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Psychologie :

Fiche résumée :
Chapitre 2 :
Quelques définitions :
1- Psychologie : étude scientifique du comportement et des processus
mentaux
2- Comportement : l’ensemble de nos actes observables (parler,
dormir, manger, sourire…)
3- Processus mental : activité non observable directement, par
laquelle le cerveau traite des représentations, conscientes ou non,
de la réalité. Expériences intimes et intérieures : pensées,
perceptions, souvenirs ou nos rêves
Chapitre 3 : Différents courants/ modèles en psychologie
Les 3 vagues en TCC :
1. la première vague : vague behavioriste
Viens de l’anglais qui signifie comportement
Développer par J-B Watson au début du XXe siècle
La psycho se sépare en 1879 pour devenir une science autonome
Behaviorisme est la conséquence de cette séparation
Le béhaviorisme fait du comportement observable l’objet même de la
psychologie, ne tient pas compte des variables liées au cas individuel,
ni des états mentaux, des mécanismes internes et des processus
subjectifs.
Environnement= élément clé de la détermination de l’explication des
conduites humaines
Les travaux réalisés par Pavlov (1890) et Skinner un siècle plus tard qui
ont permis de définir les concepts fondamentaux des TCC.
Conditionnement classique ou reflex pavlovien = son de la cloche
associée par le chien à l’arrivée de la nourriture, salivation (expérience
chien de Pavlov)
Skinner rajoute a cette expérience que la cloche est un « stimulus
opérant » qui renforce le comportement de salivation chez le chien.

2. La deuxième vague : le cognitivisme


A partir des années 90 les deux approches comportementales et
cognitives fusionnent pour crée la thérapie cognitive et
comportementale.
la théorie dominante à cette époque-là c'est donc un mécanisme
interconnecté dans lequel notre langage intérieur impacte nos actions et
nos actions et leurs conséquences vont impacter ce que l'on pense, ce
que l'on pense de nous-mêmes, ce que l'on pense des autres et de notre
avenir.
 Albert Ellis est un psychologue qui vient au départ du courant
psychanalytique ; il pense que les patients doivent identifier par
eux-mêmes la source de leurs problèmes, les problèmes qu'ils
rencontrent dans leur quotidien avant de pouvoir par la suite
s'engager dans une restructuration cognitive.
Il a identifié 10 croyances irrationnelles :
1- Vous devez être aimé et approuvé en tout et toujours par tout le monde.
2- Vous devez avoir du talent et être capable de vous réaliser dans quelque chose
d’important.
3- La vie est une catastrophe si les choses ne vont pas comme vous voulez.
4- Ceux qui vous font du mal sont mauvais et doivent être blâmés.
5- Si quelque chose est menaçant, vous devez en être préoccupé et bouleversé.
6- Vous devez trouver des solutions pour rendre la vie meilleure.
7- La misère intérieure et émotionnelle vient de pressions extérieures et vous avez
peu de possibilités de contrôler vos sentiments et de vous débarrasser de la
dépression et de l’hostilité.
8- Il est plus aisé d’éviter d’affronter les difficultés de l’existence que
d’entreprendre des activités plus fructueuses de maîtrise de soi.
9- Votre passé a une importance capitale et parce que quelque chose a influencé
autre fois votre vie, il doit continuer à gouverner vos sentiments et votre
comportement actuel.
10- Vous pouvez atteindre le bonheur par l’inertie, l’inactivité ou en vous faisant
plaisir passivement et sans vous engager personnellement.
Albert Bandura psychologue également a basé sa carrière sur
l'apprentissage social, sur la manière dont on apprend par imitation de
nos modèles ; il introduit donc dans la prise en charge du patient
l'importance du contexte de vie avec une triade qui comprend
Aaron Beck psychiatre ; a développé au cours de sa carrière une
théorie des pensées consciente et inconsciente en explorant les rêves
de ses patients ; il met en avant que les pensées automatiques et les
dialogues intérieurs chez le patient mène comme dans un cercle
vicieux qui amplifie le phénomène de la dépression ; avec l'idée sous-
jacente que travailler sur ces pensées automatiques peut nous amener
à les remettre en cause et à les guérir.

