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PREPARATION A L’EXAMEN.

CAS PRATIQUE.

I. POLICE ADMINITRATIVE.

Quel type de police ?


CE, 1951, Consorts Baud, et TC, 1951, Dame Noualek la distinction relève d’un critère finaliste. S’il
s’agit d’une action répressive ,cela relève de la police judiciaire ; toutefois, s’il s’agit d’une action
préventive, cela relève de la police administrative.

Est-ce la police spéciale ou la police générale ?


S’il s’agit de la police spéciale, cela rempli 3 critères :
 la finalité́ : pas nécessairement la protection de l’OP, peut avoir une finalité ́ différente et
préserve n’importe quel IG (exemple : la police des débits de boisson pour préserver la santé
publique)
 la spécificités des autorités : les autorités compétentes ne sont pas les mêmes (exemple : la
police du cinéma par le ministre de la Culture)
 la spécificité́ des textes et procédures : pour les édifices menaçant ruine, le préfet peut
prendre un arrêté de péril

Quel tribunal est compétente ?


TC, 1977 demoiselle Motschpour la PA le tribunal compétent est le tribunal A et pour la
PJ le tribunal compétent est le tribunal J.

La mesure est-elle légale ?


Article L 2212-2 CGCT la police municipale a pour objet d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité
et la salubrité publique.
CE, 1917, Baldy  la police administrative a donc également pour objet la tranquillité publique
CE, 1958, Société des Films Lutétia la moralité publique ( CE, 1960, Sieur Jauffret la fermeture
d’un lieu de débauche).
CE 1995, Commune de Morsang-sur-Orge  la dignité de la personne humaine
CE, 1975, Bouvet de la Maisonneuve et Millet la protection des personnes contre elles-mêmes
il faut savoir si la mesure a été prise en la faveur de ces éléments.

L’autorité est-elle compétente ?


Au niveau national :CE, 1919, Labonne  c’est le chef du Gouvernement qui est chargé d’assurer le
maintien de l’ordre public au niveau national.
Au niveau départemental : Article L3221-4 du code général des CT le préfet.
Au niveau communal :CE, 1932, Ville de Melun le pouvoir de police appartient au maire qui
l’exerce seul, c’est-à-dire en dehors de l’intervention du conseil municipal.

Y-a-t-il un concours de police ?


CE, 18 avril 1902, Commune de Néris-les-Bains  la mesure prise à l’échelon nationale ne supprime
pas de fait la possibilité́ de prendre des mesures au niveau local à condition qu’ils s’agissent de
mesures plus rigoureuses (plus restrictives des Libertés) et que des circonstances locales le justifient.

L’autorité en a-t-elle fait bon usage ?


CE, 1932, Commune de Castelnaudary le pouvoir de police ne se délègue pas. On ne peut pas
confier le pouvoir de police à une société privée sauf si la loi le permet ; par exemple on ne peut pas
demander a une entreprise privée non qualifiée de mettre en œuvre la mesure.
L’autorité devait-elle agir ?
CE, 23 octobre 1959, Sieur Doubletil y a l’obligation pour un maire de mettre en œuvre son
autorité de police « qu’en cas de péril grave résultant d’une situation particulièrement
dangereuse pour l’ordre public ».

La mesure est-elle adaptée ?


« La police ne doit pas tirer sur les moineaux à coups de canon », juriste allemand Fleiner : principe
de proportionnalité.
CE, 1933, Benjamin  la règle d’adaptation de la mesure de police administrative à la gravité du
trouble de l’ordre public. Principe de proportionnalité :
Nécessaire
Adaptée
Proportionné (pas d’autre choix moins
contraignant)
II. SERVICE PUBLIC.

Quel est la nature de l’activité en cause ?


CE, 1963, Narcy il faut que l’activité remplisse 3 critères : une mission d’intérêt général ; sous le
contrôle de l’administration ; avec des prérogatives de puissance publique.

Une personne privée peut-elle gérer un service public ?


CE, 1938, Caisse primaire aide et protection une personne privée peut exercer une activité de
service public.
CE, 2007, APREI affirme que la gestion d’un service public par une personne privée peut être
reconnue en l’absence du troisième critère, à savoir la détention de prérogatives de puissance
publique.

S’agit-il d’un SPA ou d’un SPIC ?


TC, 1921, Bac d’Eloka  différence entre un SPA et un SPIC. Les SPA gèrent des activités appartenant
par nature à l'État ou à une administration publique. Ces services " sont de l'essence même de l'Etat
ou d'une administration publique ". Cependant les SPIC gèrent des activités similaires à celles des
entreprises privées. En effet, si elles sont prises en charge par l'Etat ce n'est que de façon
occasionnelle, car aucun particulier ne s'en est chargé par exemple elles concernent l’Eau , gaz ou
encore l’électricité .
CE, 1956, Union syndicale des industries aéronautiques le service public est considéré comme un
SPIC s’il ressemble à une entreprise privée notamment par son objet, son mode de financement ou
encore son mode de gestion

Le service public a-t-il commis une faute ?


CE, 1997, Million et Marais les activités de service public doivent respecter, et le cas échéant
appliquer le droit de la concurrence.
CE, 1930, chambre syndicale du commerce en détail de Nevers une personne publique ne peut pas
intervenir dans l’activité économique en principe. Par exemple, s’il y a un intérêt général à le faire +
s’il y a une insuffisance de l’initiative privée car cela ne va pas fausser la concurrence, une personne
publique peut créer un service public marchand.

