Vous êtes sur la page 1sur 24

DROIT POUR INGENIEUR

Le droit des contrats


Partie IV: Les effets du contrat : 
Un contrat valablement conclu crée des obligations juridiques . Ainsi , un contrat
unilatéral crée des obligations à la charge d’une seule personne (ex : le contrat
de donation ). De même , un contrat synallagmatique crée des obligations à la
charge de deux parties .A leur tour , ces obligations juridiques créent des effets
juridiques entre les parties contractantes et parfois , elles créent des effets
juridiques à l’égard des tiers .

A)– Les effets juridiques entre les parties (principe de la force obligatoire du


contrat) : 
Le contrat a une force obligatoire entre les parties , il s’impose aux parties qui
l’on signé et s’impose également au juge .

  a)-le contrat s’impose aux parties :


l’article 230 du DOC énonce : « les obligations contractuelles valablement
formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites et ne peuvent être révoquées
Le droit des contrats
que de leur consentement mutuel ou dans les cas prévus par la loi. »
Cet article pose clairement le principe de la force obligatoire du contrat entre
les parties . le contrat est assimilé à une loi . En outre , les contrats sont en
principe irrévocable sauf dans certains cas .
-La force obligatoire du contrat .
En principe , un contrat valablement formé acquiert une force juridique entre
les parties qui l’ont conclu .le principe de la force obligatoire du contrat est une
conséquence directe de la théorie de l’autonomie de la volonté .
Chaque partie est en droit d’obliger de l’autre partie à fournir la prestation objet
du contrat .
Cette force obligatoire du contrat s’explique par les impératifs de la stabilité
des rapports contractuels et de la sécurité du commerce juridique .
-Le contrat constitue la loi des parties . 
L’article 230 du DOC procède à une égalisation excessive entre la loi et le
contrat.
Le droit des contrats
En cas d’inexécution du contrat , le créancier est en droit de saisir l’autorité
publique (la justice) qui doit veiller au respect du contrat de la même façon
qu’elle veille au respect de la loi.
Le créancier est en droit d’exiger du débiteur l’exécution de toutes les
obligations contractuelles convenues , tout le contrat , rien que le contrat .
-L’irrévocabilité du contrat . 
D’après l’art 230 du DOC , les contrats ne peuvent être révoqués que lorsqu’il
y a un consentement mutuel entre les parties ( c’est-à-dire elles peuvent faire et
défaire le contrat) ou dans les cas prévus par la loi .
En effet , l’irrévocabilité des contrats constitue un corollaire de la force
obligatoire du contrat.
Ce dernier principe serait vidé de sa substance si les parties contractantes
pouvaient à tout moment se libérer de leurs obligations contractuelles .
Il n’en demeure pas moins que les parties contractantes ont la possibilité
d’introduire dans le contrat une clause de rupture unilatérale du contrat .
Le droit des contrats
Par ailleurs , la loi autorise , dans certains cas, la rupture unilatérale du contrat
c’est-à-dire que les parties peuvent résilier le contrat à n’importe quel moment .
Ex : le contrat de mandat , les parties à ce contrat qui est un contrat intuitu
personæ , bâti sur la confiance peuvent le résilier à n’importe quel moment ,
lorsque cette confiance fait défaut .

b)-le contrat s’impose au juge . 


