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Organisation administrative
-1ère partie : L’administration d’Etat au Maroc (Administration centrale)
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Le traité du protectorat du 30 mars 1912
Après la signature de ce traité, la France désigna un Commissaire Résident Général chargé
de son application. À partir de ce moment-là, c’est le Résident Général (Lyautey), qui
disposa d’un pouvoir réel.
Il avait l’attribution de : négocier les traités internationaux, assurer la défense de territoire,
Il disposait de l’attribution de la mobilisation de l’armée.
Il en résulte par conséquent, que tous les attributs de la souveraineté étaient entre ses
mains et non entre celles du Sultan. Le rôle du Sultan se réduira à un pouvoir nominal et
symbolique, « le véritable Sultan était le Résident général ».
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Les grandes lignes de l’organisation de l’administration locale
sous le protectorat
Le système juridique établi au Maroc en 1913 était totalement contrôlé par la France, il
laissait à l’administration française au Maroc le maximum de liberté pour agir.
Le système juridique était basé sur l’unité de juridiction et la dualité de Droit.
Ce système établi au bénéfice de la puissance coloniale, permettait une simplification
des procédures et une réduction des délais, et accordait une large marge de liberté au
juge. Il était relativement simple et offrait à la France et aux puissances étrangères plus
de garanties et d’efficacité.
Inscrit dans la logique coloniale, ce système ne comportait aucune possibilité pour les
assujettis marocains de faire valoir leurs droits et demander en justice l’annulation des actes
administratifs leur portant préjudice.
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La reproduction du système (français)
Le système adopté par le Maroc est basé sur la transmutation à caractère mimétique.
Fortement législatif et règlementaire, faiblement jurisprudentiel. Décontextualisé.
L’application du droit administratif au Maroc et son développement progressif vont se faire
sur la base des notions dégagées de la jurisprudence française principalement. Les notions de
puissance publique et de service public ont été dégagées par la doctrine française, elles
servent de critères pour déterminer la nature de l’activité, le juge compétant et le droit
applicable. C’est la Consécration du système dualiste et de séparation des deux ordres
(commun et administratif).
(Transmutation = transformation totale d’une chose en une autre.
Mimétique = qui relève du mimétisme, le mimétisme est la reproduction
machinale. Décontextualiser = utiliser (ce qu’on a appris) dans un autre contexte).
- Actes qui n’ont pas d’équivalents dans les rapports entre particuliers.
- L’Etat ‘l’administration) intervient en tant que puissance publique.
Actes d’autorité - L’application du droit administratif (droit spécial, dérogation du
droit commun).
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Conséquences juridiques
L’administration serait régie par un droit spécial, Le droit administratif, qui va régir :
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Caractéristiques du système administratif marocain
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Chapitre 2 : Données de base de l’organisation administrative
L’organisation Administrative
- Dahir du 15 février 1977 relatif aux attributions du gouvernement, Dahir qui fixe le
statut fonctionnel du gouverneur qui devient le représentant de S.M. le Roi et le
délégué du gouvernement.
- Dahir du 6 octobre 1993 modifiant le dahir du 15 février 1977, instituant auprès des
gouverneurs un CTPP (Comité technique provincial ou préfectoral) destiné à
renforcer le rôle de coordination du gouverneur, de l’action des services locaux et
de l’Etat dans la province ou la préfecture.
- Décret Royal du 7 janvier 2002 instituant les CRI (Centres régionaux
d’investissement), Dahir découlant de la volonté Royale de déconcentrer l’autorité
et les pouvoirs en matière d’investissement vers les régions.
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La décentralisation
Basée sur l’existence de la personnalité juridique propre, la décentralisation présente 2
modalités :
- La décentralisation Territoriale
- La décentralisation technique ou fonctionnelle, dite (par service)
o La décentralisation Territoriale
Cette forme de décentralisation s’inscrit dans une logique libérale, offre des possibilités de
participation à la gestion des affaires publiques et de l’intérêt général, favorise la gestion de
proximité. Au Maroc la reconnaissance des collectivités locales est constitutionnellement
consacrée (Titre IX, art. de 135 à 146).
Conditions de la décentralisation :
- Reconnaissance d’intérêts locaux différents de l’intérêt national.
- Existence d’organes propres de gestion (les élus)
- Avoir le bénéfice de la personnalité juridique :
- Personne morale (accomplir des actes juridiques).
