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Cognition et conscience

(Manuel Gimenes)
1. Définition de la conscience
- Etymologie
Il vient du latin <conscientia>. Cum (avec) + Scientia (connaissance)
- Définition
· Chalmers (philosophe) : l’expérience consciente est la partie la plus intime de nous-même et aussi,
probablement, le problème scientifique le plus insaisissable.
Le plus difficile d’étudier.
Il y a une première manière de définir la conscience et c’est par dire qu’est qu’elle n’est pas, par la
négativa.
O quand est-ce qu’on n’est pas conscient ? un individu dans le coma -> perte de conscience. Quand on
ferme les yeux -> l’expérience visuelle consciente disparaît. Se faire arracher une dent sous anesthésie
locale -> la conscience de la douleur disparait.
· Définition : la conscience correspond à ces états de sensation, de sentiment et d’éveil, qui
commencent le matin quand on se réveille et qui continuent tout au long de la journée jusqu’à ce
qu’on tombe… mais ce n’est pas très précise parce que le terme conscience est polysémique, il
renvoie à différents phénomènes, c’est pour ça que c’est difficile de définir de manière général la
conscience.
· La conscience est en tant qu’état : fait référence aux niveaux de vigilance (veille, sommeil, coma…). Il
y a un usage intransitif (j’ai perdu conscience, ne veux pas dire que je l’ai perdu totalement)
· La conscience d’accès : fait référence au contenu de la conscience, le contenu es immédiatement
disponible pour le raisonnement, pour raisonner.
Il y a des chercheurs que veulent savoir comme des contenus qui étaient dans la conscience ne sont
plus là.
· La conscience phénoménale : fait référence aux aspects qualitatifs de notre vie mentale. Tout ce que
vous pouvez sentir de manière consciente. L’effet que cela fait (l’effet que la conscience a sur les
sentiments).
· La conscience de soi : c’est la conscience d’être nous-même, c’est important parce que c’est une
représentation de soi qui confère une certaine unité à notre vie mentale.

La conscience réflexive : quand je pense ce que je pense. La métacognition.


La conscience morale : la faculté qu’on a de formules des jugements sur la valeur morale des actions
humaines, capacité à saisir le bien et le mal. On la trouve dans la phrase cas de conscience (on va faire
un choix mais on ne sait pas que choisir parce qu’on ne sait pas qu’est mieux)
La conscience politique : présence chez un individu d’une culture, d’une expérience et d’une maturité
politiques, autorisant, notamment en matière électorale, des choix réfléchis.
Conscience collective : représentations mentales partagées dans une collectivité.
2. Un peu d’histoire
- Conscience et philosophie
La conscience c’est un thème qui a intéressé beaucoup a des philosophes.
· L’approche dualiste : dis que l’expérience consciente est distincte des activités du cerveau. Il y a une
différence entre le cerveau et la conscience.
Descartes (1596-1650) : c’est le philosophe dualiste par excellence.
Il dit qu’il y a deux domaines séparés, le matériel (caractéristiques spatiales et temporelles, le
cerveau) et le mental (caractéristiques temporelles). Je ne peux pas dire ou est localisée la conscience.
L’esprit et le corps peuvent interagir, des causes matérielles peuvent avoir un effet sur le mental et
inversement des causes mentales peuvent avoir des effets matériels.
Il avait une théorie : l’esprit et le corps interagissent au niveau de la glande pinéale (dans le cerveau).
Il a développé le doute cartésien : il dit que je dois douter de toute, jusque je trouve une chose sur
laquelle je ne peux pas douter. Il arrivée à la solution de que je peux douter de tout, sauf du fait que je
suis en train de douter -> je pense donc je suis. La conscience est l’essence de la pensée.
· L’approche matérialiste : l’esprit et le cerveau sont une seule même chose, donc la consciente peut
s’expliquer par le fonctionnement du cerveau. C’est l’approche sur laquelle tous les travaux actuels en
psychologie cognitive se basent.
