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Droit des obligations – Le droit commun des contrats Pierre DORANGE

Cours du professeur T. GENICON

PREMIER SEMESTRE
L’ACTE JURIDIQUE
- Le droit commun des contrats -
Interro : 3 q° sur le cours d’amphi
1 q° par les chargés de TD sur les thèmes des fiches.
Pas besoin de connaitre les articles du code.

Titre paradoxal : pourquoi foncer sur le contrat alors qu’il y a d’autres actes juridiques ? En réalité, le
modèle parfait sur lequel on a bâti les règles juridiques est le contrat (on décide de parler du tout en
parlant d’une partie = synecdoque). Mais il est bcp plus pratique d’exposer les règles au travers du
contrat.
 Le droit des contrats sert de modèle législatif au droit de l’acte juridique (le cciv est fondé
sur cette synecdoque)
Art. 1100-1 al. 2 Cciv : [les actes juridiques] obéissent, en tant que de raison, pour leur
validité et leurs effets, aux règles qui gouvernent les contrats.

Titre préliminaire
Notion de contrat et présentation du droit commun
des contrats (TD2)
Maurice Hauriou, le contrat est « l'entreprise la plus hardie qui puisse se concevoir pour établir la
domination de la volonté humaine sur les faits, en les intégrant d'avance dans un acte de prévision
». « le contrat est l’entreprise humaine la plus hardie pour enchainer l’avenir ».

Le contrat rend actuellement certain un avantage futur. C’est un instrument fondamental pour les
échanges de bien et de service.
Créancier vient du latin credere = croire, foi dans une promesse future. Le contrat est donc le support
d’une croyance.
 Nécessité pour le droit d’en assurer la sécurité.

Chapitre 1 : LA DEFINITION DU CONTRAT (TD2)

Section 1 : DEFINITION POSITIVE

Art. 1101 cciv : le contrat est un accord de volonté destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre
des obligations.
 Point essentiel du contrat = l’accord de volontés qui se rejoignent en volonté commune.
 On parle parfois de fusion des consentements.

Section 2 : DEFINITION NEGATIVE

Il ne faut pas confondre le contrat avec :


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1°) L’EUV :
Le contrat et l’EUV ont les mêmes effets : la création d’obligation. Toutefois, l’obligation n’a pas la
même source : dans le contrat elle réside dans l’accord de volontés conjointes – dans l’EUV il s’agit
d’une volonté unilatérale.

EUV (dèf perso) : l’engagement volontaire unilatéral dont il résulte des effets de droit auquel le juge a
pu attacher une obligation d’exécution comme lors d’un arrêt du 12 février 2013.

2°) Les accords non juridiques


Tous les accords de volonté ne sont pas des contrats : certains ne sont pas faits vue de produire des
effets de droit.
C’est ce qu’on désigne comme des phénomènes purement factuels, inaptes à produire les effets
juridiques d’un contrat.
 Actes de tolérance : donner son accord à son voisin pour venir faire une cueillette de
champignon sur son terrain.
 Actes de courtoisie : accords pour les rendez-vous avec amis.
 Les engagements d’honneur : gentlemen agreement.

Où est le point de bascule ? Quand peut-on considérer qu’il s’agit d’un contrat ?

Le droit français fait ici l’application :


- De la règle du consensualisme : le contrat existe indépendamment de sa forme. La seule
chose qui compte est la rencontre des volontés.
- Des règles relatives aux contrats à titre gratuit = accord en vertu duquel une personne
transmet un bien à titre gratuit. Ex : contrats de service gratuit (geste commercial …).

Toutefois, malgré l’application de ces règles, la frontière entre l’accord et le contrat est très floue.
Exemple : ce problème est largement visible à travers les conventions d’assistance bénévole,
pour lesquelles la jp a reconnu un contrat (TD2 vieille dame et son assurance).
D’ailleurs, la jp reconnaitra parfois des engagements des honneurs comme des contrats (jp Camaïeu
TD2). Cela est participe à la judiciarisation du droit.

Section 3 – CLASSIFICATION DES CONTRATS

La classification est faite aux articles 1106 à 1111 du code civil (cf code). question à l’interro peut
nous être posée sur ça (ce qu’on a dû préparer nous-même).

Bénabent : la liberté contractuelle permet aux citoyens de conclure tout accord à leur convenance de
sorte qu’il est impossible de dresser à l’avance une liste de tous les contrats possibles : la réalité
dépasse toujours les prévisions les plus détaillées et l’imagination des contractants, jointe à la variété
des circonstances, peut conduire à des foules de contrats d’économie différente.
On peut donc prévoir que des catégories à l’intérieur desquels tel contrat particulier viendra
se ranger.

1°) Contrat synallagmatique et contrat unilatéral

La distinction se fonde sur le rapport d’obligation crée.

Contrat synallagmatique : création d’obligation bilatérale réciproque = le contrat crée un rapport


d’obligation entre le créancier qui est aussi débiteur (créancier de la somme d’argent et débiteur de
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transfert de propriété) et le débiteur qui est aussi créancier (débiteur de la somme d’argent et
créancier du transfert de propriété).

Contrat unilatéral : aucune réciprocité d’obligation = il existe seulement un seul créancier et un seul
débiteur. Exemple : la donation est un contrat unilatéral n’obligeant qu’un seul (le donateur s’oblige
vis-à-vis du donataire une fois que les deux ont accepté la donation) – promesse de vente (obligation
qui ne nait seulement envers celui qui s’est engagé).
 L’obligation est bien née d’un accord de volonté bilatéral. C’est en cela que le contrat
unilatéral se distingue de l’EUV.
2°) Contrat à titre onéreux et contrat à titre gratuit
3°) Contrat commutatif et contrat aléatoire
4°) Contrat consensuel, contrat solennel et contrat réel
5°) Contrat de gré à gré et contrat d’adhésion
6°) Contrat cadre
7°) Contrat à exécution instantanée et contrat à exécution successive

CF RÉPERTOIRE D’ARTICLES POUR CES DISTINCTIONS

La distinction relative au temps et sans doute la plus importante en pratique est celle CDD/CDI.

Chapitre 2 : ÉVOLUTION ET GRANDS PRINCIPES DU DROIT DES


CONTRATS (TD2)
Rappel des grandes évolutions du droit des contrats

Le basculement du formalisme vers le consensualisme :


Le droit romain ne croyait qu’au formalisme et non au consensualisme : les obligations ne naissaient
que d’un processus religieux très formel.
La genèse du consensualisme n’apparaît qu’au moment de l’impulsion du christianisme dans les
mœurs et du droit canon : les engagements très contraignants peuvent être conclus sans formalisme
particulier.

La grande codification de 1804 marque la phase du libéralisme et de l’individualisme (travaux de


Pothier et Domat sur cette q°) pour la liberté : il s’agit de laisser les individus passer des contrats
librement en d’en porter ainsi la responsabilité, chacun étant défenseur de ses intérêts.

XIXe - grande inspiration de ce mvt libéral : les juristes estiment que le principe d’autonomie de la
volonté compose la base du droit des contrats traduisant le consensualisme.