- Autonomie financière (patrimoine propre).
La décentralisation Le fédéralisme
- Entités administratives autonomes. - Les Etats fédérés participent à l’exercice du
- L’Etat détermine : les modalités d’organisation et pouvoir fédéral.
l’étendue des attributions des collectivités locales. - Les Etats fédérés sont souverains dans les
- Les collectivités locales ne sont pas directement domaines qui leur sont reconnus par la
associées à la prise de décision au niveau central. constitution.
- Les collectivités locales sont toujours soumises au - La compétence des Etats fédérés s’étend aux
contrôle de tutelle. domaines législatif et judiciaire.
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o La décentralisation par service (fonctionnelle, technique)
La décentralisation par service, découle de l’interventionnisme étatique dans le domaine
économique et social, largement utilisée sous le protectorat, développée après
l’indépendance en raison de la faiblesse du secteur privé. Après il y a eu un recul relatif en
raison de la politique des privations et du désengagement de l’Etat, mais l’interventionnisme
étatique demeure fort important dans le domaine économique et social.
Caractéristiques de la décentralisation par service :
La décentralisation par service,
- N’a pas d’assise territoriale.
- Renvoie à une activité précise.
- Peut être de nature : économique, sociale, culturelle, environnementale, etc.
- Existe sous forme d’offices (OCP, ONCF) établissements publics (facultés, hôpitaux),
agences (agences urbaines), entreprises publiques, bureaux, régies, etc.
L’Etablissement public
Les caractéristiques :
- Disposition de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.
- Gestion d’une activité précise.
- Soumission au contrôle de tutelle.
- Soumission au droit administratif.
- Disposition de prérogatives de puissance publique (perception de taxes, expropriation, etc.).
Remarque :
Le principe est que dans une économie libérale, la création d’un établissement public ne doit
intervenir que s’il y a carence de l’initiative privée. L’établissement public peut porter atteinte
à la liberté du commerce et de l’industrie, et peut porter atteinte à la propriété privée. D’où la
nécessité de l’intervention du législateur dans la création des établissements publics.
Conditions de création de l’Etablissement public
Au niveau national, la création des établissements publics intervient par Dahir, et relève du
législateur (art. 71, Constitution).
Exceptions : Bureau des vins et alcools, Office des cotations des valeurs de Casablanca (bourse
de Casablanca), établissements crées par délégation du Sultan.
Au niveau local, la création relève des compétences des assemblées locales.
Critères de distinction entre établissement Public et Privé
L’établissement Privé est un groupement d’intérêts privés, soumis au Droit privé.
Remarque : En principe, l’objet de l’établissement public est défini par le texte de création.
Si la nature de l’établissement n’est pas déterminée, le juge se réfère à quatre critères :
- Nature de l’activité. - Mode de gestion. - prérogatives accordées. - objet et but visé.
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Organisation et fonctionnement de l’établissement public
Conseil
d'administration
Directeur
Comité technique
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Le Conseil d’administration (CA)
Organe de direction :
- Chargé de l’élaboration de l’action et de la prise de décision.
- Formé par les représentants de la collectivité de rattachement. –
(Présence parfois de représentants des intéressés, catégories professionnelles
concernées à titre d’exemple : l’office des pêches).
- Nommé par l’autorité de rattachement.
- Les établissements publics nationaux sont présidés de plein droit par le chef ou son
représentant, à l’exception des universités et des établissements communaux.
- Le conseil d’administration se réunit en principe au moins une fois par an.
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L’autonomie financière de l’établissement Public
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Nature du contrôle hiérarchique et du contrôle de tutelle
Le contrôle hiérarchique,
Existe automatiquement dans hiérarchie, c’est un contrôle présumé, c’est-à-dire qu’il existe
de plein droit même si aucun texte ne le prévoit.
Les modalités d’exercice de ce contrôle :
- Pouvoir d’instruction (donner des ordres aux subordonnés).
- Pouvoir de réformation (réformer, annuler).
- Pouvoir disciplinaire (blâmer, désinvestir).
Le contrôle de tutelle,
- n’est pas présumé (pas de tutelle sans texte et pas de tutelle au-delà du texte).
- C’est un contrôle Conditionné.
- Il y a une possibilité de recours contre l’autorité de tutelle.
Les modalités de contrôle de tutelle sur les personnes :
- Sur les personnes (physique) : suspension, démission.