Il explique que les facteurs qui alimentent la dépression sont des idées
négatives soit sur soi-même sur les autres ou sur l'avenir le futur. Il est
à l'origine des 3 colonnes de Beck : pensées, émotions, comportement

3. La troisième vague : la vague émotionnelle


Steven Hayes qui est le pionnier de cette 3e vague qui est à l'origine des
de la thérapie d'acceptation et d'engagement, on retrouve également dans
cette vague émotionnelle toutes les théories relatives à la pleine
conscience qui ont été tout d'abord abordés par le célèbre John Kabat-
Zinn.
Dans cette 3e vague, on retrouve le biofeedback ou neurofeedback qui
est un ensemble de techniques provenant des États-Unis qui montre à
l'utilisateur en temps réel son activité physiologique.
Ex : les ondes cérébrales ou les battements cardiaques mesurés par des
électrodes sous la forme d'une image ou d'un son ; ces techniques
utilisent le principe du conditionnement opérant de ce Skinner
Psychologie clinique :
 Fondée sur l’empathie et l’interprétation, son objet est d’étudier les
personnes, des sujets dont les manifestations d’affectivité et l’histoire
sont considérées comme uniques et subjectives.
« Clinique » est un terme de médecine qui désigne ce qui se fait « au
lit du malade » et souligne l’aspect individuel du malade dont le
traitement est pris en charge.
Deux personnes sont convoquées dans la situation clinique :
 Un sujet qui demande de l’aide,
 Un soignant qui, par l’application d’un savoir, est susceptible de lui
rendre la santé