Les parties peuvent demander au juge d’interpréter ou de réviser un contrat .
-L’interprétation du contrat par le juge : 
Des litiges peuvent amener les parties à saisir le juge pour interpréter le contrat.
Le juge n’est pas libre dans ses efforts d’interprétation . il est tenu par les
termes mêmes du contrat , lorsque la volonté des parties est claire (article 461
du DOC).
Le juge aux termes employés n’aura pas recours à l’interprétation du contrat
lorsque les clauses du contrat ne sont pas conciliables avec le but recherché ou
Le droit des contrats
lorsqu’il ne sont pas claires ou créent une incertitude ou émanent de la volonté
des parties .
Le juge est tenu de rechercher qu’elle a été la volonté des parties au moment de
la conclusion du contrat (article 462) . Le DOC énumère un certain nombre
d’éléments qui sont susceptibles de faciliter l’effort d’interprétation du juge
(article 463 à 473) du DOC .
-La révision du Contrat : 
Une partie peut elle demander au juge de réviser le contrat du fait de l’évolution
des circonstances économiques entre le moment de la conclusion du contrat et le
moment de son exécution ? il s’agit du problème de l’imprévision dans le
contrat , le juge peut il réviser le contrat pour équilibrer la prestation des
parties ? .
Le problème de la révision des contrats concerne les contrats concerne dont
l’exécution s’étale sur une longue période . Bien entendu , les parties
contractantes à la survenance d’éléments qui peuvent bouleverser les rapports
contractuels (hausse des prix , fluctuation des cours , dépréciation de la monnaie
…) .
Le droit des contrats
La jurisprudence marocaine ne reconnaît pas au juge le pouvoir de réviser le
contrat de droit privé , le contrat doit être appliqué et la volonté des parties doit
être absolument respectée .En effet , réviser un contrat , c’est le modifier or le
juge marocain n’a pas le droit d’intervenir dans les rapports contractuels .
Néanmoins , le juge peut en considération de la personne du débiteur accorder
les délais modérés pour le paiement et suspendre l’exécution des poursuites , il
doit user de ce pouvoir avec une grande réserve (article 234 du DOC ) .
Les parties contractantes peuvent remédier au problème de l’imprévision du
contrat en y introduisant une clause de variation automatique des prix ou des
clauses d’indexation  ou clause d’échelle mobile ( ex : un entrepreneur de
bâtiments peut introduire dans un contrat avec son clients une clause de
variation des prix pour répercuter les hausses de prix du ciment ou des matières
premières ).Par ailleurs , il faut noter que le juge peut être habilité par le
législateur à réviser certains contrats ; exemple : en application de la législation
en vigueur sur le contrat à bail à usage d’habitation , le juge peut réviser ce
contrat et majorer le montant du loyer .
Le droit des contrats
B)- Les effets du contrat à l’égard des tiers : relativité des contrats : 
Le DOC pose le principe de la relativité des contrats , ce principe connaît
quelques exceptions .
  
a)- le principe de la relativité des contrats : 
l’article 228 du DOC dispose : « les obligations n’engagent que ceux qui ont
été parties à l’acte , elles ne nuisent point aux tiers et elles ne leur profitent que
dans les cas exprimés par la loi . »
en principe les contrats n’engagent que les parties qui les ont volontairement
acceptés , les tiers c’est-à-dire les personnes étrangères à ces rapports
contractuels ne sont pas en principe concernés par cette situation juridique .
mais , il faudrait distinguer entre les véritables tiers , tout à fait étrangers à la
situation contractuelle et les ayants –cause .
-les tiers véritables quoique absolument étrangers au contrat , ils ne peuvent
pas ignorer les situations juridiques objectives , créées par le contrat .
Le droit des contrats
En effet , cette situation juridique objective s’impose à tous . En d’autres termes
, le contrat est opposable aux tiers de l’existence de cette situation juridique
objective .
Ex : nécessité d’une publicité pour la validité de l’opposabilité de la vente d’un
fonds de commerce ou d’un immeuble immatriculé .
Les tiers doivent respecter l’existence d’un contrat : ils doivent s’abstenir de
tout comportement susceptible de porter atteinte à une situation juridique
objective .
Ex : le contrat de travail conclu entre un employeur et le salarié ; le tiers (un
employeur concurrent) ne doit pas entrer en contact avec le salarié pour tenter
de la débaucher et le faire travailler pour son propre compte sous peine d’être
exposer à des sanctions .
Les tiers peuvent cependant s’appuyer sur la situation contractuelle pour en tirer
des conséquences juridiques .
Le droit des contrats
Ex : le conjoint et les enfants d’un passager victime d’un accident de transport
vont invoquer l’existence d’un contrat de transport pour engager la
responsabilité du transporteur et en conséquence percevoir les indemnités .
-les ayants-cause sont des personnes qui tiennent leur droits d’autres personnes 
appelées leurs auteurs Ex : les héritiers qui perçoivent le patrimoine d’un défunt
sont appelés des ayants cause universels .
En revanche un ayant-cause à titre particulier n’acquiert qu’un bien déterminé
est un ayant cause vendeur , il n’a de droit que sur le bien vendu .
Quels sont les effets du contrat pour les ayants- cause ?.
L’ayant cause universel est celui qui selon le DOC accepte la succession et
continue la personnalité juridique de leur auteur , c’est-à-dire du défunt , ils
reçoit l’intégralité des droits et des obligations de l’auteur décédé « les
obligations ont effet , non seulement entre les parties elles-mêmes mais aussi
entre les héritiers ayant -cause à moins que le contraire ne soit exprimé ou ne
résulte de la nature de l’obligation de la loi . » article 229 .
Le droit des contrats
L’ayant- cause à titre particulier ne sont pas tenus des obligations découlant des
contrats passés par leur auteurs.
EX : l’acheteur d’une voiture (ayant cause à titre particulier du vendeur de la
voiture) ne saurait être tenu de payer les frais occasionnés par la réparation de
cette même voiture avant qu’elle ne soit vendue .
Néanmoins , dans certains cas bien précis , le contrat passé par l’auteur peut
engager l’ayant-cause à titre particulier , Ex : le contrat de bail , le propriétaire
et le locataire d’un appartement passent un contrat de location , lorsque le
propriétaire décède ou vend l’appartement, le contrat de bail est opposable aux
héritiers ou à l’acheteur.
EX : le contrat de travail ; l’acquéreur d’un fonds de commerce ou d’une
entreprise est tenu de respecter tous les contrats de travail passés par son
prédécesseur
Le droit des contrats
b)- Les exceptions au principe de la relativité des contrats . 
-Les contrats collectifs : il s’agit d’un contrat passé entre d’une part un ou
plusieurs syndicats de salariés et d’autre part un ou plusieurs employeurs en vue
de régler des problèmes liés au travail : salaire , congé …
Ces accords collectifs produisent des effets juridiques non pas à l’égard des
syndicats mais à l’égard des salariés comme s’ils les avaient personnellement
signés .
–La stipulation pour autrui : c’est un contrat au terme duquel l’une des parties
(le promettant ) promet à l’autre partie (le stipulant) d’assurer un prestation en
faveur d’une tierce personne , appelée le bénéficiaire . Ex : le contrat
d’assurance sur le vie est le cas le plus fréquent de la stipulation pour autrui ,
une personne A passe un contrat d’assurance sur le vie avec un assureur B , au
terme duquel B s’engage à verser une certaine somme d’argent au profit des
héritiers de A en cas de décès .

