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SCIENCES PSYCHOLOGIQUES
Examen :
- 40 questions
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Définition
Définition
Etymologie :
Psychologie scientifique (19ème siècle) → Avant le 19ème, la science psychologique était une
approche philosophique ou spiritualiste du comportement mental. Ce qu’on appelle science
psychologique à l’heure actuelle est récent. Essayer d’avoir une approche neutre, pas juste
une opinion personnelle et essayer d’être objectif.
Psychologie de bon sens ou de sens commun : inclut a priori, idées reçues, subjectives,
opinions (personnel). Généralisation abusive (Il ne faut pas tout le temps généraliser). Par
exemple, des gens ont un certain don pour capter les émotions des autres ce « don » n’est
pas scientifique, il fait appel au sens commun.
- « Tous les fous sont violents » : description (Qu’est-ce que la folie ? La violence ?)
- « Tous les délinquants récidivent tôt ou tard » : prédiction (Comment définir la
délinquance et la récidive ?)
- « Les victimes deviennent toujours plus tard des abuseurs » : antécédents
Objectifs de la psychologie
Décrire des phénomènes ; expliquer des phénomènes entre eux/le fonctionnement de
quelqu’un → les mettre en relation entre eux ; prédire le comportement de façon vérifiable
(transparence méthodologique) ; contrôlée afin de répéter une observation.
p. 2
Diversité des Sciences Humaines et lien avec la
Psychologie
Diversité des sciences humaines
➔ Situer la psychologie
Psychologie
➔ Avant tout centrée sur l’individu (humain)
La psychologie et la philosophie ont des difficultés à se différencier car elles sont très
proches → essayer de comprendre les comportements humains.
Anthropologie
➔ Origine de l’homme, évolution, différences entre les cultures (sous-groupes)
➔ Anthropologie culturelle → différence de comportement en fonction des cultures
Sociologie
➔ Aspect social des phénomènes humains. Rapports entre groupes sociaux :
indicateurs sociaux/sociologiques.
➔ Etude des groupes sociaux → relations entre les groupes humains.
➔ Impact des indicateurs → niveau socio-culturel en fonction qu’on soit d’une famille
favorisée ou non avec la manière dont les gens se comportent avec les autres.
Philosophie
Premières tentatives d’explication du comportement humain, il n’y a pas eu
d’affranchissement de la psychologie avant le 19ème siècle. Pas de démarche scientifique
de l’observation, de l’expérimentation.Théorisation : « effort rationnel vers une synthèse
totale englobant à la fois l’homme et l’Univers » (Joly, 1978) ➔ La psychologie s’appuie
dessus mais en philosophie, on n’a pas de démarche de mesure, expérimentale (pas de
tests de laboratoires, pas de statistiques, …). La démarche des philosophes est une
démarche spéculative et non scientifique.
Sciences politiques
Méthodes de gouvernance ; fonctionnement des institutions politiques ; rapport de force
entre les partis ; évolution des institutions politiques au niveau national ou international.
p. 3
3ème période : la psychologie comme science des comportements (y compris les processus
mentaux) → intègre toutes les facettes du comportement
p. 4
Vers la fin du 19e S, la psychologie scientifique se développe dans les Universités
occidentales (New York, Oxford, Cambridge, Paris, Louvain, Moscou, ...)
Ebbinghaus (1850-1909, Allemagne) : Etude expérimentale de la mémoire,
mémorisation des informations. Eliminer subjectivité (syllabes non mot: yit) →
capacité des humains à retenir des choses qui ne veulent rien dire, des choses
abstraites comme la vie, la mort, la justice, … Les êtres humains retiennent mieux
des choses liées aux émotions → Impact des émotions sur la capacité à retenir des
choses.
Structuralisme
Ancienne approche en psychologie visant à définir la structure de l’activité mentale,
l’origine de la pensée et des émotions.