TTFS, XXe – émergence de l’interventionnisme juridique. Le consensualisme n’est plus la seule


marque du droit des contrats.

Section 1 – Le règne du principe de l’autonomie de la volonté

§1 – Explication du principe

L’autonomie de la volonté apparaît en 1804 et se prolonge tout au long du XIXe.


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L’autonomie de la volonté traduit la liberté de l’individu de créer ses propres règles de droit (il est
obligé que s’il s’en est obligé). Le contrat se traduit philosophiquement comme une loi donnée à soi-
même.
Autonomos : se donner des règles à soi-même.
 Dans le cadre des contrats, l’individu n’est créancier ou débiteur que parce qu’il l’a voulu.
C’est le fruit de sa liberté il en assume les conséquences.

Gounot : rend compte du principe d’autonomie de la volonté qu’il a voulu détruire. Il parvient à en
faire la synthèse en pointant 2 conséquences :

1° Liberté contractuelle et respect des volontés exprimées par les contractants


L’obligation contractuelle doit être comprise, analysée et évaluée à la lumière d’un principe de liberté
et de respecter des volontés exprimées au moment de l’échange des consentements. Le pcipe repose
sur la sacralisation de ce qui a été voulu par chacun.
 Liberté de contracter ou de ne pas contracter
 Liberté de choisir le cocontractant
 Liberté de déterminer le contenu de l’accord

Selon le Pr Genicon, le contrat c’est du « sur-mesure construit par la volonté des contractants ».

2° La protection des intérêt personnels

Le fait que les parties soient libres de se fixer leurs normes privées signifie nécessairement que le
contrat correspond exactement à leurs intérêts respectifs (l’individu sait ce qui est bon pour lui).
Cette conséquence est synthétisée dans une formule de Fouillé « qui dit contractuel dit juste » :
parce que c’est contractuel, c’est juste. Cela implique d’être responsable vis-à-vis de ses
engagements.

Art. 1102 cciv : « chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de choisir son co-contractant
et de déterminer le contenu et la forme du contrat dans les limites fixées par la loi.
La liberté contractuelle ne permet pas de déroger aux règles qui intéressent l’ordre public ».
Cet article est un vestige de l’ère de l’autonomie de la volonté (al. 1) qui se mélange à
l’interventionnisme juridique moderne (al. 2).

Art. 1103 : « les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits ».
Ces accords de volonté sont protégés par une garantie : ils tiennent lieu de loi pour ceux qui les ont
conclus.

§2 – Conséquence : ordre public d’importance secondaire (règles


impératives/supplétives)

Le législateur va venir établir des limites au jeu de la libre volonté. Il s’agit de limites à l’ordre public
qui se trouvent dans les règles impératives.

Règle impérative : règle de droit à laquelle les parties, à travers le contrat, ne peuvent déroger : c’est
la imite infranchissable du contrat.
Exemples : Le contrat ne peut déroger à la loi pénale : interdiction trafic de stupéfiants, qui
ne peuvent faire l’objet d’un recours devant le tribunal / un contrat payant un employé 1€ de l’heure
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serait annulé. / le lancer de nain étant une atteinte à la dignité humaine, il ne peut faire l’objet d’un
contrat (CE, Morsang sur Orge, 27 octobre 1995).

Règle supplétive de volonté : règle posée par le législateur mais à laquelle les parties peuvent
déroger par un contrat. Elle se substituer à la volonté des parties quand elles parties n’ont rien
prévu).
Exemple : dans le droit contractuel de la vente, si le lieu de délivrance est inconnu, alors il
sera considéré comme celui l’échange des consentements a eu lieu.

Dans la logique technique et philosophique du XIXe (autonomie de la volonté), les règles impératives
sont de grands principes sociaux et les règles supplétives sont les exceptions en accord avec le
libéralisme contractuel.

Ordre public primaire : règles du jeu établies par le législateur impératives (1102 al. 2 : la liberté
contractuelle ne permet pas de déroger aux règles qui s’intéressent à l’ordre public.
Ordre public secondaire : loi privée des parties (1103  Sacralisation des volontés  1102al. 1)
Ordre public tertiaire : règles supplétives (qui s’appliquent si on n’a rien prévu).

Section 2 : L’INTERVENTIONNISME JURIDIQUE

A ce grand principe du libéralisme s’ajoutent des idées de protection de la partie faible. Les grandes
crises économiques du XXème font naitre des nouvelles pratiques contractuelles. Bien souvent, le
rapport contractuel devient un rapport de force déséquilibré (une partie dicte + sa volonté à l’autre),
ou il y a une loi imposée à l’autre.

 L’écart se creuse entre la nouveauté du contrat et la réalité sociologique violente : le


contrat devient parfois un élément de soumission de l’un envers l’autre (contrat de
travail, qui était un contrat d’entreprise libre).

Lacordaire : « dans ce genre de situations, c’est la liberté qui opprime et la loi qui libère ».

L’État peut être la solution, à travers l’interventionnisme étatique qui décompense l’inéquilibre de
fait.

XIXème : égalité de droit qui a pour corollaire que chacun est le plus à même de défendre ses
intérêts.
XXème : inégalité de fait - perception sociologisante – qui a pour corollaire une nécessité de porter
secours à une partie faible contre une partie forte.

Cet interventionnisme se fait sur une augmentation des lois impératives (chgt de paradigme : la
liberté reste, mais il faut défendre la partie plus faible par la loi impérative). Ex : salaire minimal.

Il y a deux manifestations de l’interventionnisme :


- Législatif
- Judiciaire

§1 – Interventionnisme légal
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Il consiste, de la part du législateur, à démultiplier des lois impératives sectorielles, pour régler les
déséquilibres de fait dans des matières précises. Le législateur, dans les rapports déséquilibrés,
repère les contrats concernés et adopte des lois spéciales.
Exemple : le droit du travail qui a une législation spéciale, notamment dans le contrat de travail – bail
d’habitation – contrats d’assurance – droit du contrat de consommation (législation de lutte contre
les clauses abusives). Specialia généralibus derogant.

L’interventionnisme judiciaire a en partie prit le relai

§2 – Interventionnisme judiciaire

Interprétation du droit commun des contrats pour créer des règles de protection de la partie faible.
Face à une partie forte.

Cela se développe à travers l’interprétation du contrat pour découvrir la volonté cachée des
contractants.
Exemple : obligation de transport renforcée pour les sociétés / obligation de sécurité.
De telles créations d’obligations insérées facticement dans les contrats par le juge se nomme le
forçage du contrat  règles inhérentes au contrat dégagées par le juge.

Section 3 : LA RECHERCHE DES EQUILIBRES (entre 1102, 1103 et 1104).

1102 : liberté contractuelle.


