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administrative
Année 2019
INTRODUCTION
Section 1 : Définition
La police administrative est définie comme une action unilatérale des autorités
publiques (administratives) visant à préserver ou rétablir l’ordre public. Elle se
manifeste par l’édiction ou prise de décisions administratives réglementaires
(décrets, arrêtés) ou individuelles (autorisation). Elle se résume essentiellement
en des missions de contrôle ou de surveillance d’ordre général qui ne sont pas
orientées vers une infraction précise.
On entend par pouvoir réglementaire le pouvoir dont disposent les autorités
administratives de prendre unilatéralement (c'est-à-dire sans l'accord des
destinataires) des actes exécutoires.
La police administrative constitue une mission essentielle de l’administration. Elle
regroupe l’ensemble des moyens juridiques (droits) et matériels (actions) ayant
pour objectif d’assurer le maintien/rétablissement de l’ordre public. Il s’agit en
quelque sorte de l’ensemble des activités qui concourent au respect de l’ordre
public.
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La police administrative, a pour objet une mission générale de protection de
l’ordre public et pour objectif d'éviter des désordres par la prise de mesures
préventives. La police administrative a donc un but préventif ; elle est chargée de
l'ordre public et de la prévention des infractions, car elle vise à prévenir les
troubles à l’ordre public.
Apparemment simple en théorie, le critère finaliste entraîne parfois de
réelles difficultés d'appréciation. Ainsi, on a l’exemple des contrôles d’identité lors
desquels les agents de police peuvent avoir pour but de maintenir l’ordre public ou
de réprimer une infraction.
La distinction est d'autant plus difficile que les deux types de police sont
généralement exercés par les mêmes agents, ou qu'une même opération peut se
transformer en cours d’exécution. Une opération de police administrative peut se
transformer en opération de police judiciaire. Exemple: les agents de sécurité qui
procèdent à des fouilles à corps/palpation de sécurité, à l’entrée d’un stade, le font
dans le cadre de leur pouvoir de police administrative, (prévention des troubles),
mais s’ils trouvent des stupéfiants sur un supporteur, son arrestation constitue une
opération de police judiciaire, (poursuite d’une infraction).
L'ordre public est défini par la doctrine comme "un état de paix de
l'agglomération municipale, résultant de sa protection contre les différents
dommages qui pourraient atteindre la collectivité et ses habitants".
Au plan réglementaire, l'ordre public est défini comme un ensemble d'activités
auxquelles doivent veiller les autorités disposant d’un pouvoir de police
administrative. Ces activités sont :
la sécurité publique ;
la sûreté publique ;
la salubrité publique ;
la tranquillité publique.
Assurer l'ordre public, c'est prendre des mesures, mais aussi engager les actions
qui ont pour objet d'empêcher ou de faire cesser les atteintes à cette quadrilogie. A
ces éléments traditionnels s'ajoutent de nouvelles finalités liées à des
préoccupations plus factuelles :
le bon ordre public (esthétique architecturale, préservation de
l'environnement) ;
la moralité publique (projection de films) ;
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la dignité humaine (la protection contre soi-même tel le port du casque et
éventuellement de la ceinture de sécurité obligatoires).
La tranquillité publique
Elle consiste à faire régner la paix publique ; il peut s’agir de rixes,
d’attroupements dans les lieux publics, de réunions publiques, bals publics,
spectacles, rassemblements nocturnes, comportements indécents, exploitation de
débits, bruits, y compris les bruits de voisinage.
La sécurité publique
Elle englobe diverses fonctions liées au maintien de l’ordre et à la sécurité. Elle
tend à éviter les dangers qui menacent la collectivité ou les particuliers que les
secours en cas de survenance de sinistres, la police de la circulation, celle du
stationnement, la réglementation des professions exercées sur la voie publique, la
police des immeubles menaçant ruine, etc.
La salubrité publique
Elle comprend le maintien du bon ordre et la décence dans les cimetières, le
soin de faire cesser les pollutions de toutes natures, le contrôle des débits de
boissons, l’inspection sur la fidélité du débit des denrées qui se vendent au poids
ou à la mesure, le contrôle de la salubrité des comestibles exposés à la vente, la
réglementation de la propreté sur la voie publique, etc.
La sûreté publique
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C’est la protection du domaine et des lieux publics. Elle comprend aussi la
prévention des complots (résolution d’agir entre des personnes en vue de changer
par la violence le régime légal, de porter atteinte à l’intégrité du territoire national
etc.), le respect de la réglementation des réunions et manifestations.
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CHAPITRE PRELIMINAIRE: LES AUTORITES
DE POLICE ADMINISTRATIVE
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Ces autorités de police administrative spéciale ont, non seulement, le pouvoir de
maintenir l’ordre mais aussi le pouvoir de réquisition de la force publique dans
leur espace de compétence.
L’Etat de siège
L’état de siège est un régime exceptionnel de police qui a pour effet de transférer
aux autorités militaires l’exercice des pouvoir de police.
L’état de siège peut être déclaré sur tout ou partie du territoire en cas de péril
imminent pour la nation résultant notamment d’une insurrection armée ou d’une
invasion étrangère.
L’état de siège est déclaré par le Président du Faso par décret pris après
délibération en Conseil des ministres.
L’Etat d’urgence
L’état d’urgence est une situation de crise permettant aux autorités
administratives de prendre des mesures exceptionnelles en matière de sécurité et
qui sont susceptibles de porter atteintes aux droits et libertés des personnes.
L’état d’urgence peut être déclaré sur tout ou partie du territoire, soit en cas de
péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public, soit en cas
d’évènements présentant le caractère de calamité publique de par leur nature et
leur gravité.
L’état d’urgence est déclaré par le Président du Faso par décret pris après
délibération en Conseil des ministres.
Le maire est chargé de la police municipale ayant pour but d’assurer la sûreté, la
sécurité, la salubrité et la tranquillité. (Article 260 de la loi 055-2004/AN du 21
décembre 2004 portant code général des collectivités territoriales)
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CHAPITRE II: LA POLICE DES REUNIONS ET
MANIFESTATIONS PUBLIQUES
TEXTES LEGISLATIFS DE REFERENCE
- Loi n° 022-97/II/AN du 21 octobre 1997 portant Liberté de réunions et
de manifestations sur la voie publique ;
- Loi n° 026-2008/AN du 08 mai 2008 portant Répression des actes de
vandalisme commis lors des manifestations sur la voie publique.