 
Le droit des contrats
Bilatéral dans sa formation (assureur et assuré ) , le contrat de stipulation pour
autrui est triangulaire quant à ses effets . En cas de décès , la compagnie
d’assurance effectue directement au profit du bénéficiaire la prestation
convenue (versement d’un capital décès) .
Partie V:La nullité , sanction des conditions de validité des contrats . 
La violation des conditions de fond ou de forme
(consentement ,capacité ,objet ,cause) concernant la validité du contrat entraîne
la nullité de celui-ci .
La nullité est une sanction prononcée par le juge pour priver l’acte incriminé de
ses effets juridiques . L’acte juridique frappé par la nullité est effacé comme s’il
n’a jamais existé
Il faudrait distinguer la nullité absolue et la nullité relative, une fois prononcé
par le juge , aussi bien la nullité absolue et la nullité relative produisent les
mêmes effets juridiques à savoir la fin de l’acte juridique incriminée .
Le droit des contrats
a)– la nullité absolue  
Elle intervient pour sanctionner la non observation , le non respect des normes
juridiques édictées dans un intérêt général ou la violation des dispositions
légales relatives à l’ordre public et aux bonnes mœurs .
Ex : un contrat portant sur un produit dont le commerce est prohibée .
La nullité d’un contrat incriminé peut être demandée par quiconque auquel le
contrat peut porter un préjudice moral ou matériel .
Les parties contractantes , les tiers ou le ministère public peuvent demander au
juge l’annulation de ce genre de contrats .
Le délai de prescription d’une nullité absolue est de 15 ans , certains estiment
qu’il n’y a pas de délai de prescription d’un contrat portant atteinte à l’ordre
public .
b)- la nullité relative ou rescision 
Elle peut être invoquée lorsque le contrat viole une disposition légale visant la
protection d’intérêt purement privé ou bien le contrat en question est entaché
Le droit des contrats
d’un vice de consentement ou il est conclu par un incapable .
le DOC fixe à une année le délai de prescription d’un contrat pour faire l’objet
d’une demande de nullité relative , cette demande ne peut être introduite que
par la personne dont les intérêts sont protégés par la loi . Ainsi , le mineur (ou
son tuteur) , la victime d’une erreur , d’un dol ou d’une violence peuvent
invoquer la nullité pour incapacité ou vice de consentement .

