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Touil Mohamed Amine l’action administrative S3

Chapitre premier :
I- Le principe de légalité de l’action administrative :

Le principe de légalité :
il assure que ceux qui agissent au nom de l’administration , le font conformément aux
régle de droit. Ce principe donne un crédibilité aux actes de l’administration.

Les types de légalité :


La légalité se divise en deux types – la légalité interne et la légalité externe

Légalité

Interne Externe

Interne : veut dire les éléments de fond de l’acte que le juge sera amené a examiner
concernant : notamment la violation de la régle de droit et le détournement de pouvoir.
Externe : C’est les éléments extérieurs ( compétence, forme et procédure).

La légalité implique l’encadrement de l’action administrative par un certain


nombre de règles juridiques dans lesquelles elle doit inscrire son action c’est a dire que
l’action de l’administration doit se soumettre à des régles juridiques pour être légale.

Quels sont les sources de la légalité ?


Cette problématique permet d’une part de déterminer le champ d’intervention de
l’administration, et d’autre part de situer la place de chaque norme par rapport aux
autres normes de droit.
De façon générale l’action administrative tire sa légalité de deux bloque de sources - des
sources externes à l’administration et des sources internes à l’administration.

L’action
administrative

Interne Externe

Les sources externes à l’administration - Les sources internes à l’administration


1- La norme constitutionnelle Les régles administratives
2- La loi
3- La jurisprudence
4- Les conventions internationales
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I- Les sources externes à l’administration :

1-La norme constitutionnelle :


La constitution a toujours été supérieure aux autres normes du systéme juridique
marocain , ainsi il y a un certain nombre de normes constitutionnelles qui encadre
précisément l’action administrative par exemple l’article 90 et l’article 135 de la
constitution marocaine de 2011 .

2- La loi :
De nombreuses règles juridiques s’imposent à l’administration afin de respecter
certaines règles de formes et de procédure dans ces rapports avec les administrés
comme celle des motivations des décisions administratives.

3- la jurisprudence :
Le droit administratif est un droit fondamentalement jurisprudentiel puisque le juge
administratif dispose d’un pouvoir normatif à tel point que certains juristes disent que le
juge administratif est un juge qui gouverne ( Jean RIVERO ).

4- les convention internationales :


Les normes supranationales constituent une source de la légalité.

II- Les sources internes à l’administration :


Les régles administratives dégagées à partir des actes administratifs unilatéraux
réglementaires constituent la manifestation productive de la norme juridique.

II- La portée du principe de la légalité :

L’administration est soumise au principe de la légalité mais conformément à deux


situations :
dans certains cas l’action administrative se trouve strictement liée ( pouvoir ou
compétence liée)et dans certains cas en lui laisse une grande marge de liberté (
pouvoir discrétionnaire).

 Le pouvoir ou compétence liée : Le pouvoir lié ou la compétence liée en droit


administratif signifie que le détenteur de ce pouvoir est obligé de l’utiliser, qu’il
le veut ou non.
La compétence est liée car elle est organisée par d’autres textes
qui déterminent les conditions, toutes les conditions sans laisser au détenteur de
la compétence.
 Le pouvoir discétionnaire : désigne le pouvoir de l’administration d’agir, de
s’abstenir d’agir ou de décider avec une marge plus au moins importante de
liberté, en fonction d’appréciation d’opportunité.
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II- Les atténuations au principe de légalité :

L’État de Droit implique que l’action administrative soit conforme aux normes en
vigueur, mais il n’est pas judicieux de dire que le principe de légalité englobe l’ensemble
de l’action administrative, car il est inconcevable que toutes les actions de
l’administration soient confinées ou délimitées par des règles juridiques préalablement
et strictement déterminé, et comme disent avant le droit administratif et un droit
jurisprudentiel, l’action administrative a besoin de liberté car, la société ou s’applique
l’action de l’administration et en progrès et évolution continue et l’application stricte
des règles imposées à l’administration a aussi des conséquences sur les
administrés; puisque les actes de l’administration sont destiné à eux . L’administration
chargée de régler les affaires publiques a besoin d’un espace de liberté.

