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Définition

Acte administratif
Acte administratif est un acte juridique fait dans le cadre de
l’administration
L’acte administratif est un acte juridique fait dans le cadre de
l’administration et dans un but d’intérêt général.
On distingue deux types d’actes administratifs :
-L’acte administratif unilatéral
-Le contrat administratif
La notion d’acte administratif
La notion formelle :
Selon la conception formelle, l’acte administratif est celui qui émane
d’un organe administratif. Mais, un contrat conclu entre une autorité
publique et une personne privée n’est pas forcément un acte
administratif.
Cette notion impose de définir l’organe administratif notamment par
rapport aux organes législatifs et juridictionnels. Elle impose
également de le distinguer des organes privés.
La notion matérielle :
Matériellement, l’acte administratif peut être un acte individuel ou
un acte réglementaire. La distinction ne se fait pas sur le nombre de
destinataires mais sur la désignation nominative ou non de ceux-ci.
Un acte administratif peut être individuel si les destinataires de ce
dernier sont déterminés, identifiables, il peut être aussi
réglementaire s’il est de portée générale et impersonnelle ou
concerne une catégorie de personnes définie de façon globale.
Il existe également une catégorie mixte d’actes, appelée « actes non
réglementaires non créateurs de droits » ou encore « décisions
d’espèce » par le Conseil d’État français, qui désigne l’ensemble des
actes délimitant un périmètre au sein duquel a vocation à s’appliquer
un régime juridique spécial (circonscription territoriale, déclaration
d’utilité publique, par exemple).
La notion positiviste :
La conception positiviste ne fait que constater quels actes sont
contrôlés par le juge administratif. L’acte administratif est au cœur de
la construction du droit administratif. Maurice Hauriou disait en 1902
que « l’administration elle-même s’est pliée à ce que toutes ses
opérations fussent décomposées en des actes produisant des effets
juridiques qui puissent être attaqués dans certains délais ». À partir
du moment où il crée des normes, l’acte est soumis au contrôle du
juge.
L’acte administratif traduit l’idée de puissance publique mais
aussi de prérogatives de puissance publique qui justifie la
compétence du juge administratif et ainsi son contrôle. Si
l’administration dispose d’un pouvoir important, une supériorité
envers l’administré, le juge doit l’atténuer par son contrôle.

Motivation des actes administratifs


En Belgique, La loi du 29 juillet 1991 concernant la motivation
formelle des actes administratifs a profondément modifié la pratique
des autorités administratives et concerne l’ensemble des services
publics.
En France, la loi du 11 juillet 1979, qui s’inscrit dans un ensemble de
mesures d’amélioration des relations des usagers avec
l’Administration, s’est efforcée de trouver un équilibre entre la
recherche de la transparence et le risque d’un formalisme accru. Le
bilan dressé des cinq années d’application de la loi souligne que les
dispositions relatives au contenu et à la forme de la motivation
posent peu de difficultés. La clarté de la loi, l’apport de la
jurisprudence administrative et l’assimilation par les administrations
de cette technique ont permis d’assurer, quand elle est requise, une
motivation de qualité. Si une refonte de la loi est donc exclue, son
actualisation apparaît nécessaire,(Voir aussi le site du Conseil d’État).
Le principe de légalité :
Dans un État de droit, les actes émanant de l’administration (Acte
administratif unilatéral et contrat administratif) sont tenus de
respecter la légalité, c’est-à-dire qu’ils doivent être conforme à
l’ensemble des règles de droit formant le bloc de légalité. Il se fonde
sur des sources très diverses et hiérarchisées. Ces actes de
l’administration doivent se conformer aux normes qui leur sont
supérieures (Légalité stricte), ou parfois être simplement compatibles
avec ces dernières (Légalité souple).
Le principe de légalité est mis en œuvre par différents mécanismes et
est sanctionné par les juges administratifs et judiciaires. Il comporte
cependant des limites, notamment par le maintien d’une part de
pouvoir discrétionnaire, par les circonstances exceptionnelles et par
les actes de gouvernement.

