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SOCIALE
Dr Bokary DIALLO
Tél: 77 87 14 79
FSEG 1
EQUIPE PEDAGOGIQUE
• Prof Zakari Yaou KAKA, Maître de Conférences
Agrégé en Sciences de Gestion;
• Dr Bokary DIALLO; Maître –Assistant en Sciences de
Gestion;
• M. Seydou K. DAO, Assistant en Sciences de Gestion;
• M. Ousmane NIAMALY, Assistant en Sciences de
Gestion;
2
EQUIPE PEDAGOGIQUE
• M. Bourama DEMBELE
• M. Koniba COULIBALY
• M. Youssouf SOUMARE
• M. Sory SAMASSEKOU
• M. Ibrahima KEITA
3
JUSTIFICATION ET INTERÊT DU
COURS DE P.S.
4
Objectifs pédagogiques du cours
A la fin du cours, l’apprenante ou l’apprenant sera en
mesure de:
1. définir la psychologie sociale;
2. expliquer ses domaines d’application, ses
méthodes, son objet…
3. expliquer les théories en psychologie sociale;
4. expliquer la psychologie des foules; 5
Objectifs pédagogiques du cours
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RESUME DU COURS
7
PLAN DU COURS
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre 1 : Psychologie sociale: Généralités
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Chapitre 4 : Dynamique de groupes
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Emotion
Chapitre 6: Représentations sociales – Analyse des réseaux
sociaux
CONCLUSION 8
INTRODUCTION GENERALE
10
INTRODUCTION GENERALE
12
INTRODUCTION GENERALE
13
INTRODUCTION GENERALE
Branches de la psychologie:
1. méthode utilisée (clinique ou expérimentale),
2. activité humaine considérée (travail, mémoire, perception,
apprentissage, soin, comportement en groupe, etc.),
3. domaine d'investigation (psychologie cognitive,
psychopathologie, psychologie sociale, psychologie de l'enfant
et du développement, psychophysiologie, psychologie animale).
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DIVISION DU TEMPS
Deux temps :
1. PRÉHISTOIRE: : âge de la pierre taillée + pierre poilée +âge des métaux.
2. HISTOIRE:
1. Antiquité: - 500 ans avant J.C. ;
2. Moyen âge: de l’an 1 à l’an 1500.
3. Renaissance: temps entre moyen âge et temps moderne.
4. Temps moderne: du 16ème siècle au 19ème siècle.
5. Epoque contemporaine: du 19ème siècle à nos jours
15
DIVISION DU TEMPS
Naissance de la psychologie: dans l’antiquité.
Les savants étaient à la recherche de l’origine du monde:
D’où venons-nous?
Où allons-nous? Est-ce que vivre et mourir a un sens?
Ils ont conclu que les souvenirs sont dans la tête, puis dans l’âme.
Pourquoi ne pas voyager dans l’âme = la méthode introspective.
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DIVISION DU TEMPS
• A partir de là est née « la psychologie ».
• 1ers savants: Alcméon de CROTON et AMPEDOCLE (italiens)
ont atteint le point zéro (démarrage) de l’humanité.
• Objet: âme: méthode introspective.
• Visible: l’esprit ==méthode d’observation remplace
l’introspection == étude du comportement.
• ÂME == ESPRIT == COMPORTEMENT.
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INTRODUCTION GENERALE
I. APPROCHES THEORIQUES
1) Behaviorisme ou Comportementalisme
2) Cognitivisme
3) Psychanalyse
4) Psychologie analytique
5) Psychologie dynamique
6) Psychologie humaniste
7) Psychologie de la forme ou Gestalt.
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INTRODUCTION GENERALE
7. Psychologie du développement
8. Psychologie du genre
9. Psychologie évolutionniste
10. Psychologie générale
11. Psychologie sociale (Cognition sociale)
12. Psychopathologie
13. Psychophysiologie.
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INTRODUCTION GENERALE
21
INTRODUCTION GENERALE
IV. APPLICATIONS
1. Économie comportementale (psychologie des comportements
économiques)
2. Psycho-gérontologie (vieillissement)
3. Psycho-oncologie (cancer)
4. Psychologie criminologique
5. Psychologie de l'art
6. Psychologie de la santé du travail
7. Psychologie de la santé publique (ou psychologie sociale de la santé)
8. Psychologie de l'enfant et de l'adolescent
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INTRODUCTION GENERALE
25
INTRODUCTION GENERALE
LIENS AVEC D’AUTRES DISCIPLINES
5. Psycholinguistique
6. Psychopédagogie
7. Psychophysiologie
8. Psychosociologie
9. Sciences cognitives
10. Théorie de l'information.
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INTRODUCTION GENERALE
27
INTRODUCTION GENERALE
28
INTRODUCTION GENERALE
32
INTRODUCTION GENERALE
HISTOIRE
Les plus remarquables, révélatrices, et controversées de ces études
ont été les expériences choquantes de Stanley Milgram sur
l'obéissance à l'autorité.
Dans les années soixante, il y a eu un intérêt pour la dissonance
cognitive, l'effet du témoin (Bystander effect), et l'agression.
Dans les années 1970, la psychologie sociale a vécu une crise en
Amérique: l'éthique de l'expérimentation en laboratoire.