Les attenuations constituent des aspects qui permettent à l’action administrative


d’échapper à sa soumission au principe de légalité, elles s’envisagent dans le cadre des
circonstances exceptionnelles et des actes de gouvernement.

1- les circonstances exceptionelles :

il s’agit d’étudier la notion, le régime juridique ainsi que le contrôle du juge.

A- La notion des circonstances exceptionnelles :


En période normale de l’État, l’administration est soumise aux normes juridiques, mais
dans le cas contraire c’est-à-dire en période de crise, les autorités publiques ont la
possibilité dans le cadre de l'intérêt général de « jouir » d’une liberté par rapport aux
normes en vigueur.
Le caractère jurisprudentiel du droit administratif se manifeste pleinement à partir
de cette théorie.
Par période de crise on veut dire tout dysfonctionnement a caractére grave qui génére
une pérturbation de la vie au sein de l’Etat.

B- le régime juridique :
Les circonstances exceptionnelles peuvent accorder le cadre de la légalité à certaines
décisions qui serait illégale en période normale.Le fondement de cette théorie réside
dans l’obligation d’assurer l’ordre public, le fonctionnement et la continuité des services
publics.
L’administration prend des décisions même si illégale si elle constate que la décision est
bénéfique pour le bon fonctionnement de l’État.
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2- les actes de gouvernement :

En principe les actes de l’administration sont pris conformément aux règles de la


légalité, à la doctrine et à la jurisprudence. Toutefois cette règle n’est pas permanente, ni
absolue, puisque les attenuations à ce principe existent aussi dans le cas des actes de
gouvernement.
Que signifie un acte de gouvernement ?
Un acte de gouvernement c’est l’ensemble des décisions prises par le
pouvoir exécutif qui ne peuvent être examinées et par conséquent jugées par aucune
juridiction.
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Chapitre II : Les moyens de l’administration

Conformément au principe de la légalité l’action administrative produit soit des actes


matériels soit des actes juridiques ou accomplit des tâches et doit se conformer à la
légalité.
Les actes materiels et les actes juridiques, sont les moyens de l’action administrative.
Que signifie ces actes materiels et ces actes juridiques ?
Un acte matériel n’a pas pour effet directe de transformer l’ordre juridique,
contrairement à l’acte juridique qui constitue la manifestation de la volonté de
l’administration. C’est dans ce sens qu’une étude des actes se limitera uniquement à
l’étude des moyens d’expression de la volonté de l’administration à travers les actes
juridiques.

Section I : L’acte administratif unilatéral


Qu’est ce que l’AAU ?
L’AAU est une manifestation de l’usage de l’administration de ses prérogatives de
puissance publique qui justifie son pouvoir de commandement.
Les personnes privées ne peuvent créer d'une manière unilatérale des obligations à
l’égard d’autres personnes.
Pour justifier le caractère unilatéral de cette catégorie d’actes administratifs,
l’administration agit dans le cadre de l’intérêt général.

I-la nation de l’AAU :


L’acte administratif unilatéral relève du droit public interne, il présente 3 éléments de
définition :
c’est un acte volontaire, puisqu’il exprime la volonté de son auteur(l’administration), de
même il est unilatéral (d’un seul côté) et c’est un acte juridique puisqu’il permet de
modifier l’ordonnancement juridique.
2e définition : c’est une prérogative de l’administration de créer des obligations à
l’égard des administrés tout en recourant au caractère contraignant et sans leurs
consentement.
C’est une manifestation de la supériorité de la puissance publique.

II- Les differentes catégories de l’AAU :


Si l’élément de la volonté constitue un des éléments de la définition de l’AAU ce
qui renvoie à l’idée de prendre une décision , toutefois cette idée n’est pas toujours
admissible, puisque l’élément de décision ne se rencontre pas avec l’AAU
- L’AAU n’est pas toujours une décision
- Une décision est toujours un AAU
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Question : Y a-t-il une seule catégorie de l’AAU ?


