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Droit Administratif

Séance n°1 :
Rappel

- Les moyens humains : un enseignant, un administrateur, un médecin, un architecte, un professeur,


….les fonctionnaire de l’Etat et les agents des établissements publics.

- Les moyens matériels : les terres, le domaine fonciers, les voitures, les trains, le transport en
général et tout ce qui est concret.
On distingue entre deux aspects particuliers : le domaine et les travaux publics.
Le domaine se divise en deux :
 Le domaine public : est un domaine immobilier, ce domaine doit être soumis à certaines
caractères (on ne peut pas le vendre, on ne peut pas le saisir).
 Le domaine privé : se sont les biens privés, il peut être acheté ou vendu, il ne peut pas
être saisi.
Les travaux publics : se sont toutes les opérations faites pour construire des bâtiments ou un
patrimoine public.

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-Les moyens juridiques : se sont les actes administratifs, il y a des actes unilatéraux et des actes
bilatéraux / multilatéraux.

Les actes unilatéraux : Ce sont des actes qui émanent d’une seule personne qui exprime la volonté
d’une seule personne.

Chapitre 1 : les actes administratifs unilatéraux


Section 1 : Les caractéristiques
1. Acte administratif => Il est édicté par une autorité administrative (aspect organique), puisque
c’est le cas, on présume que l’acte est administratif parce que le contentieux est administratif,
mais ce n’est qu’une présomption non pas une certitude.
Parce qu’il se distingue des actes législatifs (il émane du parlement, promulgué par le Roi) (l’acte
législatif ne pas être contrôlé par le juge par contre l’acte administratif est contrôlé par le juge),
l’acte administratif est obligé de respecter la loi parce que l’administration est soumise au
principe de la légalité.
L’acte administratif n’est pas un acte juridictionnel = il n’émane pas de la juridiction. Parce que
l’acte juridictionnel émane d’un autre pouvoir (judiciaire) qui est séparé des autres pouvoirs.
Un acte administratif vient d’organiser un secteur d’activité, il est auteur d’une mesure
d’interdiction, par contre l’acte juridictionnel son rôle c’est trancher les litiges.

Un acte administratif n’est pas un acte gouvernemental, parce l’acte administratif émane du
domaine du gouvernement, Les autorités gouvernementales et administratives peuvent être les
mêmes.
La distinction : l’activité administrative est la gestion quotidienne des affaires des citoyens.
Tandis que l’activité gouvernementale c’est une activité qui peut être accomplisse de deux
manières : la 1ère ce sont des relations entre les gouvernements et les pays étrangers => se sont
les relations diplomatiques.
La 2ème activité gouvernementale c’est l’activité qui est entrée en relation entre les autorités
gouvernementales et les autorités législatives ou royales.

Pouvoir exécutif
↙ ↘
Fonction gouvernementale Fonction administrative
⇓ ⇓
Fonction publique fonction Admin.

L’acte privé relève du droit civil mais il se peut qu’un acte administratif soit pris par une
personne privée lorsque celle-ci a été chargée de gérer les services publics, et dans cette mission
elle est obligé de prendre des actes administratifs.

2. Un acte Unilatéral => c’est la manifestation d’une volonté unilatérale : la volonté de la


personne morale que représente cette autorité administrative.
Même s’il y a une multitude de personne qui prend l’acte, il faut se référer à la personne morale
qui le représente.

l’administration ici ne conclu pas le contrat du fait que sa mission elle dispose de prérogatives
de puissance publique = c.à.d. elle peut imposer sa volonté à autrui, cet autrui est obligé de
respecter les décisions administratives = moyen pour faciliter l’activité administrative publique.

3. Un acte Juridique => il modifie l’ordonnancement juridique, il peut ajoute une loi à
l’ordonnancement juridique existent, on le distingue des autres actes qui ne sont pas
exécutoires. Elle produit des actes écrite que l’on appelle des actes préparatoires d’une décision
administrative.
Le privilège du préalable : l’administration prend son propre initiative, l’acte est supposé,
présumé légal, cela implique que les administrés sont obligés de l’appliquer et le respecter. Le
recours devant le juge n’est pas suspensif. (La déclaration du recours qu’il est illégal).
4. Un acte Divers : les actes administratifs sont diverses, il y a des actes administratifs tacites et
expresses.
Les actes administratifs express prennent deux formes : une forme matérielle et une forme
Les actes administratifs sont hiérarchisés, les décrets en premier lieu par le chef du
gouvernement, puis les arrêtés internes ministériels, les arrêtés ministériels, les décisions des
walis et gouverneurs, et enfin les arrêtés des présidents des communes.
Séance 2 :

Rappel
Il n’y a pas de texte qui définie ce qu’est un acte administratif unilatéral. Lorsque l’administration veut
manifester sa volonté par l’édiction d’un acte administratif, elle n’a pas besoin d’autorisation des
destinataires de l’acte. La seule exception de la règle de la non-suspension de l’exécution d’un acte
administratif, c’est lorsqu’on demande au juge des référés qu’il faut arrêter l’exécution de l’acte
administratif, et là le juge peut dans cette condition arrêter l’exécution de l’acte. Alors si le juge
considère que l’acte est manifestement illégal, et/ou cet acte est une fois exécuté va rendre la situation
irréversible (qu’on ne peut pas revenir en arrière) EX : la construction d’un pond sur une terre privé.
Aussi les actes administratifs ne sont pas uniformes, on peut soit se référer aux critères organiques
pour distinguer ou relever la diversité des actes administratifs.

Section 2 : Le régime juridique de l’acte administratif unilatéral

1. L’élaboration de l’acte administratif unilatéral

Elle obéit à des règles, et ces derniers sont des règles de compétence, les règles de procédure et les
règles de forme  les 3 règles qui doit être respecté lorsqu’on veut donner naissance à un acte
administratif unilatéral.

a. Les règles de compétence ‫قواعد االختصاص‬

Définition : Se sont les règles qui indiquent la capacité de chaque autorité administrative à modifier
l’ordonnancement juridique.
Autrement dit, il s’agit de savoir qu’elles sont les compétences attribuées à chaque autorité par les
textes juridiques. (Se référer aux textes)
Le juge administratif, qu’il soit Français ou Marocain, considère les règles de compétence comme des
règles d’ordre public => même si vous ne soulevez pas la question de la compétence à l’occasion d’un
recours devant le juge, ce dernier peut soulever la question de la compétence. (S’il estime que
l’autorité a pris une décision avant qu’elle n’est pas compétente).
 Le juge ne se prononce que lorsqu’il est saisi, parce que le juge ne fait qu’appliquer le droit
préexistant.
 Les règles de compétence d’ordre public : quand le juge estime que le manquement aux règles
de compétence peut troubler l’ordre public.

Les éléments qui constituent la compétence :

 La compétence personnelle
Elle signifie que chaque autorité investit d’une compétence doit l’exercer elle-même
(personnellement).
La conséquence : elle ne peut pas disposer librement de cette compétence => Elle ne peut pas exercer
quand elle veut et elle ne peut pas ne pas l’exercer quand elle ne veut pas.
L’autorité ne peut pas renoncer à exercer cette compétence.
La délégation permet non pas de dessaisir l’autorité compétente, mais de la décharger de certaines
compétences parce qu’autrement elle ne pourrait pas faire face à toute la charge qui lui incombe ; la
délégation permet une bonne administration, plus rapide et plus efficace.
Il y a deux types de délégation : de compétence et de signature.
La délégation de compétence

Elle est celle qui permet à une autorité de confier une ou plusieurs de ses attributions à une autorité
inférieure. Elle vise à modifier l’ordre des compétences entre les autorités administratives intéressées.
De ce fait :

 Elle entraine un dessaisissement de l’autorité délégante, parce que une fois qu’elle a été
accordée, elle se dessaisi c.à.d. elle ne peut pas intervenir dans les domaines délégués.
 Elle est consentie à une fonction, non pas à une personne, cela signifie que si la personne
bénéficiaire de la délégation change de statut, la délégation reste parce que la délégation est
faite au profit de la fonction.
 Puisque la délégation est faite au profit de la fonction, la responsabilité juridictionnelle se
situe au niveau de l’autorité déléguée. En d’autre terme, l’autorité déléguée bénéficiaire de la
délégation devient l’auteur réel des actes.
La délégation du pouvoir ne peut se faire que si un texte le prévoit, donc il faut qu’il y
ait un texte attributif de compétence et le même texte vous donne le droit de déléguer
la partie de compétence qui vous a été attribué.

La délégation de signature

 Elle est consentie à une autorité nommément désignée. EX : le ministre de l’intérieur délègue
à Mr. X la compétence de signer tel document, une fois que Mr. X n’est plus au ministère de
l’intérieur, la délégation s’arrête.
 L’autorité délégante n’est dessaisie, elle peut continuer à signer (ce qui n’est pas le cas pour
la délégation de compétence). La conséquence sur le plan juridictionnel : c’est que
l’auteur responsable n’est plus uniquement autorité bénéficiaire de la délégation, cette
responsabilité est partagée entre l’autorité déléguée et qui a bénéficié de la délégation.
Le texte n’est pas toujours nécessaire, parce que s’il y a une délégation de signature
cela n’empêche pas le juge de continuer à vous poursuivre car vous êtes toujours
responsable.

 La compétence territoriale
Mr. Y est gouverneur de la province de Temara, il ne peut pas intervenir dans la préfecture de Rabat =>
Il intervient à l’intérieur du territoire de Temara.