33
INTRODUCTION GENERALE
HISTOIRE
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CHAPITRE 1: PSYCHOLOGIE
SOCIALE: GÉNÉRALITÉS
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Chapitre 1 : Psychologie sociale: Généralités
QUELQUES QUESTIONS DE BASE:
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Chapitre 1 : Psychologie sociale: Généralités
DEFINITONS DE CONCEPTS
4. Domaines d'application
Finance comportementale - Psychologie de l'enfant -
Psychologie de l'adolescent - Psychologie de l'éducation -
Psychologie du conseil - Psychologie du travail -
Psychologie de l'art - Psychologie de la santé au travail -
Psychologie du Sport - Psychologie environnementale -
Psychologie interculturelle - Psychologie légale -
Psychologie scolaire -Psycho-oncologiePsychothérapie
42
Chapitre 1 : Psychologie sociale: Généralités
5. Principaux concepts:
Aptitudes – Attention - Attitudes Personnalité – Valeurs –
Intérêts - Cognition Compétences – Comportement -
Connaissance de soi - Estime de soi - Sentiment de
compétence – Conscient – Émotion – Identité – Inconscient -
Intelligence humaine – Intuition – Jugement – Mémoire –
Motivation – Perception – Sensation – Soi Stress –
Tempérament – Théorisation – Volition – Volonté.
__________________________/________________________
JE VOUS REMERCIE DE VOTRE
AIMABLE ATTENTION
44
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
46
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Applications du béhaviorisme:
Psychothérapies cognitivo-comportementales (TCC):
Troubles mentaux
Troubles envahissants du développement (TED), dont
l'autisme;
Sécurité industrielle;
Addictions;
Dressage animal
Management, etc. 50
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Le béhaviorisme Stimulus-Réponse de Watson
La psychologie telle que le behavioriste la voit est une
branche purement objective de la science naturelle. Son
but théorique est la prédiction et le contrôle du
comportement.
L'introspection constitue une partie non essentielle de
ses méthodes, pas plus que la validité scientifique de ses
données n'est dépendante de la facilité avec laquelle
elles se prêtent à l'interprétation à la conscience.
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Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
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Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
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Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
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Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
INDICATIONS COMBINAISON BEHAVIORISME ET COGNITIVISME:
• Troubles anxieux;
• Troubles obsessionnels compulsifs;
• Stress post-traumatiques;
• Dépression.
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Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
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Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
COMPORTEMENT RÉPONDANT :
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Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Comportement opérant:
• Le terme « comportement opérant » est aujourd'hui de plus en plus
préféré à celui de « conditionnement opérant » dans la littérature
scientifique.
• Ce schéma introduit une nouvelle étape dans le processus : les
conséquences sur l'organisme pouvant être positives ou négatives.
D'où le schéma :
• S = le stimulus provenant de l'environnement (des stimuli)
• R = la réponse de l'individu au stimulus
• C= les conséquences pour l'individu de son comportement. 82
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Ce schéma est souvent appelé ABC pour Antécédent-Behaviour-Consequence:
• Le stimulus est antérieur au comportement, mais il ne le contrôle
pas, à la différence de la conséquence qui est postérieure au
comportement.
• Ce schéma n'est plus uni-directionnel, car ce n'est pas un stimulus
qui déclenche une réponse, c'est un stimulus qui l'évoque.
• La réponse ou comportement étant sélectionné par les
conséquences sur l'organisme et sur l'environnement, conséquences
qui sont propres à chaque organisme, c'est pour cela que l'étude et la
classification des stimuli et des réponses ne peut s'effectuer qu'a
posteriori. 83
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
85
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Par ailleurs, les conséquences peuvent être:
1. positives s'il y a un ajout ou augmentation d'intensité d'un stimulus
2. ou négative s'il y a retrait ou diminution d'intensité d'un stimulus
l'environnement.
Ainsi par exemple :
Renforcement positif :
Stimulus (antécédent) « donne le nom d'une encyclopédie gratuite en ligne »
Réponse (comportement) « Wikipedia»
Renforcement positif (conséquence) : « Bonne réponse ! Bravo ! "
Augmentation de la probabilité d'apparition du comportement : "répondre à la
question"
86
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Renforcement négatif :
Stimulus (antécédent) « La poubelle dégage une mauvaise
odeur dans la cuisine."
Réponse (comportement) « La poubelle est mise à
l'extérieur»
Renforcement négatif (conséquence) « Il n'y a plus de
mauvaise odeur dans la cuisine » (= retrait)
Augmentation de la probabilité d'apparition du comportement :
"sortir la poubelle"
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Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Punition positive :
Stimulus (antécédent) « La route est verglacée»
Réponse (comportement) « Le conducteur
roule à vitesse normale »
Punition positive (conséquence) « la voiture
percute celle qui la précède» (= ajout)
• Diminution de la probabilité d'apparition
du comportement : "conduire à vitesse
normale lorsque la route est verglacée."
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Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Punition négative :
Stimulus (antécédent) « Aller aux toilettes du café en
laissant son portefeuille sur la table sans surveillance »
Réponse (comportement) « Un passant vole le
portefeuille »
Punition négative (conséquence) « Ne plus avoir son
portefeuille » (= retrait)
• Diminution de la probabilité d'apparition du
comportement : "laisser son portefeuille sur la table
d'un café sans surveillance" 89
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
CRITIQUES DU BEHAVIORISME:
Les punitions corporelles ou souffrances physiques
infligées étaient initialement considérées comme
acceptables comme punitions ou renforcements pour
modifier des comportements d'automutilation ou de
troubles autistiques lourds notamment.
