaines personnes peuvent devenir parties au contrat, c'est le cas des héritiers considérés
comme des continuateurs de la personne du de cujus. Le décès du contractant emporte
donc transmission du contrat par principe à ces héritiers, ayant cause universel (héritiers
ayant reçu l’intégralité de la succession) ou à titre universel (ceux ayant reçus une code part
active et passive de la succession). Cependant une clause peut y faire obstacle, clause
interdisant une telle transmission ou bien prévoyant un agrément du successeur mais aussi
lorsque la nature du contrat l’empêche c'est le cas des contrats intutu personae. En outre il
convient que le mécanisme successo et fonctionne et notamment que l’héritier n'est pas
renoncé à la succession.
En cas de transmission entre vifs, par exemple : en droit des sociétés, dissolution, fusion,
scission, accord partiel d'actifs, la solution est globalement la même. S'il s'agit des
techniques de nature contractuelle de droit commun comme dans le cas de cession de
contrat, la solution est plus complexe en raison de la difficulté à appréhender la notion
même de cession de contrat. En tout Etat de cause, la cession de contrat est un principe
possible emportant changement de contractant.
Pour donner un sens au contrat dont chaque partie a sa propre compréhension, la loi
encadre le juge en lui dictant des méthodes d’interprétation dans l’exécution de sa mission.
L'intervention du juge consiste à essayer de découvrir l'esprit du contrat d'autant que la
lettre fait défaut. S'il doit interpréter le contrat, il la recouvre à deux méthodes subjectives :
La première méthode consiste à rechercher la commune intention des parties selon l’art 99
COCC qui fixe les règles générales d’interprétation. Ainsi il faut distinguer les clauses du
contrat selon qu’elles sont équivoques, ambiguës, obscures ou imprécise. En présence d'une
clause ambiguë ou simplement douteuse, le juge peut déceler la volonté des parties en
interprétant les clauses de la convention les unes par les autres et en tenant compte des
circonstances de la clause. Les termes trop généraux, les clauses disant un point particulier
ne font pas obstacles à la recherche de volonté réelle des parties. En outre, entre clauses in
privé dactylographiée ou manuscrite, celle qui reflète le mieux la volonté commune des
parties à la préférence.
La deuxième méthode appelle le juge à s'appuyer sur l’équité, la bonne foi et les usages pour
donner un sens au contrat.
Lorsqu’aucune des deux méthodes subjectives n’est fonctionnelle, le juge doit interpréter le
contrat en faveur de l'une des parties : Le débiteur, on parle d’interprétation in favorem. Elle
se justifie par le fait que le droit considère qu'il appartient au créancier de veiller sur les
intérêts du débiteur, il s'agit ici d'une interprétation objective.
b. Le contrôle de l’interprétation par le juge du droit
Lorsque les clauses sont claires et précises, le juge n’a pas besoin d’interpréter le contrat. Au
cas où il doit le faire il doit respecter la convention et la faire respecter. En fait les obligations
liés aux contrats s'impose aux juges ; En effet, ministre de la volonté des parties, le juge doit
être un serviteur respectueux du contrat. Ainsi le travail d’interprétation, effectué par le
juge du fond doit être contrôlé par le juge de cassation, juge du droit. Ce juge opère un
double contrôle : Un contrôle de dénaturation ou un contrôle de qualification.
Par le contrôle de dénaturation, le juge suprême va vérifier si les juges du fond n'ont pas
dénaturé le contrat en interprétant des clauses claires et précises. La dénaturation est un
motif de cassation c’est-à-dire que la cour suprême va annuler la décision qui a dénaturé le
contrat.
Dans le contrôle de qualification, la cour suprême va vérifier si les juges ont mal qualifié le
contrat, la fausse qualification est un motif de cassation.
1. La signification du principe
Ce principe signifie que le contrat ne produit pas d'effet à l’égard d'un tiers, Celui-ci ne peut
pas devenir débiteur ou créancier. Les tiers ne sont pas tenus d’exécuter le contrat à la place
des parties. La formule est la traduction d'une vieille expression latine « Res Inter alios acta
aliis neque nocere neque prodesse potest ». L'accord passé entre les uns ne saurait ni nuire
ni profiter aux autres.