Paragraphe 1 : Définitions
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Paragraphe 2 : Différenciation
Les réunions publiques sont des réunions dont l’accès est libre et ouvert à
tous, peu importe que la réunion ait lieu dans un endroit privé clos ou non ou dans
un lieu public, même si elle ne concerne qu’une catégorie de citoyens.
Les réunions publiques ne peuvent, sans autorisation, se prolonger au-delà
de 23 heures. Cependant, dans les localités où la fermeture des établissements
publics a lieu plus tard, elles peuvent se prolonger jusqu’à l’heure fixée pour la
fermeture de ces établissements.
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Paragraphe 5 : Réglementation applicable aux organisateurs
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Dans ces hypothèses, et porteurs des insignes de la fonction, ils doivent faire
sommation aux assistants d’avoir à se séparer et d’évacuer les lieux. En cas de
résistance, il peut être fait emploi de la force armée pour disperser la réunion. Une
réunion dont le bureau a quitté les lieux doit être tenue pour terminée. Il s’ensuit
qu’en l’absence de bureau, la réunion constitue un attroupement qui doit se
disperser à la première injonction des agents de sécurité. Enfin, il est interdit à tout
participant à une réunion publique d’être porteur d’une arme ou d’un objet
représentant un danger pour l’assistance.
a) Réunion illicite
Une réunion est illicite :
* lorsque les organisateurs n’ont pas respecté la procédure de la déclaration
préalable (déclaration non faite ou pas faite dans les délais),
* lorsqu’ils auront fait une déclaration incomplète ou inexacte de nature à tromper
l’autorité administrative,
* lorsque les participants à la réunion seront convaincus d’avoir participé
sciemment à l’organisation d’une réunion publique non déclarée ou interdite.
b) Interdiction de réunion
Si la réunion publique est de nature à troubler l’ordre public, c’est-à-dire
lorsqu’il apparaît que la tenue de la réunion apporterait un trouble grave à l’ordre
public et que la mesure d’interdiction est le seul moyen d’éviter le trouble, ou que
la réunion est organisée pour permettre la commission de troubles, l’autorité
investie de pouvoirs de police peut, pour des motifs tirés de l'ordre public et pour
prévenir des troubles qu'il ne pourrait empêcher autrement, l’interdire par un
arrêté mentionnant les troubles à l’ordre public. L'interdiction n'est légale que si
les menaces sont réelles. La décision d’interdiction est notifiée immédiatement aux
signataires de la déclaration au domicile élu. Cet arrêté n’est exécutoire qu’après
avoir été porté à la connaissance des intéressés (notification) et du public
(publicité de l’interdiction). L’arrêté d’interdiction est susceptible d’être déféré
devant les juridictions administratives ; il doit être motivé de façon explicite.
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autorisations spéciales peuvent être délivrées par les autorités compétentes sur
demande motivée des organisateurs.
Toute manifestation sur la voie publique et dans les lieux publics est soumise
à déclaration préalable auprès de l’autorité administrative compétente. Cette
déclaration doit faire connaître l’identité complète des trois principaux
organisateurs, le jour et l’heure de la manifestation, son objet ainsi que l’itinéraire
prévu pour le cortège ou le défilé. La déclaration ne préjuge pas des éventuelles
demandes d’occuper les lieux ou de bénéficier de la protection de la manifestation
par les autorités chargées de la sécurité. Les organisateurs sont solidairement
tenus, avec les auteurs, à la réparation des préjudices causés aux personnes et aux
biens.
La liberté de manifester est un droit tant qu’elle ne porte pas une atteinte
excessive à l’ordre public. C’est pourquoi il appartient à l’autorité investie du
pouvoir de police d’en limiter les inconvénients pour la commodité de la
circulation, en interdisant l’accès à certaines voies où la circulation est
particulièrement dense et difficile. La loi laisse à l'autorité administrative un
pouvoir d'appréciation du risque, de la nature et de l'intensité du trouble à l'ordre
public. C’est ainsi qu’elle peut, à tout moment, et nonobstant l’absence
d’interdiction initiale, mettre fin à toute réunion, tout cortège, défilé,
rassemblement sur la voie publique et dans les lieux publics si le maintien de
l’ordre ou si les circonstances locales l’exigent. L’arrêté d’interdiction est
immédiatement notifié aux organisateurs signataires de la déclaration au domicile
élu qui en reçoivent copie. Si la notification à la personne même ne peut être faite,
l’arrêté d’interdiction devra par tous moyens appropriés être porté à la
connaissance tant des organisateurs que du public. Cependant cette mesure ne doit
pas être une manière détournée destinée à empêcher le déroulement de la
manifestation.
L’arrêté n’est fondé qu’autant que cumulativement :
- la manifestation projetée est de nature à créer des troubles graves à l’ordre
public,
- il n’existe pas d’autre moyen efficace de maintenir l’ordre public.
Les interdictions de manifestations ne peuvent donc être légalement
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prononcées que pour un motif tiré d’un risque d’atteinte à l’ordre public de sorte
que, si le risque de désordre n’est pas manifeste eu égard aux possibilités d’assurer
le maintien de l’ordre, l’autorité de police doit laisser la manifestation se dérouler.
Les interdictions de manifestations ne peuvent donc présenter qu’un caractère
exceptionnel, tenant compte de risques particuliers et de circonstances locales. La
décision de mettre fin à la manifestation est susceptible de recours devant les
juridictions compétentes.
Paragraphe 1 : Généralités
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Paragraphe 2 : Attroupement non armé
L’attroupement non armé n’est pas interdit tant qu’il ne trouble pas la paix
publique.
N.B :
En matière de réunion et de manifestation publique, il n’y a pas de demande
d’autorisation ; les organisateurs font seulement une déclaration.
Lorsque l’autorité compétente reçoit la déclaration préalable de tenue d’une
réunion ou de manifestation publique, elle est tenue de répondre 24 heures
avant la date prévue. Face à son silence, les organisateurs saisissent les
juridictions compétentes ;
Le port d'arme dans les réunions et manifestations publiques est proscrit,
même si son titulaire dispose d'un permis de port d’arme.
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CHAPITRE III: LA POLICE RELATIVE A LA
LIBERTE D’ASSOCIATION
TEXTE LEGISLATIF DE REFERENCE
- Loi n° 064-2015/CNT du 20 octobre 2015 portant Liberté d’association.
Paragraphe 1 : Définition
a) La phase de constitution
Toute personne qui désire constituer une association dotée de la capacité
juridique, doit remplir un certain nombre de formalités qui sont :
- Tenir une instance délibérative ;
- Soumettre à cette instance, pour adoption, les projets de statut et le
règlement intérieur. Le projet de règlement intérieur doit mentionner entre
autres la définition du rôle des membres dirigeants ;
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- Etablir un procès-verbal des travaux de l’instance délibérative avec
mentions obligatoires de la composition de l’organe dirigeant, l’indication de
l’identité, des adresses complètes de ses membres et s’il y’a lieu, du numéro
de la boîte postale de l’association.