· L’approche mystérienne : la compréhension de la conscience dépasse les êtres humains en ce
moment, et peut-être même pour toujours. On ne peut pas étudier scientifiquement la conscience.
Mystérianisme épistémologique : on ne peut pas pour l’instant mais peut être en un futur on pourra.
Mystérianisme ontologique : on ne pourra jamais.
- Conscience et psychologie
On fait il y a 3 grandes périodes :
· Premier âge d’or de la conscience : c’est le début de la psychologie.
Gustav Theodor Fechner (1801-1887) : médecin, puis professeur de physique. Il fait un projet de
recherche, établir une théorie exacte des rapports entre l’âme et le corps, et d’une manière générale,
entre le monde physique et le monde psychique.
Il est le fondateur de la psychophysique : branche de la psychologie expérimentale qui cherche à
déterminer la relation entre une stimulation physique et la sensation qui en résulte.
Pour quantifier cette relation, il faut disposer de deux mesures, mesure de l’intensité de la stimulation
et mesure de l’intensité de la sensation (c’est plus difficile), métrique dont :
L’origine est le seuil absolu (plus petite grandeur de la stimulation juste suffisante pour que cette
dernière soit détectée par le participant). L’unité est le seuil différentiel (plus petite différence entre
deux stimulations qui soit juste perceptible par le participant)
Loi Weber-Fechner : relation logarithmique entre la simulation et la sensation. Le seuil absolu de
perception c’est le stimulus le plus faible produisant une expérience consciente. Donc on peut ainsi
comprendre l’intensité nécessaire pour qu’un stimulus physique entraîne une expérience consciente.
1860 : publication libre <Eléments de psychophysique>. Contrairement à Descartes et Kant, Fechner
pense qu’une science empirique de la conscience est possible. La relation entre un phénomène
physique et un phénomène subjectif peut être manipulée et mesurée. Les résultats peuvent Être
décris précisément avec des équations mathématiques, comme dans n’importe quelle discipline
scientifique, on peut étudier la conscience de maniéré scientifique.
Wilhelm Wundt : il été un élevé de Fechner. Il a étudié l’anatomie, la médicine, la psychologie… il a
créé le premier laboratoire de psychologie expérimentale. Pour lui la conscience été un thème
important, et pour il l’objet d’étude de la psychologie est la conscience, comme pour les philosophes,
mais il a décidé d’appliquer à ce thème philosophique de la conscience les méthodes scientifiques,
donc il est le créateur de la psychologie expérimentale.
Introspection : Il utilisée l’introspection comme méthode scientifique. Pour Wundt la méthode
d’introspection consistait à vivre une expérience, à la traiter attentivement et ensuite à la décrire
verbalement, mais l’introspection utilisée par Wundt c’est différent de l’introspection en philosophie,
il a une méthode systématique et contrôlée en laboratoire. El fait l’introspection chez autrui non sur
lui-même. Wundt s’assurait aussi que les participants avaient une capacité équivalente à produire des
rapports introspectifs fiables et exhaustifs (au moins 10000 essais d’introspection avant de pouvoir
participer à la moindre étude).
Edward Titchener : il a exporté le laboratoire de Wundt aux Etats-Unis, Laboratoire à Cornell
Université. Il a développé une théorie de la conscience et a amené la méthode d’introspection a une
forme extrême.
Le structuralisme : est le programme de recherche crée par Titchener. Le structuralisme est l’apogée
de l’introspection. Selon lui l’esprit est un flot de processus mentaux que nous ressentons
subjectivement, donc, l’esprit est somme des processus mentaux ressentis pendant toute sa vie. La
conscience est somme des processus mentaux que l’on éprouve à un moment donné (l’esprit a un
moment spécifique).
Il s’appelle structuralisme parce que selon Titchener la conscience a sa propre structure, et est
composée d’expériences conscientes élémentaires et de leurs combinaisons (la limonade est bonne,
et la limonade a des composantes, limon, sucre… et tout ça ensemble forment une expérience
globale).
