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Philosophie

Aristote, -384 à -322

Aristote a été un disciple de Platon à l’Académie.

Catégories de points de jonction entre la pensée et le réel selon Aristote (concepts


généraux) :

1. Substance / Qu’est-ce ? (ex. un humain, un cheval, une chaise, …)


2. Quantité / Combien, de quelle taille, de quel poids ? (ex. un mètre, un kilo, …)
3. Qualité / De quelle nature est-ce, quelles qualités ? (ex. marron, savoureux, …)
4. Relation / Rapport avec autre chose. (ex. double, moitié, …)
5. Lieu / Où est-ce ? (ex. sur la montage, sur la place, dans la voiture, …)
6. Temps / Quand est-ce ? (ex. hier, l’année dernière, …)
7. Position, état / Dans quelle position est-ce ? (ex. allongé, assis, …)
8. Possession / Qu’est-ce qu’a la chose ? (ex. porter une chaussure, être armé, …)
9. Action / Que fait cette chose ? (ex. coupe, brûle, mange, …)
10. Passion / Que subit la chose ? ( ex. est coupé, est mangé, …)

Selon Aristote, la métaphysique est la science première de l’être en tant qu’être (ontologie)
et de la substance.

Substance :
- matière (hylé)
- forme (morphé)
- composé (sundon)

Au contraire de Parménide qui pense qu’il y a l’être et le non être, Aristote pense qu’il y a
l’être et la privation, la potentialité et la puissance. (≠acte)

Aristote déploie une réflexion physique et métaphysique sur l'opposition entre puissance et
acte. Ce qui est en puissance est ce qui n'est pas encore réalisé, mais est à l'état de possible ;
ce qui est en acte a été réalisé. Au-delà de l'acte, il y a l'entéléchie, c'est-à-dire l'état de ce
qui est porté à complétion, au but final. Elle désigne l'élévation d'un objet à sa finalité, c'est-
à-dire son telos. Ce passage d'un état de puissance à l'acte entéléchique n'est pas qu'une
croissance ; il s'agit d'une élévation, c'est-à-dire d'un accès à un niveau supérieur de l'être.
En effet, par cette élévation est réalisée la finalité interne de la nature.

Entéléchie première : savoir faire quelque chose mais pas le faire. Fonction.
Le sommeil, le coma = possession de la science sans l’exercice.
Entéléchie seconde : Faire quelque chose. Usage de cette fonction.
Veille : exercice de la science.
De anima ( de l’âme) :
Forme = âme, matière = corps
L’âme = l’entéléchie de ce corps.

Pas de forme sans matière, pas d’âme sans forme.


Selon Aristote, tout être vivant possède une âme. Il hiérarchise tout de même les âmes.

Métaphysique (Exemple : chaise)

Cause matérielle (ex. bois, verre, …)

Cause efficiente (ex. fait par un substance Cause finale (ex. s’asseoir dessus, …)
menuisier, …)

Cause formelle (essence, ex. on


peut s’asseoir dessus, …)

Cause formelle : organisation pour la forme finale.


Cause finale : finalité de l’organisation. Acte

Logique :
Pour Aristote, le monde est éternel.

Vertus morales -> médéiétés


Vertus intellectuelles -> pas de médiétés

A. Science -> démonstration de la vérité


B. Intellect -> intuition de cette vérité
C. Sagesse -> (A + B)contemplation et prudence
D. Tekhné -> savoir faire

A et B = connaissances du nécessaire
C et D = connaissance du contingent

Lois de la nécessité : Régissent ce qui doit être de cette manière et pas autrement (ex.
gravité, …)
Contingence = pas déterminé par des lois nécessaires, dépendant de facteurs particuliers ou
de circonstances variables (ex. lancer de dés, …)

"Éthique à Nicomaque" est un traité philosophique écrit par Aristote. Dans cet ouvrage,
Aristote explore les concepts de vertu, de bonheur et d'éthique, en cherchant à déterminer ce
qui constitue une vie bonne et morale. Il soutient que le bonheur ultime réside dans la pratique
de la vertu et dans la réalisation de notre plein potentiel en tant qu'êtres humains. Aristote
examine également la notion de "juste milieu" (moyen terme entre les extrêmes) comme étant
fondamentale pour atteindre la vertu. En somme, l’Éthique à Nicomaque" propose une
réflexion profonde sur la moralité et la conduite humaine, visant à guider les individus vers
une vie éthique et épanouissante.