Quel est le tribunal compétent ?


TC, 1921, Bac d’Eloka  SPA: JA; SPIC: JJ
TC, 24 juin 1954  un litige ne peut survenir entre un usager et le service qu '” à l'occasion de la
fourniture des prestations “. De ce fait, les dommages doivent découler de la fourniture des
prestations.

Le service public peut-il être supprimé par un usager ?


CE, 1885, Jeissou  les usagers n’ont pas de droit déjà acquis et donc ne peuvent pas refuser ou
clamer leur opposition quant à une modification ou suppression d’un service public
CE, 1961,  il considère que le droit quant au maintien d’un service public n’est pas acquis car
l’administration est libre de supprimer un service public.
e principe a une conséquence selon laquelle les usagers n’ont aucun droit acquis au maintien du
service public (CE, 1961, Vannier)

Le service public est-il légal ?


Les lois de Rolland (années 1930)  régissent le service public. Il y a trois principes : égalité, liberté,
continuité.

Le service public respecte-il le principe d’égalité ?


CC, DC, 1979, arrêt Pont à Péage tous les français sont égaux devant la loi, c’est un principe
constitutionnellement consacré et qui a une valeur constit.
CE, 1951, Société des concerts du conservatoire  un PGD
CE, 1954, Barel et autres  l’égalité devant la loi a des conséquences et impose notamment l’égalité
d’accès aux emplois publics sans discrimination au regard des opinions politiques des candidats ; il
n’est pas possible dans un concours admin de prendre en compte les opinions politiques ou
syndicales du candidat.
CE, 1974 Denoyez et Chorques  à situation égale, traitement égal, et à situation différente
traitement différent.
CE, 1997, Commune de Gennevilliers et Commune de Nanterre : Ce sont 2 arrêts qui prennent en
compte le niveau des revenus et donc des différences dans le prix du SP = légalité de la mesure.
CE, 1987, Commune de Romainville : En revanche, le fait d’établir une différenciation de tarifs pour
les droits d’inscription entre anciens et nouveau élèves est jugée discriminatoire et contraire au
principe d’égalité.

Le service public respecte-il le principe de liberté ?


CE, 1992, Kherouaa  
CE, 1995, Cohen  ??

Le service public respecte-il le principe de la continuité ?


CE, 1911, Chomel cela signifie qu’ils sont en droit de demander un fonctionnement régulier du SP
sans autre interruption que celles prévues par la loi. On ne parle pas alors d’un fonctionnement
continu au sens strict mais d’un fonctionnement en accord avec la règlementation prévue et en
vigueur. L’usager a le droit à un fonctionnement normal et à l’accès dans des conditions normales.
CE, 1950, Dehaene précise qu’il appartient au pv réglementaire sous le contrôle du juge de fixer
les limitations qui doivent être apportées au droit de grève pour éviter que le droit de grève ne
devienne la règle.Il faut donc concilier droit de grève et continuité du service.
CC, 1979, droit de grève à la radio et à la télévision publique énonce que le principe de continuité
du SP a une valeur constitutionnelle.
CE, 10 janvier1902, Compagnie nouvelle du gaz de Deville-lès-Rouen Du fait de l’arrivée de
l’électricité, de nombreuses communes ont résiliées les contrats de concession conclus avec les
compagnies de GAZ. Le CE a alors jugé ces résiliations contractuelles légales au nom de la
nécessaire prise en compte par le SP des évolutions technologiques donc au regard du principe de
mutabilité du SP.
III. ACTE ADMINSITRATIF UNILATERAL.

Qu’est-ce qu’un acte administratif unilatéral ?


CE, 1942, Monpeurt  les organes admin ne sont plus les seuls à pouvoir prendre des actes admin.
CE, 1961, Magnier lorsqu’une personne privée prend une décision administrative dans e cadre de
la gestion d’un service public (avec la notion de PPP) il s’agit d’un acte administratif.
CE, 1996, Cayzeele  l’acte administratif c’est l’acte pris par une autorité administrative ou une
personne privée et que l’on peut attaquer devant le juge administratif.
CE, 1982, Huglo  des qu’un AAU est considéré comme tel, la caractère exécutoire de celui-ci est
déployé.

L’autorité qui a pris l’acte est-elle compétente ?

L’AAU est il legale dans sa forme ?


Article L. 212-1 du CRPA : « Toute décision prise par une administration comporte la signature de son
auteur ainsi que la mention, en caractères lisibles, du prénom, du nom et de la qualité de celui-ci ».
CE, 2006, Mme Devois
CE, 2011, Danthony   soumet l'annulation d'une décision administrative pour vice de forme ou de
procédure à une condition alternative : ce vice doit avoir exercé une influence sur le sens de la
décision prise ou avoir privé l'intéressé d'une garantie.
CE, 2020 M. A.B si une décision créatrice de droits est entachée de ce type de vice qui n’affecte pas
le sens de la décision, alors elle n’est pas illégale et donc ne peut pas être retirée ou abrogée par
l’administration de sa propre initiative ou sur demande d’un tiers même dans délai de 4 mois.

Y-a-t-il un vice de publication ?