c)- les effets de la nullité des contrats  


L’annulation du contrat prive celui-ci de tous ses effets juridiques .
Un contrat annulé est réputé n’avoir jamais existé ,deux cas peuvent se
présenter .
-le contrat annulé n’a pas encore produit d’effets juridiques .
Le jugement d’annulation efface le contrat qui ne produits pas ses effets
juridiques .
Le droit des contrats
-le contrat annulé a déjà produit ses effets juridiques . Le contrat annulé cesse
d’exister et l’annulation doit produire un anéantissement rétroactif des rapports
contractuels . Il faut revenir à la situation antérieure au contrat et chaque partie
doit restituer les prestations fournies par l’autre partie .
Cette obligation de restitution peut se heurter à des obstacles . Ex : l’annulation
d’un contrat de bail , ce contrat ne peut cesser de produire ses effets juridiques
que dans le futur ., dans ce cas il y a exécution par équivalent c’est-à-dire par le
dédommagement de la partie victime .
Le droit des contrats
Chapitre VI :  Sanction de l’inexécution du contrat :
Il va de soi que Celui qui n’exécute pas les obligations mises à sa charge par le
contrat engage sa responsabilité contractuelle. La mise en jeu de la
responsabilité contractuelle du débiteur suppose la réunion de trois conditions :
Une faute contractuelle , un dommage et un lien de causalité entre la faute et le
dommage.
La faute consiste dans une inexécution du contrat qui peut être totale ou
partielle. Il appartient au créancier de rapporter la preuve de l’inexécution.
Si l’obligation inexécutée est une obligation de moyen, le créancier devra
rapporter la preuve que le débiteur a commis une faute.
Si l’obligation inexécutée est une obligation de résultat, le créancier devra
simplement rapporter la preuve que le débiteur n’a pas atteint le résultat
escompté.
Dans tous les cas le débiteur peut s’exonérer lorsque l’inexécution provient de
Le droit des contrats
la force majeure. Celle-ci est définie par le DOC comme « ….Tout fait que
l’homme ne peut prévenir, tel que les phénomènes naturels (inondations,
sécheresses, orages, incendies, sauterelles), l’invasion ennemie, le fait du
prince, et qui rend impossible l’exécution de l’obligation » d’un cas fortuit ou
du fait du créancier. Si l’impossibilité n’est que momentanée, l’exécution du
contrat sera seulement suspendue .
L’inexécution n’entraîne pas de plein droit une obligation à réparation, il faut
que le créancier ait subi un dommage.
Si l’inexécution est totale, le dommage est présumé et le créancier devra alors
en déterminer le dommage.
Si l’inexécution n’est que partielle, le créancier devra alors prouver l’existence
du dommage. La preuve du dommage et de son montant peut se faire par tous
moyens.
Le dommage peut être matériel, moral ou corporel et il doit répondre à un
certain nombre de conditions pour être réparable. :
Le droit des contrats
– Il doit être certain : un dommage éventuel ne suffit pas.
– Il doit être direct, c’est-à-dire qu’il doit exister un lien suffisant entre
l’inexécution et le dommage.
– Il doit être prévisible, c’est-à-dire que le débiteur ne doit réparer que le
dommage qu’il pouvait prévoir lors de la conclusion du contrat. Cependant, en
cas de dol du débiteur, celui-ci peut être condamné à réparer les dommages
imprévisibles.
Une fois constatée l’inexécution, le créancier doit mettre le débiteur en demeure
d’exécuter ses obligations. La mise en demeure produit 2 effets principaux :
Elle permet d’une part de faire courir les intérêts moratoires et d’autre part, si
l’objet de l’obligation est un corps certain, de mettre cette chose au risque du
débiteur.
La mise en demeure se fait soit par lettre recommandée, soit par acte d’huissier
La mise en demeure permet de constater officiellement le retard mis par le
débiteur pour honorer ses engagements. Sans cette mise en demeure, le débiteur
Le droit des contrats
pourra invoquer, devant le juge, que l’inexécution du contrat provient du retard
dont il a cru bénéficier. Aux termes de l’art.265 du DOC, « le débiteur est
considéré être mis en demeure par la seule échéance du terme fixé par le
contrat. »;
L’inexécution du contrat expose le débiteur défaillant à l’exécution forcée des
prestations. En effet, aux termes de l’article 259 du DOC, le créancier a le droit
de contraindre le débiteur à honorer ses engagements. L’exécution forcée porte
