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Master droit des contentieux

Sous le thème: « les voies de recours contre la


sentence arbitrale »

Présenté par : Soukaina El haj Sous l’égide de:


Ayoub Elasli M. Jellouli
• La voie de recours principale à cet égard est le recours en annulation de la
sentence arbitrale qui constitue une nouveauté majore apportée par la loi 08-05.
Il s’agit d’une pour les parties succombent l’action arbitrale en raison de
certaines causes déterminée par la loi.

• En effets, les éventuels modes de recours contre une sentence arbitrale


peuvent constituer une garantie de bonne justice. Or, il s’agit d’un élément qui
rentre en ligne de compte dans le choix du siège de l’arbitrage par les parties.

• S’agissant de la sentence arbitrale, elle est susceptible d’être rétractée au


sens de l’article 402 du C.P.C, et ce, devant la juridiction étatique qui aurait
statué sur l’affaire s’il y n’avait pas une convention d’arbitrage. (art 327-34).

• A cela s’ajoute que la sentence peut être attaquée par la tierce opposition
en application de l’article 303 du C.P.C à partir du moment où l’ordonnance de
l’exequatur touche les droits d’une tierce personne qui n’a pas été partie au litige
objet d’arbitrage.

• Dans ce contexte, la cour d’appel statue dans ce cas selon les règles
d’urgence aux fins de la protéger les droits de celui qui attaque cette ordonnance.

• Telles sont les idées que nous allons aborder.


Chapitre 1 : Le recours en annulation
de la sentence arbitrale
• L’instauration du recours en annulation constitue une grande nouveauté
qui manquait jusque-là au droit marocain de l’arbitrage. Il s’agit d’une
garantie incomparable pour les parties. En effets, les éventuels modes
de recours contre une sentence arbitrale peuvent constituer une
garantie de bonne justice. Or, il s’agit d’un élément qui rentre en ligne
de compte dans le choix du siège de l’arbitrage par les parties.[1]
• Pour bien éclaircie les recours en annulation, en va traiter d’une part, les
cas de recours en annulation de la sentence arbitrale (section1), d’autre
part, en va parler de la procédure et les effets juridique de recours en
annulation. (Section2)
Section 1 : Les cas de recours en annulation de la sentence arbitrale.
• La recevabilité du recours en annulation est un sujet qui a suscité durant
les dernières décennies bon nombre de controverses, et à ce fait l’objet
de développements notables, tant sur le plan légal que jurisprudentiel.[2]
• Pour bien éclaircie ces cas, on va parler d’une part, les cas relatifs à la
convention (paragraphe 1) et autre cause de nullité (paragraphe 2).
Paragraphe1 : Les cas relatifs à la
convention d’arbitrage
L’absence, ou la nullité de la convention d’arbitrage

Le tribunal arbitral puise ses pouvoirs dans la convention


d’arbitrage. La nullité ou, a fortiori, l’absence de cette dernière s’oppose
à ce qui les arbitres connaissent du différend qui oppose les litigants.
Autrement dit, « si l’arbitre à statuer sans convention d’arbitrage ou sur
convention nulle ou expirée, c’est le fondement même de sa compétence
qui fait défaut »[3].

• Il est certes vrai que conformément au principe compétence -


compétence, consacré par l’article 327-9 CPC, les arbitres disposent
d’une grande latitude pour se prononcer sur la validité de leur
investiture, toutefois, le législateur a jugé nécessaire d’instituer un
contrôle a posteriori opéré par la juridiction Etatique, en l’occurrence de
la cour d’appel saisie d’un recours en annulation, et ce pour censurer
tout appréciation erronée ou position infondée que les arbitres auraient
adoptée à cet égard.[4]
Le champ du contrôle susceptible d’être effectué par le juge de
l’annulation est très vaste. En effet, « tous les motifs susceptibles d’entacher
la convention d’arbitrage en tant que telle (domaine de l’arbitrage,
arbitralité), mais aussi les causes générale de nullité des conventions (vice
des consentements, capacité…) qui ressort du droit commun »[5] à titre
d’exemple, la De la clause compromissoire peut être invoquée du fait de
l’absence de pouvoir de la personne qui a signé la convention principale.
[6]
L’inexistence de la convention d’arbitrage peut, quant à elle, se révéler a
l’occasion de stipulation contractuelles qui font état du recours à une tiers
personne, qualifiée ou non d’arbitre, mais dont la mission s’apparente
davantage à celle d’un mandataire ou d’un expert, ou encore à l’occasion de
pourparlers «comportant de fortes ressemblances avec les formes
contractuelles, mais qui n’atteignent pas la maturité du contrat et n’en ont
pas l’objet caractéristique savoir la production d’obligation »ainsi en est-il
des « déclarations d’intention »et des engagement d’honneur »[7]