CE, 2016, Czabaj  une décision administrative ne peut être contestée indéfiniment. Pour ce
faire, la Haute juridiction administrative s’est fondée sur le principe de sécurité juridique.
qu’une décision administrative ne peut être contestée indéfiniment. Pour ce faire, la Haute
juridiction administrative s’est fondée sur le principe de sécurité juridique.
CE, 2003, Syndicat des commissaires de la police nationaleétant précisé que la publication n’est
pas en elle-même une décision qui fait grief. Mais le refus de publier est un acte qui fait grief.

Y-a-t-il un vice fond d’acte ?


CE, 1934, Dlle Raultle contenu d’un acte administratif doit toujours avoir un but d’intérêt général
car sinon on peut parler de détourner de pouvoir ; un maire interdit l’ouverture des bals publics de la
commune avant 20h … sauf le sien.
CE, 2018, Fédération des finances CFDT 

L’AAU est-il normateur ?


CE, 2016, Société Fairvesta International GMBH  On retrouve parmi ces actes : les actes
préparatoires, les propositions, les avis, les consultations, les vœux municipaux, les actes de
gouvernements. Sur ces actes, le juge est quand même venu poser quelques conditions selon
lesquels ces actes de droit souple peuvent faire grief.

Outre les actes souples, les actes de gouvernement ne sont jamais contestables devant le juge
administratif ➔ focus sur les actes de gouvernement
Les actes du gouvernement a proprement dit sont des actes administratifs : décret, arrêté etc. Ce
qu’on appelle actes de gouvernement sont des actes pris par les autorités gouvernementales
échappant à tout contrôle du juge administratif.

A) Les circulaires
S’agit-il d’une circulaire ?
CE, 2002, Duvignèresle principe : une circulaire ne fait pas grief car elle n’est pas un acte
administratif impératif. Elle a pour but de réglementer la fonction publique, et n’a pas pour but de
s’adresser aux administrés. Une circulaire en effet a pour but d’informer un service de la fonction
publique et a pour but de réglementer la gestion d’un service de la fonction publique.
EXCEPTION
CE, 2002, Duvignères  le juge veut bien statuer sur une circulaire si les conditions suivantes sont
réunies car on va estimer que la circulaire va être impérative : les dispositions impératives à caractère
général d'une circulaire ou d'une instruction doivent être regardées comme faisant grief et donc le
recours formé à leur encontre doit être accueilli si :
 Soit ces dispositions fixent, dans le silence des textes, une règle nouvelle entachée
d'incompétence
 Soit ces dispositions, alors même qu'elles ont été compétemment prises, il est soutenu à bon
droit qu'elles sont illégales pour d'autres motifs
 Soit s'il est soutenu à bon droit que l'interprétation qu'elles prescrivent d'adopter, méconnaît
le sens et la portée des dispositions législatives ou réglementaires qu'elle entendait expliciter
ou bien soit réitère une règle contraire à une norme juridique supérieure

⚠Retenir de cet arrêt Duvignères :


o une circulaire ne peut pas faire grief car pas de caractère impératif, normateur ;
o sauf si circulaire est impérative, fait grief et donc peut être contestée : si circulaire
fixe une règle nouvelle entaché d’incompétence, ou si la circulaire est illégale même
si elle est prise par l’autorité compétente, ou si circulaire méconnait le texte
supérieur ou réitère une règle contraire à une norme juridique supérieure

CE, 2015, Association générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française chrétienne
(AGRIF) 

B) les lignes directrices.

S’agit-il d’une ligne directrice ?


CE, 1970, Crédit Foncier de France ?????

C) Les mesures d’ordres intérieures.

S’agit-il d’une mesure d’ordre intérieure ?


CE, 1967, Bricq (à l’école) est une MOI la décision d’affecter un élève ou un étudiant dans un
groupe de TD sans incidence sur ses orientations .
CE, 1992, Kherouaa  ??????
CE, 1995, Hardouin (à l’armée) les mesures prises relèvent de l’ordre interne, notamment les
sanctions disciplinaires.
Mais si la mesure actant de la sanction a des effets directs sur la liberté d’aller et venir du militaire en
dehors du servie, sur l’avancement et le renouvellement des contrats en cours alors la mesure fait
grief, elle n’est plus une MOI et peut être attaquée car elle devient un AAU à part entière
CE, 1984, Caillol (en prison) à la base, le placement d’un détenu dans un quartier d’isolement a des
conséquences importantes sur la condition de vie, mais c’est une MOI.
CE, 1995, Marie eu égard à la nature et à la gravité de cette mesure, la punition de cellule
constitue une décision faisant grief susceptible d'être déférée au juge de l'excès de pouvoir.
CE, 14 décembre 2007, M. Boussouar à l’heure actuelle sur les MOI en prison l’état du droit est
fixé par cet arrêt.

⚠ A retenir des MOI :


Le juge administratif a souhaiter assouplir sa jurisprudence pour enfin connaître des MOI en prison
(CE, 1995, Marie).
Selon l’état actuel du droit (CE, Boussouar, 2007) on fait un raisonnement en 2 temps :
 On vérifie si la mesure, par sa nature et son importance, a des effets sur la situation
du détenu. Si tel est le cas, alors ;
 On vérifie si ces effets ne mettent pas en cause les droits et libertés fondamentaux
du détenu. Si oui, l’acte n’est plus une MOI mais devient un AAU attaquable devant
le juge administratif

d) la suppression.