« Le bien, c’est ce vers quoi toutes choses tendent ».

Épicure, -342 à -270


Fonde, en -306 le « Jardin ». Terre à l’extérieur de la ville.

La philosophie d’Épicure se base sur la recherche du bonheur et de l’ataraxie en essayant de


minimiser la douleur et les désirs.

Tetrapharmakos :

1. Il ne faut pas craindre les dieux. Les dieux sont heureux, ils n’ont pas de raisons de
nuire aux êtres humains mortels.
2. La mort n’est pas à craindre. Épicure pense que l’âme meurt avec le corps. Selon lui la
mort c’est la fin de l’expérience de la vie. Il ne faut donc pas craindre la mort car elle
arrivera sans douleurs, sans ressentis, sans sensations.

3. Le but de la vie est d’atteindre le bonheur, de profiter de plaisirs en évitant la


souffrance. Les plaisirs recherchés ne doivent pas être forcément immédiats et
excessifs. Mais le but de la vie est de partir à la recherche et d’atteindre des plaisirs
simples et durables.

4. La douleur est facile à supporter. La douleur est inévitable. Mais grâce à


l’acceptation, à la philosophie, la mise en perspective, la douleur devient
supportable.

Selon Epicure, voici le tableau des plaisirs :

Plaisirs Naturels Non-naturels

Manger, boire, bonheur


(amitié, …), absence de
Nécessaire perturbation du corps --------------------------------------
(médecine, …), …

Non-Nécessaire Sexualité, festin, … Drogue, alcool, richesse,


désir d’immortalité, …

Selon lui des plaisirs non naturels nécessaires n’existent pas.


Prolepse des dieux :
- Vivants
- Incorruptibles
- Bienheureux

Bien = Adéquation d’une substance à la cause finale déterminée par son essence (forme).

Connaissances :
Les connaissances, pour Épicure, étaient basées sur nos sensations et nos prénotions. Il
croyait que notre compréhension du monde était construite à partir de nos expériences
sensorielles et de nos réflexions sur ces expériences. Cependant, Épicure mettait également
en garde contre les erreurs d'interprétation des sensations, qui pouvaient conduire à des
croyances fausses.

Connaissances

Prénotions Sensations

Plaisir Souffrance

En résumé, Épicure considérait les sensations comme la base de nos connaissances du


monde, avec des prénotions innées qui nous aident à interpréter ces sensations. Il pensait
que la compréhension du monde devait être basée sur des observations empiriques et une
réflexion critique sur nos expériences sensorielles.

Âme :

Intellective sensitives nutritives

Rationnelles Irrationnelles
Vertus intellectuelles vertus morales

Âme nutritive : (Plantes, animaux, homme) Cette partie de l'âme est considérée comme la
plus basique et la plus primitive. Elle est responsable des fonctions biologiques essentielles
telles que la croissance, la nutrition et la reproduction. C'est la partie de l'âme que nous
partageons avec les plantes et les animaux.
Âme sensitive : (Animaux, homme) L'âme sensitive est responsable des sensations et des
perceptions. Elle permet de ressentir le monde extérieur à travers les cinq sens : la vue,
l'ouïe, le toucher, le goût et l'odorat. C'est cette partie de l'âme qui nous permet de
percevoir le monde qui nous entoure et d'interagir avec lui.
Âme intellective : (Homme) L'âme intellective est la partie la plus élevée et la plus
sophistiquée de l'âme selon Épicure. Elle est responsable de la pensée rationnelle, de la
réflexion et de la compréhension conceptuelle. C'est grâce à cette partie de l'âme que nous
sommes capables de philosopher, de raisonner et de comprendre le monde de manière
abstraite.