- Sur les organes (institutions) : suspension, dissolution.
Les modalités de contrôle sur les actes :
Approbation :
- Expresse : réaction explicite de l’autorité de tutelle.
- Tacite : supposée acquise après un délai.
Annulation :
- Annulabilité : délibérations auxquelles aurait pris part un conseiller intéressé.
- Nullité : objet étranger aux attributions, décisions prises en dehors des sessions,
violation de la législation en vigueur.
Substitution :
- L’autorité de tutelle agit en lieu et place de l’autorité sous tutelle.
- Remarques (conditions d’application) :
- Existence d’un texte qui prévoit la substitution.
- Refus manifeste d’agir de l’autorité sous tutelle.
- Compétence liée : obligation légale d’agir pour l’autorité de tutelle.
- Mise en œuvre préalable.
Contrepoids de la tutelle :
Moyens de défense des particuliers et de l’autorité sous tutelle :
- Action en justice : Mémoire préalable au Ministre de l’intérieur
- Objet.
- Exposé des motifs.
- Réclamations.
- Recours possibles :
- En annulation = RPEP, (ce recours n’est pas soumis à l’approbation de l’autorité de tutelle).
- En indemnité.
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- Des projets de décrets visés aux articles 65, 66 et 70 de la présente Constitution ;
- Des conventions internationales avant leur soumission au Conseil des ministres ;
- De la nomination des secrétaires généraux et des directeurs centraux des administrations
publiques, des présidents d'universités, des doyens et des directeurs des écoles et
instituts supérieurs.
La loi organique prévue à l'article 49 de la présente Constitution peut compléter la liste des
fonctions à pourvoir en Conseil de Gouvernement, et déterminer les principes et critères de
nomination à ces fonctions, notamment ceux d'égalité des chances, de mérite, de
compétence et de transparence.
Le Chef du Gouvernement informe le Roi des conclusions des délibérations du Conseil de
Gouvernement. »
- L’article 93 de la Constitution précise que :
« Les ministres sont responsables, chacun dans le secteur dont il a la charge et dans le cadre
de la solidarité gouvernementale, de la mise en œuvre de la politique du gouvernement.
Les ministres accomplissent les missions qui leur sont confiées par le Chef du
Gouvernement. Ils en rendent compte en Conseil de Gouvernement. Ils peuvent déléguer
une partie de leurs attributions aux secrétaires d'État ».
- L’article 94 ajoute que :
« Les membres du gouvernement sont pénalement responsables devant les juridictions du
Royaume pour les crimes et délits commis dans l'exercice de leurs fonctions. La loi
détermine la procédure relative à cette responsabilité ».
Liste des membres du gouvernement (Benkiran II)
Les Ministres
Suite
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Les Ministres (suite)
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Les Ministres délégués
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Organigramme des services du Chef du Gouvernement
L’organisation des services du chef du gouvernement n’a pas un caractère permanant, elle fait
l’objet de multiples changements :
Chef du Gouvernement
Cabinet
collaborateurs
personnels temporaires
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Attributions du Chef du Gouvernement (suite)
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Les attributions du Secrétariat Général du Gouvernement
Le SGG, de par sa nature, constitue une pièce maîtresse au sein de l’appareil de l’État et de
l’ensemble de ses institutions. Ce rôle central se manifeste par ses importantes
responsabilités qui se traduisent concrètement par ses principales attributions et missions
dont :
1. L’organisation du travail du Gouvernement :
- La préparation et le suivi, de concert avec le Cabinet Royal et le Chef du Gouvernement, des
ordres du jour et des procès-verbaux des Conseils des Ministres et des Conseils du
Gouvernement.
- L’élaboration des projets de Dahirs en vue de leur soumission au Sceau Royal, d’en assurer la
calligraphie, la publication et l’archivage.
2. L’encadrement du travail législatif et réglementaire du Gouvernement :
- L’accompagnement et la coordination du travail des Départements Ministériels dans
l’élaboration de tout texte législatif et règlementaire, et la vérification de sa conformité
constitutionnelle, de sa compatibilité avec les textes en vigueur et les engagements
internationaux du Royaume.
- L’élaboration de toute législation et règlementation ne relevant des compétences d’aucun
Département.
3. Agir en tant que Conseiller juridique du Gouvernement :
- L’instruction sur le plan juridique des consultations requises par les administrations et les
établissements publics.
