Vous êtes sur la page 1sur 15

Master droit des contentieux

Année universitaire : 2020/2021

Module : Contentieux douanier

Sujet : les étapes de la procédure de dédouanement

Elaboré par :

Amrani joutei Jihane


Zine Zouhair
Tharif Imad
Hamdi Ibtissam

Encadré par : Pr.M.Chadi


INTRODUCTION
Après que le code de la douane a réglementé les éléments de taxation, c’est-à-dire dire les
notions juridiques qui servent de base à l’assiette et au calcul de l’impôt douanier, il
convient d’analyser les mesures d’ordre légale et réglementaire tendant à assurer la
correcte perception de cet impôt douanier c’est ce que l’on appelle la procédure de
dédouanement.
De nouvelles procédures de mise en douane et de déclaration en détail des marchandises importées
ou présentées à l’exportation ont été mises en place le 10 juillet 1908 par le comité permanent des
douanes. Ce comité avait été institué par l’article 97 de l’acte général de la conférence d’Algésiras.
Ce comité permanent dit ”comité des douanes” qui siégeait à Tanger se composait d’un commissaire
spécial du Sultan, d’un membre du corps diplomatique ou consulaire et d’un délégué de la Banque
d’État. Ledit comité regroupait également, à titre consultatif, des représentants du service des
douanes. La nouvelle réglementation préconisa de nouvelles formalités pour les opérateurs du
commerce international.

1/ procédures à l’importation :

Ainsi, la mise en douane fut matérialisée par le dépôt d’une copie certifiée conforme du manifeste.
Ce document aussitôt déposé était remis par les soins des oumana à un commis des douanes chargé
de sa garde. Ce dernier devait procéder à l’inscription du document sur un registre spécial défini par
le nouveau règlement. Le même numéro est porté sur le manifeste à titre de numéro
d’enregistrement. Un modèle de déclaration en détail a été également défini. Dans la colonne
réservée à la désignation des marchandises, les importateurs devraient énoncer l’espèce, la qualité,
le poids, le nombre, la mesure et la valeur des marchandises en toutes lettres. La déclaration en
détail était remise au même commis qui gère le manifeste pour enregistrement et apurement.

Après enregistrement de la déclaration en détail, ce document était pris en charge par l’amine des
douanes. Après vérification, l’amine procédait à la liquidation des droits et taxes sur le corps même
de la déclaration, ce qui constituait une innovation procédurale par rapport à la gestion antérieure
des oumana qui préconisait l’établissement de fiches distinctes d’estimation.

Après liquidation et visa du contrôleur du service de la dette, les droits et taxes à percevoir étaient
inscrits sur un registre dit ”registre de liquidation des droits” (modèle 4 du règlement). Ce registre
tenait lieu de youma4. Un relevé sommaire et journalier de ce registre était établi en double
exemplaire. Le premier exemplaire était transmis au service central des douanes. Le second
exemplaire était remis à l’agent du service de l’emprunt à la résidence. Quant à la déclaration en
détail, elle était remise à l’importateur qui l’échangeait à la caisse, après paiement des droits contre
une quittance.

Les oumana n’avaient plus à établir les fiches d’estimation qu’ils dressaient en triples expédition et
qui devenaient inutiles puisque la liquidation des droits était inscrite désormais sur la déclaration
elle-même.

A la fin de la journée, les déclarations enregistrées liquidées et apurées devaient être remises par le
caissier à l’agent du contrôle et des statistiques. Elles étaient en fin de l’opération dépouillées et
classées aux archives par les soins du même agent.

2/ Procédures à l’exportation :
a) L’exportation en simple sortie :

La même procédure instaurée pour les marchandises importées était appliquées au niveau de
l’export. Les formules de déclarations en détail (formule 5 du règlement) et le registre d’inscription
des droits et taxes (modèle n° 6) étaient toutefois différents de ceux utilisés à l’importation. Une
procédure d’apurement du manifeste à l’export était instauré. L’agent des douanes chargé de
l’enregistrement des manifestes et des déclarations devait s’assurer par un pointage que toutes les
marchandises ayant fait l’objet d’une déclaration figuraient sur le manifeste de sortie et que ce
document ne comportait aucune marchandise qui n’ait fait l’objet d’une déclaration de sortie.

b) Le cabotage :

Les marchandises non soumises au droit d’exportation et transportées d’un port à un autre port sous
douane au Maroc devraient être accompagnées d’un passavant établi en double exemplaires
(modèle 7 du règlement) sous peine d’être assujetties au paiement du droit d’importation au port de
destination. L’exemplaire original était conservé par le bureau de départ pour les statistiques. Le
duplicata était remis au bureau de douane d’arrivée pour l’octroi de la franchise. Pour les produits
soumis au droit d’exportation, le transport par cabotage ne pourrait s’effectuer qu’après
consignation au bureau de départ contre quittance détachée d’un registre à souche spécial (modèle
8 du règlement), le montant des droits d’exportation relatif à ces marchandises. Le remboursement
de la consignation s’effectuait au bout d’un délai maximum de trois mois.

