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Le droit administratif est une branche du droit public.

Il concerne le fonctionnement
et l’organisation de l’Administration, et les relations Administration/particuliers.
→ droit nécessairement jurisprudentiel

Attention ≠

Droit administratif = Droit de l’Administration


(l’Administration est composé du Premier Ministre, ministres, préfets, maires,…
=autorités administratives)

Hiérarchie des normes:


Selon KELSEN, chaque normes inférieurs doit être
conforme à la norme qui lui est supérieur.

☞Principe de légalité

2 types d’actes sont inattaquables devant le juge administratif:


- Les actes de gouvernement (donc pas de recours pour excès de pouvoir possible=REP) car importants
- Mesures d’ordre intérieur (car pas importantes)

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L’administration a 2 principales fonctions

Le service public: l’adn fournis des


La police administrative: l’adn peut
B&S aux particuliers pour satisfaire l’î
interdire ou autoriser une activité.
général. C'est donc une activité d’î général
A une fonction de PREVENTION
soit assurer par l’E ou une collectivité
(intervient avant l’infraction)
publique, soit assumé par eux. (Ex:
l’enseignement).
≠de la police judiciaire qui intervient
Soumis à des principes communs: doivent
après, fonction de répression.
Î de la distinction: compétence du trib. obéir aux principes d’EGALITE, de
CONTINUITE, de MUTABILITE et de
NEUTRALITE.

Fort unilatéralisme en matière administrative (Actes Administratifs unilatéraux)


Si on est pas d’accord avec une chose, la seule façon de le discuter est devant les tribunaux
administratifs.

Les personnes public (l’Etat surtout) sont titulaires de la personnalité juridique. Elles
peuvent donc passer des contrats administratifs (ex: construction d’une autoroute assuré par
une ese privée).

Responsabilité administrative: ex de l’arrêt Blanco, ex si j’attrape un virus à l’hôpital


public

LA POLICE ADMINISTRATIVE

Les composantes de l’ordre public se trouvent définies à l’article L 2212-2 du CGCT


(Code Général des Collectivités Territoriales). Ces composantes sont : la tranquillité,
la sécurité et la salubrité publiques.
Autorités PA générale? Le PM, les préfets des départements, les présidents des
Conseils généraux et les maires.

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Définition: La police administrative peut être définie comme l’activité qui a pour but
d’assurer le maintien et la préservation de l’ordre public. L’activité de police est
donc nécessaire pour assurer la paix sociale en protégeant les administrés contre les
troubles à l’ordre public.

(même but: faire régner l’ordre public)

Police Administra ve (L 2212-2 CGCT) Police Judiciaire (art. 12 C.P.P)

But préven f But répressif

Droit Administra f → Juge administra f Droit Privé → Juge judiciaire

S’exprime par des actes réglementaires (règlement S’exprime par des ac vités individuelles et
municipal sur le sta onnement des véhicules) ou matérielles, jamais par des actes réglementaires
des actes individuels (interdic on d’une
manifesta on)
Assure la préserva on, le main en/ le Constate les infrac ons pénales, rassemble les
rétablissement de l’ordre public preuves et recherche les auteurs de ces infrac ons

Ordre public composé de:


• L’ordre matériel (se rapporte à une menace réelle de trouble à l’ordre public):
- tranquillité
- sécurité
- salubrité

• L’ordre immatériel (l’administration pourrait limité l’exercice des libertés alors


même qu’aucun trouble matériel ne semble susceptible de survenir). Cela revient à
se demander si l’administration peut prendre au nom de la préservation de l’ordre
public des mesures reposant sur des motifs de nature strictement morales. Mais
l’administration est-elle apte a juger de la morale? On pourrait imaginer que oui à
la condition que cet ordre moral rejoigne l’ordre public. Ce fut le cas dans la
décision du CE du 18 décembre 1959, société film Lutetia (Le maire de Nice au titre de
son pouvoir de police administrative prends un arrêté interdisant la projection d’un film dans sa
commune. Ce film était pourtant revêtu du visa d’exploitation. Cette interdiction du maire se fondait sur
l’immoralité du film. Le conseil d’état juge cet arrêté d’interdiction légal notamment en raison de
circonstance locale de nature à justifier cette interdiction).

