Vous êtes sur la page 1sur 34

Université Royale de Droit et de Sciences Économiques

(URDSE)

Filière Spéciale de Droit

Travaux Dirigés du Droit des Obligations

Prof. Heng Socheata

Classe du 2022-2023

Étudiante : CHES Sindy


Première Séance
Terme : Notion du contrat
Définition de « Obligation » :
 Au sens général : est le comportement attendu de certaines personnes. Par exemple : les
étudiants sont obligés d’arriver en cour à l’heure.
 Au sens juridique : est un lien de droit unissant deux personnes et en vertu duquel l’une Commented [C1]: Un lien de droit unissent le débiteur au
créancier a deux composantes :
(créancier) est en droit d’exiger l’accomplissement d’une prestation de l’autre (le débiteur). Par Le devoir : le débiteur a un devoir vis-à-vis du créancier.
Il doit exécuter la prestation à laquelle le créancier a droit.
exemple : dans le contrat de vente, le vendeur a le droit d’exiger de l’acheteur le paiement du Le pouvoir de contrainte : à l’origine, la contrainte
s’exerçait à l’égard de la personne humaine du débiteur.
prix.
Les sources des obligations :
Il y a trois sources des obligations :
 Les actes juridiques : sont des manifestations de volonté destinées à produire des effets de droit.

Ils peuvent être conventionnel (le contrat) ou unilatéraux (le testament). Ex : le contrat
 Les faits juridiques : sont des agissements ou des événements auxquels la loi attache des effets
de droit. Ex : l’accident de circulation
 L’autorité seul la loi : sont les lois qui produisent les obligations.
Questions :
1. Quelle est la principale différence entre l’obligation naturelle et l’obligation civile ?
2. Un engagement unilatéral, comme un testament par exemple, est-il un acte juridique ou un fait
juridique ?
3. Vous trouvez la classification des contrats selon le Code civil français et donnez la définition
de chaque type de contrat ainsi que les intérêts de distinction de chaque catégorie de contrat.
Réponses :
1. La principe différence entre l’obligation naturelle et l’obligation civile :
 L’obligation naturelle : n’a pas force obligatoire et elle est la volonté et le devoir moral. Mais Commented [C2]: C’est la raison que cette obligation n’a
pas la force obligatoire.
après la période engagement, vous pouvez changer votre avis ou non, il n’y a pas de contrainte.
Ex : une sœur à loger gratuitement son frère sans abri
 L’obligation civile : avoir force obligatoire. Ex : l’obligation de l’acheteur de payer dans le
contrat de vente
2. Un engagement unilatéral, comme un testament par exemple, est un acte juridique parce que
testament est la manifestation de volonté pour transférer les propriétaires de son auteur. Autre
partie que l’auteur n’a pas d’obligation de faire quelque chose.
3. La classification des contrats selon le Code civil français :
Art.1106: Contrat synallagmatique et contrat unilatéral

 Contrat synallagmatique: lorsque les contractants s'obligent réciproquement les uns envers les
autres. C’est-à-dire toutes les parties ont obligation de celles propres. Ex : le contrat de vente :
tous le vendeur et l’acheteur ont les obligations. Le vendeur a l’obligation de transférer la chose
et l’acheteur a l’obligation de payer.
 Contrat unilatéral: lorsqu'une ou plusieurs personnes s'obligent envers une ou plusieurs
personnes autres sans qu'il y ait d'engagement réciproque de celles-ci. C’est-à-dire seul une
partie doit exercer obligation du contrat. Ex : le contrat de prêt : seul l’emprunteur a l’obligation
de rendre la chose à son prêteur.

Intérêt de la distinction : en cas de preuve et fond.

 Preuve: s’il est le contrat Synallagmatique, on doit demander les signature et consentement de
toutes les parties. Mais s’il est le contrat unilatéral, seul une signature ou consentement de l’une
des parties est valide.
 Fond: s’il est le contrat synallagmatique, on peut demander l’exécution forcée du contrat seul
après notre complément de l’obligation. Mais s’il est le contrat unilatéral, on peut demander
l’exécution forcée même si on n’exécute pas quelle obligation parce que l’une des parties n’a
pas d’obligation.

Art.1107: Contrat à titre onéreux et contrat à titre gratuit

 Contrat à titre onéreux: lorsque chacune des parties reçoit de l'autre un avantage en contrepartie
de celui qu'elle procure. C’est-à-dire toutes les parties réciproquement reçoivent un avantage
et réciproquement procurent. Ex : le contrat de bail
 Contrat à titre gratuit: lorsque l'une des parties procure à l'autre un avantage sans attendre ni
recevoir de contrepartie. C’est-à-dire seul une partie a l’obligation de procurer un avantage à
l’autre mais il ne reçoit aucune. Ex : le contrat de donation

Intérêt de la distinction : formation et effet

 Formation: la formation du contrat à titre onéreux est plus important et exigence que le contrat
à titre gratuit. Dans le contrat à titre gratuit, la formation peut être détail ou n’est pas détail
parce qu’il est gratuit.
 Effet : l’effet du contrat est différent aussi parce que s’il est le contrat à titre onéreux, on doit
préciser et garantis les avantages des parties. Ex : le contrat de vente, le vendeur doit garantir
le vice cassé pour son marchand. Mais en cas de contrat à titre gratuit, toutes les garantis n’est
pas important ou n’exige pas parce qu’il est gratuit.

Art.1108: Contrat commutatif et contrat aléatoire

 Contrat commutatif: lorsque chacune des parties s'engage à procurer à l'autre un avantage qui
est regardé comme l'équivalent de celui qu'elle reçoit. Ex : le contrat de vente
 Contrat aléatoire: lorsque les parties acceptent de faire dépendre les effets du contrat, quant aux
avantages et aux pertes qui en résulteront, d'un événement incertain. Ex : le contrat de vente
avec rente viagère

Intérêt de la distinction :

 Lésion : La lésion désigne le préjudice né du déséquilibre entre les parties. Si le contrat est le
contrat aléatoire, on ne peut pas demander la lésion puisque par nature le contrat aléatoire est
incertain et au moment de la formation du contrat, toutes les parties déjà acceptent la condition
incertaine du contrat. Mais au contraire, on peut demander la lésion du contrat en cas du contrat
commutatif. Commented [C3]: C’est vrai! Parce que en cas du contrat
aléatoire, on ne peut pas demander la nullité du contrat en
cause la lésion au motif qu’au moment de la forme du contrat
toutes les parties déjà acceptent la condition incertaine du
Art.1109: Contrat consensuel, Contrat solennel et contrat réel contrat.

 Contrat consensuel: le contrat qui se forme par le seul échange des consentements quel qu'en
soit le mode d'expression. Ex : le contrat de vente
 Contrat solennel: le contrat dont sa validité est subordonnée à des formes déterminées par la
loi. Ex : le contrat de vente d’immobilier
 Contrat réel: le contrat dont sa formation est subordonnée à la remise d'une chose. Ex : le Commented [C4]: Si le contrat ne respecte pas la condition
du contrat, il y a la sanction : la nullité du contrat.
contrat de dépôt, le gage

Intérêt de la distinction : Commented [C5]: La formation du contrat: chaque type du


contrat doit respecter sa propre condition pour avoir validité
et ne nul pas pour le contrat solennel et réel.
 La formation du contrat: chaque type du contrat doit respecter sa propre condition pour avoir validité,
spécialement pour le contrat solennel et réel.
លិខិតយថាភូត ជាលិខិតប្រថារ់ប្ាដោយសាការី (ពីដប្រោះគាត់ជាអាជាាកណ្តាល មិនលំដ ៀងដៅភាគីណ្តមួយ ដែលខុសពីដមធាវី) ឬមន្តនាី

ប្ានុកូលោា នឃុំសង្កាត់។

Art.1110: Contrat de gré à gré et contrat d'adhésion

 Contrat de gré à gré: celui dont les stipulations sont librement négociées entre les parties. Ex : Commented [C6]: Avant la formation du contrat, non
après.
le contrat de vente d'un bien meuble entre particuliers
 Contrat d'adhésion: celui dont les conditions générales, soustraite à la négociation, sont Commented [C7]: Tous les clauses ne peuvent pas
négociée et ne peut pas modifier.
déterminées à l'avance par l'une des parties. Ex : le contrat de prêt bancaire

Intérêt de la distinction : interprétation des juges en faveur partie la plus faible.

Art.1111: Contrat cadre et contrat d'application

 Contrat cadre: est un accord par lequel les parties conviennent des caractéristiques générales
de leurs relations contractuelles futures.
 Contrat d'application: en précisent les modalités d'exécution.

Art.1111-1: Contrat à exécution instantanée et contrat à exécution successive

 Contrat à exécution instantanée: est celui dont les obligations peuvent s'exécuter en une
prestation unique.
 Contrat à exécution successive: est celui dont les obligations d'au moins une partie s'exécute
en plusieurs prestations échelonnées dans le temps.

Intérêt de la distinction :

 Résolution : il y a le pouvoir rétroactif. On peut exercer la résolution dans le contrat


instantané mais on ne peut pas exercer dans le contrat successif.
 Résiliation : il n’y a pas le pouvoir rétroactif mais il a l’effet pour l’avenir. On peut
demander la résiliation dans le contrat successif.
Ex : le contrat de vente, on peut demander la résolution du contrat et égard comme le contrat
n’existe jamais.
Ex : le contrat de bail, on ne peut pas demander la résolution mais on peut demander la
résiliation pour l’avenir.

