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Le Domaine Public

CE 1909 Ville de Paris : Le JA reconnait la propriété des communes sur leur domaine public.
CE 1923 Société Piccoli : Le CE reconnait le droit de propriété de l’Etat sur son domaine public.
CE, 1956 Société Le Béton : Consécration du principe de domanialité publique
Si un bien est affecté à une mission de service public (en l’espèce des aménagements portuaires) alors il fait
partie du domaine public.
CC 1963 Sieur Montagne : reconnaissance de la domanialité publique des biens des Etablissements publics
territoriaux > CE 1965 Société Lyonnaise des transports : idem pour les Collectivités territoriales
> CE 1984 Mansuy : élargissement à tous les établissements publics (EPIC)
> CE 1998 EDF : confirmation
Conseil Constitutionnel, 21 Juillet 1994 : Droit de la propriété (art 17 DDHC) consacré pour les personnes
publiques = Le DP est la Propriété des PP.
CE 1960 Commune de Bugne Seul le JA est compétent pour définir le domaine public :

 Les critères (tous d’origine jurisprudentielle)


- Appartenance à une personne publique
CE 1964 Eberstock : Une personne privée ne peut posséder un bien du domaine public
CE 1956 Société Lyonnaise des eaux, CE 1994 Cie d’assurances préservatrices foncières : Et en plein
et entière propriété, pas de copropriété.

- Affectation à l’utilité publique (1 au choix)


o Affectation à l’usage du public
CE 1935 Marecar : Affection à l’usage du public comme condition suffisante (ici un cimetière)
o Affection au service public
CE, 1956 Société Le Béton : Nécessité de l’affection au service public (un fonctionnement) + aménagement
spécial

- Aménagement spécial (Facultatif)


CE 1960 Berthier : Extension du critère d’aménagement spécial a des biens affectés à l’usage du public.
Mais très souple sur l’importance de l’aménagement
CE 1959 Dauphin + CE 1975 Dame Gonzolli (chaine - entretien d’une plage = suffisant)
CE 2003 Grandidier : le critère d’aménagement spécial restant trop flou la jurisprudence actuelle a rappelé
qu’il n’était pas nécessaire  L’affectation à l’usage direct du public suffit

Article L2111-1 CG3P(2006)


Sous réserve de dispositions législatives spéciales, le domaine public d'une personne publique est constitué
des biens lui appartenant qui sont soit affectés à l'usage direct du public, soit affectés à un service public
pourvu qu'en ce cas ils fassent l'objet d'un aménagement indispensable à l'exécution des missions de ce
service public. Mais toujours aménagement spécial CE 2008 Crédit municipal de Paris)

- Théories annexes :
Théorie de l’accessoire
Avant 2006 : très large
CE 1976 KERGO situations des biens proches
CE 1972 EIDEL lien fonctionnel
CE 2004 Commune La Ferté Milon : Accessoire utile

Après 2006 : accessoire indissociable, vision très restrictive (pas applicable aux biens d’avant 2006).
CE 2009 Brasserie du théâtre : Application très stricte du CE, un même bâtiment et ne suffit pas, car
existence d’un accès séparé sur la rue.

Domanialité publique globale


CE 1956 Société Le Béton « l’organisation d’ensemble »

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CE 1965 Société Lyonnaise des Transports « lien géographique et physique »
Attention son application n’est pas systématique

Domanialité publique virtuelle


CE 1985 EUROLAT « destinés à être aménagés » = domanialité par anticipation.
Attention : Le but du CG3P est de mettre fin à cette théorie : réduction du champ de la domanialité publique.
Nécessité d’un aménagement indispensable pour domanialité virtuelle.

 Composition
- Domaine public naturel
CE 1973 KREITMAN : limites du DP maritime (loi de 1963)
(à noter qu’en cas d’extension des parties recouvertes par la mer, les propriétaires ont droit à indemnité pour
passage dans le DP CE 1976 Ménard)
Loi du 16 décembre 1964 : fluvial (nécessité d’un acte de classement)
CE 1963 SNCF : sous-sol et sur-sol (aérien)
- Domaine public artificiel : Biens affectés à l’usage du public ou à un service public
- Domaine public mobilier
CC 1963 Montagne / réunions des musées Collections et œuvres ayant un intérêt culturel ou scientifique.
CE 2004 Aéroport de Paris Mais pas les biens informatiques ni les logiciels

Constitution et délimitation
 Entrée dans le DP
- Incorporation
Automatique pour le DP naturel
Classement pour le DP fluvial
CE 1969 Société de établissements Frenkiel (buffet de gare) : avec ou sans classement si un bien
répond à la définition de DP (usage du public, service public) il est considéré incorporé domaine public A
l’inverse, un classement sans les caractéristiques nécessaires est illégal
CE 1956 SNCF / Giraud (pas d’aménagement spécial d’un immeuble destiné à loger du personnel).
Caractère simplement recognitif du classement