La relation entre le psychologue et celui qui le consulte est fondée sur


la parole, L’écoute du psychologue clinicien est fondé sur :
- Un savoir acquis, théorique et personnel
- Ce qu’il perçoit, ressent à travers la prise en compte du transfert avec
son patient
- Sur ses propres défenses et résistances qu’il doit analyser
Freud :
Deux topiques pour expliquer le conflit psychiques, schéma explicatif du
fonctionnement de l’esprit humain et de l’appareil psychique
1ere topique : conscient-préconscient-inconscient
Le conscient :
- Lien avec la réalité et le monde extérieur
- Il enregistre les stimuli extérieurs
- Les sensations sont en effet directement dans le domaine de la
conscience
- Le conscient concerne également des objets intérieurs (état d'esprit,
pensée...)
- Le conscient se constitue sous la forme de représentations, auxquelles
des affects sont liés (pensées, raisonnements, émotions, etc…)
- Le conscient va essayer d'éviter les conflits et les tensions : il est géré
selon le principe de réalité.
Le préconscient :
Il représente l’intermédiaire, plus ou moins accessible à la conscience
(ex : déjà-vu, mots sur le bout de la langue, prémonitions…). Processus
secondaires et principe de réalité y sont les maîtres, beaucoup de chose
de préconscient passent dans le conscient.
L’inconscient :
C’est la partie la plus archaïque de l'esprit, la plus primitive (dont un
petit morceau seulement accède a la conscience. Là, ce sont les
processus primaires et le principe de plaisir qui sont à l'honneur,
l'énergie est libre, change d'objet, se décharge comme elle le souhaite.
Tout ce que l'on a vu, ressenti, s'accumule dans l'inconscient.
Il peut être approché par l’hypnose, le jeu des associations libres etc… Il
ressort de temps en temps au travers des actes manqués (ex : lapsus 
dire un mot pour un autre ou par ex : oublier sa farde en allant aux cours
peut signifier ne pas avoir envie de s’y rendre)
Selon Freud, il existe une très forte censure entre l'inconscient et le
préconscient, et une autre, moindre, entre le préconscient et le conscient.
Si une énergie ne peut pas passer cette censure de l'inconscient vers le
conscient/préconscient, on dit qu'elle est alors refoulée dans
l'inconscient. Il ne conçoit plus l'esprit humain en termes d'association
de systèmes, mais d'association d’instances ; Freud met l'accent sur la
possibilité de conflits inter-instances, mais également intra-instances.
La 2eme topique :
Le ça :
Exemple : coup de foudre amoureux
Pôle pulsionnel de l'individu, il correspond à l'inconscient ; partie
impénétrable de la personnalité ; c'est ce que la psychanalyse essaie de
mettre à jour. Une partie du c’est inné, on en dispose dès la naissance.
Régit par les processus primaires (immature, irrationnel) et le principe
de plaisir (« je veux et tout de suite sans tenir compte des autres »), il est
le réservoir pulsionnel de toute l'énergie psychique. Les processus ne
sont pas logiques, ils peuvent coexister tout en contradiction, tout est
possible, il n'y a pas de notion de bien ou de mal, de temps ou d'espace,
de jugement de valeur, de morales, etc…
Le moi :
o Le pôle défensif de l'individu, médiateur entre le monde extérieur et
le ça du sujet (compromis entre le ça et le Surmoi).
o Il essaie de sauvegarder le sujet, son intégrité, son estime de soi... Il
assure l'identité et la stabilité du sujet, constitue sa conscience d'être.
Il se constitue par l'expérience, et par identification aux autres, c'est
ce qui est le plus unifié, homogène et logique.
o Ex : en décembre, j’ai envie de fêter la nouvelle année avec mes amis,
mais je dois étudier pour obtenir mon diplôme, j’étudierai tous les
jours à fond sauf le 31 décembre et le 1er janvier);
o Il essaie de faire en sorte que le bien-être du sujet soit sauvegardé, les
mécanismes de défense et leurs processus en font partie. Ainsi, une
partie du Moi est de nature inconsciente.
Le surmoi :
o « Tu ne peux pas » « Tu dois » (ex : il est interdit de se promener nu
en rue, c’est mal vu de se disputer en public) il se construit par
identification, au cours de l'enfance (dans un premier temps,
identification aux parents, puis aux références culturelles et
sociétales)
o Il est l'intériorisation des règles de vie. il est responsable par exemple
du sentiment de culpabilité. Il assure trois fonctions : l'auto-
observation, la conscience morale et la censure. Le Surmoi est, selon
Freud, l'héritier du complexe d'Œdipe et des interdits parentaux
Psychanalyse :
La psychanalyse aborde le fonctionnement psychique selon trois points
de vue :
- Une démarche descriptive, qui définit l'architecture du psychisme ;
- Une démarche dynamique, qui étudie les forces et les conflits à
l'œuvre dans le psychisme ; Elle envisage les phénomènes psychiques
comme le résultat de conflits inconscients.
- Une démarche économique, qui décrit la façon dont l'énergie
psychique circule. La démarche économique décrit la pression
exercée par les pulsions et affects siégeant dans le Ça en vue de faire
irruption dans la conscience (dans le Moi donc) pour obtenir la
satisfaction. C’est grâce à la mise en pensée que la pression se libère
progressivement.
Quelques définitions :
Pulsion : La pulsion est une tension qui prend sa source dans le corps et
qui a pour but un objet apportant une satisfaction et un plaisir qui ne sont
que provisoires.
Principe de réalité : capacité qu'a l'individu d'accommoder la satisfaction
de ses pulsions avec les exigences de la réalité et des règles de la société.
Le principe de réalité chez l'individu pèse le pour et le contre d'une
action avant d'agir sur une impulsion ou bien d'abandonner.
Principe de plaisir : recherche immédiate de la satisfaction de ses
besoins et recherche du plaisir ; façon de réduire les tensions, sans égard
à la logique ou la réalité.
Processus primaires : l'énergie s'écoule librement dans le but d'une
décharge la plus rapide possible par les voies les plus courtes. Ces
processus sont inconscients et déterminés par le principe de plaisir. Leur
but est la recherche de satisfaction.
Processus secondaire : Les processus secondaires sont conscients et
déterminés par le principe de réalité. On utilise alors des voies
détournées pour satisfaire son désir.
Mécanismes de défense : Mécanismes inconscients qui visent à réduire
l’anxiété et résoudre les conflits entre instances en créant une distorsion
des perceptions de la réalité ; ils apparaissent quand le Moi ne peut
satisfaire à la fois le ça et le Surmoi.