Le président du conseil communal de Rabat ne peut intervenir que pour les gens qui habitent à Rabat
=> c’est la circonscription communale.

Si le président du conseil communal de Rabat intervient dans la commune pour les gens qui habitent la
commune de Temara, en même temps c’est une incompétence territoriale mais une incompétence
personnelle. => Puisqu’il va empiéter sur la compétence du président du conseil communal de Temara.
Donc il ne va pas être seulement accusé d’intervenir dans un territoire qui n’est pas sous son autorité,
mais aussi il a empiété sur la compétence d’une autre autorité. Donc cette situation va être sanctionnée
par le juge.

 La compétence temporelle
Elle signifie qu’une autorité administrative ne peut intervenir que dans les limites du temps.

EX : le président du conseil communal est élu pour 6 ans, une fois la durée s’est écoulée, il ne peut plus
continuer à prendre des décisions.
Il y a certaines autorités qui prennent des décisions anticipées => ils prennent des décisions qui vont
être exécuté après leur départ et cela est illégal.

 Il ne faut pas avoir des décisions rétroactives ni des décisions anticipées : c’est illégal

I – L’élaboration de l’acte administratif unilatéral


Les règles applicables à l’élaboration de l’administratif unilatéral constituent ce que l’on appelle la procédure
administrative non contentieuse. Si certains textes sont intervenus pour règlementer des problèmes spécifiques,
les grands principes applicables ont été posés par le juge administratif : ainsi, en va-t-il du principe du
contradictoire, de celui d’impartialité qui interdit à un agent public de traiter une affaire si il y a un intérêt
personnel, ou encore celui d’effectivité qui impose à l’Administration de procéder à un examen particulier et
attentif de chaque affaire. Ce cadre général étant posé, plusieurs points doivent être abordés : la compétence de
l’auteur de l’acte, sa procédure d’adoption, sa forme et, enfin, le problème spécifique de sa motivation.
1. La compétence de l’auteur de l’acte
Trois problèmes doivent être évoqués.
 D’abord, la compétence pour prendre une décision administrative peut être appréhendée de trois points
de vue.
Ainsi, la compétence est d’abord matérielle : l’autorité qui prend la décision doit agir dans le cadre de ses
attributions.
Deuxième aspect, la compétence temporelle : l’autorité doit prendre la décision à un moment ou elle est
habilitée à le faire.
Enfin, la compétence est aussi territoriale : ici, l’autorité administrative doit intervenir dans sa circonscription
géographique de compétence.
 Ce qu’il faut, en deuxième lieu, bien comprendre est que l’autorité qui prend une décision a également
compétence pour prendre la décision contraire, mais elle devra le faire dans le respect de la règle du
parallélisme des formes qui implique que l’acte contraire soit pris au terme de la même procédure qui
celle qui a été suivie pour l’adoption de l’acte initial.
 Enfin, il faut noter que, dans le but de décharger certaines autorités de certaines taches et pour rapprocher
les décisions des administrés, s’est développée la pratique des délégations de compétences qui permettent
à une autorité administrative de confier le soin de prendre certaines décisions à une autre autorité.
Mais, pour être valables, ces délégations doivent respecter certaines conditions : ainsi, elles doivent avoir été
prévues par un texte, être publiées ; elles doivent, par ailleurs, fixer de manière précise l’étendue des compétences
déléguées ; enfin, elles doivent être partielles et temporelles. Partant, il est de coutume de distinguer deux types de
délégations de compétence.
Ainsi, en premier lieu, l’on rencontre la délégation de pouvoir qui est accordée non à une personne nommément
désigné, mais à une fonction ; dans cette hypothèse, le délégant est dessaisi de sa compétence. A l’inverse, la
délégation de signature est accordée à une personne nommément désignée et le délégant peut toujours évoquer
les questions objet de la délégation.
Peuvent aussi être notées deux autres hypothèses de substitution de compétence : la suppléance ou l’intérim qui
permet à une autorité d’être remplacée provisoirement, et la prolongation de compétence qui est, par exemple,
accordée à un gouvernement démissionnaire pour expédier les affaires courantes jusqu’à la prise de fonction du
gouvernement suivant.

b. Règles de procédure

Une procédure contentieuse : est une procédure destinée à faire juger un litige entre un usager
d'un service public et l'Etat. En procédure civile le mot désigne toute procédure destinées à
faire juger par un tribunal de la recevabilité et du bien fondé des prétentions opposant une ou
plusieurs personnes à une ou plusieurs autres.
Lorsqu’il s’agit d’élaborer un acte administratif, il n’y a pas de procédure écrite. Il y a des principes, des
règles qui ne sont pas écrites mais il n’y a pas un code. On appelle cette procédure d’édiction des actes
administratifs comme étant une procédure non-contentieuse.

Mais il est nécessaire qu’il y ait des procédures même si elles ne sont pas écrites, elles sont acceptées
par le juge, elles sont des garanties pour l’administré et qui permettent de donner à l’administration
des éléments d’appréciation pour que ses actions soient aussi efficaces que possible.

Cette procédure non-contentieuse, si elle n’est pas respectée, peut être sanctionnée (probabilité) par le
juge parce qu’il y a des règles de procédure substantielles qui entrainent l’annulation. Et d’autres
règles qui ne sont pas substantielles (secondaire) leur non-respect n’entraine pas l’annulation.

Les règles de procédure sont :

 Le parallélisme des compétences et des formes

En vertu de cette règle, l’acte administratif qui modifie ou abroge un acte antérieur, doit respecter les
mêmes formes que ce dernier, doit respecter la compétence de l’autorité qui avait édicté l’acte
antérieur. Il y a le respect de règles de formes et de compétences.

 La procédure consultative

Avant de prononcer une décision, il est souhaitable pour l’administration de prendre des avis par des
personnes qualifiés ou compétent ou par une commission pour avoir une bonne administration. Si
l’autorité administrative a pris la décision sans respecter la procédure consultative, elle peut être
sanctionnée par le juge administratif.

Il y a 3 types de consultation :

 La consultation facultative : l’administration n’est pas obligé de consulter, elle va consulter


juste parce qu’il est souhaitable et renforcé son administration. (s’il n’y a pas de
consultation, il n’y aura pas d’annulation et elle ne sera pas sanctionnée)
 La consultation obligatoire : l’administration est obligée de consulté, elle n’a pas de choix,
il y a des organismes qui sont prévus par le texte qui nous a accordé une compétence. (si
l’administration n’a pas consulté, cela entraine l’annulation de l’acte et sera
sanctionnée)
 La consultation suivie du respect de l’avis : l’obligation du respect de l’avis = l’avis
conforme. (si l’administration n’a pas pris en considération l’avis, cela entraine une
annulation de l’acte et sera sanctionnée.)

 Le respect des droits de la défense ou (respect de la procédure


contradictoire)
Le droit de la défense est un principe général de droit qui peut aider le juge à contrôler les actes
réglementaires relevant du pouvoir réglementaire autonome pour déclarer leurs régularités ou non.

L’autorité administrative doit donner la possibilité à l’administré de présenter ses arguments ou son
point de vue si elle veut prendre un acte administratif défavorable.

Le principe de droit de la défense est une garantie en faveur des administrés et des fonctionnaires.
2. La procédure d’élaboration de l’acte
Longtemps les décisions administratives ont été prises dans le plus grand secret. Mais, face à
l’évolution des mentalités et suite à la prise de conscience de l’intérêt de décisions acceptées plutôt
qu’imposées, différentes exigences allant dans le sens d’une meilleure garantie des droits des administrés ont
progressivement infiltré la procédure administrative non contentieuse : ainsi, en vat-il de l’information et de la
concertation, et, dans une moindre mesure, de la participation. Tels furent les objectifs du décret du 28
Novembre 1983 sur les relations entre l’Administration et les usagers, et de la loi du 12 Avril 2000 relative aux
droits des citoyens dans leurs relations avec l’Administration. L’ensemble des ces étapes doit, enfin, être suivi
avec le souci constant d’accessibilité et d’intelligibilité de la décision prise.

1 / Lorsque l’on parle de l’information, il s’agit de faire droit à l’exigence de transparence de la décision.
C’est chose fait avec l’application du principe des droits de la défense : il ne s’agit pas seulement, comme
en 1945 avec l’arrêt Aramu, d’imposer la communication à un administré, faisant l’objet d’une décision
défavorable, des motifs de cette dernière, mais bien plutôt d’appliquer cette règle quel que soit l’acte
administratif. D’ailleurs, fréquemment, l’administré n’a pas à réclamer cette information, celle-ci doit lui
être donnée automatiquement.

Toujours dans le même esprit, la loi du 17 Juillet 1978 fait de la communication au public des
documents administratifs la règle, et du secret administratif l’exception, comme, par exemple, en matière de
secret de la vie privée ou encore de secret médical,. Pour faire respecter cette exigence, le législateur a créée une
nouvelle autorité administrative indépendante, la CADA (commission d’accès aux documents administratifs),
qui doit être saisir par les administrés pour obtenir la communication de leur dossier avant de s’adresser au
juge.

Notons, enfin, l’obligation de publier les instructions, directives ou circulaires, et le droit pour
les administrés d’obtenir la communication des informations nominatives figurant dans les fichiers
informatisés, de même que le droit de les contester en saisissant la Commission nationale informatique et
libertés.