L’objectif de la psychologie en tant que science de l’esprit conscient est de décomposer l’expérience
mentale en ses plus petites composantes, de découvrir comment ces éléments se combinent en des
contenus mentaux plus complexes et de décrire la connexion entre les expériences mentales et les
processus physiologiques ou corporels.
L’objectif de Titchener est inspiré des sciences physiques, il considérait que la chimie était un modèle
pour la psychologie en tant que science. Pour décomposer, il faut utiliser la méthode d’introspection.
Le projet structuraliste : fournir une liste exhaustive de tous les atomes de la conscience.
Problème : des laboratoires différents ont abouti à des listes très différentes (laboratoire Titchener :
400000 éléments alors que d’autres laboratoires 10000) et ça peut être parce que l’introspection est
trop subjective et à partir de ça l’introspection a commencé à être critiquée.
William James : professeur de philosophie à Harvard. C’est le père de la psychologie américaine et il a
critiqué l’approche structuraliste, les atomes de la conscience n’existent pas parce que la conscience
est une expérience holistique (on ne peut pas la décomposer) et dynamique (elle change).
Gestaltisme : critique aussi le structuralisme parce que pour eux la conscience est un phénomène
holistique, pas une compilation d’atomes d’expérience.
· Age obscur de la conscience :
Début du déclin :
La mort du Titchener (1927) parce qu’il n’avait pas d’héritier du programme introspectionniste.
Psychologues de la gestalt perdent leur position de leader quand ils doivent quitter l’Allemagne pour
les USA avant la 2de guerre mondiale.
Freud et la psychanalyse : ce qui l’intéresse c’est l’inconsciente est l’essence même de l’esprit
humain. Et pour lui l’introspection n’est pas une bonne méthode pour étudier l’esprit car un individu
ne peut pas accéder directement à son inconsciente.
John B. Watson : est le fondateur du béhaviorisme, il s’intéresse à la psychologie animale.
1913 : publication article « Psychology as the behaviorist views it » la psychologie est une branche des
sciences naturelles objectives, et son objectif est de prédire et de contrôler le comportement des
humains et des animaux. L’introspection n’est pas une méthode pertinente. Le concept de conscience
doit être écarté du vocabulaire de la psychologie.
Psychologie cognitive : naissance dans les années 1950. Contrairement au béhaviorisme, la
psychologie cognitive pense qu’on peut étudier la « boîte noire ». Basée sur la métaphore de
l’ordinateur peu d’intérêt au départ pour la conscience (comme l’ordinateur n’a pas conscience et
notre cerveau c’est comme un ordinateur ils ne l’étudient pas)
George Miller : la conscience est un mot que des million de personnes ont usé jusqu’à la corde…nous
devrions peut-être le bannir de notre vocabulaire jusqu’[…]
· Deuxième âge d’or de la conscience :
Apport de la neuropsychologie : dans les années 1979 et 1980 les neuropsychologues découvrent de
nouveaux phénomènes qui ramènent la conscience â la surface (opération split-brain quand on coute
le cerveau au demi pour curer l’épilepsie, blinsight)
Un tournant dans les années 1990 c’est la multidisciplinarité (psychologie, neurosciences,
philosophie). C’est la création de deux revues avec le nom conscience dans le titre.
Conscience et psychologie : depuis, le problème de la conscience est à la pointe de la recherche en
psychologie cognitive.
3. Conscience phénoménale
- Définition
Est l’ensemble d’expériences caractérisant le « vécu » ou le « ressenti » d’un sujet. Est une expérience
subjective, riche, personnelle et unique qu’on peut sentir à chaque instant.
· Exemples : écouter de la musique, beau paysage, sentiment d’anxiété, compression du nerf ulnaire.
- Qualia
C’est le contenu subjectif de l’expérience d’un état mental. Ce qu’on expérimente lorsqu’on perçoit
ou ressent quelque chose.