Au début des années 1980, la communauté des
psychologues a pris position sur un plan éthique afin de
donner des indications et un cadre d'intervention, et ont
finalement proscrit tout recours à une méthode violente
physiquement ou utilisant la souffrance physique (fessée,
chocs électriques, etc.).
90
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
93
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Théorie sociale cognitive (TSC, ou SCT en anglais), ou
théorie sociocognitive:
• utilisée en psychologie, éducation et communication,
pose qu'en partie l'acquisition de connaissances d'un
individu peut être directement liée à l'observation
d'autrui dans le cadre des interactions sociales, des
expériences, et en dehors de l'influence des médias.
• Cette théorie a été formalisée par le psychologue
canadien Albert Bandura. Originellement, Bandura a
appelé ce champ théorique la théorie de l’apprentissage
social.
• Ex.: l’apprenti mécanicien.
94
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
95
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
97
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
102
Exemples
• La théorie du champ de Lewin (1951). L’idée de champ
repose sur le principe d’interdépendance existant entre la
personne et son environnement psychologique (perçu).
• Cette théorie attire l’attention sur le fait que ce qui détermine
d’abord le comportement , c’est la façon dont l’individu se
représente le monde environnant.
103
Exemples
• L’AEEM de la FSJP.
• L’AEEM de la FMOS.
104
L’approche phénoménologique.
Il s’agit d’une approche qui observe et décrit les caractéristiques
essentielles des évènements tels qu’ils se présentent à nous.
Une 3ème orientation, plus récente, repose sur l’idée que les
processus cognitifs constituent des mécanismes de traitement
de l’information .
105
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
LES THEORIES EN PSYCHOLOGIE
SOCIALE
3) LES THEORIES DE
L’INTERACTION SYMBOLIQUE
106
LES THEORIES DE L’INTERACTION
SYMBOLIQUE
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Exemples:
Si qqu’un te fait qq chose, cherche d’abord à savoir:
- Quelle son éducation familiale?
- Quel est son niveau d’études?
- A-t-il voyagé en dehors du Mali?
- A-t-il un sentiment d’amour à ton endroit?
- Quels sont les gens qui étaient à côté au moment des faits?
- Est-il trop pauvre ou très riche ou bien adossé ?
- Quelle est son histoire, sa biographie?
108
Exemple n°2: (Baggio 2006)
• 2 automobilistes: l’un fait une queue de poisson (chauffard)
• Réaction de l’autre en fonction de :
• - La situation antérieure (1)
• - Ses émotions : calme, nerveux (2)
• - Conditions du milieu : pluie, vent, soleil (3)
• - Normes de la société : seuil de tolérance envers les
chauffards (4)
109
4 NIVEAUX D’ANALYSE EN PSYCHOLOGIE
SOCIALE :
1. Niveau intra-individuel :
2. Niveau inter-individuel :
3. Niveau intragroupe;
4. Niveau intergroupes.
110
COMPARAISON DES 4 NIVEAUX D’ANALYSE EN
PSYCHOLOGIE SOCIALE ET EN SOCIOLOGIE:
N° PSYCHOLOGIE SOCIALE EXEMPLES SOCIOLOGIE EXEMPLES
117
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
118
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Premier temps:
Sa thèse est que, premièrement, l'accès cognitif au sens
des phénomènes, tant subjectifs qu'objectifs, découle
inévitablement d'une interprétation et, deuxièmement,
que la formation du cadre interprétatif découle des
processus dynamiques d'interaction inter-individuelle.
L'interaction symbolique (communication verbale et non
verbale) entre les individus humains ou animaux
détermine le sens que ces derniers accordent au monde et
à leurs propres états mentaux.
120
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Second temps:
Le fonctionnalisme et le culturalisme: la
caractéristique commune de ce double
mouvement est, en plus d’une évidente
position oppositionnelle et polémique, le
refus fondamental d’un déterminisme
biologique et social de l’individu.
121
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
• Au niveau épistémologique, l’interactionnisme symbolique fut
fortement influencé par la tradition compréhensive.
• Il n'est par conséquent pas possible de déterminer les
comportements de manière causale : ils ne sont ni prévisibles, ni
réplicables comme n'importe quel objet d'expérience.
• D'où l'intérêt de prendre en compte les interprétations des acteurs
individuels et leur représentation.) , en opposition avec l’approche
explicative (l'exact opposé : postulat d'un positivisme en science
sociale), permettant le développement d’un nouveau réalisme ne
tombant pas dans l’erreur objectiviste. 122
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
123
3) LES THEORIES DE L’INTERACTION
SYMBOLIQUE
126
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
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Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
128
Première expérience en psychologie sociale :
Norman Triplett (1897), la facilitation sociale.
• La présence d’autrui permet d’améliorer la performance :
• Expérience : Analyse de performances de 2000 cyclistes de
haut niveau (40 km); relevés dans des archives.
• • C1 : course contre la montre, seul (39 km/h)
• • C2 : Course avec un homme-trainer (50 km/h)
• • C3 : course en compétition avec d’autres concurrents (52
km/h)
129
EXEMPLES:
PAS DE CLASSE D’UNE SEULE PERSONNE.
TRAVAUX DE GROUPE
130
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
L’effet de coaction:
• La présence d’autrui aurait ainsi une influence positive
sur la performance individuelle.
• C’est un phénomène social selon lequel la présence
d’autrui, en situation de coaction, a un effet bénéfice
sur les performances des individus.
