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CNE : 1412323912
L’ouverture de crédit
L’article 524 du code de commerce énonce que : « L'ouverture de crédit est
l'engagement de la banque de mettre des moyens de paiement à la disposition du
bénéficiaire ou de tiers, désigné par lui, à concurrence d'une certaine somme
d'argent.
Un solde débiteur occasionnel n'emporte pas ouverture de crédit. »
Comme n’importe quel contrat, l’ouverture de crédit doit être faite par un commun
accord entre l’établissement de crédit et le client. Celui-ci va bénéficier des moyens
de paiement qui peut les utiliser à son guise à condition de ne pas dépasser le
plafond.
En contrepartie, le client doit alimenter son compte (soigner sa situation financière)
soit d’une façon périodique en injectant un montant bien déterminé, ou bien ne pas
dépasser un seuil pendant une certaine duré.
A l’inverse du prêt, la situation du client se détermine en fonction des fonds utilisés.
Cela veut dire que le client qui n’use pas des fonds ne sera jamais débiteur à l’égard
de l’établissement de crédit, sauf pour régler les commissions et frais dû à celui-ci, et
par conséquence la charge de preuve de la créance incombe à l’établissement de
crédit.
L’établissement bancaire est tenu d’exécuter tous les ordres du client qui ne
dépassent pas le plafond :
Il est évident que lors de l’ouverture de crédit, on doit abandonner l’idée classique de
la provision, car même si la situation du client est débitrice, il a toujours de la
provision vis-à-vis les tiers, tant qu’il a sa disposition les moyens de paiement qui
peuvent les utiliser.
L’article 525 du code de commerce énonce que : « L'ouverture de crédit est
consentie pour une durée limitée renouvelable ou non, ou illimitée.
L'ouverture de crédit à durée illimitée, expresse ou tacite, ne peut être résiliée ou
réduite que sur notification écrite et à l'expiration d'un délai fixé lors de l'ouverture de
crédit, ce délai ne peut être inférieur à 60 jours.
L'ouverture de crédit à durée limitée prend fin de plein droit au terme fixé sans que la
banque ait l'obligation d'en avertir le bénéficiaire.
Qu'elle soit à durée limitée ou illimitée, l'établissement bancaire peut y mettre fin
sans délai en cas de cessation notoire de paiements du bénéficiaire ou de faute
lourde commise à l'égard dudit établissement ou dans l'utilisation du crédit.
Le non-respect de ces dispositions par l'établissement bancaire peut engager sa
responsabilité pécuniaire. »
Comme tout compte, le compte bancaire est un tableau des crédits et des dettes
réciproques de deux personnes, Il s’agit donc d’un document qui retrace les
opérations effectuées par le client dans sa relation avec un établissement de crédit.
Dès lors, le compte est l'une des notions essentielles du droit bancaire car il est le
support par excellence des opérations de clientèle.
Le compte bancaire est également destiné à enregistrer les remises faites entre ces
correspondants – et l'on entend par remise la créance de l'un des correspondants
sur l'autre. Ces remises vont alimenter le compte dont le banquier assure la gestion
matérielle et, à chaque fois que le client devient pour une cause quelconque
créancier ou débiteur de la banque, le montant de cette créance ou de cette dette
est passé en compte et forme un article de compte.
La loi distingue entre deux types de comptes bancaires ; le compte à vue et le
compte à terme.
La mise à disposition porte sur l’émission de moyen de paiement au profit de la
clientèle.
Les moyens de paiement recouvrent tous les procédés permettant de faire circuler la
monnaie scripturale (virement, carte de crédit et de paiement, les chèques, les moyens de
paiement électroniques).
Quant à la gestion de ces moyens, elle vise la concrétisation des opérations de
paiement pour le compte du donneur d’ordre (débit du compte de l’émetteur,
transfert de fonds, crédit du compte bénéficiaire, encaissement du chèque, gestion
des pièces comptables afférentes à l’opération. Etc...)
Transfert de fond.
Pour être qualifiés de moyens de paiement les instruments précités doivent permettre un
transfert de fonds. D’un point de vue comptable, ceci se matérialise par une opération de
débit du compte du donneur d’ordre et de crédit du compte du bénéficiaire.