L’acte est-il créateur de droit ?


CE, 6 2002, Soulier en principe, sont considérés comme créateurs de droits les actes individuels
qui accordent à une personne, de manière définitive, un avantage administratif : autorisation,
nomination, ou financier. Les actes sont dits acquis. Il convient de préciser qu'une décision
administrative accordant un avantage financier crée des droits au profit de son bénéficiaire alors
même que l'administration avait l'obligation de refuser cet avantage.
CE, 1961, Vannierun administré n’a aucun droit acquis au maintien d’un acte réglementaire (par
exemple un acte qui crée un service public).
CE, 1963, Blois  un administré n’a aucun droit au maintien d’une mesure individuelle fondée sur
une autorisation illégalement accordée.

RETRAIT ABROGATION
ACTES REGLEMENTAIRES Article L. 243-3 CRPA « article L. 243-1 CRPA  « un
L'administration ne peut acte réglementaire peut, pour
retirer un acte réglementaire tout motif et sans condition de
que s'il est illégal et si le retrait délai, être modifié ou abrogé
intervient dans le délai de sous réserve, le cas échéant,
quatre mois suivant son de l'édiction de mesures
édiction » ➔ il faut, dans le transitoires » ;
retrait, respecter les effets
qu’a pu produire l’acte CE, 2002, AP-HM (CE, 2016,
réglementaire et ainsi Société Diversité TV
conserver les effets produits France)un acte administratif
dans le passé. unilatéral obtenu par fraude
peut être à tout moment
CE, 2002, AP-HM (CE, 2016, abrogé ou retiré.
Société Diversité TV
France)un acte administratif CE, 1930, Despujol ; CE, 1958,
unilatéral obtenu par fraude Ponard ; CE, 1989, Alitalia
peut être à tout moment L'administration est tenue
abrogé ou retiré. d'abroger expressément un
acte réglementaire illégal ou
dépourvu d'objet, que cette
situation existe depuis son
édiction ou qu'elle résulte de
circonstances de droit ou de
fait postérieures, sauf à ce que
l'illégalité ait cessé ».

ACTES NON REGLEMENTAIRES l'administration ne peut retirer CE, 2009,


(CREATEURS DE DROIT) une décision créatrice de Coulibalyl'administration ne
droits de sa propre initiative ou peut abroger une décision
sur la demande d'un tiers que créatrice de droits de sa
si elle est illégale et si le retrait propre initiative ou sur la
intervient dans le délai de demande d'un tiers que si elle
quatre mois suivant la prise de est illégale et si l'abrogation
cette décision » (reprise CE, intervient dans le délai de
2001, Ternon  quatre mois suivant la prise de
cette décision ».
r suite, le Premier ministre ne
peut que rejeter la demande, Article L. 242-4 CRPA  « sur
présentée par une demande du bénéficiaire de la
organisation syndicale après décision, l'administration peut,
l'expiration de ce délai de selon le cas et sans condition
quatre mois, tendant à de délai, abroger une décision
l'abrogation d'un décret créatrice de droits, même
portant désignation de légale, si son abrogation n'est
personnalités associées au pas susceptible de porter
CESE (CE, 2018, Union atteinte aux droits des tiers et
syndicale solidaire s'il s'agit de la remplacer par
une décision plus favorable au
emande de l'intéressée bénéficiaire ».
tendant au retrait d'arrêtés
prononçant son reclassement FRAUDE
et à la reconstitution de sa CE, 2002, AP-HM (CE, 2016,
carrière sur la base de son Société Diversité TV
ancien classement indiciaire France)un acte administratif
(CE, 2003, Meyer unilatéral obtenu par fraude
peut être à tout moment
abrogé ou retiré.

ACTES NON REGLEMENTAIRES Article L. 243-3 CRPA un acte CE, Commune de Broves, 10
(NON CREATEURS DE DROIT) non réglementaire non mai 1968 « un acte non
créateur de droits ne peut être réglementaire non créateur de
retiré « que s'il est illégal et si droits peut, pour tout motif et
le retrait intervient dans le sans condition de délai, être
délai de quatre mois suivant modifié ou abrogé sous
son édiction ». réserve, le cas échéant, de
l'édiction de mesures
transitoires ».

CE, 2006, Neuf Telecom


L'administration est tenue
d'abroger expressément un
acte non réglementaire non
créateur de droits devenu
illégal ou sans objet en raison
de circonstances de droit ou de
fait postérieures à son
édiction, sauf à ce que
l'illégalité ait cessé ».
IV. LE CONTRAT ADMINSITRATIF

Qu’est-ce qu’un contrat ?


Dans son rapport de 2008, le Conseil d’Etat un contrat produit des effets de droit, des droits et des
obligations, que ne crée pas une convention.

Peut-il y avoir des contrats dans le service public privé ?


CE, 1835, Etablissement Vézia et CE, 1938, Caisse primaire aide et protection le procédé
contractuel s’accroît et il y a un regain avec une certain forme de privatisation du secteur public où
des personnes privées peuvent gérer un service public.

Quand est-il de la liberté contractuelle ?