1103 : les contrats tiennent lieu de loi pour ceux qui les ont faits.
1104 : les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. (c’est au nom de cette
bonne foi que le juge procède à la recherche d’un équilibre).
Malgré tout, l’autonomie de la volonté reste le principe majeur du contrat. Cet acte de volonté
libre est contrebalancé par l’acte de protection. Il s’agit donc de trouver un point d’équilibre entre
l’autonomie et la liberté / l‘interventionnisme et la contrainte par les lois impératives.
 Le droit des contrats est traversé par ces questions.
 Volontarisme vs. Impérativité de la loi.
 Sécurité des transactions (prévisibilité) vs. Interventionnisme dans le contrat
(justice contractuelle).

Dans les derniers mouvements contemporains, les grandes interventions législatives (lois
impératives) ont été faites et la liberté contractuelle est très restreinte dans de nombreux secteurs.
Dans les espaces libres de base législative, il s’agit non plus d’un interventionnisme légal mais plutôt
judiciaire.

2 grands mouvements fin XXème / début XXIème : Solidarisme contractuel vs. Libéralisme
contractuel.

Dans l’évolution du droit des contrats, l’interventionnisme s’est fait aux moyens de législations
sectorielles. Le législateur a construit des législations spéciales (droit des assurances, du contrat de
travail, du contrat de bail d’habitation).
 Cohabitation entre des législations spéciales et communes
 Le droit des contrats doit donc être lu dans un système binaire : le droit commun des
contrats et le droit spécial des contrats.
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Droit commun des contrats : règles de droit qui régissent tout accord de volonté destinées à créer des
effets de droit. Exemple : règles sur l’erreur vice du consentement.

Droit spécial des contrats : règles qui ne valent spécialement que pour certains types de contrats.
Exemple : droit de la vente, droit du bail (cciv), contrat de mandat, contrat de dépôt, contrat
d’entreprise.
E somme, il existe un système d’emboitements de droits spéciaux (droit de la vente immobilière <
droit de la vente < droit commun des contrats).

Comment cohabitent ces règles ?

L’adage suivi est le suivant : specialia generalibus derogant, codifié à l’article 1105 cciv : « les
contras sont soumis à des règles générales qui sont l’objet … ? » al. 2 : « les règles particulières à
…. Sont établies sous les dispositions propres à chacun d’eux ». art. 3 : « les règles générales
s’appliquent en dérogation aux règles générales ».

Exemple : droit de la vente immobilière.


En droit commun des contrats, art. 770 cciv - la lésion n’est pas une cause de nullité = la validité du
contrat n’est pas soumise à une équivalence des prestations (fruit du libre-échange, libéralisme).
En droit spécial des contrats de la vente immobilière, lorsque le contrat est une vente d’un
immeuble, il est possible de faire annuler la vente si le prix de l’immeuble est < au 7/12 ème de sa
valeur.

PREMIÈRE PARTIE
LA FORMATION DU CONTRAT
Le contrat nait de la rencontre de 2 volontés conjointes.
Le mot contrat définit l’opération d’échange des consentements et le fruit de l’opération.

Contracter (la procédure d’échange des consentements) / contracté (le fruit de cet échange, ce qui en
résulte).

Il y a 3 temps dans la formation contractuelle qu’il convient de suivre :


- L’échange des consentements (contracter) : les 2 volontés se rencontrent et font naitre les
effets juridiques (création d’une loi privée).
- La mise en place de la loi privée obligatoire, le fruit de l’échange (contracté)
- L’exécution du contrat et donc des obligations contractuelles.

Une fois la bonne exécution, on atteint la bonne fin du contrat.

On étudie tous les petits hics durant ces trois phases.

Lorsqu’on étudie le processus de formation du contrat, il faut que l’échange des consentements
réponde à certaines conditions légales. Au sein des accords de volonté, certains ne le sont pas en vue
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de produire des effets de droit. Même au sien de ceux qui veulent produire des effets de droit, la loi
estime qu’il existe des conditions de validité.

Pour l’instant, voyons si les parties sont d’accords.

Titre 1
Le processus de conclusion du contrat

Avant, l’échange des consentements était façonné sur le modèle du coup de foudre contractuel.
L’échange final des consentements est précédé de discussions à visée exploratoire.

Les juristes ont ainsi mis en place un véritable droit des négociations précontractuelles. Il existe 2
phases :
- La négociation du contrat
- La phase finale de conclusion du contrat

Chapitre 1 : LA PHASE DE NEGOCIATION DU CONTRAT


Articles 1112 à 1112-2 + articles 1123 et 1124.

Il existe les pourparlers et les avant-contrats dans la phase de négociation contractuelle.

Section 1 : LES POURPARLERS

Tous les contrats ne sont pas précédés de pourparlers. Il faut distinguer l’absence de pourparlers
(contrat d’adhésion) et l’existence de pourparlers.

§1 – L’absence de pourparlers : le cas du contrat d’adhésion

Le phéno du contrat d’adhésion est d’abord sociologique. Il s’agit des relations


économiques, interpersonnelles qui sont gouvernées par un déséquilibre considérable du
rapport de force.
 Contractant fort et contractant faible.

Dans la pratique, un co-contractant dicte sa loi à autrui : il peut imposer à l’autre à ses conditions
dans l’offre de service. Autrement dit, il ne reste plus qu’à signer le contrat.

Contrat d’adhésion : ce sont des contrats ou toutes les conditions élaborées à l’avance sont à prendre
ou à laisser.

Saleilles utilise en 1er cette expression : sociologiquement, c’est le contrat entièrement préparé par
avance à l’une des parties et offert en propositions globales et intangibles à l’autre, c’est-à-dire sans
que l’autre puisse faire autre chose que d’accepter en bloc/refuser en bloc.

1ère précision : la figure a émergé sous la figure de Saleilles sociologiquement. Puis moment de
flottement. Puis consécration par la réforme du code civil.
Art. 1100 du code civil : le contrat d’adhésion n’est plus seulement un phéno socio mais
devient une des figures clés du droit civil.
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Le contrat type désigne un instrument formel (contrats pré-imprimés) : contrats modèles diffusés à
grande échelle et ayant vocation à être appliqués à tout un public.

Souvent, le contrat type est l’instrument du contrat d’adhésion. MAIS, il peut exister des contrats
d’adhésion à unique exemplaire.

Au XIXème, avec l’autonomie de la volonté, les juristes sont perdus : le droit s’écarte de la pratique.

1er débat intense sur la nature contractuelle de ce phénomène :


Duguit (publiciste) conteste la qualification contractuelle du contrat d’adhésion : au fond, ce type de
contrat relève des règles de droit administratif, des règlements imposés aux usagers du service public.
 Ce n’est pas un contrat mais un statut. L’assureur est en position de puissance publique, et
cela mérite d’être traité comme l’ordre d’une puissance publique et non comme un contra
 Duguit souhaite disqualifier les contrats d’adhésion :
Cela permettrait 2 conséquences : rechercher l’intérêt général voulu par l’auteur et permettre
au juge d’invalider des clauses contraires à l’IG.

Privatistes : récusation de l’analyse publiciste - ce n’est pas un règlement admin. Ce contrat


d’adhésion ne s’applique que car le destinataire l’a voulu (accord de volonté destiné à produire des
effets de droit).