2 / La concertation, deuxième étape de la procédure d’élaboration de l’acte administratif, se caractérise


par l’organisation d’un débat ouvert aux citoyens et aux différentes administrations concernées afin que
chacun puisse exposer ses arguments sur les projets publics en préparation. Il s’agit ici de faire en sorte
que les décideurs soient les plus éclairés possibles. Les domaines d’élection privilégiés de la
concertation sont les questions d’aménagement et d’environnement : ainsi, les communes doivent, avant
tout projet d’aménagement, organiser une concertation ; aussi, un débat public doit être organisé par la
Commission nationale du débat public sur tout projet d’aménagement ou d’équipement susceptible de
porter atteinte à l’environnement.

3 / Si les deux précédentes étapes sont très largement répandues, en revanche, la participation, c’est-à-
dire le fait d’associer les citoyens à la prise de la décision, est elle peu fréquente. Cette situation
s’explique par le fait qu’il ne s’agit plus simplement de recueillir les avis des citoyens, mais bien au
contraire de donner une portée effective à leurs opinions. D’où les craintes des autorités administratives
de se voir déposséder d’une partie de leurs attributions. Cet argument, bien que contestable, peut se
comprendre si l’on se rappelle que les décideurs publics sont soit élus par le peuple, soit placés sous
l’autorité d’un élu : dès lors, permettre à un groupe d’individus, pas forcément représentatif de la
collectivité du simple fait que seule une minorité de citoyens interviennent lors de ce type de
procédures, d’aller à l’encontre des décisions d’une autorité légitimement élue peut poser des
problèmes du point de vue de la démocratie représentative.

4 / Ces différentes étapes doivent être suivies avec le souci constant d’accessibilité et d’intelligibilité du
droit, et par suite de toute décision publique, qui est un objectif de valeur constitutionnelle. Cette
exigence est intimement liée au principe de sécurité juridique. A l’inverse, le principe de confiance
légitime, jugée plus subjectif, n’est appliquée par le Conseil d’Etat que lorsque la situation juridique
litigieuse est régie par le droit communautaire. Cet effort d’accessibilité et d’intelligibilité de la norme
peut aussi être rapproché des différentes tentatives faites pour simplifier tant les procédures
administratives que le langage administratif : ainsi, en va-t-il de la Charte Marianne qui impose aux
Administrations de respecter les exigences d’équité, de transparence et d’accessibilité, ou encore des
maisons du service public qui regroupent en un guichet unique différents services publics. Notons, enfin
, la possibilité de simplification et d’amélioration de la qualité du droit d’organiser des consultations
ouvertes permettant de recueillir sur un site internet les observations des citoyens, ce type de
consultations pouvant se substituer à certaines consultations obligatoires jugées trop couteuses et trop
formalistes.

Séance n°3 :
Rappel
- les règles de compétences matérielles : une telle autorité ne peut prendre une décision que si un
texte l’a habilitée à prendre cette décision  c’est la compétence matérielle qui peut être confondu
avec la compétence personnelle.
- La compétence territoriale : lorsqu’une personne est habilitée à prendre des affaires
administratives unilatérales, cela peut concerner tout le territoire (une compétence nationale) si
l’on se mette sur le plan du droit international, on ne peut pas légiférer ou prendre des décisions
s’appliquant sur le territoire d’un autre Etat (le droit international se caractérise par la légalité des
Etats). Une circonscription administrative est une zone géographique qui est délimitée par un
texte, et cette délimitation est interdite à l’autorité en charge des affaires d’une personne morale
du droit public (établissement public ou collectivité territoriale de l’Etat) d’intervenir au-delà des
limites qui ont été tracé.
- La compétence temporelle : commence au moment où on est désigné d’un mandat (électif), ou
bien commence au moment où on est désigné par l’autorité supérieure. Mais une fois qu’on est
désigné, on peut prendre des décisions jusqu’au moment où le mandat s’expire.
- Les règles de procédure : se sont des règles qui ne sont pas modifié.

C. Les règles de formes

- Est-ce que l’acte administratif unilatéral doit revêtir une forme particulière ?

Il y a des actes administratifs écrits, gestuels ou verbaux.


- La plupart des actes administratifs sont écrits. Il y a aussi des actes administratifs qui ne sont pas
écrits ni verbaux ni gestuel sont appelés  actes administratifs implicites qui sont le plus souvent
les actes de rejet.
- Il y a des actes administratifs implicites d’acceptation (qui sont acceptés) comme par exemple :
l’urbanisme=> autorisation de construire = pas de réponse dans un délai de 2 mois = cela signifie
acceptation  (Dans les textes). Mais en réalité ce n’est pas le cas, il doit avoir un justificatif
concret de construction.
- Les actes administratifs implicites sont des actes de rejet parce que l’administration pratiquement
ne peut pas répondre dans le délai de deux mois. Si l’administration ne répond pas dans ce délai,
cela signifie que l’administration a accepté la demande, alors normalement ce n’est pas le cas 
l’absence de la réponse de l’administration ne veut pas dire l’acceptation de la demande.
Cette situation va connaitre une certaine tempérance par la loi 03-01 de 2002 qui impose à
l’administration de motiver les décisions individuelles défavorables. Cette motivation doit être écrite,
elle doit comporter les motifs de droit et de fait qui constituent le fondement de la décision (quelles
sont les raisons juridiques et matérielles qui sont la raison de cet avis défavorable ?)

Les exceptions à cette règle de motivation des actes administratifs :


 En cas d’urgence : l’autorité administrative n’est pas obligée de motiver, parce qu’il n’y a
pas le temps d’énoncer les considérations de droit et de fait.
 En cas de secrète défense : l’administration est exonérée de motivation.
 En cas de brevet : aussi l’administration est exonérée de motivation.

3. Les formes de l’acte


L’acte administratif unilatéral peut être tantôt explicite, tantôt implicite. Dans le premier cas, qui est aussi le plus
fréquent, la décision administrative est généralement écrite, mais elle peut aussi être verbale ou se manifester par
un simple geste, comme celui du policier qui règle la circulation. Au fil du temps, les exigences formelles
entourant les décisions écrites se sont accrues : ainsi, celles-ci doivent être datées et signées et, elles doivent être
accompagnées du prénom, du nom et de la qualité de son auteur. Pour autant, le juge se garde bien d’imposer un
excès de formalisme à l’Administration : ainsi, l’absence des visas, à savoir de la mention des normes juridiques
sur lesquelles se fonde la décision, ne peut à elle seule entrainer la nullité de cette dernière.
A l’opposé, l’on trouve les décisions implicites. Contrairement à l’adage « qui ne dit mot consent », le silence gardé
par l’Administration vis-à-vis d’une demande vaut, en principe, décision de rejet : ainsi, l’absence de réponse dans
le délai de deux mois, depuis la loi du 12 Avril 2000, et non plus quatre, donne naissance à une décision implicite
de rejet contre lequel un recours pour excès de pouvoir est possible. Notons, cependant, que dans certaines
hypothèses, du fait à la complexité de la procédure, ce délai peut être rallongé. Dans d’autres hypothèses, en
revanche, le silence gardé par l’Administration vaut décision implicite d’acceptation : c’est, ainsi, le cas en matière
de permis de construire ou d’autorisation de défrichement. Dans le souci d’une meilleure information des
citoyens, la loi du 12 Avril 2000 impose à l’Administration d’accuser réception de la demande qui lui est faite, en
mentionnant le délai à l’expiration duquel la décision implicite, de rejet ou d’acceptation, naitra, ainsi que les
délais et voies de recours.
Notons, enfin, le développement de l’administration électronique. Ainsi, l’acte administratif est de plus en plus
souvent immatériel. La signature électronique se développe et l’authentification
par cette voie sera progressivement étendue à l’ensemble des actes administratifs. Dans le même sens, il est
dorénavant possible, en cas de saisine d’une juridiction, de transmettre par voie électronique les requêtes ou
encore mémoires. Pour autant, l’ordonnance du 8 Décembre 2005 relative aux échanges électroniques entre les
autorités administratives et entre celles-ci et les usagers maintien le double support électronique et sur papier
afin de garantir l’égal accès au droit, tous les administrés n’étant pas encore « connectés ». L’on peut penser qu’il
s’agit là d’une étape de transition nécessaire et bienvenue.

La motivation de l’acte
L’exigence de motivation impose à l’auteur d’une décision d’exposer les raisons de fait et de
droit qui l’ont poussé à agir ainsi, le but étant d’informer les destinataires de la décision et de faciliter le contrôle
du juge. Longtemps, la plupart des décisions n’ont pas été motivées ; elles ne l’étaient que si un texte l’imposait en
vertu du principe « pas de motivation sans texte ». Si en 1954, par son arrêt Barrel, le Conseil d’Etat a imposé à
l’Administration de lui communiquer les raisons de ses décisions, le principe de non-motivation demeurait à
l’égard des administrés. La loi du 11 Juillet 1979 met fin à cet état des choses en imposant la motivation dans de
nombreuses hypothèses : décisions individuelles défavorables à leur destinataire, décisions individuelles qui
dérogent aux règles générales fixées par les lois et les règlements, les décisions qui restreignent l’exercice d’une
liberté publique, les décisions qui infligent une sanction, les décisions qui restreignent ou abrogent une décision
créatrice de droits, et celles refusant une autorisation. Concrètement, la loi précise que la motivation doit être
écrite et comporter l’énoncé des considérations de fait et de droit qui constituent le fondement de la décision ;
autrement dit, une motivation stéréotypée entrainera l’illégalité de l’acte pour vice de forme. Précisons,
cependant, pour conclure, qu’en cas d’urgence absolue ou quand la question touche au secret médical ou à la
défense nationale, l’Administration est déliée du respect de cette exigence.