CC, 2000, Loi de financement de la sécurité sociale pour 2001  la liberté contractuelle découle de
l'article 4 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
CC, 2006, Loi relatif au secteur de l’énergie  il consacre pleinement le principe constitutionnel de
liberté contractuel des personnes publiques.
CE, 2001, Commune de Montreuilla liberté contractuelle a même été reconnue comme une liberté
fondamentale pour le référé liberté.

Y-a-t-il des limites au principe de liberté contractuelle ?


CE, 1932, Ville de Castelnaudary l’administration ne peut pas contractualiser sur la police
administrative.
CE, 1997, Million et Maraisl’administration qui contracte doit respecter le droit de la concurrence
et ne pas mettre en opérateur en situation d’abuser d’une situation dominante.

Quels sont les critères organiques du contrat administratif ?


Le principe : il faut toujours une personne publique partie à un contrat administrative
TC, 1969, Interlait  un contrat conclu entre deux personnes privées n’est pas un contrat
administratif et est donc un contrat de droit privé.
TC, 1983, UAP (Union des assurances de Paris)  si un contrat est conclu entre deux personnes
publiques, alors on le présume administratif.

Quelles sont les exceptions du contrat conclu entre deux personnes privées ?
CE, 1975, Société d’équipement de la région montpelliéraine  la théorie du mandat, c’est-à-dire
quand une personne privée agit pour le compte d’une personne publique.
CE, 2007, Commune de Boulogne Billancourt les associations transparentes.
TC, 2013, Société d’exploitation des énergies photovoltaiques c. EDF le contrat accessoire d’un
contrat public.
TC, 2016, Société Fosmax  la transformation d’une personne publique en personne privée.

Quels sont les critères matériels ?


CE, 1910, Thérond s’il y a exécution d’un service public, le contrat sera qualifié d’administratif (à
condition bien sûr qu’une personne publique soit partie au contrat).
CE, 1956, Epoux Bertin cette circonstance d’exécution du service public suffit à elle-seule à
imprimer au contrat dont s’agit le caractère d’un contrat administratif.
TC, 1996, Berkani a simplifié les choses : « les personnels non statutaires travaillant pour le compte
d’un service public à caractère administratif sont des agents contractuels de droit public quel que soit
leur emploi ».
CE, 1912, Société des granits porphyroïdes des Vosges la clause exorbitante est un critère matériel
du contrat administratif.
TC, 13 octobre 2014, Société Axa France « Considérant, en troisième lieu, que le contrat litigieux
ne comporte aucune clause qui, notamment par les prérogatives reconnues à la personne publique
contractante dans l'exécution du contrat, implique, dans l'intérêt général, qu'il relève du régime
exorbitant des contrats administratifs ».

Doit-on engager un RPC si on veut annuler la decision ?


2014, CE, Tarn et Garonne désormais en principe le REP a disparu du contentieux contractuel et a
été remplacé par le RPC.

Peut-on tout de même engager un REP ?


CE, 1996, Cayzeele  un tiers au contrat est recevable à demander, par la voie du recours pour excès
de pouvoir, l'annulation des dispositions réglementaires contenues dans un contrat administratif.
CE, 1998, Ville de Lisieux et CE, Commune d’Aix en Provence, 2015 la contestation des contrats de
recrutement des agents non titulaires de la fonction publique relève du REP.
CE, 29 décembre 2014, Commune d’Uchaux le REP est toujours possible pour un litige contre un
acte détachable d’un contrat de droit privé conclu par une personne publique.

Qui peut intenter l’action ?


CE, 2009, Béziers I une des parties à un contrat administratif peut saisir le juge pour lui demander
d’apprécier le fait que le contrat conclu ne serait pas valide, durant toute sa durée d’exécution.

L’Administration a-telle certains pouvoirs sur les contrats administratifs ?


 Un pouvoir de contrôle : vérifier à tout moment que le cocontractant
respecte les clauses du contrat, exiger du cocontractant qu’il fournisse les
renseignements sur le contrat.
 Un pouvoir de direction : l’administration peut exiger que le cocontractant
emploie certains procédés pour exécuter le contrat. L’administration peut
donner l’ordre dans lequel le cocontractant devra réaliser l’objet du contrat.
 CE, 1907, Delplanque  un pouvoir de sanction : les sanctions sont infligées
si le cocontractant ne respecte pas le contrat ou les instructions données par
l’administration. Ce pouvoir de sanction existe même dans le silence du
contrat !

Existe-t-il des sanctions lorsqu’il y a une mauvaise exécution du contrat ?


 Sanctions pécuniaires qui sont des pénalités prévues par le contrat ou des
amendes fixées par l’administration
 Sanctions coercitives qui permettent à l’administration de se substituer au
cocontractant ou de lui substituer un tiers sans que le contrat soit rompu.
L’exécution du contrat se poursuit en effet aux frais et risques du
cocontractant initial qui est sanctionné.
 CE, 2015, Société Jardin d’Acclimatation sanctions-résiliations :
l’administration peut résilier le contrat en cas de non-exécution du contrat et
aucune indemnité ne sera versée au cocontractant. Ce pouvoir de sanction-
résiliation existe même dans le silence du contrat.
CE, 1999, SA Méribel mais il faut que la faute soit d’une gravité suffisante
pour justifier la déchéance du cocontractant.

Quelle est la procédure pour faire prévaloir une sanction ?