Le procès-verbal de l’instance délibérative est signé par les membres du bureau de
vote.
c) La phase de publication
Il est fait obligation aux dirigeants de toute association bénéficiaire du récépissé de
déclaration d’existence de procéder, dans un délai de deux mois à partir de la date
de sa délivrance, à l’insertion au journal officiel dudit récépissé.
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association étrangère régulièrement constituée peut être reconnue à titre précaire
d’association d’utilité publique et ce après une période minimale d’activité de cinq
années consécutives dans le domaine d’utilité publique. Le statut d’association
d’utilité publique est conféré par décret pris en Conseil des ministres sur
proposition du ministre chargé des libertés publiques après avis du ministre en
charge de l’économie et des finances et du ou des ministres du domaine
d’intervention.
Pour être reconnue comme telle, l’association doit suivre une procédure dite de
reconnaissance d’association d’utilité publique qui consiste à déposer auprès du
ministre chargé des libertés publiques un dossier dont la composition est fixée par
les textes règlementaires.
Une association étrangère est toute association de droit étranger exerçant ses
activités au Burkina Faso dans les domaines culturel, sportif, social, spirituel,
religieux, scientifique, professionnel ou socio-économique. Toutefois pour exercer
au Burkina Faso, toute association étrangère est soumise à autorisation préalable
du ministre chargé des libertés publiques. Aussi, elle est tenue de désigner un
représentant et un adjoint dont l’un au moins est de nationalité burkinabè. Le
représentant ou son adjoint a l’obligation de résider au Burkina Faso.
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D’une manière générale, toute association, qu’elle soit issue d’une union, d’une
fusion on d’un regroupement d’associations, doit avoir un organe dirigeant qui
coordonne les différentes activités et être soumise aux dispositions régissant la
forme des associations qui la compose.
Paragraphe 1 : Définition
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autorisation préalable. Formellement, la création d’un syndicat obéit à trois (03)
phases que sont : la phase constitutive, la déclaration et la publication.
a) La phase constitutive
Les travailleurs ou employeurs qui désirent constituer un syndicat doté de la
personnalité juridique doivent accomplir les formalités :
- Convoquer une instance constitutive (assemblée générale ou congrès selon
les dénominations) comprenant au moins vingt membres ;
- Soumettre à cette instance, pour adoption, les statuts et le règlement dans
lesquels sont indiqués la dénomination, l’objet, les buts, l’organisation et le
siège, ainsi que le règlement intérieur du futur syndicat ;
- Désigner librement et par vote les dirigeants dont le nombre ne peut être
inférieur à sept (07) ;
Etablir un procès-verbal des travaux de l’instance constitutive.
b) La déclaration
Pour être reconnue légalement, les membres dirigeants du syndicat doivent
en faire la déclaration auprès du ministre chargé des libertés publiques et observer
les dispositions contenues dans le code du travail ou tout autre texte de loi en
tenant lieu ou s’y référant.
La déclaration se fait dans les quinze (15) jours suivant la tenue de l’instance
constitutive, à l’autorité administrative compétente lorsque le syndicat a un champ
d’activité régional ou local, ou au ministre chargé des libertés publiques lorsque le
syndicat a une couverture géographique nationale ou internationale.
c) La publication
Dans un délai d’un mois, à partir de la date de délivrance du récépissé, l’autorité
compétente ayant reçu la déclaration est tenue de faire procéder à l’insertion d’un
extrait au Journal officiel.
La formation du syndicat doit être consacrée par une publication par voie de
presse faite par les membres du bureau contenant l’identité des trois premiers
responsables.
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Les syndicats légalement constitués et reconnus au Burkina Faso ne peuvent
être administrés et dirigés que par des nationaux ou des ressortissants d’un Etat
étranger avec lequel ont été passés des accords d’établissement stipulant la
réciprocité en matière de droit syndical. Ils doivent jouir de leurs droits civils et
n’avoir fait l’objet d’aucune condamnation entraînant la suppression du droit de
vote au terme des lois électorales en vigueur.
Les syndicats professionnels légalement enregistrés peuvent librement se
constituer en unions, en fédérations ou confédérations mais doivent faire
connaitre le nom et le siège des syndicats qui les composent ou encore s’affilier à
des organisations syndicales internationales de leurs choix.
CONTROLE DE POLICE
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CHAPITRE IV: LES ENQUETES
ADMINISTRATIVES
INTRODUCTION
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la vie dans la communauté : le comportement (responsable/irresponsable) -
caractère (violent/belliqueux) - relations avec les autres membres de la
communauté et la consommation d’alcool ou de produits de nature
psychotrope.
Elle est aussi appelée enquête sur mineur, sa famille et son milieu car
généralement demandée par une autorité judiciaire en vue de la prise de mesure
concernant un mineur. C’est une enquête qui est toujours demandée sur la
personne d’un mineur. Mais elle peut être également demandée sur un/les parents
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du mineur, afin de pouvoir prendre la mesure de protection qui sied en son
endroit.
Le but d’une telle enquête est de renseigner l’autorité judiciaire sur la
personnalité du mineur, son passé, son milieu, ses conditions de vie et d’éducation
ainsi que sur la situation matérielle et morale de ses parents.
Au cours de cette enquête, les renseignements qu’il faut rechercher sont les
suivants :
COMPOSITION DE LA FAMILLE
Père et/ ou mère
Etat civil complet ; date et lieu de mariage, date et lieu de divorce/séparation
de corps ; numéro immatriculation sociale, prestation sociales s’il y a lieu ;
éventuellement, date et cause de décès.
Enfants (pour chacun)
Etat civil ; position légale (reconnaissance d’enfants naturels) ; placement ou
résidence hors du foyer.
Grands-parents ou autres personnes vivant au foyer.
HABITAT
Aspect extérieur : description sommaire
Aspect intérieur : nombre de pièces ; mobilier ; état des lieux (confort,
vétusté, propreté, entretien)
Prise de vue photographie (si possible).
RESSOURCES
Actif
Ressources de chacune des personnes vivant au foyer, en précisant ce qui est
réellement versé au foyer ; entrée des fonds quelle que soit leur nature ;
salaire, pension, prestation sociales, secours divers, aide sociale, assistance
médicales gratuite ; ressources en nature: habitation, denrées, cheptel,
cultures.