Comprend les expériences perceptives, les sensations corporelles (douleur, faim, fatigue, chaleur…),
les affects, les processus mentaux (intention, jugement, confiance en soi…) et le sentiment du soi.
- Problèmes faciles vs problème difficile
Distinction proposée par Chalmers (1994)
· Problèmes faciles : compréhension des processus, des mécanismes qui rendent possible la
conscience. Corresponde à la question comment -> comprendre les mécanismes cérébraux qui
forment la conscience.
· Problème difficile : compréhension de la dimension subjective de la conscience. Corresponde à la
question pourquoi -> comprendre le ressenti subjectif lié à la conscience. Pourquoi est-ce qu’on
ressenti.
Cette distinction fait par Chalmers porte donc sur la conscience phénoménale, c’est la chose plus
difficile à expliquer quand on parle de la conscience. Il y a un débat qui concerne la possibilité de
l’étudier scientifiquement.
On ne peut pas->
Nagel (1974) : dit qu’on ne peut pas l’étudier scientifiquement. La connaissance scientifique, à cause
de son caractère objectif, laisse « quelque chose de côte », l’aspect subjectif et phénoménal de
l’expérience. Dans l’article il explique que on commence a connaitre plaine choses sur la souri, et un
jour on pourra tout expliquer les chauve-souris mais il ne pourra pas expliquer ce qu’in ressent quand
on est un chauve-souris,
Jackson (1982) : confirme la position de Nagel en invoquant le cas de la perception des couleurs. On
peut expliquer tout sur le rouge, qu’il y a beaucoup de choses qui sont rouges, mais on ne peut pas
expliquer comme es qu’on ressenti le couleur. On peut tout expliquer sauf ce qu’on ressenti quand on
veut un couleur, on ne peut pas mesurer objectivement un phénomène subjectif.
On peut ->
D’autres auteurs pensent qu’on peut résoudre le problème difficile. Des psychologues et neurologues
Dehaene, Naccache ; et des philosophes Churchland, Dennett, Bickle
La conscience phénoménale c’est une illusion que notre cerveau a créée.
Distinction conscience phénoménale et conscience d’accès :
Ned Block : il peut y avoir conscience phénoménale sans conscience d’accès.
La conscience d’accès est le contenu de la conscience a un moment donné, et qui disparait après
quelque seconde.
EX : tondeuse à gazon. Si tu parles avec quelqu’un quand une autre personne passe la tondeuse il va
parler plus forte, et quand la tondeuse arrête c’est le moment dans lequel tu te rendes compte de que
tu parlais plus forte, c’est la conscience phénoménale.
Ned propose aussi d’utiliser cette distinction pour comprendre la notion freudienne d’inconscient
4. Conscience de soi
- Test du miroir
C’est un test qui est très utilisée pour la conscience de soi.
Gordon Gallup (1970) l’a développé. Consiste à placer un animal devant d’un miroir et observer le
comportement de l’animal.
· Chez l’enfant humain :
A 4-6 mois : l’enfant traite l’image dans le miroir comme si c’était un autre enfant.
Vers 1 an : l’enfant commence á chercher derrière le miroir et il teste les contingences de
mouvement. Commence à se questionner.
Vers 18-24 mois : les comportements d’auto-exploration émergent.
· Chez les chimpanzés :
Ils ont le même type de comportement que des enfants de 18-24 mois mais il y a des différences :
L’auto-exploration est plus tardive et il y a une grande variabilité inter-individuelle dans l’âge et la
réussite. Il y a un déclin pour les chimpanzés âgés, à partir de 16-20 ans.
- Test de la marque
On dort l’animal et on le fait une marque, sur leur sourcil droit ou leur oreille gauche. Après le réveil
on a un période de control, 30 minutes sans miroir, et un période de test, 30 minutes avec le miroir.
On mesure le nombre de fois où l’animal touche les marques dans les deux sessions. C’est très
important de faire bien la condition control pour savoir la raison pour laquelle ils se touchent les
marques.