Des mesures spéciales et sectorielles ont été prises grâce à des lois impératives. Ex : droit du contrat
de consommation.

Le principe d’autonomie de volonté a permis de contourner les clauses gênantes et rendre un contrat
d’adhésion aux nombreuses clauses nul  Véritable travail du juge.

Le droit a évolué concernant le contrat d’adhésion. MAIS, tout au long du XXème, on en a fait un pb
sociologique sans en faisant rentrer dans le code n concept de droit commun au régime spécial
parallèlement au régime napoléonien.

Finalement, le pb a disparu en partie car les pbs majeurs de Saleilles, … ont été remplacés par des
règles spéciales.

Devant le problème des relations contractuelles déséquilibrées ; l’approche finalement choisie a été
celle par l’identification des types de contractants.
Identification des parties faibles : assuré, transporté, locataire, consommateur ; et création d’une
législation ad hoc pour eux.
On a renoncé à élaborer la protection par l’identification d’un type de contrat.

2016 : on a enfin réussi à définir le contrat d’adhésion. Or c’est un échec car finalement le
législateur ne protège pas tant la partie faible. On justifie le contrat d’adhésion par le fait que le
contractant accepte (accords de volontés).

§2 – L’existence de pourparlers

Il s’agit de discussions exploratoires sur la possibilité d’un contrat (service, conditions, anticipation
des inexécution contractuelles). Les pourparlers sont régis aux articles 1112 et suivants du code civil.
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A. Le déroulement des pourparlers

Art. 1112 al. 1 cciv : « l’initiative, le déroulement est la rupture des négociations précontractuelles
sont libres et doivent impérativement satisfaire aux exigences de la bonne foi ».

Les parties sont totalement libres de ne pas conclure ces explorations. A ce stade, aucune obligation
technique ne nait.
L’offre est différente : il s’agit d’une proposition intentionnellement définitive de contracter destinée à
former le contrat par une simple acceptation.
L’offre n’est pas une invitation à entrer en négociation, car l’invitation à entre en négociation n’est
jamais l’expression d’un consentement au contrat.

Principe : l’initiative, le déroulement et la rupture des négociations précontractuelles sont libres (art.
1112 cciv).
Cette liberté doit être conciliée avec le principe de bonne foi. C’est pourquoi il est possible d’être
reproché d’avoir rompu les pourparlers.

B. Le cas exceptionnel de la rupture fautive des pourparlers

1°) Le principe de liberté est essentiel (art. 1112 al. 1). La puissance de la contrainte a posteriori a
pour fondement la liberté contractuelle en amont  parce que tu étais libre, on peut de sanctionner.
C’est pourquoi il y a une tendance législative et jptielle de liberté contractuelle.

2°) La faute dans la période précontractuelle est toujours exceptionnelle. Ce n’est jamais la rupture en
elle-même, car tel est l’exercice de notre liberté.
Ce qui peut nous être reproché est le comportement qui a abouti à la rupture es pourparlers.
Reconnaissances jurisprudentielles :

o Lorsque l’on a artificiellement prolongé des négociations


o Incitation du contractant à croire à la conclusion du contrat.

3°) Lorsqu’il y a eu un comportement fautif dans la rupture, l’autre peut engager une responsabilité
extracontractuelle (délictuelle) : manquement à l’obligation générale de prudence et de diligence
(1240 cciv).

4°) Il y a une conséquence directe sur le préjudice – l’article 1112 (codifie la jp Manouchian) : en cas
de faute commise dans les négociations, la réparation du préjudice qui en résulte ne peut avoir pour
objet de compenser « ni » la perte des avantages attendus du contrat non conclu (bénéfice net que
l’on aurait retiré du contrat) «, ni la perte de chance d’obtenir ces avantages ».
Exemple : un étudiant brillant s’est fait renverser : on peut indemniser la perte de chance d’avoir eu
son année.
 On ne peut jamais se prévaloir d’un contrat qui n’a pas encore été conclu.

CF arrêt Manoukian, 2003, ch. com.

Section 2 : LES AVANT-CONTRATS

Articles 1123 et 1124

Les avant-contrats sont des contrats préparatoires à la conclusion d’un contrat dit final.
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Exemple : Tiffany racheté par LVMH.


La période précontractuelle doit être encadrée par des contrats appelé les avant-contrats. Ils sont
préparatoires à la conclusion éventuelle du contrat.
Exemples : accords de confidentialité (contrats) sur l’état de santé de l’entreprise rachetée.

 Pacte de préférence

Art. 1123 : le pacte de référence est le contrat par lequel une partie s’engage à proposer
prioritairement à son bénéficiaire de traiter avec lui pour le cas où elle déciderait de contracter.
Exemple : le propriétaire d’une pièce de collection peut conclure un pacte de préférence avec tel ou tel
acheteur.

 Promesse unilatérale de contrat (contrat de réservation)

Art. 1124 al. 1 : la promesse unilatérale est le contrat par lequel une partie, le promettant, accorde à
l’autre, le bénéficiaire, le droit d’opter pour la conclusion d’un contrat dont les éléments essentiels
sont déterminés, et pour la formation duquel ne manque que le consentement du bénéficiaire.
C’est ce qu’on appelle les contrats de réservation ou d’option, un accord en vertu duquel une
personne réserve la vente de son bien.
Exemple : le promettant laisse au bénéficiaire l’achat de sa voiture jusque vendredi 23h59. Soit ce
dernier lève l’option (et conclut la vente), soit il décline la proposition. Après l’échéance, la proposition
est caduque (du latin cadere).

Le contrat conclu en violation de la promesse unilatérale avec un tiers qui en connaissait l’existence
est nul.

QUID s’il y a rétractation du promettant le mercredi, et que le bénéficiaire lève l’option le jeudi (dans
le délai initial fixé) ?

Pdt très longtemps, Civ 3ème, 1993, Consorts Cruz, décidait que dans ce cas-là, il était impossible de
forcer la formation de la vente car il y a eu un abandon de volonté : plus d’échange des
consentements après la rétractation.

Toute la doctrine a critiqué cette jp.


Article 1124 cciv al. 2 : la révocation de la promesse pendant le temps laissé au bénéficiaire pour
opter n’empêche pas la formation du contrat promis.
 Cet article a brisé la jp Consorts Cruz.

La révocation de de la promesse pendant le temps laissé au bénéficiaire pour opter n’empêche pas
la formation du contrat promis.

Régime de la promesse unilatérale de contrat (élément totalement nouveau de la réforme qui a eu


un effet de bris de jp) :

Enjeux pratiques colossaux +++++


- Avant la jp consorts Cruz, l’acheteur obtenait des dommages-intérêts car il y avait quand
même une faite contractuelle qui engage la responsabilité.
- Dans les cessions de droits sociaux : les pactes d’actionnaires s’appuient souvent sur des
promesses unilatérales. Dans ce genre de cas, les dommages intérêts ne servent à rien
comparé à la cession de droits sociaux.
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Désormais, l’obtention en nature des droits sociaux est possible.

