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L'acte administratif est un acte juridique fait dans le cadre de l'administration et dans un but
d'intérêt général. On peut aussi le définir sous différente notion :
- La notion formelle :
Selon la conception formelle, l'acte administratif est celui qui émane d'un organe
administratif. Mais, un contrat conclu entre une autorité publique et une personne privée n'est pas
forcément un acte administratif.
- La notion matérielle :
Il existe également une catégorie mixte d'actes, appelée " actes non réglementaires non
créateurs de droits ou encore décisions d'espèce pris par le Conseil d'État, qui désigne l'ensemble des
actes délimitant un périmètre au sein duquel a vocation à s'appliquer un régime juridique spécial
(circonscription territoriale, déclaration d'utilité publique, par exemple).
- La notion positiviste
La conception positiviste ne fait que constater quel acte est contrôlée par le juge
administratif.
A- Le principe de légalité
L'acte administratif doit être conforme à un ensemble de règles de droits appelées qui forment la
légalité administrative. Elle se fonde sur des sources très diverses et hiérarchisées.
Il est mis en œuvre par différents mécanismes et est sanctionné par les juges administratifs et
judiciaires. Il comporte des limites, notamment par le maintien d'une part de pouvoir discrétionnaire,
par les circonstances exceptionnelles et par les actes de gouvernement.
Bien que nous savant déjà que l’acte administratif est un acte juridique fait dans le cadre de
l'administration et dans un but d'intérêt général.
Généralement on distingue deux types d'actes administratifs avec lesquels l’administration
peut agir pour accomplir ces fonctions de service public dont les contrats administratifs et les actes
administratifs unilatéraux.
C'est un certain type de contrat conclu en principe par au moins une personne publique et
qui relève de la compétence du juge administratif. Il faut donc que l’une des parties au contrat soit
une personne publique. Le contrat se forme donc entre un particulier et l’administration.
Il peut être qualifié de tel par la loi, ou par la jurisprudence s'il porte sur l'exécution d'un
service public ou comporte des clauses exorbitantes du droit commun.
On peut distinguer plusieurs types de contrat administratif énoncés par la loi, notamment:
b- Jurisprudentiel
Le contrat est en principe administratif s'il contient au moins une personne publique qui fait
partie au contrat.
Pour les contrats entre deux personnes publiques le juge a affirmé que ceux-ci revêtaient en
principe un caractère administratif.
Matériellement un contrat peut être administratif si ses clauses sont exorbitantes du droit
commun ou bien si son régime est exorbitant du droit commun.
Ce sont les actes que prend l'administration en créant des droits et des obligations à l'égard
des administrés.
Section I- NOTION
Les juges le définit comme étant un acte juridique unilatéral pris par une autorité
administrative dans l’exercice d’un pouvoir administratif et créant des droits et obligations aux
particuliers. Une foi l’acte pris, celle-ci fait grief. C'est-à-dire qu’elle change l’ordonnancement
juridique de l’intéressé.
En droit français qui en est de même en Droit malagasy, l'acte administratif unilatéral est
l'acte administratif pris par une personne publique ou une personne privée disposant d'une mission
de service public, créant des droits et obligations à l'égard des administrés et qui est rattaché à une
activité administrative. On l'oppose au contrat administratif. Il est présumé légal aussi longtemps
qu'un juge ne l'a pas déclaré illégal et s'impose à ses destinataires sans leur consentement, en raison
du privilège du préalable dont dispose l'administration. C'est donc un acte créateur de droit pouvant
être déféré à la censure du juge de l'excès de pouvoir aux fins d'obtenir l'annulation.
Quatre catégories d'actes non exécutoires (ou sans grief) sont à distinguer.
Les circulaires.
Elles sont un instrument de circulation de l'information entre les services centraux d'un
ministère d'une part, et les services extérieurs d'autre part. Par principe la circulaire est un acte
interprétatif. Or dans la pratique, il est de plus en plus fréquent que des circulaires contiennent des
éléments à caractère décisoire. Elles sont alors créatrices de droit. La frontière entre ces deux types
de circulaires aux conséquences contentieuses différentes a, pendant longtemps, été dominée par la
jurisprudence issue de l'arrêt Notre-Dame du Kreisker (1954). La distinction était faite entre les
circulaires dites réglementaires et celles seulement interprétatives. Néanmoins, les développements
de plus en plus subtils de cette jurisprudence ainsi que de l'évolution de l'organisation de l’État,
organisation décentralisée, impliquant un rôle d'orientation accrue des autorités centrales, ont
conduit à un correctif jurisprudentiel. Le conseil d’État pose désormais le principe selon lequel les
circulaires interprétatives sont susceptibles de faire l'objet d'un recours.
Les directives
constituent une des actes ne pouvant faire grief. Elles se définissent comme des normes
d'orientation adressées par une autorité administrative, dans l'exercice d'un pouvoir discrétionnaire,
à ses subordonnés afin de fixer une ligne de conduite et assurer la cohérence de leur action. Moins
qu'un ordre mais plus qu'un vœu.
Enfin nous avons les mesures d'ordre intérieur. Elles sont destinées à régir l'organisation et le
fonctionnement interne des services : la vie intérieure des services selon l'expression de Maurice
Hauriou. Elles n'ont donc en principe comme toujours aucune force obligatoire pour les administrés
et sont insusceptibles de recours en excès de pouvoir.
On distingue les actes réglementaires qui définissent une situation générale, des actes non-
réglementaires qui se composent en majorité des décisions individuelles (caractérisant une situation
individuelle), des décisions collectives (concernant plusieurs personnes dont la situation est solidaire)
et les décisions particulières (pour une situation individualisée qui a des effets sur un nombre
indéterminé de personnes).
Exemples :
Règlement : interdiction de stationner dans une rue
Décision individuelle : M.X est titularisé comme professeur certifié
Décision collective : résultat d'un concours
Décision particulière : déclaration d'utilité publique (expropriation)
La distinction ne se fait pas sur le nombre de destinataires mais sur l'individualisation de cette
décision.