Passif
Loyer ; charges ; pensions ; saisie sur salaire ; dettes ; obligations pénales.
PERSONNALITE DES PARENTS OU PERSONNES AYANT
AUTORITE SUR LE/LES MINEURS
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Caractère : manière d’être en général.
Niveau d’instruction
Moralité : conduite ; antécédents judiciaires.
Etat de santé (dont alcoolisme et dépendance à la drogue)
Travail : stabilité ; application
Loisir : distraction ; fréquentations.
Capacité éducative à l’égard de l’enfant
Soins matériels, alimentation, hygiène, soins médicaux ; fermeté, autorité,
affection ; éducation morale et instruction.
Relation des parents entre eux : qui détient l’autorité dans le
ménage ?
Ambiance générale du foyer : est-il calme, accueillant ?
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Opinion de l’entourage ; opinion des personnes dignes de foi en matière de
moralité ; opinion des personnes représentant l’autorité publique.
SOLUTION SOUHAITABLE
DIVERS
Joindre toutes les pièces utiles à l’enquête.
L’enquête administrative est une enquête complexe et très délicate à exécuter, car
susceptible de mettre à nue la vie privée des personnes enquêtées. Par conséquent
les enquêteurs doivent être choisis en raison de leur sens de l’humain, de leur
expérience en la matière, de leur rectitude morale et de leur sens de
responsabilité.
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Le policier chargé d’une enquête administrative doit à tout moment faire preuve
de beaucoup de courtoisie et de sang-froid envers les enquêtés.
Le premier devoir qui s’impose à lui est la parfaite connaissance de son sujet afin
d’assurer toutes les diligences nécessaires.
Les enquêtes administratives s’apprennent dans les écoles et sur le terrain par la
pratique et l’expérience tout comme celles judiciaires. Elles constituent une
véritable spécialité et le policier doit se mettre résolument en œuvre pour, non
seulement satisfaire les demandes des administrations demanderesses (la justice)
mais aussi rendre service aux citoyens.
Pour le cas spécifique des témoins, il y’a lieu de se mettre à l’esprit que les
personnes qui acceptent apporter leurs témoignages font acte de civisme.
Témoigner signifie donner de son temps, et quelques fois de ses ressources (frais
de transport payé pour le déplacement jusqu’au poste de police,….). Le policier
peut atténuer ces inconvénients en faisant preuve de disponibilité (s’entendre avec
le témoin pour convenir du lieu et de l’heure d’un rendez-vous ; respecter les
horaires ; ne pas faire attendre inutilement,….). Par ailleurs, le policier doit :
- être courtois, en lui réservant des conditions d’accueil correctes et en tenant
compte de son état psychologique (émotivité, crainte,..) ;
- faire preuve de disponibilité ;
- manifester de l’intérêt pour les déclarations ;
- se conformer strictement à la règle du secret professionnel.
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IDENTITE
Nom (s)
Prénom (s)
Date et lieu de naissance
Filiation
Situation matrimoniale
Profession
Lieu de résidence
Nationalité
Ethnie
Religion
Distinction honorifique
Accomplissement du SND
Eventuelle condamnation
ENQUETES DE VOISINAGE
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avec son entourage, la légalité des activités qu’il mène et la moralité/l’immoralité
de sa vie. A ce niveau, il est également nécessaire de signaler les antécédents
judiciaires de l’intéressé selon les enquêtes de voisinage.
Section 1 : Définition
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Section 3 : Conditions d’ouverture et d’exploitation des débits de boissons
Pour ouvrir et exploiter un débit de boisson, il faut remplir deux conditions : avoir
été autorisé et posséder une licence.
Paragraphe 1 : Ouverture
Aucun débit de boissons ne peut être ouvert sans l’autorisation préalable du préfet
ou du maire, délivrée après avis du comité local de salubrité publique et du service
des impôts.
Toute personne sollicitant l’autorisation d’ouvrir un débit de boissons doit
adresser au préfet ou au maire un dossier comprenant :
- Une demande timbrée à 200 francs précisant l’enseigne de l’établissement;
- Un acte de naissance ou jugement supplétif en tenant lieu;
- Un extrait de casier judiciaire datant de moins de 3 mois;
- Un certificat de visite et de contre-visite délivré par un médecin;
- Un certificat de résidence;
- Un plan détaillé de l’établissement;
- Un récépissé de déclaration d’activités délivré par le service des impôts.
Les sociétés et associations fourniront outre la demande timbrée précisant
l’enseigne de l’établissement, le plan détaillé de l’établissement et le récépissé de
déclaration d’activités, leurs statuts.
Une fois muni de l’autorisation, la personne devra acquérir une licence qui
l’autoriserait à vendre les boissons. La licence est un document fiscal qui permet
l'exploitation du débit de boissons c’est-à-dire la vente des boissons dans le débit
en question. Elle est personnelle et valable pour un seul établissement et un seul
emplacement. Il ne peut être délivré qu’une seule licence par personne physique
et/ou morale dans chaque localité. Le propriétaire de la licence est tenu d’être
immatriculé à la mairie ou au chef-lieu de la circonscription administrative dont il
dépend.
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boissons du premier et du deuxième groupe. Enfin la licence de troisième
catégorie, autorisant la vente des boissons de tous les trois groupes.
La licence étant personnelle, elle ne peut faire l’objet d’une cession sans
l’accord des autorités. Ainsi, sera considéré comme définitivement fermé tout débit
de boissons dont le propriétaire aura transféré la licence à un tiers sans
autorisation préalable des autorités compétentes. Le débit de boissons en question
ne pourra s’ouvrir sans une nouvelle autorisation administrative.
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Aucun débit de boissons alcoolisées ne pourra s’établir à moins d’une distance de
400 mètres des casernes, camps et tous bâtiments occupés par les troupes, des
écoles, hôpitaux, maternités, dispensaires, édifices du culte, cimetières, centres
sociaux et organismes publics créés en vue du développement physique et moral
de la jeunesse.
Cette distance est calculée à vol d’oiseau à partir des limites extérieures des
concessions dans lesquelles sont bâtis les édifices à protéger.
Section 7 : La mutation
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par ses supérieurs de faire cesser l’activité professionnelle de son conjoint ou de sa
concubine, si cette activité est de nature à jeter le discrédit sur la fonction policière
ou créer une situation d’équivoque, préjudiciable à celle-ci. Cette mise en demeure
intervient généralement quand il s’agit d’exploitation de débits de boissons ou
d’hôtels ; ces dispositions s’appliquent également à l’agent vivant en concubinage
notoire avec une personne exerçant l’une de ces activités.