Chapitre 2 – L’ACCORD DEFINITIF DES VOLONTÉS (TD3)

Le contrat est formé dès lors qu’il y a concordance des volontés : offre et acceptation.

Art. 1113 cciv : le contrat est formé par la rencontre d’une offre et d’une acceptation par lesquelles
les parties manifestent leur volonté de s’engager.
Cette volonté peut résulter d’une déclaration ou d’un comportement non-équivoque de son auteur.

La réalité pratique des choses est que, compte tenu des négociations antérieures, la formation du
contrat est bien plus complexe.
D’un pdv théorique, la bascule entre les pourparlers et l’existence d’un contrat est très insensible.

Section 1 – L’OFFRE

§1 – La notion d’offre
A. Définition de l’offre

Aussi appelée la pollicitation (offrant = pollicitant).


Article 1114 cciv : l’offre, faite à personne déterminée ou indéterminée, comprend les éléments
essentiels du contrat envisagé et exprime la volonté de son auteur d’être lié en cas d’acceptation.
A défaut, il y a seulement invitation à entrer en négociation.
Difficulté : pour être en présence de la qualification d’offre, il y a 2 conditions (double dimension de
l’offre) :
- C’est à la fois la formulation d’un projet de contrat futur.
- C’est en même temps le consentement donné par l’offreur au futur contrat. Volonté non-
équivoque.
Exemple donné par Génicon : offre pour un appartement.

+ L’offre est une déclaration de volonté, ferme et précise, proposant les éléments essentiels d’un
contrat envisagé et dont l’acceptation suffira à entrainer la formation dudit contrat. L’offre est le
consentement définit à un contrat en projet offert à autrui.

- L’offre se distingue de :
- La promesse unilatérale de contrat, dont l’objet est de faire naitre un droit d’option au profit
du bénéficiaire. La différence est que la promesse unilatérale est un contrat, et non une
déclaration de volonté isolée. L’offre est une parole qui ne confère pas au destinataire un
droit d’option.

- La simple invitation à entrer en pourparlers : il s’agit d’une proposition à engager un dialogue


sur un éventuel projet de contrat. Un simple oui n’a aucun effet (contrairement à l’offre, à
laquelle la simple réponse forme le contrat).

B. Caractères de l’offre
Droit des obligations – Le droit commun des contrats Pierre DORANGE
Cours du professeur T. GENICON

1°) caractères nécessaires

Art. 1114 : l’offre nécessite deux conditions cumulatives : une proposition ferme (exprime la volonté
de son auteur d’être lié en cas d’acceptation) et précise (comprend les éléments essentiels du
contrat).

L’élément subjectif de l’offre tient au caractère de l’intention de l’auteur. L’élément objectif tient à une
définition objective suffisament aboutie des éléments principaux du contrat.

La fermeté : il s’agit de l’élément subjectif qui consiste à rechercher et dégager la volonté de l’auteur
de l’offre. L’analyse de l’offre doit faire ressortir, même implicitement, qu’il n’y a aucune réserve.
A-t-il considéré que la simple réponse positive du destinataire suffirait pour l’engager
définitivement ? A-t-il voulu que le simple oui l’engage, ou s’est-il laissé une porte de sortie ?

Très souvent, la réserve peut tenir en l’offre sans destinataire particulier  « possibilité d’agréer la
personne ». Il existe aussi des contrats intuitu personae pour lesquels il est évident que la proposition
contient toujours une réserve.
Ce n’est pas le cas de la vente : le vendeur n’a pas le droit de ne pas donner suite à la vente d’un
appart pour lequel on a dit oui en entrant dans l’agence.

La précision : il s’agit de l’élément objectif. On est en présence d’une offre quand le noyau dur de la
convention projetée est suffisamment identifié. Si les éléments sont insuffisamment aboutis, si ce
n’est qu’une ébauche d’opérations, on ne peut pas identifier les obligations de part et d’autre et donc
ce n’est pas une offre.
En droit français, si on réussit à identifier le bien et chiffrer le prix, il y a une offre.

2009 : contentieux sur le bail. Les juges d’appel ont considéré que la date d’effet du bail était un
élément essentiel. Les juges du fond ayant seulement considéré que la lettre comprenait le chiffrage
du loyer et l’identification du local, le juges d’appel a considéré que l’absence de précision de la date
de fin du bail conduit à ne pas qualifier l’offre.
Ccass : la date de prise d’effet du bail n’est pas un élément essentiel. Les seuls éléments essentiels
sont l’identification du local et le chiffrage du loyer.

2°) caractère adventice (=supplémentaire)

L’offre peut être expresse ou tacite.


Article 1113 al. 2 : cette volonté peut résulter d’une déclaration (expresse) ou d’un comportement
(tacite) non équivoque de son auteur.

- Expresse : offre formulée de façon explicite, c’est-à-dire au moyen d’un acte de langage.
- Tacite : offre induite d’un comportement. La volonté est extériorisée par un comportement
dont le juge estime qu’il est induit la volonté. C’est une attitude dont la signification ne peut
faire de doute.
Exemple : baie vitrée d’une devanture présentoir de brosses à cheveu = offre tacite de vente
de brosse à cheveux.
Exemple : offre tacite de l’insigne de taxi verte = offre de transport ? Génicon estime qu’il y a
un acte de langage et non d’offre tacite.

La qualification d’offre expresse ou tacite n’a pas d’incidence sur le régime. La vraie question est de
savoir si on qualifie l’offre.
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Cours du professeur T. GENICON

Dans les contrats d’entreprise, la formation est très souple : il suffit de se mettre d’accord sur la
prestation de service.

C. Les types d’offre

Offre au public / offre à personne déterminée

Offre au public : offre indifférenciée. Exemple : offre commerciale.


Offre à personne déterminée : offre précise à quelqu’un nommé.

Cette opposition était très importante avant 2016 pour des q° de régime et de force contraignante de
l’offre, mais elle a perdu toute portée juridique ajd.
Art. 1114 : l’offre, faite à personne déterminée ou indéterminée …
Malgré la présence de cette distinction dans le texte, il n’y en a plus aucune faite en pratique. La
réforme à oublier de gommer.

Offre à délai déterminé / offre sans délai

Cette distinction continue à avoir une incidence.


Offre à délai déterminé : enfermer la pollicitation dans une durée déterminée au-delà de laquelle
l’offre sera caduque. Pas de possibilité de rétractation avant la fin du délai.
Offre sans délai : on peut considérer qu’elle reste en suspens tant qu’on ne la retire pas.
Article 1116 al. 1 : l’offre ne peut être rétractée avant l’expiration du délai fixé par son auteur, ou, à
défaut, l’issue d’un délai raisonnable.

Ainsi, toute offre est une offre avec délai car il existe toujours le délai raisonnable de l’offre
rétractable. Ls offres complètement rétractables n’existent plus.

La seule chose certaine = la caducité d’une offre après le délai déterminé.

§2 – Le régime de l’offre

Principe : l’offre n’est qu’une disposition d’esprit dont on fait part à autrui. L’offre est librement
rétractable.
Ainsi, l’offre s’anéantie dans l’acceptation et se transforme dans qqc qui la dépasse.