Systémique :
- Le courant systémique cherche à aborder les gens non seulement au
niveau individuel, mais dans une compréhension globale portant sur
les interactions de groupes et les caractéristiques du milieu (système
ou mieux écosystème) dans lequel elles vivent.

- Symptôme est envisagé comme un dysfonctionnement du groupe


(généralement la famille). Il est perçu non comme un problème qui
concerne l’individu qui le porte, mais comme une tentative de
solution en réaction à un problème rencontré par la famille (ou le
couple) au cours de son évolution ; c’est solution la plus adaptée
possible trouvée par la famille ; la disparition du symptôme implique
de fait, un changement dans le système, d'où l'importance accordée en
thérapie systémique à l'analyse actuelle des aspects interrelationnels
et communicationnels.

- Un membre d’une famille ou d’un couple présente un symptôme, un


autre membre en souffre et un autre encore vient demander de l’aide.
Le courant humaniste :
Carl Rogers est devenu, depuis les années 1950, une éminence de
l’approche humaniste de la psychologie
Concepts fondamentaux :
L’empathie : L’empathie exige un exercice profond de réflexion et de
connaissance sur la façon dont l’autre observe et expérimente le monde
qui l’entoure. L’empathie, ce n’est pas seulement ce que nous ferions
dans la situation de l’autre, mais la façon dont nous agirions dans sa
situation en tenant compte de sa vision de la vie
L’expérience directe en priorité : le guide le plus important de chacun
d’entre nous ne se trouve pas chez les autres, ni même dans un courant
de pensée ou de religion, mais à l’intérieur de soi. Pour Rogers, la plus
haute autorité se situe dans l’expérience personnelle.
L’acceptation comme dynamique de changement : Pour Rogers,
l’acceptation est la base du changement. Il n’est pas possible de changer
si cette dernière n’existe pas parce que l’esprit s’en trouve perdu. Dès
lors, observer ce que nous sommes et nous connaître est la clé pour nous
améliorer et évoluer
La valeur d’être soi-même : sincérité et l’authenticité ; nous ne pouvons
pas être heureux si nous nous montrons tel que nous ne sommes pas, car
ainsi nous nous rejetons nous-mêmes.
L’acceptation des sentiments : Lorsque nous éprouvons un sentiment,
l’action appropriée consiste à l’accepter, à ne pas l’éviter ou le réprimer
La tolérance face à l’incertitude : Maintenir l’idée que nous pouvons
contrôler tout ce qui se passe autour de nous engendre la peur de ne pas
savoir comment réagir face à ce qui se passe. Il s’agit du résultat de
l’insécurité. Lâcher prise pour ouvrir la voie à la flexibilité et au plaisir
Apprendre à apprendre : connaissance de soi et auto-réalisation

Devenir parent, passage de la conjugalité a la parentalité :


La naissance d'un enfant apporte émerveillement et réorganisation dans
la famille. Cela peut être joyeux, mais aussi source de traumatismes, car
devenir parent signifie regarder vers le passé et anticiper l'avenir.
L'arrivée d'un bébé est idéale lorsque le couple est prêt et soutenu par
une famille protectrice. Cependant, cela peut perturber l'équilibre du
couple et les circonstances psychologiques et sociales ne sont pas
toujours favorables. Le bébé, devenant un tiers dans la relation, peut
créer des déséquilibres, parfois conduisant à une rupture, mais surmonter
la crise peut créer un nouvel équilibre familial.
Pendant la grossesse, des questions surgissent, la femme enceinte subit
des transformations corporelles, et cela peut susciter des sentiments
positifs ou négatifs. Devenir mère représente un passage générationnel
avec des défis, du blues post-partum à des difficultés plus graves.
Récemment, les défis des hommes pendant cette période ont été
reconnus. Ils doivent revisiter leur construction psycho-affective, éviter
la jalousie envers le bébé, et prendre soin de lui. S'ils ont reçu un bon
soutien parental et ne sont pas désorganisés sur le plan psychique, les
hommes peuvent fonder une famille, offrant protection, confiance et
soutien à leur partenaire et au bébé.