• Il a fait l’expérience sur les cyclistes: le résultat est
toujours meilleur en groupe que lorsqu’on est seul.
• « la présence de compétiteurs produirait un effet
dynamogène sur les performances des cyclistes ».
133
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
134
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
135
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
EXPLICATIONS THEORIQUES
• Zajonc et Cottrell rendront compte des
facteurs qui facilitent les performances ou
qui constituent un frein.
• Il fit appel au concept de motivation et aux lois
d’apprentissage définies par Hull et Spence. Selon
lui, le fait d’être en compétition entraîne une série
de conséquences psychologiques qui se
retrouvent au niveau physiologique. 140
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
142
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
144
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
146
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
• Exemple:
Lorsque je soutiens mon mémoire devant un jury et que je suis
convaincu que je maîtrise mon sujet, ma performance augmente.
147
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
148
LA RESISTANCE INDIVIDUELLE : LA REACTANCE
• Dans une situation où des individus se sentent menacés dans
leur indépendance, ils réagissent par un comportement appelé
« réactance ».
• Wicklund et Brehm, en 1976, ont montré que dans certains cas,
les individus peuvent résister à la pression sociale exercée sur
eux, car elle déclenche des motivations en sens inverse de l’effet
recherché.
• Exemple: une fille trop pressée par ses parents à ne pas sortir à
tendance à escalader le mur lorsqu’ils dorment.
• Un Peuple vivant sous dictature et dans la misère a tendance à 149
se révolter
D’autres études (Brehm et Mann, 1975) ont montré que la
probabilité d’un comportement de réactance était liée à plusieurs
facteurs :
1. elle augmente d’autant plus que le sentiment de liberté
diminue;
2. la conformité diminue lorsque le besoin de se distinguer ou de
s’affirmer augmente.
150
L’ ANOMIE SOCIALE
Durkeim, en 1960 constate une perte d’impact, de puissance,
d’efficacité, des règles sociales qui guident les conduites.
Il y a ainsi anomie, lorsque la conduite des individus n’est plus
régie par des normes claires.
Exemple: La désobéissance civile selon les jeunes du M5-RFP les
10, 11, 12, et 13 juillet 2020.
151
LA DEVIANCE
Elle peut être définie comme un type de conduite qui place les
individus en dehors d’un système social de règles établies, où leur
comportement ne paraît plus régi par elles.
Exemple: Des étudiants de la FSEG qui se blessent avec des coupe-
coupe (béssé) lors de la mise en place de leur Comité AEEM.
C’est du désordre, de la pagaille.
152
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
La comparaison sociale
La comparaison sociale est le processus par lequel un individu évalue ses
opinions et ses aptitudes en se référant à autrui.
Plus exactement, dans les situations où l’individu n’est pas sûr de la
justesse de ses opinions ou de la qualité de ses aptitudes, il opère une
comparaison afin d’obtenir une estimation mais également dans
l’éventualité de s’ajuster aux normes ambiantes.
Le processus de comparaison sociale est déclenché par un état
d’incertitude et vise à rétablir cette certitude et ainsi à aboutir à un état
d’équilibre.
153
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
La comparaison sociale
La théorie de la comparaison sociale de Festinger (1954):
• Festinger affirme que l’homme n’a pas toujours les bases objectives pour
évaluer ses opinions ou certaines de ses capacités. Dans ce cas, il n’a pour
seul moyen de comparaison que la ‘réalité sociale’, c’est-à-dire le consensus.
Si son opinion est partagée, il conclura qu’elle est valide, de même si ses
capacités sont appréciées par autrui, il conclura qu’elles sont satisfaisantes.
154
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
La comparaison sociale
Lorsque le sujet perçoit des différences entre son groupe de référence et lui-
même, il a trois solutions :
1. Se rapprocher des autres, c’est-à-dire réduire ses différences avec les
autres
2. Approcher les autres, c’est-à-dire faire en sorte que les autres aient moins
de différences avec lui
3. Réduire son champ de comparaison et augmenter les critères.
155
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
La comparaison sociale
Ces trois solutions débouchent toutes sur une uniformisation.
S’agissant des compétences intellectuelles, le sujet tente de s’ajuster à
autrui.
Concernant les différences physiques, l’ajustement n’est pas possible, ce
qui explique que l’on tente de dépasser autrui.
L’ajustement est donc différent lorsqu’il s’agit d’opinions ou d’aptitudes.
Ces dernières entrainent une compétition et donc un dépassement de
l’autre, alors que les opinions s’homogénéisent.
156
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Développement et critique par Codol de la comparaison sociale:
• Codol, en 1975, remit en cause l’idée selon laquelle le sujet tente avant tout
de s’ajuster aux autres. Selon lui, il est pris entre deux logiques : celle de se
conformer et donc de s’ajuster, et celle de se différencier.
157
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Développement et critique par Codol de la comparaison sociale:
• L’individu parviendrait à concilier ces deux désirs en montrant qu’il est
davantage conforme aux normes sociales que les autres : il s’agit du concept
de conformité supérieure de soi.
• Elle remplit la première fonction puisqu’elle permet de coller aux normes
sociales, mais elle remplit également la seconde puisque l’individu s’y
différencie en surpassant autrui. C’est l’effet PIP : Primer Inter Pares.
(Amorce inter coupe).