CE, 2015, Société Jardin d’Acclimatation toutefois la procédure des sanctions doit respecter une
certaine procédure : mise en demeure préalable obligatoire et respect des droits de la défense
(notification précise des manquements que l’administration reproche au cocontractant).

Quid de la modification unilatérale des contrats ?


CE, 1902, Gaz de Deville les Rouen l’administration peut modifier le contrat unilatéralement.
CE, 1910, Cie générale française des tramways si l’intérêt général le justifie (principe de mutabilité
ou d’adaptabilité du service public), l’administration peut imposer au cocontractant de modifier
l’exécution du contrat. Ce pouvoir de modification unilatérale est une règle générale du contrat
administratif et ne joue que dans l’intérêt général.
CE, 2 février 1983, UTP Toutefois, la modification unilatérale ne doit pas bouleverser l’économie
générale du contrat et ses clauses financières. S’il y a bouleversement de l’économie générale du
contrat, alors le cocontractant qui subit la modification doit être indemnisé.

Quid de la résiliation unilatérale des contrats ?


CE, 2 mai 1958, Distillerie Magnac-Laval la résiliation unilatérale est une règle générale du contrat
administratif, sous réserve d’indemniser le cocontractant et d’invoquer un motif d’intérêt général.
CE, 1996, Société des téléphériques du massif du Mont-Blanc ce pouvoir existe même dans le
silence de la législation ou du contrat.
CE, 1987, Société TV6 en cas de résiliation unilatérale, le cocontractant doit être indemnisé
intégralement du préjudice subi.

Y-a-t-il une notion d’imprévision ?


CE, 1916, Compagnie générale d’éclairage de Bordeaux  survenance d’événements imprévisibles
et extérieurs. Mais il faut que l’aléa qui bouleverse le contrat déjoue tous les calculs.

Y-a-t-il une notion de force majeure?


CE, 1932, Compagnie des tramways de Cherbourg il s’agit d’un événement non seulement
extérieur et imprévisible (imprévision) mais aussi irrésistible qui empêche le cocontractant d’exécuter
le contrat.

Le cocontractant peut-il résilier son contrat ?


CE, 2014, Société Grenke Location le cocontractant lié à une personne publique par un contrat
administratif est tenu d'en assurer l'exécution, sauf en cas de force majeure, et ne peut notamment
pas se prévaloir des manquements ou défaillances de l'administration pour se soustraire à ses
propres obligations contractuelles ou prendre l'initiative de résilier unilatéralement le contrat ».

CE, 2014, Société Grenke Location lorsqu'un motif d'intérêt général lui est opposé, le
cocontractant doit poursuivre l'exécution du contrat. Un manquement de sa part à cette obligation
est de nature à entraîner la résiliation du contrat à ses torts exclusifs. Il est toutefois loisible au
cocontractant de contester devant le juge le motif d'intérêt général qui lui est opposé afin d'obtenir
la résiliation du contrat.

CE, 2014, Société Grenke Location 


 prévoir des stipulations contractuelles en ce sens
 le contrat ne doit pas porter sur l’exécution même du service public
 la résiliation du fait du cocontractant doit répondre au fait que l’administration a méconnu
ses obligations contractuelles
 le cocontractant doit mettre l’administration en demeure afin qu’elle se prononce sur cette
rupture et elle peut s’y opposer en cas de motif d’intérêt général
⚠ BEZIERS I
Qui peut saisir le juge ?
Les parties au contrat
Pour quelle raison ?
Contester la validité du contrat
Par quel recours ?
RPC
Que peut faire le juge administratif?
Dans un premier temps le juge va
vérifier s’il existe ou pas des
irrégularités. Dans un deuxième
temps, s’il y a des irrégularités, le
juge va en apprécier l’importance,
notamment eu égard à l’exigence de
loyauté des relations contractuelles.
Dans un troisième temps, au regard
de ces irrégularités, le juge
administratif va trancher : soit en
faveur de la poursuite du contrat si
les irrégularités peuvent être
régularisées, soit prononcer la
résiliation du contrat si les
irrégularités sont trop graves. Il peut
aussi écarter le contrat et régler le
litige hors du terrain contractuel

⚠ BEZIERS II
Qui peut saisir le juge ?
Les parties au contrat
Pour quelle raison ?
Contester la validité du contrat et demander la reprise des relations
contractuelles
Par quel recours ?
RPC, dans un délai de 2 mois àcompter de
l’information de la résiliation
Que peut faire le juge administratif ?
Le juge vérifie si la résiliation est
entachée de vices. En ce cas, soit le
juge ordonne la reprise des relations
contractuelles (avec le cas échéant
indemnisation à cause de préjudice
subi par la résiliation), soit le juge
ordonne l’octroi d’une indemnité
mais ne fait pas droit à la reprise des
relations contractuelles. Pour
vérifier s’il faut ordonner ou la
reprise des relations contractuelles,
le juge vérifie la gravité des vises, les
manquements des parties à leurs
obligations, les motifs de la
résiliation et prend en compte
l’intérêt général

⚠CE, 2015, Béziers 3  résiliation d’un contrat conclu entre 2 personnes publiques

⚠CE, 2014, Tarn et Garonne


Qui peut saisir le juge ?
Tout tiers à un contrat administratif susceptible d'être lésé dans ses intérêts de façon
suffisamment directe et certaine
Pour quelle raison ?
Demander au juge de mettre fin à l’exécution du contrat
Par quel recours ?
Un recours de plein contentieux
Quels moyens invocables par le tiers requérant ?
Le fait que la personne publique contractante
était tenue de mettre fin à son exécution du
fait de dispositions législatives applicables aux
contrats en cours
OU Le fait que le contrat est entâché
d’irrégularités
OU Le fait que la poursuite de l'exécution du
contrat est manifestement contraire à l'intérêt
général En tous les cas, ces moyens doivent
être en rapport direct avec l'intérêt lésé dont
le tiers requérant se prévaut
Que peut faire le juge administratif ?
Le juge apprécie si les
moyens soulevés justifient
d’ordonne de faire cesser
l’exécution du contrat.