3 Phénomènes de l’âme :

- États affectifs : Tout ce que l’on ressent dans notre nature : faim, soif, envie, joie,
amitié, colère, crainte, pitié, …
- Les facultés : Capacités oui ou non à ressentir ces états affectifs.
- Les dispositions Comment nous ressentons, éprouvons ou exprimons ces états
affectifs.

Nous ne sommes pas jugés parce que nous ressentons, mais comment nous ressentons.
Ce sont nos vices et nos vertus.

La "Lettre à Ménécée" est un écrit philosophique majeur d'Épicure, un philosophe grec


antique. Dans cette lettre, Épicure expose sa vision du bonheur et de la vie bonne. Il y
développe sa théorie éthique et sa conception du plaisir comme but ultime de la vie, mais un
plaisir entendu dans un sens plus profond que la simple recherche des plaisirs sensoriels.
Épicure y propose également une conception de la physique atomiste, affirmant que le
monde est composé d'atomes en mouvement dans le vide. La lettre encourage à vivre en
accord avec la nature, à rechercher la modération et la sérénité plutôt que la recherche
effrénée des plaisirs ou des richesses. Elle invite à la réflexion sur la mortalité, en soutenant
que la mort n'est pas à craindre puisqu'elle signifie la fin de la conscience et donc l'absence
de souffrance. En somme, la "Lettre à Ménécée" est un guide pour mener une vie heureuse
et équilibrée, fondée sur la recherche du plaisir véritable et la tranquillité de l'âme.

Selon la physique atomiste, les atomes sont les éléments de base de toute matière. Ils sont
éternels, indivisibles et ne peuvent être créés ni détruits. Ces atomes se déplacent dans le
vide (le "vide" étant entendu comme l'espace entre les atomes), et leurs interactions sont à
l'origine de toutes les propriétés physiques observées dans le monde.
Épicure a adapté l'atomisme à sa philosophie en soutenant que le monde est constitué
d'atomes en mouvement constant dans le vide. Cette vision matérialiste du monde exclut
l'idée de toute intervention divine dans les affaires humaines, et elle s'oppose aux idées
platoniciennes sur la réalité des Idées ou Formes parfaites.

Épictète, 50 à 125,130
Philosophie d’Épictète principalement axée sur le stoïcisme qui met en avant la vertu, la
sagesse et la maîtrise de soi.
Bonne vie humaine ?
Bonheur = activité de l’âme selon la vertu

<- sagesse

Vertus =

La politique c’est la science du bonheur. Elle favorise le bonheur. Le bonheur ne correspond


cependant pas à un genre de vie politique. Le politicien s’occupe de favoriser le bonheur
mais l’homme heureux n’est pas politicien, mais philosophe. Pour être heureux, il faut être
philosophe.

Science pratique = science haute : politique = manière dont nous devrions vivre notre vie
quotidienne en accord avec la nature et la raison.
Science métaphysique = science la plus haute : philosophie = explore des questions comme
l’existence, la nature de la réalité etc…

Stoïcisme : Le cosmos est régi par le logos (raison), La raison (action, pensée, parole)
humaine comme parcelle de la raison universelle. Le stoïcisme soutient l’acceptation du
destin, la maîtrise de soi, les vertus, la vie en accord avec la nature, l’examen de conscience,
et l’indifférence aux plaisirs et aux peines.