c) Le transbordement :

Le transbordement des marchandises étrangères entreposées dans un bureau de douane pouvaient


être également acheminée vers un autre bureau sous couvert d’une déclaration de transbordement.
Les marchandises réexportées à l’étranger suite à un refus de réception du destinataire devaient
faire également l’objet d’un permis de transbordement délivré par les oumana des douanes (modèle
10 du règlement).
Mais certaines formalités préliminaires au dédouanement s’impose déjà au redevable. Elles
feront l’objet d’une première Partie. Seront analysée ensuite, dans une seconde partie les
formalités du dédouanement proprement dit.
Le droit douanier est un droit trop technique.

I- La conduite et la mise en douane des marchandises


1- La conduite des marchandises en douane
2- La mise en douane
II- La procédure de dédouanement
1- Déclaration en détail
2- Elément juridique nécessaire à l’application du tarif des droits de douane
Partie I : la conduite et la mise en douane des
marchandises
Toute marchandise importée par voie maritime, terrestre ou aérien doit être conduite
directement à un poste douanier pour qu’elle soit déclarée sous peine de contrebande.
Donc la conduite en douane est une procédure préétablie avant la déclaration.

Chapitre 1 : conduite des marchandises en douanes


La conduite en douane est l'ensemble des dispositions que doivent respecter les
transporteurs qui sont tenus de conduire les marchandises transportées à des lieux bien
précis pour l'accomplissement des formalités douanières. Ces lieux sont, cependant,
différents en fonction du moyen de transport utilisé et de la destination des marchandises.
L’étude de ce titre est devisée en trois, importations et exportations et Les magasins et aires
de dédouanement selon le Code de douanes et impôts indirect :
Etant donné que le transport se diffère selon à ce que celui-ci est maritime, aérien ou
terrestre, ainsi le législateur douanier a réglementé chaque transport de façon
indépendante, selon les procédures exigées.
Ainsi, le Code a consacré les articles 46 à 62 aux transports par mer, les articles
53 à 54 aux transports par les voies terrestres et les articles 55 à 54 aux transports par voie
aérienne.
Selon l’article 1 " importation" : l’entrée sur le territoire assujetti de marchandises en
provenance de l’étranger ou des zones franches ;

Section 1 : Importation par voie maritime

Tout navire doit être accompagné par un document qui s’appelle le manifeste commerciale
est un document qui prend l’état du chargement du navire et doit être signé par le
capitaine. Art 46 Le capitaine d’un navire arrivé dans la zone maritime du rayon des douanes
doit, à première réquisition :
a) soumettre l’original du manifeste commercial du navire au visa ne varie sur des agents de
l’administration qui se rendent à bord ;
b) leur remettre une copie de ce manifeste de ce manifeste doit mentionner :

A) l’identification du navire transporteur :

1) nom du navire :
2) pavillon : il peut être un navire Saoudien mais battant pavillon tunisien, comme le cas du
navire qu’a été arraisonné en Afrique du sud marocain par les autorités comme quoi il
transporte jauge, nom de l’exploitant, éventuellement du consignataire (celui qui dépose
une somme d’argent)) ainsi que le (ou les) port (s) de provenance) pour savoir les escales.
En outre, selon l’article 48 Les navires ne peuvent accoster que dans les ports pourvus d'un
bureau de douane, sauf dérogation accordée par décision du directeur de l'administration
ou cas de force majeure dûment justifié. Dans ce dernier cas, le capitaine du navire ou son
représentant dûment mandaté doit en informer, sans délai, l'administration en précisant le
lieu de l'accostage.

B) L’indentification de marchandise

1- Le manifeste commercial reprend les marchandises composant la cargaison du navire, à