Les actes administratifs unilatéraux :


Article détaillé : Acte administratif unilatéral.
L’acte administratif unilatéral est l’acte que prend l’administration en
créant des droits et des obligations à l’égard des administrés. Il se
distingue du contrat qui, lui, est fondé sur l’accord des deux parties.
L’acte administratif unilatéral possède une présomption de légalité,
c’est-à-dire qu’elle vient dispenser l’administration de l’autorisation
préalable du pouvoir judiciaire avant la mise en œuvre des actes
qu’elle entreprend ; mais aussi du « privilège du préalable » qui
impose aux destinataires de l’acte administratif de s’y conformer,
même s’ils souhaitent le contester devant un tribunal administratif
ou font un recours pour excès de pouvoir.
C’est un mode d’action unilatérale de l’administration. C’est
l’incarnation de la puissance publique.
L’administration n’a en principe pas de choix dans son mode d’action,
l’utilisation de ces outils est dictée par des textes. Les textes obligent
l’administration à agir par acte administratif : elle n’a pas le choix.
Les contrats administratifs :
C’est un certain type de contrat conclu en principe par au moins une
personne publique et qui relève du juge administratif. Les contrats
administratifs sont des contrats passés par l’administration. Ils sont
soumis à un régime particulier et non au régime de droit commun
habituellement appliqué aux contrats.
Pour qualifier un contrat d’administratif il y a d’abord un critère
organique c’est-à-dire analyser le statut des contractants. Pour qu’un
contrat soit administratif il faut qu’une personne publique soit partie
au contrat. De là, trois situations peuvent se présenter. Ainsi, il y a
d’abord les contrats ou une seule des parties est une personne
publique. Lorsque le contrat est noué entre deux personnes
publiques, celui-ci est affecté d’une présomption d’administrativité.
Enfin, les contrats conclus entre deux personnes privées sont en
principe de droit privé, mais le juge admet des exceptions à cette
règle si elles agissent «pour le compte » d’une personne publique. Il y
a ensuite un critère matériel, selon le sujet sur lequel porte le contrat
il peut être qualifié de contrat administratif. C’est le cas en premier
avec la clause exorbitante de droit commun, les personnes publics
peuvent se comporter comme des personnes privés et donc il n’y a
pas lieu de leur attribuer un régime particulier mais si le contrat
contient une clause qui sort de la normalité alors il peut être qualifié
d’administratifs. Le second cas est la notion de service public.
Actes préparatoire :
La mesure préparatoire est l’acte préalable à l’acte administratif, qui
lui, modifie l’ordonnancement juridique. Les mesures d’ordre
intérieur s’appliquent aux services internes de l’administration et
n’ont donc en principe pas d’effet juridique externe à
l’administration ; il s’agit des circulaires et des directives.
Définition du circulaire :
Une circulaire est un texte administratif rédigé pour informer les
différents services d’un ministère, ou les agents des services
déconcentrés (préfecture, par exemple). Ce texte explique les
dispositifs à appliquer. Les circulaires doivent être publiées pour être
opposable, c’est-à-dire qu’elles produisent alors leurs effets auprès
des personnes concernées qui ne peuvent l’ignorer.
Une circulaire émane d’une autorité publique.
Définition :
La circulaire est un texte transmis par une autorité administrative
(ministre, recteur, préfet, etc.) aux services placés sous son autorité
hiérarchique, voire aux administrés, pour les informer d’une
nouveauté législative ou réglementaire
À quoi sert une circulaire ?
Le plus souvent, une circulaire est prise à l’occasion de la parution d’un texte
(loi, décret…) afin de le présenter aux agents qui vont devoir l’appliquer. Elle
doit permettre d’expliquer le texte, mais ne peut pas le modifier.
Une circulaire peut aussi bien diffuser une information entre les différents
services d’un ministère que d’un ministère vers ses services déconcentrés.
Une circulaire peut aussi prendre la forme d’une note de service ou d’une
instruction. Le code des relations entre le public et l’administration impose la
publication électronique de toutes les circulaires de l’État sur un site relevant
du Premier ministre (site Légifrance). Une circulaire qui ne serait pas publiée
sur ce site dans un délai de quatre mois ne peut en aucun cas être opposée aux
administrés. Entre 2012 et 2018, plus de 1000 circulaires par an ont été mises
en ligne sur Légifrance. Depuis 2019, leur nombre est en forte baisse.

