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A. Qu’est-ce qu’un
contrat ?
Le contrat constitue l’un des rouages essentiels de la vie en société. La vie des individus est tissée de
contrats. Pour se nourrir, se loger, se vêtir, se déplacer ou encore se soigner, chacun conclut des
contrats variés : vente, bail, contrat de travail, contrat de transport, etc.
De même, les entreprises concluent de nombreux contrats pour fonctionner, s’équiper, etc. : prêt,
mandat, crédit-bail, contrat de distribution, etc.
Le contrat est défini comme un accord de volonté entre deux ou plusieurs personnes, appelées
« parties », destiné, selon ses clauses, à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations.
Par « obligations », il faut comprendre un lien de droit entre deux personnes en vertu duquel l’une
d’elles, le créancier, peut exiger de l’autre, le débiteur, une prestation (payer un prix, travailler,
réaliser un ouvrage, etc.) ou une abstention (par exemple, dans un contrat de bail commercial, le
bailleur peut s’engager à ne pas faire concurrence à son locataire commerçant en s’interdisant
d’exploiter un commerce similaire sur un secteur déterminé au contrat).
B. Les principes
fondamentaux du
droit des contrats
Selon l’article 1102 du Code civil, chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de
choisir son cocontractant et de déterminer le contenu et la forme du contrat dans les limites
fixées par la loi.
Ce principe dit « de la liberté contractuelle » recouvre donc quatre composantes : liberté de
contracter ou non, liberté de choisir son contractant, liberté de fixer le contenu du contrat, liberté de
choisir la forme du contrat.
En effet, la forme du contrat est en principe libre. Tous les modes d’expression de l’accord des
volontés sont donc admis : écrit, bien sûr, mais aussi parole et même geste (le bras levé dans une vente
aux enchères, par exemple). Ce principe souffre néanmoins plusieurs exceptions (par exemple, les
statuts d’une société sont obligatoirement établis par écrit).
De même, les autres composantes de la liberté contractuelle sont limitées par des dispositions légales
ou réglementaires. Le contenu du contrat est librement fixé dans la limite de ce que la loi autorise (voir
2. Les conditions de validité du contrat et leurs sanctions).
Par ailleurs, l’article 1199 du Code civil dispose : « Le contrat ne crée d’obligations qu’entre les
parties. Les tiers ne peuvent ni demander l’exécution du contrat, ni se voir contraints de
l’exécuter […]. » Cet article énonce ce que l’on appelle le principe de l’effet relatif des contrats.
III. 2. Les conditions de validité du contrat
et leurs sanctions
A. L’information générale
Conçu pour réguler les relations juridiques entre des personnes, le droit des contrats s’est adapté au
développement de la consommation de masse en imposant au professionnel une obligation générale
d’information du consommateur.
Ainsi, selon le Code de la consommation, avant que le consommateur ne soit lié par un contrat de
vente de biens ou de prestation de services, le professionnel doit lui communiquer, de manière lisible
et compréhensible, différentes informations telles que :
– les caractéristiques essentielles du bien ou du service ;
– le prix du bien ou du service et les conditions de la vente ou de l’exécution du service ;
– en l’absence d’exécution immédiate du contrat, la date ou le délai auquel le professionnel s’engage à
livrer le bien ou à exécuter le service ;
– les informations relatives à son identité, à ses coordonnées postales, téléphoniques et électroniques, à
ses activités, etc.
En cas de litige, il appartient au professionnel de prouver qu’il a exécuté ses obligations.