l’exclusion des provisions de bord et des marchandises de pacotille appartenant à l’équipage
qui font objet d’un manifeste particulier.
2- Pour les navires transportant des voyageurs, soit à titre principal, soit à titre accessoire,
les bagages de cabine ne doivent pas figurer sur le manifeste commercial.
3- les numéros des connaissements ; marchandise 1 marchandise 2…
4 - les marques, numéros, espèce et nombre des colis ou, le cas échéant, l’identification des
unités de transports utilisées (conteneurs, camions, remorques, par exemple) ;
5 - la nature et le poids brut ainsi que les lieux et dates de chargement des marchandises.
6- Lorsque le navire ne transporte aucune marchandise ou s’il est sur lest, le manifeste
commercial ne reprend que l’identification du navire avec mention «néant» inscrite dans la
colonne «nature des marchandises», ou «sur lest».
Les provisions de bord et les marchandises de pacotille font l’objet de manifestes spéciaux
signés également par le capitaine du navire.
Ces documents font état de leur nature et de leurs quantités.
Le manifeste ne doit comporter ni rature ni surcharge ni interligne pour ne pas en modifier,
le manifeste doit être propre. Les renvois ou apostilles
Doivent être expressément approuvés par le signataire
Si la règle générale est que le jet est interdit à l’intérieur de la zone maritime du rayon des
douanes, sont interdits tous les jets de marchandises à la mer.
En cas de nécessité, le capitaine du navire a le droit de faire jeter par-dessus bord les
marchandises dont le jet est indispensable au salut du navire.
Une fois arrivé le navire dans un port du Royaume, le capitaine doit informer
l’administration douanière du jet en précisant le lieu, le jour, l’heure, les circonstances de
l’abandon de ces marchandises ainsi que, dans toute la mesure du possible, la nature et les
quantités des colis jetés à la mer en application 196.
On doit déclarer ce jet pour que l’administration ne considère que les marchandises ont été
conduite en douane de manière frauduleuse.

Section 2 : l’importation par voie terrestre :

Les marchandises importées par les voies terrestres, routes ou de chemins de fer, doivent
être aussitôt conduites, par un chemin direct, au premier bureau ou poste de douane
d’entrée pour y être déclarées.
Elles ne peuvent être introduites dans les maisons ou autres bâtiments avant d’avoir été
conduites audit bureau ou poste d’entrée. Art 53 du Code de douane prévoit que : « Toutes
les marchandises importées par les frontières terrestres doivent être inscrites sur la feuille
de route, et transiter par les postes frontières légalement ouverts à cet effet. Ces
marchandises doivent être conduites par un chemin direct, au premier bureau ou poste de
douane d’entrée pour y être déclarées.
2° Elles ne peuvent être introduites dans les maisons ou autres bâtiments avant d’avoir été
conduites au bureau ou poste de douane ; elles ne peuvent dépasser celui-ci sans permis ;
Le premier port au nord par voie terrestre c’est Tanger pour Seuta et Mellilia, on ne peut
pas déclarer une marchandise, parce qu’elles ne sont pas des frontières sous d’un renvoi
vers le port de Tanger.
Toutes les marchandises importées par voie terrestre doivent être inscrites sur la feuille de
route.

Section 3 : les transports par la voie aérienne :

L'importation des marchandises par voie aérienne devient effective dès la pénétration de
l'aéronef transporteur dans l'espace aérien situé au- dessus du territoire assujetti.
Article 56 - le fret transporté par aéronef doit être inscrit sur le manifeste de marchandises
signé par le pilote commandant de bord
Dès l’arrivée de l’avion transporteur, le pilote commandant de bord doit déposer au bureau
de douane de l’aérodrome une déclaration sommaire des marchandises à débarquer.
D'autre part, dans le cas de parcours international, les aéronefs transporteurs suivent des
routes aériennes déterminées que leur imposent les règles générales de la sécurité
aérienne. Cependant, les plans de vol peuvent être communiqués au service des douanes.
Les aéronefs qui effectuent une navigation internationale ne doivent atterri0r que sur un
aérodrome international. Des dérogations à cette dernière règle ont été prévues pour les
cas de force majeure, d'opération d'assistance ou de sauvetage.
Par ailleurs, le code des douanes précise que tout déchargement et jet de marchandises en
cours de route, sauf nécessité impérative imposée par le salut même de l'aéronef, sont
interdits.
Dans ce dernier cas, le pilote commandant de bord a le droit de faire jeter le lest, le
carburant, les marchandises et tous autres objets se trouvant à bord de l'aéronef. Dès
l'arrivée au premier aéroport, le pilote commandant de bord doit signaler aux agents de
l'administration les jets effectués en cours de vol en précisant aussi exactement que
possible, les lieux à l'aplomb desquels se trouvait l'aéronef au moment desdits jets.
Comme pour les transports maritimes, le fret transporté par aéronef doit être inscrit sur le
manifeste des marchandises signé par le pilote commandant de bord.
Le manifeste porte mention :
De l'exploitant (ou du propriétaire) ;
Du n° de la ligne et de l'immatriculation de l'avion ;
De la date du vol ;
Du lieu de chargement ;
Des numéros des L.T.A. ;
Du nombre de colis ;
De la nature et du poids brut de la marchandise ;
Du lieu de déchargement.
Les bagages des passagers (bagages à main et de soute) ne sont pas repris au manifeste.
Les pièces de rechange, les équipements et provisions de bord ainsi que la pacotille, que
peuvent détenir les équipages, n'ont pas à être manifestés à condition qu'ils restent à bord
de l'aéronef. S'ils venaient à 00000être débarqués, un manifeste spécial est à exiger.
Les envois postaux cf. Cours sur les procédures douanières.
Chapitre 2 : la mise en douane
La mise en douane a pour objet de permettre au service des douanes d'identifier, de
prendre en charge et de garder sous sa surveillance les marchandises jusqu'à
l'accomplissement des formalités permettant leur enlèvement.
Elle consiste en l'obligation du dépôt d'une déclaration dite "déclaration sommaire" quel
que soit le mode de transport : par mer, par terre ou par la voie aérienne.