Deuxième Séance
Terme : Formation du contrat
Selon l’article 1128 du code civil: Sont nécessaires à la validité d’un contrat :
 Le consentement des parties : le consentement des parties doit être existé. Il est formé par la
rencontre d'une offre et d'une acceptation par lesquelles les parties manifestent leur volonté de
s'engager.
 Leur capacité de contracter
 Un contenu licite et certain
Définition de l’offre : est une proposition de contracter adressée à une personne déterminée ou au
public.
Caractéristiques de l’offre :
 Précise : comprend les éléments essentiels du contrat. Ex : les parties, l’objet, prix
 Ferme : l’offre doit exprimer la volonté de son auteur d’être lié en cas d’acceptation. L’offre
ne doit pas avoir des réserves. C'est-à-dire en cas d'acceptation, l'offre ne peut plus rétracter,
modifier, refuser ou réserver par l’offrant.
 Extériorité : L'offre doit être montre explicitement à la connaissance d'autrui au moins d'une
personne.
Conditions de rétractation de l’offre :
 L’offre n’est pas parvenue à son destinataire : c’est-à-dire avant arrivé à son destinataire,
l’offrant peut librement rétracter son offre.
 Après le délai déterminé : s’il est une offre avec délai précise pour l’acceptation, l’offrant ne
peut pas rétracter offre sous violation ce délai.
 Après le délai raisonnable : s’il est une offre sans délai, l’offrant ne peut pas rétracter selon sa
volonté mais seulement selon un délai raisonnable de l’usage,
Conditions de la caducité de l’offre :
 L’expiration du délai fixé ou, à défaut, à l’issue d’un délai raisonnable : c’est-à-dire après le
délai déterminé par l’offrant ou un délai raisonnable, l’offre est automatiquement devenu
caduque.
 Décès et l’incapacité de l’offrant : décès ou incapacité de l’offrant avant l’acceptation résulte
la caducité de l’offre.
 Décès et l’incapacité du destinataire : décès ou incapacité du destinataire est également résulte
la caducité de l’offre parce que l’offre n’a plus le destinataire ou le destinataire capable pour
rendre acceptation. Donc il va devenir caduque.
La promesse unilatérale :
La promesse unilatérale est le contrat par lequel une partie, le promettant, accord à l'autre, le
bénéficiaire, le droit d'opter (le droit de décider discrétionnairement de conclure ou non un contrat dont
les éléments essentiels sont déterminés) pour la conclusion d'un contrat dont les éléments essentiels
sont déterminés, et pour la formation duquel ne manque que le consentement du bénéficiaire.
2. Fiche d’arrêt, chambre civile 3e, 20 mai 2009
Il s’agit d’un arrêt de cassation en date du 20 mai 2009, rendu par la troisième chambre civile de la
Cour de cassation portant sur l’acceptation de l’offre dans le délai raisonnable.

En 1981 M. X… a vendu d’une partie d’un terrain en se réservant un droit de préférence. Le 17 mars
1995 le département de la Haute-Savoie a adressé à M. X… une offre de rétrocession cette part de
terrain que le 7 octobre 1996 l’offre a été renouvelée dans le courrier sans le délai déterminé. M. X…
a enjoint au département de signer l’acte authentique de vente le 8 décembre 2001. Mais Mme X…,
venant aux droits de son père décédé, l’ayant assigné en réalisation forcée de la vente.

Mme X… (héritière de M. X…) a agi en justice en réalisation forcée de la vente devant le tribunal de Commented [C8]: Demander l’exécution forcée de la
vente. C’est-à-dire elle demander le juge pour continuer ou
grand instance. La cour d’appel a été interjeté (ou la cour d’appel a été interjeté par Mme X…). La exécuter ce contrat de vente. Dans ce cas le département
demander la caducité de ce contrat parce que l’acceptation ne
cour d’appel a fait droit à sa demande au motif que l’offre contenue dans la lettre du 17 mars 1995 a fait pas dans le délai raisonnable.

été renouvelée dans le courrier du 7 octobre 1996 sans être assortie d’aucun délai et qu’en conséquence Commented [C9]: On peut cela dire en cas de ne sait pas
qui fait appel.
M. X… a pu l’accepter par courrier du 8 décembre 2001. Mme X… continue demander devant la Cour Commented [C10]: On peut dire que « Mme X… » a fait
appel parce que dans la deuxième « attendu que » il y a une
de cassation. phrase « pour accueillir de la demande » et après là est le
motif que répond à la demande de Mme X….

Le problème de droit qui se pose et de savoir : est-ce que l’acceptation doit faire dans le délai Commented [C11]: Ce n’est pas Mme X… parce que Mme
X… a déjà obtenu sa demande en appel.
raisonnable pour les offres sans délai déterminé ?

La Cour de cassation casse l’arrêt de la cour d’appel au motif que la cour d’appel a violé le principe
de la caducité de l’offre en ne recherche pas si l’acceptation était intervenue dans le délai raisonnable
nécessairement contenu dans toute offre de vente non assortie d’un délai précis.

3. Fiche d’arrêt Civ.3e, 10 décembre 1997

Il s’agit d’un arrêt de cassation en date du 10 décembre 1997, rendu par la troisième chambre civile de
la Cour de cassation.
Les époux Y… ont promis de vendre à M. X… une maison avec un délai déterminé du 21 mai 1987 à
31 décembre 1991. Mais en date du 3 février 1989 M. Y…étant décédé. Le 27 avril 1990 M. X… a
accepté l’offre et levé l’option le 1er novembre 1991.

Le bénéficiaire a assigné l’offrant pour d’obtenir la signature de l’acte authentique de vente.


La cour d’appel a été interjeté. La cour d’appel de Toulouse en date du 27 mars 1995 a fait droit à la
demande de l’offrant pour faire caduque l’offre de vente aux motif que le délai prévu à la promesse
unilatérale de vente n’était qu’un délai de levée d’option et non un délai de maintien de l’offre. Donc
cette offre a été caduque du fait du décès d’offrant. Pour ce dernière le bénéficiaire a formé un pourvoi Commented [C12]: Parce que la promesse unilatérale est
un contrat. Le contrat est devenu caduque s’il disparait l’un
en cassation. des éléments du contrat. Les parties sont parmi les éléments
essentielles du contrat. Pour cette raison, on dit que le décès
du l’un des parties a devient cette promesse caduque. Le juge
Le problème de droit qui se pose est de savoir : est-ce que le décès d’offrant durant un délai déterminé dit que c’est la promesse parce qu’il vu qu’il y a la levée
d’option.
de l’offre peut résulter la caducité de l’offre ?

La Cour de cassation casse l’arrêt de la cour d’appel au motif que l’offrant s’était engagé à maintenir
leur offre jusqu’au 31 décembre 1991 et le décès d’offrant n’avait pu rendre cette offre caduque. Commented [C13]: Mais pour la cour de cassation, ce n’est
pas une promesse mais une offre qu’en premier lieu l’offrant
a fait une offre que le bénéficiaire a accepté. Il n’y a pas
Note : la différence entre la promesse unilatérale et l’offre : encore le contrat ou un accord au moment de fait cette offre.
S’il est une offre, avant la réforme l’offre avec le délai n’est
pas devient caduque en cas de décès de l’offrant avant
 La promesse unilatérale : est un accord unilatéral de promettant de contracter avec le l’acceptation.

bénéficiaire. La promesse unilatérale doit avoir le délai d’option et le promettant ne peut pas
rétracter.
 L’offre : est une manifestation de l’offrant de proposer au bénéficiaire, mais il peut rétracter en
plusieurs cas (l’offre n’arrive pas au bénéficiaire, après délai raisonnable ou déterminé). L’offre
peut être avec ou sans délai.

Conditions de forme de la promesse unilatérale :

La promesse unilatérale doit avoir été enregistrée dans un délai de dix jours à compter de la date de
son acceptation par le bénéficiaire. À compter de sa signature, une promesse unilatérale sous signature
privée : Acte rédigé et signé par des particuliers, sans la présence d'un notaire (par exemple, un contrat)
enregistrée dans les 10 jours au service de l'enregistrement du vendeur ou de l'acheteur (Service de
publicité foncière et de l'enregistrement (SPFE) / Service départemental de l'enregistrement (SDE))

Troisième Séance

Terme : La Protection du Consentement (L’erreur)