Elles sont fixées par l'art 114 COCC, D’après cet article la stipulation au bénéfice d'un tiers
est valable dès lors qu'elle est acceptée par le promettant et que le stipulant y a intérêt. Cet
stipulation peut-être faite au profit de personnes simplement déterminable ou de personnes
futures, il en est ainsi par exemple de la souscription de police d’assurance-vie par un parent
pour son enfant déjà né ou même encore en gestation.
Ils sont relatifs au pouvoir du stipulant (art 115 COCC) et à la situation du tiers bénéficiaire
(art 116 COCC).
Le stipulant peut contraindre le promettant à exécuter sa promesse, il peut révoquer la
stipulation tant que le tiers bénéficiaire ne l'a pas accepté. Cette acceptation peut intervenir
après le décès du stipulant. Le tiers bénéficiaire acquiert par la stipulation un droit direct
contre le promettant. Ce droit qui est censé lui appartenir dès l'origine ne peut-être remis en
cause ni par les héritiers, ni par les créanciers du stipulant. Cependant le promettant peut
opposer au tiers bénéficiaire les exceptions que le contrat lui permettait de faire valoir
contre le stipulant.
b. La promesse de porte-fort6
Elle est prévue par l'art 56 COCC même si elle est qualifiée de fausses exceptions. C’est une
convention par laquelle une personne (le porte-fort) s’engage auprès de son contractant
qu'un tiers ratifiera le contrat, par exemple : un des époux peut se porter fort vis-à-vis d'un
acheteur que l'autre va consentir à la vente d'un bien notamment dans le régime
b. La simulation
C’est une opération juridique par laquelle les parties conviennent de dissimuler leurs
véritables volontés exprimées dans un acte caché (la contre lettre), derrière un acte
apparent qui a seul vocation à être connu des tiers. Entre les parties, sur le fondement de
l’art 111 COCC, sauf dispositions contraires de la loi, la simulation n'est pas une cause de
nullité et les contractants doivent exécuter les obligations résultant de la contre lettre. À
l’égard des tiers, les articles 113 et 114 COCC posent le principe général d'une inopposabilité
de la contre lettre à leurs égard même s'ils ont des intérêts contraires. Ainsi la contre lettre
n'est pas opposable aux créanciers des contractants. Elle ne leur nuit point. La contre lettre
ne peut créer d’obligations à la charge des ayants cause à titre particulier des contractants
mais ils peuvent en invoquer le bénéfice.
Celui qui paie, on l’appelle le solvens. En principe c'est le débiteur ou ses ayants-droit. Celui
qui reçoit le paiement c'est l’accipiens. C'est le créanciers ou ses ayants-droit.
Pour ce qui est du solvens, au terme de l'art 163 COCC, il doit réaliser personnellement le
paiement. Il en est ainsi lorsqu'en raison de la nature de l’obligation, le créancier a intérêt à
ce qu'elle soit exécuté par le débiteur elle-même ou lorsque ceci a été expressément
convenu. Cependant le paiement par entière est possible même contre la volonté du
créancier sauf si le débiteur lui a manifesté son opposition.
En tout état de cause l’on ne peut valablement payer que si l'on est propriétaire des biens
qui sont l’objet du paiement. Le débiteur qui a exécuté la prestation dû, ne peut contester Le
paiement en raison de sa propre incapacité.
Concernant l'accipiens, le paiement doit se faire à son égal. Il peut être fait valablement à
son représentant, à ses héritiers, ou un concessionnaire de la créance.
En outre, le paiement fait de bonne foi à celui qui se présente apparemment comme le
créancier, est valable. Cependant le paiement fait au créancier n'est point valable si il était
incapable de le recevoir à moins que le débiteur ne prouve que le paiement a tourné au
profit du créancier.
b. La réalisation du paiement
Le paiement est réalisé à une date et à un lieu déterminé, il a un objet et doit être parfois
prouvé. Le paiement soulève la grande question de son imputation.
