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1/ procédures à l’importation :
Ainsi, la mise en douane fut matérialisée par le dépôt d’une copie certifiée conforme du manifeste.
Ce document aussitôt déposé était remis par les soins des oumana à un commis des douanes chargé
de sa garde. Ce dernier devait procéder à l’inscription du document sur un registre spécial défini par
le nouveau règlement. Le même numéro est porté sur le manifeste à titre de numéro
d’enregistrement. Un modèle de déclaration en détail a été également défini. Dans la colonne
réservée à la désignation des marchandises, les importateurs devraient énoncer l’espèce, la qualité,
le poids, le nombre, la mesure et la valeur des marchandises en toutes lettres. La déclaration en
détail était remise au même commis qui gère le manifeste pour enregistrement et apurement.
Après enregistrement de la déclaration en détail, ce document était pris en charge par l’amine des
douanes. Après vérification, l’amine procédait à la liquidation des droits et taxes sur le corps même
de la déclaration, ce qui constituait une innovation procédurale par rapport à la gestion antérieure
des oumana qui préconisait l’établissement de fiches distinctes d’estimation.
Après liquidation et visa du contrôleur du service de la dette, les droits et taxes à percevoir étaient
inscrits sur un registre dit ”registre de liquidation des droits” (modèle 4 du règlement). Ce registre
tenait lieu de youma4. Un relevé sommaire et journalier de ce registre était établi en double
exemplaire. Le premier exemplaire était transmis au service central des douanes. Le second
exemplaire était remis à l’agent du service de l’emprunt à la résidence. Quant à la déclaration en
détail, elle était remise à l’importateur qui l’échangeait à la caisse, après paiement des droits contre
une quittance.
Les oumana n’avaient plus à établir les fiches d’estimation qu’ils dressaient en triples expédition et
qui devenaient inutiles puisque la liquidation des droits était inscrite désormais sur la déclaration
elle-même.
A la fin de la journée, les déclarations enregistrées liquidées et apurées devaient être remises par le
caissier à l’agent du contrôle et des statistiques. Elles étaient en fin de l’opération dépouillées et
classées aux archives par les soins du même agent.
2/ Procédures à l’exportation :
a) L’exportation en simple sortie :
La même procédure instaurée pour les marchandises importées était appliquées au niveau de
l’export. Les formules de déclarations en détail (formule 5 du règlement) et le registre d’inscription
des droits et taxes (modèle n° 6) étaient toutefois différents de ceux utilisés à l’importation. Une
procédure d’apurement du manifeste à l’export était instauré. L’agent des douanes chargé de
l’enregistrement des manifestes et des déclarations devait s’assurer par un pointage que toutes les
marchandises ayant fait l’objet d’une déclaration figuraient sur le manifeste de sortie et que ce
document ne comportait aucune marchandise qui n’ait fait l’objet d’une déclaration de sortie.
b) Le cabotage :
Les marchandises non soumises au droit d’exportation et transportées d’un port à un autre port sous
douane au Maroc devraient être accompagnées d’un passavant établi en double exemplaires
(modèle 7 du règlement) sous peine d’être assujetties au paiement du droit d’importation au port de
destination. L’exemplaire original était conservé par le bureau de départ pour les statistiques. Le
duplicata était remis au bureau de douane d’arrivée pour l’octroi de la franchise. Pour les produits
soumis au droit d’exportation, le transport par cabotage ne pourrait s’effectuer qu’après
consignation au bureau de départ contre quittance détachée d’un registre à souche spécial (modèle
8 du règlement), le montant des droits d’exportation relatif à ces marchandises. Le remboursement
de la consignation s’effectuait au bout d’un délai maximum de trois mois.
c) Le transbordement :
Tout navire doit être accompagné par un document qui s’appelle le manifeste commerciale
est un document qui prend l’état du chargement du navire et doit être signé par le
capitaine. Art 46 Le capitaine d’un navire arrivé dans la zone maritime du rayon des douanes
doit, à première réquisition :
a) soumettre l’original du manifeste commercial du navire au visa ne varie sur des agents de
l’administration qui se rendent à bord ;
b) leur remettre une copie de ce manifeste de ce manifeste doit mentionner :
1) nom du navire :
2) pavillon : il peut être un navire Saoudien mais battant pavillon tunisien, comme le cas du
navire qu’a été arraisonné en Afrique du sud marocain par les autorités comme quoi il
transporte jauge, nom de l’exploitant, éventuellement du consignataire (celui qui dépose
une somme d’argent)) ainsi que le (ou les) port (s) de provenance) pour savoir les escales.
