Vous êtes sur la page 1sur 39

Leroy Océane

Bac 1 SHS 2020-2021

SCIENCES PSYCHOLOGIQUES
Examen :

- 40 questions
- Vrai ou Faux
- Bonne réponse : +1
- Mauvaise réponse : -0.5
- Aucune réponse : -0.25

PARTIE 1 – QU’EST-CE QUE LA


PSYCHOLOGIE ?

Définition
Définition
Etymologie :

 Psyché = l’esprit, l’âme


 Logos = la connaissance, l’étude, la science

Si plusieurs centaines de définitions sont dénombrées, on peut définir la psychologie


comme : Etude scientifique du comportement.

 Scientifique → approche objective, on veut mesurer, évaluer la réalité concrète des


phénomènes observés. Il y a des approches du comportement humain qui sont
subjectives (intuition des raisons du comportement) ; = décrire/évaluer/objectiver des
phénomènes
 Comportement → ensemble de réactions de l’individu, actions, pensées, émotions,
souvenirs, images mentales (→ produites tous les jours durant notre vie nocturne :
rêves). Pas uniquement comportements extérieurs (1er béhaviorisme) → observable.

Comportement humain/animal (émotions, souvenirs) : perspective évolutionniste → Dans le


cadre de ce cours, on s’intéresse seulement aux comportements humains, mais il existe
des psychologies du comportement animal.

Psychologie scientifique (19ème siècle) → Avant le 19ème, la science psychologique était une
approche philosophique ou spiritualiste du comportement mental. Ce qu’on appelle science
psychologique à l’heure actuelle est récent. Essayer d’avoir une approche neutre, pas juste
une opinion personnelle et essayer d’être objectif.
Psychologie de bon sens ou de sens commun : inclut a priori, idées reçues, subjectives,
opinions (personnel). Généralisation abusive (Il ne faut pas tout le temps généraliser). Par
exemple, des gens ont un certain don pour capter les émotions des autres ce « don » n’est
pas scientifique, il fait appel au sens commun.

Exemple : psychologie légale :

- « Tous les fous sont violents » : description (Qu’est-ce que la folie ? La violence ?)
- « Tous les délinquants récidivent tôt ou tard » : prédiction (Comment définir la
délinquance et la récidive ?)
- « Les victimes deviennent toujours plus tard des abuseurs » : antécédents

Résumé des différentes démarches :

- Descriptive : décrire des phénomènes


- Prédiction : formuler une opinion en anticipant le futur
- Antécédents : histoire et évolution des gens

Objectifs de la psychologie
Décrire des phénomènes ; expliquer des phénomènes entre eux/le fonctionnement de
quelqu’un → les mettre en relation entre eux ; prédire le comportement de façon vérifiable
(transparence méthodologique) ; contrôlée afin de répéter une observation.

➔ Lien de causalité, généralisable (En psychologie, on ne se restreint pas à des


causalités absolues, généralisables à 100%) → pas absolue, toujours des
exceptions.

Importance de la pensée critique


 Poser des questions et réfléchir
 Définir le problème d’une manière précise et concrète
 Examiner les faits, essayer de faire la différence entre les faits établis et les opinions
personnelles
 Analyser les présuppositions et les croyances → Difficile de faire la différence entre
ce qu’on a reçu comme bagage de croyances, prédispositions et éducation >< des
faits observables devant nous
 Éviter les raisonnements qui ne s’appuient que sur des émotions, prendre distance
de nos émotions (difficile)
 Éviter de simplifier à l’extrême : différence entre clarifier la complexité et simplifier à
l’extrême car on passe à côté de l’objectivité du phénomène → les choses sont
complexes et il faut les simplifier mais pas de manière extrême ni de manière
systématique
 Formuler d’autres interprétations

p. 2
Diversité des Sciences Humaines et lien avec la
Psychologie
Diversité des sciences humaines
➔ Situer la psychologie

Psychologie
➔ Avant tout centrée sur l’individu (humain)

La psychologie et la philosophie ont des difficultés à se différencier car elles sont très
proches → essayer de comprendre les comportements humains.

Anthropologie
➔ Origine de l’homme, évolution, différences entre les cultures (sous-groupes)
➔ Anthropologie culturelle → différence de comportement en fonction des cultures

Sociologie
➔ Aspect social des phénomènes humains. Rapports entre groupes sociaux :
indicateurs sociaux/sociologiques.
➔ Etude des groupes sociaux → relations entre les groupes humains.
➔ Impact des indicateurs → niveau socio-culturel en fonction qu’on soit d’une famille
favorisée ou non avec la manière dont les gens se comportent avec les autres.

Philosophie
Premières tentatives d’explication du comportement humain, il n’y a pas eu
d’affranchissement de la psychologie avant le 19ème siècle. Pas de démarche scientifique
de l’observation, de l’expérimentation.Théorisation : « effort rationnel vers une synthèse
totale englobant à la fois l’homme et l’Univers » (Joly, 1978) ➔ La psychologie s’appuie
dessus mais en philosophie, on n’a pas de démarche de mesure, expérimentale (pas de
tests de laboratoires, pas de statistiques, …). La démarche des philosophes est une
démarche spéculative et non scientifique.

Sciences politiques
Méthodes de gouvernance ; fonctionnement des institutions politiques ; rapport de force
entre les partis ; évolution des institutions politiques au niveau national ou international.

Aperçu de l’Histoire de la psychologie


Les 3 périodes
1ère période : la psychologie comme science de l’âme → fonctionnement de l’esprit

2ème période : la psychologie comme science du comportement (behavior) → juste le


comportement extérieur est visible (ex : gestes)

p. 3
3ème période : la psychologie comme science des comportements (y compris les processus
mentaux) → intègre toutes les facettes du comportement

La Première période – De la Grèce Antique au 19ème siècle


Aristote (384-322 ACN) : écrits sur la « psyche » :

 Intérêts pour la nature de l’esprit


 Il définit et décrit : comportement, perception, sensations, personnalité, pensée,
intelligence, émotion, mémoire
 Psychologie philosophique est une psychologie subjective, avec des notions de :
mentalisme, âme
o Introspection → le phénomène se réfléchi sur lui-même, il médite. Il s’observe
à l’intérieur de lui. Les philosophes réfléchissent donc à des comportements
mais en se prenant comme référence ou en réfléchissant sur leur propre
comportement.
o Psychologie de l’homme (l’âme) et donc pas de l’animal

Si on n’avait pas eu Aristote ➔ la psychologie scientifique ne serait peut-être pas comme


elle est maintenant.

La Deuxième période – Du 19ème siècle au milieu du 20ème siècle


Naissance de la psychologie scientifique
 Création d’une discipline : on passe du spiritualisme au matérialisme, plus concrète,
se base sur des observations. Le 19ème est le siècle de la révolution industrielle, le
siècle de la productivité matérielle.
 Influence de la médecine, physique, physiologie. Perspective plus biologique.
 Création du 1er laboratoire de psychologie expérimentale par WUNDT (1832-1920)
en Allemagne. Traité de « Psychologie physiologique » qui marque un tournant dans
la discipline.
o Exemples :
▪ Le rythme cardiaque dépend de la psychologie, des émotions d’une
personne : quand on est en colère, le rythme cardiaque augmente.
▪ Quand on est stressé, on transpire → corrélation entre le physique et le
psychologique.
 Travaux sur sensations et perceptions dans le domaine visuel. Importance de
l’introspection.
o Exemple : on peut évaluer le rythme cardiaque et demander en même temps
si on va bien → croiser des informations physiologiques avec des
caractéristiques psychologiques.
 Objectif : la mesure
 A la suite de critiques : Développement de plusieurs écoles de psychologie.

p. 4
 Vers la fin du 19e S, la psychologie scientifique se développe dans les Universités
occidentales (New York, Oxford, Cambridge, Paris, Louvain, Moscou, ...)
 Ebbinghaus (1850-1909, Allemagne) : Etude expérimentale de la mémoire,
mémorisation des informations. Eliminer subjectivité (syllabes non mot: yit) →
capacité des humains à retenir des choses qui ne veulent rien dire, des choses
abstraites comme la vie, la mort, la justice, … Les êtres humains retiennent mieux
des choses liées aux émotions → Impact des émotions sur la capacité à retenir des
choses.