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La vraie question de la rétractation devient pertinente dès lors que le destinataire a connaissance de
‘offre (car avant, elle est librement rétractable).
Principe de l’article 1116 :…

L’article 1116 al. 1 a violé le pcipe de libre rétractabilité de l’offre.


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Mais, la sanction de rétractation de l’offre est très légère. Le législateur a restreint la liberté sur le
pcipe de rétractation mais a considérablement allégé la sanction.

A. La rétractation

Art. 1115 : elle peut être librement rétractée …


Du point de vue de G, c’est plutôt une inexistence de l’offre car pas parvenue à son destinataire.

Art. 1116 : …al. 1


Opposition Offre avec délai / offre sans délai.
Avec délai : offre irrétractable pendant le délai fixé soi-même.
Sans délai : apriori et a contrario avec l’offre à délai, on pourrait se dire qu’on pourrait le rétracter. Or,
l’offre formulée sans délai par l’offrant est en réalité assortie par un délai légal raisonnable.
QUID si on révoque quand même ?
 Art. 1116 al2 : si on rétracte quand même, on ne peut pas contraindre l’offrant à entrer dans le
contrat envisagé.

Al3
Cela tient du grand principe de devoir général de prudence et diligence.
La rétractation de l’offre constitue une faute et engage la responsabilité extracontractuelle dans les
conditions du droit commun, sans pour autant obliger l’offrant à compenser la perte d’avantages
contenus dans les attendus du contrat. = on ne peut contourner l’alinéa 2.
Il s’agit d’une indemnisation a minima.

Il faut lire ces dispositions avec l’art 1112 al. 2 (à lire).


Pour la rupture de l’offre, une porte peut s’ouvrir avec la perte de chance indemnisée (qui est
pourtant évoquée dans la rupture des pourparlers).
// art. 1124 : rétractation de promesse de contrat, elle, n’empêche pas la formation du contrat (ou
plutôt : elle oblige à la conclusion du contrat si rétractation avant délai).

Le législateur sanctionne plus lourdement la rétractation de la promesse que la rétractation de l’offre.

Promesse unilatérale de contrat (on peut obtenir l’exécution forcée du contrat ou dommages intérets
chiffrés à la hauteur de l’avantage éco tirée du contrat) < rétractation de l’offre (que des dommages
intérêts qui ne peuvent pas être chiffrés à la hauteur de l’avantage éco du contrat. A contrario, on
peut en déduire que la perte de chance pourrait être indemnisée < rupture fautive des pourparlers
(que des dommages intérêts a minima)

 Cette hiérarchie des sanctions révèle la hiérarchie des contraintes.

Système crée par Jean Luc Aubert : sur la hiérarchie contraignante de l’offre. Il réalise une gradation
des offres pour montrer qu’il y a des offres plus ou moins engageantes. Une offre sans délai ni
destinataire n’engage pas bcp. Il y a aussi une hiérarchie dans la sanction.
 Pour donner à l’offre une force très contraignante, il faudrait lui donner valeur juridique
d’engagement unilatéral de volonté.
Quelques traces jptielles ou la Ccass a laissé entendre un EUV et consacré la théorie de Aubert.
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MAIS, le législateur a effacé ces théories et arrêts pour dire que toutes les offres ont la même
sanction (on s’en fiche désormais du contenu de l’offre).

B. La caducité

Cadere = l’offre tombe.


C’est le 2ème élément de régime de l’offre.
Art. 1117 cciv qui confirme que l’offre est volatile et ne créer aucun effet juridique autonome : …

1ère hypothèse : le délai raisonnable.


Quid du « délai raisonnable » fixé à défaut de délai fixé par l’auteur ? dur de le déterminer…

2ème hypothèse : le décès / l’incapacité


L’offre tombe dès l’instant où il n’y a pas d’aptitude à exprimer la volonté
=/ arrêt de 1997 ou un H avait fait offre à délai et personne déterminée. H mort, mais offre transmise
à ses héritiers
 consécration Aubert.
(N’est plus dans le droit positif).

Section 2 – L’ACCEPTATION

Articles 1118-1120.

Acceptation = déclaration de volonté par laquelle une personne extériorise sa décision d’adhérer sans
réserve à une offre, et qui de ce fait suffit à former définitivement le contrat.
Art. 1118 : recopier

§1 – HYPPOTHÈSE SIMPLE

C’est l’acceptation qui fait naitre les obligations par la fusion des consentements. L’instant
d‘acceptation est l’instant de formation du contrat et donc de naissance des droits contractuels.

4 remarques :
 Cette fusion suppose la cohabitation exacte d’au moins 2 volontés.
 Il faut que les deux manifestations de volontés soient concordantes quant à leur contenu
(1118 al.3)
 Comme pour l’offre, l’acceptation peut être expresse ou tacite (comportement dépourvu de
toute équivocité, sur la situation duquel on peut hésiter). Le meilleur exemple d’acceptation
tacite est l’exécution du contrat.
C’est à distinguer du silence.
 Rétractation de l’acceptation : peut être librement rétractée tant qu’elle n’est pas parvenue à
l’offrant (1118 al.2)

§2 – HYPPOTHÈSES COMPLEXES

A. L’hypothèse du silence
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Article 1120 cciv : le silence ne vaut pas acceptation, à moins qu’il n’en résulte autrement….

1°) Une réponse de principe

Principe : le silence ne vaut pas acceptation. Le silence ne dit rien : ainsi, la volonté de celui qui est
silencieux est inconnue.
Raison ppale de ce principe : le silence est par nature AMBIGU. Il s’agit d’une absence de
toute extériorisation de volonté.

Le principe de l’autonomie de la volonté implique ainsi que le silence de suffise pas.


L’offre qui précise que la non-réponse vaut acceptation est caduque.

2°) Une mise en garde : éviter la confusion avec l’acceptation tacite

Énormément de manuels et d’arrêts font cette confusion et assimilent le silence à une acceptation
tacite. Le silence est l’absence de manifestation de volonté : on est incapable, dans cette situation, de
savoir ce qu’autrui veut = situation équivoque (peut aussi bien dire oui que non, on ne sait pas).
Volonté méconnaissable.

L’acceptation tacite suppose une manifestation de volonté. On sait ce que l’autre pense. Juste,
l’acceptation n’a pas pris la forme d’un langage particulier. Volonté connaissable.

Exemple : ventes aux enchères = acceptation tacite.

Toutefois, il existe des cas dans lesquels le silence a valeur d’acceptation.

3°) Vraies exceptions

Exception : l’ordre juridique peut considérer que le silence peut valoir acceptation. C’est lorsqu’une
norme extérieure au destinataire considère que l’absence de volonté vaut quand même acceptation.

Il existe ainsi 4 cas d’exception prévus par l’article 1120 cciv : …


Génicon préfère ramener cela aux normes qui peuvent briser le silence :
 Par la loi. Exemple : art. L112-2 al. 7 du code des assurances – lorsque l’assuré fait une offre
de modification du contrat d’assurance à l’assureur, elle est considérée comme acceptée s’il
n’y a pas de réponse sous 2 mois. Ce système est un choix politique de la loi de donner une
position de force à l’assuré.

