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Le contrat consensuel :
Le contrat consensuel repose sur le consentement des parties
Dans le contrat consensuel, le consentement des parties est une condition de fond du contrat
Dans l’article 488 du Doc, le législateur nous dit que la vente est un contrat consensuel
Le contrat non consensuel :
Le contrat non consensuel requiert également le consentement des parties.
Les contrats non consensuels sont des contrats dont la formation exige l’accomplissement des
formalités.
Les contrats non consensuelssont des contrats qui exigent des formalités administratives (ex : un
contrat de mariage , un contrat de Sté, contrat de vente d’un terrain ou d’un fonds de commerce ).
On passe par des formalités administratives pour que la vente soit parfaite.
Le législateur marocain procède à une classification également sur le plan des effets du contrat.
1èreclassification : contrats bilatéraux / contrats unilatéraux
Un contrat bilatéral :
Un contrat bilatéral est un contrat qui fait naitre des obligations réciproques.
On dit contrat bilatéral ou contrat synallagmatique
Dans le contrat bilatéral on a 2 volontés
Dans le contrat bilatéral, il y’a une contrepartie
Dans un contrat bilatéral : on peut mettre en jeu l’exception de l’inexécution (art 235 du DOC)
Un contrat unilatéral :
Dans le contrat unilatéral, l’un des contractants est seulement débiteur et l’autre est créancier, il n’y
a pas de réciprocité des obligations.
L’intérêt de la distinction entre ces 2 types de contrats c’est qu’ils ne relèvent pas du même régime
juridique.
L’équilibre contractuel ne peut s’appliquer que là où il y a réciprocité des obligations dans les
contrats bilatéraux. Ex de l’article 235 du DOC : l’exception d’inexécution
L’intérêt de la distinction entre les contrats bilatéraux et les contrats unilatéraux, c’est que le
législateur a prévu des mécanismes juridiques qu’on peut appliquer dans les contrats bilatéraux
tel que la vente, le bail, le dépôt, le séquestre, mais qu’on ne peut pas appliquer aux contrats
unilatéraux.
2ème classification : contrats commutatifs / contrats aléatoires
Le contrat commutatif :
Un contrat est commutatif lorsque les prestations des parties sont déterminées et connues dès la conclusion
du contrat.
La détermination de l’objet quant à la quotité, la quantité et la qualité
Le contrat de vente est un contrat commutatif. / le bail est un contrat commutatif
Dans le contrat commutatif, la chose qui fait objet du contrat est déterminée.
Le contrat aléatoire :
Un contrat est aléatoire lorsque l’une des prestations de l’une des parties dépend d’un aléa.
Le contrat de Sté est un contrat aléatoire.
La distinction entre ces 2 contrats présente un intérêt puisque la théorie de la lésion ne peut être
appliquer dans les contrats aléatoires (L’aléa chasse la lésion)
La classification fondée sur le caractère d’un contrat :
1ère classification : Contrats à titre gratuit / contrats à titre onéreux
L'intérêt de la distinction :
Dans les contrats à titre gratuit c’est la considération de la personne du contractant qui m’intéresse.
L’erreur est admissible comme vice du consentement dans les contrats à titre gratuit.
En termes de régime de responsabilité civile contractuelle, les contrats à titre onéreux sont exposés
à des sanctions. « Voir RCC »
2ème classification : Contrats nommés/ contrats innommés
Un contrat nommé :
Le contrat nommé est celui dont le régime juridique est défini par la loi. (Voir infra : la vente, le
bail...)
Aujourd’hui on assiste à d’autres catégories nouvelles dues à l’évolution contemporaine du droit des
contrats : contrats d’adhésion, contrats types, contrats gré à gré, contrats collectifs.
Il faut dire que ce travail de classification suffit à donner une idée de la complexité de la richesse
des contrats spéciaux.
La qualification des contrats spéciaux :
La qualification du contrat c’est l’opération qui consiste à étudier les éléments objectifs du contrat.
La qualification permet de rattacher le contrat à une catégorie juridique légalement déterminée.
La qualification se fonde sur plusieurs éléments, à savoir, les éléments essentiels, les éléments
naturels et les éléments accidentels dans le contrat.
a. Les éléments essentiels :
Les éléments essentiels sont ceux sans lesquels le contrat ne peut exister.