 Changement d’affectation
o Changements volontaires : depuis CG3P de 2006 : art L 3112-1 et L3112-2
CE 1981 Association pour la protection du site du vieux Pornichet La cession sans déclassement
préalable entre personnes publiques est possible par simple décision administrative et sans transfert de
propriété
o Changements autoritaires (mutations domaniales)
CE 1909 Ville de Paris : Possibilité pour l’Etat seul de décider l’affection des biens des collectivités
territoriales (la propriété restant à la CT).
CE 2004 Commune de Proville ; le CE valide un décret autorisant le changement d’affectation de parcelles
d’une commune pourtant opposée à leur utilisation
Art L 2123-4 confirme la théorie des mutations domaniales

 Sortie du DP

Acte administratif de déclassement nécessaire art L 2141-3 CG3P ; Désaffection obligatoire


MAIS : la simple constatation d’arrêt de l’usage du public ne suffit pas ! Jurisprudence sévère :
CE 1979 : Société des plages de la forêt / CAdm 1994 EDF-GDF / CE 1995 Tête : Maintien de
dépendances/biens désaffectés dans le domaine public.

Protection du domaine public


 Le principe de l’inaliénabilité
Principe ancien : Edit de Moulin 1566
CE 1933 Commune de Barran (stalles de l’église vendues à un particulier mais enlèvement interdit).

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Non absolu mais relatif  lié à l’affectation de la chose. C’est l’affectation elle-même qui est inaliénable et
irrévocable
CC 1963 Montagne / réunions des musées : La vente d’un bien du DP est nulle : Impossibilité d’aliénation
forcée (expropriation) avant déclassement.

 L’imprescriptibilité

CE 1967 Cazeaux (autorisation d’occupation du rivage et bornage erroné mais aucun droit acquis pour autant
aux personnes privées). Les personnes publiques ne peuvent être dépossédées, protection contre leur
propre négligence et erreurs. Une possession prolongée de permet pas d’acquérir un bien du DP.
TC 1992 Couach : Mais l’administration, elle, peut reprendre possession d’office d’une parcelle du domaine
public, moyennant une décision de justice (expulsion) sous peine de nullité.

Insaisissabilité ; art L23111 CG3P


CC 1987 Bureau de Recherche géologique et Minières : Affirmation du principe d’insaisissabilité des biens
des EPIC

Interdiction de cession à vil prix


CC 1986 interdiction des cessions à prix vil. la constitution s’oppose à la cession à de prix inférieurs à leur
valeur et à des personnes poursuivant des intérêts privés
CE 1997 COMMUNE DE FOUGEROLLES : exception au principe, le bien peut être cédé moins cher si :
- l’intérêt général est suffisant
- les contreparties accordés à la personne publique sont suffisantes (création d’emplois en l’espèce)
CE 2009 : Commune de Mer : Notion de contrepartie suffisante = souple (mise à disposition d’un lieu pour
réaliser des projets).

 L’exclusion de la création de droits réels (droit sur une chose : usufruit, servitude, emphytéose).

CE 1985 EUROLAT les clauses contractuelles conférant des droits réels sur le DP sont nulles.

 1ère exception :
Loi du 5 Janvier 1988 : les Collectivité Locales peuvent consentir des baux emphytéotiques pour max 99 ans (attirer
les investissements) pour l’exécution d’une mission de SP ou d’intérêt général.
MAIS CE 1995 Commune de Brive La Gaillarde : exclusion du DP routier
 2ème exception :
Loi du 25 juillet 1994 : l’Etat peut aussi consentir des baux emphytéotiques pour max 70 ans, avec obligation de SP
ou de mission d’IG. Mais pas de possibilité d’occupation du DP naturel.

En dehors de ces exception toute servitude du DP est illégale (servitude de passage, de vue, conventionnelles).
Cependant, si les servitudes existaient avant l’incorporation d’un bien au DP elles subsistent, à condition qu’elles soient
compatibles avec l’affectation
CE 1959 DAUPHIN (en l’espèce servitude de passage sur chemin public incompatible = indemnisation)

 Protection Pénale
 Les contraventions de grande voirie
o L’engagement de poursuites
PV d’infraction réalisé par les Officiers et Agents de police judiciaire ou d’autres agents (officiers de ports).
Le tribunal qui va ensuite poursuivre la personne qui apparaît objectivement comme l’auteur de l’atteinte
(l’élément intentionnel n’est pas pris en compte) CE 1983 Lajarin

