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Contentieux bancaire

Présenté par AMRANI JOUTEI JIHANE

CNE  : 1412323912

Encadré par Professeur Imane Oualji

Master Droit des contentieux

Année universitaire 2020-2021


Le droit bancaire est l’une des branches du droit les plus anciennes mais aussi l’une
des plus modernes. Car la fonction de paiement et de crédit, consubstantielle à
l’activité est ancestrale.
Le droit bancaire est une matière vaste et complexe qui touche de près le
commerce de l'argent.
Le droit bancaire peut être défini comme l’ensemble des dispositions juridiques qui
gouvernent l’exercice de commerce des banques, ces dispositions ne sont pas
contenues dans un seul texte, car il n’existe pas de code bancaire. Il faut dire que
cette branche de droit fait l'objet d'une inflation législative, et d’un éparpillement de
textes de loi.

L’ouverture de crédit
L’article 524 du code de commerce énonce que : « L'ouverture de crédit est
l'engagement de la banque de mettre des moyens de paiement à la disposition du
bénéficiaire ou de tiers, désigné par lui, à concurrence d'une certaine somme
d'argent.
Un solde débiteur occasionnel n'emporte pas ouverture de crédit. »
Comme n’importe quel contrat, l’ouverture de crédit doit être faite par un commun
accord entre l’établissement de crédit et le client. Celui-ci va bénéficier des moyens
de paiement qui peut les utiliser à son guise à condition de ne pas dépasser le
plafond.
En contrepartie, le client doit alimenter son compte (soigner sa situation financière)
soit d’une façon périodique en injectant un montant bien déterminé, ou bien ne pas
dépasser un seuil pendant une certaine duré.
A l’inverse du prêt, la situation du client se détermine en fonction des fonds utilisés.
Cela veut dire que le client qui n’use pas des fonds ne sera jamais débiteur à l’égard
de l’établissement de crédit, sauf pour régler les commissions et frais dû à celui-ci, et
par conséquence la charge de preuve de la créance incombe à l’établissement de
crédit.
L’établissement bancaire est tenu d’exécuter tous les ordres du client qui ne
dépassent pas le plafond :
Il est évident que lors de l’ouverture de crédit, on doit abandonner l’idée classique de
la provision, car même si la situation du client est débitrice, il a toujours de la
provision vis-à-vis les tiers, tant qu’il a sa disposition les moyens de paiement qui
peuvent les utiliser.
L’article 525 du code de commerce énonce que : « L'ouverture de crédit est
consentie pour une durée limitée renouvelable ou non, ou illimitée.
L'ouverture de crédit à durée illimitée, expresse ou tacite, ne peut être résiliée ou
réduite que sur notification écrite et à l'expiration d'un délai fixé lors de l'ouverture de
crédit, ce délai ne peut être inférieur à 60 jours.
L'ouverture de crédit à durée limitée prend fin de plein droit au terme fixé sans que la
banque ait l'obligation d'en avertir le bénéficiaire.
Qu'elle soit à durée limitée ou illimitée, l'établissement bancaire peut y mettre fin
sans délai en cas de cessation notoire de paiements du bénéficiaire ou de faute
lourde commise à l'égard dudit établissement ou dans l'utilisation du crédit.
Le non-respect de ces dispositions par l'établissement bancaire peut engager sa
responsabilité pécuniaire. »