Définition de l’erreur :
Au sens général : l’erreur est une représentation inexacte de la réalité du contrat qui consiste à croire
vrai ce qui est faux, ou faux ce qui est vrai.
Au sens juridique : l’erreur est une fausse représentation de l’objet du contrat ou de la personne du
contractant, conduisant à la discordance entre la croyance de l’errans et la réalité.
Caractères de l’erreur :
 Déterminante : c’est-à-dire sans l’erreur, l’une des parties n’aurait pas contracté ou sans
l’erreur, l’une des parties aurait contracté à des conditions substantiellement différentes à
l’égard aux qualités substantielles du chose ou de personne.
 Excusable : c’est-à-dire il s'agit d'une erreur que l'on ne pouvait pas éviter avant de conclure le
contrat. Lorsqu’une erreur est une erreur facile à éviter, cette erreur est inexcusable qui cesse
d’être une cause de nullité. Mais par exception, une erreur peut être inexcusable pour certaine
personne comme professionnel. Mais dans certain cas bien qu’il est le professionnel, il ne peut
pas éviter aussi cette erreur s’il est confond par l’intention de tromper de l’autre partie ou tiers.
Types de l’erreur : il y a 4 types de l’erreur
 Erreur de droit / de fait :
o Erreur de droit : est l’erreur qui porte sur une appréciation erronée d’une règle de droit
ayant conduit un individu à croire à tort qu’il pouvait légitimement accomplir un acte.
C’est-à-dire le contractant trompe à effet ou conséquence du droit (Les parties tromper
que le droit appliqué avoir ceci ou cela effet) ou erreur sur effet de droit qui produit les
effets en dehors de toute manifestation de volonté des parties. Dans ce cas les parties
ne peuvent pas élever la prétention en contraire le principe que « Nul n’est censuré
ignorer la loi ». Ex : le propriétaire d’immeuble avait formulé une offre de vente à son
occupant en pensant, à tort, que celui-ci était titulaire d’un droit légal de préemption.
o Erreur de fait : est une appréciation erronée des circonstances. Les parties confondent
non pas sur l’effet mais sur le fond ou le fait de l’affaire. Ex : un particulier a conclu un
contrat de responsabilité à l’autre partie en pensant, à tort, il est en faut dans un accident
de circulation, mais en réalité il n’est pas.
 Erreur indifférent : est une erreur sur la valeur et motif du contrat.
o L’erreur sur la valeur du contrat est une appréciation économique inexacte. C’est-à-dire
les parties confondent sur la valeur de la chose, l’objet du contrat. Ex : le contrat de
vente entre commerçants qui a déterminé le prix des marchands par avance. Mais après
une situation économique, le prix des marchands a été changé qui entraîne la perd de
l’intérêt de l’une des parties. En principe, l’erreur sur la valeur n’est pas une cause de
nullité, à moins qu’il est la cause appréciation sur la qualité essentielle
o L’erreur sur le motif : l'erreur commise par une partie sur des motifs qui l'on déterminé
à conclure le contrat. Ex : j’ai acheté une maison à Marseille car je pensais être muté
dans cette ville. Or il s’avère que je suis affecté à Lille. L’erreur sur le motif n’est pas
une cause de nullité mais en cas exception que les parties n’en aient fait expressément
un élément déterminant de leur consentement.
 Erreur sur la personne : est une erreur porte sur l’identité physique ou civil, les qualifications
professionnelles, l’honorabilité, aptitude particulière nécessaire de son contractant. Ex : le
contrat de travail : regard sur la personnalité et la qualification du contractant, si l’employeur
a commis une erreur d’emploi cette personne en croyance qu’il a tous les caractères qu’il veut
mais en réalité il n’a pas. L’erreur sur la personne n’est pas une cause de nullité, à moins qu’il
est le contrat intuitu personae.
 Erreur sur la qualité substantielle : est une erreur porte sur qualité substantielle des choses, la
substance ou la matière dont est faite une chose, objet du contrat. Ex : le contrat de vente
d'œuvre d'art : l’une des parties achète un tableau en croyance que ce tableau est une œuvre
authentique mais en réalité il n’est pas.
Avant la réforme, on a un autre type de l’erreur, erreur obstacle. C’est-à-dire est l’hypothèse dans
laquelle les volontés des parties n’ont pas pu se rencontrer. Cette erreur peut être sur la nature ou la
cause ou l’objet du contrat.
Cour de cassation
Chambre civile 1
Audience publique du 22 février 1978
Cassation
REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
Sur le premier moyen : vu l’article 1110 du Code civil ;
Attendu que, les époux Z.… ayant chargé Rheims, commissaire-priseur, de la vente d’un tableau
attribué par l’expert X.… à “l’Ecole des Carrache”, la réunion des musées nationaux a exercé son droit
de préemption, puis a présenté le tableau comme une œuvre originale de Nicolas Y.… ;
Que les époux Z.… ayant demandé la nullité de la vente pour erreur sur la qualité substantielle de la
chose vendue, la Cour d’appel, estimant qu’il n’était pas prouvé que le tableau litigieux fut une œuvre
authentique de Y.…, et qu’ainsi l’erreur alléguée n’était pas établie, a déboute les époux Z.… de leur
demande ;
Qu’en statuant ainsi, sans rechercher si, au moment de la vente, le consentement des vendeurs n’avait
pas été vicié par leur conviction erronée que le tableau ne pouvait pas être une œuvre de Nicolas Y.…,
la Cour d’appel n’a pas donné de base légale à sa décision ;
Par ces motifs, et sans qu’il y ait lieu de statuer sur le second moyen : CASSE ET ANNULE (…

Fiche d’arrêt :

Il s’agit d’un arrêt de cassation en date du 22 février 1978, rendu par la première chambre civile de la
cour de cassation portant sur l’erreur sur la qualité substantielle. Commented [C14]: Le moment pour l’appréciation de
l’erreur

En l’espèce les époux Z… ayant chargé Rheims, commissaire-priseur, de la vente d’un tableau attribué
par l’expert X… à « l’Ecole des Carrache » que la réunion des musées nationaux a exercé son droit de
préemption, puis a présenté le tableau comme une œuvre originale de Nicolas Y….

Le vendeur a formé une requête pour demander la nullité de la vente au motif qu’il y a une erreur sur
la qualité substantielle de la chose vendue. La cour d’appel a été interjeté. La cour d’appel a débouté
la demande du vendeur au motif qu’il n’était pas prouvé que le tableau litigieux fut une œuvre
authentique de Y…. Donc le vendeur a formé un pourvoi en cassation. Commented [C15]: គាត់មិនអាចរញ្ចាក់បានាំងពីមុនលក់មកដម្លោះ
ថាវាជាគំនូរររស់ Nicolas.C’est-à-dire, គំនូរដនោះជាររស់ពិតាំងពីយូរ
Le problème de droit qui se pose et de savoir : est-ce que le consentement des parties doit être vicié
par leur conviction erronée pour tirer la nullité du contrat ?
ណ្តស់មកដ ើយ ដត នកលក់មិនបានែឹងរលុដនាភាគីម្ខាងដ ៀតគាត់ែឹងដប្រោះ
គាត់គឺជា នកជំនាញដតគាត់ដ្វើមិនែឹង ចឹងដៅថ្ងៃចុោះកិចាសនានឹងដ ើយ
La cour de cassation casse et annule l’arrêt de la cour d’appel au motif que la cour d’appel n’a pas ដែលឆនទៈររស់ដយើងម្ខនវិការៈ។
rechercher si au moment de la vente, le consentement des vendeurs n’avait pas été vicié par leur
Commented [C16]: Au quel moment on peut apprécier
conviction erronée que le tableau ne pouvait pas être une œuvre de Nicolas Y…. l’erreur pour une cause de nullité du contrat ?

Cour de cassation
Chambre civile 1
Audience publique du 13 décembre 1983
Cassation
REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
Sur le moyen unique : vu l’article 1110 du Code civil ;
Attendu que les époux C... ont fait vendre aux enchères publiques, par le ministère de Mm Maurice
A..., Philippe A... et René X..., un tableau que leur tradition familiale donnait comme étant dû au
pinceau de Nicolas Z... mais qui venait d’être attribué à l’Ecole des Carrache par l’expert Robert Y...
auquel les commissaires-priseurs s’étaient adressés, de telle sorte qu’il a été inscrit comme tel au
catalogue de la vente avec l’assentiment de ses propriétaires et qu’il a été adjugé pour 2200 francs le
21 février 1968;
Que la réunion des musées nationaux a exercé son droit de préemption, puis a exposé le tableau comme
une œuvre originale de M. Z.… ;
Que, les époux C.… ayant demandé la nullité de la vente pour erreur sur la qualité substantielle de la
chose vendue, la Cour d’appel, statuant sur renvoi après cassation d’un précédent arrêt, a rejeté cette
demande aux motifs que, si les époux C... “ont bien eu, au moment de la vente, la conviction () que le
tableau litigieux ne pouvait pas être une œuvre de Nicolas Z.…”, ni l’affectation de ce tableau au
l’Ouvre comme étant de M. Z.…, par arrêté du 20 mars 1968, ni l’article de M. B.… dans la revue du
l’Ouvre, paru en 1969, ni l’exposition de l’œuvre au l’Ouvre sous le nom de Z... “n’impliquent et ne
contiennent en fait aucun élément d’appréciation de l’origine de l’œuvre qui soit antérieur à la vente,
ou concomitant, et susceptible comme tel d’influer sur le consentement des vendeurs s’il avait été
connu d’eux ou de leurs mandataires dès ce moment”;
Que, de même, la réunion des musées nationaux ayant fait observer pour sa défense qu’en définitive,
et malgré son propre comportement après l’acquisition du tableau, il n’y a pas de certitude absolue sur
l’origine de l’œuvre, la Cour d’appel a déclaré “qu’il n’importe () que la réunion des musées nationaux
ait maintenu - ou par la suite corrigé - son opinion sur l’attribution du tableau à M. Z.…, l’erreur devant
être appréciée au jour de la vente”;
Attendu qu’en statuant ainsi, et en déniant aux époux C.… le droit de se servir d’éléments
d’appréciation postérieurs à la vente pour prouver l’existence d’une erreur de leur part au moment de
la vente, la Cour d’appel a violé le texte susvisé;
Et attendu que la dépendance nécessaire existant entre la question de la validité de la vente et celle de
la responsabilité des commissaires-priseurs et de l’expert entraine par voie de conséquence, en
appréciation de l’article 624 du nouveau Code de procédure civile, la cassation de la disposition de
l’arrêt attaqué concernant la responsabilité de ceux-ci ;
Par ces motifs : CASSE ET ANNULE (…)

Fiche d’arrêt :

Il s’agit d’un arrêt de cassation en date du 13 décembre 1983, rendu par la première chambre civile de
la cour de cassation portant sur l’erreur sur la qualité substantielle.
Les époux C… ont fait vendre aux enchères publiques un tableau que leur tradition familiale donnait
comme étant dû au pinceau de Nicolas Z…. Mais après la vente du 21 février 1968, la réunion des
musées nationaux a exposé le tableau comme une œuvre originale de M. Z….

Les vendeurs ont demandé la nullité de la vente pour erreur sur la qualité substantielle de la chose
vendue. La cour d’appel a été interjeté. La cour d’appel a rejeté la demande des vendeurs au motif que
l’origine de l’œuvre n’influe pas sur le consentement des vendeurs s’il avait été connu d’eux ou de
leurs mandataires dans le moment de la vente et la cour d’appel a déclaré qu’il n’importe que la réunion
des musées nationaux ait maintenu ou par la suite corrigé son opinion sur l’attribution du tableau à M.
Z…, l’erreur doit être appréciée au jour de la vente. Donc les vendeurs ont formé un pourvoi en
cassation.