Quelles sont les caractéristiques d’une circulaire  ?


Jusqu’en 2002, le Conseil d’État distinguait :
Les « circulaires interprétatives », qui rappelaient ou commentaient
le texte (loi, décret surtout). Elles ne créaient pas de règle nouvelle,
et les administrés ne pouvaient pas les attaquer devant le juge
administratif ;
Les « circulaires réglementaires » qui ajoutaient des éléments au
texte et créaient des règles nouvelles. Les administrés pouvaient
alors attaquer ces circulaires devant le juge administratif. Depuis un
arrêt du Conseil d’État de 2002 (arrêt du Conseil d’État Mme
Duvignères), la distinction entre circulaires interprétatives et
réglementaires n’a plus cours. Le Conseil d’État a fixé un nouveau
critère de recevabilité pour les recours contre les circulaires : le
caractère impératif. Toute circulaire ayant des dispositions à
caractère impératif est désormais attaquable.En 2020, la
jurisprudence du Conseil évolue de nouveau. Dans une décision du
12 juin, le Conseil juge que tous les documents de portée générale
(circulaire, instruction, etc.) émanant d’une autorité publique
peuvent faire l’objet d’un recours dès lors qu’ils peuvent avoir des
effets notables sur les droits ou la situation des administrés. Cette
décision étend le nombre de documents administratifs susceptibles
de faire l’objet d’un recours devant le juge administratif.
Les actes réglementaires :
L’acte réglementaire ou règlement constitue une norme de portée
générale et impersonnelle adressée à un ou plusieurs individus non
désignés. Ex : un
arrêté municipal interdisant le stationnement dans une rue.
Dans la hiérarchie des normes, l’acte règlementaire (décrets, arrêtés)
doit être conforme à la loi qui lui est supérieure.
Attention : le Conseil d’Etat a admis qu’une décision de délégation de
signature est un règlement alors qu’en principe, une telle délégation
est nominative.

Une définition complémentaire a été apportée par cet arrêt : le


règlement est l’acte administratif unilatéral qui porte sur
l’organisation d’un service public. (CE « De Marin » 29/06/1990)
Les décisions individuelles
L’acte individuel s’applique à une ou plusieurs personnes
nominativement désignées, les administrés sont clairement identifiés
ou identifiables.
Ex : l’attribution d’un permis de construire, la nomination d’un
fonctionnaire, etc.
Les actes particuliers
L’acte particulier ou décision d’espèce est un acte hybride qui
applique une règle préexistante à une situation particulière et qui
concerne des personnes dont le nombre et l’identité sont
indéterminés.
La décision d’espèce n’est pas nominative mais elle n’est pas
impersonnelle pour autant. Contrairement à l’acte
réglementaire qui pose une nouvelle règle, l’acte particulier applique
une règle qui existe déjà à un cas d’espèce.
Ex : la déclaration d’utilité publique délimitant le périmètre du terrain
concerné par une expropriation.

L’intérêt de la distinction

La classification de ces différents actes administratifs unilatéraux


présente un intérêt sur les points suivants :
• Le mode de publicité : les actes réglementaires et les actes
particuliers font l’objet d’une publication au Journal officiel ou par
affichage. Au contraire, les actes individuels font l’objet d’une
notification exprimée par lettre en accusé de réception.
• Les droits acquis : l’administré n’a jamais de droit acquis au
maintien d’un acte réglementaire qui lui est favorable.
L’Administration est libre de modifier ou d’abroger un règlement. (CE
« Compagnie des chemins de fer de l’Est » 06/12/1907)
À l’inverse, l’abrogation d’un acte de nomination n’est en principe
pas possible, sauf cas de révocation, de licenciement pour
insuffisance professionnelle ou de mise à la retraite.
• L’exception d’illégalité : un moyen contentieux qui consiste à
soulever, par voie d’exception, l’illégalité d’un acte administratif pour
demander l’annulation d’un autre acte pris sur le fondement du
premier. Ce recours est perpétuel à l’encontre des actes
réglementaires, il n’est enfermé dans aucun délai, tandis qu’il expire
en 2 mois à l’encontre des autres actes.
• L’abrogation : L’Administration est obligée d’abroger les
règlements illégaux à la demande des administrés

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