- L’objet, la date, le lieu et la preuve du paiement
Pour ce qui concerne l'objet du paiement (Art 174 COCC) c'est ce qu'il faut payer. En
principe, le débiteur doit payer exactement ce qui a été convenues et pas autre chose. C’est
la règle de l’identité entre l’obligation et l’objet du paiement. Cependant une distinction doit
être apporté pour ce qui concerne le paiement d'un corps certain et d'une chose de genre.
S'il s’agit d'un corps certain, le débiteur est libéré par la…..chose en l’état où se trouve lors
de la livraison sans préjudice de l'application des dispositions régissant la responsabilité du
débiteur, s’il s'agit d'une chose de genre, déterminé que par son espèce, le débiteur est
libéré par la livraison d’une chose de qualité moyenne sauf stipulation contraire des
parquets.
Concernant la date de paiement (Art 171 à 173 COCC) celui -ci est exigible dès la naissance
de l’obligation sauf modalités particulières du contrat. Pour que la dette soit immédiatement
exigible, le débiteur doit être mis en demande de s’exécuter sauf convention contraire ou
disposition spéciale de la loi et des usages commerciaux.
Toutefois le débiteur peut bénéficier le délais de paiement par suite d'un moratoire légale
ou d'un délais de grâce accordé par le juge même si le créancier ne les apporte pas. En
dehors du recouvrement des dettes fiscales et sauf dispositions contraires de la loi, les juges
peuvent en considération de la situation du débiteur, en usant de ce pouvoir avec une
grande réserve accordé des délais modérés, ne pouvant jamais accéder une année ou le
paiement de n’importe quel obligation et surseoir à la continuation de poursuite. Le délais
de grâce peut être accordé par le juge lorsqu’il prononce la condamnation et par le juge de
déférés même après la condamnation.
S’agissant du lieu de paiement, celui-ci doit être fait au domicile du débiteur, on dit que les
dettes sont quérables et non portables. Mais cette règle est susceptible en ce que les parties
peuvent l’écarter. De même la loi peut prévoir autre chose. Par exemple, s'il s’agit d'un
corps certain, le paiement, faute de stipulation contraire doit être fait dans un lieu où se
trouvait la chose lors de la conclusion du contrat. Les aliments alloués en justice doivent être
versés sauf décision contraire du juge au domicile ou à la résidence ou celui qui doit les
recevoir.
Concernant la preuve du paiement, le débiteur qui se prétend libérer doit prouver le
paiement. Cette preuve peut être apportée par tous les moyens car le paiement est un fait
juridique. Celui qui paie peut exiger une quittance du créancier et en outre si la dette est
éteinte intégralement, la remise ou la destruction du titre. Si le paiement est partiel, celui
qui paie peut exiger qu'il en soit fait mention sur le titre conservé par le créancier. La
quittance délivrée par le principal fait présumé le paiement des intérêts. Les frais du
paiement sont sauf stipulation contraire à la charge du débiteur.
Concernant la procédure des ordres réels, elle est prévue par les articles 169net 170 COCC,
elle consiste pour Le débiteur à se libérer en adressant au créancier une notification de
payer suivi d'une conciliation de sa dette. Elle est mise en œuvre dans le cadre de
l’acceptation forcée du paiement et de créances litigieuses. L’acceptation forcée du
paiement joue lorsque le créancier refuse de recevoir le paiement. Le débiteur va ensuite
libérer en utilisant la procédure des ordres réels suivi de consignation. Si le créancier
constatait par un titre à ordre….Le débiteur peut le lendemain de l’échéance procéder
directement à la consignation. Lorsque la créance porte sur un corps certain, le débiteur
peut faire sommations au créancier de prendre livraison. Il pourra en cas de refus se faire
autoriser en justice de mettre le bien en dépôt au fait du créancier.
Le débiteur, en présence d'un créancier dont les lois ne sont pas établis (créance litigieuse)
peut se libérer en consignant le montant de sa dette après autorisation de justice. L’une des
parties au procès peut dans les mêmes conditions contraindre le débiteur à consigner le
montant de sa dette. En cas de litiges sur l’exécution d’une dette de corps certain, la mise en
dépôt peut être ordonner dans les mêmes conditions.