Le problème de droit qui se pose et de savoir si les parties peuvent servir d’éléments d’appréciation
postérieurs pour prouver l’existence d’une erreur de leur part au moment de contracter. Commented [C17]: Si les éléments antérieurs à la vente
peuvent être servir comme élément appréciation postérieur à
la vente. មលាងដ ៀត ដរើមិនម្ខន
élément antérieur de la vente
La cour de cassation a cassé et annulé l’arrêt de la cour d’appel au motif que la cour d’appel a violé la
loi en déniant aux vendeurs le droit de se servir d’éléments d’appréciation postérieurs à la vente pour
អាចដប្រើប្បាស់ élément postérieur ដែើមបីរង្កាញពី erreur au
moment de la vente បានឬដ ?
prouver l’existence d’une erreur de leur part au moment de la vente.
Cour de cassation
Chambre civile 1
Audience publique du 24 mars 1987
Rejet.
REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
Sur le moyen unique, pris en ses deux branches :
Attendu que, selon les juges du fond, Jean, André Vincent, depuis lors décédé, a vendu en 1933 aux
enchères publiques, comme étant “ attribué à Fragonard “, un tableau intitulé Le Verrou ; que,
l’authenticité du tableau ayant été ultérieurement reconnue, l’arrêt confirmatif attaqué a refusé
d’annuler cette vente, pour erreur, à la demande des héritiers de Jean, André Vincent ;
Attendu que ceux-ci reprochent à la Cour d’appel (Paris, 12 juin 1985) de s’être déterminée au motif
essentiel que l’expression “ attribué à.... “ laisse planer un doute sur l’authenticité de l’œuvre mais
n’en exclut pas la possibilité ; qu’ils soutiennent, d’une part, qu’en s’attachant seulement à déterminer
le sens objectif de la mention “ attribué à.... “ et en s’abstenant de rechercher quelle était la conviction
du vendeur, alors que leurs conclusions faisaient valoir qu’il était persuadé, à la suite des avis formels
des experts, que l’authenticité de l’œuvre était exclue, la Cour d’appel a violé à la fois les articles 1110
du Code civil et 455 du nouveau Code de procédure civile ; qu’il est, d’autre part, prétendu qu’en toute
hypothèse, le vendeur commet une erreur quand il vend sous l’empire de la conviction que
l’authenticité est discutable, alors qu’elle est en réalité certaine et que tout aléa à ce sujet est inexistant Commented [C18]: ដៅដពលលក់ ភាពពិតររស់គំនូរដនោះដៅមិន
; ទាន់ចាស់ដៅដ យើ ដ គឺដៅពិភាកាគានដៅដ ើយដ ។
Mais attendu, en premier lieu, qu’il résulte des énonciations souveraines du jugement confirmé “ qu’en
vendant ou en achetant, en 1933, une œuvre attribuée à Fragonard, les contractants ont accepté un aléa
sur l’authenticité de l’œuvre, que les héritiers de Jean-André Vincent ne rapportent pas la preuve, qui
leur incombe, que leur auteur a consenti à la vente de son tableau sous l’empire d’une conviction
erronée quant à l’auteur de celui-ci “ ; que le moyen, en sa première branche, ne peut dès lors être
accueilli ;
Et attendu, en second lieu, que, ainsi accepté de part et d’autre, l’aléa sur l’authenticité de l’œuvre
avait été dans le champ contractuel ; qu’en conséquence, aucune des deux parties ne pouvait alléguer
l’erreur en cas de dissipation ultérieure de l’incertitude commune, et notamment pas le vendeur ni ses
ayants-cause en cas d’authenticité devenue certaine ; que le moyen doit donc être entièrement écarté ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi

Fiche d’arrêt :

Il s’agit d’un arrêt de rejet en date du 24 mars 1987, rendu par la première chambre civile de la cour
de cassation portant sur l’acceptation des risques.

En 1933 Jean, André Vincent a vendu aux enchères publiques un tableau comme étant « attribué à
Fragonard ». Après la vente, le tableau a été reconnue comme authentique.

Les héritiers de Jean, André Vincent ont demandé l’annulation ce contrat de vente. Le tribunal de
première instance n’a pas fait droit à sa demande. Celui-ci forme un appel devant la cour d’appel de
Paris. En date du 12 juin 1985, la cour d’appel a refusé d’annuler cette vente au motif que l’expression
« attribué à… » laisse planer un doute sur l’authenticité de l’œuvre mais n’en exclut pas la possibilité
de l’authenticité de l’œuvre. Celui-ci forme un pourvoi en cassation. Commented [C19]: C’est l’arrêt de rejet, donc on peut
concentrer sur le moyen des parties. Le premier moyen : en
s’attachant seulement à déterminer le sens objectif de la
Le problème de droit qui se pose et de savoir si le contrat qui a été fait sur l’aléa de l’authenticité peut mention “ attribué à.... “ et en s’abstenant de rechercher
quelle était la conviction du vendeur. Le deuxième moyen :
demander l’annulation pour erreur. en toute hypothèse, le vendeur commet une erreur quand il
vend sous l’empire de la conviction que l’authenticité est
discutable, alors qu’elle est en réalité certaine et que tout aléa
La cour de cassation a rejeté le pourvoi au motif qu’en vendant ou en achetant, en 1933, une œuvre à ce sujet est inexistant.

attribuée à Fragonard, les contractants ont accepté un aléa sur l’authenticité de l’œuvre. D’autre part
que l’aléa sur l’authenticité de l’œuvre avait été dans le champ contractuel ; qu’en conséquence, aucune
des deux parties ne pouvait alléguer l’erreur en cas de dissipation ultérieur de l’incertitude commune,
et notamment pas le vendeur ni ses ayant-cause en cas d’authenticité devenue certain.

Septième Séance

Terme : La Protection du Consentement (Le dol)

Définition du dol :
 Le dol est le fait pour un contractant d’obtenir le consentement de l’autre par des manœuvres
ou des mensonges.
 Le dol désigne le comportement d’un contractant destiné à induire l’autre contractant en erreur,
pour le décider à conclure un contrat.
 Simplement : le dol est une erreur provoquée.
Le but du dol : Le dol a le but de tromper son partenaire et de provoquer ces lui une erreur.
Les types du dol (les éléments matériels du dol) :
 Manœuvre : fait positif. C’est-à-dire, un acte qui crée une fausse appréhension de la réalité à
l’autre partie. Ex : pour conduire l’acheteur de conclure le contrat de vent des fruits, le vendeur
a utilisé la substance chimique pour changer la couleur des fruits vendus.
 Mensonge : fait négatif. C’est-à-dire une fausse représentation d’une information destinée à
tromper l’autre partie. Ex : pour conduire le locataire de conclure le contrat de bail, le bailleur
a dit que la maison baillé est équipée mais en réalité elle est juste une maison vide.
 Dissimulation intentionnel d’une information : le silence gardé par l’un des contractants d’une
information dont il sait le caractère déterminant pour l’autre partie. C’est-à-dire est une
violence du devoir d’information. Ex : dans le contrat de prêt d’agent, le prêteur sait que
l’emprunteur n’est pas solvable. Mais il reste silence pour conduire une caution de conclure le
contrat.
Les caractères du dol :
Commented [C20]: Pour la dissimulation intentionnelle,
 Déterminant : sans le dol, l’une des parties n’aurait pas contracté ou sans le dol, l’une des l’une des parties doit prouver la preuve de l’intention. Si
l’une des parties ne peut pas prouver. Elle peut demander seul
parties aurait contracté à des conditions substantiellement différentes. la dommages-intérêts.

 Excusable : le dol rend l’erreur toujours excusable. Le dol est une cause de nullité même Commented [C21]: La promesse de porte-fort (ou
promesse du fait d’autrui) est un contrat par lequel une
lorsque l’erreur provoquée porte sur la valeur ou sur un motif extérieur au contrat. personne (le promettant ou porte-fort) s’engage au profit
d’une autre (le bénéficiaire) à ce qu’une troisième (le tiers)
 Dol émané du cocontractant : le dol doit en principe émaner du cocontractant sauf il est le dol ratifie ou exécute un engagement. Le porte-fort peut
fonctionne en nombreux différents types du contrat. Il peut
commis par le tiers représentant, le porte-fort du contractant, le gérant d’affaire d’un également un mandat s’il est le contrat de mandat.
Commented [C22]: Est une personne qui fonctionne acte
cocontractant, préposé ou le tiers de connivence. spécial pour le cocontractant.
*** Le dol émané par le tiers n’est pas une cause de nullité. Exception : les tiers dans l’article 1138 :
représentant, gérant d’affaire, préposé ou porte-fort du contractant.
Cour de cassation
Chambre civile 3
Audience publique du 21 février 2001
Cassation partielle.
REPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
Sur le deuxième moyen : (Publication sans intérêt) ;
Mais sur le premier moyen :
Vu l’article 1116 du Code civil ;
Attendu, selon l’arrêt attaqué (Aix, 20 mai 1998), que, suivant deux actes, reçus par M. X..., notaire, Commented [C23]: C’est-à-dire il y a 2 contrats de vente.

les 26 mai et 6 juillet 1989, la société civile immobilière Errera (SCI) a vendu un immeuble à usage
d’hôtel à M. Y... et la société Hôtel Le Gallieni (société) le fonds de commerce exploité dans cet
immeuble au même acquéreur ; qu’une précédente décision ayant accueilli la demande de la SCI et de
la société en réitération des cessions, M. Y... les a assignées en annulation des ventes pour dol ; qu’il
a également demandé la condamnation de M. X... à lui payer des dommages-intérêts ; qu’en appel M.
Y... a maintenu sa prétention à titre subsidiaire et demandé à titre principal la réduction du prix et
subsidiairement l’allocation de dommages-intérêts ;
Attendu que pour débouter M. Y... de sa demande en annulation pour dol, l’arrêt retient que les
conditions d’une telle annulation ne sont pas réunies quant aux griefs avancés par M. Y... en raison du
caractère inexcusable de l’erreur dont il soutient avoir été victime, l’ignorance de l’exploitation sans
autorisation d’ouverture et en non-conformité aux règles de sécurité n’étant pas admissible de sa part
alors qu’il avait une obligation particulière de se renseigner compte tenu du caractère professionnel de
l’opération et que des vérifications élémentaires auprès des cédants lui auraient révélé l’exacte
situation administrative de l’établissement ;
Qu’en statuant ainsi, par des motifs qui ne permettent pas d’exclure l’existence d’une réticence
dolosive et alors qu’une telle réticence dolosive, à la supposer établie, rend toujours excusable l’erreur
provoquée, la cour d’appel a violé le texte susvisé ;
Et sur le troisième moyen :
[…]
PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE, sauf en ce qu’il a déclaré irrecevables comme nouvelles
en appel les demandes en réduction du prix des cessions et subsidiaires en indemnisation formées, sur
les divers fondements entrepris, par M. Y... en substitution, au principal, de sa demande initiale, l’arrêt
rendu le 20 mai 1998, entre les parties, par la cour d’appel d’Aix-en-Provence ; remet, en conséquence,
quant à ce, la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait
droit, les renvoie devant la cour d’appel de Nîmes.