Structuralisme
 Ancienne approche en psychologie visant à définir la structure de l’activité mentale,
l’origine de la pensée et des émotions.
 Fondateur : l'Anglais Edward Bradford Titchener (1867-1927), un des plus célèbres
élèves de Wundt
 Objectifs : Définir la nature de l’expérience consciente (immédiate) en la
décomposant en sensations élémentaires, fondamentales mais aussi impressions
subjectives → notre conscience est décomposable en plusieurs sensations
élémentaires ➔ Il faut décomposer l’expérience en ses éléments constituants.
 Méthodes : Introspection dirigée, « expérimentale » (guidée, entraînée). Observer
ses expériences mentales dans des conditions très spécifiques.
 Limites de l’introspection comme principale source d’objectivité. Désaccords entre
les structuralistes.

Fonctionnalisme
 = La lecture de l’objectif qu’a un comportement sur le bien-être, la survie de l’individu
c’est-à-dire sur les comportements pratiques
 Importance des fonctions, des conséquences pratiques du comportement ou de la
conscience.
 L’introspection seule explique mal le comportement humain.
 Fondateur : William James (1842-1910), Médecin-philosophe-psychologue
américain. Si ça fonctionne mal ainsi chez l’animal, ça fonctionne comme ça chez
l’homme : l’adaptation est nécessaire à la survie → réflexion sur le comportement
humain.
 Objectif : Expliquer comment l’expérience nous permet de fonctionner de manière
adaptée à l’environnement. Nous n’avons pas conscience de quand une fonction a
des enjeux (fonction de séduction).
 Influence de DARWIN (1809-1882) sur fonctionnalisme. Théorie de l’évolution des
espèces. Sélection naturelle, survie repose sur des comportements adaptés.

p. 5
 Il y a des comportements qui génèrent des biens-faits (de la résistance et de la vie)
et il y a aussi des comportements destructeurs (→ menace évolution des espèces +
enclin à la disparition → valable aussi bien pour les animaux que pour les humains).

Béhaviorisme
 Défi au fonctionnalisme → comprendre ce qu’il y a derrière le comportement humain.
 La psychologie n’est pas l’étude de l’esprit
 Fondateur : WATSON (1878-1958)
 Rejet de l’introspection, inacceptable comme méthode de recherche, l’introspection
ne nous amène presque jamais à l’objectivité. Ce qu’on observe est plus observable
que ce que l’on ressent. On ne peut pas être objectif si on s’observe soi-même.
 Psychologie si scientifique, focaliser sur comportements mesurables et observables
de l’extérieur (sciences « exactes », physique, chimie). Décrire les comportements
humains de manière objective, de manière concrète pour avoir de meilleurs accords
inter-observateurs.
 Observation objective : accord inter-observateurs → les observateurs doivent être
d’accord entre eux.

 Psychologie « Stimulus (S) – Réponse (R) » relations entre S et R car tout


phénomène : S précède R
 Etude de l’apprentissage (= conditionnement)
 Méthode favorite: expérimentation → observation et comparaison

 Ivan Petrovich PAVLOV (1849-1936), médecin et physiologiste russe


 En 1904 : il est le premier russe à recevoir le Prix Nobel de Médecine
 Pavlov démontra qu’il est possible de déclencher, par un processus d'apprentissage/
de conditionnement, un réflexe conditionné (salivation liée au stimulus).

 Séquence : stimulus-réponse : SI (nourriture) - RI (salivation).


 Conditionnement pavlovien ou classique (type I, reflexe) :
➔ On produit un comportement répondant (involontaire) en réponse à un
stimulus :
➔ Cloche (S neutre puis S conditionnel) - salivation (RI, inconditionnelle puis
RC, conditionnelle)

 Burrhus Frederic SKINNER (1904-1990), psychologue américain.

p. 6
 Conditionnement opérant (type II) :

Comportement plus complexe qui s’explique par des notions de renforcement et


l’idée selon laquelle les comportements se répètent ou s’éteignent au nom du fait
qu’ils ont une conséquence positive ou négative. On produit ainsi un comportement
volontaire en agissant après un comportement → relation apparition d’un
comportement et ses conséquences (positives ou négatives) :

La répétition d’un comportement est liée à sa conséquence positive.

 On produit un comportement volontaire, en agissant après le comportement.

4 types de variables de contrôle:

➔ Renforcement positif
➔ Renforcement négatif
➔ Punition positive
➔ Punition négative

Limites du béhaviorisme
Pas assez d’intérêt pour la « Boîte noire » (existe mais invérifiable), mécanismes mentaux
invérifiables et qui sont, pour les béhavioristes, pas objectivables. Mais pour un
psychologue, il est impératif d’étudier l’état mental, l’esprit et l’émotion.

Modèle animal : Critiques éthologistes, milieu naturel → risque de réduire l’être humain.

Débat : mesure de laboratoire-vie courante. Complémentarité. Les mesures en laboratoire


sont souvent considérées comme fausses, on a besoin des 2, elles se complètent.

TOLMAN (1886-1959) : Au-delà de stimulus-réponse réflexe. Apprentissage « latent »,


facteurs « internes ». Variable « intermédiaire » entre stimulus et réponse.

HULL (1884-1952). Comportement: interactions individu-milieu.

BANDURA (1986). Le conditionnement ne peut pas expliquer tous les comportements →


L’être humain ne fait pas que répondre à la récompense et à la punition, il s’auto-gère pour
assurer une stabilité, une constance comportementale. Il ne peut pas expliquer les choses
complexes (personnalité).

Importance de l’apprentissage social et cognitif. Importance des processus cognitifs


supérieurs (observation, pensée, croyances, sentiments d’efficacité, motivation, attentes)
→ On apprend en fonction des attentes.

Impossibilité de faire l’impasse sur les variables « intermédiaires » entre S (stimulus) et R


(réponse).

p. 7
L’être humain n ‘est pas une girouette qui répond à chaque récompense et punition.
L‘apprentissage d’une personne est « autogéré » permettant une certaine constance dans
le comportement.

 Difficulté à établir des relations mathématiques entre S et R ;


 Statistiques : modèles « multivariés », corrélations – régressions « multiples
» (causes multiples des comportements, pas une seule ; mesurer plusieurs choses
en même temps) ;
 Approche trop linéaire et causaliste (unique) → « A déclenche B » est trop réducteur
;
 Approche trop « moléculaire »: impact d’atomes → pas adapter au comportement
humain car il est complexe.