Chapitre 4 : L’attachement
- L’attachement est un lien affectif puissant dans lequel la
présence du partenaire produit un sentiment de sécurité chez
l’individu. « Lien relativement durable qui accorde de
l’importance au partenaire en raison de son caractère unique
et irremplaçable. » (Ainsworth, 1989)
- Bébé se sent plus ou moins en sécurité en fonction de la façon
dont on répond à ses besoins
- Conférence de la pédopsychiatre Nicole Guédeney à propos
de la théorie de l’attachement. (À étudier)
https://youtu.be/qUe8_WwFnLU
Origine :
John Bowlby constate que les êtres vivants ont un besoin primaire
d’autrui qui n’est pas sous-jacent à la satisfaction d’autres besoins
naturels. Il constate ces besoins à travers différents faits tels que des
expériences sur les bébés singes, le phénomène d’empreinte chez les
oies et les symptômes d’hospitalisme.
La réaction au stress ou à la détresse en cas de perte de l’objet
d’empreinte est observée de façon similaire chez des enfants séparés de
leur mères et mis en pouponnières. Ils présentent des comportements
dépressifs, ont une posture prostrée et présentent des retards de
développement conduisant à la mort dans certains cas.
Ce phénomène a été baptisé l’hospitalisme.
La privation maternelle et l’isolement conduisent à des effets néfastes à
court et long terme.
L’attachement est un besoin d’autrui primaire, inné, autonome et
indépendant de la nourriture.
 Les comportements d’attachement sont la succion, l’étreinte, le
sourire, les cris, et le fait de suivre l’autre. Les comportements
d’attachements servent à créer ou restaurer l’échange et la proximité
avec autrui.
 Les figures ou objets d’attachements sont des personnes privilégiées,
généralement la mère, ou toute autre personne prodiguant des soins de
façon chaleureuse et stable
Construction du lien d’attachement :
* dans un premier temps, bébé est réceptif à toute stimulation sensorielle
apaisante, et bébé porte un intérêt à tout partenaire humain.
* Dans un second temps, bébé traite de façon positive tout personne
entrant en contact avec lui, mais a une réaction plus rapide aux
personnes privilégiées.
* Vers 6/7 mois, l’objet d’attachement est constitué. Seules une ou deux
personnes privilégiées peuvent parvenir à calmer l’enfant en cas de
détresse. Les personnes entrant en contact avec lui ne sont plus
interchangeables. Des comportements négatifs apparaissent en cas de
séparation d’avec la figure d’attachement et l’accueil à son retour est
positif. L’enfant va en priorité se diriger vers sa figure d’attachement en
cas de détresse. Avec le temps, la capacité d’accepter des séparations de
plus en plus longues témoigne de la mise en place d’un modèle interne
opérant permettant à l’enfant d’aller vers l’autonomie
D. Winnicott explique les processus qui interviennent au début de la vie
du nourrisson et souligne l’unité qui lie le bébé à sa mère dans les
premiers mois de sa vie. Le bébé a le sentiment de ne faire qu’un avec sa
mère. La mère a des compétences innées et développe une intuition
concernant les besoins et les désirs de son enfant. L’essentiel des pensées
maternelles va au confort du nouveau-né.
C’est ce que l’auteur appelle « la préoccupation maternelle primaire »
Dans leur relation duelle, un processus se met en place : la mère
s’identifie à son enfant (en restant adulte) et le bébé s’identifie à sa
mère. C’est ce que l’auteur nomme : l’identification primaire. Pour
l’auteur, c’est lors de ce moment que tout commence, et que le mot être
(ou exister) prend sens.
Dans son article de 1956 intitulé « La préoccupation maternelle primaire
» (dans Psychanalyse et Pédiatrie), Donald Winnicott décrit les
caractéristiques de ce lien mère enfant.