Par ailleurs que la juridiction marocaine a déjà eu à connaître d’espèces ou


était invoquée l’absence de la convention d’arbitrage, et qu’elles ont accueilli
ce moyen a maintes reprises. Il parait utile, a cet égard, de faire état d’un
arrêt de la cour de cassation[8] suprême qui a décidé que l’art 25 DOC, qui
dispose que l’absence de réponse vaut aussi consentement lorsque la
proposition se reporte à des relations d’affaire déjà entamées entre les
parties.[9]
• L’absence ou la nullité de la convention d’arbitrage doit être invoquée devant les
arbitres. A default, l’attitude de la partie défenderesse sera assimilée à une
partagent cet avis et soutiennent ainsi que « tout critique de cette nature serait
inopérante devant les tribunaux si elle n’a pas été procédée de réserves
formulées devant les arbitres »[10]

• Le tribunal arbitral doit se conformer à la volonté des parties, et rendre ainsi sa


sentence dans le délai fixé par celle -ci. A default de stipulation conventionnelle,
les arbitres sont tenus, conformément à l’article 327-20 CPC,[11]
• de statuer dans un délai ne pouvant excéder six mois à compter du jour ou le
dernier d’entre eux accepte sa mission.

• L’analyse des différents contours du délai d’arbitrage a révélé que la


jurisprudence marocaine avait devancé le législateur, et inclinait, bien avant
l’adoption de la loi 08-05, n’a déclaré nulle tout sentence arbitrale rendue après
l’expiration du délai précité.

• Soulignons par ailleurs que cette règle ne reçoit application qu’à défaut de
prorogation opéré par les parties, ou par le président de la juridiction
compétente a la demande de l’une des parties ou du tribunal arbitral.
Conformément à l’article 327-20, alinéa 2 du code de procédure civile. [12]

• Mais il faut préciser qu’une jurisprudence a la cour suprême [13] a décidé que le
non-respect des délais impartis, n’est pas d’ordre public et par conséquent ne
rend pas nulle la convention d’arbitrage.[14]
Paragraphe 2 : Autres causes de
nullité.

a- Constitution ou composition irrégulière du tribunal arbitrale
• La constitution ou la composition irrégulière du tribunal est sanctionnée par l’annulation de
la sentence arbitrale. Si toutefois un recours en ce sens est exercé par la partie qui a été déboutée de
ses prétentions.

• A la vérité, il ne suffit point que celle-ci demande l’annulation de la sentence conformément aux
dispositions de l’article 327-36CPC,[15] encore faut-il qu’elle ait excipé de présumée y avoir renoncé. La
jurisprudence.
• Si cette condition est remplie. Le recours en annulation pour autant que la pertinence des
motifs sur lequel il s’appuie soit démontrée devrait être accueilli. Telle est la position de la
jurisprudence marocaine. En effet. Celle-ci n’hésite pas à annuler toute sentence rendue par un
tribunal arbitral irrégulièrement constitué, notamment lorsque l’une des parties désigne un arbitre.
Puis que ce dernier entame l’instance arbitrale et tranche le litige. Et ce sens que la partie adverse ait
été mise en mesure, ou en demeure de choisir un arbitre.