Behaviorisme radical peut expliquer des phénomènes simples et statiques MAIS explique
mal des phénomènes spontanés et complexes tels que :

 l’émergence du langage (cf. Chomsky, 1959) → pas linéaire car il faut plusieurs
conditions
 le comportement : une simple somme d’apprentissages ?
 concept multidimensionnel : personnalité.

Exemple : bébé qui ne sait pas parler à 6 mois mais quelques mots à partir de 2-3
ans ; la connexion n’est pas encore faite.

Il n’explique pas (ou mal) la notion de « stade » de développement → Il y a des


phénomènes à partir desquels on commence à développer le comportement.

L’apprentissage n’est pas illimité ni linéaire : il y a différents stades.

Plan méthode : peut-on tout étudier via l’observation directe ? (ex : pas d’auto-
questionnaire) → L’humain n’est pas objectif vis-à-vis de lui-même.

Psychanalyse
Fondateur : Sigmund FREUD (1856-1939), neurologue autrichien.

Comportement visible, extérieur pas prioritaire >< béhaviorisme.

Comportement humain n’est pas tout à fait rationnel, logique et prévisible.

Ouvrage révolutionnaire : L’interprétation des rêves (1900)

Certain pragmatisme : grouper les rêves, contenu latent, associations libres.

Freud parle de choses tabous.

Le conscient et l’inconscient

p. 8
Comportement extérieur

Au-delà du comportement
extérieur, plus important/grand

3 instances

 Ça : caractère organique, pulsionnaire ; pulsions sexuelles et violentes


 Moi : négocie entre les 2
 Surmoi : valeurs éthiques (la loi), donné par notre éducation

p. 9
➔ Le Ça, réservoir libidinal, est le siège des pulsions issues de l’inconscient. Le Ça
représente la partie pulsionnelle de la psyché humaine. Il est régit par le principe du
Plaisir. Il n’a aucune norme, ni interdit ou exigence. Il n’est pas régit par le principe
de réalité (temps ou espace). Par définition, le principe de plaisir s’oppose au plaisir
de réalité.
➔ Le Surmoi est l’héritier de l’autorité parentale, il découle de la résolution du
Complexe d’Œdipe. Il se forme en intériorisant les critiques, les jugements
parentaux, les « fait ceci, ne fait pas ça, fait comme ceci, ne fait pas comme cela ».
L'intégration des interdits et recommandations des parents permet à l'enfant de
mieux gérer ses rapports avec le monde qui l'entoure en lui faisant faire l'économie
d'expériences désagréables qu'il devrait sinon répéter (ou revivre par le souvenir).
➔ Le Moi est décrit par Freud comme coincé entre trois dangers : les exigences du Ça,
la sévérité du Surmoi et les contraintes du monde extérieur. En tant qu’intermédiaire,
il harmonise, cherche l’équilibre entre ces 3 instances pour préserver l’homéostasie
du système psychique

Mécanismes de défense

Définition : Il s’agit de l’ensemble des opérations dont la finalité est de réduire, de


supprimer toute modification susceptible de mettre en danger l’intégrité et la constance de
l’individu biopsychologique.

Quels sont les facteurs de stress susceptible de déclencher un mécanisme de défense ?

- La peur du surmoi : il peut s’opposer à ce qu’une pulsion puisse devenir consciente


et obtenir satisfaction. Les mécanismes de défense luttent contre la pulsion.
- La peur réelle – Lorsque la pulsion est considérée comme dangereuse
- La crainte que l’intensité des pulsions ne devienne excessive.

Mécanismes de Défense : Il n’existe pas de consensus sur le nombre de mécanismes de


défense qui est très variable selon les auteurs :

Exemple de mécanisme de défense :

 Dissociation → Contexte où quelqu’un s’observe agir en dehors de sa personne, qui


ne se croit pas dans la réalité, qui croit vivre dans une sorte de néo-réalité.
 Intellectualisation.
 Déni → Quand un phénomène a lieu, faire comme s’il n’existait pas.
 Projection.
 Régression → Choc puis retour en enfance, oubli de ses acquis.
 Rationalisation.
 Clivage → Faire comme si de rien n’était (vie privée/professionnelle).
 Humour.
 Anticipation.

p. 10
 Refoulement → Capacité à enfouir au plus profond de soi-même des
comportements agressifs ou sexuels qu’on n’a pas le droit de manifester et
d’extérioriser dans sa vie sociale.
 Sublimation → Capacité de transformer des tendances inconscientes en
comportements sociaux adaptés voire esthétique, artistique → traduire ses intérêts
pulsionnels à travers des moyens reconnus socialement qui permettent de faire
évoluer soit les connaissances, les relations, soit améliorer sa vie sociale →
déplacer une envie vers quelque chose qui est adapté sur le plan social.
 …

Psychanalyse

Psychologie dynamique avec les notions de :

- « dynamo » : mouvement perpétuel, comportement pas statique, mécanique → la


vie mentale est tout sauf figée.
- « conflit » : équilibre de forces antagonistes entre des forces pulsionnelles et des
règles sociétales.
- « pressions » → inconscientes, pulsionnelles
- « appareil psychique »
- Allusions à la physique, hydraulique (médecin) → Freud était médecin.

Importance de l’Inconscient :

- Pulsions agressives / sexuelles


- les défenses (du moi)
- Ies expériences précoces sur le devenir (vie : 0-6 ans ; important)
- la sexualité (origine durant l’enfance)

Théorie psychologique :

- « métapsychologie», fonctionnement du psychisme ;


- Utilise des métaphores (physique, cristal) ; ex: La pierre de cristal se brise selon ses
failles intrinsèques
- Evolution dans œuvre de Freud et non une théorie statique.
 Il va se contredire dans plusieurs œuvres.

3 traumatismes de l’humanité :

Copernic : « la Terre n’est pas le centre du monde. »

Darwin : « L’homme descend de l’animal » (Théorie de l’Evolution de l’Espèce)

Freud : « L’homme est soumis à des forces inconscientes. »

 Esclaves de nous-mêmes
 Influencés par des choses qui nous échappent

p. 11
 Notre destin ne nous appartient pas

La théorie freudienne est révolue

Exemple de concept : Perversion

12ième siècle (ancien), du latin “perversus”, participe passé de “Pervertere“

 “Vertere” : tourner; “renverser, retourner”

Laplanche & Pontalis (PUF, 1967) :

 Perversion (Freud) : déviation par rapport à l’acte sexuel normal


 Absence de mécanisme de refoulement = incapacité de refoulement

Méthode de thérapie :

- changement, guérison
- individuelle (pas de groupe)

Bases méthodologiques :

- Etude de cas individuel (pas le groupe): « le petit Hans », « Le cas Anna 0 »


- Cabinet consultation/pas laboratoire expérimental
- Entretien clinique avec des patients/pas observation comportementale

Tester ses hypothèses et ses parties

Diviser une théorie en parties distinctes, plus elles sont petites, plus on peut les tester

Kline (1989, UK) :

- Complexe d’Œdipe (son universalité) : il ne faut pas totalement prendre ou rejeter les
concepts de Freud
- Mécanismes de défense en rapport avec la Structure : le Moi gère les pulsions :
déni, dissociation, refoulement, sublimation, anticipation, humour, clivage,
régression, rationalisation, projection, intellectualisation (certains primitifs, certains
élaborés)
On peut vérifier si les gens psychotiques utilisent des mécanisme plus primitifs et si
les névrotiques des mécanismes plus élaborés

Ederlyei (1985, USA): liens entre psychologie cognitive et psychanalyse

 Ex : Moi : fonctions exécutives ; partie mentale qui s’apparente à une cabine de


pilotage
 Censure : filtrage d’informations; (pour Freud, censure = refoulement, ce sont les
choses taboues que l’ont rejette)

p. 12
 Inconscient : processus pré-attentionnels ; une grande partie de nos phénomènes
mentaux sont dans l’inconscient, les automatismes de comportements (//
psychanalyse et théories cognitives)

De Timary, Heenen-Wolff, Philippot (2011)

 The question of « representation » in the psychoanalytical and cognitive-behavioral


approaches

La Troisième période – Du milieu du 20ème siècle à aujourd’hui


La psychologie comme science des comportements (y compris les processus mentaux)

Intérêt croissant pour la psychologie

Emergence et développement d’une psychologie à orientation cognitive ➔ Etude


scientifique des processus mentaux.