Fiche d’arrêt :

Il s’agit d’un arrêt de cassation partielle en date du 21 février 2001, rendu par la troisième chambre Commented [C24]: La cour de cassation casse et annule
certains motifs du l’arrêt de la cour d’appel.
civile de la cour de cassation portant sur le caractère excusable du dol.

La société civile immobilière Errera (SCI) a vendu un immeuble à usage d’hôtel à M. Y… et la société
Hôtel Le Gallieni (société) le fonds de commerce exploité dans cet immeuble au même acquéreur par
le notaire (M. X…).

Devant le tribunal de première instance, M. Y… a demandé l’annulation des ventes pour dol et il a
également demandé la condamnation de M. X… à lui payer des dommages-intérêts et ainsi la réduction
du prix. Un appel a été interjeté. La cour d’appel a débouté la demande en annulation pour dol de M.
Y… au motif que les conditions d’une telle annulation ne sont pas réunies quant aux griefs avancés
par M. Y… en raison du caractère inexcusable de l’erreur dont il soutient avoir été victime, l’ignorance
de l’exploitation sans autorisation d’ouverture et en non-conformité aux règles de sécurité n’étant pas
admissible de sa part alors qu’il avait une obligation particulière de se renseigner compte tenu du
caractère professionnel de l’opération et que des vérifications élémentaire auprès des cédants lui
auraient révélé l’exacte situation administrative de l’établissement. M. Y… a formé un pourvoi en
cassation. Commented [C25]: La cour d’appel dire que M. Y… est
une profession dans cette matière qui a une obligation
particulière de se renseigner compte tenu du caractère
Le problème de droit qui se pose est de savoir si l’erreur provoqué par le dol est toujours excusable. professionnel de l’opération. Donc, pour cette raison, l’erreur
par M. Y… est inexcusable.

La cour de cassation a cassé l’arrêt de la cour de cassation au motif que les motifs de la cour d’appel
ne permettent pas d’exclure l’existence d’une réticence dolosive et alors qu’une telle réticence
dolosive, à la supposer établie, rend toujours excusable l’erreur provoquée. Commented [C26]: Mais la cour de cassation dire que
même s’il est un professionnel mais si autre partie a intention
de commettre un dol destiné à lui tromper. Il n’a également
Huitième Séance aucun moyen de savoir cette erreur. Donc, l’erreur provoquée
par l’une des parties est toujours excusable.

Terme : La Protection du Consentement (La violence)


Définition de la violence : lorsqu’une partie s’engage sous la pression d’une contrainte qui lui inspire
la crainte d’exposer sa personne, sa fortune ou celles de ses proches à un mal considérable.
Caractère de la violence :
 Déterminant : sans la violence, l’une des parties n’aurait pas contracté ou sans la violence,
l’une des parties aurait contracté à des conditions substantiellement différentes.
 Illégitime : la violence n’est un vice du consentement que la violence est illégitime. Le menace Commented [C27]: La violence est légitime, on ne peut
pas demander la nullité. Ex : la confiscation des biens par le
d’une voie de droit n’est pas une violence, sauf deux exceptions : contrat de crédit ou par la loi ou par le juge.

o Il y a un abus de droit : lorsque la voie de droit est détournée de son but.


o Lorsque la voie de droit est invoquée ou exercée pour obtenir un avantage
manifestement excessif.
 Violence commise par le tiers : la violence est une cause de nullité même lorsqu’elle émane
d’un tiers.
Il y a également violence lorsqu’une partie, abusant de l’état de dépendance dans lequel se trouve son
cocontractant, obtient de lui un engagement qu’il n’aurait pas souscrit en l’absence d’une telle
contrainte et en tire un avantage manifestement excessif.

Semestre 2
Première séance

Terme : le contenu du contrat

Le contenu du contrat a été distingué en 2 parts :


 La prestation : ce qui doit être fourni ou accompli en vertu d’une obligation. La prestation
doit être
o Présent ou futur : la prestation du contrat peut être pour l’objet de présent ou de futur
(la récolte future, la chose à fabriquer)
o Possible : un contrat est valablement formé à condition que son objet ou sa prestation
promis soit possible, sinon le contrat serait nul. Il y a deux types de l’impossibilité
d’exécution :
 Impossibilité juridique : par exemple, la livraison d’une marchandise étrangère qui
ne peut être importée.
 Impossibilité matérielle : par exemple, l’objet a péri, ou il s’agit d’un objet qui ne
se fabrique plus.
L’impossibilité doit être absolue : c’est-à-dire l’objet ou prestation promis n’existe plus
ou n’existe jamais.
Article concernée : article 1163 « L'obligation a pour objet une prestation présente ou
future. Celle-ci doit être possible et déterminée ou déterminable. La prestation est
déterminable lorsqu'elle peut être déduite du contrat ou par référence aux usages ou aux
relations antérieures des parties, sans qu'un nouvel accord des parties soit nécessaire. »
o Déterminé ou déterminable : la prestation du contrat doit être déterminé ou au moins
peut être déduite du contrat ou par référence aux usages ou aux relations antérieures des
parties, sans qu’un nouvel accord des parties soit nécessaire qui s’appelle
« Déterminable ».
 Le but : c’est la raison pour laquelle le contrat a été conclu. Le but doit être conforme à l’ordre
public et aux bonnes mœurs. Un contrat peut être annulé pour cause illicite ou immorale
même lorsque l’une des parties n’a pas eu connaissance du caractère illicite ou immoral du
motif déterminant du contrat.
Article 1126-1133 du code civil ancien :
 Article 1126 : Tout contrat a pour objet une chose qu’une partie s’oblige à donner, ou qu’une
partie s’oblige à faire ou à ne pas faire.
 Article 1127 : le simple usage ou la simple possession d’une chose peut être, comme la chose
même, l’objet du contrat.
 Article 1128 : il n’y a que les choses qui sont dans le commerce qui puissent être l’objet des
conventions.
 Article 1129 : il faut que l’obligation ait pour objet une chose au moins déterminée quant à son
espèce. La quotité de la chose peut être incertaine, pourvu qu’elle puisse être déterminée.
 Article 1130 : les choses futures peuvent être l’objet d’une obligation. On ne peut cependant
renoncer à non ouverte, ni faire aucune stipulation sur une pareille succession, même avec le
consentement de celui de la succession duquel il s’agit « que dans les conditions prévues par
la loi ».
 Article 1131 : l’obligation sans cause, ou sur une fausse cause, ou sur une cause illicite, ne
peut avoir aucun effet.
 Article 1132 : la convention n’est pas moins valable, quoique la cause n’en soit pas exprimée.
 Article 1133 : la cause est illicite, quand elle est prohibée par la loi, quand elle est contraire
aux bonnes mœurs ou à l’ordre public.
Article 1162-1171 du code civil nouvel
 Article 1162 : le contrat ne peut déroger à l’ordre public ni par ses stipulations, ni par son but,
que ce dernier ait été connu ou non par toutes les parties.
 Article 1164 : dans les contrats cadre, il peut être convenu que le prix sera fixé unilatéralement
par l’une des parties, à charge pour elle d’en motiver le montant en cas de contestation. En cas
d’abus dans la fixation du prix, le juge peut être saisi d’une demande tendant à obtenir des
dommages et intérêts et le cas échéant la résolution du contrat.
 Article 1165 : dans les contrats de prestation de service, à défaut d’accord des partis avent leur
exécution, le prix peut être fixé par le créancier, à charge pour lui d’en motiver le montant en
cas de contestation. En cas d’abus dans la fixation du prix, le juge peut être saisi d’une demande
tendant à obtenir des dommages et intérêts et, le cas échéant, la résolution du contrat.
 Article 1166 : Lorsque la qualité de la prestation n'est pas déterminée ou déterminable en vertu
du contrat, le débiteur doit offrir une prestation de qualité conforme aux attentes légitimes des
parties en considération de sa nature, des usages et du montant de la contrepartie.
 Article 1167 : Lorsque le prix ou tout autre élément du contrat doit être déterminé par référence
à un indice qui n'existe pas ou a cessé d'exister ou d'être accessible, celui-ci est remplacé par
l'indice qui s'en rapproche le plus.
 Article 1168 : Dans les contrats synallagmatiques, le défaut d'équivalence des prestations n'est
pas une cause de nullité du contrat, à moins que la loi n'en dispose autrement.
 Article 1169 : Un contrat à titre onéreux est nul lorsque, au moment de sa formation, la
contrepartie convenue au profit de celui qui s'engage est illusoire ou dérisoire.
 Article 1170 : Toute clause qui prive de sa substance l'obligation essentielle du débiteur est
réputée non écrite.
 Article 1171 : Dans un contrat d'adhésion, toute clause non négociable, déterminée à l'avance
par l'une des parties, qui crée un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des
parties au contrat est réputée non écrite. L'appréciation du déséquilibre significatif ne porte ni
sur l'objet principal du contrat ni sur l'adéquation du prix à la prestation.