• Une confusion risque cependant de naître en raison de la généralité dont est imprégné le
motif d’annulation tiré de la constitution ou de la composition irrégulière du tribunal arbitral, en
particularité la sanction du non-respect de la convention des parties à cet égard.[16]
• En pratique, nombreux sont les organismes, souvent des association, qui interviennent en matière
d’arbitrage en proposant des modèles de clause compromissoires et en établissant des règlements
d’arbitrage(exemple l’association pour le règlement des conflits par l’arbitrage et la médiation CCI-
chambre de commerce internationale CCI Maroc)[17] les parties y trouvent l’avantage d’être guidées
dans les mécanismes, souvent complexes, de mise en place tribunal arbitral et d’adhérer à un
règlement qui fixe, généralement de manière souple, le déroulement de sentence.
b- Le non-respect par le tribunal arbitral du champ de sa mission.

Les arbitres sont investis d’une tache spécifique dont les contours sont, a priori parfaitement
tracés par la convention d’arbitrage. Puisant leurs pouvoirs, voire leur légitimité en tant que
« juge privés » dans la volonté des parties, ils se doivent de respecter scrupuleusement le
champ de la mission qui leur a été conférée par celles-ci.

Si les arbitres outrepassent leurs pouvoirs, leur sentence sera susceptible d’annulation,
laquelle peut n’être que partielle et ce, « s’il est possible de distinguer les parties de la
sentence concernant les questions soumises à l’arbitrage de celle qui ne lui sont pas
soumises ».

Les arbitres dépasseraient les limites de leur mission si, suite à une mauvaise appréciation de
l’étendue de leur compétence, ils s’octroyaient, à titre d’exemple, les pouvoirs que les
parties ne leur ont point attribués, ou accordaient à une partie davantage que ce qu’elle a
elle-même demandé.

Constatant, à ce sujet que ces motifs ouvrent également droit a rétractation, et ce


conformément à l’article 402 CPC[18] auquel renvoie l’article 327-34[19] .il s’ensuit qu’il ne
serait pas admis d’exciper de ces motifs à l’appui d’un recours en annulation si ceux-ci
avaient précédemment fondé une demande en rétractation qui aurait été rejetée.

Soulignons enfin que la violation. Par le tribunal arbitral. Du champ de sa mission. Est un
grief de portée très générale. Voire tentaculaire, dans la mesure où « il est riche d’un
potentiel d’extension que les autres cas n’ont pas. C’est pourquoi il est très souvent invoqué
par les parties (…) le large libellé de ce grief laisse libre cours à l’imagination des recourant
désirant contester la sentence »[20].
c- L’absence de motivation:
• La motivation consiste à relever les raisons de fait et le droit qui justifient la décision
contenue dans le dispositif, compte tenu de son importance, aussi bien pour les parties
que pour l’autorité judiciaire investie du pouvoir de Contrôler la régularité apparente de
ladite décision. L’article 327-36 CPC mentionne le défaut de motivation parmi les motifs
d’annulation de la sentence arbitrale.

• Il convient cependant de tempérer cette affirmation puisque l’article 327-23 [21], al 2


du code de procédure civile, qui exige que la sentence soit motivée, fait état de deux
exceptions à cette réglera savoir une convention contraire des parties, ou la présence
d’une disposition au sein de la loi régissant la procédure d’arbitrage qui n’impose pas la
motivation de la sentence.

• Si les arbitres constatent qu’aucune dérogation au principe de l’obligation de motivation