La psychologie cognitive
Cognitif : du latin « Cognoscere », « Cognitum » : « connaître »

Défi au behaviorisme classique qui rejetaient les processus mentaux (« on ne peut pas les
observer donc on peut pas les étudier ») >< psychologie cognitive : c’est le cerveau qui
pilote le comportement humain, aucune théorisation des comportements ne peut se passer
des états mentaux. Exemple : la boîte noire.

Théorie des processus « intelligents » au-delà du QI (au départ : tentative de mesurer les
dimensions de l’intelligence, tests d’intelligence) → L’évolution du fonctionnement
intellectuel chez l’humain.

Quelle est l’influence de la pensée, des souvenirs, des processus mentaux croyances sur
le comportement humain ? Décrit l’incidence sur le développement humain ➔ Méthodes
spécifiques.

Le regard que l’on a sur le monde et le mode d’interaction avec autrui va être
potentiellement différent.

Méthode : dépasser l’introspection → perception subjective.

Etude du comportement humain dans des tâches spécifiques : Etude sommeil, états
conscience suite aux drogues, différence entre état de veille ou de sommeil

Force en psychologie : Foisonnement de recherches (beaucoup d’articles scientifiques)

Des courants étudient les stades du développement cognitif de la vie mentale

D’autres courants étudient le connexionnisme.

p. 13
Jean Piaget (1896-1980)
 Psychologue

Théorie du développement cognitif


Cette théorie a été écrite il y a longtemps mais elle reste incontournable, est acceptée au
nom de la rigueur, de la solidarité.

➔ Assimilation : incorporer de nouvelles données à des structures cognitives.


➔ Accommodation : modifier ces structures selon les expériences ou acquérir de
nouvelles données.

Les processus cognitifs se développent selon une suite ordonnée de stades selon Piaget
(1952) : il veut démontrer les différences

1) stade sensori-moteur (0-2 ans) : Coordination des informations sensorielles et des


mouvements corporels. (concret, basique)
2) stade pré-opératoire (2-7 ans) : Acquisition des symboles et langage.
Représentation mentale des actions. Pensée « égocentrique » un peu exagérée,
capacité de concevoir une pensée différente de la science (Flavell, 1993)
3) stade opératoire concret (7-12 ans) : Développement de la logique, principes de
conservation (→ par schématisation mentale abstraite), faire la preuve, classification,
liens de cause à effet → A ce stade, pas au stade inférieur.
4) stade opératoire formel (>12 ans) : Raisonnement abstrait. Pensée hypothético-
déductive (faire des hypothèses et en déduire des conséquences), Déduction
logique → abstrait. Cependant tout le monde n’accède pas à la pensée abstraite,
beaucoup d’adultes ne raisonnent que de manière très concrète (King et Kitchener,
1994).

Le principe de conservation de Piaget

p. 14
Enfant capable de dire que même avec des récipients différents, il y a la même capacité
d’eau.

Théorie du développement cognitif


Système cognitif est auto-régulé : s’organise en interne et de manière spontanée → les
régulations ne viennent pas de l’extérieur, régulations « naturelles ».

Ordre du développement est le même (abstrait vers concret) → abstrait vers concret.

Perception du monde guidée par un mécanisme interne de développement : au départ,


l’enfant est en symbiose avec l’environnement puis il prend son indépendance → Au
départ, l’enfant est en symbiose avec l’environnement puis il prend son indépendance.

Autres domaines
Langage : compréhension et mécanismes d’utilisation d’une langue : Chomsky (années 50)

Progrès en neuropsychologie : recherches sur le fonctionnement du cerveau étudié les


relations entre les événements biologiques et processus mentaux (la mémoire : en
sommeil/veille, des zones cérébrales sont spécialisées dans des types de développement
mentaux)

p. 15
Science psychologique se dégage peu à peu des contraintes neurophysiologiques (pas de
psychologues « professionnels » à l’époque (médecin etc.) mais plus dans la 3ème
période)

Principales perspectives théoriques de la psychologie


Principales perspectives théoriques de la psychologie
Questions fondamentales :

 Perspective biologique
 Perspective comportementale : étudier les réponses de l’individu, l’apprentissage,
les séquences de stimuli qui ont déclenché un comportement
 Perspective psychodynamique
 Perspective humaniste : focalisée sur le fait de faire psychologie positive
 Perspective cognitive

Exemple : étudier la colère selon les perspectives théoriques différentes


- Etudier les circuits cérébraux qui induisent les états physiques correspondant par
exemple au fait d’être « rouge de colère »
- Etudier comment l’hérédité et l’expérience influencent les différences de
tempérament (y a-t-il des familles de colériques ?)
- Vérifier si une crise de colère n’est pas une manière d’évacuer une hostilité
inconsciente
- Etudier les expressions du visage et la gestuelle qui accompagnent la colère
- Etudier les stimuli de l’environnement qui déclenchent la colère
- Demander à l’individu ce qu’il ressent quand il est en colère(subjective)
- Mesurer les expressions faciales des émotions

Exprimer la colère avec des expressions faciales des émotions, EFE.

 Induction de films émotionnels :


o Exemple : « le Choix de Sophie » → lui demander ce qu’elle ressent en
regardant le film.
 Auto-questionnaire sur l’agression (colère)

Batterie de recherches :

p. 16
➔ Emotion ? → colère !

➔ Pourquoi de la colère et
pas de la joie ?

➔ Crispé, rigide, tension


musculaire visible, fronce les
sourcils, …

➔ Emotion ? → le dégout !

➔ Car visage très tiré, yeux


plissés, nez retroussé, …

➔ Peut être utilisé pour voir


si une personne a un déficit dans
l’expression faciale des émotions.

EFE : % bonnes réponses

p. 17
Induction de films émotionnels - Mesure de la pression artérielle (Pham,
Philippot & Rimé, 2000)
Le gestionnaire d’agression

Comporte 29 items

Cotés sur une échelle en 5 points : de 1 (pas du tout) à 5 (tout à fait)

Répartis en 4 facteurs

➔ Agression physique
➔ Agression verbale
➔ Colère ➔ tendance
➔ Hostilité

1. Je me calme aussi vite que je m’énerve

2. Quand je suis frustré, mon irritation transparaît

3. Parfois, je me sens comme un baril de poudre prêt à exploser

4. Je suis souvent d’humeur inégale

5. Certains amis pensent que je suis une « tête brûlée »

6. Je « pète les plombs » parfois sans raison valable

7. J’ai du mal à me dominer

➔ Score élevé = plus colérique que d’autres.