V. LA RESPONSABILITE ADMINISTRATIVE

C’est quoi le principe de la responsabilité ?


TC, 1873, Blanco  la responsabilité de l’administration.

Quels sont les éléments requis pour engager la responsabilité administrative ?


 un fait générateur (la faute, mais en droit administratif l’administration peut être
responsable même sans avoir commis de faute, c’est la responsabilité sans faute)
 un préjudice
 un lien en causalité entre le fait générateur et le préjudice

S’agit-il d’une faute simple ?


La faute simple est le manquement à une obligation préexistante. En droit administratif, elle
proviendra du fait pour l’administration de commettre des illégalités (faute « juridique »)
CE, 2002, Ministre de la Justice c Magiera  La preuve d’une faute simple suffit cependant dès lors
qu’est en cause la méconnaissance du droit à un délai raisonnable de jugement, tel que ce droit est
reconnu par les articles 6§1 et 13 de la CEDH.

S’agit-il d’une faute lourde ?


CE, 2008, Gestas  possibilité d’engager la responsabilité de l’Etat si le contenu de la décision viole
le Droit de l’UE.

S’agit-il d’un dommage lié à la responsabilité hospitalière ?


Loi de 2002 a introduit le droit de la responsabilité hospitalière.
CE, 1959, Sieur R  Lorsque la responsabilité de l’Hôpital public était mis en cause pour des activités
distinctes de l’exercice médical, ou mettant en cause l’organisation ou le fonctionnement du service,
l’engagement de la R était subordonné à l’exigence d’une faute simple.
CE, 1992, Époux V  unifier le droit de la responsabilité de tous les secteurs de la santé publique sur
le régime de la faute simple : basculement faute lourde vers faute simple.

S’agit-il de dommages subis en matière pénitentiaire ?


CE, 2008, Ministre de la Justice c Boussouar  une faute simple unique est désormais susceptible
d’engager la responsabilité de l’Administration.
CE, 2008, Garde des Sceaux c M. Miloud B  engagement de la responsabilité de l’Administration
pour faute simple en cas d’atteinte aux biens si le dommage est notamment imputable à un défaut
d’entretien normal de l’établissement pénitentiaire ou bien carences dans la protection des biens du
détenu.
CE, 1995, M. Pascal M  pour déterminer si une décision pouvait faire l’objet ou non d’un recours,
le JA prend en compte la nature et la gravité des incidences concrètes sur la situation du détenu.
CE, 2013, Thevenot les conditions de détention qui porteraient atteinte à la dignité humaine
révèlent l’existence d’une faute de nature à engager la responsabilité de la puissance publique.

Est-il possible d’engager la responsabilité sans faute ?


CE, 1895, Cames La responsabilité de l’Etat peut être engagée même sans faute dans l’hypothèse
d’un accident professionnel subi par un ouvrier de l’État.

Peut-on engager la responsabilité de l’Adminsitration si la faute est fondée sur le risque ?


Idée de danger éventuel, plus ou moins prévisible, évènement incertain, possiblement dangereux et
donc dommageable.

Notamment concernant les dommages de travaux publics-ouvrages publics ?


o Pour les tiers : pas de rapport direct avec les travaux ou les ouvrages :
engagement de la R sans faute facilement : dès qu’il y a un préjudice
anormal, droit à réparation en établissant seulement lien de causalité entre
le travail ou l’ouvrage et le dommage.
o Pour les usagers : Bcp plus restrictif. CE 1976 Berkowitz La personne
publique peut échapper à tte condamnation si elle démontre l’absence de
défauts d’entretien normal c à d qu’elle a fait tout ce qui était en son pv pour
entretenir l’ouvrage.
o CE, 1992, M. et Mme Cala Le juge qualifie comme ouvrage dangereux des
ouvrages qui tout à chacun, à l’évidence les qualifierait de dangereux : la R
de l’A peut alors être engagée même en l'absence de défaut d'entretien.

Ou concernant les dommages liés aux choses ou activités dangereuses ?


CE, 1912, Ambrosini  un navire qui explose dans un port permet d’engager la R pour faute.
CE, 1920, Colas un navire qui explose dans un port permet d’engager la R sans faute.
CE, 1919, Regnault Desroziers  consécration du principe de R sans faute lié au risque que l’A fait
encourir à la population par l’utilisation d’engins dangereux.
CE, 1956, Thouzellier  Application d’une R sans faute de l’E fondée sur le risque aux dommages
résultant de la mise en place d’un régime libéral pour la discipline des mineurs délinquants.
CE, 1969, Etablissement Delannoy R sans faute fondée sur la garde d’autrui.
CE, 13 mai 1987, Polliet,  Traitement des malades mentaux avec possibilité de sortie.
CE, 2003, M. Jean Calon,  placement d’un enfant par un département par une famille d’accueil :
risque pour la famille et on considère qu’il s’agit d’une activité à risque pour la famille.
CE, 1968, Saulze  Institutrice que son service exposait à la contagion et qui aurait pu contracter
une maladie pendant sa grossesse.