1-Importation par voie maritime

Le capitaine ou son représentant dûment mandaté (consignataire ou courtier maritime)


dépose au bureau de douane une déclaration sommaire dans les 24 h de l'arrivée du navire
dans le port.
Ce délai court depuis l'heure d'arrivée du navire, officiellement constatée par le service de la
capitainerie du port et inscrite par les agents de l'administration sur les registres d'entrée et
de sortie des navires. Pour tenir compte de l'encombrement de certains ports, le délai est
décompté à partir du moment où le navire est en situation de décharger les marchandises.
(La mise à quai du navire ou de toute autre opération similaire).
Toutefois, le dépôt de la déclaration sommaire peut être effectué avant l'arrivée du navire.
Dans ce cas, la déclaration sommaire ne produit ses effets qu'à partir de la date d'arrivée
dudit navire.
Si à l'expiration du délai réglementaire, le navire n'est pas arrivé, la déclaration sommaire
déposée par anticipation est annulée par l'administration dans les conditions réglementaires
en vigueur.
Ce délai ne court ni les dimanches, ni les jours fériés. De même, si ce délai expire pendant la
fermeture légale du bureau, la déclaration sommaire est déposée dès l'ouverture dudit
bureau.
A la demande de l'administration, le capitaine est tenu :
- D'annexer à la déclaration sommaire les connaissements, charte-partie, acte de nationalité
du navire et tous autres documents jugés utiles ;
- De soumettre à l'examen et au visa des agents de l'administration, le journal de bord, qui
doit être présenté à première réquisition.
La déclaration sommaire est constituée par la partie du manifeste commercial concernant
les seules marchandises à débarquer dans le port d'escale.
La forme et les énonciations de la déclaration sommaire sont fixées par l'Arrêté du ministre
des finances et de la privatisation n°1035- 03 du 26 Rabii I 1424 (28 Mai 2003) relatif à la
déclaration sommaire des marchandises importées par la voie maritime, aérienne ou à
l'entrée dans les magasins et aires de dédouanement ainsi que les documents pouvant y
être joints.
Le déclarant ou son mandataire peut être autorisé, « sans préjudice des suites
contentieuses éventuelles », à rectifier les énonciations de la déclaration sommaire dans les
conditions ci-après :
-Les demandes de rectification sont déposées par le déclarant ou son mandataire ;
-La rectification des énonciations doit intervenir dans un délai de
vingt jours courant à compter de la date d'enregistrement de la déclaration sommaire et ce,
sans suites contentieuses ;
-Les demandes présentées à l'administration sont appuyées de toutes justifications utiles ou
nécessaires, notamment, les attestations de non débarquement, les connaissements, les
L.T.A., les factures originales, les notes de colisage, les correspondances des expéditeurs et
des transporteurs étrangers.
Au-delà du délai de 20 jours, la rectification des énonciations de la déclaration sommaire est
autorisée avec les suites contentieuses qui s'imposent, à condition qu'il n'y ait pas
d'incidence sur les droits et taxes ou sur la réglementation du contrôle du commerce
extérieur ou des changes ou sur les réglementations particulières.
Lorsque les justificatifs produits ne sont pas acceptés, il y a lieu de régler le litige selon qu'il
s'agisse d'un déficit ou d'un excédant.
Le capitaine ou son représentant dûment mandaté doit déclarer par écrit, dans les 24
heures de l'arrivée du navire, les provisions de bord et les marchandises de pacotille
appartenant aux membres de l'équipage.
Les provisions de bord sont constituées de tous articles nécessaires aux besoins du navire.
Par pacotille, on entend les marchandises, objets ou denrées destinées à l'usage des
membres de l'équipage à l'exclusion de leurs effets personnels.
Les déclarations sommaires des provisions de bord et de la pacotille appartenant aux
membres de l'équipage doivent contenir :
Toutes énonciations nécessaires à l'identification du navire ;
La nature et les quantités de marchandises détenues à bord ;
La date d'établissement dédites déclarations sommaires ;
La signature du capitaine ainsi que la certification, par lui, de l'exactitude des énonciations y
contenues.

2- Importation par voie terrestre.