CE 1977 SA Victor Delfroges. Le refus de l’Etat d’engager des actions afin d’assurer l’intégrité du DP
entraine sa responsabilité, mais responsabilité sans faute
CE 1979 Association des chemins de ronde (refus d’un préfet de saisir le juge Admin des contraventions
de grande voirie annulé). L’administration n’a pas la possibilité d’apprécier l’opportunité des
poursuites, elle doit saisir le juge dans tous les cas
CE 2005 ERIKA Exception : le préfet peut se soustraire à cette obligation pour motivation d’intérêt général
(refus de poursuivre car le contentieux retarderait l’indemnisation des victimes)

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o Les causes d’exonération
Les contraventions de grande voirie sont des infractions matérielles, nul besoin d’intention, constatation des
faits. Si preuve de cas de force majeur = échec des poursuites
CE 2000 Chevallier (véhicule volé). Force majeur, définition large ici  fait de l’administration (défaut
d’entretien), fait d’un tiers. Nouveau, l’ancienne jurisprudence CE 1987 Delval, uniquement cas de force
majeur si le propriétaire avait tout fait pour empêcher le vol = très difficile à prouver.

o Les sanctions

 Le régime des rapports de voisinage

Le DP sauf exception ne peut subir aucune servitude, alors qu’il peut en imposer sur le Domaine Privé.

 Servitudes administratives

 Aisances de voirie
o Droit des riverains

- Droit de vue
- Droit d’écoulement des eaux pluviales
- Droit d’accès
CE 1962 Consorts Duboul de Malfosse : indemnisation que si les dommages excédent les troubles ou
inconvénients normaux de voisinage
CE 1968 De Girardi : refus d’indemniser la gêne partielle
CE 1983 Communauté urbaine de Bordeaux : accès totalement impossible = préjudice anormal =
indemnisation

o Obligations de l’administration
- vérifier que les concessions de voirie de portent pas atteinte au DP
- libre décision de déclassement
- droit de supprimer des accès et indemnités pour les personnes privées

Utilisation du Domaine Public


En principe hors commerce, l’administration est tenue de veiller à la bonne utilisation du DP : respect de
l’intégrité et de l’affection.
CE 1979 Association les amis du chemin de ronde : utilisation du DP maritime
CE 1977 SA Victor Delforges : obligation limitée par les nécessités de l’OP, pas une faute lourde du préfet
de ne pas avoir utilisé la force publique

 Utilisations collectives
o Le principe de liberté réglementée
Liberté d’aller et venir partout, MAIS liberté règlementée. (circulation et stationnement voiture, gens
du voyage et titre de circulation) dans une optique d’ordre public et d’IG.
CE 1928 Usines Renault : essais automobiles sur route = nécessité d’autorisation
CE 1935 Société des autobus antibois obligation d’autorisation des concessionnaires de transport
CE 1951 Daudignac : illégalité de l’arrêté soumettant à autorisation l’exercice du métier de photographe sur
la voie publique = atteinte à la liberté du commerce et de l’industrie

o Le principe d’égalité
CE 1956 Biberon : égalité des usagers du DP = principe général du droit
Mais égalité proportionnelle et s’appliquant aux usagers dans la même situation, parce qu’en pratique
nombreuses discriminations (stationnement interdis dans telle zone et pas telle autre etc.)
CE 1969 Chabrot : Légalité d’instauration de stationnement réservé pour les personnes venant à un mariage
(pas de discrimination manifeste) et justifié par les difficultés de circulation.
CE 1972 Ville de Dieppe : légalité de l’arrêté qui interdit la circulation les samedis pour les piétons

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Le principe de gratuité
Pas de valeur constitutionnelle mais reconnu par le CC.
Nombreuses dérogations ; autoroutes, stationnement payants, musées…
CE 1969 Fédération des clubs automobiles de France : légalité d’institution des stationnements payants
CC 1979 Ponts à péage : principe constitutionnel d’aller et venir < redevances
Mais CE Avis 1987 : disposition législative obligatoire pour permettre de financier un ouvrage par les
redevances d’un autre ouvrage (pont de Tancarville et pont de Normandie)

Impossibilité d’interdictions générales et absolues


CE 2004 ville de Bordeaux : il n’est pas possible de décider d’une interdiction générale à la mendicité dans
la ville : doit être limité dans le temps et l’espace.

 Utilisations privatives
Art 2122-1 CG3P « nul ne peut occuper sans titre » = occupation par une personne privée d’une
dépendance du DP

o Autorisation
Occupation toujours soumises à autorisation, qui donne lieu au paiement de redevance.
CE 1972 Elkoubi - occupation sans emprise : acte unilatéral par l’autorité compétente (maire)
- occupation avec emprise : relève de l’autorité dont dépend la conservation du domaine (préfet) 
permission de voirie ou concession de voire.