158
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Développement et critique par Lemaine de la comparaison sociale:
159
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Développement et critique par Lemaine de la comparaison sociale:
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Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Développement et critique par Lemaine de la comparaison sociale:
Exemple:
Un footballeur de la FSEG qui se compare à MESSI F.C. Barcelone. Un
moment donné, il abandonne la comparaison technique de footballeur et se
contente de celle du niveau intellectuel.
161
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
La comparaison sociale
• Expérience de Lemaine 1966
• Les sujets sont des enfants de 11 à 13 ans en centre de vacances. Ils sont répartis en
deux groupes de 5 enfants. Leur tâche est de construire une cabane. Un groupe
reçoit une ficelle par tirage au sort. La variable indépendante est donc la distance
entre les deux groupes : le groupe favorisé par la ficelle, le groupe défavorisé. Pour
éviter l’abandon, l’expérimentateur donna un enjeu, c’est-à-dire une récompense
pour la meilleure cabane. L’hypothèse est que le groupe défavorisé introduira de
nouveaux critères.
162
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
La comparaison sociale
Résultats : dans un premier temps, le groupe défavorisé développe une
mauvaise ambiance, l’organisation du travail est également mauvaise. Puis il
donna une solution, à savoir la construction d’un jardin. Dans un troisième
temps, le groupe tenta de convaincre l’expérimentateur que le jardin est
essentiel pour la cabane. La variable dépendante était l’ambiance du groupe,
l’organisation du travail ainsi que la différence entre le but fixé et la tâche
accomplie (en tâche supplémentaire et en tâche réalisée en moins).
163
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
164
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
• La normalisation
• Définition
• Lorsqu’il n’y a pas de norme établie, les sujets exercent les uns sur
les autres, une influence réciproque et convergent vers une norme
commune. Ce phénomène est courant lorsqu’un groupe se
constitue : rapidement ce collectif va élaborer en commun un
système de normes et de valeurs qui lui permettra de se donner une
forte cohésion et de se différencier des autres groupes sociaux.
165
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
• La normalisation
• Formation des normes
• Expérience de Sherif 1935
• Le sujet est placé dans une pièce plongée dans le noir total. Face à lui
se trouve un pupitre avec un bouton. On lui explique qu’il va voir un
point lumineux à 5 mètres de lui. Sa tâche est d’appuyer sur un bouton
dès qu’il l’aperçoit. La lumière est présentée durant deux secondes. Le
sujet doit évaluer
166
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
• La normalisation
• le déplacement subjectif du point lumineux. L’expérience présente 100 essais, elle se déroule donc sur plusieurs jours.
• La variable indépendante est l’ordre de passation : soit le sujet passe seul, soit il passe en groupe (1-2 ou 2-1). La seconde
variable indépendante est la taille du groupe (de deux à trois sujets). La variable dépendante correspond aux estimations du
sujet. L’expérience se déroule avec 40 sujets : 8 groupes de 3 : 4 (1-2) ; 4 (2-1) et 8 groupes de 2 : 4 (1-2) ; 4 (2-1).
• Résultats : Sherif ne constata aucun effet de la variable taille du groupe. En revanche, concernant la variable ordre de
passation : lorsque les sujets passent d’abord seuls puis en groupe, on constate que les estimations sont disparates puis
s’homogénéisent, il y a donc formation d’une norme. Une fois en groupe, la norme collective émerge lentement car il y a
préexistence d’une norme individuelle. Dans la condition où les sujets débutent l’expérience par le groupe, la norme
collective émerge vite et se trouve conserver lorsque les sujets se retrouvent seuls.
• Dans les situations où les schèmes habituels de conduite ne sont pas applicables car il n’y a pas de normes établie, et en
l’absence de point de référence, l’individu se crée une norme individuelle. Cependant, s’il a la possibilité de se référer aux
conduites d’autres individus, il ajuste son comportement aux leurs. Il s’agit cependant dans ce cas d’une influence
réciproque.
167
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
• La normalisation
• Expérience de G. de Montmollin 1966
• Elle porte sur une variante de l’effet autocinétique de l’expérience de Sherif. Il estime qu’il s’agit d’une situation
particulière car il y a influence réciproque et dans certains cas, une influence dominante par élection d’un leader. Par
ailleurs l’expérience durant plusieurs jours, il estime que des relations amicales se sont nouées entre certains
membres du groupe.
•.
168
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
• La normalisation
• Dans la variante de l’expérience de Montmollin, les sujets ne se voient pas, la réponse de l’autre sujet est communiquée par
l’expérimentateur à l’écrit. La tâche est d’évaluer le nombre de pastilles de couleur figurant sur un carton. Celui-ci est
présenté durant 4 secondes et contient 80 pastilles, l’évaluation est donc subjective. Dans une première phase, le sujet donne
sa réponse à l’expérimentateur, puis ce dernier collecte les réponses et les communique, enfin, le sujet fait une seconde
évaluation.
• Résultats : lorsque le sujet donne sa réponse, il évalue la vraisemblance des réponses des autres sujets et ne s’ajuste qu’aux
sujets les plus proches de sa réponse.
• Conclusion : les normes ont deux fonctions principales :
• Elles permettent au groupe de se donner une cohésion forte : par l’adoption de normes communes, le groupe cherche à
éviter les conflitscherche à se démarquer
• On y retrouve donc les processus de la cohésion sociale, à savoir l’assimilation ou le contraste.
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Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
• Le conformisme
• Définition
• Le conformisme se caractérise par le fait qu’en la présence d’une norme dominante,
il existe une pression vers la conformité qui pousse l’individu à accepter le système
de comportement privilégié et donc à modifier ses opinions, attitudes et
comportement qui en découlent.