Non il n’y a pas une seule catégorie de l’AAU, car il y a plusieurs situations juridiques .
L'acte administratif est divisé en deux blocs - il y a les décisions exécutoires et les
décisions non exécutoires.

L’AAU

Décisions Décisions non


exécutoires exécutoires

les décisions exécutoires :


une décision qui modifie l’ordre juridique existant, confére des prérogatives aux
particuliers ou met des obligations à leurs charges.
La décision exécutoire c’est un acte créateur de droit et un acte faisant grief c’est-à-dire
attaquer en justice.

les décisions non exécutoires :


Des actes qui n’ont pas un contenu normatif c'est-à-diree déprouvu du caractère
décisionnel = pas de modification de l’ordonnancement juridique.
Ils ont un caractère général et donn et uniquement des indications par exemple : une
circulaire.

III- Les differentes catégories des décisions executoire :


A- Décision individuelle :
Individu et/ou groupe d’individus nominativement désignés
B- Décision réglementaire :
Les décisions réglementairement sont des règles générales
et impersonnelles destinées à des sujets de droit indéterminé.

Section II : Les conditions qui forme la légalité de l’AAU :


I-L’élaboration de l’AAU - légalité interne et extérne :
1- la légalité externe :
a- la compétence :
Matérielle/Temporelle/Territorial
Elle doit être précise/ déterminé par un texte personnelle/ possibilité d’être soulevé par
le juge même en l’absence d’un recours.
La compétence est présentée comme l’aptitude légale de l'autorité administrative
régulièrement investie à accomplir certaines sectes sur un territoire déterminé, c’est
une autorité qui est habilitée en vertu d’un texte à procéder par exemple à la
modification, à la création ou au retrait d’un AAU.
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La compétence doit être précise et ne peut être conférée à une autre autorité
administrative que par texte, elle personnelle, ce qui veut dire qu’elle dépend de l’avoir
fend et qu’elle est liée à sa fonction.

 Compétence materielle : Chaque organe administratif exerce


ses compétences en fonction d’un ensemble de matières qui sont délimité par les textes
en vigueur.
 Compétence territoriale : C’est la prise d’une décision par une autorité
exerçant des compétences dans le cadre de sa circonscription administrative.
 Compétence temporelle : C’est lorsque l’agent public prend une décision
quand son investiture est entrée en vigueur jusqu’à sa sortie en vigueur.
Après la fin de l’investiture l’agent public ne peut plus prendre de décisions (sorties en
vigueur de l’investiture).

La légalité de l’AAU

extérne Interne

Régle de Régle de
forme Compétence procédure

Materielle

Territoriale

Temporelle
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La déléguation de compétence et la délégation de signature :


C’est dans le cadre du respect des principes de continuité et d’adaptation des services
que la consécration de la délégation aussi bien de la signature que la compétence
fut consacrée en droit administratif.

Quel est la différence entre la délégation et le transfert ?


Le transfert de compétences vise la mise en oeuvre d’une collaboration parénne, une fois
la compétence transférée, la collectivité ne peut plus agir dans les domaines transférés.
La loi prévoit un autre moyen/mode de coopération, c’est la délégation de compétence.
La délégation de compétence est le fait pour une autorité administrative de se dessaisir
d’une partie de ses compétences en faveur d’une autre autorité administrative pour les
exercer à sa place conformément aux dispositions légales.
C’est aussi la possibilité offerte à un organe administratif investi des pouvoirs
de décision de déléger une partie de son pouvoir au profit d’un autre organe
administratif.
La délégation de compétence se realise par un acte réglementaire et produit un transfert
de compétences d’une autorité à une autre.L’autorité qui délégue ses dessiste
complètement des matières délégués .Parallèlement à la délégation de compétence il
existe ce qu’on appelle la délégation de la signature, celle-ci implique que l’autorité qui
délégue la signature renonce pas à sa compétence/pouvoirs mais les gardes tout en
accordant à une autre autorité le droit d’exercer en son nom certaines de ses
attributions .
les conditions de la délégation :
La délégation doit être partielle et fait sur base d’un texte et la délégation à un
caractère non personnel.

b- les régles de forme :