Fondateur : l'Anglais Edward Bradford Titchener (1867-1927), un des plus célèbres
élèves de Wundt
Objectifs : Définir la nature de l’expérience consciente (immédiate) en la
décomposant en sensations élémentaires, fondamentales mais aussi impressions
subjectives → notre conscience est décomposable en plusieurs sensations
élémentaires ➔ Il faut décomposer l’expérience en ses éléments constituants.
Méthodes : Introspection dirigée, « expérimentale » (guidée, entraînée). Observer
ses expériences mentales dans des conditions très spécifiques.
Limites de l’introspection comme principale source d’objectivité. Désaccords entre
les structuralistes.
Fonctionnalisme
= La lecture de l’objectif qu’a un comportement sur le bien-être, la survie de l’individu
c’est-à-dire sur les comportements pratiques
Importance des fonctions, des conséquences pratiques du comportement ou de la
conscience.
L’introspection seule explique mal le comportement humain.
Fondateur : William James (1842-1910), Médecin-philosophe-psychologue
américain. Si ça fonctionne mal ainsi chez l’animal, ça fonctionne comme ça chez
l’homme : l’adaptation est nécessaire à la survie → réflexion sur le comportement
humain.
Objectif : Expliquer comment l’expérience nous permet de fonctionner de manière
adaptée à l’environnement. Nous n’avons pas conscience de quand une fonction a
des enjeux (fonction de séduction).
Influence de DARWIN (1809-1882) sur fonctionnalisme. Théorie de l’évolution des
espèces. Sélection naturelle, survie repose sur des comportements adaptés.
p. 5
Il y a des comportements qui génèrent des biens-faits (de la résistance et de la vie)
et il y a aussi des comportements destructeurs (→ menace évolution des espèces +
enclin à la disparition → valable aussi bien pour les animaux que pour les humains).
Béhaviorisme
Défi au fonctionnalisme → comprendre ce qu’il y a derrière le comportement humain.
La psychologie n’est pas l’étude de l’esprit
Fondateur : WATSON (1878-1958)
Rejet de l’introspection, inacceptable comme méthode de recherche, l’introspection
ne nous amène presque jamais à l’objectivité. Ce qu’on observe est plus observable
que ce que l’on ressent. On ne peut pas être objectif si on s’observe soi-même.
Psychologie si scientifique, focaliser sur comportements mesurables et observables
de l’extérieur (sciences « exactes », physique, chimie). Décrire les comportements
humains de manière objective, de manière concrète pour avoir de meilleurs accords
inter-observateurs.
Observation objective : accord inter-observateurs → les observateurs doivent être
d’accord entre eux.
p. 6
Conditionnement opérant (type II) :
➔ Renforcement positif
➔ Renforcement négatif
➔ Punition positive
➔ Punition négative
Limites du béhaviorisme
Pas assez d’intérêt pour la « Boîte noire » (existe mais invérifiable), mécanismes mentaux
invérifiables et qui sont, pour les béhavioristes, pas objectivables. Mais pour un
psychologue, il est impératif d’étudier l’état mental, l’esprit et l’émotion.
Modèle animal : Critiques éthologistes, milieu naturel → risque de réduire l’être humain.
p. 7
L’être humain n ‘est pas une girouette qui répond à chaque récompense et punition.
L‘apprentissage d’une personne est « autogéré » permettant une certaine constance dans
le comportement.
Behaviorisme radical peut expliquer des phénomènes simples et statiques MAIS explique
mal des phénomènes spontanés et complexes tels que :
l’émergence du langage (cf. Chomsky, 1959) → pas linéaire car il faut plusieurs
conditions
le comportement : une simple somme d’apprentissages ?
concept multidimensionnel : personnalité.
Exemple : bébé qui ne sait pas parler à 6 mois mais quelques mots à partir de 2-3
ans ; la connexion n’est pas encore faite.
Plan méthode : peut-on tout étudier via l’observation directe ? (ex : pas d’auto-
questionnaire) → L’humain n’est pas objectif vis-à-vis de lui-même.