• Le conformisme se distingue donc de l’uniformité car celle-ci n’engendre pas de
pression du groupe sur l’individu. Celui-ci adopte les normes groupales parce qu’il
estime que c’est préférable d’être comme autrui.
170
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
• Le conformisme
• Expérience de Asch 1951
• Asch créa une situation dans laquelle le sujet sera conduit à renier son expérience visuelle
pour se conformer ou à conserver son jugement alors que cela le conduit à devenir déviant.
• L’expérience se déroule avec des groupes de 8 sujets dont 7 compères et un sujet naïf. Leur
tâche est de comparer une ligne étalon à 3 stimuli visuels en disant quel est celui qui
correspond à l’étalon. Il y a 18 essais.
• Dans le groupe expérimental, les 7 sujets compères donnent 12 réponses fausses à l’oral.
Dans le groupe contrôle, ils font de même mais à l’écrit.
171
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
• Le conformisme
• Résultats :
• - 26% des sujets naïfs restent indépendants
• - 30% des sujets se conforment moins d’une fois sur deux
• - 44% des sujets se conforment plus d’une fois sur deux
• - Pratiquement aucune erreur n’est observée dans le groupe contrôle
• Lors d’entretiens post-expérimentaux, les sujets qui se sont conformés expliquent l’avoir fait par peur du rejet du
groupe, mais la plupart avance l’idée qu’ils se sont conformés car la majorité avait forcément raison. Les sujets
étaient alors en état de dissonance cognitive et ont trouvé une solution en déduisant qu’ils avaient forcément un
problème de vision.
172
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
• Le conformisme
Expérience de Deutsch et Gerard 1955
Deutsch et Gerard voient un double conflit dans l’expérience de Asch. Ils estiment que les sujets ont tendance à se fier à leurs perceptions, mais aussi qu’ils hésitent car ayant
l’information de la majorité, ils craignent d’être jugés négativement.
Les auteurs mettent donc en évidence deux types d’influence :
• L’influence normative qui existe pour ne pas ternir son image auprès d’autrui ou envers soi-même
• L’influence informationnelle qui dit que la majorité a raison
Au cours de leurs expériences, ils mirent en avant différents processus :
• L’effet de l’influence normative régresse lorsque le sujet comprend que ses réponses ne sont pas connues d’autrui, car la pression au conformisme est moindre
• L’influence normative individuelle diminue l’impact de l’influence normative d’autrui
• Moins le sujet est certain de l’estimation du groupe, moins il sera sensible à l’influence sociale informationnelle
• Moins le sujet est certain de sa propre perception, plus il sera sensible à l’influence sociale normative et informationnelle
173
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
• Le conformisme
L’expérience de Milgram 1956
Les travaux de Milgram, entrepris à la suite des exactions commises par les Nazis durant la seconde guerre mondiale, sont
aujourd’hui célèbres. Leurs objectifs étaient de comprendre les mécanismes de l’obéissance, c'est-à-dire les processus à l’œuvre
dans le fait de se soumettre aux ordres directs d’une autorité.
600 sujets étaient invités à se présenter au sein de l’université de Yales. Le cadre prestigieux de cette faculté est extrêmement
important dans la mesure où il assoit encore davantage l’autorité des chercheurs face aux sujets de l’expérience.
On explique aux sujets que l’on cherche à tester l’effet des punitions sur les processus d’apprentissage. Les sujets sont placés
par deux, un sujet naïf et un sujet compère. On réalise un tirage au sort, truqué, destiné à choisir lequel des deux individus
jouera le rôle de l’apprenant. Bien sûr, cette place est toujours attribuée au compère. On demande donc au sujet naïf de faire
apprendre des paires de mots aux compères (table – ardoise par exemple). Puis le sujet naïf est placé devant un tableau de
commandes sur lequel sont installés des leviers allant 15 à 450 volts, le dernier étant marqué ‘Danger’.
174
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
•Le conformisme
• La consigne est la suivante : à chaque erreur de l’apprenant, le sujet doit lui envoyer un choc électrique en
augmentant le voltage progressivement. Un chercheur se trouve aux côtés du sujet tout au long de l’expérience, afin
de « l’accompagner ». Il est autorisé à formuler les phrases suivantes : « vous devez continuer » ou « il faut continuer
» ou « continuez » ou « l’expérience veut que vous poursuiviez ».
175
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Résultats :
% de sujets allant jusqu’à Moyennes des chocs
450V électriques
Situation 1 : l’apprenant et 65% 405 V
le sujet ne sont pas dans
la même pièce, à 300V le
compère tape sur la
cloison pour protester
puis ne donne plus
aucune réponse jusqu’à
450V
Situation 2 : idem, sauf 62.5% 370 V
que des cris de douleur
sont entendus
Situation 3 : apprenant et 40% 310 V
sujet dans la même pièce,
il est donc vu et entendu
Situation 4 : le sujet naïf 30% 265 V
doit contraindre
l’apprenant à poser les
mains sur les plaques
délivrant le choc
176
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
• Cette expérience a été reproduite dans diverses conditions afin d’en vérifier
les résultats. Ce fut notamment le cas dans la situation d’absence de l’autorité
(représentée par le chercheur dans la première condition). Les résultats furent
tout à fait différents :
177
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
178
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
• Ils montrent que la hiérarchie est indispensable aux processus d’obéissance, mais également qu’elle doit représenter une
autorité légitime aux yeux du sujet pour qu’il y ait soumission. Dans ce cas, l’individu n’agit plus comme acteur autonome
mais comme un agent exécutif des volontés d’autrui : il en attribue la responsabilité à l’autorité qu’il reconnaît.