En outre si la dette est libellée en monnaie étrangère, le cours du change c'est celui du jours
lieu du paiement. S’il y'a eu préalablement mise en demeure, le créancier a le choix entre le
change au jour de la mise en demeure et celui au jour du paiement effectué.
b. La règle du nominalisme monétaire
Elle impose que le paiement soit effectué à la valeur nominale inscrite au contrat. Même en
cas d’adaptation la somme indiquée dans le contrat ne peut-être corrigé sauf stipulation de
clauses d’indexation. En effet au terme de l’article 183 COCC, les contractants peuvent fixer
la somme d’argent dû par l'un d’eux en se référant au prix de matière première, de
marchandises, de services ou de façon général à tout indices dont la valeur est déterminant
à condition. Du contrat ou l’activité de l'emprunteur soit en relation directe avec la
fluctuation des cours de l'indice choisi.
B. La libération du débiteur par d'autres moyens
Si le paiement libère le débiteur avec une satisfaction totale, il existe aussi d'autres moyens
satisfaisant indirectement le créancier. Par contre il existe des cas d'extinction de l’obligation
sans satisfaction du créancier.
1. Les moyens emportant satisfaction indirecte du créancier
a. La dation en paiement
Elle est prévue par les articles 212 et 213 COCC, C’est une convention par laquelle le
créancier convient avec le débiteur une prestation de remplacement en nature. Par
exemple : le débiteur doit 10000fr ai créancier. Il lui remet en titre de paiement un bracelet
en argent 💰. C’est une exception à la règle de l’identité entre l'objet du paiement et l'objet
de l’obligation.
En tout état de cause, le créancier ne peut être contraint de recevoir une chose autre qu'il lui
est dû. Elle accepte librement ce que lui donne le débiteur. La convention apporte transfert
de la propriété dans les conditions de droit commun. À défaut d’exception de celle-ci, le
créancier peut apporter l’exécution forcé de l’obligation primitive ou celle de la prestation
de remplacement.
c. La conclusion
C’est la réunion sur la même dette des qualités de créanciers et de débiteurs. Cette situation
se produit suivant en matière successorale.
2. La libération du débiteur sans satisfaction du créancier
Le débiteur va être libéré sans avoir à payer. Trois situations doivent être distinguer : La
remise de dette, l’impossibilité d’exécuter l’obligation et la prescription.
a. La remise de dette7
Elle est réglementée par les articles 210 et suivant COCC. Elle consiste pour Le créancier à
libérer le débiteur de son obligation en renonçant volontairement à son droit. La remise de
dette peut être totale ou partielle, à titre onéreux ou à titre gratuit. S'agissant de la preuve
de cette renonciation, la remise volontaire du titre originale sous seing privé ou de la grosse8
du titre fait présumer la remise de dette ou du paiement sans préjudice de la preuve
contraire.
A. La caractérisation de l’inexécution
Il faut distinguer l’inexécution proprement dit de la mauvaise exécution du contrat.
Il peut tout d’abord s'agir d'un retard d’exécution c’est-à-dire que l’obligation n'est pas
exécuté à la date prévue. Dans ce cas, la seule possibilité ouverte au créancier est d’engager
la responsabilité contractuelle du débiteur, les dommages et intérêts qui lui seront dû, sont
appelés dommages et intérêts moratoires par opposition aux dommages et intérêts
compensatoires qui sont dû en cas de défaut d’exécution.
Il y'a aussi le défaut d’exécution qui connaît plusieurs degrés : Inexécution totale ou
partielle. Si la résolution est écartée en cas d’inexécution partielle, la responsabilité
contractuelle peut dans tous les cas être retenu même si le montant de la réparation va
varier proportionnellement à l’inexécution (art 7 in fine COCC).
2. La mauvaise exécution
La mauvaise exécution ou exécution défectueuse est traité comme une Inexécution.
Conformément à l'art 7 in fine COCC, on peut engager la responsabilité de celui qui exécute
défectueusement un contrat .