Dans l’exercice de sa fonction normative, l’autorité administrative doit respecter des
règles de forme. L’élaboration des actes administratifs est soumise à des règles de
formes dont l’inobservation entraine l’annulation de l’AAU.
L’ensemble de ses régles forme la procédure administrative non contentieuse et une
garentie pour les administrés.
L’acte administratif peut être écrit ou verbale mais si une loi l’exige, il doit être écrit.
Le silence de l’administration est considéré selon les cas, soit comme une décision
implicite d’acceptation soit comme une décision implicite de rejet.
La majorité des décisions administratives empruntent le caractère explicite. Elles ne
sont pas toujours écrite puisqu’elles peuvent être verbale et même gestuelle.
La rédaction de l’AA comporte ce qu’on appelle les visas qui sont en général des
références aux textes sur lesquels ils se fondent, ils précédent le contenu de la décision.
Ces visas sont facultatifs et leurs absences n’entrainent jamais son annulation,
contrairement à la signature et le contreseing qui sont des formalités substantielles.
Certains actes doivent etre contresigné.
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Les actes administratifs peuvent être motivés, mais dans le cas prévu par un texte, la
motivation des actes est inscrite dans le contexte de l’amélioration des relations entre
l’administration et les administrés (destinataires).

2- les aspects interne de la légalité de l’AAU :


a- l’illégalité de l’objet : la violation de la loi :
Elle concerne que la mesure prise par l’acte administratif n’est pas légale, c’est-à-dire
aux normes qui lui sont supérieurs.
b- l’illégalité des motifs :
Les motifs constituent les justificatifs de l’édiction de la décision, ils peuvent prendre
soit la forme d’une erreur de droit , ou erreur dans la qualification des faits ou même une
erreur de fait.

l’illégalité des motifs


erreur de droit Soit l’absence de texte ou fausse interprétation
erreur de la il est question de voir si les faits sur lesquelles
qualification des faits l’administration à prit sa décision sont raisonnables pour
la justifier.

erreur de fait Le travail du juge consiste à vérifier l’exactitude matérielle


des faits c’est-à-dire l’existence réelle des faits

c- l’illégalité en raison du but : le datournement de pouvoir


L’intérêt général constitue le but du pouvoir détenu par l’administration, dans le cas
contraire son acte est qualifié d’illégale, c’est ce qu’on appelle : le détournement de
pouvoir
On peut parler de deux cas :
1. Le détournement du pouvoir dans le but d’un intérêt général autre que
celui prévu par la législation
2. Le détournement du pouvoir dans le but d’un intérêt privé.
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L’illégalité interne de l’AAU

L’illégalité des
motifs
L’illégalité de L’illégalité en
l’objet raison du but

Erreur de Erreur de la
droit qualification
L’AAU doit des faits
respecter la 1. Le détournement
Erreur de fait
norme qui lui du pouvoir dans le
est supérieur but d’un intérêt
général autre que
celui prévu par la
législation

2. Le
détournement du
pouvoir dans le but
d’un intérêt privé.

II-L’entrée en vigueur et la dispartion de l’AAU ( les effets) :


Les actes administratifs ne deviennent opposables aux tiers qu’à partir du moment où ils
sont portés à leurs connaissances. Mais cela n’exclut pas leurs disparitions.

1- l’entrée en vigueur :
Un acte administratif n’est opposable aux tiers qu’à partir du jour où ces derniers ont
pris connaissance par un des moyens de publicité : on dit dans ce cas que l’acte prend
effet juridique.
La date d’entrée en vigueur d’un acte dépend des mesures de publicité dont il doit faire
l’objet or un AAU n’est opposable aux administrés qu’à partir de sa date d’EV , autrement
dit l’élaboration d’acte conformément aux règles précitées ( légalité externe) ne signifie
pas qu’il produit ses effets, mais l’accomplissement d’un certain nombre de formalité est
nécessaire pour valider son EV.
a- la publication et la notification :
Généralement, la jurisprudence administrative exige un moyen de publication suffisant
et adéquat permettant une diffusion au public. En principe les actes administratifs
(réglementaire)sont portée à la connaissance du public par un mode de publicité
impersonnelle : la publication.
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Les décrets et les arrêtés émanant du chef du gouvernement et des ministres sont
publiés au BO dès l’accomplissement des formalités nécessaire.
Les mêmes formalités de publication prévues pour les provinces ou préfectures, ainsi
que les régions.Toutefois deux remarques doivent être faites concernant l’EV des
règlements :

1- si la publication de l’acte = son EV, toutefois cette EV peut être reportée à une autre
date, si l’exécution de ses dispositions nécessite des mesures d’application.