L’exigence d’honorabilité justifie également la compétence du ministre en
charge de la sécurité à intervenir dans la vie privée de l’agent de police.
Ainsi, avant de contracter mariage, l’agent est tenu d’obtenir une autorisation du
directeur général de la police nationale qui fera procéder à une enquête de
moralité sur la personne concernée.
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Concrètement lorsque les faits constatés dans le débit de boissons le
justifient, une mesure de fermeture temporaire est proposée au maire par un
rapport circonstancié, soit par les services techniques de la mairie, soit par les
services de police ; ce rapport est indépendant de la procédure judiciaire qui est
établie lors de la constatation des infractions et qui est destinée à l’autorité
judiciaire en vue de poursuites pénales.
Le rapport administratif doit comporter :
- les renseignements indispensables sur la situation administrative de
l'établissement ;
- l’état civil complet et les fonctions dans l’affaire de l’exploitant ou du
responsable ;
- l’historique de l’exploitation de l’établissement ;
- le récapitulatif des infractions constatées dans l’ordre chronologique ;
- le récapitulatif des incidents ayant amené l’intervention des services de police ;
- les propositions de sanctions administratives non suivies d’effet ;
- la ou les sanctions qui ont déjà frappé l’établissement ;
- le ou les avertissements préalablement adressés à l’exploitant.
Le rapport doit être assorti de toutes les pièces relatives à la nature et à la gravité
des faits constatés (les éléments constitutifs d’infractions).
Il doit justifier la proposition de sanction par l’existence de troubles à l’ordre
public (ordre, santé, moralité publics). L’objet et la durée de la sanction ainsi
proposée sont impérativement limités à la cessation de ces troubles (la mesure ne
pourra être édictée qu’à titre précaire).
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alcooliques ou des spiritueux à des malades hospitalisés dans un asile d’aliénés ou
dans une colonie familiale. La loi assimile les malades hospitalisés dans un asile
d’aliénés ou dans une colonie familiale à des mineurs âgés de moins de 18 ans
accomplis ; toutefois, le débitant pourra prouver qu’il a été induit en erreur sur
l’âge du mineur ou l’état du malade pour ne pas se voir appliquer cette peine.
Les mineurs sont des êtres très sensibles qu’il faut impérativement protéger afin
qu’ils grandissent sainement, c’est pour cette raison que interdiction est faite de
vendre à des mineurs de moins de 18 ans des boissons alcoolisées. Il est interdit de
faire boire jusqu’à l’ivresse un mineur de moins de 18 ans. La fermeture de
l’établissement pourra être prononcée soit temporairement, soit définitivement.
Toutefois, dans le cas où le débitant sera prévenu d’avoir servi des spiritueux ou
des liqueurs alcooliques à un mineur de moins de dix-huit (18) ans accomplis ou à
un malade hospitalisé, il pourra prouver qu’il a été induit en erreur sur l’âge du
mineur ou l’état du malade ; s’il fait cette preuve, aucune peine ne lui sera
applicable de ce chef.
De même, il est interdit d’employer des mineurs de moins 13 ans pour les
garçons et moins de 16 ans pour les filles, à l’exception de l’épouse et des membres
de la famille du débitant. Les interdictions s’appliquent à tous les débits, quelle que
soit la catégorie à laquelle ils appartiennent.
L’accès des bars, dancings et salles de spectacles et distractions est
également interdit aux mineurs de moins de dix-huit ans non accompagnés de
leurs parents ou tuteurs ; cette interdiction ne s’applique pas aux spectacles et
distractions spécialement organisés et autorisés pour la jeunesse.
Est punie d'une peine d’emprisonnement de deux mois à six mois et d'une amende
de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA, toute
personne qui, gérant un établissement interdit aux mineurs de moins de dix-huit
ans, les laisse y pénétrer. En cas de récidive, la fermeture temporaire ou définitive
de l’établissement est prononcée pour une durée qui ne peut excéder cinq ans
(articles 532-22 du code pénal). Les mêmes peines s’appliquent aux gérants des
établissements, qui auront servi de la boisson alcoolisée à un mineur de moins de
dix-huit ans même accompagné par ses parents ou tuteurs.
Section 12 : le restaurant
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Le restaurant est un établissement destiné à la restauration des clients et dans
lequel les boissons n’y sont servies qu’à l’occasion des principaux repas et comme
accessoires de la nourriture. Les restaurants qui ne sont pas titulaires d’une licence
de débit de boissons doivent être pourvus de la licence restaurant qui permet de
vendre les boissons des deux premiers groupes. Pour la vente des boissons du
3ème groupe, même à l’occasion des repas, la possession de la licence
correspondante est obligatoire.
CONTROLE DE POLICE
En cas de contrôle, les vérifications peuvent porter sur :
- L’autorisation d’ouverture de l’établissement ;
- La présence d’une licence et sa conformité avec les catégories de
boissons vendues dans cet établissement ;
- Le certificat de salubrité délivré par la mairie attestant de la propreté
de l’établissement ;
- Les carnets de santé des employés ;
- L’affichage des prix ;
- L’âge (documents d’identité) du personnel afin de déceler la présence
du mineur ;
- La présence de chambres ;
- La présence de personnes ivres ;
- Les bruits et tapages nocturnes ;
- Le respect des horaires de fermeture.
Pour ce qui est des horaires, leur règlementation est laissée aux autorités
locales, chacune dans sa circonscription administrative. En ce qui concerne les
bruits et tapages nocturnes, la règle est que nul ne peut émettre un bruit sans
nécessité. Par conséquent la sonorisation émise par ces établissements ne doit pas
être gênante pour les voisins. La musique ne doit pas être perceptible du dehors, ni
être de nature à troubler la quiétude du voisinage.
39
- Décret n° 2009-301/PRES/PM/SECU/MATD/MEF/DEF/MECV/MJ/MCPEA
du 08 mai 2009 portant Régime des armes et munitions civiles au
Burkina Faso.
Section 1 : Définitions
Une arme à feu est toute arme d’épaule ou de poing, perfectionnée ou non,
capable d’employer la force explosive de la poudre.
Une arme d’épaule civile est une arme à feu que l’on épaule pour tirer,
utilisée pour la chasse au gibier, la chasse sportive ou lors des manifestations
foraines, et non classée comme arme de guerre.
Une arme civile de poing est une arme à feu qui se tient par une poignée
pistolet, qui ne peut être épaulée et non classée comme arme de guerre.
Une arme à feu perfectionnée est toute arme à feu de fabrication
industrielle ou artisanale, utilisant des munitions de type industriel moderne.