En outre, selon l’article 48 Les navires ne peuvent accoster que dans les ports pourvus d'un
bureau de douane, sauf dérogation accordée par décision du directeur de l'administration
ou cas de force majeure dûment justifié. Dans ce dernier cas, le capitaine du navire ou son
représentant dûment mandaté doit en informer, sans délai, l'administration en précisant le
lieu de l'accostage.
B) L’indentification de marchandise
Les marchandises importées par les voies terrestres, routes ou de chemins de fer, doivent
être aussitôt conduites, par un chemin direct, au premier bureau ou poste de douane
d’entrée pour y être déclarées.
Elles ne peuvent être introduites dans les maisons ou autres bâtiments avant d’avoir été
conduites audit bureau ou poste d’entrée. Art 53 du Code de douane prévoit que : « Toutes
les marchandises importées par les frontières terrestres doivent être inscrites sur la feuille
de route, et transiter par les postes frontières légalement ouverts à cet effet. Ces
marchandises doivent être conduites par un chemin direct, au premier bureau ou poste de
douane d’entrée pour y être déclarées.
2° Elles ne peuvent être introduites dans les maisons ou autres bâtiments avant d’avoir été
conduites au bureau ou poste de douane ; elles ne peuvent dépasser celui-ci sans permis ;
Le premier port au nord par voie terrestre c’est Tanger pour Seuta et Mellilia, on ne peut
pas déclarer une marchandise, parce qu’elles ne sont pas des frontières sous d’un renvoi
vers le port de Tanger.
Toutes les marchandises importées par voie terrestre doivent être inscrites sur la feuille de
route.
L'importation des marchandises par voie aérienne devient effective dès la pénétration de
l'aéronef transporteur dans l'espace aérien situé au- dessus du territoire assujetti.
Article 56 - le fret transporté par aéronef doit être inscrit sur le manifeste de marchandises
signé par le pilote commandant de bord
Dès l’arrivée de l’avion transporteur, le pilote commandant de bord doit déposer au bureau
de douane de l’aérodrome une déclaration sommaire des marchandises à débarquer.
D'autre part, dans le cas de parcours international, les aéronefs transporteurs suivent des
routes aériennes déterminées que leur imposent les règles générales de la sécurité
aérienne. Cependant, les plans de vol peuvent être communiqués au service des douanes.
Les aéronefs qui effectuent une navigation internationale ne doivent atterri0r que sur un
aérodrome international. Des dérogations à cette dernière règle ont été prévues pour les
cas de force majeure, d'opération d'assistance ou de sauvetage.
Par ailleurs, le code des douanes précise que tout déchargement et jet de marchandises en
cours de route, sauf nécessité impérative imposée par le salut même de l'aéronef, sont
interdits.
Dans ce dernier cas, le pilote commandant de bord a le droit de faire jeter le lest, le
carburant, les marchandises et tous autres objets se trouvant à bord de l'aéronef. Dès
l'arrivée au premier aéroport, le pilote commandant de bord doit signaler aux agents de
l'administration les jets effectués en cours de vol en précisant aussi exactement que
possible, les lieux à l'aplomb desquels se trouvait l'aéronef au moment desdits jets.
Comme pour les transports maritimes, le fret transporté par aéronef doit être inscrit sur le
manifeste des marchandises signé par le pilote commandant de bord.
Le manifeste porte mention :
De l'exploitant (ou du propriétaire) ;
Du n° de la ligne et de l'immatriculation de l'avion ;
De la date du vol ;
Du lieu de chargement ;
Des numéros des L.T.A. ;
Du nombre de colis ;
De la nature et du poids brut de la marchandise ;
Du lieu de déchargement.
Les bagages des passagers (bagages à main et de soute) ne sont pas repris au manifeste.
Les pièces de rechange, les équipements et provisions de bord ainsi que la pacotille, que
peuvent détenir les équipages, n'ont pas à être manifestés à condition qu'ils restent à bord
de l'aéronef. S'ils venaient à 00000être débarqués, un manifeste spécial est à exiger.
Les envois postaux cf. Cours sur les procédures douanières.
Chapitre 2 : la mise en douane
La mise en douane a pour objet de permettre au service des douanes d'identifier, de
prendre en charge et de garder sous sa surveillance les marchandises jusqu'à
l'accomplissement des formalités permettant leur enlèvement.