2- Si la faculté est donnée à l’autorité administrative de reporter l’exécution d’un acte


(c’est-à-dire retarder son EV) mais elle ne peut pas lui donner un effet rétroactif,
puisque la non rétroactivité des actes administratifs est considérée en tant qu'un
principe général de droit qui s’impose aux autorités administratives .

Les formalités des actes administratifs individuels différent des actes réglementaires,
dans le sens où ils doivent être portés à la connaissance des intéressés par un mode de
publicité personnelle à savoir : la notification

L’acte administratif est un acte validé seulement le défaut de publicité ou de notification


le rend innoposable aux tiers, mais un AAU réguliérement publié ou notifié aquiert la
force obligatoire.

L’opposabilité de l’AAU

L’acte réglementaire L’acte individuel

Ne peut etre
Ne peut etre
opposable aux
opposable aux
tiers qu’aprés intéréssé
Publication au qu’aprés leurs
notification
BO
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b- l’EV retardée mais pas d’effet rétroactif :


La non-rétroactivité des actes administratifs est considérée comme un principe général.
Cette règle signifie qu’un acte administratif ne peut produire d’effet à une date
antérieure à son édiction. Les autorités administratives ne peuvent en principe décider
que pour l’avenir.
Il s’agit d’assurer la sécurité et la protection des situations juridiques.Cependant cette
règle comporte des exceptions : le législateur peut autoriser l’effet rétroactif d’un acte
dans les limites qu’il indique.
D'autres dérogation au principe : ce sont les décisions de retrait et les actes tirant les
conséquences d’une annulation contentieuse.
La rétroactivité des actes administratifs fut développée par la jurisprudence pour
concerner d’autres cas :
• un acte administratif s’appliquant à des situations juridiques en cours n'ayant
pas encore acquises un caractère définitif.
• Les actes pris en exécution d’une loi elle-même régulièrement rétroactive.

2- la sortie de vigueur ( la disparition de l’acte adinistratif) :


Dans le cadre de l’adaptation de l’administration en fonction des développements de la
situation publics, la SV peut affecter un acte administratif, afin d’adapter la situation
concernée en fonction des nouvelles données juridiques.
C’est dans ce sens que la SV entraine la cessation d’effet d’un acte qui ne disparait pas
par désuétude.
EV = Production d’effets juridiques.
SV = Cessation d’effets juridiques .
Toutefois, on ne peut pas parler d’une seule forme de SV puisqu’un acte administratif
peut disparaitre suite à une décision déclarant son abrogation, son retrait rétroactif et
l’inexistence et le changement de circonstance.
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a-l’abrogation :
L’abrogation signifie que l’acte administratif en question cessera de produire une partie
( abrogation partielle) ou la totalité de ses effets dans l’avenir.
Dans ce cadre on peut parler de deux cas :
 Pour ceux qui est des réglements :
L’autorité administrative est libre d’abroger à tout moment les actes réglementaires,
suite à une décision spontanée, c’est une SV qui let fin à l’existence de l’acte pour l’avenir
sans mettre en cause les effets indirects lors de l’application de l’acte.
 Concernant les décisions individuelles :
il faut faire la différence entre deux cas : Les décisions individuelles créatrices de droit
et les décisions individuelles non créatrices de droit.
1- les décisions individuelles créatrices de droit ne peuvent être abrogés que dans lés
conditions prévues par les lois et les règlements .
Au cas où il n’y a pas de texte l’abrogation se fait selon le principe du parallélisme des
compétences et des procédures .
2- les décisions individuelles non créatrices de droit, leur abrogation peut être faite à
tout moment.