2. L’application de l’acte administratif unilatéral

Elle dépend de son entrée en vigueur, et de son exécution par les administrés.

- L’entrée en vigueur :
 Un acte administratif entre en vigueur, lorsqu‘il prend place dans l’ordre juridique.
 Un acte administratif entre en vigueur lorsqu’il s’intègre au rang qui est le sien dans la
hiérarchie des règles de droit.
 Un acte administratif entre en vigueur lorsqu’il modifie l’ordonnancement juridique.

En France, le juge avait décidé que l’acte administratif devient applicable à l’administration le moment
où elle l’a signé  il devient opposable à l’administration même s’il n’a pas été publié.
En d’autre terme, l’acte entre en vigueur pour ce qui est de l’administration au moment où il est signé
par l’autorité administrative  l’administration doit le respecter et l’appliquer.
Mais pour que l’acte soit opposable aux administrés, l’opposabilité ne commence qu’à partir où il est
porté à leur connaissance mais ils peuvent invoquer l’acte du moment où il a été signé l’acte pour
qu’il soit porter à la connaissance des administrés il passe par plusieurs étapes, parmi ces étapes il y a :

La publication et la notification.
 La publication : prend la forme de l’affichage ou par la radio ou par la télé… c’est la méthode
la plus courante. La publicité se fait par les actes réglementaires.
 La notification : le fait de porter à la connaissance du destinataire de l’acte le contenu de ce
dernier. La notification se fait par les actes individuels.
Pour les décisions implicites, il n’y a pas d’obligation, ni de publications, ni de notifications.
En résumé, seule la publicité rend l’acte opposable aux administrés. L’acte signé mais non-publié est
valable mais non applicable. En France, il arrive qu’un acte doit non seulement être publié ou affiché,
mais aussi être concrétisé sur le terrain. Ex : lorsqu’il faut implanter une signalisation. Et s’il n’y a pas
cette dernière, l’acte ne soit pas opposable.

- L’exécution par les administrés :


Certains actes tels que les actes de rejets (de demandes d’autorisations) produisent leur effet
dès leur édiction.
Lorsque l’acte nécessite une opération matérielle. Donc l’exécution de l’acte c’est la réalisation
de l’acte matériel. Il faut distinguer l’exécution des décisions par l’administration elle-même, et
l’exécution par les administrés :
 Lorsque l’exécution dépend de l’administration: Normalement l’administration, qui est
l’auteur de l’acte, doit faire le nécessaire pour exécuter l’acte qu’elle avait édicté.
Autrement, elle risque d’être sanctionnée par le juge, si un administré recourt à celui-ci
pour déclarer l’illégalité du refus de l’administration ou lorsque l’administration n’édicte
pas les mesures d’application d’un texte (législatif ou réglementaire).
 Lorsque l’exécution dépend de l’administré : c’est le cas général. L’administré doit
exécuter parce qu’il y a la présomption de légalité de l’acte administratif. Parfois, les
administrés ne respectent pas le droit, l’administration doit recourir à l’exécution forcée.
 elle peut utiliser la contrainte.

Séance n°4 :
L’exécution forcée est conditionnée par des principes qui sont autant de limite à la liberté
d’intervention de l’administration. Le principe dans un Etat démocratique est la liberté individuelle
mais en même temps l’obligation de ses administrés c’est de respecter l’Etat de Droit.
En cas du non-respect des décisions de l’administration, elle peut tout d’abord poursuivre
l’administré devant la justice, et c’est le juge pénal qui est le juge compétent.

D’après l’article 609 du code pénal : Ceux qui contreviennent aux décrets et arrêtés légalement pris
par l’autorité administrative lorsque les infractions à ses décrets ne sont pas réprimées par des
dispositions particulières.  Cet article cherche à faire payer l’administré une amende.
Les types de sanctions :

- Les sanctions pénales : Sont sous forme d’une amende  garantir leurs droits, et qui
ne peuvent être poursuivis que si réellement ils sont l’auteur d’infraction qui est
sanctionnée par le juge pénal.
- Les sanctions administratives : l’administration peut aussi prononcer des sanctions,
que s’il y a au préalable un texte juridique qui le prévoit. Ces dernières peuvent être
supplétives (elle peut remplacer la sentence du juge pénal) ou doublées (elle peut
recourir au juge tout en prononçant elle-même les sanctions). Ces sanctions sont de
gravité diverses  cela peut être une simple suspension d’une activité pendant une
certaine période, ou bien le retrait d’un permis de conduire…cela peut aller jusqu’à la
fermeture d’un commerce.
- Le retrait d’autorisation => les sanctions disciplinaires qui frappent des
fonctionnaires.
- L’exécution forcée : cela signifie que l’administration peut recourir à la contrainte
pour obliger l’administré à appliquer la décision administrative. Cette exécution doit
s’appliquer que dans certains cas et respecter certaines conditions :

- Les cas des mis en œuvre de l’exécution forcée


- En cas où la loi permet l’usage de la contrainte. Ex 1: la décentralisation
communale, le président est une autorité de la police administrative, il est chargé
d’assurer la tranquillité et la salubrité  parmi ses missions : faciliter les passages et
la commodité des passages (pour que les passages ne soient pas bloqués).
Ex 2 : le non-respect des règles d’urbanisme.
Ex 3 : le stationnement dans des parkings privés. : Payer des amendes en cas du non-
paiement  Alors qu’on sait bien que l’exécution des mesures de police administrative
ne doit pas faire l’objet d’un contrat.
- En cas d’urgence  l’administration peut recourir à l’exécution forcée. (revoir le
cours de l’année dernière partie : la soumission de l’administration au droit)
- En cas d’absence de toute autre voie de droit pour assurer le respect d’une
décision : lorsque l’administration ne peut pas faire appel au juge pénal parce qu’il y a
une absence d’une sanction pénale.

- Les conditions que doit respecter l’administration


- L’opération administrative pour laquelle l’exécution forcée est nécessaire : Cette
opération doit trouver sa source dans acte administratif légal, c.à.d. que cet acte
administratif a été exécuté, doit avoir été pris en application d’un texte législatif précis.
Donc cela renvoie au soubassement juridique de l’acte administratif, il doit y avoir une
base légale.
- Il faut que l’administré oppose une résistance certaine à l’exécution de l’ordre :
Ex : si l’autorité nous demande de détruire par exemple un étage qu’on construit
illégalement, on doit exécuter l’ordre sinon l’autorité va accéder à l’exécution forcée.
- Les mesures doivent viser uniquement la réalisation de l’opération prescrite par
la loi : En d’autre terme, il ne faut pas que l’administration aille au-delà de ce qui est
strictement nécessaire pour assurer l’obéissance à la loi.

 Si l’administration ne respecte pas ces cas et ces conditions, elle est dans l’illégalité,
elle va être accusée de voie de fait.
Accusé de voie de fait : Est une illégalité manifeste de l'administration commise dans
l'accomplissement d'une opération matérielle d'exécution. L'administration porte alors atteinte,
de façon grave, au droit de propriété ou à une liberté fondamentale, soit en prenant une
décision insusceptible de se rattacher à ses attributions (voie de fait par manque de droit), soit
en procédant à l'exécution forcée injustifiée d'une décision, même légale (voie de fait par
manque de procédure).

II – L’entrée en vigueur de l’acte administratif unilatéral


L’acte administratif unilatéral n’est opposable aux administrés et invocables par eux que
lorsque ceux-ci en ont eu connaissance : l’acte ne produit, ainsi, d’effets juridiques qu’à partir de
ce moment. Aussi, une décision administrative ne peut, en principe, avoir un effet rétroactif. Par
ailleurs, le foisonnement de mesures règlementaires et individuelles peut être de nature à nuire
à la sécurité juridique, le juge a donc prévu la possibilité d’imposer à l’Administration la prise
de mesures transitoires. Enfin, une fois édicté, l’acte administratif unilatéral doit être exécuté,
ce qui pose la question des moyens à la disposition des autorités publiques pour assurer
l’exécution de ses actes.
1. Publication et notification de l’acte
En la matière, il importe de distinguer le cas des actes règlementaires de celui des décisions
individuelles. S’agissant des premières, l’information des administrés se fait par publication ou
affichage. Ainsi, les lois, traités internationaux et décrets doivent être publiés au Journal Officiel,
tandis que les arrêtés ministériels et certaines circulaires sont publiés dans un Bulletin Officiel
propre à chaque ministère. Au niveau départemental, il existe un Recueil des actes
administratifs dans chaque préfecture. Au niveau communal, l’information se fait généralement
par affichage sur des panneaux spécifiques. S’agissant des actes individuels, l’administré est
informé par la notification de la décision prise à son encontre. Dans l’hypothèse ou cette mesure
a aussi des effets à l’égard des tiers, une mesure de publicité supplémentaire doit être prévue :
ainsi, en matière de permis de construire, en plus de la notification, un double affichage en
mairie et sur le terrain doit être opéré.
Quoiqu’il en soit, une fois notifié ou publié, l’acte administratif unilatéral a force obligatoire : en
effet, l’Administration dispose du privilège du préalable qui implique que toute décision
administrative a, dès son entrée en vigueur, une autorité immédiate, sans avoir besoin d’une
vérification juridictionnelle préalable de sa régularité. La décision est donc, à ce moment là,
invocable par les administrés et leurs est opposable.
2. L’exécution de l’acte
Une fois la décision prise, il faut l’exécuter. Des problèmes se posent lorsque l’Administration
est confrontée à des administrés récalcitrants, celle-ci ne pouvant, en principe, recourir, sans
l’autorisation préalable du juge, à la force pour faire exécuter ses décisions.

