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Définition : entité morale qui agit selon un raisonnement émotionnel ou logique après
réflexion. Elle permet de rendre compte de ses actions. La conscience c’est la connaissance
que l’homme a de ses pensées, ses sentiments et ses actes.
ROUSSEAU (XVIIIe) :
La conscience est la capacité à juger moralement. Elle est naturelle : l’homme différencie le
bien du mal « il est au fond des âmes un principe inné de justice et de vertu sur lequel
malgré nos maximes nous jugeons nos actions ou celles d’autrui comme bonnes ou
mauvaises, et c’est à ce principe que je donne le nom de conscience ». L’homme a une
disposition innée vers le bien (plus tard pervertie par la société).
Acrasie : faiblesse de la volonté (ex : Adam qui écoute ses désirs au lieu de sa raison)
Scepticisme et au doute cartésien : remettre en question tout ce qu’il a appris (car tout
devient incertain) alors il veut produire une connaissance certaine. Il faut reproduire et
oublier : rechercher la vérité. Il formule l’hypothèse du Malin Génie qui est un « trompeur
très puissant et très rusé, qui emploie toute son industrie à me tromper toujours », comme
un mauvais Dieu qui nous inculque de fausses connaissances.
Descartes cherche une chose qui résiste au doute et dont on est à 100% certain : je ne peux
pas douter de mon existence car je pense (car je suis et je existe). Donc le fait de penser au
doute résiste au Malin Génie cogito devient la connaissance fondamentale, la certitude
absolue, la pensée et la conscience que j’ai de moi-même comme être pensant : « la seule
certitude c’est la conscience que j’ai de moi-même comme être pensant ».
Texte Méditations métaphysiques :
Il y a deux substances pour Descartes : l’âme (immatérielle) et le corps (matériel). Un sujet
est une âme et un esprit indépendant du corps. {Le corps et l’âme seraient unis dans la
glande pinéale}. Il doute des choses matérielles (donc douter de son existence ??) : le sujet
existe parce qu’il pense, pas parce qu’il est un corps donc la pensée prouve l’existence du
sujet (le corps ne résiste donc pas au doute et est mortel). Il existe par l’acte de douter et si
le Malin Génie essaie de nous tromper c’est qu’on existe (le « je » est objet de la tromperie).
Thèse : sitôt que je pense plus ou ne conçois plus, je ne suis plus, la pensée est une
variable nécessaire à l’existence d’un être. L’homme est une chose qui pense, Res Cogitans.
2) LOCKE (XVIIe)
Le « soi » vient de la conscience car il se distingue de toutes les choses pensantes.
L’identité personnelle se réduit à la conscience, alimentée et/ou créée par la mémoire, le
souvenir, à un moment rétrospectif. La conscience accompagne la pensée, elle est le
fondement de nos perceptions.
Problèmes :
- La conscience est liée à la mémoire selon Locke or il y a la perte de mémoire à long
terme (Alzheimer) ou des souvenirs oubliés
- L’ivresse qui nous fait oublier : au moment de l’état d’ivresse nos actions ne
relèveraient donc pas de notre identité personnelle et donc pas de notre
responsabilité ? Locke y répond en disant que si la justice des hommes condamne
l’ivre pour ses actes, il n’en est pas de même pour la justice divine.
1) HUME (XVIIIe) (philosophe empiriste qui défend la thèse selon laquelle toutes nos
connaissances viennent de l’expérience)
Il n’y a pas d’unité de moi, quelque chose de permanent ou de stable. Il y a deux flux : de
sensations (issu de notre corps et ses sens) et de réflexions (issu de nos idées et de notre
esprit) subjectives et fondamentales. {La conscience relève de la sensibilité}
Texte de l’identité personnelle, Traité de la nature :
Lorsqu’un homme essaie de faire une introspection, il bute sur des perceptions
particulières : il n’y a pas de stabilité dans le moi. La perception (qui est un fait 1e) est
nécessaire à se saisir soi-même. Elle conditionne l’esprit conscient
Thèse : La personnalité est changeante dans le temps, on est donc un ensemble de
perceptions et le « moi » est une illusion (car il est instable et pas toujours présent (ex :
lorsqu’on dort)). Sitôt que le corps disparaît le « moi » disparaît aussi donc je suis un néant
car je ne subsiste pas à la mort du corps.
2) KANT (XVIIIe)
La conscience transcendantale : la conscience de soi existe mais elle ne peut pas être objet
de perceptions car elle les accompagne. Le « moi » est un acte de l’entendement (=faculté
qui permet la connaissance et la met en forme, produit des concepts) (pas de la sensibilité
(faculté qui reçoit les informations du réel, connaissance sensible, se rapporte à
l’empirique)) : « des pensées sans contenu sont vides et des intuitions sans concepts
aveugles ». La conscience est un acte de l’entendement et elle est donc nécessaire à la
connaissance. Transcendantale : condition de possibilité de la connaissance. Le « moi »
devient un acte transcendantal, tout comme la conscience ce qui rend possible la liaison
entre tous les évènements qui nous arrivent. Pour Kant, le « moi » doit pouvoir être relié à
toutes mes perceptions, idées et représentations et le « je » doit y être présent (sinon elles
ne sont pas miennes ou elles ne peuvent pas être pensées par moi). {La spontanéité est
immédiate et s’apparente à l’entendement et donc se distingue de la sensibilité.}.
Kant dégage trois types d’aperceptions (intérieur) :
- L’aperception pure : relève de la spontanéité. C’est la conscience de soi qui
accompagne les autres représentations, elle ne change pas et est unique et a une
unité transcendantale.
- L’aperception empirique : renvoie à la sensibilité.
- L’aperception originaire : fondamentaux acquis.
(Résumé) Toutes mes représentations doivent m’être données dans une sorte d’unité
(=conscience de moi-même comme être pensant) sans quoi ces représentations ne sont plus
miennes. Le « moi » est originaire et fondamental, antérieur à toute perception et condition
à la possibilité de l’expérience). Ce « moi » n’est pas quelque chose dont nous pouvons avoir
l’expérience, il est transcendantal, son existence ne dépend pas de la matière de ce qui est
empirique, il est unique.