Elle se réalise par la mise en œuvre des mécanismes prévues par les articles 195 et suivant
COCC. Ces mécanismes ne peuvent être mises en œuvre qu’après mise en demeure du
débiteur. La mise en demeure et la constatation se la défaillance du débiteur. En outre
l’exécution forcée ne peut être entreprise que si le créancier possède un titre exécutoire (un
jugement ou un acte notarié par exemple) qui lui permettra si nécessaire de recourir à la
forc3 publique. Ces mécanismes concerne la saisie des biens du débiteur , l’exécution forcée
en nature ou l'astreinte. La saisie désigne la procédure d’exécution forcée mené à la
demande d'une personne, le créancier muni d'un titre exécutoire, sur les biens de débiteur,
elle a pour but le paiement d'une dette. Conduite par un huissier de justice, elle permet au
créancier par exemple de se faire attribuer immédiatement des sommes d'argent dû par son
débiteur correspondant au montant de sa créance (C’est la saisie attribution) ; de prélever
une partie des salaires versées à son débiteur (c’est la saisie des rémunérations) ; de saisir
les biens de son débiteur, d’être remboursé sur le prix de sa mort (C'est la saisie-vente).
Dans l’exécution forcé en nature, on opère une distinction entre les obligations de donner et
les obligations de faire ou de ne pas faire. Le juge peut ordonner l’exécution d'une obligation
de donner par le débiteur ou par un tiers auprès du débiteur, il peut aussi ordonner auprès
du débiteur l’exécution par entière d'une obligation de faire pour laquelle la personnalité du
débiteur n’était pas déterminante.
L'astreinte est une pénalité pécuniaire destinée à forcer à débiteur d'une obligation de faire
ou de ne pas faire à exécuter ses engagements contractuels. Elle peut être provisoire ou
définitive (art 197 et suivant du COCC). L'astreinte provisoire consiste à condamner le
débiteur au paiement d’une somme d’argent pour chaque jour de retard jusqu’à l’exécution
ou pour une période donnée. L'astreinte définitive est une pénalité infligée au débiteur, elle
est allouée au créancier, indépendamment de tout dommages et intérêts compensatoires ou
moratoires. Elle peut résulter d'abord de la liquidation de l'astreinte provisoire après
l’exécution de l'obligation ou expiration du temps précédemment fixé. Elle peut simplement
résulter d'une décision de justice.
Dans l’action oblique (art 201 et suivant COCC), le créancier peut exercer les actions que le
débiteur aurait négligé d’intenter à l’exception de celle qui sont exclusivement attaché à la
personne. Mais outre son intérêt à justice, le créancier doit justifier de l’exigibilité de la
créance. Il doit mette en cause le débiteur négligeant. Les exceptions opposables au
débiteur le sont également au créancier exerçant l’action oblique. Cet action à pour effet de
faire rentrer des biens dans le patrimoine du débiteur. Le créancier exerçant l'action oblique
ne bénéficie d'aucun droit de préférence.
L'action directe (art 204 et 205 COCC) n'est exercée que dans les cas prévus par la loi. Ici le
créancier peut exercer directement en son propre compte l'action du débiteur. Les
exceptions personnels du débiteur ne sont pas opposable au créancier qui bénéficie d'un
privilège sur la créance de son débiteur.
L’action paulienne (art 205 et suivant du COCC) est une institution par laquelle les créanciers
peuvent attaquer. Les actes accomplis par leurs débiteurs en prône de leurs droits. L’action
est exercé contre le tiers contractuel du débiteur qu'il doit également mise en cause pour que
la décision lui soit opposable. Elle n'attend pas à l’annulation de l’acte accompli mais
seulement à son inopposabilité au demandeur. Seule le créancier qui a intenté l'action,
bénéficie de la décision.
Cela suppose que le débiteur a commis une faute contractuelle : absence totale d’exécution
de la prestation promise, simple retard ou exécution défectueuse des engagements (art 7
COCC). La preuve de cette faute pourra être apportée selon que l’obligation est de moyen
ou de résultat.