La jurisprudence admet, cependant, trois hypothèses dans lesquelles l’autorité administrative


peut exécuter d’office ses décisions, c’est-à-dire peut recourir à la force pour faire exécuter ses
décisions sans autorisation du juge.
Il en va, ainsi, lorsque la loi l’autorise ou en cas d’urgence. C’est aussi le cas lorsqu’aucune autre
voie de droit n’existe, notamment en cas d’absence de sanction pénale. Dans ces trois cas de
figure, l’exécution forcée doit être proportionnée et l’exécution doit se limiter à ce qui est
nécessaire à la bonne exécution de la décision. En cas d’exécution forcée irrégulière, celle-ci
constitue une voie de fait relevant de la compétence du juge judiciaire.
Deux autres possibilités existent pour faire exécuter les décisions de l’Administration.
D’abord, le recours à l’action pénale en cas de non respect des mesures de police administrative
est possible. Surtout, l’autorité administrative peut prononcer des sanctions administratives.
Ces sanctions se sont considérablement développées depuis quelques années, notamment dans
le domaine économique. A la différence des sanctions pénales qui ne peuvent être prononcées
que par le juge judiciaire, les sanctions administratives sont prononcées par une autorité
administrative et peuvent ensuite faire l’objet d’un recours devant le juge administratif. Le
Conseil constitutionnel a posé des conditions à la validité de telles sanctions : ainsi, seule une loi
peut les instituer ; par ailleurs, elles ne peuvent être privatives de liberté ; elles doivent, enfin,
respecter le principe de
nécessité des peines, celui du contradictoire, celui d’impartialité et les droits de la défense.

3. La disparition de l’acte administratif unilatéral


La plus part des actes administratifs sans perpétuels = leur effet continu de sa manifester jusqu’il
soit abrogé ou retiré.

- Certains actes ont un effet limité dans le temps. Ex : permis de construire (2 ans) il faut
respecter le délai.
- Il y en a des actes qui peuvent être interrompus. Ex : les autorisations d’occupation du domaine
public.
La plupart des actes sont généralement perpétuels  leurs effets continueront à se manifester
jusqu’à ce qu’ils soient abrogés ou retirés.
- L’inexistence de l’acte  c’est une sorte de sanction que l’on prononce à l’encontre de cet acte
parce que ce dernier présente des caractéristiques tels que l’on ne peut dire qu’ils prend place dans
l’ordre juridique. En d’autre terme, qu’il est manifestement illégal et d’une illégalité particulièrement
grave qui pousse à dire qu’il n’a jamais existé (on l’ignore).

Séance n°5 :

Rappel :
Il y a deux formes principales de la disparition d’un acte administratif unilatéral, mais se sont des
disparitions volontaires  l’administration veut faire disparaitre l’acte administratif. En dehors de
cette disparition volontaire de l’administration, l’acte peut disparaitre de plusieurs autres manières
EX des actes involontaires: S’il devient Caduc / ou bien un acte qui n’a pas fait l’objet d’une
disparition volontaire mais il disparait par la force des choses. / Lorsqu’un acte est voté qui de façon
conséquente fait que l’acte existant n’a plus de raison d’exister / un acte pourra être considéré
manifestement illégal et conclu au fait qu’il est nul / la théorie du changement de circonstances de fait
ou de droit.
En dehors de ces cas, l’administration peut faire disparaitre l’acte elle-même, et cela se fait dans deux
cas : l’abrogation et le retrait.

L’abrogation :
C’est le fait de mettre fin aux effets d’un acte pour l’avenir. Les raisons qui poussent l’administration à
abroger :

Le principe d’adaptation des services publics, il s’applique également lorsque l’administration abroge
un acte administratif. Si l’administration abroge, c’est en quelque sorte, pour que les services publics
qu’elle gère, soient plus adaptés (elle estime que l’acte administratif n’est plus adapté à la situation,
c’est pour cela elle le fait disparaitre).

Comment concrètement l’administration abroge un acte administratif ?

Pour les acte n’ayant pas créé de droit, l’abrogation est possible à tout moment et sans condition. Tout
d’abord, on sait qu’un acte réglementaire ne crée pas de droit  parce qu’il a un caractère général et
impersonnel.
Lorsque n’est pas créateur de droit tel que les actes individuels défavorables. Ces actes là peuvent être
abrogés à tout moment et sans conditions. En d’autre terme, si on prend un acte réglementaire,
personne n’a le droit au maintient de cet acte.

Pour les actes créateurs de droit. Ex : On ne peut pas nommer quelque et puis on le révoque, car la
nomination est un acte créateur de droit, on ne peut le révoquer qu’en cas de faute.

Même les actes ayant créé le droit peuvent être abrogés à condition qu’il y est un acte contraire  cela
signifie qu’il y a respect du parallélisme des compétences et respect de la législation en vigueur.

Le retrait

Il met fin aux effets de l’acte aussi bien pour l’avenir que pour le passer, en d’autre terme le retrait
annule l’acte ; il a le même effet que l’annulation est prononcée par le juge, Sauf que le retrait est le fait
de l’administration et non pas du juge  il est prononcé par l’autorité administrative.

Le retrait obéis à des conditions différentes selon que l’acte administratif a créé des droits ou
pas.
- Acte qui n’ayant pas créé des droits (d’une façon spontanée ou à la demande des intéressés) : EX :
«sanction, interdiction », il peut être de bonne administration de pouvoir pardonné à un fautif qui est
l’administration d’effacer l’acte avant que le juge se rend compte à condition qu’il soit retiré dans les
délais de deux mois du recours de pouvoir.
- Acte ayant créé des droits : Distinction entre les actes réguliers et les actes qui ne le sont pas.
Pour les actes réguliers : Le retrait est impossible, l’administration ne peut pas retirer les actes
administratifs ayant créé des droits.
Pour les actes irréguliers : le retrait est possible à condition qu’il soit opéré dans les délais de recours
pour excès de pouvoir.  Si le délai prévu est passé, le retrait n’est plus possible ; parce que le juge ne
fait pas référence à la date de prise de la notification, il fait référence à la date de publicité de l’acte.

L’abrogation et le retrait sont deux procédures entraînant la disparition des actes administratifs unilatéraux concernés, en
dehors du cas où l’acte est affecté d’un terme (date) à l’échéance duquel il disparaît ou de celui où l’acte fait l’objet d’une
annulation devant le juge.

Le débat sur l’abrogation et le retrait des AAU est essentiel car il pose une question majeure au droit administratif : faut-il
privilégier la légalité ou la sécurité juridique ? Autrement dit, peut-on avoir recours au retrait – c’est-à-dire à l’annulation
d’un acte administratif en faisant disparaître tous ses effets, y compris passés – ou l’abrogation – annulation d’un acte
administratif pour l’avenir seulement – sans difficulté ? Faut-il au contraire les réserver à des hypothèses exceptionnelles ?

Dans les deux cas, on distingue l’abrogation ou le retrait d’actes réguliers ou irréguliers et d’actes créateurs de droits ou
non.

L’abrogation des actes administratifs unilatéraux


L’abrogation consiste en une sortie de vigueur de l’acte mettant fin à son existence à l’avenir, mais sans remettre en cause
les effets indirects produits antérieurement lors de son application. Elle met donc fin simplement à l’application de l’acte.

L’abrogation se présente sous deux formes : elle peut être expresse et se manifeste dans ce cas par un acte contraire
ou tacite (ex : un permis de construire est caduc si la construction n’est pas entreprise dans un délai de deux ans).

Les autorités administratives ne sont pas totalement libres d’abroger leurs actes. Pour les actes non créateurs de
droits, l’administration est libre de les abroger à tout moment, sans aucune condition de légalité et pour simple opportunité.
En effet, cette décision ne porte pas atteinte aux administrés. En revanche, pour les actes créateurs de droits, seule leur
illégalité peut justifier une abrogation.

Par ailleurs, l’administration peut être tenue d’abroger un acte. Ainsi, lorsqu’un changement de circonstances de droit
ou de fait vient affecter un acte administratif réglementaire, l’administration peut être tenue de l’abroger. Une véritable
obligation existe d’abroger un acte réglementaire devenu illégal.

Le retrait des actes administratifs unilatéraux


Le retrait d’un AAU est l’opération par laquelle il est mis fin aux effets d’un acte à partir du moment où il est intervenu.
Il est rétroactif comme l’annulation contentieuse d’un acte par le juge. L’acte est donc censé n’avoir jamais existé.

Le régime du retrait varie selon les actes. S’agissant des actes non créateurs de droits, le retrait est possible que l’acte
soit régulier ou non. Ainsi, pour les actes frauduleux, la règle est claire. Un acte obtenu par fraude, dans l’intention délibérée
de tromper l’administration, n’est pas créateur de

droit. C’est pourquoi il peut être retiré à tout moment, tout comme un acte inexistant. La question est plus sensible pour les
actes créateurs de droits. Dans ce domaine, la jurisprudence était fixée depuis très longtemps. En effet, traditionnellement,
le retrait ne pouvait intervenir qu’à deux conditions : que l’acte soit illégal et que le retrait intervienne durant le délai du
recours contentieux.

Après une longue évolution, les règles de retrait ont connu un tournant jurisprudentiel. « l’administration ne peut retirer
une décision individuelle explicite créatrice de droits, si elle est illégale, que dans le délai de quatre mois suivant la prise de
décision ».