 Par la norme contractuelle (la volonté même des contractants) = clause contractuelle :
commandes répétées de fournitures automobiles. On peut poser un « contrat cadre » = loi
privée de la relation contractuelle qui est amenée à se répéter. A défaut d’indication
contraire, il peut y avoir des commandes automatiques, sans acceptation répétée.

 Convention tacite des parties relavant de leurs usages privés (par la jp). Ces habitudes dans
les relations d’affaire conduisent à considérer un silence comme ayant valeur d’acceptation.
Exemple : si les parties n’ont jamais formalisé par contrat la livraison d’une tonne de blé tous
les 28 du mois depuis 23 ans. Celui qui donne le blé (en envoyant un mess) peut légitimement
penser qu’à la lumière des usages d’affaires développés que le silence vaut acceptation. Les
juges disent que celui qui a envoyé l’offre peut légitimement penser que le silence vaut
acceptation.
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Cours du professeur T. GENICON

 Les usages (norme coutumière). Exemple : usages du bordelais (dans le milieu du courtage
du vin) – à l’époque, dans cette région (cf une décision ?), l’usage était de refuser ou accepter
une offre dans les 48 heures, faute de quoi le silence vaudrait acceptation.

 Art 1120 : « les circonstances particulières ». Elles concernent les offres que le destinataire
n’a aucun intérêt ou un intérêt très faible à décliner. Il s’agit un peu d’un joker laissé au juge.
C’est cette solution qui a permis de faire l’économie, pendant longtemps, de l’EUV.

B. L’hypothèse du contrat entre absents (la distance)

Il s’agit du décalage temporel des consentements en raison du temps de transmission des


manifestations de volonté (pour la transmission du message). Le schéma de bas étant celui de
concomitance de l’échange des volontés. Or, celle-ci se complique quand l’offrant et l’acceptant ne
sont pas en présence l’un de l’autre : hypothèse du contrat entre absents. Le point crucial du contrat
en tre absents est plutôt la temporalité.
Il s’agit de savoir l’instant précis de formation du contrat.
Cela est important, surtout depuis que les rétractations de l’offre ne peuvent plus être sanctionnées
par l’exécution forcée du contrat.
Cf post it : il est crucial de savoir le moment précis de l’acceptation : moment de l’émission de
l’acceptation ou moment de réception de l’acceptation ?

Arrêt récent : avec des mails, décalage de réception de mails (doc 7 fiche de TD 3).

Plusieurs théories qui s’opposent :


- Théorie de l’émission : l’instant de formation du contrat est l’instant de l’émission de
l’acceptation.
- Théorie de la réception (doc7) : le contrat n’est formé qu’à réception de l’acceptation par
l’offrant. Il est impossible de tenir le contrat pour conclu sans que l’offrant le sache.

Il y a eu de nombreux débats, même à l’intérieur de ces 2 théories.


Cass civ 19-21.071, 6 janvier 2021 : tranche dans le sens de l’article 1121 issu de la réforme

Art. 1121 cciv : le contrat est conclu dès que l’acceptation parvient à l’offrant (la connaissance de la
l’acceptation n’est pas requise). La théorie de la réception a été consacrée.

Suite art. 1121 : lieu d’acceptation.

C. Le cas des conditions générales et des renvois

1°) L’acceptation effective des conditions générales

Problème de l’acceptation des contrats types. La jp a utilisé le principe de l’autonome de la volonté


pour la retourner contre les auteurs de ce type de contrat (on ne peut être obligé que si on l’a voulu).
 Nécessité de la connaissance des clauses.
Ainsi, les juges du fond ont commencé à rédiger la façon dont les contrats types ont été rédigés pour
mettre de côté des clauses illisibles par le rédacteur du contrat type.
Exemples : petites polices, renvois, …
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Art. 1119 al. 1 : les conditions générales invoquées par une partie n’ont d’effet à l’égard de l’autre que
si elles ont été portées à la connaissance de celle-ci et si elle les a acceptées.
QUID du devenir de ce texte : il enfonce une porte ouverte en réalité : répète juste la logique
même du contrat.
En réalité, un devenir possible serait que les juges se saisissent du texte pour dire que les
clauses rédigées dans un contrat type, le texte exigerait une caractérisation renforcée de
l’acceptation. THEORIE DE L’EFFET UTILE.

Évolution possible/réflexion : q° désormais de faire peser sur ces auteurs la charge d’une acceptation
indubitable (i.e. une signature supplémentaire à côté des contrats)
Belle interrogat° sur les contrats types électroniques (i.e. les conditions générales).

2°) Les batailles de condition

Art. 1119 al. 2 : …


Il s’agit de l’hypothèse, surtout dans les milieux d’affaire, ou les entreprises s’envoient mutuellement
les contrats qu’elles ont chacune prérédigées avec des conditions générales types.
Conditions particulières : on s’est mis d’accord dessus très rapidement.

Lorsque les conditions générales sont incompatibles, l’art. 1119 dit que les clauses incompatibles sont
sans effet. Les règles supplétives s’appliquent alors.

Art. 1119 al. 3 : discordance entre les conditions générales et particulières, alors les conditions
particulières s’imposent aux conditions particulières.

Section 3 – LA CONCLUSION DU CONTRAT ÉLECTRONIQUE

Articles 1125 et suivant du code civil mal rédigé car provient d’une directive européenne).

Le contrat électronique est seulement celui conclu avec un site électronique de prestation
(plateforme internet). Cela ne considère pas ainsi les contrats conclus sous forme de mail.
Il existe des conditions qui obligent l’offrant (celui qui tient le site) de communiquer un certain
nombre d’informations.
PB : QUID de la sanction si on ne le fait pas ?

L’offre est soumise à des conditions :


- L’offrant est lié, engagé par son offre tant qu’elle est accessible de son fait. Il semblerait
qu’elle ne devienne pas caduque même après un délai long. Dès lors, on se demande si un
professionnel ne pourrait pas indiquer que son offre est valable dans un certain délai sur son
site. Dès lors, l’offre ne serait plus valable, même si affichée sur le site, après la date fixée.
QUID de la combinaison de ce régime avec l’article 1116 al. 2 (rétractation de l’offre qui
empêche…) ? les textes sont issus d’une directive européenne : il s’agit donc de voir s’il y a
une autonomie du texte européen ou s’il doit être comprit à la lumière du droit civil
français…

- La formalité du double clic : le contrat ne peut être formé que si le dispositif …


PB : quid de la sanction s’il n’y a ^pas de double clic ? La réponse logique serait de considérer
qu’il n’y a pas eu acceptation.
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- L’offrant ayant son site électronique doit accuser réception de la commande .


PB : QUID de la sanction ? Le contrat est-il formé ? Si oui, a quoi sert la formalité de l’accusé
réception ? Si non, alors le contrat n’est pas formé. On ne sait en réalité pas.