n’est légalement ou conventionnellement prévue, ils doivent mentionner les motifs
principes directeurs du procès, ce qui serait également considérer par la partie qui se
prétendrait lésés par la sentence comme une atteinte aux droits de la défense et, partant,
une violation d’une règle d’ordre public. La sentence arbitrale serait bien en peine
d’échapper aux foudres de l’annulation qui serait ainsi encourue a plus d’un titre.
• Précisons par ailleurs que le défaut de motivation ne consiste pas uniquement dans le fait
de ne pas justifier la décision rendue, mais qu’il est susceptible de se présenter sous
plusieurs aspects que les juridictions ont dégagés au fur et à mesure des espèces dont elle
on a eu à connaître et des griefs invoqués a cet égard par les parties condamnées et leurs
conseils. A titre d’exemple, il est de jurisprudence constante que « le défaut de réponse à
une exception valablement soulevé (…) équivaut à un défaut de motifs ».il en va de même
conclusion régulière, ou décide sans justification aucune d’écarter un document propre à
étayer la prétention d’une partie. Les juridictions marocaines sont en outre unanimes à
considérer que la contradiction ou l’insuffisance de motifs équivaut à un défaut de motifs.
[22]
Section 2: Le recours en annulation
L’instauration du recours en annulation constitue une grande nouveauté qui
manquait jusque-là au droit marocain de l’arbitrage.
Pour bien parler du recours en annulation, on va traiter , d’une part , la procédure
de recours en annulation et d’autre part , on va traiter les effets de recours en
annulation
Paragraphe 1: Les causes de recours en annulation.
Le recours en annulation doit être exercé dans les formes ordinaires devant la cour
d’appel dans le ressort territorial de laquelle la sentence a été rendue. L’exercice de
ces voies de recours emporte de plein droit, dans les limites de la saisine de la
juridiction, recours contre l’ordonnance d’exequatur lorsque celle-ci a été déjà
rendue. Si tel n’est pas encore le cas, le président du tribunal saisi de l’exequatur
doit immédiatement se dessaisir.
Aux termes de l’article 327-36, la sentence arbitrale peut faire l’objet d’un recours
en annulation devant la cour d’appel dans le ressort de laquelle, la sentence
arbitrale a été rendue, selon les règles ordinaires.
Ce recours est valable dès le prononcé de la sentence et cesse de l’être, s’il n’a pas
été exercé dans les quinzes jours de la notification de la sentence faisant objet de
l’exequatur.
Le législateur a déterminé à titre limitatif les cas ou on peut faire recours en
annulation , soit pour des vices de forme ou de fond.
Paragraphe2:Effet de recours en
annulation
• En vertu du nouvel article 327-37al . Du code de la procédure civile lorsque la cour
d’appel annule la sentence arbitrale , elle statue sur le fond dans les limites de la
mission du tribunal arbitral sauf si l’annulation est prononcée pour absence de
convention d’arbitrage ou pour nullité de cette convention ».

• Cette disposition instaure une obligation à la charge des juges d’appel qui , en cas
d’annulation de la sentence , doivent statuer sur le fond du litige sans , toutefois
dépasser les limites de la mission des arbitres. La décision au fond met
automatiquement fin à l’instance arbitrale. Donc , la convention d’arbitrage devient
sans objet , son sort étant intrinsèquement lié à celui de la sentence arbitrale.
Cependant , rien n’empêche les juges d’appel d’annuler uniquement les chefs de la
sentence qui leur paraissent indépendants de ceux dont l’annulation parait irréversible.

• Par contre , en cas d’absence ou de nullité de la convention d’arbitrage , la cour d’appel