Le délai de retrait se différencie désormais de celui du recours, aussi bien par sa durée (quatre mois au lieu de deux) que
par son point de départ (la date d’adoption de la décision au lieu de la formalité de publicité dont celle-ci doit faire l’objet).
L’idée de cette jurisprudence est de préserver la légalité, dès lors que l’administration ne dispose que de quatre mois pour
retirer l’acte irrégulier, à l’expiration desquels il devient définitif.

Chapitre 2 : L’acte administratif Bi-multilatéral (contrat


administratif)

Pourquoi l’administration recourt au contrat et avoir un accord de volonté par l’autre


personne ?

Le contrat a plusieurs formes :


- La concession des services publics : c’est la forme la plus anicienne.
- Marcher public: l’Etat a besoin des fournitures, il va les acheter auprès des entreprises privés,…

Section 1 : La qualification du contrat


L’administration peut conclure des contrats administratifs comme elle peut conclure des contrats de
droit privé.

La qualification est importante, parce que le droit applicable n’est pas le même : si c’était un contrat de
droit privé c’est le juge judiciaire qui est compétent, si c’était un contrat du droit public, c’est le juge
administratif qui est compétent.

Il y a deux possibilités de savoir qu’un contrat est administratif :


En vertu des textes = qualification textuelle, ce sont des textes qui nous disent que c’est un
contrat administratif.
Le juge en absence de texte : (car c’est un droit jurisprudentielle) S’il n’y a pas de texte qui
précise la nature du contrat, c’est le juge qui va le déterminer.

1. Qualification textuelle

En France le juge donne l’importance qu’aux lois. Au Maroc, le juge se réfère à la volonté de
l’administration expressément annoncée, il permet à l’administration de qualifier elle-même le contrat
soit par un acte réglementaire EX : le décret relative au marché publique, ou bien le contrat lui-même
peut annoncer le caractère administratif du contrat.
Le problème se pose lorsque les textes ne qualifient pas les contrats, dans ce cas on va recourir au juge.

2. Qualification jurisprudentielle

Le juge va se baser sur quelques critères pour qualifier le contrat. Ces critères sont de 3 sortes :

Critères organiques: La présence d’une personne publique.

- La présence de deux personnes publiques au contrat : On présume que le contrat est un contrat
administratif.
Il est arrivé que ce contrat soit qualifié d’un contrat de droit privé. EX : lorsque ces personnes
publiques concluent des contrats qui ne diffèrent pas des contrats conclu par les personnes privées.

- La présence de deux personnes privées au contrat : la présomption du caractère privé du contrat,


puisque les contractants sont des personnes privées.
Mais là aussi il se peut que ces contrats soient considérés par le juge comme étant des contrats
administratifs dans le cas où une des parties est par exemple une société à capitale entièrement public
et chargée d’une mission publique. EX : les contrats conclus par la société d’aménagement de Tanger.
Le juge a également conclu, notamment en France, lorsque l’une des personnes privées agit entant
que mandataire d’une personne publique.

- La présence d’une personne publique et une personne privée : le juge peut recourir à d’autres
critères à savoir le critère matériel qui renvoie à l’objet du contrat et le deuxième critère est celui qui
concerne les clauses du contrat.

Séance n°6 :
Rappel : Tous les contrats portant sur les travaux publics ou ayant comme base la réalisation du
domaine public sont des contrats administratifs.

Critère matériel
Ce critère doit porter sur deux choses : le but (services publics) et existence de clause (clause
exorbitante du droit commun).
- Le but -service publique- : Le contrat, pour qu’il soit caractérisé comme un contrat administratif,
doit avoir comme objet l’exécution, la réalisation ou la gestion d’un service public  pour que le
contrat porte sur l’exécution, la réalisation ou la gestion d’un service publique  critère matériel
portant sur l’objet du contrat.

L’objet du contrat doit porter sur la réalisation elle-même, l’exécution ou la gestion du service
publique et non pas une simple participation consistant (par exemple) à fournir les moyens matériels
et humains nécessaire à l’exécution de ce service public.
La notion d’exploitation ou de gestion suppose que il ya une participation directe du cocontractant à
l’exécution du service public ou l’objet du contrat doit contenir les modalités d’exécution du service
public.

- L’existence de clause exorbitante de droit commun (droit privé) : Se sont des clauses que,
normalement, on ne va pas les trouver dans les contrats privés conclus entre particulier.
Se sont des clauses étrangères à celles qui sont susceptibles d’être librement consentit par quiconque
dans le cadre des lois civiles et commerciales.

On a commencé à parler des clauses exorbitantes à l’occasion d’un arrêt du conseil d’Etat : arrêt de
société des granites porphyroïdes des Auges en 1912.
Exemple : dans un contrat, on peut trouver :
- Clause consentant des exonérations fiscales
- Clause pénal
- Clause qui montre les prérogatives de puissance publique : clause consistant le pouvoir d’exercer un
contrôle sur l’autre contractant.
- Clause exorbitante

Le critère matériel nous aide à préciser la nature du contrat lorsque l’une des parties est privée et
l’autre est publique.

Section 2 : Types de contrats administratifs


Il y a plusieurs types de contrats administratifs : Les contrats qui relèvent de droit administratif.
Marché public, Contrat de gestion délégué, Contrat économique, d’investissement, d’emprunt, contrat
de recherche scientifique, Contrat de prestation intellectuelle…  une diversité de contrats ne sont
pas tous soumis ni à loi sur la gestion déléguée ni aux décrets sur les marchés publics.

EX : Le contrat de prestation intellectuelle relève des marchés publics.

Contrat de gestion déléguée: la loi 54-05 de 2006 dit que c’est un contrat qui porte sur
l’exploitation d’un service public (activité d’intérêt général), elle concerne principalement les SPIC
(Service Public Industriel et Commercial) mais les SPA (Service Public Administratif) ne sont pas
exclus. Si les SPA ne sont pas exclus, les services publics mixtes (l’aspect administratif et aspect
industriel et commercial) EX : CNT, CCM, ONICF… Certains services publics ne peuvent pas être
délégués càd qui ne peuvent pas faire l’objet d’un contrat.

Il y a des services publics qui par leur nature, parce qu’il y a dans certains Etats, certaines activités qui
ne sont pas considérées comme services publics et d’autres considérées comme S.P.
Il y a les services publics que le législateur ne veut pas qu’il fasse l’objet d’une délégation au profit de
l’entreprise.

L’exploitation, exécution ou gestion d’une opération publique. La notion de gestion de réalisation


suppose que le délégataire se substitue à la collectivité publique.
EX : En France une société est chargée d’entretenir le mobilier urbain comme les abribus.

C’est un contrat entre une personne publique et une entreprise = c’est un document qui formalise les
engagements juridiques du délégataire envers la puissance publique.

Il faut avoir un contrat pour dire qu’il s’agit d’une gestion déléguée
Au Maroc, l’existence de contrat ne pose pas de problème : la gestion délégué est un contrat
nécessité du contrat.
En France : le problème existe vu qu’il y a beaucoup de mission de service public qui sont pris en
charge par les entreprises privées ou des personnes physiques, non pas en vertu d’un contrat mais en
vertu d’un acte administratif unilatéral.

Un agrément  acte administratif unilatéral

Il y a des gestions des délégations de services publics qui ne peuvent pas être appelées gestion
déléguée en vertu de la loi de 2006 qui exige un contrat.

Souvent les délégataires sont des établissements privés, mais la loi prévoit que même les
établissements publics peuvent être délégataire d’un service public. La seule réserve lorsqu’il s’agit
d’un établissement public, c’est qu’il doit, dans ses statuts, être compatible. Pour que un établissement
public soit délégataire il faut que :

la loi qui a créé cet établissement ne doit pas s’opposer à ce que cet établissement soit délégataire
d’un service public.
Il ne faut pas qu’il transgresse le principe de spécialité  on distingue l’établissement public de la
collectivité publique par le fait qu’il est chargé d’une activité déterminée. (EX : ONCF chargée du
transport des personnes et des marchandises par voix de fer.)
La rémunération : le délégataire du service public est rémunéré substantiellement par le produit
de l’exploitation.

Séance n° 7
Rappel : On a retenu deux grands types de contrats administratifs à savoir le contrat de la
gestion déléguée et les marchés publics.

- Les contrats de la gestion déléguée : ca concernent l’exploitation d’un service public,


c’est aussi un contrat entre une personne publique et une autre personne qui peut être
publique ou privée ou une entreprise (ca peut être une société commercial, société
unipersonnels,…)

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Quelles sont les principaux types de contrat de gestion déléguée ?

- La concession : se caractérise par le fait la collectivité publique qui peut être l’Etat ou une
collectivité locale (territorial) peuvent conclure un contrat de gestion déléguée. La collectivité
territoriale charge à un cocontractant de réaliser des travaux et/ou d’exploiter à ses frais des
services pendant une durée déterminée en prélevant directement auprès des usagers des
redevances qui lui reste acquis.
- L’affermage : il ressemble à la conception, en ce qui concerne la rémunération et les risques.
La rémunération est constituée par les redevances. Et le risque, le fermier exploite à ses risques
et à ses frais le service. La différence avec la concession c’est que les ouvrages nécessaires
sont remis aux fermiers, càd que le fermier ne réalise pas les ouvrages comme c’est le cas pour
le concessionnaire. Le fermier se limite à assurer (la maintenance) les ouvrages qui lui ont été
remis, dans certains cas le fermier peut rénover, moderniser les ouvrages mais il faut qu’il soit
mentionné dans le contrat.
- La gérance : Elle s’apparente à l’affermage par le fait que les ouvrages sont remis aux
gérants. La distinction c’est que le gérant reverse à la collectivité les redevances perçus, et
bénéficie en retour (en contrepartie) d’une rémunération basée sur un tarif forfaitaire =
(unitaire  garantie par la collectivité). Parce que le gérant est payé par la collectivité, certains
auteurs conclus qu’il n’y a pas de différence avec les marchés publics, puisque le gérant est payé
par un prix forfaitaire, donc certains auteurs considèrent qu’il n’y a pas de délégation de service
public mais il y a un marché public.