Psychanalyse
Fondateur : Sigmund FREUD (1856-1939), neurologue autrichien.
Le conscient et l’inconscient
p. 8
Comportement extérieur
Au-delà du comportement
extérieur, plus important/grand
3 instances
p. 9
➔ Le Ça, réservoir libidinal, est le siège des pulsions issues de l’inconscient. Le Ça
représente la partie pulsionnelle de la psyché humaine. Il est régit par le principe du
Plaisir. Il n’a aucune norme, ni interdit ou exigence. Il n’est pas régit par le principe
de réalité (temps ou espace). Par définition, le principe de plaisir s’oppose au plaisir
de réalité.
➔ Le Surmoi est l’héritier de l’autorité parentale, il découle de la résolution du
Complexe d’Œdipe. Il se forme en intériorisant les critiques, les jugements
parentaux, les « fait ceci, ne fait pas ça, fait comme ceci, ne fait pas comme cela ».
L'intégration des interdits et recommandations des parents permet à l'enfant de
mieux gérer ses rapports avec le monde qui l'entoure en lui faisant faire l'économie
d'expériences désagréables qu'il devrait sinon répéter (ou revivre par le souvenir).
➔ Le Moi est décrit par Freud comme coincé entre trois dangers : les exigences du Ça,
la sévérité du Surmoi et les contraintes du monde extérieur. En tant qu’intermédiaire,
il harmonise, cherche l’équilibre entre ces 3 instances pour préserver l’homéostasie
du système psychique
Mécanismes de défense
p. 10
Refoulement → Capacité à enfouir au plus profond de soi-même des
comportements agressifs ou sexuels qu’on n’a pas le droit de manifester et
d’extérioriser dans sa vie sociale.
Sublimation → Capacité de transformer des tendances inconscientes en
comportements sociaux adaptés voire esthétique, artistique → traduire ses intérêts
pulsionnels à travers des moyens reconnus socialement qui permettent de faire
évoluer soit les connaissances, les relations, soit améliorer sa vie sociale →
déplacer une envie vers quelque chose qui est adapté sur le plan social.
…
Psychanalyse
Importance de l’Inconscient :
Théorie psychologique :
3 traumatismes de l’humanité :
Esclaves de nous-mêmes
Influencés par des choses qui nous échappent
p. 11
Notre destin ne nous appartient pas
Méthode de thérapie :
- changement, guérison
- individuelle (pas de groupe)
Bases méthodologiques :
Diviser une théorie en parties distinctes, plus elles sont petites, plus on peut les tester
- Complexe d’Œdipe (son universalité) : il ne faut pas totalement prendre ou rejeter les
concepts de Freud
- Mécanismes de défense en rapport avec la Structure : le Moi gère les pulsions :
déni, dissociation, refoulement, sublimation, anticipation, humour, clivage,
régression, rationalisation, projection, intellectualisation (certains primitifs, certains
élaborés)
On peut vérifier si les gens psychotiques utilisent des mécanisme plus primitifs et si
les névrotiques des mécanismes plus élaborés
p. 12
Inconscient : processus pré-attentionnels ; une grande partie de nos phénomènes
mentaux sont dans l’inconscient, les automatismes de comportements (//
psychanalyse et théories cognitives)
La psychologie cognitive
Cognitif : du latin « Cognoscere », « Cognitum » : « connaître »
Défi au behaviorisme classique qui rejetaient les processus mentaux (« on ne peut pas les
observer donc on peut pas les étudier ») >< psychologie cognitive : c’est le cerveau qui
pilote le comportement humain, aucune théorisation des comportements ne peut se passer
des états mentaux. Exemple : la boîte noire.
Théorie des processus « intelligents » au-delà du QI (au départ : tentative de mesurer les
dimensions de l’intelligence, tests d’intelligence) → L’évolution du fonctionnement
intellectuel chez l’humain.
