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(Manuel Gimenes)
1. Définition de la conscience
- Etymologie
Il vient du latin <conscientia>. Cum (avec) + Scientia (connaissance)
- Définition
· Chalmers (philosophe) : l’expérience consciente est la partie la plus intime de nous-même et aussi,
probablement, le problème scientifique le plus insaisissable.
Le plus difficile d’étudier.
Il y a une première manière de définir la conscience et c’est par dire qu’est qu’elle n’est pas, par la
négativa.
O quand est-ce qu’on n’est pas conscient ? un individu dans le coma -> perte de conscience. Quand on
ferme les yeux -> l’expérience visuelle consciente disparaît. Se faire arracher une dent sous anesthésie
locale -> la conscience de la douleur disparait.
· Définition : la conscience correspond à ces états de sensation, de sentiment et d’éveil, qui
commencent le matin quand on se réveille et qui continuent tout au long de la journée jusqu’à ce
qu’on tombe… mais ce n’est pas très précise parce que le terme conscience est polysémique, il
renvoie à différents phénomènes, c’est pour ça que c’est difficile de définir de manière général la
conscience.
· La conscience est en tant qu’état : fait référence aux niveaux de vigilance (veille, sommeil, coma…). Il
y a un usage intransitif (j’ai perdu conscience, ne veux pas dire que je l’ai perdu totalement)
· La conscience d’accès : fait référence au contenu de la conscience, le contenu es immédiatement
disponible pour le raisonnement, pour raisonner.
Il y a des chercheurs que veulent savoir comme des contenus qui étaient dans la conscience ne sont
plus là.
· La conscience phénoménale : fait référence aux aspects qualitatifs de notre vie mentale. Tout ce que
vous pouvez sentir de manière consciente. L’effet que cela fait (l’effet que la conscience a sur les
sentiments).
· La conscience de soi : c’est la conscience d’être nous-même, c’est important parce que c’est une
représentation de soi qui confère une certaine unité à notre vie mentale.
- Un nouveau cas
· Owen et al (2006) : patiente de 23 ans en état végétatif, mais quand on lui faisait écouter une
phrase, tous les aires cérébrales du langage s’activaient.
· Autre étude : le disent à la patiente qu’elle devait imaginer qu’elle jouait au tennis -> aires motrices
s’activent ; si elle devait imaginer qu’elle visitait son appartement -> aires spatiales s’activaient.
· Autre patient : on pose des questions personnelles, si oui il doit penser qu’il joue tennis, sinon il doit
penser l’appartement. Les résultats montrent 5 bonnes réponses sur 5.
- Un nouvel état ?
Donc certains patients ne sont végétatifs qu’en apparence. On peut parler de syndrome
d’enfermement total avec conscience intacte.
6. Accès à la conscience
· Conscience d’accès : porte sur le contenu et non pas sur l’aspect subjectif de la conscience. Grâce à
la conscience d’accès, les informations peuvent être utilisées dans le cours d’une action ou d’un
raisonnement.
- Programme de recherche :
Pour étudier la perception consciente par le biais d’illusions et corrélats neuronaux.
· La méthode contrastive : même si on ne sait pas définir la conscience, on sait ou moins quand on a
conscience d’un événement. Donc, on peut comparer une situation où la conscience se manifeste et
une situation très proche où la conscience ne se manifeste pas.
Psychologie cognitive : beaucoup d’expériences permettent de faire cela. Ces expériences fournissent
des contrastes minimaux. C’est pour ça qu’on appelle méthode contrastive. L’objectif a utilisé ces
contrastes minimaux pour comprendre ce qu’ils changent dans le cerveau.
· Retour de l’introspection : ce n’est plus une méthode, c’est une donnée.
Nécessité absolue de recueillir et prendre au sérieux l’introspection des participants. Il faut distinguer
l’introspection en tant que méthode de recherche et l’introspection en tant que donnée brute.
· EX-contrastes minimaux :
Sens perçu vs sens caché de mots ambigus ; éveil vs sommeil, coma ou anesthésie ; héminégligence :
stimuli détectés vs stimuli éteints ; actions contrôlées vs actions automatiques.
Plus importants :
Rivalité binoculaire : on présente un stimulus à un œil et un autre à l’autre œil. On a une alternance
de perception, pas les deux au même temps.
Le cortex strié activé par les objets perçus consciemment ou non. Le cortex inferotemporel impliqué
seulement lorsque la perception est consciente.
Masquage et images subliminales : Dehaene et al (2001) : cortex inferotemporel parfois activé par
stimulus inconscient (méthode du masquage). Masque -> mot -> masque, on perçoit le mot mais de
forme subliminale. Cortex inferotemporel activé même par des stimuli inconscients mais le cortex
préfrontal seulement est activé par des stimuli conscients.
A l’heure actuelle : il n’existe pas une aire de la conscience. La conscience résulterait de processus
d’échanges d’informations entre une multitude de régions cérébrales, mais le cortex préfrontal
farderait un rôle privilégié, cari il est indispensable à la mise en place des ces processus interactifs.