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Séquence 1 - Philo

Séquence I – Nature : peut-on mener une existence naturelle ?


Notions : nature, technique, travail, art
Différentes conceptions de la nature selon les sociétés. La nature et l’Homme mènent une vie
intrinsèque et pourtant indépendante. L’Homme change la nature et la nature change l’Homme.
Différents acteurs ont différentes perceptions de la nature. Perspectives de domination (occident)
ou d’intégration (orient).
Interrogation : Le climat influence-t-il les sociétés humaines ?
La nature a ses propres lois que l’Homme ne peut contraire ; c’est la nature qui s’adapte et se
réclame. Ainsi l’Homme a recours à la science pour appréhender ces lois et les anticiper.
(Relation cause-effet des inventions humaines)
Pas toutes les civilisations ne nuisent à la nature, certaines la façonnent tout en la préservant.
On fait partie intégrante de la nature, nos lois ressemblent à celles de la nature. Malgré le fait que
l’Homme tente de devenir Independent d’elle, c’est impossible car il en fait partie.
*distinguer entre les préjugés et les faits philosophiques : les faits philosophiques sont basés sur
un discours logique, cohérent (voire universel).

Apport conceptuel :
- Nature :
La nature désigne, au sens le plus large, l’ensemble des entités et des processus dont l’existence
est indépendante de l’Homme. Elle désigne de même tout ce qui existerait si l’Homme n’existait
pas et n’avait jamais existé.
(Penser à Zizek)
Repères :
- Contingent/nécessaire :
Est contingent ce qui aurait pu être autrement qu’il n’est, voire ne pas être du tout. Les activités
et productions culturelles sont, par exemple, contingentes.
Est nécessaire, au contraire, ce qui ne peut pas ne pas être et donc ce qui ne peut pas être autre
chose que ce qu’il est.
- Accidentel/essentiel
Sont essentielles toutes les propriétés par lesquelles est une chose/situation… est ce qu’elle est.
Sont accidentelles à l’inverse les propriétés et caractéristiques qui ne changent pas ce qu’est une
chose/situation.
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Texte 1 : Aristote « exister par nature »


Un objet, l’idée de cet objet existe par lui-même dans un état singulier et permanent, qui ne
change qu’à travers l’influence de facteurs extérieurs a lui-même ou de par sa propre nature ;
influence interne.
- A quelle question l’auteur essaie-t-il de répondre ?
 « Qu’est-ce qui caractérise ce qui existe par nature ? »
- Quelle est sa thèse ? (La réponse)
 « la nature est un principe et une cause de mouvement et de repos pour la chose »
- Quelles sont les mouvements / parties / structure du texte ?

Intro :
La nature désigne, au sens le plus général, l’ensemble des entités et des processus dont
l’existence est indépendante de l’homme. On peut ainsi dire que la nature est tout ce qui se fait
sans l’homme, ainsi que tout ce qui existerait si l’homme n’existait pas et n’avait jamais existé.
Dans cet extrait Aristote essaie de répondre à la question : « Qu’est-ce qu’une existence par
nature ? » + problématique. L’auteur procède par un raisonnement inductif. A partir de plusieurs
constats particuliers, il annonce sa thèse clairement à la fin de l’extrait : « la nature est un
principe et une cause de mouvement et de repos pour la chose » En effet l’extrait s’ouvre sur une
distinction claire en les choses qui existent par nature et celles qui existent sous l’effet d’une
certaine cause. Aristote clarifie cette distinction en ayant recours à des exemples bien clairs. Il
mène dans un deuxième temps une réflexion sur la différence entre ces deux catégories de choses
pour finir par affirmer que ce qui caractérise une existence naturelle est celle d’une existence qui
est la cause et le principe de son mouvement et de son repos.
Partie 1 :
Le texte s’ouvre sur un constat que fait Aristote suite à une observation de deux
catégories d’être, les uns qui existent par nature, en d’autres termes sans aucune transformation
extrinsèque et ceux qui existent en vertu d’autres causes, par cela l’auteur pourrait designer toute
transformation ou intervention sur la chose elle-même. Aristote énumère dans cette première
catégorie : les animaux et leurs parties, les « plantes et les corps simples », cela montre qu’il
s’agit d’un travail d’observation et de catégorisation qui relève de la réflexion scientifique. Il
n’hésite pas à montrer sa certitude vis-à-vis de l’évidence de la différence entre ces deux
catégories d’être. Cela s’exprime bien par l’expression une différence manifeste.
Partie 2 :
Partie 3 :