Que veut dire les marchés publics ?

Un marché public est un contrat à titre onéreux (il faut payer le titulaire du marché) conclus entre,
d’une part, un maitre d’ouvrage et d’autre part une personne physique ou morale appelée
entrepreneur, fournisseur ou prestataire de services ayant pour objet l’exécution de travaux, la
livraison de fourniture ou la réalisation de prestation de services.

Les marchés publics portent sur 3 types définis par le code:

 La réalisation de travaux : càd les marchés publics peuvent porter sur la construction ou une
reconstruction, sur la démolition, sur une réparation, un aménagement, sur une rénovation…
Pour qualifier un contrat donné de marché public de travaux, le juge administratif exige que
l’administration y assure les fonctions de maître d’ouvrage et que les travaux soient réalisés
sous son contrôle et directement pour son compte
 Les fournitures : càd un marché qui a pour objet l’achat ou la location avec l’option d’achat.
La notion de marchés de fournitures se limite aux marchés portant sur des objets mobiliers ;
elle ne couvre pas les ventes, locations-ventes ou contrats de crédit-bail relatifs à des biens
immobiliers.
 Les services : càd ceux qui ont pour objet la réalisation de prestation, qui ne peuvent être
qualifié ni de travaux ni de fournitures. EX : les marché de prestations d’études, les marchés de
locations sans option d’achat, service d’entretient et de maintenance, marché d’assistance
technique…

Les deux types de contrats ont une grande importance dans l’économie nationale surtout les
marchés publics. Les commendes publiques occupent 24% du pays.

Section 3 : La passation des contrats administratifs


I- L’autorité compétente pour passer un marché public

La compétence matérielle :

(Le ministre représente l’Etat)

Pour l’Etat : c’est les ministres, chaque ministre relève à son département. La conclusion de l’acte se
fait au nom de l’Etat par le ministre qui peut subdéléguer cette compétence par exemple au profit de
ses représentants locaux.

Pour ce qui est des collectivités territoriales : La commune a une assemblée et un président qui ait
l’organe d’exécution des délibérations du conseil communale, donc c’est le président qui agit au nom
de la commune, et conclu des contrats administratifs au nom de la commune. Et il est le seul qui peut
ester en justice en cas de litige c’est lui qui représente la commune.

Pour les provinces et préfectures : Le gouverneur est l’organe d’exécution des délibérations de
l’assemblée provinciale.

Pour les établissements publics, le directeur qui conclu des contrats au nom de son établissement.

Une approbation de la part de l’autorité de tutelle puis il va lancer l’appel d’offre, il faut qu’il y est un
visa qui apposé par le contrôleur financier que ce soit pour les collectivités territoriales ou les
établissements publics. L’entrepreneur a intérêt à attendre le visa du contrôle financier, parce que s’il
n’ya pas de visa il ne sera jamais payé. Pour ce qui est du comptable visent les contrats, càd il permet le
payement.

 L’ordonnateur, qui est l’autorité compétente, peut déléguer mais malgré cela, il y a
des étapes à respecter.

II- Les principes qui guident la passation des marchés.

La libre concurrence : faire en sorte que tous les entrepreneurs soient informés des besoins de
l’administration, après l’information il faut garantir le libre accès à la commende publique, l’égalité de
traitement, la garantie des droits des concurrents, la transparence.  Garantir la libre concurrence.

Le code des marchés publics prévoit de différents types de marchés, ceux qui entrent dans son
champ d’application et ceux qui ne rentrent pas dans son champ d’application.

Exception :

- Celle qui concerne les entreprises nationales, les pouvoirs publics ne voulaient pas
pénaliser ces dernières.
- En faveur des petites et moyennes entreprises, là on ne majore pas l’offre des
entreprises étrangères, c’est plutôt la discrimination faite en faveur de ces dernières
vis-à-vis les grandes entreprises.

Les marchés qui sont visés par le code :

Les marchés cadres : Lorsque la quantification et le rythme d’exécution d’une prestation, ayant un
caractère prévisible est permanent, ne peuvent être entièrement déterminés à l’avance.

Les marchés reconductibles : sont ceux qui concernent des quantités déterminées à l’avance et
présentent un caractère prévisible, répétitive et permanent.

Les marchés à tranches conditionnelles : sont des marchés pour lesquels il est prévu une
tranche ferme, couverte par les crédits disponibles et que le titulaire est certain de réaliser, et une ou
plusieurs tranches conditionnelles dont l’exécution est subordonnée d’une part, à la disponibilité des
crédits et d’autre part à la notification d’un ou plusieurs ordres de services.

Les marchés allotis : cela signifie que c’est un marché qu’on peut réaliser en lots.

Les marchés qui sont exclus du code des marchés publics :

Se sont les contrats passés dans les normes et selon les règles du droit commun :

- Les abonnements d’accès à des bases de données en ligne, les abonnements aux réseaux de
télécommunication, les achats de spectacle,…

- Les contrats de gestion déléguée.

- Les cessions de biens entre services de l’Etat.

- Entre l’Etat et les collectivités territoriales.

- Les prestations effectuées entre services de l’Etat.

- Les contrats relatifs aux transactions financières effectuées sur les marchés internationaux.
Séance n°8 :

III. Le contenu des marchés publics


La plupart des marchés publics renvoient à des cahiers de charges qui sont de 3 types :

- Les CCAG (le cahier des clauses administratif général) : c’est cahier de charge qui est édicté
par décret. Il fixe les dispositions administratives applicables à tous les marchés de travaux, de
fournitures ou de services ou à une catégorie particulière de ces marchés. Il contient tous les
dispositions qui doivent être une sorte de référence à laquelle renvoient les marchés pour des
spécifications plus détaillées. Même s’il s’applique à tous les marchés mais à conditions qu’il
s’applique sur un seul type de marché.
- Le CPC (les cahiers de prescriptions communes) : Il fixe les dispositions techniques, et non
pas des dispositions administratives, applicables à tous les marchés portant sur une même
nature de travaux, de fourniture ou de service.
EX : il y a le CPC pour les travaux autoroutiers, pour les constructions scolaires, pour les
bâtiments administratifs. / Les CPC de fournitures : un CPC pour l’achat du matériel
informatique… Les CPC sont approuvés par arrêté ministériel.
- Le CPS (le cahier des prescriptions spéciales) : il fixe les clauses propres à chaque marché.
En d’autre terme, le CPS c’est le contrat lui-même qui concerne les clauses propres à chaque
marché. Il comporte la référence aux textes généraux applicables et l’indication des articles des
différents cahiers (CPC, CCAG).

Section 4 : les modes de passation des contrats administratifs.


Il y a plusieurs modes de passations qui sont parfois obligatoires, c’est le cas des marchés publics, et
parfois moins prescriptive s’agissant de la gestion déléguée.

La loi 54-05, relative à la gestion déléguée, ne précise pas les modes de passations ; mais elle
présente une avancée par rapport à la situation d’avant 2006, puisque avant 2006 les collectivités et
les établissements publiques pouvaient déléguer la gestion d’un service public sans recourir à la
concurrence. Elles se contentaient de choisir l’entreprise qu’elle désire, c’est le cas pour la gestion
déléguée de la distribution d’eau et d’électrice à Casablanca, à Rabat, à Tétouan.

D’après cette loi, il est obligatoire de faire appel à la concurrence, càd si on veut déléguer la gestion
d’un service public, il faut qu’il y ait plusieurs entreprises, il faut un appel d’offre. Mais la loi n’a pas
précisé les modes de passation des contrats administratifs.

Pour les marchés publics les modes de passation sont bien précises :

 Le 1er mode de passation

- L’appel d’offre ouvert : l’appel d’offre est dit ouvert, lorsque tout concurrent peut obtenir le
dossier de consultation et présenter sa candidature. Quand il y a un appel d’offre,
l’administration applique totalement le principe de la libre concurrence, càd que toutes
entreprises peuvent soumissionner. Ce principe devient moins appliquer lorsque
l’administration utilise l’appel d’offre restreint.
- L’appel d’offre restreint : Il est utilisé lorsque seuls peuvent remettre des offres les
concurrents que le maitre d’ouvrage a décidé de consulter.  Il y a une atteinte à ce principe de
libre concurrence.
C’est la raison pour laquelle le maitre d’ouvrage ne peut y recourir que selon certaines
conditions :
 Lorsque l’administration recourt à l’appel d’offre restreint, il faut que cela concerne les
prestations qui ne peuvent être exécutés que par un nombre limité d’entrepreneurs ou
de fournisseurs.
 Pour que l’administration fasse appel à l’appel d’offre restreint, il faut que le montant
global du marché doive être inférieur à 2 million de dirhams TTC.
 L’administration doit faire appel à au moins 3 concurrents qui doivent présenter leur
offre.