Le conducteur de marchandises doit, dès son arrivée au bureau de douane, remettre à


l'administration, à titre de déclaration sommaire, une feuille de route indiquant les
marchandises qu'il transporte.
La déclaration sommaire n'est pas exigée si les marchandises sont déclarées en détail dès
leur arrivée au bureau de douane.
Les marchandises qui arrivent après la fermeture du bureau de douane sont déposées, sans
frais, dans les dépendances dudit bureau jusqu'au moment de son ouverture. Dans ce cas, la
déclaration sommaire doit être remise à l'administration dès l'ouverture du bureau, si les
marchandises ne sont pas déclarées en détail immédiatement.

3. Importation par voie aérienne

Dès l'arrivée de l'aéronef, le pilote commandant de bord ou son représentant dûment


mandaté doit déposer au bureau de douane de l'aérodrome une déclaration sommaire des
marchandises à débarquer dans cet aérodrome. Si l'aéronef arrive avant l'ouverture du
bureau, la déclaration sommaire doit être déposée dès cette ouverture.
Toutefois, la déclaration sommaire peut être déposée avant l'arrivée de l'aéronef mais elle
ne produit d'effets qu'à partir de la date d'arrivée de l'aéronef.

Partie II : La procédure de dédouanement


Après que le code de la douane a réglementé les éléments de taxation, c’est-à-dire les
notions juridiques qui servent de base à l’assiette et au calcul de l’impôt douanier, il
convient d’analyser les mesures d’ordre légale et réglementaire tendant à assurer la
correcte perception de cet impôt douanier c’est ce que l’on appelle la procédure de
dédouanement.
Mais certaines formalités préliminaires au dédouanement s’impose déjà au redevable. Elles
feront l’objet d’une première partie seront analysée ensuite, dans une seconde partie les
formalités du dédouanement proprement dit.
Le droit douanier est un droit trop technique.
Le droit douanier est l’ensemble des règles qui régissent les formalités et les conditions
applicables au transfert des marchandises d’un territoire douanier à un autre territoire
douanier une fois que la marchandise est conduite en douane et mise en douane et fait
l’objet d’une déclaration sommaire, il fera par la suite l’objet d’une déclaration en délai
La procédure de dédouanement vient après la procédure de la conduite et la mise en
douane.
Il s’agit d’une procédure relative qui commence par la déclaration en détail, le contrôle
documentaire, la redevabilité, solidarité, liquidation des droits et taxes, acquittement des
droits et taxes, le cas échéant le contrôle à postériori, cette procédure est régi.

Chapitre 1 : LA DECLARATION EN DETAIL


Section 1 : la notion de la déclaration en détail

En vertu de l’article 74 du Code de la douane marocain : « : « La déclaration en détail est


l’acte par lequel une personne physique ou morale manifeste, dans les formes et modalités
prescrites, la volonté d’assigner à une marchandise, un régime douanier déterminé ».
Alors la nature juridique de la déclaration en douane est un acte juridique par lequel le
déclarant s’engage à déclarer sa marchandise en lui assignant un régime douanier, et donc à
être responsable pour toute fausse déclaration.

Section 2 : les caractéristiques de la déclaration en détail

Le caractère obligatoire de la déclaration en détail

En vertu de l’article 65 du Code douane : « Toutes les marchandises importées ou


présentées à l’exportation doivent faire l’objet d’une déclaration en détail leur assignant un
régime douanier.
L’exemption des droits et taxes, soit à l’importation soit à l’exportation ne dispense pas de
l’obligation prévue par le présent article ».
Sachant que l’article 65 prévoit des exceptions à ce sujet, les navires de commerce et les
bâtiments de guerre battant pavillon étranger effectuant des missions commerciales, des
escales ou des visites au Maroc, ainsi que les navires de commerce et les bâtiments de
guerre battant pavillon marocain ayant fait l’objet d’une déclaration de mise à la
consommation à leur première importation.
Toutefois, ces navires et bâtiments doivent faire l’objet d’une déclaration d’exportation en
cas de cession à un pavillon étranger.
En général, le législateur sanctionne l’absence de déclaration comme contrebande et la
fausseté de déclaration comme étant une infraction douanière dite de fraude.