Les 3 points essentiels :
1- la PMP :
Un état des relations mère enfants qui n’avait pas été étudié. Selon
Winnicott « juste après la naissance du bébé, nous trouvons chez la mère
un état très spécifique, une condition psychologique que l’on pourrait
par exemple nommer : préoccupation maternelle primaire par exemple ».
Pour le pédiatre anglais, « personne n’a encore prêté une attention
suffisante à cet état psychiatrique très particulier de la mère »
2- Un moment assez court qui a tendance à être oublié par la suite :
Pour Donald Winnicott la préoccupation maternelle primaire est une
période précise du lien mère enfant : Il s’agit d’une sensibilité
particulière de la mère qui se développe peu à peu au cours de la
grossesse, en particulier à la fin de celle-ci La préoccupation maternelle
primaire dure encore quelques semaines après la naissance de l’enfant
3- La préoccupation maternelle primaire : « une maladie normale »
Pour D. Winnicott, cet état pourrait paraître pathologique s’il n’était pas
lié à la naissance du bébé et pourrait être comparé à un état de repli, ou à
un état de dissociation au cours duquel un des aspects de la personnalité
prend temporairement le dessus. Cet « maladie normale » caractérisée
par une attention extrême au bébé et un certain désintérêt pour soi est
pourtant essentiel au développement psychique premier du bébé.
Donald Winnicott étudie les relations entre les mères et leur enfant
Il souligne l’importance des relations interpersonnelles en particulier
chez l’enfant. Il décrit notamment la relation spécifique qui s’instaure,
lors des premiers mois de la vie, entre la mère et son bébé. Il parle de «
préoccupation maternelle primaire » pour décrire le lien qui s’instaure
alors entre la « mère suffisamment bonne » et son enfant.
« La « mère suffisamment bonne » est celle qui, en s’ajustant, répond
aux besoins de son bébé mais laisse la place à une forme de frustration,
elle n’est ni trop longtemps absente, ni envahissante »
Concepts de Holding, Handling et Object presenting:
1- Holding : portage, au fait de tenir, mais aussi à la contenance
psychique.  Notion à l’interface du physique et du psychique.
Portage physique : manière de tenir, de porter le bébé. Winnicott
souligne que certaines mamans n’arrivent pas à tenir leur bébé comme si
leurs mains n’étaient pas assez sûres. Les émotions (les peurs, les
craintes qui peuvent renvoyer à l’histoire de la mère) vont se transmettre
à l’enfant par l’intermédiaire du corps.
Portage psychique : capacité d’attention de la mère, à la qualité de sa
présence et à sa capacité à penser les émotions du bébé
Bion : la mère va transformer des émotions incompréhensibles du bébé
en images, en pensées ou en rêveries
2- Handling : dimension plus pratique et plus active que le holding. =
soins prodigués à l’enfant : le laver, le changer ou l’habiller. Le handling
permet au bébé se constituer une enveloppe, une « peau » dira plus tard
Anzieu, sur laquelle va s’étayer la constitution de son moi.
3- Object presenting : « le fait de présenter l’objet » = façon dont la
mère présente le monde à l’enfant. Elle va introduire l’enfant à
l’existence d’un extérieur à la dyade mère-enfant. Pour d’autres auteurs,
cette dimension est plutôt reliée à la fonction paternelle
Reproche à Winnicott : accent sur le lien mère-enfant, tendance à laisser
en arrière-plan, le rôle du père dans l’ouverture vers le monde (on parle
classiquement de la « fonction de tiers » du père.
Le toucher = sensation indispensable à la construction de l’être. La
qualité des interactions que le bébé tisse avec son environnement permet
le développement de ses compétences potentielles innées
 Syndrome d’HOSPITALISME