La perspective biologique
Relier le comportement aux événements qui se déroulent à l’intérieur du corps

Etudier les composantes ou les fondements biologiques du comportement

Psychophysiologistes (ex: rythme cardiaque, réponse électrodermale)

p. 18
Neuropsychologues (ex: temps de réaction) → Certaines personnes sont plus
lentes/rapides que d’autres.

Psychobiologistes (biorythme)

Progrès techniques très importants : exemple : application smartphone pour le rythme


cardiaque.

➔ Facteurs biologiques

Beaucoup de courants disent que l’acquis est le plus important MAIS il y a les 2 !!!

Principale limite : réductionnisme biologique / Exagération de l’importance des gènes

Tout réductionnisme fausse et limite la compréhension du comportement humain.

Récupération à des fins politiques (race, intelligence) → idéologie radicale de


« supériorité ».

Questions au niveau éthique: liberté humaine ?

Ethique
Relatif au système de valeurs personnelles qui permet de déterminer ce qui est moral.

« Vécu d’interdit » (varie en fonction du milieu) : ce n’est pas éthique → faire quelque chose
qui est interdit.

Codes de déontologie : principes à respecter dans le cadre d’une profession → Exemple :


code de déontologie à respecter chez les psychologues.

Commissions d’éthique (ex : hôpitaux, universités → commissions/comités) → les


recherches y sont soumises.

Recherche : rétribution d’argent (donner de l’argent pour participer à une étude, … possible
dans certains milieux mais pas tous)., intervention physique.

 Au niveau des règles d’éthique, il est important de veiller à l’accord que l’on peut
avoir, dans le cas d’une recherche, quand on donne de l’argent ou que l’on fait une
intervention physique.

p. 19
L’éthique peut évoluer selon la connaissance d’un domaine/lieu/phénomène.

- Exemple : utilisation de tests performant (WAIS: QI)


- Exemple : Amélioration d’un médicament
- Exemple : Evaluation du risque (du comportement violent, de la récidive)

Méthodes de prédiction du risque pour adultes


Validité prédictive par type de délit

Il existe une démarche en psychologie légale qui est vraiment importante, qui mobilise
beaucoup d’énergie → C’est la question de la prédiction du risque de récidive de violences,
commises notamment par des personnes adultes. Il y a 4 méthodes qui existent et qui
mesurent les risques de récidive.

Exemple : prédire le risque de violence de manière intuitive, aujourd’hui ce ne serait


pas éthique car ce n’est pas scientifique, ce n’est pas suffisant. Est-ce qu’il est
suffisant de discuter avec quelqu’un, d’avoir 2 entretiens cliniques que pour se
permettre d’estimer la personne avec qui on s’est entretenu risque de renouveler des
comportements violents vis-à-vis d’autrui ? → ça ne suffit pas !

Il y a des méthodes qui ont montré plus d’efficacité, qui donnent des prédictions qui sont
plutôt modérées, des méthodes qui donnent des prédictions plus élevées et une des
recommandations éthiques qui est raisonnable à intégrer (un peu comme pour les
médicaments en médecine), c’est qu’on va prendre les méthodes les plus performantes, les
plus récentes, les plus actualisées et pas utiliser des méthodes anciennes.

p. 20
Comparaison des méthodes de prédiction du risque – Validité prédictive
(AUC) (Langton et al., 2002)
Exemple de méthode qui existe pour mesurer les risques de récidive :

Critères de la VRAG-R
➔ Échelle de risque des comportements violents

Perspective comportementale
Etudier le comportement sur base de ses aspects observables de l’extérieur.

Etudier la façon dont l’environnement contrôle les comportements (apprentissage).

A relier au béhaviorisme.

Importance des thérapies comportementales (ex : phobie Intérêt de l’exposition) → Le


terme comportemental ne doit pas être relié au strict comportement physique, par
exemple : soigner une phobie par exposition → accompagner le patient sur le lieu où il a
développé un comportement phobique. L’accompagnement physique, en plus de
l’accompagnement par le langage, peut être bénéfique pour une personne désirant soigner
sa phobie → prise en charge de mode de fonctionnement comme l’angoisse, l’anxiété.

p. 21
Perspective psycho-dynamique
A relier à la psychanalyse/Psychologie clinique → réductionnisme car faire de la
psychologie clinique n’est pas forcément adopter une approche psychanalytique.

Intra-psychique → à l’intérieur de soi.

Etudier le comportement à travers les processus inconscients/comprendre la vie intérieure


des individus.

Méthode : étude de cas individuel : analyser tout ce que la personne révèle au cours de la
thérapie. Ce sont les études de cas individuels qui constituent le corpus de recherche
clinique habituel des gens qui empruntent la voie psychanalytique pour étudier le
comportement humain.

Controverses
Controverses : la perspective psycho-dynamique n’est pas « scientifique » ! car

 Interprétation subjective (Rêve, association libre) : on ne peut pas prouver que c’est
la bonne interprétation
 Hypothèses invérifiables : parce qu’elles ne sont pas assez précises, concrètes

Exemples de références :

 Eysenck, H. (1985) The decline and fall of the Freudian Empire. : d’après lui la
psychanalyse peut tout sauf se dire scientifique
 Onfray, M. (2010) Le crépuscule d’une idole. L’affabulation freudienne. Le livre de
Poche.
o Démarche freudienne relève de la philosophie, pas de la démarche
scientifique
o Nombre très limité de cas cliniques
o Universalité du complexe d’Œdipe
o Nombreuses contradictions dans l’œuvre
o Côté très interprétatif –affirme au patient/famille
o Enorme besoin de reconnaissance (scientifique) Freud.
o « La fidélité aux morts n’est pas dans la dévotion à leurs cendres mais dans
l’exercice de la vie qu’ils rendent possible après eux. » (p.581.)
 L’humain est un être en conflits qui évolue.
 Risque de réductionnisme → croire que l’on peut tout interpréter
 Non vérification des faits
 Généralisation abusive
 Influence du thérapeute : respect/ irrespect, il ne sont pas neutres au sens
scientifique

p. 22
 Biais liés à l’analyse rétrospective : revenir dans son passé, se remémorer le passé
lointain

Perspective humaniste
Travaux de MASLOW (1908-1970) et ROGERS (1902-1987), USA.

Importance de l’expérience subjective consciente (→ important, on ne vit pas que de notre


passé) : le soi, le libre-arbitre, l’auto-actualisation (besoins) (vécue, intériorisée par la
personne elle-même), il n’y a pas que l’inconscient qui compte, il faut travailler sont
conscient ➔ Tout n’est pas joué dans l’enfance, l’adulte n’est pas uniquement le résultat de
ce qu’il a vécu dans son enfance.

A rapprocher de la phénoménologie (objectif, observé) : courant qui insiste sur la


conscience des phénomènes à un moment donné.

Les individus ne sont pas soumis (du moins entièrement) au déterminisme de l’inconscient
ou de l’environnement

Méthode subjective : Introspection et empathie (on ne peut pas être heureux si on ne se


soucie pas suffisamment des autres)

Carl Rogers
Travaux et méthodes basés sur la qualité de la relation thérapeute-patient :

➔ Empathie → capacité à ressentir avec justesse ce que ressent celui qu’on écoute
(ce que l’autre ressent, pense, …)
➔ Congruence → en lien avec l’authenticité, implique que le soigné garde ses valeurs,
sa personnalité
➔ Considération positive (inconditionnelle) → sentiment d’estime envers le patient
impliquant au départ une acceptation sans jugement et de bienveillance quelque soit
la situation

 Posture positive : Nécessaire d’étudier l’homme en bonne santé, heureux, joie.