- moralité public
- la dignité de la personne humaine
Le juge administratif dégage ce principe de dignité humaine et le rapporte à l’ordre
d public dans la décision CE, 27 octobre 1995, Commune de MORSANG- SUR-
ORGE (un maire a, au titre de son pouvoir de police administratif, interdit une activité de lancé de nain en
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boite de nuit. Le maire considérait que c’était immorale car des personnes de petites tailles étaient utilisé
comme projectiles dans le cadre de ce spectacle).
(+ arrêt CE, 9 janvier 2014, société La Plume MBALA MBALA)

Police administrative générale ≠ Police administrative spéciale


La PA générale peut s’exercer dans tous les domaines. Il n’y a pas besoin de
fondement textuel. L’autorité de police a une compétence générale pour préserver
l’ordre publique.
→ Elle exerce son pouvoir de police de manière autonome.

La PA spéciale est toujours prévu par un texte, qui désigne l’autorité de police et le
domaine dans lequel ce pouvoir de police administrative spéciale pourra être mis en
oeuvre.

→ Ces textes devront donc être très précis et être scrupuleusement respecté par
l’autorité de police. (Le texte va viser le titulaire, le domaine et le cas échéant, la procédure à
suivre)

Le texte va viser un domaine précis d’intervention l’autorité de police:

Une catégorie de personne→ C'est le cas de la police des étrangers, qui


appartient au préfet et au ministre de l’intérieur. Il peut prononcer l’expulsion
de ressortissants étrangers si ces derniers représentent une menace pour
l’ordre public.
Un certain type d’activité→ Par exemple, la police du cinéma qui
appartient au ministre de la culture. Qui va donc délivré ou pas les visas
d’exploitations, et va déterminer la manière dont ce lm pourra être distribué
(accessible à tout type de public, ou interdit à un certains âge).
On a aussi la police de la chasse qui appartient au préfet. Le préfet va
déterminer les périodes de chasses, les espèces qui sont susceptible d’être
visé par les chasseurs, …
Un certain lieu ou bâtiment→ Il y a aussi par exemple la police ferroviaire,
la police des bâtiments menaçant ruine doté par le maire.

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Les détenteurs du pouvoir de police administrative général
Au plan national ⇢ Le PM
Au plan local ⇢ Le maire: aux termes de l’article L. 2212-1 du CGCT
consacre une police municipale dévolue au maire tout en reconnaissant au
préfet des capacités d’intervention. Le maire est seul compétent pour
prendre des mesures de police au nom de sa commune. Le maire peut toutefois
délégué son pouvoir de police a un adjoint ou a un conseillé municipal.
⇢ Le préfet: Le préfet exerce le pouvoir de police administrative
générale sur le territoire départemental. L’article L 2215-1 du CGCT dispose
que la police municipal est assuré par le maire, toutefois le représentant de
l’Etat dans le département peut prendre pour toutes les communes du
département ou plusieurs d’entre elles, et dans tous les cas ou il n’y aurait
pas été pourvu par les autorités municipales.

Les détenteurs du pouvoir de police administrative spécial

- Soit l’autorité tulaire de police est dis ncte de celle qui dé ent le pouvoir de police
générale (les ministres)
- Soit ce sont les autorités de police générale qui possède en plus de leur pouvoir de
police générale des pouvoirs de police spéciale (maires et préfet)

La défaillance d’une autorité de police administra ve générale (ex: maire), une autre
autorité de police administra ve peut se subs tuer à elle (ex: le préfet)