4. La diffusion du Droit :
- La supervision du travail de l’Imprimerie Officielle du Royaume qui est directement rattachée
au SGG.
- La publication des textes législatifs et règlementaires dans le Bulletin Officiel du Royaume, ainsi
que la publication d’autres documents officiels de l’État.
- Le maintien à jour du site web du SGG ou l’on peut consulter les Bulletins Officiels publiés à
intervalles réguliers et sans interruption depuis le premier novembre 1912, et dans lesquels on
retrouve tous les textes législatifs et réglementaires et d’autres textes de portée légale et
administrative.
5. L’encadrement juridique et le suivi des associations de la société civile, des professions
règlementées et des ordres professionnels relevant des compétences du SGG :
- Assurer, de concert le cas échéant avec les Départements Ministériels concernés,
l’encadrement juridique et le suivi des associations civiles et culturelles et de certaines
professions règlementées et établissements relatifs à la santé (cliniques, laboratoires,
pharmacies, etc.).
- Octroyer, après étude, la qualité d’utilité publique aux associations qui demandent cette
qualité.
- Autoriser les appels à la générosité du public.
- Recevoir des associations les déclarations de dons reçus de l’étranger.
6. La gestion des affaires administratives et financières des services du Chef du Gouvernement et
des institutions qui en relèvent :
- De gérer du point de vue administratif et financier les services et les entités directement
rattachés à Monsieur le Chef du Gouvernement en plus du ceux du SGG.
7. La domiciliation et l’encadrement de la Commission des Marchés :
- Assurer la domiciliation du Secrétariat Permanent et l’encadrement de la Commission des
Marchés, placée auprès du SGG.
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La direction des études législatives
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La direction des associations et des Professions libérales
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La division de l’interprétariat et de l’imprimerie officielle
La division de l'interprétariat général est chargée d'assurer la traduction officielle des projets
de textes législatifs et réglementaires émanant des administrations publiques. Elle peut,
également, assurer tous autres travaux de traduction qui lui sont adressés par lesdites
administrations.
La direction de l’imprimerie officielle est chargée de l’impression du « Bulletin officielle » du
Royaume ainsi que de l’exécution de tous travaux d’impression pour le compte des
administrations publiques.
ministre d'Etat
Les ministres Ministre
Minstre Délégué
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Les ministres d’Etat, les ministres et les ministres délégués
Ministre d’Etat, un titre honorifique, qui confère à son titulaire une préséance protocolaire, le
ministre d’Etat participe à part entière aux travaux du gouvernement, même s’il n’a pas de
département ministériel.
Les ministres, ont la charge d’un département ministériel et exercent le pouvoir hiérarchique
sur les agents de leur département, ils gèrent les budgets de leur départements ministériel
(ordonnateur), et disposent du pouvoir de nomination, de promotion, de mutation, etc.
Les ministres délégués, sont désignés pour des raisons techniques ou politiques, ils sont
affectés auprès du Chef du gouvernement ou d’un ministre, ils assument sous l’autorité du
Chef du gouvernement ou du ministre une partie des attributions, ils sont assimilés aux
ministres pour leurs rémunérations et pour leurs indemnités, et peuvent avoir une délégation
de pouvoir ou de signature selon le Dahir de nomination.
Les attributions du ministre
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Les modalités de l’exercice des attributions du ministre
Le ministre exerce ses attributions soit directement, soit par délégation,
il existe deux types de délégation :
Délégation de signature :
Attribuée aux membres du cabinet, hauts fonctionnaires (directeurs, sous directeurs), cette
délégation s’exerce au nom et compte du ministre et peut être reprise à tout moment.
Délégation de pouvoir :
Cette délégation se rattache aux compétences, et doit être prévue par un texte, le délégataire
devient responsable et le ministre ne peut s’en dessaisir librement (il y a des conditions).
Le cabinet ministériel
Les collaborateurs personnels du ministre, (ils bénéficient de la confiance du ministre), il des
conditions d’honorabilité et de compétence.
Les membres chargés de missions propres que le ministre n’est pas en mesure d’accomplir lui-
même (des facilitateurs de tâches). Ils ne peuvent se substituer aux services compétents.
Le nombre est variable :
Chef du gouvernement : (8), Ministre (6), Secrétaire d’Etat (3), (Dahir 1995).
Le sort du cabinet est lié au ministre.
Secrétaires et sous-secrétaires d’Etat
Il n’existe pas de différence entre secrétaire et sous-secrétaire d’Etat.