doit se contenter de prononcer la nullité de la sentence sans aller plus loin et statuer
sur le fond. Dans ce cas , les parties peuvent retourner devant les arbitres pour signer
un nouveau compromis.
• Elles peuvent également porter l’affaire à nouveau devant le tribunal compétent .
Chapitre2: Autres voies de recours
possible contre la sentence arbitrale
• S’agissant de la sentence arbitrale , elle est susceptible
d’être rétractée au sens de l’article 402 du C.P.C , et ce
devant la juridiction étatique qui aurait statué sur l’affaire
s’il n y’avait pas une convention d’arbitrage. (art327-34)
• Si on a dit que la procédure d’exequatur est nécessaire,
pour que la sentence puisse créer ses effets , il est noté
qu’il y a des cas qui sont exceptés par la loi dans cette
procédure.
• A cela s’ajoute que la sentance peut être attaquée par la
tierce opposition en application de l’article 303 du C.P.C à
partir du moment ou l’ordonnance de l’exequatur touche
les droits d’une tierce personne qui n’a pas été partie au
litige objet d’arbitrage a fin de protéger les droits de celui
qui attaque cette ordonnance
Section1:Le recours en rétractation et
tierce opposition
• La sentance arbitrale est soumise aux voies de recours extraordinaires qui sont la
rétraction et la tierce opposition dans le cas échéant.
• Paragraphe1: le recours en rétractation:
• L’article 327-34 CPC prescrit que les sentances arbitrales sont susceptibles d’être
attaquées par la voie de rétractation .
• Il convient par connaitre de relever , concernant la formulation adoptée par le législateur ,
que le terme «rétractation» est impropre car il suppose que la requête est présentée à
l’autorité qui a rendu la sentence arbitrale , c’est-à-dire aux arbitres, l’article 327-34
dispose que la compétence pour connaitre la demande en rétractation appartient à la «
juridiction qui aurait connu de l’affaire s’il n’y avait pas eu de convention d’arbitrage ».
• Observant en outre que cet article unique qui traite la rétractation en matière d’arbitrage
n’a pas mentionné les motifs qui sont possibles d’être invoqués à l’appui de cette voie de
recours ; pas davantage n’a pas fixé le délai dans lequel celle-ci doit être formée ou les
effets qu’elle est susceptible de produire.Il s’est en effet contenté d’opérer un renvoi à
l’article 402 du CPC relatif à la demande en rétractation introduite à l’encontre des
décisions judiciaires.
• Les motifs de rétractation des sentences, arbitrales sont ceux les mêmes que l’article 402
du CPC a consacré au sujet des décisions rendues par les tribunaux étatiques.
• On retiendra donc les motifs mentionnés par les articles précité , lesquels ,
transposés dans le contexte de l’arbitrage , sont les suivants:
• Si le tribunal arbitral à statuer sur une chose non demandée , adjugé plus qu’il
n’a été demandé , ou s’il a omis de statuer sur un chef de demande.
• S’il y a eu dol au cours de l’instruction de l’affaire.
• Si le ou les arbitres ont statué sur la base d’une pièce reconnue ou déclarée
fausse depuis la décision rendue.
• Si , postérieurement à la reddition de la sentence , il a été recouvré des pièces
décisives qui avaient été retenues par la partie adverse.
• Si la sentence contient des dispositions contraires
• Si des administrations publiques ou des incapables n’ont pas été valablement
défendues