- L’appel d’offre avec pré-sélection : peut être choisie par l’administration, lorsque seuls sont
autorisés à présenter les offres, après avis d’une commission d’admission, les concurrents
présentant les capacités suffisantes notamment du point de vue technique et financier.

 Le 2ème mode de passation : Le marché sur concours

Le marché sur concours met en compétition les concurrents sur la base d’un programme pour la
réalisation d’une prestation nécessitant des recherches particulières d’ordre technique, esthétique ou
financier.

 Le 3ème mode de passation : Les marchés négociés

L’administration peut choisir la procédure négociée parce qu’elle lui permet de négocier les conditions
du marché avec un ou plusieurs concurrents ; c’est une commission qui va choisir l’attributaire après
consultation d’un ou plusieurs concurrents et elle va même négocier les conditions d’exécution du
marché.

Les négociations portent par exemple sur le prix, sur le délai d’exécution, sur les conditions
d’exécution, sur la livraison… Mais elles ne peuvent pas porter sur l’objet même du marché ni sur la
consistance du marché.
Une particularité de la procédure négociée c’est que l’administration peut faire de la publicité pour
qu’il ait des concurrents, mais elle n’est pas obligé de faire cette publicité parce qu’il peut y avoir un
marché négocié sans qu’il y ait des publicités et sans qu’il y ait une mise en concurrence.

 Le 4ème mode de passation : le bon de commande

C’est celui qui permet à l’administration d’avoir par exemple, des fournitures ou des prestations qui ne
doivent pas dépasser le total de 200 000 Dhs TTC et pour une année. Càd l’administration ne peut
recourir au band de commende que pour un montant maximum de 200 000 Dhs/ l’année pour les
marchés de même nature.
=>Elle peut dépasser les 200 000Dhs mais à condition que ca sera des marchés de différentes natures.
=> Et aussi c’est un montant qui inclut TTC.
=> Cela ne signifie pas que l’administration peut recourir sans qu’il y ait une sorte de concurrence.
=> Ca doit se faire sans demandé au moins 3 devis pour qu’il y ait une concurrence.

Section 5 : l’exécution du contrat administratif


Le contrat administratif est un contrat qui est peut contenir des clauses exorbitantes du droit commun
en raison du fait qu’il porte sur un service public. L’exécution du contrat administratif implique des
obligations pour les parties au contrat, il implique également des droits pour les deux parties au
contrat de l’administration.
I. Les prérogatives de l’administration

Ces prérogatives sont de plusieurs sortes :

- Le pouvoir de contrôle sur le cocontractant. Ce pouvoir de contrôle on ne le trouve pas dans


les contrats passés entre les particuliers, ce pouvoir peut se faire sur un contrôle de sécurité, le
contrôle sur pièces, le contrôle sur place.
Par son pouvoir de contrôle, l’administration s’assure que le cocontractant s’acquitte
convenablement de ses obligations. En principe, le cocontractant exécute ses obligations
conformément aux clauses du contrat. Mais, par son pouvoir de direction, l’administration peut
exiger de lui, le respect de modalités d’exécution non prévues au contrat.
- Le pouvoir de modification unilatéral : pouvoir reconnu à l’administration de modifier, en
cours d’exécution, l’étendue des prestations à effectuer par le cocontractant. Il a pour effet soit
une augmentation, soit une diminution de ces prestations. C’est un pouvoir qui n’est pas
nécessairement écrit dans le contrat. Du fait que l’administration poursuit un but d’intérêt
général, elle peut même en absence d’une clause spécifique modifier de façon unilatérale les
clauses d’un contrat surtout les contrats de la gestion déléguée qui sont exécuté sur une longue
période. Si l’administration modifie de façon unilatérale, cela va justifier que le cocontractant
bénéficie d’indemnités qui lui permettent de réparer le préjudice.
Le pouvoir de modification unilatéral se fonde sur le principe de mutabilité et de continuité du
service de l’intérêt général et du service public.
La modification ne doit pas porter sur l’objet même du contrat.
La modification unilatérale ne doit pas porter aussi sur l’équilibre financier du contrat.
- Le pouvoir de résiliation unilatérale : dans un contrat de droit privé prévoit une clause
stipulant qu’il peut y avoir une résiliation unilatérale, mais cette possibilité existe parce qu’il y a
un accorde entre les deux parties du contrat et cela se justifie par la durée du contrat.
L’administration a le pouvoir de résilier unilatéralement un contrat, parce que cela répond au
principe d’adaptation de l’administration.
L’administration peut recourir à la résiliation du contrat, lorsque le cocontractant commet une
faute  c’est une résiliation pour faute.
- Le pouvoir de sanction : l’administration peut sanctionner le cocontractant. Elle peut aussi
prononcer des sanctions et faire appliquée elle-même les sanctions lorsqu’elle constate des
fautes lors de l’exécution du contrat, des retards calculés par le CCAG,…
il vise à réprimer les défaillances contractuelles. Il se fonde sur la nécessité d’assurer,
directement ou indirectement, malgré lesdites défaillances, la continuité du service de l’intérêt
général, du service public et le bon fonctionnement de celui-ci.
Pour résumer, il y a trois hypothèses :
1. Sanctions prises par l’administration dans le cadre d’un contrat n’impliquant pas
des investissements importants et non intervenu entre deux personnes publiques : le juge
ne peut annuler ces sanctions ; s’il les estime irrégulières, il se contentera d’accorder une
indemnité au cocontractant ;
2.Sa n c t i o n s p r i s e s p a r l ’ a d m i n i s t r a t i o n d a n s l e c a d r e d ’ u n c o n t r a t i m p l i q u
a n t d e s investissements importants mais non intervenu entre deux personnes publiques :
le juge ne peut annuler ces sanctions que si elles mettent fin aux relations contractuelles et à
condition, bien sûr, qu’elles soient irrégulières ;
3. Sanctions prises par l’administration dans le cadre d’un contrat intervenu entre
deux personnes publiques et ayant pour objet l’organisation d’un service public:
s’il les estime irrégulières, le juge peut annuler ces sanctions, quel que soit leur objet.

► Quelles sanctions l’administration peut-elle prononcer ?

L’administration peut prononcer


1. U n e r é s i l i a t i o n - s a n c t i o n .
Elle vise à réprimer un manquement, une faute grave du cocontractant. Elle met fin au
contrat. Dans le cadre d’une concession, l’administration ne peut, en principe, prononcer une
résiliation-sanction. En principe toujours, seul le juge a le pouvoir de prononcer une telle
sanction dénommée déchéance du concessionnaire à condition que le cocontractant ait commis
une faute d’une particulière gravité.

2. D e s s a n c t i o n s p é c u n i a i r e s .

Il s’agit de pénalité ou d’amende. Les 1 er sont fixés à l’avance par le contrat et


revêtent un caractère forfaitaire

3. D e s s a n c t i o n s c o e r c i t i v e s

Elles permettent à l’administration d’évincer son cocontractant.

II. Les droits des cocontractants

- Le droit au payement du prix : ce prix est inscrit dans les clauses du contrat, dans la
comptabilité publique, il est payé après un service fait. Il y a des exceptions :
 Dans les contrats qui contiennent des montants très importants, il y a des décomptes :
à chaque tranche réalisée correspondra à un versement, elle ne compense pas la totalité
de la tranche réalisée.
 Les avances : l’administration donne un montant au cocontractant avant qu’il y ait une
exécution du contrat.
 Les caractères du prix : est ce que ca sera un marché à prix faible, càd le prix ne peut
pas être modifié pendant la durée d’exécution du contrat sauf s’il y a par exemple une
modification des TVA.
 Le prix peut être révisable càd lorsqu’il peut être modifié en raison des variations
économiques en cours de l’exécution du contrat.

- Le droit à l’équilibre financier du contrat : ce droit se justifie pour plusieurs raisons : si la


réalisation d’un service public, l’administration a l’intérêt à ce que le cocontractant ne soit pas
en faillit. On parle de ce droit c’est qu’il y a des événements extérieurs à la volonté du
cocontractant et qui risque de mettre en péril l’équilibre financier du contrat. Ce droit se justifie
lorsque certains activités ne sont pas à l’origine du cocontractant donc il ne paye rien.
Les cas qui peuvent mettre en péril l’équilibre financier du contrat :
 La force majeure : c’est un événement souvent naturel qui est extérieur à la volonté
des parties qui est imprévisible et irrésistible. Dans ce cas l’administration ne peut pas
exiger aux cocontractants la poursuite de la réalisation de contrat, cet événement
dégage la responsabilité du cocontractant.
 L’imprévision : c’est un événement, qui n’est pas nécessairement naturel, en ce sens
qu’il peut être un fait humain et qui est extérieur à la volonté des parties et ne peut être
prévu par les parties mais qui n’empêche pas la continuation de la réalisation du
contrat.
 Le fait du prince : La théorie du fait du prince recouvre elle même deux hypothèses
différentes qui donnent lieu à des solutions distinctes. L’intervention d’une personne
publique autre que celle qui est partie au contrat et l’intervention de la personne
publique contractante agissant à un autre titre que celui de partie au contrat
Dans les deux cas, cependant, c’est une intervention de l’administration qui est à
l’origine de l’aggravation des charges du cocontractant privé.
- Les sujétions imprévues : Prévoit que, dans le cadre de l'exécution d'un contrat de travaux
publics, le cocontractant de l'administration a droit à une indemnisation intégrale des frais
supplémentaires induits par l'apparition d'un événement matériel imprévisible.

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