Il peut y avoir concurrence entre une autorité territorialement « inférieure » et une


autorité territorialement « supérieure ». Ex: le PM au niveau na onal ou le préfet au
niveau départemental prend une mesure de police mais voilà que le maire d’une commune
veut aussi prendre une mesure sur le territoire de sa commune sur la même ques on. Que
faire? Un arrêt du CE, 18 avril 1902, Commune de Néris-les-Bains→ aucune disposi on
n’interdit au maire d’une commune de prendre sur le même object et pour sa commune
pour des mo fs propres à ce e localité des mesures plus rigoureuses . Toutefois, le juge a
posé 2 condi ons pour que la mesure en ques on soit bien légale :
1) La mesure ne peut être que plus sévère que celle prise à l’échelon territorial supérieur
(un maire ne pourra qu’aggraver une mesure de police déjà prise par le PM ou par le
préfet)
2) Ce e mesure doit être mo vé par des circonstances locales par culière de temps et de
lieux.

La mise en œuvre d’un pouvoir de police administra ve spéciale n’empêche pas la mise en œuvre
d’un pouvoir de police administra ve générale si les circonstances locales le jus ent.

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La police administra ve face aux situa ons de crise. (Pas très important je crois)

En situa on de crise, il est nécessaire d’adapter le pouvoir de police administra ve en respectant une certaine
propor onnalité. On dénombre alors 5 grands cas de gure dont deux régimes d’origine cons tu onnelle. Dans toutes
ces hypothèses nous noterons que les pouvoirs de police sont par culièrement renforcés.

1- L’ar cle 36 de la C° et l’état de siège : une extension excep onnelle des pouvoirs de police aux pro ts de l’autorité
militaire.

Il s’agit là d’un régime de crise très spéci que perme ant le transfert des pouvoirs de polices détenue par l’autorité
civile à l’autorité militaire.
L’état de siège ne peut être qu’en cas de péril imminent résultant d’une guerre étrangère ou d’une insurrection armée.
Le code ajoute que ce décret présidentiel doit désigner le territoire sur lequel il s’applique et déterminé sa durée
d’application.

2- L’article 16 de la C°: des pouvoirs de police exceptionnel entre les mains du président de la République.

Cet article prévoit la concentration des pouvoirs exécutif et législatif entre les mains du président de la République
lorsqu’une crise extrêmement grave survient mettant en péril la démocratie et le régime.

Le recours à cet article est soumis à des conditions strict et cumulative, à savoir une menace grave et immédiate, auquel
s’ajoute des conditions alternatives puisque la menace doit visé soit les institutions de la République, soit
l’indépendance de la nation, soit l’intégrité du territoire, soit l’exécution des engagements internationaux.

Et il est nécessaire que le fonctionnement régulier des pouvoirs constitutionnels soient interrompu

3- Le régime législatif de l’Etat d’urgence

C'est un décret pris en conseil des ministres (c‘est-à-dire de nouveau un décret présidentiel) qui déclare l’état d’urgence.
Il n’y a donc pas besoin de loi pour déclarer l’état d’urgence. Dans le cas de l’état d’urgence comme dans celui de l’état
de siège d’ailleurs, la prorogation de ces états d’exception doit en revanche être autorisé par une loi.

L’état d’urgence est un régime civil, entrainant un accroissement des pouvoirs de police des autorités de police qui
peuvent restreindre la circulation, ordonner la remise des armes, dissoudre une association ou encore, assigner une
personne à résidence.

L’état d’urgence peut être déclaré sur tout ou partie du territoire métropolitain, des départements d’outre mer et des
collectivités d’outre-mer, soit en cas de péril imminent résultant d’atteinte grave à l’ordre public, soit en cas
d’événement présentant par leur nature et leur gravité le caractère de calamité publique.

Mais l’état d’urgence ne doit pas avoir vocation à persévéré dans le temps car selon reviendrait à contrer l’état de droit.
4- L’état d’urgence sanitaire: un nouveau régime d’exception

Ce régime confère à diverse autorités administratives des pouvoirs particulièrement étendus. Il s’inspire de l’état
d’urgence mais s’adapte au motif sanitaire.