La création peut avoir des motifs techniques ou politiques.
Le secrétaire d’Etat ou le sous-secrétaire d’Etat, réunissent en principe sous une même
autorité certains services jugés importants, mais qui ne nécessitent pas la création d’un
ministère.
Le Secrétaire d’Etat, et le sous-secrétaire d’Etat ne siègent pas de plein droit au conseil des
ministres. Ils y participent quand ils sont directement concernés.
Les réunions gouvernementales
Les conseils des ministres (CM) :
Présidé par le Roi, et composé du Chef du gouvernement et des ministres, le conseil des
ministres se réunit à l’initiative du Souverain ou à la demande du Chef du gouvernement. Le
Roi peut, sur la base d’un ordre du jour déterminé, déléguer au Chef du gouvernement la
présidence d’une réunion du Conseil des ministres.
Le conseil du Gouvernement (CG) :
Le conseil du gouvernement est présidé par le Chef du gouvernement, c’est une réunion
hebdomadaire (jeudi) pendant laquelle sont traitées des questions qui concernent différents
ministères.
Le Conseil interministériels (CIM) :
C’est une réunion restreinte (spécificité des questions) où sont traités des problèmes
conjoncturels. Remarque : il faut distinguer entre :
- Les réunions interministérielles qui se tiennent à l’initiative du Chef du gouvernement.
- Le Conseil interministériel, qui est créé par un texte.
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Les services centraux des départements ministériels
L’organisation des services centraux relève du domaine du règlement.
L’organisation au sein des ministères varie d’un département ministériel à un autre.
Les services administratifs centraux sont en général organisés autour d’un secrétariat général
et de directions centrales.
Services centraux
du ministère
Le secrétariat
Les directions
général
Le secrétariat général
La nomination des secrétaires généraux est fixée par décret.
Le secrétaire général est au sommet de la hiérarchie administrative du département
ministériel, (ministre=poste politique).
Le secrétaire général est le garant de la continuité de l’action administrative.
Le secrétaire général est le coordonnateur de l’action des différents services du ministère,
il assure la cohésion.
Les directions
C’est l’armature principale des départements ministériels. La répartition des tâches s’effectue
sur la base de la spécialisation (gestion des tâches administratives ou techniques).
Les directions sont, en principe, subdivisées en sous directions, divisions, services, bureaux,
etc. il n'y a pas d’appellation uniforme.
Les directions sont chargées de l’élaboration de la conception de l’action de l’administration,
elles impulsent et dirigent cette action.
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Les organes locaux de l’administration
Ils sont formés par : les services extérieurs & les agents d’autorité.
Remarques :
Certains départements ministériels ne disposent pas de présence locale sur l’ensemble du
territoire. C’est généralement le chef-lieu de la région qui coiffe les provinces dans lesquelles
il n’existe pas de services extérieurs.
Au Maroc, les écarts entre les besoins et les possibilités d’encadrement administratif
et technique sont à l’origine de nombreuses difficultés.
Le changement du découpage administratif perturbe également le fonctionnement des
services extérieurs et complique les conditions des usagers avec les services extérieurs.
La tendance centralisée et hiérarchique de l’administration marocaine fait que les services
extérieurs ont tendance à ignorer l’action de leurs homologues (portés sur l’administration
centrale).
La coordination des services extérieurs
La coordination des services extérieurs ( )المصالح الخارجيةrevient au gouverneur, il est
représentant du Roi et délégué du gouvernement.
Le gouverneur assure la coordination des services extérieurs par l’intermédiaire du comité
technique préfectoral ou provincial.
Le comité technique préfectoral ou provincial se réunit une fois par mois su convocation du
gouverneur. Le CTPP est habilité à proposer les mesures de déconcentration administrative et
la création éventuelle des services extérieurs.
La division administrative du royaume
La division administrative varie en fonction de multiples exigences : développement, sécurité,
gouvernance…, Elle résulte d’un grand nombre de textes juridiques qui se sont succédé depuis
l’indépendance.
L’organisation de l’administration du royaume repose sur sept (7) sortes de circonscriptions
administratives : Wilaya, Province/préfecture, cercle, caïdat, commune (urbaine/rurale),
communauté urbaine, région.
La création des collectivités locales relève du domaine de la loi. Alors que la création de
cercles, caïdats, districts et arrondissements, ainsi que la détermination de leurs limites
relèvent du pouvoir réglementaire.