Le prix de vente est essentiel dans la vente.
L’essence même de la vente est le prix, son absence risque d’être qualifié de donation ou d’échange.
La recherche d’un consentement réfléchi peut être mené avant la conclusion du contrat de vente
notamment dans les offres des contrats de crédit.
Au-delà de 7 jours je peux la rétracter et ne pas vous la proposer.
En matière de contrats de crédit lorsque un achat est financé par un crédit, la loi protège le
consommateur, en effet, un délai de 7 jrs où le vendeur est tenu de maintenir son offre préalable.
Il faut que l’offre soit suffisamment claire, et qu’elle requiert des mentions obligatoires (tout ce qui
est crédit à la consommation avec le respect des délais)
La réflexion intervient également après la vente (c’est le droit à la rétractation)
En effet, avec le développement du E-commerce et pour éviter des achats impulsifs de la part
du consommateur, le législateur a essayé de protéger le consommateur non professionnel.
La loi accorde au consommateur la faculté unilatérale de revenir sur son engagement dans un délai
de 7 jours en vertu de l’art 36 de la loi 31-08 « la protection du consommateur ».
Cette loi s’applique notamment dans les ventes à distance.
Dans un contrat spécial, le législateur a donné au consommateur faible la faculté face à un
professionnel de revenir unilatéralement sur mon engagement dans un délai de 7 jours.
Pour trouver un juste milieu entre ces 2 articles, le législateur a prévu des suspensions de paiements
pendant un délai de 7 jours. : le consommateur est dispensé du paiement pendant un délai de 7
jours.
Analyse juridique de l’article 488 :
On distingue 2 élément important dans cet article, les éléments essentiels à la validité du contrat
et les éléments qui sont nécessaire à son exécution.
Lorsqu’Il y’a un élément qui manque et qui est nécessaire à la perfection de la vente, le contrat de
vente est formé mais l’efficacité de ce contrat est subordonnée à la réalisation de cet élément
manquant. La vente est alors conditionnelle.
C’est une vente imparfaite puisqu’elle est assortie d’une condition suspensive.
Ca ne va pas annuler la vente mais il y aura une suspension jusqu’à la réalisation de l’obligation
juridique.
La vente éventuelle c’est une vente où la jurisprudence impose des négociations de bonne foi.
Cette liberté de négociation de bonne foi n’est pas sans limite, en effet, l’une des 2 parties a consenti
par une promesse unilatérale de vente qui n’est rien d’autre que la perspective de construire la
future vente. Cette promesse de vente peut être unilatérale ou bilatérale.
Le lieu de la délivrance :
En vertu de l’article 503 du DOC, la délivrance doit avoir lieu au moment de l’exécution du contrat.
Le moment de la délivrance :
La délivrance doit être fixée par les 2 parties, en effet, si les parties ne prévoient pas la date de la
délivrance l’art. 504 du DOC s’impose.
La délivrance doit s’effectuer au moment de l’exécution du contrat. (Pas de délai)
La délivrance doit de se faire après la conclusion du contrat.
Si un délai est accordé, à l’échéance de ce délai la délivrance devient exigible (l’art. 255 du DOC).
Le vendeur par ailleurs est tenu de respecter le lieu et le moment de la délivrance, à défaut, le
contrat peut être non pas résolu mais résilié.
Le problème de conformité :
Le vendeur est tenu de livrer la chose conformément aux spécificités du contrat, c’est le problème
de la preuve de la conformité de la chose.
Le problème de la conformité est prévu par l’article 512 du DOC ;
Dans cet article, le législateur impose la délivrance de la chose en l’état au moment où elle se
trouvait au moment de la vente, en effet, le vendeur ne peut pas changer ou substituer la chose.
La conformité ce n’est pas la garantie.
En matière de vente immobilière, la loi 106-12 qui complète la loi 18-00 (régit les surfaces
d’immeubles qui sont reprises dans l’acte de vente) prévoit :si la surface reprise dans l’acte de vente
doit être précise afin de servir de calcul de prix. En principe la loi estime que toute différence qui
entrainerait une modification du prix donne lieu à la résolution du contrat.