Les résultats montrent que les chimpanzés touchent plus la marque dans la condition test.
Les animaux capables de passer le test du miroir sont : l’être humain, les chimpanzés, les bonobos, les
orangs-outans, les dauphins, les porcs, les pies.
· Déclaration de Cambridge sur la conscience (2012) : les humains ne sont pas les seules qui peuvent
faire correctement le test de la marque.
· 3 interprétations principales des résultats :
1-> l’auto-exploration dans le miroir est l’expression de la reconnaissance de soi-même et aussi de la
théorie de l’esprit (être capable de s’imaginer ce qui pense quelqu’un d’autre).
2-> l’auto-exploration dans le miroir est une preuve de la reconnaissance de soi-même mais pas de la
théorie de l’esprit. Des manifestations importantes de la théorie de l’esprit (compréhension des
fausses croyances) se développent plus tardivement (36-48 mois) que l’auto-exploration dans le
miroir.
3-> le comportement d’auto-exploration dans le miroir n’implique même pas la reconnaissance de
soi-même.
Heyes (1994,1996) pense que l’animal peut voir l’image dans le miroir comme un autre animal et
lorsqu’il touche la marque sur son propre visage, il peut penser « il y a une marque sur sa tête, je me
demande si j’en ai une aussi ».
Mitchell (1993,1997) certains enfants essuient une tache inexistante sur leur propre nez après avoir
vu une marque sur quelqu’un d’autre.
5. Etats de conscience
Il y a des moments dans lesquels les états de conscience son plus ou moins élèves.
- Cycle veille-sommeil :
Est basé sur le rythme circadien (qui dure environ 24h). 2/3 de veille et 1/3 de sommeil.
· Sommeil : état (immédiatement réversible) d’interactions sensorielles et motrices réduites avec
l’environnement. Le caractère immédiatement réversible est ce qui permet de distinguer le sommeil
du coma et de l’anesthésie. Quand on est au coma ou l’anesthésie ce n’est pas un état
immédiatement réversible.
Caractéristiques -> Au niveau comportemental, on définit le sommeil par 4 critères :
Activité motrice réduite, réponses aux stimuli externes diminuées, posture stéréotypée, réversibilité
relativement facile.
Phases de sommeil :
On distingue des phases de sommeil lent (4 stades).
Une phase de sommeil paradoxal. On va rêver, revivre les choses.
Hypnogramme : on peut voire plusieurs cycles de sommeil. Au début, les phases de sommeil lent son
longes, ils permettent de récupérer le physique, consolider l’apprentissage… Plus le sommeil est
profond, plus difficile de le réveiller.
- Etats de conscience altérée :
Ce n’est pas normal, c’est quand on a un problème.
· Coma : perte de connaissance prolongée qu’aucune stimulation ne parvient à dissiper. La personne a
aucun signe de conscience.
Le terme de coma ne s’applique que si cet état se prolonge au-delà d’une heure. Permet de distinguer
le coma de la syncope, de la commotion cérébrale ou de la stupeur.
On peut tomber en coma par diverses causes :
Traumatisme crânien, AVC (accident vasculaire cérébral), Anoxie (le cerveau n’est plus alimentée
d’oxygène), empoisonnement (ex : grave excès d’alcool).
De nombreux réflexes demeurent intacts :
Réflexe nauséeux, contraction pupille si lumière intense (ces reflexes sont inconscientes). Si on fait un
EEG, les ondes lentes sont similaires à celles du sommeil ou de l’anesthésie.
États :
Le coma peut déboucher sur différents états.
Mort cérébrale : absence totale de réflexes du tronc cérébral, le EEG est totalement plat, absence de
respiration autonome et le diagnostic de mort cérébrale peut être posé au bout de 6 à 24 heures.