Conditions à la délivrance :
CE 1903 Commune de St-Brévin-les-pins  Usage conforme à la destination, compatible avec l’usage
du public
CE 1975 Foucaud (occupation temporaire qui empêche la circulation sur voie publique = illégale)
 Compatible avec l’intérêt général. Jurisprudence a une conception très large de l’IG. L’administration a
compétence discrétionnaire pour évaluer ce qui y est conforme ou non et refuser l’autorisation si nécessaire.
CE 1969 Société d’affichage Giraudy : IG = intérêt financier
CE 1957 sociétés nationales d’éditions cinématographiques : « il appartient à l’autorité admin de fixer tant
dans l’intérêt du DP que de l’IG les conditions d’occupation ».

Effets, principe de précarité :


 Non transmissible à des tiers : CE 1998 Association des bouquinistes des quais de Paris ;
 Utilisation toujours temporaire non renouvelable tacitement : CE 2005 Société San Luis
 Possibilité de résiliation unilatérale et sans procédure contradictoire.

Expulsion :
Si DP occupé sans autorisation l’administration est en droit de poursuivre l’expulsion et l’enlèvement des
installations, saisie du Juge Admin pour ordonner l’expulsion avec si nécessaire usage de la force.
CE 1961 Compagnie fermière du Casino Municipal de Constantine : le juge est compétent même pour
une activité commerciale en cas d’urgence.

o Redevance
Occupation privative toujours subordonnée à une redevance. Rare exceptions liées à des considérations
d’ordre social, ainsi qu’à de petits marchands sur le trottoir. Depuis les 80’s, compétence exclusive du Juge
administrative pour les contentieux des redevances CE 1989 Chambre de Commerce du Var (sans
distinction du caractère contractuel ou non).

Contentieux lié aux droits de la concurrence et la liberté de commerce

CE 1999 Société EDA : Il ressort de ce considérant de principe que la liberté du commerce et de l’industrie
d’une part, et le droit de la concurrence d’autre part, « constituent deux corps de règles qui s’imposent à
l’administration, mais ne se confondent pas ».

2 arrêt importants dans la jurisprudence récentes :


CE 2012 : RATP (Société 20 Minutes, dont l’activité nécessite l’occupation privative de parcelles du domaine
public pour procéder à la distribution de journaux gratuits)

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CE 2012 : Commune de Tours (photographie d’œuvres d’art et dont l’activité suppose l’accès aux œuvres
conservées dans les musées, lesquelles constituent des dépendances du domaine public mobilier)

Les Travaux Publics


 Opération de Travail public

o Travail immobilier
Comprend également les travaux d’entretien portant sur des biens meubles inséparables du domaine
immobilier (élagage, déneigement, entretien des ascenseurs…)
Limite : l’installation de gradins démontables ne sont pas de TP : CE 1984 Ass les amis du puits aux
images ; les tâches ménagères ne sont pas des TP : CCiv 1958

o Pour une personne publique, avec but d’IG


CE 1921 Commune de Montségur : un travail immobilier exécuté pour le compte d’une personne publique
est un TP s’il est effectué dans un but d’IG. = acception plus large que juste mission de service public. L’IG
est distinct de l’intérêt financier : les travaux ayant un but financier ne sont pas considérés comme TP (coupes
de bois dans les forêts domaniales pour revente).

o Pour une personne privée, mission de service public


TC 1955 Effimief : Des travaux réalisés par une personne publique, dans le cadre d’une mission de SP, pour
le compte d’une personne privée = Travaux Public (Reconstruction après la guerre d’immeubles par un EP
sur des propriétés privées)
CE 1956 Consorts Grimouard : reprise de la JP Effimief pour opérations de reboisement sur terrains privés.
Il y a TP quand des travaux sont réalisés pour le compte d’une Personne publique, sous son contrôle, même
si ce n’est pas elle qui réalise directement les travaux.

 Notion d’ouvrage public

o Eléments
3 conditions :
- Fait de l’homme et non de la nature (exclusion des couloirs aériens)
- Immobilier par nature ou incorporés dans de biens tels par destination (ascenseurs)
CE 1970 STARR : OP une cible flottante
CE 1973 Commune de St Brévin des Pins : Non OP le mobiliers non fixés au sol
CE 2001 Département du Bas Rhin : Non OP un banc public non fixé au sol
- Affectation à un IG (qu’il s’agisse d’un SP ou d’une mise à disposition du public)

o Principe d’intangibilité
« Ouvrage mal planté de se détruit pas » CE 1853, Robin de la Gimaudière
Avant 1991, le JA ne pouvait user de son pouvoir d’injonction sur l’administration, aucun juge ne pouvait
ordonner la démolition d’un OP. Uniquement des dommages et intérêts. = expropriation de fait.

