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Td droit administratif.

Séance 1.

Tribunal des conflits : tranche les conflits de compétence. Conflit positif ≠ Conflit négatif.

Leon Duguit : 1859 – 1928 : juriste français spécialiste du droit public. Ecole du service public, ou
école de Bordeaux (Doyen de la faculté). C’est un radical socialiste. Il est l’auteur d’un manuel de
droit constitutionnel consacré au droit administratif. Il a une vision globale du droit administratif, le
droit administratif est un instrument de solidarité sociale.
Hauriou : 1856 – 1929 : Puissance publique. C’est un catholique conservateur auteur d’un précis
de droit administratif. C’est un grand arrêtiste.
Ce deux auteurs se sont considérablement affrontés, double école de pensée.
Ecole du Service public : Gaston Jèze + Roger Bonard + André de Laubadaire + Louis Rolland.
Ecole de la Puissance Publique : Vedel + Jean Rideo.
La conception du droit administratif n’est pas uniforme.

L’Etat dispose du monopole de la violence légitime (Weber). Il dispose d’une violence encadrée
par le droit. Exorbitant du droit commun. Il n’existe que dans un seul but  : assurer la sécurité. L’Etat
est une pusisance, mais avant cela, il est une coopération de services organisés par des gouvernants.
Interdiction d’entraver la liberté individuelle. Obligation positive.

Séance 2

Tr

Td droit administratif.
Séance 3.

Acheter le GAJA.
Service public : soit un, moyen au service de l’état, soit une fin.
Définition organique : un outil, un moyen mis au service de l’Etat pour effectuer une activité
particulière. De ce point de vue, on désignera par service public, la personne qui assure une mission
d’intérêt général. Par exemple, on parlera du service public de l’éducation nationale.
D’un point de vue matériel on désigne un but, une finalité, une activité spécifique d’intérêt
général.
On désigne sous service public, un régime spécifique.
Ces trois critères permettre de reconnaitre un service public.
Service public = Activité d’intérêt général + maitrisée par un service public + soumission à un
régime juridique spécifique. > critère cumulatif.
Activité d’intérêt général : souplesse. Pas de définition précise. Certaines activités sont
considérées comme d’intérêt général, d’autres non. Certains fournissent un service, d’autres non, ils
sont prescripteurs, ils édictent des règles (Cf. arrêt Montpeurt de 1942 : une personne privée édicte
des règles régulant la propriété industrielle --> activité d’intérêt général + Arrêt Bouguen de 43) Ce
sont des SP pouvant édicter des actes administratifs unilatéraux (acte qui s’impose au administrés
sans leur consentement). Dans ces deux cas, le Conseil d’Etat a considéré qu’ils exerçaient une
mission d’intérêt général, dont les actes administratifs unilatéraux relevaient de la compétence de
l’Ordre Juridictionnel Administratif.  Ce critère est le plus important.

Maitrisée par une personne publique : (différent de assurée par une personne publique).
Lorsque la personne publique prend directement en charge le service public, on dit alors qu’il
est assuré en régie directe.
Gestion directe exercée par une personne publique, l’Etat gère en régie directe une personne
publique qui va exercer une activité d’intérêt général. --> Service public administratif (cf. Document
3)
Gestion directe exercée par une personne privée :
Service publique par loi
Contrat qui permet à la personne publique de contrôler la personne privée. Ce lien contractuel
revêt deux formes :
Contrat de délégation de service publique.
Concession de service publique, une personne publique charge une personne privée d’intérêt
général.
Jurisprudence : CE, caisse primaire Aide & Protection :
Mission d’intérêt général + Usage d’une prérogative de puissance publique
OU : nette intervention de l’Etat, contrôle d’une personne privée.
= service public.
Lorsque le service public est assuré par une personne privée on parle de gestion indirecte. Mais
cette personne privée est contrôlée par une personne publique.

Soumission à Un régime juridique spécifique :


Présence de prérogative de puissance publique (pas systématiquement).
Certaines obligations (légalité, adaptabilité, continuité). Cf. Lois de Rolland.

Distinction SPA / SPIC.


Critères de distinctions.
SPA :
Objet. Mission désintéressée.
Ressources (financement) : subventions publiques, taxes, impôts, prélèvements obligatoires.
Modalités de gestion : soumis aux règles de la comptabilité publique.
SPIC
Objet : activité économique de production ou d’échange, dans un contexte de concurrence.
Ressource (financement) : recettes.
Modalités de gestion : soumis aux règles de la comptabilité privée.