Deuxième séance

Terme : la nullité du contrat

Art. 1178.- Un contrat qui ne remplit pas les conditions requises pour sa validité est nul. La nullité
doit être prononcée par le juge, à moins que les parties ne la constatent d’un commun accord. Le contrat
annulé est censé n’avoir jamais existé. Les prestations exécutées donnent lieu à restitution dans les
conditions prévues aux articles 1352 à 1352-9. Indépendamment de l’annulation du contrat, la partie
lésée peut demander réparation du dommage subi dans les conditions du droit commun de la
responsabilité extracontractuelle.
Explication :
Le contrat doit remplir les conditions requis :
 Les conditions de forme
 Les conditions de fond : le consentement, la capacité et le contenu
La nullité doit être prononcé par le juge parce que pour prononcer une nullité, il faut une appréciation
profonde sur la demande posée par les parties et la cause de nullité. De plus, selon les conséquences
irrévocabilité imposée par le principe de la force obligatoire du contrat, les contrats ne peuvent être
révoquées de façon unilatérale mais uniquement par consentement mutuel. Si les parties n’ont pas
parvenu le consentement mutuel, il doit revenir au juge de résoudre la discordance entre les parties et
ainsi prononcer la nullité.
Le contrat annulé est censé n’avoir jamais existé. Ça veut dire que la nullité produit effet rétroactif par
lequel les parties doivent être remises en état où elles se trouvant avant sa conclusion.
C’est que la responsabilité extracontractuelle parce que le contrat est déjà annulé et censé n’avoir
jamais existé. Donc les parties ne peuvent plus demander la responsabilité sous le régime du contrat
conclu, c’est extracontractuel.
Art. 1179.- La nullité est absolue lorsque la règle violée a pour objet la sauvegarde de l’intérêt général.
Elle est relative lorsque la règle violée a pour seul objet la sauvegarde d’un intérêt privé.
Explication :
La nullité relative sauvegarde l’intérêt privé. La nullité absolue sauvegarde l’intérêt général, c’est-à-
dire qu’il contraire aux l’ordre public et aux bonnes mœurs.
Art. 1180.- La nullité absolue peut être demandée par toute personne justifiant d’un intérêt, ainsi que
par le ministère public. Elle ne peut être couverte par la confirmation du contrat.
Explication :
La nullité absolue relavant au ministère public car il concerne l’intérêt général qui relève de
l’obligation de ministère public, en tant que l’autorité public qui protège l’intérêt de la loi et de la
société.
Art. 1181.- La nullité relative ne peut être demandée que par la partie que la loi entend protéger. Elle
peut être couverte par la confirmation. Si l’action en nullité relative a plusieurs titulaires, la
renonciation de l’un n’empêche pas les autres d’agir.
Art. 1182.- La confirmation est l’acte par lequel celui qui pourrait se prévaloir de la nullité y renonce.
Cet acte mentionne l’objet de l’obligation et le vice affectant le contrat. La confirmation ne peut
intervenir qu’après la conclusion du contrat. L’exécution volontaire du contrat, en connaissance de la
cause de nullité, vaut confirmation. En cas de violence, la confirmation ne peut intervenir qu’après que
la violence a cessé. La confirmation emporte renonciation aux moyens et exceptions qui pouvaient être
opposés, sans préjudice néanmoins des droits des tiers.
Explication :
La raison par laquelle la confirmation est possible pour seule la nullité relative et non pas pour la nullité
absolue parce que l’intérêt général qui fond objet de la nullité absolue ne concerne pas seulement les
intérêts des parties. Même si les parties ont confirmé la cause de nullité absolue, il ne peut être justifier
les intérêts des autres. Pour cette raison que la loi ne permet pas de confirmer les contrats portant la
cause de nullité absolue. Au revanche, la nullité relative concerne seul les intérêts des parties dans le
contrat qui peut être maintenu si la partie accepte de maintenir leur lien contractuel. La confirmation
peut être fait en 2 formes :
 Par un acte écrit
 Par l’exécution volontaire du contrat en connaissance de la cause de nullité.
Art. 1183.- Une partie peut demander par écrit à celle qui pourrait se prévaloir de la nullité soit de
confirmer le contrat soit d’agir en nullité dans un délai de six mois à peine de forclusion. La cause de
la nullité doit avoir cessé. L’écrit mentionne expressément qu’à défaut d’action en nullité exercée avant
l’expiration du délai de six mois, le contrat sera réputé confirmé.
Art. 1184.- Lorsque la cause de nullité n’affecte qu’une ou plusieurs clauses du contrat, elle n’emporte
nullité de l’acte tout entier que si cette ou ces clauses ont constitué un élément déterminant de
l’engagement des parties ou de l’une d’elles. Le contrat est maintenu lorsque la loi répute la clause non
écrite, ou lorsque les fins de la règle méconnue exigent son maintien.
Explication :
 Si la nullité affecte la clause constitué un élément déterminant de l’engagement des parties 
la nullité tout entier
 Si la nullité n’affecte pas la clause constitué un élément déterminant de l’engagement des
parties  la réputé non écrite
Art. 1185.- L’exception de nullité ne se prescrit pas si elle se rapporte à un contrat qui n’a reçu aucune
exécution.
Explication :
L’exception de nullité est un moyen de défense par lequel les parties ne peut être fondé sur la
prescription pour empêcher la nullité.
Art. 2224.- Les actions personnelles ou mobilières se prescrivent par cinq ans à compter du jour où le
titulaire d'un droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant de l'exercer
Définition de la nullité La nullité c’est une sanction suppose un vice
originaire tenant à la formation du contrat.
C’est-à-dire la non-respect de la condition de la
formation du contrat entraîne la nullité du
contrat. La nullité est une sanction pour
sanctionner la non-respect de la condition requis
pour la validité du contrat.
Délai de prescription et point de départ Le délai de prescription est de 5 ans à compter
du jour où le titulaire d'un droit a connu ou
aurait dû connaître les faits lui permettant de
l'exercer.
Effets de la nullité 1. Effet rétroactif : le contrat annulé est
regardé comme n’existe jamais et les parties
doivent être remises en état où elles se
trouvant avant sa conclusion qui s’agit de
restitution. Les parties s’obligent de restituer
mutuellement ce qu’elles ont reçu.
2. Responsabilité
extracontractuelle (dommages-intérêts) :
le contractant qui est en faute pour la nullité
doit réparer les dommages de l’autre partie.
Confirmation de l’acte La confirmation est l’acte par lequel celui qui
pourrait se prévaloir de la nullité y renonce. La
confirmation peut être faite par la partie titulaire
d’un droit de se prévaloir de la nullité ou
autrement dit la partie qui peut se prévaloir de
la nullité.
Action interrogatoire L’action interrogatoire est un acte par lequel
une partie peut demander à la personne qui peut
se prévaloir de la nullité, dans un délai de six
mois :
 De demander la nullité
 Ou de confirmer
Critère de la distinction entre la nullité relative Cause : la nullité absolue est pour la cause de
et la nullité absolue ou les différences entre la violation d’une règle de l’intérêt général. La
nullité relative et la nullité absolue nullité relative est pour la cause de violation
d’une règle de l’intérêt des parties.
Personnes qui peuvent se prévaloir/personne à
agir :
 La nullité absolue : toute personne
justifiant d’un intérêt ou par le ministère
public.
 La nullité relative : la partie du contrat
que la loi entend protéger
Exception de nullité L’exception de nullité est un moyen de défense
par voie d’exception, la nullité de l’acte qui
fonde l’action de nullité. L’exception de
nullité est invoquée face à un acte juridique ou
une procédure invalide. Soit les formes imposées
par la loi n’ont pas été respectées, soit il manque
un élément indispensable.
Nullité absolue Nullité relative
Causes de la nullité Violation d’une règle Violation d’une règle
de l’intérêt général. de l’intérêt privé des
parties.
Personne pouvant agir Toute personnes La partie du contrat
justifiant d’un intérêt que la loi entend
ou par le ministère protéger.
public.
Confirmation possible Aucune confirmation Confirmation est
est possible. possible pour la partie
qui peut se prévaloir
de la nullité.
Quatrième séance