Le processus d’attachement a donc essentiellement une fonction


adaptative (Pierrehumbert, 2003, p. 87-88). Il constitue un besoin social
primaire et comprend quatre étapes de développement (Ainsworth et al.,
1978 ; Pierrehumbert, 2003, p. 88-89) :
- Avant 2 mois : phase de préattachement ; le bébé manifeste des
comportements-signaux sans différencier les personnes.
- De 2 à 7 mois : étape de l’attachement « en train de se faire ».
L’enfant a recours à divers comportements visant à obtenir la
proximité physique du parent. Il différencie les personnes, mais la
substitution de la principale figure d’attachement est encore possible.
- A partir de 7 mois : étape de l’établissement d’une relation
d’attachement franche, et sélective envers une personne privilégiée ;
la substitution n’est plus possible. De la détresse se manifeste lors des
séparations.
- Dès l’âge de 3-4 ans : étape du « partenariat ajusté ». L’enfant est
capable d’une certaine compréhension du point de vue de l’autre, va
chercher à influencer celui-ci afin d’obtenir de sa part certains
avantages du point de vue relationnel, comme de l’intérêt ou des soins
3 types de comportements qui reflétaient à ses yeux ce qui se passait à la
maison, et qui permettaient de déterminer différentes catégories
d’enfants (cf. Miljkovitch R., 2004, p. 133) :
1.Les enfants sécures qui n’activent leur système d’attachement qu’en
cas d’absence de la mère (danger potentiel) et qui retrouvent leur calme
et leur envie d’explorer très rapidement après son retour. Dans cet
attachement sécure, l’enfant peut utiliser le pourvoyeur de soins comme
figure de réconfort et comme base sécure pour explorer l’environnement
avec confiance. Il peut être rassuré et régulé rapidement, même à
distance, sans nécessité de contact physique avec le pourvoyeur de soins
2. Les enfants anxieux-évitants ou insécures-évitants qui détournent
leur attention de leur mère pour se focaliser principalement sur leur
environnement. Leur apparente tranquillité avec une absence de
préoccupation pour leur sécurité résulte d’une attitude défensive qui
consiste à ne rien attendre d’autrui afin de ne pas être déçu. Ils
apprennent à ne pas prendre leurs propres sentiments en compte. Pour
éviter de se sentir dépendants de leurs proches, ils tentent de se suffire à
eux-mêmes.
Dans le style d’attachement insécure-évitant, l’enfant évite le contact
avec le pourvoyeur de soins et ne manifeste pas de détresse apparente
lors de la séparation d’avec le parent. Il affiche une pseudo-autonomie
vis à vis de l’adulte tout en étant dans une hypervigilance anxieuse.
3. Les enfants anxieux-ambivalents (« hésitants ») qui exagèrent leurs
signaux d’attachement pour attirer l’attention sur eux : ils montrent une
grande détresse lorsque la mère quitte la pièce, et lorsqu’elle y revient.
Ces enfants vivent une relation de dépendance avec leur mère, ce qui les
empêche de s’investir ailleurs (Belsky, Rovine & Taylor, 1984). Dans le
style d’attachement insécure-ambivalent, l’enfant recherche très
activement la proximité physique avec la figure d’attachement mais
n’est pas rassuré par sa présence et résiste avec.
Main & Solomon (1988) ont ajouté une quatrième catégorie :
4. Les enfants désorganisés-désorientés qui présentent des
comportements d’appréhension, les uns n’osant poursuivre leurs
tentatives d’approche du parent, et les autres se montrant effrayés : ils ne
semblent pas pouvoir adopter une stratégie d’attachement cohérente. La
mère représenterait pour eux à la fois un havre de sécurité et une source
de danger (ces enfants seraient souvent maltraités ou auraient eu des
mères traumatisées et donc peu sécurisantes). Dans le style
d’attachement désorienté-désorganisé l’enfant manifeste des
comportements contradictoires simultanés avec des mouvements
stéréotypés où des moments où il est figé. L’enfant ne semble avoir
aucune stratégie cohérente pour gérer les situations de séparation, ni
d’anticipations sur le comportement du pourvoyeur de soins.
L’un des principaux facteurs associé à la sécurité de l’attachement: la
sensibilité de la réponse parentale
Cette sensibilité du pourvoyeur de soins se caractérise par
- La cohérence,
- La consistance,
- La prévisibilité des réponses apportées aux signaux de l’enfant.
On croise ici la notion de mirroring parental
Autres facteurs : les caractéristiques de l’enfant (comme le tempérament,
la prématurité ou la présence de pathologies) contribuent à influencer les
styles d’attachement de l’enfant via une plus grande difficulté des
figures d’attachement à répondre aux besoins spécifiques de l’enfant

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