b- le retrait rétroactif :
C’est une mise à néant de l’acte administratif unilatéral par son auteur : c’est la
reconnaissance d’un droit à l’erreur laissé à l’administration.

c- l’acte caduc :
un acte juridique nul et ne produisant aucun effet juridique en raison de la survenance
d'un fait ultérieur à sa formation.

la sortie de vigueur
- SV -

L’acte caduc

Retrait rétroactif
L’abrogation

Des décisions
Des décisions illégales
L’abrogation L’abrogation des légales
des décisions
réglements individuelle
créatrice de droit
et non créatrice de
droit
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3-L’execution des AAU :


La question des actes administratifs met en question la materialisation de l’action
administrative d’une part, et une manifestation de l’usage des prérogatives de la
puissance publique par ces autorités en cas d’opposition exprimée par l’administré
recalcritant d’autre par, d’ou l’importance de presenter une définition de l’execution
dans un premier lieu avant d’exposer les cas de recours à la contrainte pour faire
executer les actes de l’administration dans un deuxiéme lieu.
a- définition :
pour la définir, l’exécution constitue la dernière étape du processus
décisionnel.L’élément d’exécution est toujours pris en considération dans la définition
de l’acte administratif au point que « là où il n’y a pas exécution, il n’y a pas
décision »
l’exécution intervient après la prise de décision, c’est-à-dire après son édiction.
L’édiction = la rédaction d’une situation juridique
L’exécution = la concrétisation dans les faits des règles juridiques.L’exécution fait sortir
la décision de l’abstrait pour l’introduire dans le monde du réel, on dit que c’est
l’exécution qui matérialise l’AAU .
L’AAU ne se distingue pas seulement par son caractère obligatoire mais aussi par son
caractère exécutoire, cela veut dire qu’en l’édictant l’administration se dérive également
le titre exécutoire, que les particuliers ne peuvent obtenir que par une décision
juridique.
Ce caractère exécutoire de la décision administrative constitue une règle fondamentale
de droit public, consacrée par la jurisprudence française.En vertu du privilège du
préalable, les actes administratifs à caractère unilatéral s’appliquent dans l’immédiat
préalablement à l’intervention du juge, c’est un privilège qui consiste à ce que les
autorités administratives, et en vertu des prérogatives de puissance publique procédent
d’une manière unilatéral à l’adoption des décisions unilatérales qui s’imposent aux
administrés, sans faire recours préalable au juge.
Ce privilège du préalable qui donne la force exécutoire à la décision administrative
présente aussi l’avantage d’être fort qu’a l’occasion du recours contentieux intenté à
l’occasion d’un recours pour excès de pouvoir, il n’y a pas de suspension d’exécution
prononcé par le juge .
Toutefois le juge peut paralyser l’exécution de l’acte dans le cadre d’un référé-
suspension.Mais au cas ou où’administré refuse d’exécuter une décision,
l’administration dispose de plusieurs moyens pour le faire :
 Les moyens de coercition :
1. Les sanctions administrative
2. Les sanction pénale
3. L’execution forcée
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1-Les sanctions administratives et pénales :


Les sanctions administratives :
Plusieurs textes juridiques confèrent le droit de se prononcer sur ces questions aux
autorités administratives concernées, généralement, ces sanctions prennent les formes
de :
• Retrait d’autorisation
• Suspension d’activités
• Amendes administratives

2-l’exécution forcée :
La mise en oeuvre de ce procédé a lieu dans le cas ou le destinataire de l’acte s’oppose à
son exécution.L’administration procède à l’usage de la force publique pour réaliser
l’exécution de son acte, mais le recours à ce procédé constitue une exception car le
principe est que l’exécution forcée ne peut avoir lieu sans recours préalable au juge.

Les cas d’application de l’exécution forcée :


• lorsque cette faculté est offerte à l’administration par le législateur
• Lorsque l’administration ne dispose d’aucun moyen de droit pour obtenir
l’exécution de sa décision.
• Lorsqu’il y a urgence (l’urgence doit être justifié par l’intérêt public)

Les conditions d’utilisation de l’exécution forcée :


l’exécution forcée n’est pas possible que s’il y a résistance à l’exécution de la décision
administrative.