• Conclusion :
• Nos conduites individuelles peuvent dépendre de la pression du groupe. Certains auteurs se sont donc intéressés aux
caractéristiques des individus qui se conforment et de ceux qui restent indépendants : existe-t-il des individus qui se
conforment au groupe quelques soient les circonstances ? La réponse fut donnée, elle est négative : les individus ne se
conforment que pour une seule raison, celle de satisfaire des besoins psychologiques.
• Un autre axe de recherche fut développé autour des questions des processus qui sous-tendent le phénomène de
conformisme. Kelman en différencia trois :
• 1. Le processus d’acquiescement,
• 2. Le processus d’intériorisation,
• 3. Le processus d’identification.
179
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
180
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
181
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
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193
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
196
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
• Expérience :
• Leur prétexte est de réaliser une expérience sur le mode
de présentation des informations sur un écran en vue du
développement de la transmission dans la navigation
aérienne et spatiale. Les sujets sont des étudiants
américains de 19 à 22 ans suivant tous un cours de
perfectionnement en français à Paris. 197
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
199
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
202
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
• Résultats :
Groupe contrôle : 0.25 % de réponses ‘verte’
Groupe expérimental : 8.42% de réponses ‘verte’
La minorité peut donc influencer la majorité même si, ici,
seuls un tiers des sujets a subi l’influence.
203
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Conclusion
• Lorsqu’il y a dissidence, la majorité exerce une pression pour ne
pas que la minorité n’entrave son fonctionnement. L’influence
augmente si le groupe est cohésif et la situation pertinente en
utilisant les communications et la naturalisation.
204
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Conclusion
• Si la minorité résiste, elle peut introduire des innovations. Pour
cela, elle doit rester indépendante, consistante, ne doit pas être
rigide mais objective afin que ses nouvelles normes aillent dans le
sens d’une évolution. Le soutien d’un leader peut augmenter la
probabilité d’une influence.
205
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Conclusion
La facilitation sociale, la comparaison sociale, la normalisation,
le conformisme, la soumission à l’autorité et les processus
d’influence majoritaire et minoritaire sont des formes
d’influence.
206
Chapitre 2 : Théories en Psychologie sociale
Conclusion
Les cinq premiers sont des pressions exercées de la part de la
société vers le groupe et l’individu.
L’influence minoritaire et l’innovation montrent la dynamique
du système social. L’influence est donc bilatérale.
207
Chapitre 3 : Psychologie des
foules
208
Chapitre 3 : Psychologie des foules
211
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Origines :
215
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Types de foules
Deux universitaires récents, Momboisse (1967) et Berlonghi
(1995) se sont penchés sur le but de l'existence afin
d'identifier différents types de foules. Momboisse a
développé un système de quatre types :
1. décontractée,
2. conventionnelle,
3. expressive
4. et agressive.
216
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Types de foules
Berlonghi a classé les foules comme:
1. spectateur,
2. manifestant,
3. ou échappant,
4. en corrélation avec le but du
rassemblement.
217
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Types de foules:
Une autre approche de classification des types de foules est le système
d'intensité émotionnelle du sociologue Herbert Blumer. Il distingue
quatre types de foules :
1. décontractée,
2. conventionnelle,
3. expressive,
4. et agissante.
218
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Types de foules:
Son système est de nature dynamique. Autrement
dit, une foule change son niveau d'intensité
émotionnelle au fil du temps et, par conséquent,
peut être classée dans l'un des quatre types.
Un exemple plus moderne implique les sit-in
pendant le mouvement des droits civiques.
Les foules peuvent réfléchir et remettre en question
les idéologies provenant de leur environnement
socio-culture.
219
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Types de foules
Les foules peuvent être actives ou passives.
Les foules actives peuvent être divisées en:
1. masses agressives,
2. échappantes,
3. avides
4. ou expressives.
Les foules agressives sont souvent violentes et concentrées vers
l'extérieur. Les émeutes des 10, 11, 12, 13 par les jeunes du M5-RFP.
220
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Types de foules
Les foules échappantes sont caractérisées par
un grand nombre de personnes paniquées
essayant de se retirer d'une situation
dangereuse.
Ces types de foules sont la raison pour laquelle
il est illégal de crier « Au feu! » dans un théâtre
rempli.
221
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Types de foules
Les foules avides se produisent quand un
grand nombre de personnes se battent pour
des ressources limitées, comme les foules qui
allaient pillées, après l'ouragan Katrina en
2005.
Une foule expressive est un autre groupe
important de personnes rassemblées dans un
but actif: la désobéissance civile du M5-RFP,
les concerts de rock et les réveils religieux sont
compris dans cette catégorie. 222
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Perspectives théoriques:
Gustave Le Bon a soutenu que les foules existe
en trois étapes:
1. la submersion,
2. la contagion,
3. la suggestion.
223
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Perspectives théoriques:
Durant la submersion, les individus dans la
foule perdent leur sens de soi individuel et leur
responsabilité personnelle. Ceci est assez
fortement induite par l'anonymat de la foule.
La contagion fait référence à la propension des
individus dans une foule de suivre
aveuglément les idées et les émotions
prédominantes de la foule.
