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Système de Schopenhauer :
Philosophie exposée dans :
- Le monde comme volonté et comme représentation ,1818
- Selon lui toute force de la nature est volonté, en effet la volonté est
irrationnelle et active, elle débouche dans le monde de la représentation
suivant une infinité de degrés (forces matérielles (nature, végétaux,etc...
jusqu'à l’homme)). L’homme est ainsi l’aboutissement de cette volonté,
c’est le sommet de cette pyramide formés par les degrés d’objectivité de
la volonté. Dans un autre ouvrage, il évoque que la raison, la
connaissances (intellect) sont au service de la volonté. Donc nos
décisions “libres” ne sont pas purement réfléchies, elles sont la
manifestation de notre volonté. Les motifs conscients de nos actes ne sont
qu’un paravent comme dit Schopenhauer l’intellect est tout à fait étrange
aux résolutions de la volonté, (Il faut qu’il la prenne en fragrant délit
pour deviner ses intentions véritables). Et inversement, il nous arrive de
prendre des décisions après mûres réflexion une décision qui dans notre
for intérieur nous n’approuvons même pas (il faut qu’une circonstance
extérieure qui corrompt la réalisation de cette décision pour se rendre
compte que nous étions mépris dans notre réel désir.)
- Carl-Gustav Carus :
Son inconscient semble dérivé d’un principe divin qui
comporte à la fois l’organisation du monde à notre vie
organique et spirituelle. Il dit : “L’inconscient est l’expression
subjective désignant ce qu’objectivement nous connaissons
sous le nom de la Nature” ainsi il y a une série d’étape avant
l’émergence du conscient. La conscience en le monde
extérieur associée par l’instinct à la vie organique. L’esprit se
manifeste avec la conscience en soi. Et le dernier stade
atteint le conscient et l’inconscient demeurent en dialogue
incessant (influence fécondante et perpétuelle, créatrice
d’énergie manifeste l’action sans trêve de l’inconscient).
Il distingue 2 types d’inconscients :
-contenu inaccessible à la lumière de la conscience
-fruit de la dégradation de certaines opérations conscientes
“Il est une région de l’âme ou réellement ne pénètre jamais
aucun rayon de conscience : nous pouvons donc l’appeler
l’inconscient absolu…En outre, vis-à-vis nous avons un
inconscient relatif c-à-d un domaine d’une vie déjà parvenu
réellement à la conscience mais qui temporairement est
redevenue inconsciente”.
Dans le sentiment, il ne serait pas possible de comprendre
Carus sans la présence de l’inconscient: ”Tout ce qui travaille,
créé, agit, souffre, fermente et couvre dans la Nuit de notre
âme consciente-tout ce qui s’y manifeste, d’une part dans les
influences que nous recevons des autres âmes et de l’univers
entier-tous cela monte, avec un accent tout particulier, de la
nuit inconsciente à la lumière de la vie consciente: et ce
chant, cette merveilleuse confidence de l’inconscient au
Conscient, nous l’appelons le sentiment". Puis, si le
sentiment participe, dans sa nature à la vie inconsciente,
alors le rêve est l’irruption même de l'inconscient dans le
conscient. Le monde des rêves naît “ des idées et des
sentiments qui, à l’instant de cette plongée dans
l’inconscient, continuent à se dérouler et à émerger
périodiquement". Traduction : le rêve est donc le fruit de la
double existence de l’âme à la fois consciente et
inconsciente.
Carus résume l’intuition de sa philosophie par : "la
connaissance de la vie psychique consciente à sa clef dans la
région de l’Inconscient”.
E. Von Hartmann :
Pour lui, il représente l’âme universelle. Il intervient ainsi
dans le processus de la vie organique mais aussi que cette
activité inconsciente de la pensée repose nécessairement sur
une activité insconciente.IL a le mérite d’avoir distingué
l’inconscient dans la vie corporelle et dans l’esprit humain ; Il
y a le psychisme de l’organisme (inconscient), les réflexes
sont des mouvements réactifs dont les lois générales de la
matière ne suffisent pas à expliquer la production. L’Instinct
lui-même présente lui-même une finalité inconsciente, il est
une “activité qui poursuit un but sans en avoir
conscience(survie)”. De plus l’inconscient gouverne les
sentiments ; l’amour est un vouloir poursuivant un but sans
conscience, le plaisir l’écho des satisfactions ou des
contrariétés d’une volonté qui s’ignore. Hartmann explique
comment il nous arrive d’éprouver dans du plaisir à faire les
choses que n’ont condamnons d’avance, et pour lesquelles
nous avons de l’empathie, notre volonté suit d’autres fins
que celle que notre conscient lui prête “ (…) Dans toutes les
questions qui se réfèrent à la vie, l’inconscient suggère la
propre et véritable solution, ce n’est qu’après coup que les
raisons sont cherchées par la conscience, et alors que notre
jugement est déjà arrêté". Il y a donc une parenté
fonctionnement entre l’inconscient qui produit l’œuvre du
génie, et l’inconscient qui guide nos pas dans nos décisions.
*Si l’on veut lier l’inconscient dans le corps et l’inconscient
dans l’esprit, il faudra définir “l’âme individuelle comme la
totalité inconsciente et une des fonctions organiques et
psychiques de l’individu”
Conclusion :
Les systèmes de Carus et d'Hartmann sont des
panpsychismes. Cette idée d’inconscient leur permet
d'introduire le psychisme jusque dans la matière. Cette
manière d'opérer peut se justifier philosophiquement. Mais
pour nous qui nous plaçons sur le plan humain, elle risque de
nous faire confondre l’inconscient psychologique avec ce
qu’il n’est pas (activité physiologique ou organique). Il faut
pour avoir une notion cohérente de l’inconscient se garder
de voir de l’inconscient où il n’y a que du physiologique. Aussi
pour le psychologue, le physiologique ne saurait être ni
conscient ni inconscient : on ne peut parler d’inconscient
qu’a sujet d’actes ou états qui pourraient être conscients :de
faits psychologiques. Les philosophies de inconscients ont
mis en valeur l’idée d’une force inconsciente qui
gouvernerait l’activité consciente. Ainsi, l’inconscient
soutient normalement le conscient, à titre d’instinct ou d
tendance, analyser le rôle de l’inconscient dans les décisions
volontaires, les sentiments, le rêve et le génie.
*1880, thèse de psychologie intitulée Etudes sur la vie
subconsciente de l’esprit de E.Colsenet: “Au-dessous de la
surface lumineuse qui s’offre à l’observation intérieure
s’étend une région obscure et inaperçue, peuplée de
phénomènes psychologiques dont nous ne saisissons que les
derniers effets diversement combinés et modifiés...Chaque
fait conscient plonge ses racines dans l’inconscient”.