Conséquence de la distinction.
Le régime juridique des SPA et des SPIC dépend sur certains points de la nature privée de la
personne qui en effectue la gestion. Un SP peut être géré par une personne publique (l’Etat), en
assurer directement la gestion (régie directe) des établissements publics (hôpital, université), des
Groupements d’Intérêts Publics, et de certaines entreprises publiques (SNCF, établissement public
industriel et commercial).

CF. TABLEAU ANNEXE.


Séance 4. Les contrats.

Les contrats administratifs existent depuis longtemps, en revanche, la contractualisation connait


un essor relativement important entre personnes publiques elles-mêmes.
Critères qui font qu’un contrat est administratif, définit la juridiction compétente.
Critère matériel : on ne regarde plus uniquement la nature des cocontractants, on rentre dans la
substance même du contrat. On ajoute au critère organique un critère matériel.
[lire dans le GAJA les arrêt de la liasse. + les notes). Surtout TC 63 entreprise PERROT.

Critère organique :
Suffis dans deux hypothèses :
Lorsque l’on est confronté à un contrat entre deux personnes publiques.
Deux missions d’intérêt général, donc contrat administratif. Juge administratif compétent.
Présomption d’administrativité du contrat. Mais présomption réfragable.
Contrat administratif sauf si en raison de son objet, il fait naitre des rapports de droit privé.
Lorsque l’on est confronté à un contrat entre deux personnes privées.
Jurisprudence Perrot. Marché passé entre deux entrepreneurs de droit privé pour construire
une autoroute. Le TC a considéré que la construction des autoroutes était d’intérêt général. Mais
l’une des personnes agissant en tant que mandataire d’une personne publique.
Le critère organique ne suffis pas. Il ne faut pas se concentrer sur la qualification des parties au
contrat, il faut entre plus en avant dans l’examen du contrat. Ces critères interviennent lorsque le
critère organique ne suffit plus. Soit le contrat est passé entre une personne privée et une publique,
lorsque le critère organique lui-même ne suffit pas (cf. jurisprudence Perrot). Le contrat ne sera
administratif que si l’une des deux conditions suivantes est remplie :
- S’il porte sur l’exécution d’une mission de service public. (notion évolutive).
- Si le contrat présente des clauses exorbitantes du droit privé.
Arrêt Thérond : CE 1970, réaffirmée par l’arrêt époux Bertin de 1956.
Séance 5. (Fiche 4)

Le juge judiciaire est compétent, il a des pouvoirs alors extrêmement étendus. Le juge judiciaire
constate l’irrégularité de l’acte administratif. Pouvoir d’injonction, le juge peut donner des ordres à
l’administration. Il peut obliger l’administration à indemniser la victime, des obligations de faire.
En cas de voie de fait, le juge judiciaire peut et doit obliger l’Administration à régulariser la
situation (Cf. doc 3 & 5).il peut même ordonner la destruction d’un ouvrage public.

Pour qu’il y ait voit de fait, il faut qu’un acte de l’administration entraine une atteinte à un droit
fondamental ou à la propriété privée.
Hypothèses que recouvre le voie de fait :
- Voie de fait par manque de droit. Il s’agit là d’une décision de l’administration qui ne peut
être rattachée à un texte législatif ou réglementaire. Pas de base légale.
- Voie de fait par manque de procédure, il s’agit d’une exécution grossièrement irrégulière,
une décision quelconque qu’elle soit légale ou illégale.
L’emprise c’est lorsque l’administration dépose un propriétaire sans titre juridique valable. (Elle
s’approprie un terrain sans ordonnance d’expropriation). Le champ d’application de la voie de fait est
plus large que celui de l’emprise. La voie de fait concerne la dépossession, mais aussi la dégradation.
La voie de fait peut être constatée par le juge judiciaire comme par le juge administratif. Pour
qu’il y ait une voie de fait il faut une irrégularité particulièrement grossière.

Le juge administratif et le droit international.