Caractère écrit de la déclaration en détail

Aux termes de l’article 74 « …2° La déclaration peut être écrite, verbale ou faite par tout
autre acte par lequel le déclarant marque sa volonté de placer les marchandises sous un
régime douanier.
La déclaration écrite doit être signée par le déclarant.
La déclaration en détail et les documents y annexés constituent un document unique et
indivisible4.
Le ministre chargé des finances détermine, par arrêté, la forme des déclarations, les
énonciations qu’elles doivent contenir et les documents qui doivent y être annexés.
Il s’agit en fait de la déclaration unique de la marchandise (D.U.M) qui remplace toutes les
formules antérieures à1992, article 215 du décret pourtant application du code de douane
et impôts indirects
Il faut s’avoir est que la règle générale est l’écrit et la déclaration verbale ne concerne que
les voyageurs et les frontaliers.
Il est interdit de rédiger la déclaration au cayon5, les interlignes et les charges ne sont pas
admis. Les ratures et les renvois ou apostilles doivent être expressément approuvés par le
signataire de la déclaration en détail ou provisoire ou, éventuellement, par le
soumissionnaire et par sa caution, suivant que lesdites ratures, renvois ou apostilles
intéressent la déclaration proprement dite ou les soumissions.
L’écrit permet le contrôle et la vérification à priori qu’à postériori, comme aussi constitue un
moyen de preuve des infractions douanières, de même que la détermination de la
responsabilité en cas de fausseté des énonciations

Caractère portable de la déclaration en détail : (procédure administrative)

La déclaration en détail doit être déposée exclusivement dans un bureau de douane ouvert
à l'opération envisagée article 66.
Elle doit être portée par le déclarant ou son représentant au bureau compétent et ce, même
en cas de dépôt par procédé informatique, ce qui exclut l'envoi par la poste.
Selon l’article 203 bis Article 203 bis - Dans les bureaux de douane équipés de systèmes
informatiques pour le dédouanement des marchandises, le dépôt des déclarations en détail,
des déclarations sommaires et des acquits-à-caution… »
Rappelant que selon l’arrêté du ministre de finance n° 1789-91 relatifs au dépôt des
déclarations en détail par procéder informatique dans article premier, le dépôt de la
déclaration en détail est matérialisé par la transmission, au système informatique de
l’administration, des énonciations de la déclaration en détail selon les modalités fixées par
cette administration.
Sont dispensés des formalités de dépôt les déclarations relatives aux marchandises et objets
sans caractère commerciale, sous réserve, le cas échéant, des conditions fixées par le
directeur de l’administration douanière.
Puisque la douane vise la simplicité, elle adopté un exemplaire unique dit « déclaration
unique des marchandises (D.U.M) ».
Le caractère immuable de la déclaration en détail

Selon l’article 78.al.1 La déclaration en détail a un caractère définitif dans la mesure où


comme règle générale n’étant pas susceptible d’être modifié après son enregistrement.
L'exactitude ou la fausseté des énonciations est appréciée d'après ce qui a été déclaré.
Mais selon le même alinéa 2, cette règle est assortie des exceptions :
􀀀 Si la main levée des marchandises n’est pas donné et ;
􀀀 L’administration n’a pas informé le déclarant de son intention de procéder à la vérification
de ces marchandises ou qu’elle n’ait pas constaté l’inexactitude des termes de la
déclaration.
􀀀 Enfin, le déclarant doit avoir une autorisation de modification.
Mais est-ce qu’on peut annuler une déclaration en détail ?
L'administration autorise, sur demande du déclarant, l'annulation des déclarations lorsqu'il
s'agit de marchandises dont on relève par exemple :
• présentées à l'exportation mais non effectivement exportées
• importées et reconnues non conformes à la législation et à la réglementation en vigueur,
notamment, en matière sanitaire et de répression des fraudes ;
• déclarées initialement pour la mise à la consommation alors qu'elles étaient destinées à
être placées sous un régime économique en douane sous réserve, toutefois, que la
mainlevée des marchandises n'ait pas été délivrée ;
• déclarées initialement sous un régime économique en douane alors qu'elles étaient
destinées à être mises à la consommation ;

Chapitre 2 : Éléments juridiques nécessaires à l'application


du tarif des droits de douanes
La déclaration porte, presque, 41 énonciations donc des détails.

1- L'espèce

Selon l’article 15 l’espèce des marchandises est la dénomination qui leur est attribuée par le
tarif des droits de douane.
L’espèce est essentiel pour le calcul des droits et taxes ainsi que l'application d'autres
législations et réglementations. C’est pourquoi il est obligatoire de déclarer cette espèce
aussi marchandises à l'importation et à l'exportation.
Mais qu’en est-il en cas de non dénomination de l’espèce désignées par le tarif douanier ou
de sa désignation par plusieurs positions ou sons position tarifaire ?
Selon l’art 15 les marchandises dans ces cas seront classifies par décision de
l’administration douanière.
Cette décision ne peut être opposable aux intéressés qu’en date de son publication par tous
les moyens nécessairement comme le journal d’annonce légal ou administratif ou au B.O. «
Règle générale ».
La décision de classification produit ses effets exécutoires immédiatement sans attendre les
publications précédemment citées dans le cas où la classification est demandée par le
redevable ou en cas de litige.