Quelle est l’influence de la pensée, des souvenirs, des processus mentaux croyances sur
le comportement humain ? Décrit l’incidence sur le développement humain ➔ Méthodes
spécifiques.
Le regard que l’on a sur le monde et le mode d’interaction avec autrui va être
potentiellement différent.
Etude du comportement humain dans des tâches spécifiques : Etude sommeil, états
conscience suite aux drogues, différence entre état de veille ou de sommeil
p. 13
Jean Piaget (1896-1980)
Psychologue
Les processus cognitifs se développent selon une suite ordonnée de stades selon Piaget
(1952) : il veut démontrer les différences
p. 14
Enfant capable de dire que même avec des récipients différents, il y a la même capacité
d’eau.
Ordre du développement est le même (abstrait vers concret) → abstrait vers concret.
Autres domaines
Langage : compréhension et mécanismes d’utilisation d’une langue : Chomsky (années 50)
p. 15
Science psychologique se dégage peu à peu des contraintes neurophysiologiques (pas de
psychologues « professionnels » à l’époque (médecin etc.) mais plus dans la 3ème
période)
Perspective biologique
Perspective comportementale : étudier les réponses de l’individu, l’apprentissage,
les séquences de stimuli qui ont déclenché un comportement
Perspective psychodynamique
Perspective humaniste : focalisée sur le fait de faire psychologie positive
Perspective cognitive
Batterie de recherches :
p. 16
➔ Emotion ? → colère !
➔ Pourquoi de la colère et
pas de la joie ?
➔ Emotion ? → le dégout !
p. 17
Induction de films émotionnels - Mesure de la pression artérielle (Pham,
Philippot & Rimé, 2000)
Le gestionnaire d’agression
Comporte 29 items
Répartis en 4 facteurs
➔ Agression physique
➔ Agression verbale
➔ Colère ➔ tendance
➔ Hostilité
La perspective biologique
Relier le comportement aux événements qui se déroulent à l’intérieur du corps
p. 18
Neuropsychologues (ex: temps de réaction) → Certaines personnes sont plus
lentes/rapides que d’autres.
Psychobiologistes (biorythme)
➔ Facteurs biologiques
Beaucoup de courants disent que l’acquis est le plus important MAIS il y a les 2 !!!
Ethique
Relatif au système de valeurs personnelles qui permet de déterminer ce qui est moral.
« Vécu d’interdit » (varie en fonction du milieu) : ce n’est pas éthique → faire quelque chose
qui est interdit.
Recherche : rétribution d’argent (donner de l’argent pour participer à une étude, … possible
dans certains milieux mais pas tous)., intervention physique.
Au niveau des règles d’éthique, il est important de veiller à l’accord que l’on peut
avoir, dans le cas d’une recherche, quand on donne de l’argent ou que l’on fait une
intervention physique.
p. 19
L’éthique peut évoluer selon la connaissance d’un domaine/lieu/phénomène.
Il existe une démarche en psychologie légale qui est vraiment importante, qui mobilise
beaucoup d’énergie → C’est la question de la prédiction du risque de récidive de violences,
commises notamment par des personnes adultes. Il y a 4 méthodes qui existent et qui
mesurent les risques de récidive.
Il y a des méthodes qui ont montré plus d’efficacité, qui donnent des prédictions qui sont
plutôt modérées, des méthodes qui donnent des prédictions plus élevées et une des
recommandations éthiques qui est raisonnable à intégrer (un peu comme pour les
médicaments en médecine), c’est qu’on va prendre les méthodes les plus performantes, les
plus récentes, les plus actualisées et pas utiliser des méthodes anciennes.
p. 20
Comparaison des méthodes de prédiction du risque – Validité prédictive
(AUC) (Langton et al., 2002)
Exemple de méthode qui existe pour mesurer les risques de récidive :
Critères de la VRAG-R
➔ Échelle de risque des comportements violents
Perspective comportementale
Etudier le comportement sur base de ses aspects observables de l’extérieur.