Et concernant l’application aux usagers d’un service public ?


CE, 1993, M. Bianchi  sur l’aléa thérapeutique. L’indemnisation incombe alors à un établissement
public national financé par l’assurance maladie.
CE, 1995 Consorts N. G, M.K, P  la responsabilité sans faute appliquée pour les dommages causés
par les produits sanguins défectueux fournis par des centres publics de transfusion sanguine.

Quid de l’utilisation des armes à feu ?


CE, 1949, Consorts Lecomte  dommages causés par l’emploi des armes à feu par les services de
police relèvent de la R pour risque et pas pour faute : il doit s’agir d’une arme qualifiée de
dangereuse + qualité de la victime : passant = responsabilité pour risque, et tiers de la personne
concernée par l’opération de police : responsabilité pour faute simple.

Quand est-il des dommages causés aux collaborateurs bénévoles d’un service public ?
CE, Cames, 1895 le principe que l’Administration doit réparer les dommages subis par ses agents
soumis à des dangers dans l’exercice de leurs fonctions
CE, 1946, Commune de Saint Priest La Plaine  si un collaborateur bénévole du SP subit un
préjudice, il faut pour que la R de l’A soit engagée : activité liée à un SP + Victime soit solicitée par les
autorités publiques.
CE, 1957, Commune de Grigny la collaboration effective aux SP peut résulter d’initiatives
personnelles de la personne qui s’est portée au secours d’autrui dans une urgence immédiate.
A contrario :
CE, 1989, Pantaloni  un passant assistant à l’interpellation d’une personne sur la voie publique
n’est pas considérée comme un collaborateur occasionnel du SP.
CE, 1977, Commune de Coggia Il importe peu que le collaborateur du SP soit uni par un lien
familial avec la personne secourue.

Peut-on engager la responsabilité pour garde ?


CE 2005 GIE Axa Courtage  La garde du mineur transfert à la personne qui en est chargé une R et
la R de l’E peut être engagée même sans faute pour les dommages que ce mineur pourrait causer.
Le CE abandonne alors à l 'égard des tiers le principe d’une R pour faute qui prévalait jusqu’alors : CE
1973 Département de la Marne. 
Possible cumul de 2 régimes de R : R de la personne publique ou privée du fait de la garde de
l’enfant + R de l’E du fait du risque spécial créé pour le tiers du fait de la mise en œuvre d’une liberté
surveillée.

Y-a-t-il une responsabilité fondée sur la rupture de l’égalité devant les charges publiques
Article 6 DDHC repose sur le principe de l’égalité des citoyens devant la loi.
Pas de risque mais nécessité de réparer le dommage ayant un caractère spécial et anormal
manifestant une rupture d’égalité devant les charges publiques.

Peut-on engager la responsabilité de l’Etat pour les dommages permanents de travaux


publics ?
⚠Résultent d’un ouvrage public ou de l’exécution, pas d’accident.
CE, 1982, Société des autoroutes du Sud de la France  nuisances provoquées par le bruit du trafic
de l’autoroute qui surplombe de qq mètres une propriété.
CE, 1992, SA Garage de Garches  Fermeture du garagiste car il y a une transformation de la rue en
voie piétonne : dommage permanent de TP car le garagiste peut plus travailler.

Quid de la responsabilité du fait des lois ?


CE, 1838, Duchâtelet l’État législateur est longtemps resté irresponsable, sur le fondement du
caractère même de la loi : expression de la volonté générale, et s’imposant à tous, elle ne paraissait
pas susceptible de causer des dommages identifiables pour un particuliers.
CE, 1938, Société anonyme des produits laitiers « La Fleurette : reconnaissance l’ouverture d’un
droit à l’indemnité en raison des conséquences dommageables d’une loi.
= premier arrêt qui porte sur la reconnaissance de la R sans faute du fait de la loi, mais rarement
engagée car conditions restrictives.
CE, 2007, Gardedieu Reconnaissance de la R de l’E du fait des lois en raison de l’obligation
d’assurer le respect des conventions inter et donc de l’obligation de l’intervention d’une loi pour
appliquer cette convention internationale qui sinon causerait des préjudices.
CE, 2014, Société d’éditions et de protection route  s’applique également en cas de
méconnaissance par la loi des PGDUE.
CE,2019, Société Paris Clichy, société hôtellerie Paris hôtel Suffren, M.A  le principe de la
responsabilité de l’Etat du fait des lois inconstitutionnelles.

Quid de la responsabilité du fait des conventions internationale ?


CE, 1966, Compagnie générale d’énergie radioélectrique  la responsabilité de l’état est susceptible
d’être engagée sur le fondement de l’égalité devant les charges publiques pour assurer la réparation
de préjudices nés de conventions conclus par la France avec d’autres états et incorporés dans l’ordre
interne mais il faut que le préjudice soit suffisamment grave et présente un caractère spécial.

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