2- L’origine 
Selon l’article 16, Sous réserve des définitions de l’origine des marchandises données par les
accords conclus par le Maroc avec des Etats ou des groupes d’Etats, ou dans les annexes
desdits accords qui seront applicables aux relations commerciales du Maroc avec les Etats
signataires desdits accords, « sont considérées comme étant originaires d’un pays
déterminé les marchandises entièrement obtenues dans ce pays. »
Selon le même article, Sont considérées comme étant originaires d'un pays déterminé, les
marchandises entièrement obtenues dans ce pays comme par exemple :
Les produits minéraux extraits de son territoire.
Les produits du règne végétal qui y sont récoltés ;
Les animaux vivants qui y sont nés et élevés ;
Mais où se voit l’importance exactement de l’origine en cas d’importation en ce qui
concerne le tarif douanier ?
A l'importation, les marchandises sont taxées en fonctions des quotités inscrites à la colonne
Droit d'importation du tarif abstraction faite de l'origine des dites marchandises toutefois,
en application de certains accords commerciaux et tarifaires, conclus par le
Maroc avec certains pays, des produits originaires de ces pays sont admis en franchise
totale ou partielle du Droit d'importation.
L’origine aussi permet l'application des mesures antidumping et droits compensateurs.
La provenance : A l'importation, la déclaration en détail doit mentionner le pays de
provenance des marchandises ;
La destination : A l'exportation, la déclaration en détail doit indiquer le pays de destination
définitive et éventuellement le premier port ou aéroport de destination.

3- La valeur des marchandises

Au début c’était la valeur en douane, aujourd’hui c’est la valeur transactionnelle. C’est-à-


dire, l’administration douanière doit prendre en considération la valeur facture mais la
douane garde le droit de réviser, si elle remarque que la valeur déclarée n’est pas la valeur
exacte.
Une fausse déclaration de valeur nous rentre dans le contentieux.
- l’importation :
Valeur en douane des marchandises importées est la valeur transactionnelle, c'est-à-dire le
prix effectivement payé ou à payer pour les marchandises lorsqu'elles sont vendues pour
l'exportation à destination du territoire assujetti après ajustement. Article 20.
-l'exportation :
La valeur en douane est la valeur au comptant et en gros de la marchandise.

4- Le poids

Exprimé en kilogrammes et il est déclaré net pour chacune des espèces de marchandises
reprises sur la formule de déclaration.
Quant au poids brut, il est mentionné au niveau des tonneaux
Il faut signaler que la déclaration nous aide à la détermination de la valeur par exemple
société Nokia importe les téléphones à 50 dh mais la dernière a été déclaré à 20 dh et donc
ce cas l’administration va corriger la déclaration, parce qu’elle est fausse même s’il y a la
facture. Et va augmenter la valeur
à 50 Dh, s’il y a 45 dh, on peut l’accepter, parce que les marques les prix baisses article 20 et
suivant.

Chapitre 3 : les personnes habilités à déclarer


Si on revient vers Article 67 - 1° Peuvent seuls faire acte de déclarant pour les marchandises
présentées ou déposées en douane les propriétaires desdites marchandises, les transitaires
agréés ainsi que les personnes physiques ou morales visées à l’article 69 ci-après qui sont :
Le détenteur-Les voyageurs et les frontaliers et d'autres personnes expressément autorisées
par l'Administration.

A) Le transitaire

Depuis le protectorat, le transitaire en douane a constitué un intermédiaire dans la


procédure de dédouanement vu sa spécialiste dans le domaine.
Selon l’article 67/2 (b) est toute personne physique ou morale faisant profession
d’accomplir pour autrui les formalités de douane concernant la déclaration en détail des
marchandises, que cette profession soit exercée à titre principal ou à titre accessoire, et
quelle que soit la nature du mandat à elles confié.
Il est assimilé à un mandataire, parce qu’il agit pour le compte d’autrui, ainsi la législation
algérienne en qualifie par ‘les mandataires auprès de la douane.

a) Les conditions pour être transitaire :

Selon l’article 68 le transitaire doit obligatoirement être agréé. Cet agrément nécessite la
réunion des conditions suivantes :
 Jouir de ses droits civiques ;
 Etre titulaire d'une licence ou d'un diplôme reconnu équivalent ;
 Justifier des références professionnelles en matière douanière portant au minimum sur
trois ans ;
Satisfaire à un test d'aptitude professionnel organisé par l'Administration selon les
conditions et modalités fixées par arrêté du ministre chargé des Finances.