A relier au béhaviorisme.
p. 21
Perspective psycho-dynamique
A relier à la psychanalyse/Psychologie clinique → réductionnisme car faire de la
psychologie clinique n’est pas forcément adopter une approche psychanalytique.
Méthode : étude de cas individuel : analyser tout ce que la personne révèle au cours de la
thérapie. Ce sont les études de cas individuels qui constituent le corpus de recherche
clinique habituel des gens qui empruntent la voie psychanalytique pour étudier le
comportement humain.
Controverses
Controverses : la perspective psycho-dynamique n’est pas « scientifique » ! car
Interprétation subjective (Rêve, association libre) : on ne peut pas prouver que c’est
la bonne interprétation
Hypothèses invérifiables : parce qu’elles ne sont pas assez précises, concrètes
Exemples de références :
Eysenck, H. (1985) The decline and fall of the Freudian Empire. : d’après lui la
psychanalyse peut tout sauf se dire scientifique
Onfray, M. (2010) Le crépuscule d’une idole. L’affabulation freudienne. Le livre de
Poche.
o Démarche freudienne relève de la philosophie, pas de la démarche
scientifique
o Nombre très limité de cas cliniques
o Universalité du complexe d’Œdipe
o Nombreuses contradictions dans l’œuvre
o Côté très interprétatif –affirme au patient/famille
o Enorme besoin de reconnaissance (scientifique) Freud.
o « La fidélité aux morts n’est pas dans la dévotion à leurs cendres mais dans
l’exercice de la vie qu’ils rendent possible après eux. » (p.581.)
L’humain est un être en conflits qui évolue.
Risque de réductionnisme → croire que l’on peut tout interpréter
Non vérification des faits
Généralisation abusive
Influence du thérapeute : respect/ irrespect, il ne sont pas neutres au sens
scientifique
p. 22
Biais liés à l’analyse rétrospective : revenir dans son passé, se remémorer le passé
lointain
Perspective humaniste
Travaux de MASLOW (1908-1970) et ROGERS (1902-1987), USA.
Les individus ne sont pas soumis (du moins entièrement) au déterminisme de l’inconscient
ou de l’environnement
Carl Rogers
Travaux et méthodes basés sur la qualité de la relation thérapeute-patient :
➔ Empathie → capacité à ressentir avec justesse ce que ressent celui qu’on écoute
(ce que l’autre ressent, pense, …)
➔ Congruence → en lien avec l’authenticité, implique que le soigné garde ses valeurs,
sa personnalité
➔ Considération positive (inconditionnelle) → sentiment d’estime envers le patient
impliquant au départ une acceptation sans jugement et de bienveillance quelque soit
la situation
p. 23
Pas de vision « objective », « scientifique » de l’être humain.
Approche holistique, intégrative
Artificiel de décomposer l’être humain.
Ne cherche pas les causes du comportement (explication)
Pas de cohérence théorique parfaite
Exemple : théorie hiérarchique des besoins de MASLOW
Perspective cognitive
A relier au cognitivisme
Méthode expérimentale :
Beaucoup de modèles différents tout aussi plausibles les uns que les autres. Lequel choisir
?
Perspective écologique
➔ Au sens psychosocial
➔ Rien à voir avec le bien être de la Terre
Bronfenbrenner (1979) :
p. 24
Il explique les interactions entre individus et les différents systèmes (environnements,
milieux) dont il fait partie.
Ex : impact des règles de circulation dans une ville-impact sur le groupe social.
Dans certains domaines, on va surtout trouver des psychologues qui font de la recherche.
Il est possible de présenter presque tous les grands domaines actuels de la psychologie en
utilisant 3 axes définissant 6 pôles :
p. 25
Continuum et pas dichotomie (gradation)
Psychologie générale
Etudie l’homme adulte, dans son fonctionnement normal, en situation individuelle et sous
l’angle comportemental.