[Dans ce troisième mouvement, Aristote explique que chaque objet s’il est un artifice est en
permanence à l’état de soi-même. Par contre, la nature est force de mouvement : les éléments de
la nature sont en changement éternel. La nature cause aussi aux objets « permanents » de changer
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d’aspect avec le temps. Il énonce sa thèse qui est donc que la nature est une force qui affecte
toute chose.]
« Peut-on mener une existence naturelle ? »
Vie, dimension matérielle ou métaphysique, conforme à la « nature humaine ».
Les philosophes grecs de l’antiquité ont leur propre conception d’une existence naturelle.
1.  Le stoïcisme est une philosophie de vie qui fait du bonheur une fin naturelle d’une
existence humaine.
Il consiste en l’ataraxie, c’est-à-dire en l’absence de troubles de l’âme, autrement dit en la
sérénité de l’âme. C’est une philosophie eudémoniste qui fait du bonheur la fin naturelle de
l’existence humaine et de la sagesse la condition sine qua non pour y accéder.
C’est Zénon, un chypriote qui est à l’origine du stoïcisme.
Selon le stoïcisme, tout ce qui nous entoure est un entrelacement de cause à effet.
Pour les stoïques, il s’agit d’abord de comprendre ce qui nous entoure (logos). On ne peut peut-
être pas le contrôler, mais on contrôle notre façon de traiter les choses.
Il s’agit de l’amélioration de soi selon quatre valeurs cardinales : 1- la sagesse, 2- la modération,
3- la justice, 4- le courage.
Les stoïques pensent qu’on partage tous une existence humaine.
Figures du stoïcisme : Seneca, Marc Aurèle, Epictète.
« La souffrance ne vient pas des évènements qui nous entourent mais du jugement qu’on porte
sur ces évènements »

Peut-on mener une existence naturelle ?


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Les désirs naturels selon Epicure.


3 références supplémentaires (Nature)
« La nature est un principe et une cause de mouvement »
Pour Lucrèce  la nature est formée d’atomes donc tous les évènements sont un mélange
hasardeux d’atomes. L’âme est donc formée d’atomes. Voilà pourquoi il ne faut pas craindre la
mort.
Rousseau : si l’Homme désire être heureux, il doit suivre le cours qui lui impose la nature. Il
prend l’exemple de l’éducation …

AXE 2 :
Existence naturelle  sans aucune transformation de la nature

«  Une existence naturelle qui ne suppose aucune transformation de la nature semble


impossible du fait que l’homme est un être qui n’est pas doté de qualités physiques innées qui
lui permettent de surmonter les dangers de la nature. »

SENS DEFINITION EXEMPLES


1. Général La technique désigne tous les
moyens (intellectuels et
matériels) inventes par
l’Homme pour se faciliter la
vie et améliorer son quotidien
2. Matériel La technique ou les
techniques designent
3. Intellectuel

La vallée de l’étrange : ressemblance trop forte a l’Homme qui produit une réaction émotionnelle
négative poussée par la peur de l’extermination – même par nos propres produits.

Hannah Arendt
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La machine a idées, les algorithmes et l’emprisonnement

Références philosophiques :
1. Henri Bergson
Affirme que la machine libère l’Homme. En relatant l’histoire de la machine à vapeur primitive
que Newcomen avait conçue, il tire un constat : « l’un est absorbé par sa surveillance, que l’autre
est libre de s’amuser à sa guise, et que, par ce côté, la différence entre les deux machines est
radicale. La première retenait l’attention captive, l’autre lui donnant congé. »
2. Hannah Arendt
Elle compare la machine au couple main-outil.
Machine Couple main-outil
Liberté Plus de liberté Moins de liberté
Rythme Plus rapide Moins rapide

3. Simone de Beauvoir
« Dans cette action (technique) éprouve son pouvoir ; il pose des fins, il projette vers elles des
chemins : il se réalise comme existant »
L’Homme se reconnait à travers sa production, sa réalisation.

Laisser sa trace et se rendre immortel à travers ses rendements.


Rapport de la technique et la nature.