 Psychologie « positive » et non pessimiste, pathologique-souffrance (Freud)
 Importance de la conscience, libre arbitre, besoins
 Être humain est capable de diriger son destin, volonté.
 Relève davantage de la thérapie que de la théorie.
 Thérapies non directives : le sujet est amené à trouver lui-même les solutions à ses
problèmes. (position plus humble)
 Méthodes pédagogiques : programmes visant le développement du potentiel des
élèves, les ressources (valoriser la personne)
 Utile dans la psychologie légale: aspect de « risque » / aspect « protecteur ».

p. 23
 Pas de vision « objective », « scientifique » de l’être humain.
 Approche holistique, intégrative
 Artificiel de décomposer l’être humain.
 Ne cherche pas les causes du comportement (explication)
 Pas de cohérence théorique parfaite
 Exemple : théorie hiérarchique des besoins de MASLOW

Abraham Maslow – Vers une psychologie de l’être


Dire qu’un besoin de l’étage inférieur doit être acquis avant d’avoir celui du niveau
supérieur est discutable.

Perspective cognitive
A relier au cognitivisme

Etudier les processus mentaux de façon objective, scientifique

Méthode expérimentale :

Beaucoup de modèles différents tout aussi plausibles les uns que les autres. Lequel choisir
?

 Réduire la complexité du comportement à « ce qui se passe dans la tête ».


 Résoudre n’importe quel problème en modifiant sa façon de penser.
 La « pensée positive » peut tout !

Perspective écologique
➔ Au sens psychosocial
➔ Rien à voir avec le bien être de la Terre

Bronfenbrenner (1979) :
p. 24
Il explique les interactions entre individus et les différents systèmes (environnements,
milieux) dont il fait partie.

Notre personne est entourée de beaucoup de sphères.

Liens complexes avec l ‘environnement agissent conjointement aux dimensions de la


personne telles que le tempérament, les apprentissages etc..

Ontosystème (individu)-macrosystème → Interaction avec les systèmes les plus proches


mais aussi avec les plus lointains (la Terre entière).

Ex : impact des règles de circulation dans une ville-impact sur le groupe social.

Les différents domaines de la psychologie


Domaines de la psychologie
La psychologie contemporaine est extrêmement vaste. Elle recouvre de nombreux
domaines.

Dans certains domaines, on va surtout trouver des psychologues qui font de la recherche.

Dans d’autres domaines, on va surtout trouver les psychologues qui exercent la


psychologie (les plus nombreux) : les psychologues praticiens.

Les trois principaux champs dans lesquels se pratique la psychologie sont :

o le champ de la santé mentale


o le champ scolaire
o le champ du travail/entreprise.

Il est possible de présenter presque tous les grands domaines actuels de la psychologie en
utilisant 3 axes définissant 6 pôles :

o L’axe « biologique – social »


o L’axe « normal – pathologique »
o L’axe développemental : « enfant – adulte ».

p. 25
Continuum et pas dichotomie (gradation)

Psychologie générale
Etudie l’homme adulte, dans son fonctionnement normal, en situation individuelle et sous
l’angle comportemental.

Etudie un ensemble de fonctions (cognitives et affectives) communes à toutes les activités


de l’être humain.

Vise à établir des lois et théories sur ces fonctions et leur intégration au sein des activités.

Utilise préférentiellement (mais pas exclusivement) la méthode expérimentale.

Psychologie différentielle
Porte sur l’étude des différences entre individus selon l’âge, le sexe ou l’appartenance
sociale.

Est le complément naturel de la psychologie générale.

Neuropsychologie
Cherche à établir les rapports existant entre les structures cérébrales (surtout corticales) et
le comportement humain (surtout les fonctions mentales supérieures (mémoire,
apprentissage…)), dans le but de contribuer à comprendre celui-ci.

Neuropsychologie expérimentale : quel fonctionnement mental dans l’apprentissage des


maths à 8 ans.

Neuropsychologie clinique : santé mentale


évaluation du déclin de la mémoire chez les patients schizophrènes
p. 26
La plupart des psychologues essayent de mettre en lien un traumatisme avec une partie de
l’encéphale.

Le modèle anatomo-fonctionnel des émotions

Psychopharmacologie
 Phénomènes mentaux + substances

S’intéresse aux effets des drogues/substances sur le comportement.

Recherche en laboratoire sur des animaux.

C’est à la suite de très nombreux essais, qu’un produit sera retenu et fera l’objet d’essais
cliniques sur l’être humain, avant d’être commercialisé. => utilisation des médicaments
psychotropes.

p. 27
Psychologie du développement
Tente de comprendre comment s’effectue le développement psychologique de l’être
humain à travers les différentes étapes de la vie : de la naissance à la mort.

Psychologie génétique (génétique au sens de genèse). (terme utilisé avant

Intérêt pour une aptitude spécifique, comme la façon dont le langage apparaît et évolue
chez l’enfant qui grandit, ou une période en particulier de la vie comme la petite enfance,
l’âge préscolaire, l’adolescence, …

Psychologie pathologique
Porte principalement sur les maladies et les troubles mentaux/psychologiques.

= Psychologie clinique

Psychologues conseillers

Psychologues qui appliquent l’expertise psychologique au système judiciaire.

Psychologie sociale
La psychologie sociale se préoccupe de la manière dont les interactions avec les autres
influencent le comportement individuel.

Elle s’intéresse aussi au fonctionnement et aux phénomènes de groupes.

Elle a fréquemment recours à l’enquête.

Thèmes : la persuasion, le conformisme, les conflits, les stéréotypes, les préjugés,


l’obéissance à l’autorité, …

Psychologie du travail
La psychologie du travail étudie le comportement des individus dans les organisations
(entreprises, administrations, hôpitaux…) et tente d’apporter des solutions visant à adapter
les travailleurs aux situations (gestion des ressources humaines) ou à adapter les situations
aux travailleurs (ergonomie → meilleure amélioration des conditions de travail).

Les psychologues du travail peuvent aussi aider des individus qui connaissent des
difficultés par rapport au travail (licenciement, incapacité …) → trouver des solutions.

Psychologie scolaire
Le psychologue scolaire joue le rôle de psychologue-conseil auprès des élèves afin de les
aider à s’adapter au monde de l’école.

Il est chargé de les orienter dans les études.

Il est souvent amené à fournir un soutien aux élèves qui connaissent des difficultés.

p. 28
Psychologie de l’éducation
La psychologie de l’éducation porte essentiellement sur les processus psychologiques de
l’apprentissage et applique les connaissances relatives à ces processus sur les
programmes d’enseignement.

Tourné vers la recherche sur les moyens pédagogiques et la formation des enseignants.

Exemples : glossaire, index, images en couleur, …

p. 29
PARTIE 2 - MÉTHODES DE RECHERCHE EN
PSYCHOLOGIE
Comment les psychologues étudient-ils le comportement ?

Caractère scientifique d’une recherche


Postulats de base
Quels sont les postulats de base qui permettent de rendre compte du caractère scientifique
d’une recherche ?