Vise à établir des lois et théories sur ces fonctions et leur intégration au sein des activités.
Psychologie différentielle
Porte sur l’étude des différences entre individus selon l’âge, le sexe ou l’appartenance
sociale.
Neuropsychologie
Cherche à établir les rapports existant entre les structures cérébrales (surtout corticales) et
le comportement humain (surtout les fonctions mentales supérieures (mémoire,
apprentissage…)), dans le but de contribuer à comprendre celui-ci.
Psychopharmacologie
Phénomènes mentaux + substances
C’est à la suite de très nombreux essais, qu’un produit sera retenu et fera l’objet d’essais
cliniques sur l’être humain, avant d’être commercialisé. => utilisation des médicaments
psychotropes.
p. 27
Psychologie du développement
Tente de comprendre comment s’effectue le développement psychologique de l’être
humain à travers les différentes étapes de la vie : de la naissance à la mort.
Intérêt pour une aptitude spécifique, comme la façon dont le langage apparaît et évolue
chez l’enfant qui grandit, ou une période en particulier de la vie comme la petite enfance,
l’âge préscolaire, l’adolescence, …
Psychologie pathologique
Porte principalement sur les maladies et les troubles mentaux/psychologiques.
= Psychologie clinique
Psychologues conseillers
Psychologie sociale
La psychologie sociale se préoccupe de la manière dont les interactions avec les autres
influencent le comportement individuel.
Psychologie du travail
La psychologie du travail étudie le comportement des individus dans les organisations
(entreprises, administrations, hôpitaux…) et tente d’apporter des solutions visant à adapter
les travailleurs aux situations (gestion des ressources humaines) ou à adapter les situations
aux travailleurs (ergonomie → meilleure amélioration des conditions de travail).
Les psychologues du travail peuvent aussi aider des individus qui connaissent des
difficultés par rapport au travail (licenciement, incapacité …) → trouver des solutions.
Psychologie scolaire
Le psychologue scolaire joue le rôle de psychologue-conseil auprès des élèves afin de les
aider à s’adapter au monde de l’école.
Il est souvent amené à fournir un soutien aux élèves qui connaissent des difficultés.
p. 28
Psychologie de l’éducation
La psychologie de l’éducation porte essentiellement sur les processus psychologiques de
l’apprentissage et applique les connaissances relatives à ces processus sur les
programmes d’enseignement.
Tourné vers la recherche sur les moyens pédagogiques et la formation des enseignants.
p. 29
PARTIE 2 - MÉTHODES DE RECHERCHE EN
PSYCHOLOGIE
Comment les psychologues étudient-ils le comportement ?
• Scepticisme
Douter raisonnablement, rationnellement
Fait de n’accepter une chose sans preuve
Si on ne doute pas on peut être dans la posture de Lord Kelvin qui a manqué de
scepticisme face à la radio et aux avions, selon lui impossible de faire voler un avion
et radio ne serait pas un bon moyen de communication,
On doute à partir du moment ou un fait est mis en évidence
Faire preuve de curiosité mais aussi de prudence à l’égard de toute théorie
Devise du chercheur : « Prouvez-le-moi »
Rasoirs = principe/règle générale qui élimine (rase) des explications improbables :
❖ Hitchens : « ce qui peut être affirmé sans preuve peut être nié sans preuve »
❖ Adler : « si qqch ne peut être établi par l’expérience ou l’observation, alors cette
chose ne mérite pas de débat »
❖ Popper : « Pour qu’une théorie soit considérée comme scientifique, elle doit être
falsifiable »
• Empirisme
Données empiriques = observations de faits
Données doivent être fiables
Expérimentation est au cœur de la démarche scientifique
Sinon : Bettelheim relie TSA (trouble autistique) à la mère et pour lui, il va avancer
que si l’enfant était ça c’est parce que, avant tout, sa mère est destructrice et le fait
de ne pas avoir empiriquement testé cette critique-là ; sa théorie a encore un écho
(alors que réfutée) quand les parents reçoivent le diagnostic de TSA
• Intégration théorique
Théorie = système organisé et cohérent de principes, suppositions et connaissances
qui expliquent un ensemble important de faits et leurs interrelations
Généralisation des connaissances (échantillon le plus représentatif possible → stat)
p. 30
Théorie permet d’inférer de nouvelles hypothèses de recherche ➔ hypothèses
opérationnelles = énoncés précis visant à prédire le comportement de variables
Théorie (ou hypothèse) doit être réfutable
Que signifie « prouver » une hypothèse ? (rarement utilisé)
• La dimension publique
Accessibilité à la communauté scientifique
Publication
Possibilité de reproduire les observations
Sinon : les vers, le cannibalisme et les « pilules de mémoire » : les scientifiques ont
dit qu’ils ont été capables de créer des pilules de mémoire, les doivent trouver le
chemin dans un labyrinthe, ils font des pilules à partir de ces vers puis les donnent à
manger à d’autres vers qui trouveront le chemin plus vite.