En matière de preuve, c’est le vendeur à qui incombe de prouver que la délivrance a bien été
effectuée (article 400 du DOC)
Les causes d’exonération par la force majeure :
A la lecture des articles 268 et 269 du DOC, on peut dire que le vendeur ne subit aucune sanction
(ni dédommagement à verser, ni résolution du contrat, ni résiliation du contrat) dans des hypothèses
où des événements ont provoqué la destruction ou la détérioration de la chose, de ce fait la
délivrance devient impossible.
A côté de la théorie de la force majeure et la théorie de l’imprévision, la jurisprudence française a
développée une 3ème théorie du risque.
Il arrive que la perte ou la détérioration de la chose soit amputable au vendeur en dehors de la faute
(en vertu de la théorie du risque).
La garantie d’éviction :
Le vendeur est tenu de garantir à l’acheteur la possession paisible et utile de la chose.
Cette garantie est une garantie d’éviction ce qui signifie l’abandon forcé d’une situation au maintien
de laquelle une personne prétend avoir un droit.
Le régime de la garantie est une 3ème voie qui se situe entre la faute et la théorie du risque en se
plaçant du côté de la victime (l’acheteur).
La garantie ce n’est pas la responsabilité.
En effet la garantie ne sanctionne pas l’inexécution donc elle est étrangère à l’idée de la faute.
Le vendeur ne peut s’exonérer par la force majeure, contrairement à la responsabilité.
De ce fait la garantie apparait comme une obligation de résultat et non de moyen.
La garantie d’éviction est un régime sévère envers le vendeur. Article 533 du DOC
Exemple : j’achète un bien immobilier avec le parking, plus les parties indivises et communes.
le vendeur n’a pas le droit d’exclure une partie de cette propriété, parce que il l’a vendu selon sa
destination.
La garantie d’éviction du fait personnel :
L’article 534 énonce que la garantie d’éviction peut être du fait personnel.
Le vendeur est tenu de s’abstenir de tout acte qui prive l’acheteur de la jouissance de son bien :l’art
533 et 534
En principe, le vendeur n’a pas le droit de conserver un droit sur la chose.
Exemple : une servitude de passage
Les troubles de fait sont des atteintes matérielles à la jouissance. (Ce sont des actes / des
comportements)
Exemple : la concurrence déloyale dans un fonds de commerce est un trouble de fait.
A. La garantie d’éviction du fait des tiers :
Contrairement à la garantie du fait personnel, la garantie du fait du tiers porte exclusivement
que sur les troubles de droit.
Cette garantie est prévue par l’art. 537 du DOC
‘’ Chacun a le devoir de veiller à ses propres intérêts et se renseigner lui-même avant de contracter ‘’
C’est un adage d’un grand philosophe et l’un des rédacteurs du code civil français J.E Portalis au 19ème
siècle.
Il arrive que le vendeur ne soit pas le véritable titulaire du droit transmis à l’acheteur.
Le vendeur est censé être au fait de la situation juridique du bien, cependant les tiers prétendent
avoir le même droit sur la chose, de ce fait, ils peuvent intenter une action contre l’acheteur en
mettant en cause la garantie d’éviction du fait des tiers en vertu de l’art. 537 du DOC.
Le vendeur doit défendre l’acheteur contre les tiers et prouver qu’il était le véritable propriétaire du
bien immobilier en vertu de l’article 103 du code de procédure civile.
Deux actions peuvent être indentées devant les tribunaux, l’action rédhibitoire et l’action
estimatoire.
--» La distinction entre la responsabilité et la garantie :
---» la garantie n’est pas la responsabilité
---» La responsabilité se déclenche au moment d’inexécution d’une obligation contractuelle.
---» La garantie ne se déclenche pas en cas d’inexécution
----»la garantie se déclenche indépendamment de l’inexécution.
---» La garantie est insensible à un cas de force majeure.
---» le législateur veut protéger l’acheteur et non le vendeur à travers la vente.
3ème caractère: le vice doit être antérieur à la conclusion de la vente , ou concomitant au transfert de
la propriété, En effet le vendeur ne répond plus de la garantie .c’est à l’acheteur d’établir par tous les
moyens qu’à la date du transfert le vice existait.