 Vers la disparition du principe :


- CE 1991 Epoux Denard et Martin : Admission de la recevabilité d’un Recours en Excès de Pouvoir contre
un refus de démolir (=même sans ordonner de démolition, portée considérable car auparavant un tel recours n’aurait pu
être qu’irrecevable.)
- CCass 1994 Baudon de Mony : Non remise en cause de l’intangibilité mais suppression du principe
d’expropriation de fait en sanctionnant la décision de la CA.
- Loi du 8 Fevrier 1995 : Pouvoir d’injonction du JA contre l’administration
- CE 2003 Syndicat départemental de l’électricité et du gaz : remise en cause totale mais encadrée
(limites d’évaluation atteinte à l’IG et possibilité de régularisation – bilan coût/avantages)

 Mise en œuvre
- CE 2004 Commune de Peille (démolition d’une ligne électrique)
- CE 2009 St Malo de la Lande (non destruction car sinon atteinte excessive à l’IG)
- CE 2011 Commune de Valmeinier (démolition d’un parking)
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- CE 2011 Lac du Bourget (démolition)

 Effet attractif =JA compétent dès qu’un lien est établi avec un TP

o Contrat
Si un contrat n’a qu’une partie accessoire la réalisé d’un TP, il est considéré contrat de TP
CE 1912 Société des granits de Vosges : Contrat de simple fourniture de matériaux pour la voie
publique n’est pas un TP.

o Dommages

o Limites
Compétence du Juge judiciaire pour :
- les dommages subis pas les usagers d‘un SP industriel et commercial
TC 1954 Dames Galland, Guyomar, Salel
- Les dommages causés par un véhicule

Effet attractif de la notion de TP


Quand un élément est lié au TP, soumission de l’ensemble de l’opération au régime des TP
TC 1979 FAUGERON : marché conclu par un OPHLM pour son compte et celui d’une personne privée =
marché de TP
TC 1987 syndicat coproprété : les travaux effectués à la fois sur des logements privés et sur un bureau de
poste = TP

Exécution des travaux publics


 Modes d’exécution

o Régie
o Marchés de Travaux Publics
o Concessions : Concessionnaire établi un ouvrage et en assure l’exploitation en se rémunérant des
redevances (autoroutes). A l’expiration de la concession, les ouvrages sont de retour gratuitement à
la personne publique.
CE, 15 avril 1996, Préfet des Bouches du Rhône : critère essentiel de définition d’une DSP le fait que la
rémunération du cocontractant soit substantiellement assurée par les résultats de l’exploitation.
Loi MURCEF 11 Décembre 2001 confirme et définit la DSP comme « un contrat par lequel une personne
morale de droit public confie la gestion d’un service public dont elle a la responsabilité à un délégataire public
ou privé, dont la rémunération est substantiellement liée aux résultats de l’exploitation du service ».
CE 1999 Association EUROLAT : les contrats de concession de voirie sont conclus Intuitu Personae, nullité
de la clause autorisant pas anticipation le contractant à céder ses droits à une personne de son choix.

o Marchés d’entreprises de Travaux Public


CE 1999 Commune de la Ciotat : requalification en Marché Public de faux METP car pas de véritable
mission de Service Public.

 Droits et obligation des parties

o l’administration
- Payer le prix contractuel
- Indemniser les obstacles imprévus et exceptionnels : théorie des sujétions imprévues (souvent mise
en œuvre à cause de la contexture des sols)
CE 1964 Port autonome de Bordeaux
CE 1962 Société Orsini
Elle dispose de pouvoirs de : (qui peuvent aussi concerner des personnes non parties au contrat : riverains). –
Contrôle – Direction - Modification unilatérale - Résiliation

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o l’entrepreneur

o responsabilité des constructeurs


 Pour faute
Ce type de contentieux relève du juge administratif même si ce sont 2 personnes privées car né de l’exécution
d’un MTP.CE 1997 Société de Castro / Bourcy et sol

 Sans faute

Les dommages de Travaux Publics


 Compétence juridictionnelle

o Compétence administrative
o Compétence judiciaire
 Poursuites pénales contre un entrepreneur
 Dommages causés par les véhicules
 Dommages subis par les usagers d’un SP
Pas de nécessité contractuelle (ex : usager d’un tramway qui n’a pas payé ou électrocution par
branchement sans abonnement), mais à l’occasion de la fourniture de prestation.
CE 1967 Demoiselle Labat A différencier de la notion d’usager de l’Ouvrage Public  compétence du juge
admi.

 Conditions d’engagement de la responsabilité

La responsabilité pour dommages de travaux publics est une responsabilité pour faute.

o Accidents de Travaux Publics


o Subis par les participants
Les dommages subis par les participants du TP n’ouvrent droit à réparation que s’il est établi que ces
dommages sont la cause du maître d’ouvrage ou de l’entrepreneur et pas simplement résultant des
risques du métier. La victime doit en apporter la preuve.
 Resp. pour faute si participant ouvrier CE 1991 M. de l’Urbanisme c/ Brusson
 Responsabilité sans faute si participant bénévole CE 1968 CPAM du calvados