• Scepticisme
 Douter raisonnablement, rationnellement
 Fait de n’accepter une chose sans preuve
 Si on ne doute pas on peut être dans la posture de Lord Kelvin qui a manqué de
scepticisme face à la radio et aux avions, selon lui impossible de faire voler un avion
et radio ne serait pas un bon moyen de communication,
 On doute à partir du moment ou un fait est mis en évidence
 Faire preuve de curiosité mais aussi de prudence à l’égard de toute théorie
 Devise du chercheur : « Prouvez-le-moi »
 Rasoirs = principe/règle générale qui élimine (rase) des explications improbables :
❖ Hitchens : « ce qui peut être affirmé sans preuve peut être nié sans preuve »
❖ Adler : « si qqch ne peut être établi par l’expérience ou l’observation, alors cette
chose ne mérite pas de débat »
❖ Popper : « Pour qu’une théorie soit considérée comme scientifique, elle doit être
falsifiable »

• Empirisme
 Données empiriques = observations de faits
 Données doivent être fiables
 Expérimentation est au cœur de la démarche scientifique
 Sinon : Bettelheim relie TSA (trouble autistique) à la mère et pour lui, il va avancer
que si l’enfant était ça c’est parce que, avant tout, sa mère est destructrice et le fait
de ne pas avoir empiriquement testé cette critique-là ; sa théorie a encore un écho
(alors que réfutée) quand les parents reçoivent le diagnostic de TSA

• Intégration théorique
 Théorie = système organisé et cohérent de principes, suppositions et connaissances
qui expliquent un ensemble important de faits et leurs interrelations
 Généralisation des connaissances (échantillon le plus représentatif possible → stat)

p. 30
 Théorie permet d’inférer de nouvelles hypothèses de recherche ➔ hypothèses
opérationnelles = énoncés précis visant à prédire le comportement de variables
 Théorie (ou hypothèse) doit être réfutable
 Que signifie « prouver » une hypothèse ? (rarement utilisé)

• La dimension publique
 Accessibilité à la communauté scientifique
 Publication
 Possibilité de reproduire les observations
 Sinon : les vers, le cannibalisme et les « pilules de mémoire » : les scientifiques ont
dit qu’ils ont été capables de créer des pilules de mémoire, les doivent trouver le
chemin dans un labyrinthe, ils font des pilules à partir de ces vers puis les donnent à
manger à d’autres vers qui trouveront le chemin plus vite.

Cycle de la recherche

 Le chercheur pose une question de


recherche
 Réponse(s) provisoire(s) =
hypothèse(s)
 Vérifier les hypothèses en les
confondant aux données empiriques
(faits)
 Planifier la recherche
(opérationnalisation)
 Appliquer le plan de recherche
 Analyser les résultats et conclure

Biais méthodologiques en
psychologie
 Qu’est-ce que c’est ? → Erreur méthodologique liée à l’expérimentateur ou aux
sujets
 Différents types de biais :
o Effet Rosenthal : on dit à un prof que pile gauche = mauvais élèves et droite =
bons donc on constate que la pile gauche a de moins bons points alors que
feuilles réparties au hasard
o Effet Hawthorne : fait d’être observé modifie le comportement des participants

p. 31
o (Effet placebo)
 Comment éviter ? ➔ validation en double aveugle (aucune recherche scientifique
n’est exempt de biais, il y en aura toujours)

Les méthodes de recherche en psychologie


Les recherches descriptives
 Méthodes qui permettent d’observer, décrire voire prédire le comportement mais pas
de l’expliquer
 Le chercheur = l’observateur
 Méthodes :
❖ Observation
❖ Enquête
❖ Étude de cas
 Instruments : grille d’observation, questionnaire, entrevue, tests psychologiques

1) L’observation
 Utilisation exploratoire de la méthode
 Observation = investigation d’un phénomène sans que le chercheur intervienne dans
le déroulement pour en faire varier certains aspects (avec la possibilité que les
observés ne soient pas au courant de l’observation …)
 Observation naturelle (naturaliste)/observation systématique

a) L’observation naturelle (naturaliste)


 Contexte naturel
 Méthode simple mais fastidieuse (temps !)
 Difficulté → observation assistée

b) L’observation systématique
Le chercheur focalise son attention sur une facette du comportement.

 Grille d’observation

2) L’enquête
 Phénomènes difficiles à observer directement (opinions, attitudes, valeurs,
habitudes, …) → variables décrites >< variables observables
 Interroger les gens sur des aspects d’eux-mêmes qu’ils sont capables de décrire
 Échantillon représentatif (généralisation) → généralisation d’un groupe spécifique ou
de la population ?
 Biais dû au volontariat des répondants
 Nombreux autres biais : déformations du discours des répondants (« mensonges »)
 2 instruments fréquemment utilisés :
❖ Questionnaire ➔ attention à la formulation …

p. 32
❖ Interview (entretien)

Instruments
1/ Questionnaire
 Vaste échantillon
 Importance de la construction et de la passation
 Quelques problèmes habituels :
o Type de questions (ouverte/fermée)
o Formulation des questions
o Interactions entre enquêteur et enquêté

2/ Entretien
 Non directif
 Semi directif
 Directif
 Problème habituel : les interventions de l’interviewer

3/ Tests psychologiques
 Très nombreux tests
 Diversité des pratiques
 Dans la recherche, les tests servent à déterminer certaines caractéristiques
générales du comportement humain

Test = situation expérimentale standardisée servant de stimulus à un comportement. Ce


comportement est évalué par une comparaison statistique avec celui d’autres individus
placés dans la même situation, permettant ainsi de classer le sujet examiné soit
quantitativement, soit typologiquement. (Pichot, 1954)

Exemples : test QI, échelle de risque de récidive (violente, sexuelle, …)

Qualités d’un test


➔ Sensibilité (sélectivité) [+=+] (>< spécificité [-=-]) ➔ Représente le pouvoir classant
du test, sa capacité à discriminer les éléments testés lorsqu’ils diffèrent, et sa
capacité à regrouper ces éléments lorsqu’ils convergent ou sont similaires.
➔ Fidélité → fidélité inter-juges (Kapa de Cohen) ➔ définit la stabilité du test lors de
mesures répétées. Un test doit donner le même résultat, lors de passations
successives, si le caractère mesuré n’a pas varié. Exemples : intelligence, troubles
de la personnalité (on a 2 personnes qui vont utiliser le même instrument, ils vont
coter leur version sur ce même individu et vont arriver à la même évaluation et donc
si on fait un QI avec un patient et qu’un collègue fait la même chose, techniquement
on devrait arriver plus ou moins au même résultat et pas à quelque chose de
complètement contraire).

p. 33
➔ Validité :
o la validité de contenu : le test mesure ce qu’il est censé mesurer (exemple :
richesse du lexique mental)
o la validité prédictive : ce qu’il permet de prédire, un pronostic donc à court
terme, moyen terme ou long terme

Les recherches corrélationnelles


 Aller plus loin que dans les recherches descriptives
 Déterminer le degré avec lequel 2 ou plusieurs variables sont reliées (afin de prédire
la valeur de l’une à partir de la valeur de l’autre)
 Recours au coefficient de corrélation
 A partir de données provenant d’observations, études de cas, enquêtes,
expériences, …
 Corréler les variables : évaluer l’étendue (= la force) avec laquelle la valeur
(mesurée) d’une variable prédit la valeur d’une autre variable
 Une corrélation peut être positive ou négative
 Coefficient de corrélation : mesure le degré avec lequel 2 variables sont liées.
 Une corrélation s’établit toujours entre 2 ensembles d’observations. Ceux-ci se
rapportent habituellement à plusieurs individus. Exemple : Existe-t-il une corrélation
entre le QI des parents et celui de leurs enfants ?