Une munition est un ensemble d’éléments destinés à être tirés ou lancés par
les moyens d’une arme à feu ou par simple compression.
L’acquisition d’une arme à feu, quel que soit le procédé, est soumise à
autorisation préalable. En effet nul ne peut acquérir une arme à feu par achat,
échange, don, héritage ou legs s’il n’est titulaire d’une licence appelée autorisation
d’achat d’arme à feu.
L’autorisation d’achat d’arme à feu est un document signé par le ministre en
charge de la sécurité, au profit d’une personne physique/morale, sur demande de
celle-ci, en vue de lui permettre d’acquérir une arme à feu. L’autorisation d’achat
d’arme à feu est personnelle et ne peut donc faire l’objet d’aucune cession. De
même cette autorisation d’achat vaut permis d’importation, c’est-à-dire qu’elle
permet à son détenteur de pouvoir importer une arme répondant aux mêmes
caractéristiques que celles inscrites sur l’autorisation d’achat d’arme.
L’autorisation d’achat d’arme à feu doit contenir sous peine de nullité les
informations suivantes :
Les noms, prénoms et adresse complète du bénéficiaire ;
Les caractéristiques de l’arme ;
Le numéro d’ordre ;
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Le numéro d’identification personnel ;
La date de délivrance ;
La signature et le cachet du ministre de la sécurité.
L’autorisation d’achat d’arme à feu, une fois délivrée, est valable pour six
(06) mois. A l’expiration de ce délai, si le bénéficiaire n’a pas pu acquérir l’arme,
une prorogation non renouvelable de même durée peut lui être accordée sur sa
demande. A l’expiration de ce nouveau délai, lorsque l’arme n’est pas acquise, le
demandeur introduit un nouveau dossier conforme à la réglementation.
Tout possesseur d’une arme à feu, et ayant un permis d’achat d’arme, doit
avoir une autorisation pour la détention de ladite arme. Cette autorisation
s’appelle un permis de détention d’arme à feu.
Le permis de détention est une autorisation administrative qui donne droit
aux personnes physiques de détenir une arme à feu civile préalablement acquise. Il
41
est délivré par le Maire territorialement compétent, sur présentation de l’arme et
de l’autorisation d’achat d’arme. Le permis de détention doit obligatoirement
indiquer les caractéristiques de l’arme ; les noms, prénoms, profession et adresse
du titulaire du permis, ainsi que le numéro et date de l’autorisation d’achat. Une
copie du permis est transmise au commissariat de police territorialement
compétent, (une souche du permis et l’autorisation d’achat sont conservées au
niveau de la mairie).
Le permis de détention est personnel. Il est strictement lié à l’arme et à
l’acquéreur de l’arme. Il ne peut être échangé ni utilisé pour la détention d’une
autre arme. Le permis de détention ne donne pas droit au port d’arme à feu, qui lui
aussi doit faire l’objet d’une autorisation.
Le permis de détention est délivré aux personnes physiques et morales
agrées en qualité de commerçant d’armes à feu, certains services publics ou
entreprises privées, sur leur demande, par arrêté du ministre de la sécurité, sur
présentation des armes ou des reçus d’achat desdites armes. Il permet à son
titulaire de détenir à titre de propriété les armes à feu, leurs pièces, éléments ou
munitions acquis dans un but commercial ou pour un usage de service.
Nul ne peut transférer ou céder à titre onéreux ou gratuit, une arme dont il
est régulièrement propriétaire sans une autorisation préalable du ministre de la
sécurité. Le transfert peut se faire par vente, échange, donation ou mutation par
suite de décès.
En cas de décès du titulaire d’un permis de port d’arme, tout ayant droit
désirant hériter de l’arme, doit faire une demande de transfert de la propriété de
l’arme à son nom, dans un délai de trois (03) mois suivant la dévolution de la
succession. Le certificat d’hérédité, le permis de détention et un rapport d’enquête
de moralité est annexé à la demande pour être transmise au ministre de la sécurité.
Si l’héritier ne remplis pas les conditions pour bénéficier du transfert, l’arme
fera l’objet de dépôt au service des armes et tenue à la disposition des héritiers
pendant trois (03) ans.
Pour les cas d’échange d’armes à feu, les intéressés doivent solliciter auprès
du ministre de la sécurité, une autorisation d’échange. A cet effet, ils adresseront
chacun une demande au ministre, à laquelle ils devront joindre leurs permis de
détention d’arme. L’autorisation d’échange donne lieu à l’établissement de
nouveau permis de détention d’arme pour chacune des parties.
CONTROLE DE POLICE
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Pour toute personne chez qui vous constaterez la présence d’une arme à feu :
- Si le constat est fait à domicile, les vérifications concerneront le permis
de détention d’arme à feu. Si l’intéressé n’est pas détenteur de permis
de détention, l’arme doit être saisie et conduit à vos services et des
poursuites pénales peuvent être engagées contre ce dernier pour
détention illégale d’arme à feu.
- Si le constat est hors domicile, les vérifications porteront sur les
permis de détention et de port d’arme à feu.
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- Loi n° 055-2004/AN du 21 décembre 2004 portant Code général des
collectivités territoriales au Burkina Faso ;
- Décret no 097-84 du 28 février 1997 portant Définition et
sanction des contraventions.
Section 1 : Définition
Section 2 : Règlementation
Tout personnes désirant exercer une profession ou activité sur la voie publique,
distribuer ou offrir au public des journaux, imprimés etc., installer des kiosques ou
éventaires sur la voie publique doit solliciter une autorisation administrative ou
municipale ; les personnes autorisées seront munies d’un permis de stationnement
ou d’une permission de voirie contre justification de l’acquittement de la patente
afférente au commerce visé et du versement entre les mains du receveur municipal
du montant de la taxe de stationnement prévue.
Elle est personnelle et ne peut être ni prêtée, ni donnée, ni vendue ; elle doit être
présentée à toute réquisition des agents de la police municipale ; elle devra être
déposée à la mairie ou à la préfecture au cas où son bénéficiaire renoncerait à
l’exercice de la profession.
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L’occupation du domaine public sans titre est interdite à toute personne qui offre à
la vente des produits ou qui propose des services en utilisant, dans des conditions
irrégulières, le domaine public de l’Etat, des collectivités locales et leurs
établissements publics ; les titres autorisant l’occupation du domaine public sont :
La permission de voirie concerne les objets ou ouvrages qui ont une emprise sur le
domaine public ; elle implique des travaux qui modifient l’assiette du domaine
occupé sous forme d’une occupation profonde qui comporte emprise du sol ou du
sous-sol au moyen d’ouvrages y adhérant et modifiant l’assiette de la voie publique
(kiosques à journaux, postes d’essence, canalisations, palissades de chantier
enfoncées et scellées dans le sol de la voie publique,), etc.