• Les effets relatifs à la rétractation , sont indiqués dans l’article 406 CPC dispose
que la demande en rétractation n’a pas d’effet suspensif . Toutefois . A l’instar de
ce qui est d’usage dans la pratique judiciaire concernant les décisions émanant
des juridictions étatiques . La partie qui exerce ce recours à l’encontre d’une
sentence arbitrale peut former une défense à exécution. En prenant notamment
appui sur les articles 149 et 435 CPC .
• Néanmoins , nous sommes d’avis que la demande de
suspension ou d’arrêt de l’exécution ne devrait pas
être accueillie si les motifs allégués à l’appui de la
demande en rétractation sont ceux-les mêmes qui
avaient été invoqués devant la cour d’appel , dans le
cadre d’un recours en annulation par exemple , et que
celle-ci a été écarté.
• Quant aux effets de la décision qui statue sur la
demande de rétractation.
• Ils vont différer selon que cette dernière est rejetée ou
accueillie. Dans le premier cas . L’article 407 CPC
dispose que: «la partie qui succombe dans sa
demande de rétractation est condamné à une amende
dont le maximum est de mille dirhams devant le
tribunal de première instance…sans préjudice , le cas
des dommages intérêts à la partie adverse».
• En revanche. «Si la rétractation est admise , la décision sera rétractée et les parties seront remises au
même état ou elles étaient avant le jugement: les sommes consignées seront rendues et les objets
des condamnations qui auraient été perçus en vertu d’un jugement rétracté seront restitués».
• Paragraphe2: La tierce opposition:
• si l’article 327-34 CPC a posé une règle générale selon laquelle la sentence arbitrale n’est pas
susceptible d’aucun recours , le législateur ne s’est pas ensuite contenté de déroger à cette règle en
permettant aux parties d’attaquer cette décision par voie de rétractation , mais il a également
accordé aux tiers , c’est-à-dire ceux qui n’ont pas été partie à l’instance arbitrale , la faculté de former
une tierce opposition à l’encontre de la sentence qui préjudicie à leur droit.
• L’article 327-35 CPC dispose en effet que « la sentence arbitrale même assortie de la décision
d’exequatur , ne sont opposable aux tiers qui peuvent , toutefois , faire une tierce opposition dans les
conditions prévues par l’article 303 à 305 devant la juridiction qui aurait connu de l’affaire s’il n’y
avait pas eu de convention d’arbitrage ».
• L’article précité ne fournit cependant aucune indication au sujet des conditions et modalités
d’exercice de cette voie de recours , et se contente, comme cela a été le cas pour la rétractation ,
d’opérer un renvoi à d’autres dispositions du code de procédure civile , en l’occurrence les articles 303
à 305.
• Il parait de ce fait opportun de clarifier les conteurs de la tierce opposition . L’étude portera ainsi sur
ses fondements . Les différentes conditions de forme que le tiers opposant doit remplir . Puis les effets
que cette voie de recours est susceptible de générer.
• L’objectif de la tierce opposition est «d’obtenir la rétractation ou la réformation d’un jugement au
profit du tiers qui l’attaque , qui n’avait pas été partie dans la procédure. Et qui prétend que la
décision rendue est de nature à lui faire grief ».
• Elle se présente donc comme un moyen pour faire échec à toute violation du principe de la relativité
de la chose jugée . Les effets de la sentence arbitrale doivent ainsi etre strictement limités aux parties
à l’instance arbitrale et aux personnes qui ont été représentées ; en d’autres termes , la décision du
• La tierce opposition ne serait de ce fait être confondue avec l’intervention , cette dernière revêt
un caractère essentiellement préventif puisqu’elle permet aux tiers d’anticiper la reddition d’une
décision qui risque de leur être préjudiciable , et de devenir partie à l’instance et faire valoir leurs
moyens. La tierce opposition, quant à elle , n’est exercée qu’a posteriori , c’est-à-dire après
qu’une sentence susceptible d’être préjudiciable au tiers opposant ait été rendue.
• Elle est d’autant plus légitime et importante que l’intervention des tiers à l’instance arbitrale
n’est pas permise , sauf accord des parties à la convention d’arbitrage
• Précisons par ailleurs que même des tierces personnes auxquelles la sentence est imposable sont
admises à former tierce opposition , citant , à titre d’exemple , le cas où , par suite d’un concert
frauduleux , un débiteur passe un compromis et se fait condamner par une sentence arbitrale , de
façon à porter préjudice à ces créanciers. «ceux-ci , en présence d’un pareil état de choses ,
peuvent incontestablement se porter tiers opposant à la sentence intervenue »
• L’on pourrait s’interroger sur l’intérêt de recevoir à la tierce opposition puisqu’au terme de
l’article 327-35 CPC la sentence arbitrale n’est pas opposable aux tiers. Ne suffit il pas de se
fonder sur cet article et invoquer une difficulté d’exécution conformément aux articles 149 et 436
CPC?
• La tierce opposition est une voie de recours qui a été consacré au profit des tiers qui n’ont pas été
en mesure de faire valoir leurs droits et défendre leurs intérêts lors de l’instance arbitrale.
Autrement dit , elle n’est ouverte qu’a la personne qui n’a été ni partie ni représentée à l’instance
qui donné lieu à la décision pouvant préjudicier à ses intérêts . La situation parait simple . Il n’en
est pourtant rien . Plusieurs circonstances particulières peuvent survenir en pratiques et jeter la
confusion sur la qualité de la personne qui forme tierce opposition . La jurisprudence a donc
élaboré , au gré des espèces un corps de règles destiné à identifier les contours de la qualité de «
tiers » qui permet d’exercer cette voie de recours extraordinaire .
Section2:le recours contre
l’ordonnance d’exequatur
• Il est à noter qu’indépendamment de la sentence
arbitrale en elle-même susceptible d’exécution
forcée ou dont une partie est une personne
morale du droit public fait l’objet d’une
ordonnance d’exequatur obligatoirement , sauf
que cette ordonnance est susceptible d’appel et
du pourvoi en cassation
• En effet , l’ordonnance d’exequatur rendue par le
président du tribunal compétent peut faire
l’objet d’appel , comme elle peut faire l’objet de
pourvoi en cassation.
Paragraphe1:L’appel
• En matière d’arbitrage interne , le recours en appel est envisageable lorsque les parties n’y ont pas
renoncées dans la convention d’arbitrage ou avant de prononcer la sentence et lorsqu’elles n’ont pas
demandées au tribunal arbitral de statuer en amiable composition car l’acceptation formelle de
l’amiable composition par les parties exclut le recours en appel , sauf volonté expresse contraire des
parties.