Texte 5 : Jonas, le principe de la responsabilité


Le rapport de l’Homme a la nature est un objet de débat du fait qu’il pose une
controverse. Ce rapport implique le recours de l’Homme a son savoir-faire technique tant sur le
plan matériel qu’intellectuel. … et cherche à devenir comme maitre et possesseur de la nature
(comme l’a dit Descartes) à travers la production d’artefact qui lui semblent nécessaires à la
satisfaction de ses désirs. Certes cette situation implique comme le montre Jonas dans ce texte
des conséquences menaçantes, a la nature et aux futures générations. Dans cet extrait tire de son
œuvre « le principe de responsabilité » l’auteur essaie de répondre à la question : comment éviter
les dangers de la puissance technicienne ? Sa réponse est claire : « l’anticipation de la menace
elle-même ». Pour démontrer cela, dans un premier temps il décrit l’Homme moderne qu’il
nomme « le Prométhée déchainé » pour ensuite relater les conséquences de ce dernier sur la
nature et finir par proposer une solution.
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Peut-on mener une existence naturelle ?


Axe 1 :
Oui, =nature humaine
Bonheur, désirs

 Transformer la nature
Axe 2 :
Non, transformer la nature est une nécessité

 Le mythe de Prométhée
Axe 3 :
Vivre conformément avec sa nature humaine
Bonheur, être transformateur, principe de responsabilité.
Analyser une image :
La condition précaire et aux risques relatifs a la condition d’ouvrier du bâtiment
Le travail  procure la satisfaction
Le travail se représente comme un vecteur de civilisation, des travaux répètes, créent la société,
la ville.
Le travail peut libérer mais aussi aliéner. Il a un aspect deshumanisant.
Grace au travail, nous devenons indépendants, nous nous arrachons du règne de la nature et de la
simple survie. Il nous permet de perfectionner nos facultés et, globalement, de nous accomplir.
Dans ce cadre, le travail apporte de la valeur.
Reference philosophique : Karl Marx :
« L’ouvrier devient d’autant plus pauvre qu’il produit de richesse, que sa production croit en
puissance et en volume. L’ouvrier devient une marchandise au prix d’autant plus bas qu’il crée
plus de marchandises. La dévalorisation du monde humain va de pair avec la mise en valeur du
monde matériel. »
« Plus cette activité est grande, plus l’ouvrier est privé d’objets. Il n’est pas ce qu’il produit par
son travail. Plus ce produit gagne en substance, moins l’ouvrier est lui-même. L’aliénation de
l’ouvrier dans son produit signifie non seulement que son travail devient un objet, une réalité
extérieure, mais que son travail existe en dehors de lui, indépendamment de lui, étranger a lui, et
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devient une puissance autonome face à lui, que la vie qu’il a prêtée à l’objet s’oppose à lui,
hostile et étrangère.

Se poser la question : la technique nous libère-t-elle ? revient à supposer que la technique est une
activité et un savoir-faire qui permet à l’Homme de vivre une vie moins contraignante. Comment
est-il possible que la technique, qui en beaucoup de circonstances rends l’Homme dépendant soit
un moyen de libérer ce dernier et lui offrir des conditions de vie plus confortables ?
Poser la question : la nature peut-elle servir de guide ? reviens à supposer que la nature sert de
norme a l’Homme. Comment est-il possible que la nature qui souvent pose menace à l’Homme et
pousse ce dernier à la transformer soit un modèle voire un guide a son existence ?

KANT –
Dans cet extrait, Kant considère que le travail de l’Homme est un devoir, ce qui le distingue
de l’animal.

Exercices de méthodologie :
1. Faut-il avoir peur de la technique ?
Se poser la question : « Faut-il avoir peur de la technique ? » revient à supposer que la technique
est une menace à l’Homme qui pourrait en plusieurs circonstances le nuire ou lui faire du mal.
Comment est-il possible que la technique, qui a permis à l’Homme de progresser, se développer
et construire la société de nos jours, puisse lui être une source d’angoisse et de crainte ?

2. La nature fait-elle bien les choses ?


Se poser la question : « La nature fait-elle bien les choses ? » revient à supposer que la nature est
une force créatrice qui fait tout convenablement. Comment est-il possible que la nature, qui est
souvent un danger a l’Homme le poussant à la transformer, fasse les choses d’une manière
constamment adéquate ?

3. La culture rend-elle plus humain ?


Se poser la question : « La culture rend-elle plus humain ? » revient à supposer que la culture est
formatrice de l’humanité, et qu’à travers elle, chacun se rapproche de sa nature humaine.
Comment est-il possible que la culture, antidote de la nature, renforce-t-elle l’humanité de
chacun ?
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