Terme : effets du contrat


Effets du contrat à l’égard des parties :
Les parties du contrat : sont ceux qui ont donné son consentement du contrat. Elles sont liés par leur
engagement.
Article 1103 alinéa 1 : Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites.
La limite de la force obligatoire : modifier ou réviser par consentement mutuel ou autorisation de la
loi et renégociation.
 Force obligatoire : impossibilité d’échapper la loi contractuelle ni réviser ni modifier.
o Article 1193 : Les contrats ne peuvent être modifiés ou révoqués que du consentement
mutuel des parties, ou pour les causes que la loi autorise.
o Article 1194 : Les contrats obligent non seulement à ce qui y est exprimé, mais encore
à toutes les suites que leur donnent l'équité, l'usage ou la loi. Cette article permet au
juge de retenir à ces différentes sources afin de modifier le contrat.
o Article 1195 : Si un changement de circonstances imprévisible lors de la conclusion
(Devra préciser par la jurisprudence) du contrat rend l'exécution excessivement
onéreuse pour une partie qui n'avait pas accepté d'en assumer le risque, celle-ci peut
demander une renégociation du contrat à son cocontractant. Elle continue à exécuter
ses obligations durant la renégociation. En cas de refus ou d'échec de la renégociation,
les parties peuvent convenir de la résolution du contrat, à la date et aux conditions
qu'elles déterminent, ou demander d'un commun accord au juge de procéder à son
adaptation. A défaut d'accord dans un délai raisonnable, le juge peut, à la demande d'une
partie, réviser le contrat ou y mettre fin, à la date et aux conditions qu'il fixe. (Clause
de Hardship)
Condition de la renégociation :
 Un changement de circonstances imprévisible lors de la conclusion du contrat
 Il rend l’exécution du contrat excessivement onéreuse
 Une
Les modalités de la renégociation :
 Renégociation des termes du contrat pour modifier le contrat
 Résolution du contrat par un commun accord
 Adaptation du juge par un commun accord : demander au juge d’apprécier les
conditions du contrat selon les circonstances réelles.
 Dans un délai raisonnable : une partie demander au juge de modifier ou mettre
fin au contrat.
Clause de Hardship ou clause de sauvegarde ou de renégociation ou la prévision
contractuelle est une clause qui insérée dans un contrat permettra la renégociation de
ce dernier, à l’initiative d’une ou de toutes les parties, en cas de circonstances
bouleversant gravement l’équilibre des prestations prévues au contrat.
 Effet translatif :
o Article 1196 : Dans les contrats ayant pour objet l'aliénation de la propriété ou la
cession d'un autre droit, le transfert s'opère lors de la conclusion du contrat. Ce transfert
peut être différé par la volonté des parties (principe de consensualisme), la nature des
choses ou par l'effet de la loi. Le transfert de propriété emporte transfert des risques de
la chose. Toutefois le débiteur de l'obligation de délivrer en retrouve la charge à compter
de sa mise en demeure, conformément à l'article 1344-2 et sous réserve des règles
prévues à l'article 1351-1.
Transfert des risques :
 Situation réelle (le transfert de propriété, la livraison), c’est-à-dire, il dépend de
chaque hypothèse.
 La mise en demeure
Transfert propriété :
 Principe : transfert s’opère lors de la conclusion du contrat.
 Exception : la volonté des parties, la nature des choses et l’effet de la loi.
o Article 1197 : L'obligation de délivrer la chose emporte obligation de la conserver
jusqu'à la délivrance, en y apportant tous les soins d'une personne raisonnable.
o Article 1198 : Lorsque deux acquéreurs successifs d'un même meuble corporel tiennent
leur droit d'une même personne, celui qui a pris possession de ce meuble en premier est
préféré, même si son droit est postérieur, à condition qu'il soit de bonne foi. Lorsque
deux acquéreurs successifs de droits portant sur un même immeuble tiennent leur droit
d'une même personne, celui qui a, le premier, publié son titre d'acquisition passé en la
forme authentique au fichier immobilier est préféré, même si son droit est postérieur, à
condition qu'il soit de bonne foi.
Effets du contrat à l’égard des tiers :
 La promesse de porte-fort et la stipulation pour autrui :
o Article 1199 : Le contrat ne crée d’obligations qu’entre les parties. Les tiers ne peuvent
ni demander l’exécution du contrat ni se voir contraints de l’exécuter, sous réserve des
dispositions de la présente section et de celles du chapitre III du titre IV. (Effet relatif
du contrat)
o Article 1200 : Les tiers doivent respecter la situation juridique créée par le contrat. Ils
peuvent s'en prévaloir notamment pour apporter la preuve d'un fait. Il ne doit pas
ignorer totalement le contrat. Les tiers doivent respecter la situation juridique créée par
le contrat. C’est l’opposabilité du contrat par les parties au tiers.
o Article 1201 : Lorsque les parties ont conclu un contrat apparent qui dissimule un
contrat occulte, ce dernier, appelé aussi contre-lettre, produit effet entre les parties. Il
n'est pas opposable aux tiers, qui peuvent néanmoins s'en prévaloir. (La simulation)
Les formes de la simulation :
 La nature du contrat : les parties font la simulation tendant à faire cacher la nature
du contrat. Ex : le contrat déguisé : on déguise une donation en vente pour échapper
aux règles fiscales ; ou on déguise une vente en donation pour échapper à un droit
de préemption.
 L’existence du contrat : les parties font un acte simulé pour confondre les tiers de
l’existence du contrat, mais en réalité il n’y a rien contrat entre celle-ci. Ex : le
contrat fictif : un propriétaire poursuivi par ses créanciers simule une vente pour
faire échapper le bien aux poursuites; ou la simulation d’une vente pour obtenir un
prêt à acquisition.
 L’objet du contrat : ce sont dans le cas que l’objet du contrat apparent et de la
contre-lettre n’est pas la même. La simulation de l’objet du contrat est souvent sur
le prix. Ex : le propriétaire et l’acheteur d’un terrain font une simulation qui a mis
le prix du contrat apparent moins cher que le prix de la contre-lettre pour la
réduction des taux sur la vente.
 Les parties au contrat : les parties vont confondre les tiers sur la véritable partie
au contrat. Ex : le prête-nom : la vente ou la donation à X, mais il est convenu que
c’est Y le véritable destinataire. Dans ce cas les parties sont souvent utiliser le
régime de mandat qui est normalement le prête-nom. Commented [C28]: La distinction entre le contrat de prête-
nom et le contrat de mandat :
Effets de la simulation :  Contrat de prête-nom: l’identité de représenté est secret.
 Contrat de mandat : l’identité de représenté est ouvert.
 Entre les parties : c’est l’acte secret (contre-lettre) qui prévaut. Les parties n’ont pas
le choix. Une partie ne peut pas opposer à l’autre le contrat apparent parce que ce
dernier ne reflète pas la volonté réelle des parties.
 A l’égard des tiers : les tiers ont le choix entre se prévaloir de la contre-lettre ou du
contrat apparent, quelle porte la plus avantage. C’est-à-dire la simulation n’est pas
opposable aux tiers, qui peuvent néanmoins s’en prévaloir. Mais en cas de conflit entre
les tiers, c’est-à-dire les uns se prévalent de la contre-lettre et les autres de l’acte
apparent, c’est l’acte apparent qui prévaut (la jurisprudence de 1939). Ex : dans la vente
fictive, le créancier du vendeur invoque la contre-lettre pour pouvoir saisir le bien et le
créancier de l’acheteur invoque l’acte apparent pour le même but.
o Article 1202 : Est nulle toute contre-lettre ayant pour objet une augmentation du prix
stipulé dans le traité de cession d'un office ministériel. Est également nul tout contrat
ayant pour but de dissimuler une partie du prix, lorsqu'elle porte sur une vente
d'immeubles, une cession de fonds de commerce ou de clientèle, une cession d'un droit
à un bail, ou le bénéfice d'une promesse de bail portant sur tout ou partie d'un immeuble
et tout ou partie de la soulte d'un échange ou d'un partage comprenant des biens
immeubles, un fonds de commerce ou une clientèle.
o Article 1203 : on ne peut s’engager en son propre nom que pour soi-même.
o Article 1214 : On peut se porter fort en promettant le fait d'un tiers. Le promettant est
libéré de toute obligation si le tiers accomplit le fait promis. Dans le cas contraire, il
peut être condamné à des dommages et intérêts. Lorsque le porte-fort a pour objet la
ratification d'un engagement, celui-ci est rétroactivement validé à la date à laquelle le
porte-fort a été souscrit. (La promesse de porte-fort)
o Article 1205 : on peut stipuler pour autrui. L'un des contractants, le stipulant, peut faire
promettre à l'autre, le promettant, d'accomplir une prestation au profit d'un tiers, le
bénéficiaire. ដរើវាផ្ាល់ប្រដោជន៍ bénéficiaire អាច ួលបាន ដតដរើោក់រនទុកដលើគាត់ គាត់ម្ខនសិ ធិ

ប្រឆំង Ce dernier peut être une personne future mais doit être précisément désigné ou
pouvoir être déterminé lors de l'exécution de la promesse. (La stipulation pour autrui)
o Article 1206 : Le bénéficiaire est investi d'un droit direct à la prestation contre le
promettant dès la stipulation. Néanmoins le stipulant peut librement révoquer la
stipulation tant que le bénéficiaire ne l'a pas acceptée. La stipulation devient irrévocable
au moment où l'acceptation parvient au stipulant ou au promettant.
o Article 1207 : La révocation ne peut émaner que du stipulant ou, après son décès, de
ses héritiers. Ces derniers ne peuvent y procéder qu'à l'expiration d'un délai de trois
mois à compter du jour où ils ont mis le bénéficiaire en demeure de l'accepter. Si elle
n'est pas assortie de la désignation d'un nouveau bénéficiaire, la révocation profite,
selon le cas, au stipulant ou à ses héritiers. La révocation produit effet dès lors que le
tiers bénéficiaire ou le promettant en a eu connaissance. Lorsqu'elle est faite par
testament, elle prend effet au moment du décès. Le tiers initialement désigné est censé
n'avoir jamais bénéficié de la stipulation faite à son profit.
o Article 1208 : L'acceptation peut émaner du bénéficiaire ou, après son décès, de ses
héritiers. Elle peut être expresse ou tacite. Elle peut intervenir même après le décès du
stipulant ou du promettant.
o Article 1209 : Le stipulant peut lui-même exiger du promettant l'exécution de son
engagement envers le bénéficiaire.
Effet de la promesse de porte-fort :
 A l’égard des parties (le promettant)
 A l’égard des tiers

Neuvième séance

Terme : inexécution du contrat et sanctions


INEXÉCUTION DU CONTRAT

Art. 1217.-
La partie envers laquelle l’engagement n’a pas été exécuté, ou l’a été imparfaitement, peut :
– Refuser d’exécuter ou suspendre l’exécution de sa propre obligation (Exception d’inexécution) ;
– Poursuivre l’exécution forcée en nature de l’obligation (Exécution forcée) ;
– Solliciter une réduction du prix (Réduction du prix);
– Provoquer la résolution du contrat (Résolution du contrat) ;
– Demander réparation des conséquences de l’inexécution (Dommages et intérêts).

Les sanctions qui ne sont pas incompatibles peuvent être cumulées ; des dommages et intérêts peuvent
toujours s’y ajouter.

FORCE MAJEURE

Art. 1218.-
Il y a force majeure en matière contractuelle lorsqu’un événement échappant au contrôle du débiteur
(Extérieur), qui ne pouvait être raisonnablement prévu lors de la conclusion du contrat (Imprévisible)
et dont les effets ne peuvent être évités par des mesures appropriées (Irrésistible), empêche l’exécution
de son obligation par le débiteur.

Si l’empêchement est temporaire, l’exécution de l’obligation est suspendue à moins que le retard qui
en résulterait ne justifie la résolution du contrat. Si l’empêchement est définitif, le contrat est résolu de
plein droit et les parties sont libérées de leurs obligations dans les conditions prévues aux articles 1351
et 1351-1.

Conditions de la force majeure :


1- Extérieur : L’événement échappant au contrôle du débiteur.

2- Imprévisible : Il ne pouvait être raisonnablement prévu lors de la conclusion du


contrat.

3- Irrésistible : Les effets ne peuvent être évités par des mesures appropriées.

Effets de la force majeure :


1- Suspension de L’empêchement est temporaire, sauf que le retard qui en résulterait
l’exécution de ne justifie la résolution du contrat.
l’obligation

2- Résolution de L’empêchement est définitif.


plein droit
EXCEPTION D’INEXÉCUTION

Art. 1219.- Une partie peut refuser d’exécuter son obligation, alors même que celle-ci est exigible, si
l’autre n’exécute pas la sienne et si cette inexécution est suffisamment grave.