• Au Maroc «la sentence arbitrale revêtue définitivement de la formule exécutoire , soit par le président
de la cour d’appel , sur appel de l’une des parties , est notifiée à la requête de la partie la plus diligente.
La décision du président du tribunal de première instance est susceptible d’appel dans les formes
ordinaires dans un délai de trente jours de sa notification , à moins que les parties n’aient renoncées
par avance à cette voie de recours , soit lors de la désignation des arbitres , soit depuis cette
désignation , mais avant le prononcé de la sentence.

• Contrairement à l’article 322 de l’ancien CPC qui ne fait pas de distinction entre la sentence elle-même
et l’ordonnance d’exequatur , désormais avec la réforme il est stipulé que l’ordonnance refusant
l’exequatur est susceptible d’appel.
• D’une part , il suspend l’exécution de la sentence . L’article 324 CPC dispose que «les règles sur
l’exécution provisoire des jugements des tribunaux sont applicables aux sentences arbitrales» mais ,
l’appel ne suspend pas l’exécution provisoire lorsqu’elle est décidée ; toutefois la réforme actuelle ne
prévoit que le cas du recours en annulation qui suspend l’exécution de la sentence arbitrale.
• D’autre part , il confère à la juridiction du second degré la pleine connaissance de l’affaire en fait
comme en droit , Par conséquent le juge d’appel est compétent tant pour une réformation que pour
une annulation de la sentence arbitrale .
• En outre la cour d’appel peut statuer en amiable composition lorsque le tribunal arbitral est investi de
cette mission.
Paragraphe2:cassation
– La cassation est une voie de recours extraordinaire ayant pour objet de faire annuler
par la cour de cassation les décisions rendues en dernier ressort entachées par la
violation de la loi
• Il ne s’agit donc pas d’une voie de réformation ou de d’annulation comme c’est le cas de
l’appel. Cette haute juridiction ne juge pas à nouveau l’affaire , mais renvoie , si elle casse ,
à une juridiction inférieure , celle qui a rendu la décision cassée (jugement, arrêt ou
ordonnance)ou une autre de même degré, ce n’est pas une voie de rétractation puisque ce
n’est pas elle qui a rendu la décision cassée . La cour de cassation ne peut même plus
évoqué l’affaire au fond pour lui donner une solution définitive . Il est exclu qu’elle se
prononce sur une sentence arbitrale , à moins que celle-ci n’ait été revêtue de la formule
exécutoirement en l’occurrence par l’ordonnance du président du tribunal de commerce
après l’expiration du délai d’appel ou l’épuisement de ce recours . Le pourvoi en cassation
est enfin admis soit contre l’arrêt rendu à la suite de l’appel interjeté contre une
ordonnance d’exequatur en premier ressort , soit contre une décision statuant sur une
demande de rétractation
• Ainsi , le pourvoi en cassation peut être d’abord fondé , comme c’est le cas le plus fréquent ,
sur une violation de la loi interne, c’est-à-dire sur une méconnaissance ou fausse application
de la loi marocaine (y compris les décrets et certaines règles coutumières) dans le dispositif
de la décision de justice . En outre si la cour de cassation n’est plus habilitée à connaître de
la violation d’une loi , notamment celle relative à l’arbitrage ou au fond d’un litige soumis à
ce mode juridictionnel de règlement , lorsque ses dispositions ont été introduite dans l’ordre
juridique interne par voie de ratification , de publication ou d’adhésion.

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