Souvent initiée par l’acheteur à l’encontre du vendeur et dès lors qu’il constate que les 3 conditions
cotées en supra sont réunies, l’acquéreur de bonne foi est en droit d’exercer une action en garantie
dans les délais tout en apportant la preuve à la condamnation du vendeur.
a- les délais de la garantie des vices cachés
L’acquéreur doit examiner l’état de la chose vendue aussitôt après l’avoir reçue .dès qu’il constate
l’absence de certaines qualités, il doit notifier immédiatement au vendeur tout défaut dont celui doit
répondre dans un délai de 7jrs , c’est un délai d’information et non de prescription tel qu’il est prévu
par l’article 573 du Doc .
A défaut la chose est censée être acceptée en vertu de l’article 553 du Doc.
Tous les délais de l’action sont prévus par l’article 573…
Ces délais sont d’ordre impératif sous réserve qu’il peuvent être réduits ou prolongés par
consentement mutuel.
L’action en garantie doit être intentée à peine de forclusion qui est une sanction à la prescription.
b-la preuve :
En ce qui concerne l’acheteur, il est dans l’obligation de prouver l’impossibilité d’utiliser le bien dans
sa destination première .
En ce qui concerne le vendeur, il est dans l’obligation de prouver que le vice invoqué existait après la
vente.
Il faut dire en matière d’action en garantie des vices cachés, tous les moyens sont libres de preuve.
Fréquemment le recours à l’expertise est fréquent ,d’autant plus que le juge se montre tres
compréhensif à l’égard d’un acheteur non professionnel de bonne foi ( la loi 31.08 sur la protection
du consommateur ).
La loi protège le consommateur non professionnel par la loi 32.08 notamment les art 15 et 18 .
L’acquéreur qui est lésé dans cette action en garantie, il a 2 options .
1ère option : en vertu de l’art 561du doc , la résolution est judiciaire . L’action ouverte est l’action
rédhibitoire (531du doc)c’est action en résolution de la vente , par laquelle le vendeur offre une
diminution de prix ou de conserver la chose .
L’action est estimatoire et l’action rédhibitoire sont intentées dans l’année à partir de la date fixée
par le contrat , le tout à peine de déchéance . 531 et 560 du doc
Rappelons que lorsque le vice a été volontairement dissimulé par le vendeur , application de l’article
77 , ce qui ouvre à l’acheteur une option supplémentaire en dommages intérêts.
o Les obligations de l’acheteur:
- l’obligation de prendre livraison:
Ce sont les parties qui décident du moment et du lieu de paiement à défaut le paiement se fait au
lieu et au temps de la livraison de la chose, L’art. 502 du DOC .
Dans les ventes immobilières le vendeur peut refuser la livraison de la chose tant qu’il n’a pas été
payé en insérant la clause résolutoire pour défaut de paiement.
En matière commerciale il y a la clause de réserve de propriété , elle est prévue par l’article 671 et
672 du Doc , elle suspend l’effet translatif d’un contrat jusqu’au le complet de paiement.
la livraison de la chose se fait par la remise des clés en matière immobilière.
Dans les ventes mobilières la livraison se fait par le retirement, c’est à ce moment exact que la
théorie des vices cachés doit être examinée.
Le défaut de retirement entraine un préjudice pour le vendeur, il peut le mettre en demeure sous
astreinte judiciaire.
Le vendeur peut engager des actions pour demander des dommages intérêts, est donc le contrat est
résolu de plein droit, lart 581 .
Par ailleurs, le retirement n’est pas une simple faculté laissée à l’initiative de l’acheteur c’est une
véritable obligation prévue par l’article 576 , en effet, le vendeur peut demander l’exécution forcée
conformément aux articles 411 à 510 du CPC .
La consignation dans un dépôt indiquée par le tribunal, les frais incombent sur l’acheteur.
b-l’ obligation du paiement de la chose
C’est une contrepartie d’un transfert d’un droit de propriété .
Le contenu de cette obligation monétaire s’étend les intérêts et les frais de la vente( les prix liés aux
formalités, droits d’enregistrement ) sont à la charge de l’acheteur , cependant ce principe n’est pas
absolu car les parties peuvent se mettent d’accord .
Le prix en matière de cession de FDC n’est pas libre , le prix qu’il soit sérieux licite et déterminé .
Les sanctions de l’obligation monétaire se réduisent à l’exécution forcée ou à la résolution du contrat
de plein droit.
Le droit de rétention, c’est une protection de privilège du vendeur les art 99 — 105 du cc