Etat végétatif : état d’éveil sans conscience, cet état peut durer des années et on l’appelle aussi état
de veille sans réaction, parfois il y a des mouvements, sourires, pleurs… mais ce sont des réactions
involontaires (son réflexes, la personne n’est pas paralysée), le patient ne répond pas à des
commandes verbales et il ne s’exprime pas.
· Etat de conscience minimale :
Le patient qui montre parfois des signes de compréhension et de volonté de répondre. Une certaine
forme de communication peut alors s’établir, dès que la communication devient stable le patient n’est
plus qualifié de « minimalement conscient ».
Joseph Giacino : Echelle de récupération du coma (tests comportementaux), cette échelle permet de
distinguer l’état végétatif de l’état de conscience minimale.
· Syndrome d’enfermement :
Lésion au niveau de la protubérance du tronc cérébral, paralysie presque complète (clignements de la
paupière possibles), mais la conscience est parfaitement intacte.
- La conscience et l’Eveil sont deux choses différentes.

- Un nouveau cas
· Owen et al (2006) : patiente de 23 ans en état végétatif, mais quand on lui faisait écouter une
phrase, tous les aires cérébrales du langage s’activaient.
· Autre étude : le disent à la patiente qu’elle devait imaginer qu’elle jouait au tennis -> aires motrices
s’activent ; si elle devait imaginer qu’elle visitait son appartement -> aires spatiales s’activaient.
· Autre patient : on pose des questions personnelles, si oui il doit penser qu’il joue tennis, sinon il doit
penser l’appartement. Les résultats montrent 5 bonnes réponses sur 5.
- Un nouvel état ?
Donc certains patients ne sont végétatifs qu’en apparence. On peut parler de syndrome
d’enfermement total avec conscience intacte.
6. Accès à la conscience
· Conscience d’accès : porte sur le contenu et non pas sur l’aspect subjectif de la conscience. Grâce à
la conscience d’accès, les informations peuvent être utilisées dans le cours d’une action ou d’un
raisonnement.
- Programme de recherche :
Pour étudier la perception consciente par le biais d’illusions et corrélats neuronaux.
· La méthode contrastive : même si on ne sait pas définir la conscience, on sait ou moins quand on a
conscience d’un événement. Donc, on peut comparer une situation où la conscience se manifeste et
une situation très proche où la conscience ne se manifeste pas.
Psychologie cognitive : beaucoup d’expériences permettent de faire cela. Ces expériences fournissent
des contrastes minimaux. C’est pour ça qu’on appelle méthode contrastive. L’objectif a utilisé ces
contrastes minimaux pour comprendre ce qu’ils changent dans le cerveau.
· Retour de l’introspection : ce n’est plus une méthode, c’est une donnée.
Nécessité absolue de recueillir et prendre au sérieux l’introspection des participants. Il faut distinguer
l’introspection en tant que méthode de recherche et l’introspection en tant que donnée brute.
· EX-contrastes minimaux :
Sens perçu vs sens caché de mots ambigus ; éveil vs sommeil, coma ou anesthésie ; héminégligence :
stimuli détectés vs stimuli éteints ; actions contrôlées vs actions automatiques.
Plus importants :
Rivalité binoculaire : on présente un stimulus à un œil et un autre à l’autre œil. On a une alternance
de perception, pas les deux au même temps.
Le cortex strié activé par les objets perçus consciemment ou non. Le cortex inferotemporel impliqué
seulement lorsque la perception est consciente.
Masquage et images subliminales : Dehaene et al (2001) : cortex inferotemporel parfois activé par
stimulus inconscient (méthode du masquage). Masque -> mot -> masque, on perçoit le mot mais de
forme subliminale. Cortex inferotemporel activé même par des stimuli inconscients mais le cortex
préfrontal seulement est activé par des stimuli conscients.
A l’heure actuelle : il n’existe pas une aire de la conscience. La conscience résulterait de processus
d’échanges d’informations entre une multitude de régions cérébrales, mais le cortex préfrontal
farderait un rôle privilégié, cari il est indispensable à la mise en place des ces processus interactifs.

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