Corrélation positive
Une corrélation positive signifie qu’à des valeurs élevées d’une des variables
correspondent des valeurs élevées de l’autre variable (et inversement).

Exemple : intelligence et rendement scolaire.

Corrélation négative
Une corrélation négative signifie qu’à des valeurs élevées d’une des variables
correspondent des valeurs faibles de l’autre variable (et inversement). Exemple : stress et
état de santé.

p. 34
Absence de corrélation
On ne peut pas dire qu’il existe une corrélation négative/positive si les variables ne sont
pas interdépendantes ! Exemple : le lien entre la taille et le nombre de gares à 5km à la
ronde.

Recherches corrélationnelles
L’ampleur et le sens de la corrélation sont indiqués par le coefficient de corrélation qui peut
varier entre +1.00 et – 1.00.

Les chercheurs peuvent faire des prédictions sur le comportement en se basant sur les
corrélations entre deux variables :

o Si forte corrélation (coefficient de corrélation se rapprochant de +1.00 ou de –


1.00), on peut être plus confiant dans la prédiction.
o Si faible corrélation (coefficient de corrélation se rapprochant de 0.00), il faut
être beaucoup plus prudent dans la prédiction.

Mais les corrélations étant rarement parfaites, il faut rester prudent lorsqu’on fait des
prédictions sur un individu isolé.

p. 35
Une corrélation n’indique pas une relation de cause à effet (une relation de causalité)

On croit souvent à tort que si A est relié à B, alors A est la cause de B. Or, cela n’est pas
nécessairement le cas. Pourquoi ?

Une troisième variable, ‘C’, peut être la cause commune de A et de B.

Cette variable C est une variable ‘contaminante’ ou ‘parasite’ dont on n’a pas tenu compte
dans la recherche mais qui est susceptible d’exercer une influence sur les variables
étudiées (A et B)

Si cette variable devient contrôlée par le chercheur, elle porte le nom de variables contrôle
(VC)

Sinon : corrélation entre le nombre de pirates et la température moyenne mondiale ;


corrélation entre le nombre de décès et celui de médecin à un endroit précis ; etc.

Les recherches expérimentales


 Aller plus loin que les recherches corrélationnelles
 Mettre en évidence des relations de causalité – expliquer le comportement
 Dans une expérience, pour tester une hypothèse, l’expérimentateur modifie
certaines conditions qui, selon lui, influencent le comportement des sujets. I
maintient constant l’ensemble des autres conditions pour tous les sujets et il observe
ce qui se passe.
 Chaque expérience a pour but de tester au moins 1 hypothèse et comporte toujours
plusieurs types de variables :
o Variable(s) indépendante(s)
o Variable(s) dépendante(s)
o Variable(s) parasite(s)/contrôlée(s)

p. 36
L’hypothèse prend le plus souvent la forme suivante :

1) « Si je fais ceci ou si je sélectionne des sujets qui ont telle(s) caractéristique(s) »

2) « je devrais observer cela »

3) « toutes autres choses étant égales par ailleurs ».

« Si je fais ceci ou si je sélectionne des sujets qui ont telle(s) caractéristique(s) »

* Sous le contrôle de l’expérimentateur

* C’est la variable indépendante (VI) :

➔ Variable manipulée par l’expérimentateur et qui constitue le traitement expérimental

« Je devrais observer cela »

* c’est le comportement qu’on étudie

* c’est la variable dépendante (VD) :

➔ Variable qui peut être modifiée par les effets de la VI

« Toutes autres choses étant égales par ailleurs »

* conditions générales dans lesquelles a lieu l’expérimentation.

➔ Cela signifie que tout ce que l’expérimentateur ne contrôle pas (éventuelles variables
parasites) devrait se répartir de façon égale entre les différentes conditions de
l’expérimentation et ne devrait pas perturber les résultats.

Méthode expérimentale

Méthode qui rend possible la mise à l’épreuve d’une hypothèse dans des conditions
données, au cours de laquelle le chercheur modifie les caractéristiques d’une variable
(variable indépendante) pour déterminer l’influence qu’elle exerce sur une autre variable
(variable dépendante).

Principes fondamentaux de la méthode expérimentale


 Faire varier une variable (variable indépendante)

p. 37
 Mesurer les effets de cette variation sur un comportement étudié (variable
dépendante).
 Contrôler systématiquement toutes les autres variables qui sont susceptibles
d’influencer voire de masquer la relation. Ce sont les variables parasites qui sont
susceptibles d’intervenir mais qui ne font pas l’objet de l’expérimentation. Il faut les
éliminer si possible ou les maintenir constantes.

La condition de contrôle
Le traitement ou la manipulation de la variable indépendante doit aussi s ’accompagner
d’une condition où le traitement/manipulation est absent(e) = condition de contrôle.

Groupe expérimental (avec traitement) /Groupe contrôle (témoin) (sans traitement)

→ Confirmation de l’hypothèse (influence du traitement, influence de la VI sur VD)


uniquement si différence statistiquement significative entre groupe expérimental et
groupe contrôle.

Protection contre les biais


Anticiper et contrôler toutes les sources de biais qui peuvent affecter les résultats de la
recherche.

De très nombreux biais possibles !

Influence de l’expérimentateur et attentes des sujets


Etude en simple aveugle
Les sujets ignorent à quel groupe ils appartiennent

Etude en double aveugle


L’expérimentateur ignore (jusqu’à un certain point) à quel groupe appartiennent les sujets

L’éthique et la recherche
Les limites de la méthode expérimentale: L’éthique et la recherche
 Dimension spatio-temporelle des phénomènes étudiés
 Limites morales : ne pas porter atteinte aux sujets
 Limites d’ordre épistémologique : l’expérimentation provoque les comportements
pour les étudier. En les provoquant, ne les déforme-t-on pas ? Plus un chercheur
tente de contrôler une situation, moins cette situation présente de ressemblance
avec la vie réelle.

Morale ? Ethique ? Déontologie ?


 Morale = règles de conduite considérées comme bonnes dans l’absolu par un
ensemble de personnes
 Repose sur des valeurs (justice, loyauté, générosité, …) ;

p. 38
 Définit des principes et des lois générales ;
 Jugements moraux :
o L’action est-elle moralement inacceptable ?
o L’action est-elle moralement répréhensible ?
o L’action est-elle moralement méritoire ?
 Ethique = Réflexion sur « que faire pour bien faire » ; qui surgit lors d’un conflit de
valeurs dans une situation donnée
Ex : La protection des plus faibles est une valeur morale
→ D’où l’avortement questionne cette valeur et devient un enjeu éthique …
 Dilemme éthique = Situation dans laquelle deux valeurs morales ou deux principes
éthiques entrent en opposition
Ex: Dois-je avouer à mon conjoint que j’ai eu une aventure ?
Si je ne le fais pas = malhonnête
Si je le fais = risque de briser ma famille
➔ Valeur d’honnêteté vs solidarité familiale
 Déontologie = C’est le code de conduite propre à une profession (application du droit
appliquée à une profession) ;
 Code qui ne doit être respecté que par les professionnels du métier concerné ;
 Code qui n’aborde pas tous les aspects de l’action humaine et de la vie en société ;

p. 39

Vous aimerez peut-être aussi