5- le régime jurisprudentiel des circonstances exceptionnels

L’administration acquiert donc des pouvoirs très fort, notamment en matière de police. Les compétences d’origine sont
totalement bouleversé: le pouvoir exécutif va pouvoir prendre des mesures qui relève de base des autres pouvoirs, quant
aux règles procédurales, elles vont être elles aussi contournés.

Exemple: Décret du 16 mars 2020 par lequel le PM prononce le con nement des français.

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Cette théorie de circonstance exceptionnel est apparu avec 2 grands arrêts: l’arrêt du CE Heyries en 1918, et l’arrêt
Dame DOL et LAURENT rendu en 1919.

→ Voir correc on TD sur la police (cas pra ques !)

LE SERVICE PUBLIC

1 grand arrêt de la jurisprudence administra ve en lien avec le service public et source de


développement du droit administra f et de la compétence du juge administra f.
L’arrêt Terrier CE, 6 février 1903 : dans ce e a aire il était ques on d’un contrat conclu pour
l’éradica on de vipères et ayant donc une nalité d’intérêt général. La no on de service public est
donc ici invoquée pour mo ver la compétence de la juridic on administra ve.

→ Dès lors que la personne publique poursuit l’intérêt général dans le cadre d’un service public,
c’est le droit administra f et la compétence du juge administra f qui s’impose et ce, quel que soit
les moyens qu’elle met en œuvre pour poursuivre sa mission.

Une approche organique du service public: la no on de service public vise une ins tu on.
Autrement dit, lorsqu’on envisage l’approche organique du service public, on se réfère aux
di érentes administra ons que ces services sont suscep bles de viser, exemple : le service public
de la santé se rapporterait aux centres hospitaliers.

Une approche fonc onnelle du service public: On se rapporte ici au contenue de la mission. Il
s’agit donc d’une ac vité administra ve qui va consister pour l’administra on à réaliser un certain
nombre de presta ons d’intérêt général au pro t de ces administrés.

⇢ Avec ce développement des services publics (état providence), on assiste à une perte de
singularité de la no on de service public qui jusque-là signi ait automa quement applica on du
droit administra f, cad un droit spécial di érent du droit privé.

L’applica on de règle de droit privé au service public : l’émergence des services public industriels
et commerciaux :

Apparait en e et, la théorie de la ges on privée du service public à l’occasion de l’arrêt Terrier:
Dans ce e a aire, le commissaire du gouvernement énonce que "l’administra on toute en
agissant non comme une personne privée mais comme une personne publique dans l’intérêt d’un
service publique proprement dit, n’invoque pas le béné ce de sa situa on de personne publique
et se place volontairement dans les condi ons du public, dans ce cas l’administra on doit être
réputée agir dans les mêmes condi ons qu’un simple par culier et se trouve soumises aux mêmes
règles (de droit privé) comme au mêmes juridic ons".
Ce e théorie de la ges on privée va être con rmée dans la décision Société Commerciale de
l’Ouest Africain « a aire du Bac D’Eloka », tribunal des con its le 22 janvier 1921, va appliquer
ce e théorie de la ges on privée à un service public en er. Ce e décision Bac d’Eloka ainsi que la
doctrine commentatrice de ce e dernière vont faire émerger un nouveau type de service public,
les SPIC.
- SPA (service public à caractère administra f) sont majoritairement soumis au droit administra f
- SPIC (services publics industriels et commerciaux ) sont majoritairement soumis au droit privé
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Parfois le Conseil d’Etat admet qu’une personne privée gère un service public malgré l’absence de
préroga ves de puissance publique : CE 22 février 2007, APREI

Le professeur Morand Devillers dé nit le service public comme « une ac vité d’intérêt général
(critère n°1) assuré soit par une personne publique soit par une personne privée ra achée à une
personne publique (critère n°2) et soumise à un régime juridique par culier (critère n°3). »