46
Seuls pourront être autorisés l’aménagement ou l’édification sur les voies
publiques des parkings ou des abris ci-après : l’auvent, la cafétéria, l’abri vent,
l’abri bar, le kiosque et l’atelier.
- Le parking est une aire délimitée, aménagée ou non destinée à recevoir les
engins à deux roues motorisés ou non et/ou les véhicules en stationnement
prolongé ou temporaire,
- L’auvent est un petit toit en appentis couvrant un espace libre du domaine public
devant une façade,
- Le kiosque s’entend de tout abri édifié sur la voie publique pour la vente de
journaux, livres, fleurs, cassettes, disques,
- La cafétéria est élevée sur la voie publique pour la vente de produits comestibles
sur place tels que : sandwich, omelette, crème, pâtisserie, yaourt, lait, café, thé,
limonades, sirops, sucreries de fabrication locale ou importée et toutes boissons
non alcoolisée,
- L’abri vent est une construction préfabriquée ou non , installée sur la voie
publique pour la vente de fruits, légumes, ou poissons frais, de boissons non
alcoolisées, de cigarettes, des produits de l’artisanat et assimilés,
- L’atelier vise tout abri quel qu’il soit, élevé sur la voie publique et destiné à
l’usage d’artistes ou d’artisans, peintres, sculpteurs, chorégraphies,
dactylographes, écrivains publics, coiffeurs modélistes, tailleurs, mécaniciens,
horlogers, menuisiers, soudeurs.
Pour des raisons de sécurité et de tranquillité publiques, il est interdit aux usagers
de ces installations de stationner sur la portion de voie publique ouverte à la
circulation. Les tenanciers devront veiller au strict respect de cette interdiction. La
vente de boissons alcoolisées, d’aliments déclarés incomestibles par les services de
santé ou de stupéfiants est strictement interdite.
Les heures d’ouverture et de fermeture pour les cafétérias et abri vent sont, quel
que soit le jour de 6heures à 24heures.
47
permise que pour la clientèle et devra être réglée juste pour l’audition de celle-ci. Il
est fait obligation à tout exploitant de respecter la réglementation relative à la
police des voies publiques.
Les zones non susceptibles d’être occupées sont : les casernes, les formations
sanitaires, les établissements scolaires, les lieux de culte, les cimetières, les parcs
urbains, les unités industrielles, les enclaves diplomatiques et l’intérieur des cités
et zones résidentielles, les accotements de la ligne de chemin de fer, les voies
régulièrement empruntées par les cortèges officiels.
Par ailleurs, pour des raisons de sécurité et de sûreté publiques, toute installation à
proximité des stations-service et des sites de stockage de produits inflammables
ainsi que sur un pan coupé après un ouvrage d’art public tel un caniveau, un dalot,
un avaloir ou des canalisations est interdite. Les contrevenants, en plus de faire
l’objet de déguerpissement, s’exposent à des contraventions de voirie.
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accéder aux points de vente ; d’une manière générale, l’utilisation de l’accotement
constitue un usage anormal de la voie publique et nécessite une autorisation.
La vente à la sauvette est une offre, une mise en vente ou exposition sans
autorisation de marchandises dans les lieux publics, en infraction aux dispositions
réglementaires sur la police des lieux.
CONTROLE DE POLICE
Section 1 : Définition
Les jeux de hasard organisés, sans autorisation sont interdits dans tout lieu
public ou ouvert au public sous peines de poursuites pénales. Nul ne peut être
autorisé à organiser ou exploiter un jeu de hasard ou à ouvrir un casino s’il n’est de
nationalité (personne physique) ou de droit (personnes morales comme les
entreprises de jeux) burkinabè et s’il n’est de bonne moralité. L’organisation et
l’exploitation des jeux de hasard sont soumises à autorisation préalable délivrée
par le ministre des finances.
Au titre de la loi régissant les jeux de hasard, l’organisation et la diffusion de
ce type de jeux est soumis à autorisation du ministre en charge des finances. Ainsi
l’organisation de toute forme de jeu à caractère spéculatif; l’ouverture et
l’exploitation de tout établissement de jeux de hasard sous quelque dénomination
que ce soit, doit être accordée par le ministre des finances. La demande
d’autorisation doit être faite au moins un (01) mois avant la date de la tenue du jeu.
L’autorisation accordée par le ministre des finances est révocable (peut être
retirée) et ce retrait ne donne lieu à aucune indemnisation.
Toute personne physique ou morale reconnu par le droit burkinabé peut, s’il est
attributaire d’une autorisation expresse du ministre des finances, organiser une
tombola/loterie. La demande d’autorisation d’organiser le jeu doit être faite au
moins un mois avant la date de la tenue du tombola ou de la loterie si non elle ne
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sera pas recevable. Par ailleurs tout promoteur de tombola/loterie doit faire
établir par un auxiliaire de justice un règlement du jeu qui indique :
- Nom, prénom et qualité du promoteur ;
- La dénomination du jeu ;
- Les objectifs ;
- Le public cible ;
- Les conditions de participation ;
- Le principe du jeu ;
- Le mode de désignation des gagnants ;
- La date et le(s) lieu(x) de tirage ;
- La définition et la valeur des lots ;
- Le nombre et la valeur des tickets offerts au public ;
- Les tribunaux compétents en cas de litige ;
- Etc.
Ce règlement doit être agrée par le ministre des finances et faire l’objet d’une
publication dans un journal d’annonce légale au moins une fois, dès l’obtention de
l’autorisation.
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CONTROLE DES JEUX DE HASARD
NB : les autres formes de jeux de hasard, organisé de façon non formelle, et non
autorisés expressément par l’autorité administrative compétente, par les individus
sont strictement interdit. Egalement et en règle générale, les mineurs ne doivent
pas participer aux jeux de hasard, sauf si ces jeux sont organisés à leur intention.
En tout état de cause, l’accès des salles de jeux est strictement interdit aux
mineurs.
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TEXTE REGLEMENTAIRE DE REFERENCE
- Arrêté n° 2004-059 du 23 août 2004 portant règlement général des
sépultures et police des cimetières.
Définition
Les cimetières sont des terrains aménagés et spécialement consacrés à
l’inhumation des morts.