Les agents d’autorité
Les agents d’autorité ( )رجال السلطةsont des représentants de l’Etat au niveau local.
Il s’agit de :
- Wali ()الوالي
- Gouverneur ()العامل
- Pacha ()الباشا
- Caïd )(القائد
- Super-Caïd )(القائد الممتاز
- Administrateurs ()المتصرفون
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Le statut des agents d’autorité
1. Cadre des administrateurs et administrateurs adjoints :
Administrateurs :
Comporte 3 classes, qui sont nommés par arrêté, et occupent des postes dans les services
centraux ou extérieurs du ministère de l'intérieur.
Administrateurs adjoints :
Comporte 3 classes + 1 stagiaire : ils sont habilités à occuper des postes de gouverneurs et de
secrétaires généraux de province, etc.
2. Cadre des administrateurs principaux :
Les administrateurs principaux sont nommés par décrets et sont en principe soumis au statut
de la fonction publique mais ils ne peuvent ni constituer ni appartenir à un syndicat. Toutefois,
ces fonctionnaires peuvent se grouper en association pour préserver leurs intérêts.
Ils occupent des postes dans les services centraux ou extérieurs, et peuvent être nommés
gouverneurs.
Recrutement et attributions des agents d’autorité
Le recrutement des agents d’autorité se fait en principe dans le corps des administrations de
ministère de l’intérieur. Le recrutement peut également se faire à l’extérieur du ministère de
l’intérieur, dans ce cas, ces agents n’ont pas droit à la titularisation.
Les attributions des agents d’autorité :
- Ils sont représentants locaux du pouvoir central.
- Les gouverneurs représentent l’exécutif des provinces, des préfectures et des régions.
Les attributions du gouverneur
Les attributions du gouverneur découlent de la Constitution et du Dahir du 15 février 1977.
Le gouverneur est représentant du Roi et délégué du gouvernement, il dispose d’une
compétence générale (+ haute autorité dans la région, la province et la préfecture), il veille à
l’application des lois et des règlements, et exerce la tutelle sur la commune.
Le gouverneur assure la police administrative par la voie d’arrêtés réglementaires ou
individuels, il assure le maintien de l’ordre et dispose de la force auxiliaire et peut mettre en
œuvre la force publique : police, gendarmerie, armée.
Le gouverneur exerce, sous des conditions, les pouvoirs de police judiciaire.
Coordonnateur des services extérieurs, des établissements publics territoriaux, il dispose du
comité technique préfectoral ou provincial. Et exécute les délibérations des conseils
régionaux, provinciaux et préfectoraux.
Le gouverneur est supérieur hiérarchique de tous les agents d’autorité, il dispose de notation,
et il adresse annuellement un rapport au ministre compétent.
Le gouverneur peut, sous des conditions, prononcer des suspensions contre des agents, et
doit être informé des mutations des chefs de services extérieurs et de leurs adjoints.
Le gouverneur doit tenir continuellement le ministre de l’intérieur informé, toute
correspondance adressée aux autres ministres doit se faire sous couvert du ministère de
l’intérieur.
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Organisation des services de la province
Niveau Gouverneur :
Responsable des services à compétence sécuritaire et politique.
Dirige le cabinet et bureau des enquêtes.
Dirige la direction des affaires générales (DAG).
Dirige la section des forces auxiliaires et des services de transmission.
Niveau Secrétaire Général :
Dirige les services administratifs et techniques :
Division des affaires économiques et sociales ; division des affaires administratives ; gestion du
personnel ; gestion financière ; contrôle des collectivités locales...
Les fonctions de Pacha, Caïd et Super-Caïd
- Assurer l’ordre et la sécurité des citoyens.
- Appliquer la réglementation : rassemblements publiques, presse, associations syndicats
professionnels, presse, contrôle des prix, police de chasses, etc.
- Assurer l’assistance et le conseil auprès des présidents des conseils communaux.
Ils sont officiers de la police judiciaire (notification et application des jugements).
Remarque : ils sont aidés dans leurs fonctions par des khalifas.
Les « Chioukh » et les « Moukadmin »
Ils sont des agents de liaison entre les autorités et la population.
Nommés par les gouverneurs, et n’ont pas de statut juridique précis, ils sont souvent assimilés
à des agents temporaires. Ils perçoivent des indemnités mensuelles.
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