Critère 1- (Approche subjec ve) Une ac vité n’a eint la quali ca on d’ac vité de service public
que si les autorités poli ques l’es ment importante pour la société. Concrètement, il s’agit donc
de rechercher l’inten on de ces autorités.
(Approche objec ve) On s’interroge ici sur la nature de l’intérêt en cause. Le juge doit constater si
en l’état de la société dans laquelle l’ac vité est intégrée, elle par cipe ou non à la solidarité
na onale.
Néanmoins, le besoin croissant d’ac vité culturelle ou de loisir a conduit le juge ad a conférer la
qualité de service public (représenta ons théâtrales et spectacles). En dépit de cet élargissement,
il existe des limites non franchissables, c’est le cas de la décision SA groupe Partouche, CE, 19
Mars 2012, dans laquelle la juridic on décide que les jeux de casino ne cons tuent pas une
ac vité de service public.

Critère 2- Pendant longtemps, c’est la jurisprudence Narcy, CE, sec on, 18 juin 1963, qui livrait la
grille au juge. Pour qu’une personne privée soit chargée de la ges on, le juge exigée 3 condi ons
cumula ves : 1) il fallait qu’une mission d’intérêt général soit con é à une personne privée par une
personne publique ; 2) il fallait que la personne publique con nue d’exercer une forme de contrôle
sur l’ac vité et sur la personne privée à laquelle elle a été con é ; 3) il fallait que lui soit remise à
ce e personne privée des préroga ves de puissance publique. Ces PPP correspondent à des
procédés du droit commun témoignant de l’a ribu on d’un pouvoir de décision unilatéral. Ce e
jurisprudence Narcy a été contestée sur le terrain de l’exigence de préroga ves de puissance
publique à par r du moment où le juge ad a commandé à iden er des act de service public sans
constater la remise de PPP à l’autorité ges onnaire. Le CE est dont venu clari é sa méthode
d’iden ca on de l’ac vité de service public dans le cas des personnes privées, CE sec on 22
février 2007, APREI.

En 2007, le Conseil d’état rend un nouvel arrêt fondamental pour l’iden ca on d’un service
public qui serait pris en charge par une personne privée. CE, Sect., 22 février 2007, A.P.R.E.I. La
première étape consiste à véri er si la loi quali e ce e ac vité de service public. Il faut aussi
véri er si la loi ne reje e pas la quali ca on de service public. Si la loi ne dit rien, le juge
administra f appliquera les critères de la jurisprudence N.A.R.C.Y. Ces critères sont :
- Une mission d’intérêt général
- Si l’ac vité est sous le contrôle de l’administra on
- Si des Préroga ves de Puissance Publique ont été con é à la personne privée en charge de la
mission.

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Si ces 3 condi ons sont véri é alors N.A.R.C.Y s’applique. A.P.R.E.I apporte quelque chose de
nouveau dans le cas où des préroga ves de puissance publiques n’aurait pas été remise à la
personne privée. A.P.R.E.I pose une nouvelle technique qui est celle du faisceau d’indices. Le juge
administra f va véri er les condi ons de créa ons de l’ac vité, les condi ons de son organisa on
ou de son fonc onnement ainsi que les obliga ons qui sont imposées à la personne privée pour
a eindre ces objec fs mais aussi les mesures prises pour véri er que les objec fs qui lui sont
assignés sont bien a eints.

Ces critères ne jouent pas si le législateur (la loi) a lui-même entendu reconnaitre ou à l’inverse
exclure la quali ca on du service public !

Certains services publiques sont iden ables facilement en raison de la loi. Il arrive en e et que
certains textes quali ent une ac vité comme étant un service public, sans qu’ils soient nécessaire
d’appliquer les critères d’iden ca on.