Section 4 – LA REPRÉSENTATION (alter ego juridique)

Voir cours sur le mandat en L3.

Il s’agit d’une technique juridique en vertu de laquelle une personne agit au nom et pour le compte
d’une autre personne.
Une personne peut créer des effets de droit pour ou contre une autre personne.
Grâce à cette technique, il y a une dissociation entre l’auteur de l’acte juridique et le destinataire des
effets de l’acte juridique.
Exemple : la procuration.

La représentation peut être :


- Légale : incapacités (mineurs, majeurs aux troubles divers)
- Conventionnelle

Titre 2
Les conditions de validité du contrat
Un accord de volonté ne suffit pas pour produire des effets de droit valables car il faut que celui-ci
soit accepté par l’ordre juridique, qui ne donne pas force obligatoire à tous les accords. Certaines
volontés sont trompées, des consentements sont faussés, des accords sont intolérables pour l’ordre
social.

Cela correspond à ce que l’on désigne comme les conditions de validité du contrat : conditions
d’acceptation de la loi pour donner force obligatoire à un accord de volonté.
Le contrat n’a d’effet obligatoire que s’il respecte ces conditions de validité, à défaut de quoi le
contrat est refusé par l’ordre juridique : il sera nul.

Le défaut de respect des conditions validité est sanctionné par la nullité du contrat.

L’article 1128 du code civil : sont nécessaires à la validité d’un contrat :


1° Le consentement des parties
2° Leur capacité de contracter  PAS L’OBJET DE NOTRE COURS (L1). Mineurs, personnes protégées,
art. 1129 cciv.
3° Un contenu licite et certain.

(l’ancien texte énonçait 4 conditions : le consentement, la capacité, la cause et l’objet)

Chapitre 1 : LE CONSENTEMENT
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§ Préliminaire. Définition et enjeux

Le consentement est une manifestation de volonté, autrement appelé un acte de volition, apte à
créer des effets de droit. Il doit correspondre à une exigence de qualité d’une part et d’intégrité
d’autre part.

Le système j s’assure du fait que notre volonté présente une qualité et intégrité véritable en ce qu’elle
reflète exactement notre attention. Présupposé de l’autonomie de la volonté :
Qualité : la volonté n’a pas été faussée.
Intégrité : la volonté n’a pas été forcée, contrainte par autrui.

La manifestation peut être l’objet d’un vide de consentement. Un consentement vicié, entaché d’un
défait, est comme un consentement qui n’a pas été émis.

Dès lors, il existe des intérêts divergents entre celui dont le consentement a été vicié et celui qui a
légitimement espéré au contrat. En détruisant u contrat, on détruit aussi toutes les espérances de
celui qui a espéré au contrat.
Tension des intérêts entre protection du contrat et des attentes légitimes de ce contrat ET celui dont
le consentement a été vicié.

Dilemme d’un législateur : protéger la volonté et aussi assurer la stabilité des engagements.

Il y a 2 façons pour l’ordre juridique, 2 procédés, pour permettre un accord de volonté efficace
(consentement ok et stabilité des contrats) :
- Démarche curative (utilisé traditionnellement) : intervenir après le contrat – théorie des vices
du consentement. Cela s’explique bien dans l’esprit de 1804 : dans la représentation abstraite
des choses, on donne toute confiance à l’accord de volonté et les vices du consentement sont
rares. Or, le législateur s’est rendu compte que cela arrivait de plus en plus (salarié-
employeur, entrepreneur-individu).
C’est ainsi que la jp s’est lancée dans une démarche préventive (pour prévenir les vices du
consentement). C’est comme ça qu’est née l’obligation d’information.
- Démarche préventive

Section 1 – MESURES CURATIVES : LA THÉORIE DES VICES DU CONSENTEMENT

Art. 1130 cciv : l’erreur, le dol et la violence …


Il y a historiquement 3 vices qui faussent la réalité du consentement : erreur, dol, violence.

Sous-section 1 – L’erreur

§1 – Définition

L’erreur consiste à croire faux ce qui est vrai, ou vrai ce qui est faux. Commettre une erreur en droit
des contrats, c’est se tromper sur les éléments constitutifs du contrat : objet de la prestation,
identification du cocontractant, nature même de l’opération réalisée.

L’erreur consiste en une fausse représentation de la réalité qui conduit son auteur à donner son
consentement au contrat dans la croyance de la parfaite conformité du contrat à l’idée qu’il s’en
fait.
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C’est une méprise sur la réalité des choses qui ne correspond pas à la représentation intellectuelle de
la chose.
Exemple de Pothier : chandelier en argent alors que c’était un chandelier en cuivre argenté.
Exemple : contentieux sur les œuvres d’art.

Errans : celui qui s’est trompé.


L’erreur est une cause de nullité sur la seule base de psychologie de l’errans sans prendre en compte
l’attitude de son cocontractant.
Lorsque l’erreur est volontairement provoquée par l’autre  dol.

A quelle condition l’erreur commise est cause de nullité ?


Le système dit qu’il sait qu’on a commis une erreur (mauvaise représentation), notre oui n’a pas de
valeur. Très respectueux de la volonté, mais QUID du contractant de l’errans ?
 Nécessité de trouver un équilibre.

Art. 1132 cciv : l’erreur de droit ou de fait…

§2 – Les conditions de l’admission de l’erreur cause de nullité

Cet article concentre 4 conditions/contre conditions :


1° La fausse représentation doit avoir déterminé le consentement.
2° La méprise doit être excusable/pardonnable.
3° L’erreur doit porter sur une qualité essentielle (=/ secondaire) du contrat.
4° L’erreur ne doit pas porter sur la valeur du contrat.

A. Une erreur déterminante du consentement

Art. 1130 : lorsqu’ils sont de telle nature que sans eux….


L’erreur a ainsi provoqué, déterminé le consentement. Quand bien même l’erreur est présente, le
juge s’assure qu’elle ait provoqué le consentement.
Cornu : le juge doit se livrer à une recherche au conditionnel passé. S’il avait, est ce qu’il aurait
conclu ?
Le consentement est vicié

Art. 1129.
Les juges considèrent que cette erreur n’est pas pour autant cause de nulloité s’il est établi que le
contractant aurait conclu à des conditions peu différentes.
 On n’annule pas le contrat, mais cela n’écarte pas d’autres sanctions (dommages-intérêts).

Art. 1130 al. 2 : modalité d’appréciation du caractère déterminant : ….


On demande au juge de faire un examen factuel personnalisé de la situation de l’errans. Il s’agit d’une
appréciation in concreto =/ in abstracto

B. Une erreur sur une qualité essentielle

Il faut s’être trompé sur l’essence d’une chose.


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1°) Définitions
2°) Étude de cas
3°) Date d’appréciation de l’erreur

C. Une erreur excusable

§3 – Les erreurs indifférentes


§4 – Typologie des erreurs
A. L’erreur-obstacle
B. L’erreur sur la personne

Chapitre 2 : UN CONTENU LICITE ET CERTAIN

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