B) Le propriétaire de la marchandise :

Le propriétaire de la marchandise est la personne détenteur de cette dernière légalement,


doit justifier de sa qualité par la présentation :
1) de documents commerciaux attestant l’achat ou la vente de ces marchandises en son
nom propre ;
2) de titres de transport établis en son nom propre ou à son ordre.
Le propriétaire des marchandises peut donner, par procuration, tous pouvoirs à un
mandataire, qui est à son service exclusif, de déclarer en détail en ses lieu et place ;
a) sont réputés propriétaires : les transporteurs, les détenteurs, les voyageurs et les
frontaliers en ce qui concerne les marchandises, objets ou denrées qu’ils transportent ou
détiennent ;
b) sont considérées comme transitaires : toutes personnes physique ou morale faisant
profession d’accomplir pour autrui les formalités de douane concernant la déclaration en
détail des marchandises, que cette profession soit exercée à titre principal ou à titre
accessoire, et quelle que soit la nature du mandat à elles confié.
Aux termes de l’article 222 du code de douane et impôts indirect : le propriétaire est
responsable pénalement, si on prouve que ce dernier est détenteur de la marchandise avec
mauvaise fois pour sa commission à une fraude douanière.

C) Le transporteur :

Le transporteur est réputés propriétaire des marchandises lors de son transport, sa


présentation ou sa conduite en douane, indépendamment de la nature de cette
marchandise.
Ainsi, en cas d’un transport par voie terrestre, le conducteur du véhicule est un
"transporteur" ce qui lui confère la qualité de déclarant.
La même chose pour le transporteur maritime et arien pour les marchandises importées.
La compagnie de navigation qui décharge les marchandises dans ses propres magasins en
assume la responsabilité vis-à-vis de l'administration. La qualité de transporteur est
maintenue pendant toute la période de gardiennage des marchandises. C'est le cas, par
exemple, de la compagnie Royal Air Maroc.
Les compagnies de transport peuvent solliciter un agrément de transitaire en douane et
déposer les déclarations en douane en leur qualité de transitaire et non de transporteur.

D) Les voyageurs et les frontaliers

Les voyageurs et les frontaliers sont réputés propriétaires des marchandises qu'ils
transportent.

Le contrôle documentaire et la vérification de marchandise

Une fois la déclaration en détail est rempliée et déposé auprès du bureau douanier, à ce
moment-là, l’administration procède à la vérification.
Auparavant c’était uniquement la vérification physique, mais on a constaté qu’il y a un
problème au niveau des importations on trouve que des ports ont été congestionnés par un
nombre important des importations, car on ne peut vérifier toutes les marchandises par
exemple le port de Casablanca le port de Marseille… ce qui va causer un problème de
retard.
Dès lors la douane a pensé à une vérification documentaire aussi.
La simplification et la rapidité des procédures douanière9, la douane a met en place un
système informatique BADR qui choisit le mode de vérification et non pas les douaniers, il
s’agit de deux mode :

1- le contrôle documentaire

En vertu de l’article 79 bis : « Le contrôle documentaire est l’opération par laquelle


l’administration procède à l’examen de la déclaration des marchandises pour s’assurer
qu’elle est correctement établie et que les documents justificatifs requis sont joints à la
déclaration… »
Le contrôle documentaire a pour objet de favoriser la rapidité, si l’administration constate
qu’il n’y a pas de doute, on va demander au transitaire des droits et taxes et la sortie de la
marchandise avec bon à enlever.
Donc, on se contente d’un tel contrôle. Mais ça ne signifie pas que toute les marchandises
seront soumises à un tel contrôle or d’autres vont faire l’objet d’une vérification physique.

2-La vérification des marchandises

Il y a des marchandises qui vont être vérifiées physiquement selon les informations
enregistrées dans le système informatique ça d’une part, pour ce qui est de la seconde,
parce que la marchandise peut provenir d’un pays douteux comme le cas de l’Amérique
latine et la chine problème de qualité, de conditionnement (la santé publique) et les autres
mesures non tarifaires, parce que la douane est la police économique.
« La vérification des marchandises est l’opération par laquelle l’administration procède à
l’examen physique des marchandises afin de s’assurer notamment que leur nature, leur
espèce, leur origine, leur état, leur quantité et leur valeur sont conformes aux énonciations
de la déclaration en détail. »
Force est de constater que la vérification de la marchandise se fait en présence du déclarant
ou son représentant.
Le législateur donne un délai de 3 jours à compter de l’enregistrement de la déclaration,
pour que le déclarant ou son représentant assiste à cette opération, à défaut
l’administration procède d’office à la vérification de la marchandise article 85.

3-Application des résultats de la vérification

Sous réserve des dispositions de l’article 14-2° ci- dessus, les droits, taxes et autres mesures
douanières sont appliqués d’après les résultats de la vérification et, le cas échéant,
conformément aux décisions ayant autorité de la chose jugée ;
Sous réserve des dispositions de l’article 80-2° ci-dessus et du 3° ci- après, lorsque la
vérification ne porte que sur une partie des marchandises faisant l’objet d’une même
déclaration, les résultats de la vérification sont valables pour l’ensemble des marchandises
objet de cette déclaration.

Vous aimerez peut-être aussi