Elle consiste en l'obligation du dépôt d'une déclaration dite "déclaration sommaire" quel
que soit le mode de transport : par mer, par terre ou par la voie aérienne.
Aux termes de l’article 74 « …2° La déclaration peut être écrite, verbale ou faite par tout
autre acte par lequel le déclarant marque sa volonté de placer les marchandises sous un
régime douanier.
La déclaration écrite doit être signée par le déclarant.
La déclaration en détail et les documents y annexés constituent un document unique et
indivisible4.
Le ministre chargé des finances détermine, par arrêté, la forme des déclarations, les
énonciations qu’elles doivent contenir et les documents qui doivent y être annexés.
Il s’agit en fait de la déclaration unique de la marchandise (D.U.M) qui remplace toutes les
formules antérieures à1992, article 215 du décret pourtant application du code de douane
et impôts indirects
Il faut s’avoir est que la règle générale est l’écrit et la déclaration verbale ne concerne que
les voyageurs et les frontaliers.
Il est interdit de rédiger la déclaration au cayon5, les interlignes et les charges ne sont pas
admis. Les ratures et les renvois ou apostilles doivent être expressément approuvés par le
signataire de la déclaration en détail ou provisoire ou, éventuellement, par le
soumissionnaire et par sa caution, suivant que lesdites ratures, renvois ou apostilles
intéressent la déclaration proprement dite ou les soumissions.
L’écrit permet le contrôle et la vérification à priori qu’à postériori, comme aussi constitue un
moyen de preuve des infractions douanières, de même que la détermination de la
responsabilité en cas de fausseté des énonciations
La déclaration en détail doit être déposée exclusivement dans un bureau de douane ouvert
à l'opération envisagée article 66.
Elle doit être portée par le déclarant ou son représentant au bureau compétent et ce, même
en cas de dépôt par procédé informatique, ce qui exclut l'envoi par la poste.
Selon l’article 203 bis Article 203 bis - Dans les bureaux de douane équipés de systèmes
informatiques pour le dédouanement des marchandises, le dépôt des déclarations en détail,
des déclarations sommaires et des acquits-à-caution… »
Rappelant que selon l’arrêté du ministre de finance n° 1789-91 relatifs au dépôt des
déclarations en détail par procéder informatique dans article premier, le dépôt de la
déclaration en détail est matérialisé par la transmission, au système informatique de
l’administration, des énonciations de la déclaration en détail selon les modalités fixées par
cette administration.
Sont dispensés des formalités de dépôt les déclarations relatives aux marchandises et objets
sans caractère commerciale, sous réserve, le cas échéant, des conditions fixées par le
directeur de l’administration douanière.
Puisque la douane vise la simplicité, elle adopté un exemplaire unique dit « déclaration
unique des marchandises (D.U.M) ».
Le caractère immuable de la déclaration en détail
1- L'espèce
Selon l’article 15 l’espèce des marchandises est la dénomination qui leur est attribuée par le
tarif des droits de douane.
L’espèce est essentiel pour le calcul des droits et taxes ainsi que l'application d'autres
législations et réglementations. C’est pourquoi il est obligatoire de déclarer cette espèce
aussi marchandises à l'importation et à l'exportation.
Mais qu’en est-il en cas de non dénomination de l’espèce désignées par le tarif douanier ou
de sa désignation par plusieurs positions ou sons position tarifaire ?
Selon l’art 15 les marchandises dans ces cas seront classifies par décision de
l’administration douanière.
Cette décision ne peut être opposable aux intéressés qu’en date de son publication par tous
les moyens nécessairement comme le journal d’annonce légal ou administratif ou au B.O. «
Règle générale ».
La décision de classification produit ses effets exécutoires immédiatement sans attendre les
publications précédemment citées dans le cas où la classification est demandée par le
redevable ou en cas de litige.
2- L’origine
Selon l’article 16, Sous réserve des définitions de l’origine des marchandises données par les
accords conclus par le Maroc avec des Etats ou des groupes d’Etats, ou dans les annexes
desdits accords qui seront applicables aux relations commerciales du Maroc avec les Etats
signataires desdits accords, « sont considérées comme étant originaires d’un pays
déterminé les marchandises entièrement obtenues dans ce pays. »
Selon le même article, Sont considérées comme étant originaires d'un pays déterminé, les
marchandises entièrement obtenues dans ce pays comme par exemple :
Les produits minéraux extraits de son territoire.