Cycle de la recherche
Biais méthodologiques en
psychologie
Qu’est-ce que c’est ? → Erreur méthodologique liée à l’expérimentateur ou aux
sujets
Différents types de biais :
o Effet Rosenthal : on dit à un prof que pile gauche = mauvais élèves et droite =
bons donc on constate que la pile gauche a de moins bons points alors que
feuilles réparties au hasard
o Effet Hawthorne : fait d’être observé modifie le comportement des participants
p. 31
o (Effet placebo)
Comment éviter ? ➔ validation en double aveugle (aucune recherche scientifique
n’est exempt de biais, il y en aura toujours)
1) L’observation
Utilisation exploratoire de la méthode
Observation = investigation d’un phénomène sans que le chercheur intervienne dans
le déroulement pour en faire varier certains aspects (avec la possibilité que les
observés ne soient pas au courant de l’observation …)
Observation naturelle (naturaliste)/observation systématique
b) L’observation systématique
Le chercheur focalise son attention sur une facette du comportement.
Grille d’observation
2) L’enquête
Phénomènes difficiles à observer directement (opinions, attitudes, valeurs,
habitudes, …) → variables décrites >< variables observables
Interroger les gens sur des aspects d’eux-mêmes qu’ils sont capables de décrire
Échantillon représentatif (généralisation) → généralisation d’un groupe spécifique ou
de la population ?
Biais dû au volontariat des répondants
Nombreux autres biais : déformations du discours des répondants (« mensonges »)
2 instruments fréquemment utilisés :
❖ Questionnaire ➔ attention à la formulation …
p. 32
❖ Interview (entretien)
Instruments
1/ Questionnaire
Vaste échantillon
Importance de la construction et de la passation
Quelques problèmes habituels :
o Type de questions (ouverte/fermée)
o Formulation des questions
o Interactions entre enquêteur et enquêté
2/ Entretien
Non directif
Semi directif
Directif
Problème habituel : les interventions de l’interviewer
3/ Tests psychologiques
Très nombreux tests
Diversité des pratiques
Dans la recherche, les tests servent à déterminer certaines caractéristiques
générales du comportement humain
p. 33
➔ Validité :
o la validité de contenu : le test mesure ce qu’il est censé mesurer (exemple :
richesse du lexique mental)
o la validité prédictive : ce qu’il permet de prédire, un pronostic donc à court
terme, moyen terme ou long terme
Corrélation positive
Une corrélation positive signifie qu’à des valeurs élevées d’une des variables
correspondent des valeurs élevées de l’autre variable (et inversement).