Art. 1220.- Une partie peut suspendre l’exécution de son obligation dès lors qu’il est manifeste que
son cocontractant ne s’exécutera pas à l’échéance et que les conséquences de cette inexécution sont
suffisamment graves pour elle. Cette suspension doit être notifiée dans les meilleurs délais.
Champs d’application de l’article 1219 et 1220
Art. 1219 : Exception d’inexécution avérée

 Un cocontractant n’exécute pas ses obligations.


 Il est un contrat synallagmatique
 Il s’agit de l’exécution simultanée.

Art. 1220 : Exception d’inexécution redoutée

 Le créancier des obligations craint que son contractant n’exécutera pas la sienne.

Conditions de l’exception d’inexécution :


1- Interdépendances Tous les parties doivent avoir des obligations réciproques sous le
des obligations : régime du contrat synallagmatique.

2- Inexécution par L’autre partie n’exécute pas la sienne ou il est manifeste que son
une partie : cocontractant ne s’exécutera par à l’échéance.

3- Gravité de Les conséquences de l’inexécution doivent être suffisamment grave


l’inexécution et proportionnelles.

Effets de l’exception d’inexécution


1- Suspension de L’exécution de l’obligation est suspendue temporairement jusqu’à
l’exécution de son cocontractant exécute ses obligations.
l’obligation
EXÉCUTION FORCÉE EN NATURE

Art. 1221.- Le créancier d’une obligation peut, après mise en demeure, en poursuivre l’exécution en
nature sauf si cette exécution est impossible ou s’il existe une disproportion manifeste entre son coût
pour le débiteur et son intérêt pour le créancier.

Art. 1222.- Après mise en demeure, le créancier peut aussi, dans un délai et à un coût raisonnable,
faire exécuter lui-même l’obligation ou, sur autorisation préalable du juge, détruire ce qui a été fait en
violation de celle-ci. Il peut demander au débiteur le remboursement des sommes engagées à cette fin.

Il peut aussi demander en justice que le débiteur avance les sommes nécessaires à cette exécution ou à
cette destruction.
Champs d’application de l’article 1221 et 1222
Art. 1221 : Exécution en nature

Après la réforme de 2016, l’exécution forcée en nature est applicable aux toutes types
d’obligation aux conditions qu’elle est possible et proportionnel entre le coût du débiteur et
l’intérêt pour le créancier.
Art. 1222 : Exécution de l'obligation par le créancier aux frais du débiteur

 Il faut mettre le débiteur en demeure d’exécuter l’obligation.


 Après la mise en demeure, le créancier doit laisser un délai raisonnable au
débiteur pour exécuter.
 Le créancier peut faire d’exécuter l’obligation à condition que cette exécution
présente un coût raisonnable.
Conditions de l’exécution forcée en nature
1- Mise en Pour mise en œuvre l’exécution forcée en nature, il faut que le
demeure préalable créancier a mis en demeure son débiteur à exécuter ou à bien
exécuter ses obligations.

2- Possibilité de On peut poursuivre l’exécution forcée en nature d’un contrat dès


l’exécution forcée lors qu’elle est possible. Il y a 3 hypothèse de l’impossibilité :

 Impossibilité matérielle
 Impossibilité morale
 Impossibilité juridique

3- Proportionnalité Il doit exister entre son coût pour le débiteur et son intérêt pour le
de l’exécution créancier une proportion.
forcée

RÉDUCTION DU RPIX
Art. 1223.- Le créancier peut, après mise en demeure, accepter une exécution imparfaite du contrat et
solliciter une réduction proportionnelle du prix.

S’il n’a pas encore payé, le créancier notifie sa décision de réduire le prix dans les meilleurs délais.

Décrire le mécanisme de réduction du prix :

Premièrement : le créancier doit mettre le débiteur en demeure d’exécuter correctement


l’obligation qui n’a été que partiellement exécuter.
Deuxièmement : Deux hypothèses :
- Si le prix a été payé, le créancier peut demander au débiteur de lui rembourser partiellement
le prix total. Si le débiteur refuse de lui rembourser, le créancier peut saisir le juge.
- Si le prix n'a en revanche pas encore été payé, le créancier notifie sa décision de réduire le
prix dans les meilleurs délais et le débiteur peut saisir le juge pour contester cette décision
unilatérale du créancier de réduire le prix.
RÉSOLUTION

Art. 1224.- La résolution résulte soit de l’application d’une clause résolutoire soit, en cas d’inexécution
suffisamment grave, d’une notification du créancier au débiteur ou d’une décision de justice.

Trois modes de la résolution sont :

1- Résolution par la clause résolutoire : est une mode de la résolution soumis aux conditions
prévues dans la clause résolutoire du contrat.

2- Résolution par la notification : est une mode de la résolution par laquelle une partie décide
de mettre fin au contrat par notifier sa décision au cocontractant.

3- Résolution judiciaire : est une mode de la résolution prononcer par le juge.

Art. 1225.- La clause résolutoire précise les engagements dont l’inexécution entraînera la résolution
du contrat.
La résolution est subordonnée à une mise en demeure infructueuse, s’il n’a pas été convenu que celle-
ci résulterait du seul fait de l’inexécution. La mise en demeure ne produit effet que si elle mentionne
expressément la clause résolutoire.

1- Qu’est-ce que c’est la clause résolutoire ?

La clause résolutoire est une clause qui précise les engagements dont l’exécution entraînera la
résolution du contrat.

2- La condition de validité de la clause résolutoire ?

La clause résolutoire doit être non-ambiguë. C’est-à-dire elle doit précisément désigner les
obligations dont l’inexécution entraînera la résolution.
3- La condition nécessaire pour mettre en œuvre la clause résolutoire ?

Pour mettre en œuvre la clause résolutoire, le créancier doit en premier lieu mettre le débiteur
en demeure d’exécuter. La mise en demeure doit mentionner la clause résolutoire, préciser les
obligations inexécutées et le délai pour les remédier.

Art. 1226.- Le créancier peut, à ses risques et périls, résoudre le contrat par voie de notification.
Sauf urgence, il doit préalablement mettre en demeure le débiteur défaillant de satisfaire à son
engagement dans un délai raisonnable.
La mise en demeure mentionne expressément qu’à défaut pour le débiteur de satisfaire à son obligation,
le créancier sera en droit de résoudre le contrat.
Lorsque l’inexécution persiste, le créancier notifie au débiteur la résolution du contrat et les raisons
qui la motivent.

Le débiteur peut à tout moment saisir le juge pour contester la résolution. Le créancier doit alors
prouver la gravité de l’inexécution.

1- Décrire le mécanisme de résolution par notification :

Premièrement : le créancier doit préalablement mettre en demeure le débiteur défaillant de


satisfaire à son engagement dans un délai raisonnable.

Deuxièmement : le créancier doit notifie la résolution au débiteur si l’inexécution persiste.

2- La mise en demeure doit mentionner expressément deux éléments :

La mise en demeure doit mentionner expressément un délai raisonnable par lequel le


débiteur doit répondre à la mise en demeure et la menace d’une sanction de la résolution en
cas de défaut.

3- La notification de résolution comporte deux éléments :

La notification de résolution comporte la décision du créancier de résoudre le contrat et les


raisons qui la motivent.

4- Quels sont les conséquences de la résolution par notification ?

La conséquence de la résolution par notification est la résolution du contrat, mettre fin au


contrat. Mais le débiteur peut à tout moment saisir le juge pour contester la résolution dans
lequel le juge va s’apprécier la gravité de l’inexécution.

Art. 1227.- La résolution peut, en toute hypothèse, être demandée en justice.

Art. 1228.- Le juge peut, selon les circonstances, constater ou prononcer la résolution ou ordonner
l’exécution du contrat, en accordant éventuellement un délai au débiteur, ou allouer seulement des
dommages et intérêts.
Dans quel cas peut-on demander la résolution par voie judiciaire ?

On peut demander la résolution par voie judiciaire en toute hypothèse.

Art. 1229.- La résolution met fin au contrat.


La résolution prend effet, selon les cas, soit dans les conditions prévues par la clause résolutoire, soit
à la date de la réception par le débiteur de la notification faite par le créancier, soit à la date fixée par
le juge ou, à défaut, au jour de l’assignation en justice.
Lorsque les prestations échangées ne pouvaient trouver leur utilité que par l’exécution complète du
contrat résolu, les parties doivent restituer l’intégralité de ce qu’elles se sont procuré l’une à l’autre.
Lorsque les prestations échangées ont trouvé leur utilité au fur et à mesure de l’exécution réciproque
du contrat, il n’y a pas lieu à restitution pour la période antérieure à la dernière prestation n’ayant pas
reçu sa contrepartie ; dans ce cas, la résolution est qualifiée de résiliation.

Les restitutions ont lieu dans les conditions prévues aux articles 1352 à 1352-9.

1- La résolution met fin le contrat à quel moment ?

La résolution met fin le contrat à


 Condition prévue par la clause résolutoire
 La date de la réception par le débiteur de la notification faite par le créancier
 La date fixée par le juge ou au jour de l’assignation en justice.

2- Quels sont les effets de la résolution?

Les effets de la résolution :


 La restitution : lorsque les prestations échangées ne pouvaient trouver leur utilité que
par l’exécution complète du contrat résolu.
 La résiliation : lorsque les prestations échangées ont trouvé leur utilité au fur et à
mesure de l’exécution réciproque du contrat.

Art. 1230.- La résolution n’affecte ni les clauses relatives au règlement des différends, ni celles
destinées à produire effet même en cas de résolution, telles les clauses de confidentialité et de non-
concurrence.

RESPONSABILITÉ CONTRACTUELLE – DOMMAGES ET INTÉRÊTS

art. 1231.- A moins que l’inexécution soit définitive, les dommages et intérêts ne sont dus que si le
débiteur a préalablement été mis en demeure de s’exécuter dans un délai raisonnable.

Vous aimerez peut-être aussi