Section III : Les contrats administratifs :


Dans le cadre de son activité l’administration peut passer un certain nombre de contrats,
et parmi les contrats de l’administration : les contrats des marchés publics, les contrats
de délégation ...
La question qu’on se pose est : à quel régime ces contrats sont-ils soumis ?
Ces contrats puisqu’ils sont passé par l’administration on peut dire qu’ils sont soumis au
droit administratifs, mais ce n’est pas toujours le cas.Certains contrats sont
administratifs, mais il y a aussi des contrats de droit privé qui sont soumis
principalement aux règles de droit des contrats ( droit commun)
Alors comment distinguer entre contrat administratif et contrat de droit privé ?

I-Les contrats administratifs par détérmination de la loi :


C’est la loi elle-même qui va dire que tel contrat c’est un contrat administratif.Lorsque
c’est la loi qui le prévoit le juge obligé de suivre la qualification posée par la loiEx :
contrat de marché public conclu en application du décret n°2.12.349 relatif aux
marchés publics – ces contrats sont des contrats administratifs.

Qst : lorsque la loi ne prévoit rien, comment faire la distinction ?


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Afin de faire la distinction, la jurisprudence a dégagé des critères afin de faire la


distinction.
Les critères dégagés par la jurisprudence :
C’est les juges administratifs qui vont tracer les limites ou les frontières pour déterminer
si un contrat est administratif ou pas.
Pour qu’un contrat soit considéré comme administratif il doit reposé sur deux critères
jurisprudentiels :
1- critère matériel : le contrat doit se rattacher à l’activité publique soit par son
contenu, soit par son contexte ou soit par son objet.
2- critère organique : en principe , présence d’une personne publique mais parfois la
jurisprudence a admis qu’un contrat peut être considéré administratif même s’il est
conclu entre deux personnes privées.

a- les contrats conclu entre les personnes publiques :


Traditionnellement, la nature publique ou privé des conventions passées entre
personnes publiques s’analysait de même manière que les conventions entre personnes
publiques et privées, un contrat conclu entre deux personnes publiques doit être
présumé de droit public, car il est normalement « la rencontre de deux gestions
publiques »
En principe deux ou plusieurs personnes privées ne peuvent passer entre elles des
contrats de droit public, ce principe ne souffre que d’exceptions très limitées.
L’exception dit qu’un contrat conclu entre des personnes privées peut être considéré un
contrat administratif si ce dernier a pour objet l’accomplissement d’un objectif de droit
public ( critère organique).
b- les contrats conclus entre les personnes publiques et les personnes privées :
en principe la présence d’une personne privée est susceptible d’écarter le caractère
administratif pour un contrat, en raison de la présence d’une seule personne publique,
mais il peut acquérir ce caractère ( administratif) si d'autres critère d’ordre matériel
élaboré par la jurisprudence sont réunis- critère de service et critère des clauses
exorbitantes.

Qualification du contrat administratif


Critère organique Critère materiel
Prsn Publique/publique clauses exorbitantes
Prsn Publique/Privée L’execution du service public
Prsn Privée/Privée
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Exemple des contrats administratifs : Marché public


Le cadre réglementaire qui s’applique a cette branche de droit au Maroc est le decret n°
2.12.349 du 8 Jumada I relatif au Marchés publics.
Selon ce cadre juridique un marché public est tout contrat à titre onéreux conclu entre
un maitre d’ouvrage et une personne physique ou morale appelé entrepreneur,
fournisseur ou prestataire de services ayant pour objet : l’exécution des travaux, la
livraison de fournitures ou la réalisation des prestations de services.