Section 1 : Réglementation
Les cimetières municipaux doivent être situés à 500 mètres au moins des
limites des agglomérations. Cette distance peut être réduite si les agglomérations
sont pourvues d’eau potable sous pression alimentant toutes les habitations
situées à moins de 100 mètres de distance du cimetière. Pour des raisons
sanitaires, il est interdit de creuser des puits sur des terrains situés à moins de 100
mètres du cimetière. Les cimetières doivent être entourés d’une clôture de nature
à assurer leur protection.
Les cimetières qui ne disposent plus de places permettant d’effectuer des
inhumations seront fermés et resteront en l’état sans qu’on puisse en faire un
quelconque usage pendant 10 ans au moins. La réouverture des cimetières pour
recevoir de nouvelles sépultures ne pourra avoir lieu que 10 ans au moins après
les dernières inhumations. Ce délai pourra être prorogé par arrêté municipal en
tenant compte de la nature propre du terrain de chaque cimetière. A l’expiration
du délai de fermeture, les terrains constitutifs de cimetières pourront être remis
dans le commerce à condition qu’ils ne seront qu’ensemencés ou plantés sans qu’il
puisse y être fait aucune fouille à plus de 0,5 mètre de profondeur pendant un
nouveau délai de 20 ans.
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Les concierges et autres personnels du service exercent sous la direction et
l’autorité du conservateur, les tâches qui leur sont confiées.
Ils assurent notamment :
- l’application de la police générale ;
- La tenue des registres des réclamations et des observations mis à la disposition
des familles.
Il est défendu sous peine de sanctions disciplinaires et sans préjudice de
poursuites pénales aux agents municipaux des cimetières :
- de s’immiscer directement ou indirectement dans tout commerce ou toute
convention concernant les sépultures ;
- de s’approprier de tout objet ou matériaux provenant des concessions ;
- De solliciter des familles ou des entreprises toute gratification ou pourboire ;
- de tenir toute conversation ou d’adopter toute attitude ou tenue vestimentaire
susceptible de nuire à la décence des opérations funéraires ou de choquer les tiers.
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- d’enlever et de déplacer les objets déposés sur les concessions ;
- de dégrader les tombeaux et objets consacrés à la sépulture ;
- Plus généralement de commettre tout acte contraire au respect dû à la mémoire
des morts ou incompatible avec le caractère de recueillement et de décence imposé
par les lieux.
Dans tous les cas où une inhumation a lieu dans les circonstances telles que
l’ordre public pourrait être troublé, l’autorité municipale pourra interdire l’entrée
du cimetière à toute personne ne faisant pas partie du deuil proprement dit. Il
pourra être également procédé à la fermeture provisoire du cimetière, si des
manifestations tumultueuses s’y produisaient à l’occasion des obsèques.
Paragraphe 1 : Inhumation
a) Lieu d’inhumation
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strict respect des textes en vigueur. Dans les cas de sépultures particulières, la
tombe devra respecter les caractéristiques suivantes :
- avoir une profondeur de 2 m ;
- être cimentée ;
- être à 5 m au moins d’un mur mitoyen ou d’un puits.
La bière doit être zinguée.
Aucune inhumation à domicile ne peut avoir lieu sans la présence d’un agent
de service municipal chargé de l’hygiène et d’un agent de police assermenté chargé
de vérifier les conditions ci-dessus.
Toute inhumation est interdite dans les zones d’habitat spontané, les zones
commerciales, industrielles et militaires.
Paragraphe 2 : Exhumation
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des mesures de prévention de maladies, toute opération doit avoir lieu en présence
d’un représentant qualifié de la Mairie. Il ne peut être procédé à une exhumation
qu’en présence d’une autorité de Police et d’un représentant du service d’hygiène.
Le transfert des restes mortels doit faire l’objet d’une autorisation par l’autorité
administrative compétente.
Lorsque le corps d’une personne décédée doit être transporté d’un point à un autre
sur le territoire de la commune, l’autorisation est accordée par le maire. Lorsque le
transfert doit se faire de l’intérieur du pays à un autre, l’autorisation est accordée
par le Haut-commissaire.
Lorsque le transfert doit se faire d’un pays à l’intérieur du Burkina Faso,
l’autorisation est accordée par les représentations nationales auprès des pays
étrangers.
Outre l’autorisation, les moyens de transport doivent être adaptés, c’est-à-dire
spécifiques au transport des corps. Ainsi, pour les cas de transport sans bière,
l’utilisation de véhicule spécialisé est préconisée. En cas d’utilisation d’un véhicule
ordinaire pour le transfert, la mise en bière est obligatoire et dans ce cas la bière
doit être scellée.
Par ailleurs, il faut un certificat médical qui atteste que la personne n’est pas morte
d’une maladie contagieuse qui pourrait mettre en danger la vie des populations en
cas de transport.
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2. Lorsque le corps non traité reste en dépôt pendant une durée excédant 48
heures, soit au domicile du défunt, soit dans un édifice culturel soit dans un
dépositoire ou un caveau provisoire. En cas de réintégration à son domicile du
corps d’une personne décédée hors de celui-ci, le délai de 48 heures compte, non
pas à partir du moment de la mise en bière, mais de celui de la réintégration.
3. Lorsqu’il y a lieu de transporter hors du territoire de la commune où a eu lieu le
décès ou de garder en dépôt soit à domicile, soit dans un édifice culturel, soit dans
un dépositoire ou dans un caveau provisoire, pour quelque durée que ce soit, le
corps d’une personne décédée des suites d’une des maladie contagieuse telle
méningite, Ebola, fièvre Assa ou toute autre maladie qui aura été soumis à la
déclaration obligatoire. Dans tout cas exceptionnel tel que doute sur le caractère
infectieux de la maladie, circonstance atmosphérique, moyen de transport utilisé,
l’autorité municipale peut exiger l’utilisation d’un cercueil hermétique.
Dans les cas de transport non spécifiés à l’article ci-dessus, le corps sera placé dans
un cercueil de 27 millimètres d’épaisseur ou dans une housse mortuaire.
Paragraphe 1 : Incinération
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Paragraphe 2 : Embaumement
Il est interdit de faire procéder au moulage ou à l’autopsie d’un cadavre avant qu’il
ne soit écoulé un délai de 24 heures depuis la déclaration du décès à la mairie et
sans avoir au préalable, obtenu l’autorisation du maire à l’exception.
Si le moulage ou l’autopsie d’un cadavre est nécessaire avant expiration du délai de
24 heures, la demande d’autorisation doit être accompagnée d’un certificat du
médecin-légiste constatant que des signes de décomposition rendent l’opération
nécessaire avant les délais prescrits.
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