Le juge administratif peut-il annuler un acte administratif pris sur le fondement d’une loi
incompatible avec un traité ?  Oui, cf. arrêt Nicolo, 20 octobre 1989, du CE. Acceptation d’écarter
une loi de 1977, contraire au traité de Rome de 1956. Cela était auparavant possible pour un traité
postérieur à la loi, l’acte se trouvant automatiquement annulé.
Document 2 : décision implicite de refus de la part du président, au bout de deux mois. Ce
principe vient de l’article 21 de la loi du 12 avril 2000. Contrariété, acte administratif illégal, car pris
sur le fondement d’une loi contraire à un traité qui lui est antérieur.
Document 3 : directive communautaire : décision de la commission qui doit être transposée en
droit interne. Une directive non transposée permet-il de fonder l’annulation d’un acte
administratif ? Cela dépend du type d’acte. Une directive qui n’a pas été transposée permet de
fonder l’annulation d’un acte administratif réglementaire, et non pas d’un acte administratif
individuel. L’acte administratif règlementaire est une norme générale et impersonnelle. Un acte
administratif individuel est nominatif, il ne s’applique qu’à un nombre de personne déterminé ou une
catégorie de personne déterminée. Une directive étant une norme générale, elle n’est pas assez
précise pour annuler un acte individuel.
Ici, le conseil constitutionnel se contente de vérifier la réalité de la transposition, mais il refuse
de se prononcer sur la conformité de la directive à la constitution. Il exerce un contrôle a minima.
Document 4 : Contrôle du juge administratif sur la procédure d’approbation. Tous les traités
supposent une ratification ou une approbation législative (article 53 de la Constitution). Dès lors que
les traités ont été ratifiés ou approuvés, ils ont une valeur supra-législative sous réserve que la
condition de réciprocité soit satisfaite.
Sous quelle condition un traité a-t-il une valeur supra-législative ? A condition qu’il ait fait l’objet
d’une ratification ou une approbation législative (cf. article 53), et à condition qu’il soit appliqué par
l’autre partie (cf. article 55). Le juge administratif accepte de se prononcer sur la condition relative à
la ratification ou à l’approbation législative, depuis l’arrêt Blotzheim.
Document 5 : Traité entre la République Française et la Principauté d’Andorre. Le requérant
demande d’annuler un décret du président de la République. Décret contraire à certaines
dispositions de la constitution. Le Conseil d’Etat refuse d’annuler le décret qui serait contraire à la
constitution, car cela reviendrait pour le juge administratif, à contrôler la constitutionnalité de la
loi par rapport à la constitution ce qui n’est pas de son ressort.

Le contrôle du juge administratif sur le décret portant autorisation de publier l’engagement


international, fait l’objet d’un contrôle différent. Dans le document 4, le juge administratif accepte de
contrôler que la ratification ou l’approbation ait bel et bien été autorisée par la loi. Mais si cette loi
existe bel et bien, le juge administratif refuse d’annuler le décret de publication, au motif que ce
décret serait contraire à la constitution, car cela reviendrait pour le juger administratif à vérifier la
constitutionalité de la loi, ce qui n’est pas de son ressort (cf. document 5).

Document 6 : Juge administratif et condition de réciprocité de l’article 55. La condition de


réciprocité est l’application réciproque des deux parties. Le juge administratif accepte-t-il de
contrôler si la condition de réciprocité est bien satisfaite ? Le juge administratif fait un renvoie
préjudiciel au ministre des affaires étrangères pour savoir si le traité est bel et bien appliqué par
l’autre partie.

Document 7 : par la pratique du renvoi préjudiciel, le juge est lié par ce renvoie, obligation de
suivre l’avis du ministre, qui est une autorité extérieure, et ne relève même pas de l’autorité
juridictionnelle.

L’effet direct des conventions ou accords.


Document 9 :
Dans quelle mesure peut-on parler d’un droit administratif autonome ?
Ordre juridictionnel particulier (A), arrêt Blanco, etc.
Fait en principe application d’un droit propre (B), l’Etat ne saurait être assimilé à un simple
particulier. Caractère dérogatoire par rapport au droit privé. L’Etat bénéficie de théories juridiques
originales.
Si la spécificité du droit administratif apparait nettement, la règle de droit administratif n’est pas
toujours autre que celle du droit privé, l’autonomie du droit administratif n’a donc pas une portée
absolue.
II) Une autonomie relative.
Le caractère relatif de cette autonomie, se manifeste tant au niveau de la compétence de l’ordre
juridictionnel administratif (A) qu’au point de vu du fond du droit (B).
A) Cf. SPIC.
B) Il est fréquent que le droit administratif s’inspire des règles du droit civil.

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