A- les parties au contrat du marché :


Dans le MP l'une des deux parties représentent la puissance publique et agit dans
l’intérêt public, ou pour assurer une mission de SP, l’autre partie est un entrepreneur
ou un fournisseur chargé d’assurer une prestation pour le compte de la collectivité
publique.
Le maitre d’ouvrage : il s’adresse à des entreprises privées ou même publiques pour
obtenir kes fournitures, les travaux, ou les services dont il a besoin et qu’il ne peut pas
satisfaire lui-même.
Selon l’article 2 du décret 2013 : le maitre d’ouvrage est présenté par :
 Les administrations de l’État
 Les CT ( régions, préfectures, Province, commune, etc. )
 Les établissements publics figurant dans la liste fixée par arrêter du
ministre des Finances...

Quels sont les contrats administratifs qu’on ne peut pas qualifier de MP ?


l’article 3 du décret énumére kes contrats qu’on ne peut pas qualifié de MP :
1. Les conventions et contrat de droit commun
2. Les conventions de concession de service public
3. Les contrats de gestion délégués de services et d’ouvrage
4. Les cessionss de biens entre services de l’État
5. Les prestations effectuées entre services de l’État
6. Les contrats relatifs aux transactions financières effectués sur le marché
financier international et services y afférents.

Le titulaire du marché : c’est la partie avec laquelle le maitre d’ouvrage a passé le


marché, il peut être une personne physique ou morale ; il peut être aussi un groupement
de personnes physiques ou morales qui s’engagent conjointement à exercer les
prestations prévues au contrat.
Et Solon le décret des MPs le titulaire du MP peut être désigné selon différentes
procédures d’appel d’offre, concours, etc.
Le titulaire doit remplir les conditions jugées nécessaires par le maitre d’ouvrage et
présentait les références nécessaires : technique, financière, morales, etc.
Touil Mohamed Amine l’action administrative S3

B- les caractéres d’un MP :


 Le caractère contractuel :
Le MP n’est pas une manifestation de l’AAU il est le résultat du pouvoir de contracter
dont dispose l’administration .
Ce caractère contractuel est marqué par l’accord de volonté qui existe entre deux ou
plusieurs personnes contractantes et dotées de la personnalité juridique.
Les MP sont des contrat administratifs soumis à des règles particulières d’origine
législative, jurisprudentielle ou réglementaires qui sont celles du droit administratif.
 Le caractère onéreux :
Ce caractère traduit l’idée d’une obligation à la charge de l’acheteur.
Traditionnellement, les marchés publics se définissent en tant que contrat dans lequel le
titulaire était rémunéré par l’administration par le moyen d’une somme d’argent qualifié
de prix .
C’est un critère fondamental qui permet de différencier les MPs des contrats de gestion
déléguée.
Selon la définition donné par le décret , le contrat du marché public donne lieu au
versement d’une somme d’argent appelé prix.

C- la formation du contrat administratif :


le régime juridique des contrats administratifs diffère largement de celui des contrats de
droit privé, ce qui ne peut surprendre dans la mesure où ce régime juridique va être
conditionné par la volonté de faire prévaloir, en toutes circonstances l’intérêt public.

Le régime juridique des contrats administratifs a connu depuis quelques années une
évolution spectaculaire longtemps stable, voire figé, à partir de principes et de règles
établies depuis nombreuse années.

Le régime juridique des contrats administratifs présente plusieurs points de divergence


entre le contrat de droit privé, or les critères de déterminations du contrat administratif
déjà étudié, nous renseignent qu’il ne s’agit pas du contrat ordinaire et appartenant a à
la catégorie des contrats conclus entre personnes privées.
Mise à part la différence de la nature des deux contrats , un certain nombre de
particularités sont rattachées au contrat administratif, et qui expliquent la particularité
du régime juridique applicable :
1. Les limites à la liberté del’administration :
Elles s’envisagent au niveau de la capacité de c ; contracter, la compétence et au niveau
du choix de la nature du contrat et du contractant.
• La capacité de contracter : elle n’est pas attribué qu’aux personnes morales de
droit public.
• La compétence : elle est strictement définie par les textes. L’autorité compétente
est celle qui a la qualité d’ordonnateur en vertu d’un texte.
Touil Mohamed Amine l’action administrative S3

Dans le cadre de la compétence toujours , avant d’arriver à l’approbation de


l’ordonnateur

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