Critères d’iden ca on des SPIC : (non cumula fs)


Critères donnés par l’arrêt USIA, CE 1956
Pour dis nguer un SPA d’un SPIC, il faut regarder
- si le service en cause correspond à l’essence même d’une ac on administra ve
- ou si le service peut être comparer à une entreprise ordinaire (d’après Frier et Pe t)

Dans un premier temps, on regarde si la quali ca on de SPA ou de SPIC est faite par la loi. Si tel
n’est pas le cas, alors, le juge administra f va appliquer un faisceau d’indices. On va regarder pour
cela :
- l’object du service (La ques on qui doit être posée est la suivante : Est-ce que ce e ac vité serait suscep ble
d’être exercée par une personne de droit privée ? Si oui, alors le premier critère d’iden ca on d’un SPIC est
remplie.) Pour le prof: si la nature de l’ac vité est de nature commercial, si elle ressemble à celle que pourrait
exercer une personne privée.
- l’origine des ressources (Si les ressources du service proviennent des u lisateurs du service publique ou sont
perçues sur les résultats d’exploita on de ce service, alors le critère des ressources d’iden ca on d’un SPIC est
rempli. A l’inverse, si les rece es, et donc les ressources, de ce service proviennent de subven ons publiques,
d’aides publiques, ou encore de rece es scales alors le critère ressource d’iden ca on d’un SPIC n’est pas
rempli) Pour le prof: Financer par une taxe/subven on: SPA si nancer par redevance ou assimilable à un prix: SPIC
- les modalités d’organisa on et les méthodes de fonc onnement du service (Si le fonc onnement
du service ressemble à celui d’une entreprise privée alors le critère rela f aux modalités de fonc onnements d’un
SPIC est rempli)

Si ces 3 indices révèlent la présence d’une entreprise alors le service a le caractère d’un SPIC. Ces
critères sont posés par la jurisprudence et plus précisément par un arrêt CE, Ass, 16 novembre

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1996, Union Syndicale des Industries Aéronau que. Dans cet arrêt le CE montre que le service est
en principe toujours considéré au départ comme un SPA.

L’iden ca on d’un SPA s’appuie sur l’iden ca on d’un SPIC. On procède alors à une dé ni on
néga ve des SPA, autrement dit les services qui ne correspondent pas aux critères des SPIC sont
des SPA.

⇢ Il peut arriver que le juge quali e une ac vité de SPA alors même qu’elle est en réalité un SPIC.
Un tel procédé est jus é par la remontée d’appliquer un régime juridique de droit public. C’est ce
que l’on appelle les services publics à visages inversées.

La régie directe (régie simple)→ le service public se trouve directement géré par l’administra on
avec ses propres biens et son propre personnel. Tout est donc centralisé au sein d’une seule et
même personne publique y compris le budget.
Ce système est historiquement dominant, il s’applique au grand SPA mais aussi à certains SPIC.

La régie indirecte (régie autonome)→ Ce e régie béné cie quant à elle de l’autonomie nancière.
Elle se trouve mieux adaptée au SPIC.

L’établissement public est une personne publique à voca on spéciale. (Alors que les autres
personnes publiques ont une voca on générale). Le professeur Morand de Villiers dé nis les
établissements publics comme « des personnes morales de droit publics, autre que l’E et les
collec vités territoriale spécialement chargée d’une ou plusieurs missions de service public. Il
cons tue une espèce de décentralisa on fonc onnelle ou par service. »

Les critères d’iden ca on des établissements public sont de plusieurs ordres:


- La personnalité civile de l’établissement
- Une autonomie nancière de l’établissements
- Des organes propres
- Des biens propres
- Un budget autonome
On dis ngue les Établissement Public Administra f des Établissement Public Industriel et
Commerciaux. A en on !! La dis nc on d’un EPA d’un EPIC n’est pas en èrement fonc on d’un
SPA ou d’un SPIC. Il est vrai, qu’à défaut de texte quali ant expressément ces derniers, on
reconnaitra néanmoins souvent un EPIC grâce à un SPIC et un EPA grâce à un SPA.

En n, il existe aussi des établissements publics à double visage, càd, des établissements publics
exerçant à la fois des ac vités administra ves et industrielle et commerciales.

IN HOUSE (=quasi-régie): la collec vité con e la ges on de l’ac vité à une autre personne morale
sur laquelle elle exerce un contrôle total. Ce e personne morale n’a donc aucune autonomie.
Ce système permet à la collec vité qui exerce un contrôle total sur ce e autre personne morale de lui
con er la ges on d’un service public sans respecter les principes de publicités et de mise en concurrence.