Corrélation négative
Une corrélation négative signifie qu’à des valeurs élevées d’une des variables
correspondent des valeurs faibles de l’autre variable (et inversement). Exemple : stress et
état de santé.
p. 34
Absence de corrélation
On ne peut pas dire qu’il existe une corrélation négative/positive si les variables ne sont
pas interdépendantes ! Exemple : le lien entre la taille et le nombre de gares à 5km à la
ronde.
Recherches corrélationnelles
L’ampleur et le sens de la corrélation sont indiqués par le coefficient de corrélation qui peut
varier entre +1.00 et – 1.00.
Les chercheurs peuvent faire des prédictions sur le comportement en se basant sur les
corrélations entre deux variables :
Mais les corrélations étant rarement parfaites, il faut rester prudent lorsqu’on fait des
prédictions sur un individu isolé.
p. 35
Une corrélation n’indique pas une relation de cause à effet (une relation de causalité)
On croit souvent à tort que si A est relié à B, alors A est la cause de B. Or, cela n’est pas
nécessairement le cas. Pourquoi ?
Cette variable C est une variable ‘contaminante’ ou ‘parasite’ dont on n’a pas tenu compte
dans la recherche mais qui est susceptible d’exercer une influence sur les variables
étudiées (A et B)
Si cette variable devient contrôlée par le chercheur, elle porte le nom de variables contrôle
(VC)
p. 36
L’hypothèse prend le plus souvent la forme suivante :
➔ Cela signifie que tout ce que l’expérimentateur ne contrôle pas (éventuelles variables
parasites) devrait se répartir de façon égale entre les différentes conditions de
l’expérimentation et ne devrait pas perturber les résultats.
Méthode expérimentale
Méthode qui rend possible la mise à l’épreuve d’une hypothèse dans des conditions
données, au cours de laquelle le chercheur modifie les caractéristiques d’une variable
(variable indépendante) pour déterminer l’influence qu’elle exerce sur une autre variable
(variable dépendante).
p. 37
Mesurer les effets de cette variation sur un comportement étudié (variable
dépendante).
Contrôler systématiquement toutes les autres variables qui sont susceptibles
d’influencer voire de masquer la relation. Ce sont les variables parasites qui sont
susceptibles d’intervenir mais qui ne font pas l’objet de l’expérimentation. Il faut les
éliminer si possible ou les maintenir constantes.
La condition de contrôle
Le traitement ou la manipulation de la variable indépendante doit aussi s ’accompagner
d’une condition où le traitement/manipulation est absent(e) = condition de contrôle.
L’éthique et la recherche
Les limites de la méthode expérimentale: L’éthique et la recherche
Dimension spatio-temporelle des phénomènes étudiés
Limites morales : ne pas porter atteinte aux sujets
Limites d’ordre épistémologique : l’expérimentation provoque les comportements
pour les étudier. En les provoquant, ne les déforme-t-on pas ? Plus un chercheur
tente de contrôler une situation, moins cette situation présente de ressemblance
avec la vie réelle.
p. 38
Définit des principes et des lois générales ;
Jugements moraux :
o L’action est-elle moralement inacceptable ?
o L’action est-elle moralement répréhensible ?
o L’action est-elle moralement méritoire ?
Ethique = Réflexion sur « que faire pour bien faire » ; qui surgit lors d’un conflit de
valeurs dans une situation donnée
Ex : La protection des plus faibles est une valeur morale
→ D’où l’avortement questionne cette valeur et devient un enjeu éthique …
Dilemme éthique = Situation dans laquelle deux valeurs morales ou deux principes
éthiques entrent en opposition
Ex: Dois-je avouer à mon conjoint que j’ai eu une aventure ?
Si je ne le fais pas = malhonnête
Si je le fais = risque de briser ma famille
➔ Valeur d’honnêteté vs solidarité familiale
Déontologie = C’est le code de conduite propre à une profession (application du droit
appliquée à une profession) ;
Code qui ne doit être respecté que par les professionnels du métier concerné ;
Code qui n’aborde pas tous les aspects de l’action humaine et de la vie en société ;
p. 39