 Causé aux usagers


CE 1966 Ville de Marseille : C’est à l’adm de prouver que l’OP a été correctement entretenu
CE 1992 Commune de Béthoncourt (victime électrocutée en péchant dans un étang; la ligne haute tension
n’est pas signalée = défaut d’entretien)
Jurisprudence très fournie et nuancée concernant ces défauts d’entretien : analyse au cas par cas des détails.
Mais si ouvrage particulièrement dangereux : responsabilité sans faute même si l’adm prouve un bon
entretien (cas rare) :
CE 1973 Dalleau (théorie des choses dangereuses)
CE 1992 Calat (électrocution d’un enfant sur un pilonne électrique).
Les routes ne sont jamais qualifiées comme tel CE 1992 EPOUX CALA

 Causé aux tiers


Jurisprudence très explicite consacre la responsabilité sans faute au profit des tiers avec droit à réparation.
Un des fondements de cette responsabilité : La Garde
CE 2006 Commune de Bollène : « Le maître d’ouvrage est responsable des dommages que les OP dont il a
la garde peuvent causer, du fait de leur existence même en l’absence de faute. »
Attention à bien différencier usager d’un OP et usager d’un SP. Distinction pas évidente. CE 1971 Ville de
Fréjus : victimes atteintes à la fois comme usager (pour les dégâts au service de distribution d’eau) et comme
tiers (pour les dégâts des autres infrastructures).

o Dommages permanents
Dommages non accidentels ayant le caractère d’inconvénient : anormal et spécial
Excéder les troubles et inconvénients normaux de voisinage.
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CE 1931 Vic-Fezensac (inconvénients résultant dans l’espèce, pour le sieur Cazes, de la chute, sur la toiture
de sa maison, des feuilles de platane de la place de Vic-Fezensac, n’ont pas excédé les sujétions normales
résultant du voisinage de la voie publique).
Préjudices commerciaux / Nuisances / Dommages permanents
CE 1928 Commune de Corbière, CE 1974 sieur Malaterre : préjudice anormal causés par le bruit.
CE 1967 Veuve Damerval : Dépréciation d’une propriété, bruit et – d’ensoleillement = préjudice
CE 1983 Communauté urbaine de Bordeaux : Accès au magasin rendu impossible = préjudice
CE 1965 époux Tebaldini : Baisse de clientèle due à une déviation temporaire = pas un préjudice suffisant
CE 1988 Commune de Pont de Beauvoisin : gêne à cause des camions un jour de marché pour atteindre la
station service  le propriétaire a acheté en connaissance de cause = pas de préjudice

 Causes d’exonération

L’expropriation pour cause d’utilité Publique


 Les modes de cession forcée

o Confiscation
o Réquisition
o Nationalisation
Transfert de propriété sans accord du propriétaire. Art 9 du préambule de 1946 : « toute entreprise..
monopole..doit devenir la propriété de la collectivité ».
CC 1982 Nationalisation : les principes de l’expropriation sont applicables aux nationalisations :
- Exceptionnelles - Pas des sanctions - Décidées que par l’autorité publique

o Préemption

 Expropriation et droit de propriété

o Des notions apparemment antagonistes.


Droit sacré naturel et imprescriptible : DDHC
CC 1959 Prix des Bosa fermes : distinction entre droit à la propriété privée et droit d’usage
CC 1982 Nationalisation : c’est un droit constitutionnel
Mais pas un droit absolu car comme la liberté il s’arrêt là où commence celui des autres, de plus il peut être
limité.
Le droit de propriété est plus un droit sur la valeur de la chose qu’un droit sur la chose elle-même.

o Sources du droit de l’expropriation

- Sources constitutionnelles
Répartition des pouvoirs entre Juge Judiciaire et Juge Administratif.
Le contentieux de la phase administrative = JA
Protection de la propriété privée immobilière : Juge Judiciaire
CC 1989 TGV Nord : question sur la procédure d’expropriation : juge judiciaire compétent.
- Lois et Règlement
- Droit européen : Jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme
CEDH Février 1997 : Sanction d’un disfonctionnement de procédure d’expropriation.

Mais depuis 2002 elle remet en cause l’ensemble du dispositif français = Réduction de la marge
d’appréciation laissée aux Etats.

Avril 2002 Lallement : critique de la procédure de l’indemnisation pour cause d’expropriation partielle
l’indemnisation doit être l’objet d’une évaluation in concreto (la perte de l’outil de travail doit être prise en
compte)  indemnisation intégrale

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Juillet 2002 Motais de Narbonne : Expropriation réalisée pour constituer une réserve foncière destinée à
l’habitat social en 1983. 5 ans plus tard, l’exproprié constate qu’aucune construction n’a été faite il Le TGI
propose une indemnité, la CA reforme ce jugement, la Cour de Cassation rejette le pourvoi. La CEDH
sanctionne cette décision. Indemnisation incluant la perte pour les ex-propriétaires de la plus value éventuelle
du bien.