La ges on délégué d’un service public: la personne publique va déléguer un service public à un
acteur économique di érent d’elle. Ce service public peut être délégué par ellement ou
totalement, par
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- un acte unilatéral (Se fait excep onnellement grâce à un texte de valeur législa ve. Mais la
règle demeure celle du contrat).
- un contrat (Après la réforme entrée en vigueur au 1 avril 2016, le contrat de concession est un
contrat par lequel une ou plusieurs autorités conséquentes con ent l’exécu on de travaux ou la
ges on d’un service à un ou plusieurs opérateurs économiques à qui est transféré un risque lié à
l’exploita on de l’ouvrage ou du service en contrepar e soit du droit d’exploiter l’ouvrage ou le
service qui fait l’object du contrat, soit de ce droit assor t d’un prix.

L’iden ca on des lois du service public: Trois grands principes fondamentaux guident le service
public, "les lois de Rolland":
- La con nuité du service public → Le principe de con nuité du SP suppose que ce dernier doit
être exercé en con nu et donc sans interrup on intempes ve. Certains SP de grande
importance doivent fonc onner en permanence. Exemple : le service public de la jus ce ou de
police. Théorie de l’imprévision: Quand survient un évènement extérieur au cocontractant,
imprévisible et bouleversant temporairement l’économie d’un contrat administra f, le
cocontractant de l’administra on doit malgré tout poursuivre l’exécu on du contrat sous
réserve d’un droit à indemnisa on. Ces trois critères, sont cumula fs et doivent être prouvés.
- La mutabilité du service public → ce principe repose sur l’idée que le service public poursuit un
but dynamique: l’intérêt général. Cet intérêt général est mouvant, ses exigences peuvent
changer dans le temps selon les évolu ons de la société et selon les besoins de la collec vité.
- L’égalité devant le service public → L’ar cle 1er de la DDHC prévoit que les hommes naissent et
demeurent libres et égaux en droit. A en on : des di érences de situa ons jus ent des
di érences de traitements devant le fonc onnement du service public. C’est la décision
Denoyez et Chorques rendue par le CE, 10 mai 1974, qui pose ce e règle. Et il est aussi possible
de procéder à une di érence de traitement pour mo f d’intérêt général.

Ces principes ont la par cularité de devoir être obligatoirement respectés par l’administra on, et
ces principes lui confère aussi des pouvoirs exorbitants (comme le principe de mutabilité qui lui
permet de modi er unilatéralement les contrats administra f).

Mais plusieurs autres principes viennent s’ajouter à ces lois de Rolland !

• Le principe de neutralité
L’administra on ne peut pas di érencier ses décisions en se basant sur des mo fs d’origine
poli que, religieuse ou philosophique concernant leurs agents ou leurs usagers. L’agent du service
public doit être neutre. La laïcité est un des éléments de la neutralité du service public.

• Le principe de gratuité du service public


On parle de gratuité du service public quand on entend une absence de nancement directe par
l’usager du service.

• Le principe de qualité
C’est parce que l’usager est aussi bien contribuable que consommateur que ce principe s’est
développé.

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Acte administra f unilatéral:

Les actes administra fs sont en e et des actes juridiques (=acte faisant grief). Cela signi e qu’ils
traduisent des manifesta ons de volontés en vue de produire des e ets de droit.

Les actes administra fs sont non juridic onnel. Autrement dit, les actes administra fs n’ont pas
voca on à régler des li ges.

Iden ca on d’un AA → 3 critères:

- Un acte unilatéral: la ques on qui se pose est de savoir si le des nataire de l’acte est aussi
l’auteur de l’acte. Si tel est le cas, c’est un acte plurilatéral. Autrement dit il s’agira d’un contrat.
- Un acte juridique: L’acte doit exprimer la volonté d’une autorité compétente. Et doit produire
des e ets de droits, càd modi er l’ordonnancement juridique.
- Un acte ra aché à l’administra on:

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