sur la personne même du débiteur ou sur ses biens. (La législation marocaine
prévoit la contrainte par corps)Une fois le dommage prouvé et la mise en
demeure effectués, la réparation du dommage prendra le plus souvent la forme
d’une indemnité pécuniaire, quand la réparation en nature n’est pas toujours
possible.( il existe des dommages intérêts compensatoires destinés à
indemniser le créancier pour le préjudice subi et des dommages –intérêts
moratoires).Pour échapper totalement ou partiellement au versement des
dommages intérêts, une partie contractante peut inclure dans le contrat qu’elle
Le droit des contrats
impose ou propose à l’autre partie contractante une clause limitant ou excluant
la responsabilité du débiteur, en cas d’inexécution du contrat.
En vertu du principe de l’autonomie de la volonté et de la liberté contractuelle,
les clauses de non responsabilité sont en principe valables. Mais en raison du
danger qu’elles présentent pour le contractant imprudent, le législateur a
intervenu pour annuler les clauses de non responsabilité totale (en cas de dol ou
de faute lourde du débiteur).De même ces clauses sont interdites lorsqu’elles
portent atteinte à l’intégrité du contractant ou à sa personnalité exemple : le
contrat médical. Il existe aussi des clauses limitatives de responsabilité :La
clause de garantie est une clause d’accroissement de la responsabilité du
débiteur. Il s’engage à répondre des cas fortuits en général ou de certains
fortuits désignés par le contrat. La clause d’irresponsabilité totale ou partielle.
En principe sont valides, en vertu du principe de l’autonomie de la volonté.
Mais cette clause présente un réel danger pour la partie la plus faible, surtout
quand elle est employée dans le contrat d’adhésion. elle entraînerait
l’irresponsabilité du professionnel.
Le droit des contrats
Ainsi, elle sera souvent non valable (réputée non écrite) :
- Par la jurisprudence en cas de faute intentionnelle ou en cas de dommages à la
personne (intégrité corporelle ou droits de la personnalité).
- Par la loi (en matière de contrat maritime ou aérien de marchandises ou de
personnes, en matière de rupture du contrat de travail, en matière de non
renouvellement des baux commerciaux.
- Par le code du consommateur et la loi de 1995 sur les clauses abusives.
La clause pénale peut être prévue, elle a l’avantage de fixer d’avance les
dommages-intérêts compensatoires. Cette clause fait perdre au juge son pouvoir
d’appréciation .
Parmi les contrats nommés, le contrat synallagmatique caractérisé par
l’interdépendance et la réciprocité des obligations des contractants ; la partie
lésée, en cas d’inexécution fautive, pourra suspendre l’exécution de son
obligation ((l’exception d’inexécution) ou demander la résolution de son contrat
en justice (la résolution pour inexécution).
Le droit des contrats
Cette résolution ne peut intervenir de plein droit, sauf si les parties l’avaient
inclue dans le contrat. La résolution doit être demandée en justice. Cependant ce
recours n’est pas d’ordre public ; il est permis d’y renoncer dans une clause
contractuelle. La clause résolutoire qui anéantit rétroactivement le contrat, c à d,
un contrat résolu est réputé n’avoir jamais existé. Il faut revenir à la situation
antérieure à la conclusion du contrat, c à d remettre les choses où elles se
trouvaient au moment de la conclusion du contrat. Cette situation n’est pas
toujours possible lorsqu’on est en présence d’un contrat à exécution successive
exemple, le contrat de bail ou le contrat de travail . Dans ce cas, il s’agit de la
résiliation d’un contrat qui signifie anéantissement, extinction des effets du
contrat pour l’avenir . Par ailleurs, la résolution du contrat peut résulter d’une
inexécution dont la cause est une force majeure ou un cas fortuit .
L’exception d’inexécution consiste pour une partie contractante, de suspendre
provisoirement l’exécution d’une prestation tant que l’autre partie n’a pas
accompli ses propres engagements . Le contrat n’est pas anéanti mais tout
Le droit des contrats
simplement suspendu. Pour que cette exception puisse jouer, il faut que les
parties soient dans le cadre d’obligations réciproques, corrélatives et ayant une
communauté d’origine c’est-à-dire l’inexécution d’un contrat synallagmatique.

Vous aimerez peut-être aussi