Avril 2003 Yvon c/ France : critique du rôle du commissaire de gouvernement dans la procédure (c’est une
violation de l’égalité des armes et du droit au procès équitable)

2006 MAUPAS: expropriation validée en raison de garanties procédurales et d’une indemnisation.

L’exercice du droit d’expropriation


 Les acteurs et les biens concernés

- Les acteurs
o L’Etat : Rôle du préfet : Arrêté préfectoral (ou ministériel) de la DUP ; Le préfet a une compétence
discrétionnaire
CE 1991 Commune du port : le refus du préfet d’ouvrir l’enquête publique pour des raisons d’opportunité ou
de légalité est discrétionnaire (en l’espèce, le préfet refuse de permettre à une commune d’exproprier car le
département veut lancer le même projet).

o Les Expropriants
Ceux qui ont pris l’initiative du projet (collectivité publiques, CT, EP…)
Les CT peuvent recourir à l’expropriation pour satisfaire un Intérêt public qui leur est propre, auparavant
limites territoriales mais assouplissement :
CE 1977 Dame Grignard : l’expropriation est légale si elle « répond aux besoins de la population de la
commune expropriante ».
CE 1981 Ass. de défense des habitants du quartier de Chèvre-Morte : Ainsi est légal l’expropriation de
terrain d’une autre commune.
CE 1993 Commune du Vésinet : ici, acquisition sur le terrain d’une autre commune est impossible car
l’opération vise juste à faire obstacle à un projet d’autoroute (pas d’intérêt public).
CE 1972 LEVESQUE : tous les EP peuvent être à l’origine de l’expropriation

o Les bénéficiaires
Souvent l’expropriant est aussi le bénéficiaire. Mais il arrive qu’un tiers soit le véritable bénéficiaire
CE 1935 VEZIA : expropriation au profit d’une personne privée légale si il y a un intérêt public. 
Rétrocession de biens ou terrain en vue de construction d’habitation ou d’aménagements. (cela reste limite
car fait passer un bien du domaine privé dans un autre domaine privé…)

- Les biens expropriés

Peuvent être des biens immobiliers, possibilité aussi de n’exproprier que les tréfonds.
Attention en ce qui concerne les biens des personnes publiques : principe d’inaliénabilité
Si une dépendance du domaine public entre dans un DUP  déclassement
CE 1993 VILLE DE PARIS / PARENT : si le déclassement n’a pas été fait, la DUP sera annulée.

 Finalité : utilité publique

- Notion extensive
- Notion contrôlée

o Avant 1971
Contrôle in abstracto : Le juge Administratif ne remettait pas en cause l’IG lié à un projet.

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o Revirement CE 1971 Ville Nouvelle Est
On passe d’un contrôle in abstracto à un contrôle in concreto, il faut mettre en balance les intérêts
en présence. Savoir si l’expropriation est vraiment nécessaire.
« Une opération ne peut être déclarée d’UP que si les atteintes à la propriété privée, le coût
et le inconvénients d’ordre social ne sont pas excessifs à l’égard des intérêts qu’elle
présente ».
= contrôle de proportionnalité (Théorie du bilan coût/avantage)

Contrôle du Bilan avantages-inconvénients : 4 grandes étapes.


Contentieux extrêmement fourni :
Apparaît avec l’arrêt Ville nouvelle Est, s’étoffe de jurisprudence en jurisprudence :

1. Prise en compte de l’intérêt général


Après ville Nouvelle Est, le CE a rendu un arrêt : 1972 SCP Ste Marie
Important : 1ère annulation d’un DUP, et prise en compte de l’atteinte à d’autre intérêts publics. En
l’espèce conflit en amélioration du transport et santé publique (construction d’une bretelle d’autoroute et
destruction d’une partie d’un H. psychiatrique.)

2. La prise en compte d’un intérêt privé à côté d’un intérêt public


CE 1971 Ville de Sochaux : construction d’une déviation qui favorisais les usines Peugeot mais aussi un
intérêt public (dvp économique et emploi) = valable
CE 1979 Ass de défense contre Astérix Land : création d’un échangeur spécial pour le parc + intérêt public
amélioration circulation = valable

3. Prise en compte de la fiabilité économique et financière du projet


Il existe en quelque sorte une présomption d’UP pour les grands travaux, le juge Adm. s’efface devant les
considérations politiques ou de défense nationale :
CE 1975 Ass des mais de l’abbaye de Fontevraud : extension pour but miliaire de champ en expropriant
des hectares de terre viticoles de la ville de Saumur = UP
CE 1976 Tarlier : expropriation de champs du Larzac pour but militaire = UP
CE 1977 Perron Magnant : TGV Lyon-Paris.