Les produits du règne végétal qui y sont récoltés ;
Les animaux vivants qui y sont nés et élevés ;
Mais où se voit l’importance exactement de l’origine en cas d’importation en ce qui
concerne le tarif douanier ?
A l'importation, les marchandises sont taxées en fonctions des quotités inscrites à la colonne
Droit d'importation du tarif abstraction faite de l'origine des dites marchandises toutefois,
en application de certains accords commerciaux et tarifaires, conclus par le
Maroc avec certains pays, des produits originaires de ces pays sont admis en franchise
totale ou partielle du Droit d'importation.
L’origine aussi permet l'application des mesures antidumping et droits compensateurs.
La provenance : A l'importation, la déclaration en détail doit mentionner le pays de
provenance des marchandises ;
La destination : A l'exportation, la déclaration en détail doit indiquer le pays de destination
définitive et éventuellement le premier port ou aéroport de destination.
4- Le poids
Exprimé en kilogrammes et il est déclaré net pour chacune des espèces de marchandises
reprises sur la formule de déclaration.
Quant au poids brut, il est mentionné au niveau des tonneaux
Il faut signaler que la déclaration nous aide à la détermination de la valeur par exemple
société Nokia importe les téléphones à 50 dh mais la dernière a été déclaré à 20 dh et donc
ce cas l’administration va corriger la déclaration, parce qu’elle est fausse même s’il y a la
facture. Et va augmenter la valeur
à 50 Dh, s’il y a 45 dh, on peut l’accepter, parce que les marques les prix baisses article 20 et
suivant.
A) Le transitaire
Selon l’article 68 le transitaire doit obligatoirement être agréé. Cet agrément nécessite la
réunion des conditions suivantes :
Jouir de ses droits civiques ;
Etre titulaire d'une licence ou d'un diplôme reconnu équivalent ;
Justifier des références professionnelles en matière douanière portant au minimum sur
trois ans ;
Satisfaire à un test d'aptitude professionnel organisé par l'Administration selon les
conditions et modalités fixées par arrêté du ministre chargé des Finances.
B) Le propriétaire de la marchandise :
C) Le transporteur :
Les voyageurs et les frontaliers sont réputés propriétaires des marchandises qu'ils
transportent.
Une fois la déclaration en détail est rempliée et déposé auprès du bureau douanier, à ce
moment-là, l’administration procède à la vérification.
Auparavant c’était uniquement la vérification physique, mais on a constaté qu’il y a un
problème au niveau des importations on trouve que des ports ont été congestionnés par un
nombre important des importations, car on ne peut vérifier toutes les marchandises par
exemple le port de Casablanca le port de Marseille… ce qui va causer un problème de
retard.
Dès lors la douane a pensé à une vérification documentaire aussi.
La simplification et la rapidité des procédures douanière9, la douane a met en place un
système informatique BADR qui choisit le mode de vérification et non pas les douaniers, il
s’agit de deux mode :
1- le contrôle documentaire
Il y a des marchandises qui vont être vérifiées physiquement selon les informations
enregistrées dans le système informatique ça d’une part, pour ce qui est de la seconde,
parce que la marchandise peut provenir d’un pays douteux comme le cas de l’Amérique
latine et la chine problème de qualité, de conditionnement (la santé publique) et les autres
mesures non tarifaires, parce que la douane est la police économique.
« La vérification des marchandises est l’opération par laquelle l’administration procède à
l’examen physique des marchandises afin de s’assurer notamment que leur nature, leur
espèce, leur origine, leur état, leur quantité et leur valeur sont conformes aux énonciations
de la déclaration en détail. »
Force est de constater que la vérification de la marchandise se fait en présence du déclarant
ou son représentant.
Le législateur donne un délai de 3 jours à compter de l’enregistrement de la déclaration,
pour que le déclarant ou son représentant assiste à cette opération, à défaut
l’administration procède d’office à la vérification de la marchandise article 85.
Sous réserve des dispositions de l’article 14-2° ci- dessus, les droits, taxes et autres mesures
douanières sont appliqués d’après les résultats de la vérification et, le cas échéant,
conformément aux décisions ayant autorité de la chose jugée ;
Sous réserve des dispositions de l’article 80-2° ci-dessus et du 3° ci- après, lorsque la
vérification ne porte que sur une partie des marchandises faisant l’objet d’une même
déclaration, les résultats de la vérification sont valables pour l’ensemble des marchandises
objet de cette déclaration.