La gestion des moyens de paiement


La lettre de change : La lettre de change est un effet de commerce, c’est-à-dire que
c’est un titre papier négociable à ordre ou au porteur représentant une créance de
somme d’argent exigible à court terme. Il en résulte la négociabilité : il suffit de
transmettre le papier et de signer le papier pour qu’il y ait cession.
La lettre de change répond aux conditions de validité générale des contrats. Le tireur
doit avoir la capacité commerciale.
Tout d'abord, il est impératif que la lettre de change ait été matérialisée dans un
écrit. Plus tard, elle peut être dématérialisée comme lettre de change relevé. Mais si
elle est entièrement dématérialisée, elle n'aura pas la valeur d'une lettre de change
juridiquement.
Pour ce qui est des mentions obligatoires
- La dénomination « Lettre de change » doit apparaître dans le texte même de la
traite et non seulement dans le titre. - Le mandat pur et simple de payer une somme
déterminée ; - Le nom du tiré, qui peut être le tireur lui-même. - L'échéance de la
lettre de change. - Le lieu de paiement, - Le nom du bénéficiaire. - L'indication de la
date et du lieu de création. - La signature du tireur.
Le chèque : Le chèque est un écrit par lequel une personne appelée tireur donne au
tiré, qui est obligatoirement une banque ou un établissement assimilé, l’ordre de
payer à vue une certaine somme au bénéficiaire, le tireur lui-même ou un tiers.
Création et forme du chèque : Le chèque est rédigé sur une formule détachée d’un
carnet à souches délivré par la banque au titulaire d’un compte. Un chèque est donc
un titre par lequel une personne donne l'ordre à une banque ou à un établissement
assimilé de payer une somme d'argent déterminée au porteur. Le chèque est un
instrument de paiement à vue, ce n'est pas un instrument de crédit.
Le chèque est transmissible par certains moyens, tel que le chèque barré, à travers
le barrement du chèque par opposition au recto du chèque de deux lignes parallèles.
Ceci présente un outil simple et sécurisé qui oblige l’encaissement par
l’intermédiaire d’une banque. Le chèque émis et payable au Maroc doit être présenté
au paiement dans 20 jrs de la date d’émission du chèque, mais si il est émis hors
Maroc et payable au Maroc, il doit être présenté au paiement dans 60 jrs de la date
d’émission du chèque, en cas d’expiration du délai légal, le porteur conserve la
possibilité de demander le paiement au tiré, dans un délai d’1ans à partir de
l’expiration du délai de présentation.
Le virement est défini comme I ‘opération bancaire par laquelle sur I ‘ordre écrit du
déposant le compte de celui-ci est débité pour un montant destiné à être porte au
crédit d’un autre compte. Cette opération a pour objet, d’une part, d’opérer des
transferts de fonds entre deux personnes distinctes ayant leurs comptes chez Ie
même établissement bancaire ou chez deux établissements bancaires différents, et
d’une autre part, d’opérer des transferts de fonds entre comptes différents ouverts
par une même personne chez
Ie même établissement bancaire ou chez deux établissements bancaires différents.
Le virement est exécuté suivant trois étapes, le client « donneur d’ordre » donne un
ordre a sa banque qui débite son compte, de ce fait la banque s’exécute à son tour
en débitant Ie compte de son client pour en créditer celui du bénéficiaire qui est lui-
même client de la même banque, ou auprès d’une autre banque à laquelle Ie
virement sera effectué par le moyen d’un système de compensation centralisé a
Bank AI- Maghrib, in fine, la banque du bénéficiaire crédite Ie compte de celui-ci.

La gestion des comptes bancaires

Comme tout compte, le compte bancaire est un tableau des crédits et des dettes
réciproques de deux personnes, Il s’agit donc d’un document qui retrace les
opérations effectuées par le client dans sa relation avec un établissement de crédit.
Dès lors, le compte est l'une des notions essentielles du droit bancaire car il est le
support par excellence des opérations de clientèle.
Le compte bancaire est également destiné à enregistrer les remises faites entre ces
correspondants – et l'on entend par remise la créance de l'un des correspondants
sur l'autre. Ces remises vont alimenter le compte dont le banquier assure la gestion
matérielle et, à chaque fois que le client devient pour une cause quelconque
créancier ou débiteur de la banque, le montant de cette créance ou de cette dette
est passé en compte et forme un article de compte.
La loi distingue entre deux types de comptes bancaires ; le compte à vue et le
compte à terme.
La mise à disposition porte sur l’émission de moyen de paiement au profit de la
clientèle.
Les moyens de paiement recouvrent tous les procédés permettant de faire circuler la
monnaie scripturale (virement, carte de crédit et de paiement, les chèques, les moyens de
paiement électroniques).
Quant à la gestion de ces moyens, elle vise la concrétisation des opérations de
paiement pour le compte du donneur d’ordre (débit du compte de l’émetteur,
transfert de fonds, crédit du compte bénéficiaire, encaissement du chèque, gestion
des pièces comptables afférentes à l’opération. Etc...)
Transfert de fond.
Pour être qualifiés de moyens de paiement les instruments précités doivent permettre un
transfert de fonds. D’un point de vue comptable, ceci se matérialise par une opération de
débit du compte du donneur d’ordre et de crédit du compte du bénéficiaire.

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