Mais le JA est plus sévère avec les collectivités publiques rapport au contrôle de leur budget :
Contrôle de la nécessité de l’expropriation : CE 1987 Margain et autres : il faut savoir si l’expropriant a
déjà des biens qui pourraient empêcher l’expropriation = annulation d’une DUP
CE 1979 Demoiselles : DUP annulée car frais trop élevé pour exproprier un immeuble et le réaménager pour
une durée limitée d’occupation de l’école des ponts et chaussées.
CE 1997 Association contre le projet d’autoroute Transchablaisienne : 1ère grande opération
d’envergure annulée, dû au seul cout financier (avant le CE était accusé de ne
s’opposer qu’à de petits projets).

4. Protection de l’environnement
Occupe désormais une place prédominante.
CE 1968 Commune de Cassis : arrêt annonciateur du contrôle qu’allait opérer le CE sur les DUP, en
l’espèce, le juge a déjà une démarche orienté protection de l’environnement (étude d’une évacuation de
déchet dans la baie).
CE 1977 Weber : Annulation pour atteinte excessive à l’environnement
CE 1993 Commune de St Germain en Laye : Atteinte non excessive malgré passage d’une autoroute près
du château.

La procédure de l’expropriation
Enquête publique  DUP  enquête parcellaire  arrêté de cessibilité  ordonnance d’expropriation

 Phase Administrative : enquêtes et DUP

- Dossier d’enquête publique

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- L’enquête publique

o Projet sans atteinte à l’environnement : enquête de droit commun


Ouverte par arrêté préfectoral ; Information du public par voir d’affichage ou de presse (peut
formuler des observations).
Cette information du public doit être suffisante CAA 2010 Commune de Noisy-le-Grand (sous peine de
nullité de la DUP pour enquête irrégulière)

o Projet avec atteinte à l’environnement : enquête publique démocratisée

- La Déclaration d’Utilité Publique

o Nature et conséquence : Doit faire l’objet d’une publication : Arrêté préfectoral ou ministériel
Décret en CE dans 3 cas : conclusion du commissaire enquêteur défavorable, projet mettant
associant différents services de l’Etat et qu’un désaccord existe entre ces services, travaux
importants.
Doit intervenir au plus tard 1 an après la clôture de l’enquête. (18 mois pour les décrets CE).
Délai d’expropriation par la suite : 5 ans (plus si précisé par l’administration, en l’absence de
précision = 5 ans).
Au terme de ce délai, la DUP est caduque : CE 1931 Sté La Gerbe, CE 1970 Mme Fuzy,
Ce délai peut être prorogé pour 5 ans une fois : CE 2001 Maupas

o Contentieux

- Recours pour excès de pouvoir

- Contrôle de la qualification juridique des faits


Légalité externe : Vice de forme, de procédure
Légalité interne : Détournement de pouvoir, violation de la loi
CE 1961 Consorts White : l’expropriation qui a pour but de satisfaire l’intérêt financier de l’expropriant est
illégale pour détournement de pouvoir

- Recours en responsabilité
Résultant d’une faute : dans la procédure (lenteur) ou illégalité de la DUP.
CE 1975 Vallée de Chevreuse. La jurisprudence est clémente et juge rarement la lenteur comme une faute
Cependant la CEDH l’est beaucoup moins : CEDH 1997 GUILLEMIN c/ France : retard excessif dans la
procédure est contraire à la CEDH.
Il peut aussi y a voir mise en cause de la responsabilité pour renonciation à l’expropriation  responsabilité
sans faute suite à un préjudice anormal et spécial mais très rare. CE 1970 EDF/Farza
Le contentieux de la responsabilité est bien plus rare que celui de l’annulation.

- Enquête parcellaire et arrêt de cessibilité

 Phase Judiciaire : ordonnance d’expropriation


- Transfert de propriété
CE 1976 VILLE DE BIARRITZ : voie de fait si prise de possession par l’expropriant au moyen d’une expulsion
(expulsion = nécessairement par décision de justice spécifique)
≠ CE 1990 VILLE DE NICE / FERRARI : le juge consacre implicitement le caractère exécutoire de
l’ordonnance (possibilité d’expulsion par la force sans autre formalité)

- Indemnisation
CE 2008 Commune de Villepinte A défaut d’accord amiable elle est fixée par le juge d’expropriation
CCass 2011 Ferrera Seuls sont réparés les dommages matériels et non le préjudice moral, seul le préjudice,
rien que le préjudice
CE 1974 Manrot-le-Gornic 1 mois après le versement, l’expropriant peut prendre possession des lieux. Si il
le fait avant, et lorsque la procédure d’expropriation n’en est qu’à ses débuts = voie de fait.
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CEDH 2002 Lallement : dans le cas d’expropriation partielle de terrain agricole, l’exploitant est en droit de
demander une indemnité pour perte de son outil de travail  partie restante trop exiguë pour être utilisée
dans des conditions normales. L’expropriant peut alors demander le transfert total de l’immeuble.

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