Lorsque l’exécution est impossible (obligation de faire ou de ne pas faire), le créancier peut
obtenir en réponse à l’inexécution du contrat des dommages et intérêts. C'est l’exécution
par équivalent. Le mode d’exécution de cet obligation pécuniaire est identique à celui de
l’exécution forcé.
Lorsqu’un tel cas se présente, l'une des parties peut refuser de s’exécuter. C'est l’exception
d’inexécution ou mettre en jeu des clauses contractuelles sanction l’inexécution.
• L’exception d’inexécution
C’est une exception à la force obligatoire du contrat et elle est consacrée par l'art 104 COCC.
Dans les contrats synallagmatiques, chacun des contractants peut refuser de remplir son
obligation tant que l'autre n'exécute pas la sienne. L’exception d'inexécution suppose
d’après la nature et l'importance de l’obligation méconnue, un manquement suffisamment
grave pour justifier le refus d’exécuter l’obligation corrélative. La convention admettant
l’exécution successive des obligations ou les usages donnant à l'une des parties un délai
d’exécution, rendent l’exception temporairement inopposable.
La clause résolutoire est prévu par l'art 106 COCC. Sauf dispositions contraires, les parties
peuvent convenir expressément qu'à défaut d’exécution. Le contrat sera résolu de plein
droit et sans sommation. Elles peuvent convenir aussi que le contrat sera désigné de plein
droit à dater de la notification au défaillement des manquements constatés à sa charge.
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La clause pénale est consacrée par l'art 33 COCC. Par cet clause écrite, les contractants
s'engagent à payer une somme déterminée en cas d’inexécution totale, partielle, tardive ou
défectueuse du contrat. Elle s'impose aux parties et aux juges. Le paiement de la clause
pénale stipulée pour le retard dans l’exécution ou l’exécution défectueuse ne dispense pas
d’exécuter l'obligation. La victime ayant mis le débiteur en demeure n'a pas d’autre preuve à
faire que celle de l’inexécution de l’obligation. En cas d’exécution partielle, le juge fait
application proportionnelle de la peine sauf stipulation contraire des parties. Lorsque la
clause pénale à pour résultat de limiter la responsabilité encourue, il n'en sera pas tenu
compte si l’inexécution de l’obligation est dû au dol ou à la faute lourde du débiteur ou
encore si le dommage a été causé à l’intégrité de la personne. Lorsque l’obligation assorti
d'une clause pénale est indivisible ou solidaire, la clause pénale le sera aussi.
b. L’inexécution non imputable aux parties : la théorie des risques
C'est l’hypothèse ou il y'a survenance d'un cas de force majeure, un cas fortuit rendant
l’exécution du contrat impossible au moins pour l’une des parties après formation ou même
en début d’exécution de celui-ci, par exemple : survenance d'une guerre au lieu de
destination après achat d'un billet d’avion ou incendie de l’immeuble loué après paiement
de deux mois loyer d'avance. Quel est le sort de ces contrats ? Qui doit supporter les risques
de l’inexécution dû à ces cadres force majeures ?
La résolution de ces questions appelle à faire une distinction entre les obligations contenus
dans le contrat.
Obligation de faire ou de ne pas faire ou obligation de donner.
Les risques sont supportées par le débiteur de l’obligation inexécuté (res perit debitori) si le
contrat comporte des obligations de faire ou de ne pas faire. Le contrat est donc résolu en
vertu de la théorie des risques et le bailleur comme le transporteur vont être obligés de
restituer ce qu'ils ont reçus du fait de la rétroactivité de la résolution.
En revanche, si le résultat comporte une obligation de donner, c’est-à-dire une obligation de
transférer la propriété d'une chose, dans ce cas les risques vont être supportés par le
propriétaire. C’est la règle du res perit domino avec une particularité du droit Sénégalais,
c'est que le transfert du propriétaire s’y opère à la délivrance de la chose. Contrairement au
droit français où il se fait sur le consensus c’est-à-dire des le seul échange de contentement.
Le contrat va être résolu en vertu de la théorie des risques.
Fin