Acceptation du destin : Épictète enseignait l'importance d'accepter les événements tels


qu'ils se produisent, en reconnaissant que certaines choses sont sous notre contrôle tandis
que d'autres ne le sont pas. Il invitait à se concentrer sur ce que nous pouvons contrôler,
comme nos attitudes et nos actions, et à laisser aller ce qui est hors de notre contrôle.
Maîtrise de soi : Épictète mettait l'accent sur la maîtrise de soi et la discipline intérieure. Il
encourageait à développer une volonté forte et une résilience face aux défis de la vie, en
cultivant une attitude de calme intérieur et de détachement émotionnel par rapport aux
circonstances extérieures.
Vivre en accord avec la nature : Pour Épictète, vivre en accord avec la nature signifiait vivre
en harmonie avec les principes de la raison et de la vertu. Il enseignait que la nature
humaine est fondamentalement rationnelle et sociale, et que vivre selon ces principes nous
permet d'atteindre le bonheur et l'épanouissement.
Indifférence aux plaisirs et aux peines : Épictète préconisait une certaine indifférence aux
plaisirs et aux peines extérieurs, en soulignant que le bonheur véritable réside dans la
cultivation de la vertu et de la sagesse plutôt que dans la recherche de plaisirs matériels ou
la fuite de la douleur.
Pratique de l'examen de conscience : Épictète recommandait la pratique régulière de
l'examen de conscience pour évaluer nos propres actions et attitudes. Cela implique de
réfléchir sur nos pensées et nos comportements, de reconnaître nos erreurs et de nous
engager à améliorer notre caractère moral.
En résumé, la philosophie d'Épictète se concentre sur la maîtrise de soi, la sagesse et la vertu
dans la vie quotidienne, en cherchant à atteindre le bonheur et la tranquillité d'esprit à
travers une attitude de détachement et d'acceptation des circonstances de la vie.

Définitions :

Ataraxie : Tranquillité de l’âme.

Causalité : Relation de cause à effet : Ce qui fait qu’une chose est ou agit ainsi qu’elle le fait.
Influence par laquelle un évènement contribue à la cause d’un autre évènement.

Contingent : ce qui pourrait ou ne pourrait ne pas être vrai.

Connaissances du contingent : compréhension des évènements ou des phénomènes qui ne


sont pas nécessairement déterminés par des lois universelles ou nécessaires.

Entéléchie : concept de philosophie créé par Aristote, qui désigne l’état de ce qui a été
réalisé, de ce qui a accompli sa fin. (ex. Le chêne est l’entéléchie du gland.)

Éthique : Branche de la philosophie qui s’intéresse aux comportements humains, à la


conduite des individus en société. Qu’est-ce qui est bon et moral.

Hylémorphisme : théorie métaphysique selon laquelle tout être (objets ou individus) est
indissociablement composé d’une matière et une forme, qui composent la substance.

Médiétés : état d’équilibre, de modération, de juste milieu

Métaphysique : Philosophie qui étudie la nature fondamentale de la réalité (étudie par


exemple : l’ontologie, l’espace et le temps,

Ontologie : Rapport à l’être

Ousiologie : sens des essences, de la substance

Prénotion : Notion naturelle et pragmatique du général. Les prénotions, selon Épicure,


étaient des notions innées ou des idées préconçues que nous avions avant même de
percevoir des sensations spécifiques. Ces prénotions agissent comme des principes
directeurs qui nous aident à interpréter nos sensations. Par exemple, Épicure soutenait que
nous avions une prénotion innée du vide et de l'infini, qui nous permettait de comprendre le
concept de l'espace.

Stoïcisme : construction collective reposant sur l’idée selon laquelle il vaut mieux aborder les
sentiments et le monde avec rationalité plutôt que d’être à la merci de son destin et de ses
émotions.
Substance : Ce qu’il y a de permanent dans les choses qui changent, c’est le support des
qualités (accidentelles et essentielles). Ne dépend que d’elle-même. Élément fondamental
de la réalité.

Tekhné : ensemble de compétences techniques, de savoir-faire et de connaissances


pratiques utilisées pour produire des résultats concrets dans divers domaines tels que l'art,
l'artisanat, la médecine, la rhétorique,

Tetrapharmakos : Ensemble de quatre préceptes philosophiques ayant pour but le bonheur


et une vie heureuse par Épicure.

Vertus : Force morale avec laquelle l'être humain tend au bien, s'applique à suivre la règle, la
loi morale

Vices : mauvais penchant, défaut grave que réprouve la morale sociale.

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