224
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Perspectives théoriques:
Selon Le Bon, cet effet est capable de se
propager entre les individus « submergés » un
peu comme une maladie.
La suggestion se réfère à la période dans
laquelle les idées et les émotions de la foule
sont principalement tirées d'un inconscient
racial partagé.
225
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Perspectives théoriques:
Ce comportement provient d'une inconscience
archaïque partagée et est donc non civilisée de
nature.
Elle est limitée par les capacités morales et
cognitives des membres les moins capables. Le
Bon croyait que les foules pouvaient être une
force efficace que pour la destruction.
226
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Perspectives théoriques:
De plus, Le Bon et d'autres ont indiqué que les
membres d'une foule ressentent un sentiment
de culpabilité juridique moindre, en raison de
la difficulté à poursuivre tous les membres
d'une foule.
227
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Perspectives théoriques:
Clark McPhail souligne des études montrant que « la
foule énervée » ne tient pas sur une seule vie, mais les
pensées et les intentions des membres.
Norris Johnson, après avoir étudié une panique de
1979 à un concert de The Who, a conclu que la foule
était composée de nombreux petits groupes de
personnes, qui la plupart du temps essayaient de
s'aider les uns les autres.
228
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Perspectives théoriques:
R. Brown conteste l'hypothèse que les foules
sont homogènes, suggérant plutôt que les
participants existent sur un continuum, qui
diffèrent dans leur capacité à s'écarter des
normes sociales.
229
Chapitre 3 : Psychologie des foules
THÉORIE FREUDIENNE:
La théorie du comportement des foules de
Sigmund Freud est principalement composée de
l'idée que de devenir membre d'une foule sert à
déverrouiller l'inconscient.
Cela se produit parce que le super-ego, ou le centre
de la morale, est déplacé par la foule pour être
remplacé par un leader charismatique de la foule.
230
Chapitre 3 : Psychologie des foules
THÉORIE FREUDIENNE:
McDougall argumente son point de vue de manière
similaire à Freud, en affirmant que les émotions
simplistes sont très répandues, et que les émotions
complexes sont plus rares.
Dans une foule, l'expérience émotionnelle globale
partagée revient au plus petit dénominateur commun
(PPDC), conduisant l'expression émotionnelle à des
niveaux primitifs (comme les animaux). 231
Chapitre 3 : Psychologie des foules
THÉORIE FREUDIENNE:
Cette structure organisationnelle est celle de la « horde
primitive » - la société pré-civilisée - et Freud affirme
que l'un doit se rebeller contre le chef (rétablir la
moralité individuelle) afin d'y échapper.
Moscovici a élargi cette idée, discutant sur la façon
dont des dictateurs tels que Mao Zedong et Joseph
Staline ont utilisé la psychologie de masse pour se
placer dans cette position de « chef de horde». 232
Chapitre 3 : Psychologie des foules
THÉORIE FREUDIENNE:
La théorie du comportement des foules de
Sigmund Freud est principalement composée
de l'idée que de devenir membre d'une foule
sert à déverrouiller l'inconscient.
Cela se produit parce que le super-ego, ou le
centre de la morale, est déplacé par la foule
pour être remplacé par un leader
charismatique de la foule.
233
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Théorie de désindividualisation:
La théorie de désindividualisation fait valoir que dans
des situations de foule typiques, des facteurs tels que
l'anonymat, l'unité du groupe, et l'excitation peuvent
affaiblir les contrôles personnels (par exemple la
culpabilité, la honte, l'auto-évaluation) en éloignant les
gens de leur identité personnelle et ainsi réduire leur
préoccupation pour l'évaluation sociale.
Ce manque de retenue augmente la sensibilité
individuelle à l'environnement et diminue la prévoyance
rationnelle, ce qui peut conduire à des comportements
234
anti-sociaux.
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Théorie de désindividualisation:
Des théories plus récentes ont indiqué que la
désindividualisation d'une personne incapable,
en raison de la situation, d'avoir une
conscience forte de soi-même comme un objet
d'attention.
Ce manque d'attention libère l'individu de la
nécessité d'un comportement social normal.
235
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Théorie de désindividualisation:
Le psychologue social américain Leon
Festinger et ses collègues ont élaboré le
concept de désindividualisation en 1952.
Celui-ci a également été affiné par le
psychologue américain Philip Zimbardo, qui
détailla pourquoi les entrées et sorties
mentales se brouillent par des facteurs tels que
l'anonymat, le manque de contraintes sociales,
et la surcharge sensorielle.
236
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Théorie de désindividualisation:
Une autre distinction a été proposée entre la
désindividualisation publique et privée.
Lorsque des aspects particuliers de soi-même
sont affaiblis, on devient plus soumis aux
impulsions de la foule, mais pas
nécessairement d'une manière négative.
237
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Théorie de désindividualisation:
La célèbre expérience de Stanford est un
argument fort pour la preuve de la puissance
de désindividualisation.
D'autres expériences ont eu des résultats
divergents en ce qui concerne les
comportements agressifs, et ont plutôt montré
que les attentes normatives entourant les
situations de désindividualisation influencent
le comportement.
238
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Théorie de la convergence:
La théorie de la convergence soutient que le
comportement de la foule n'est pas un produit
de la foule, mais la foule est un produit de la
rencontre des individus semblables.
Floyd Allport a fait valoir qu'« un individu
dans une foule se comporte comme il se
comporterait seul, mais encore plus».
239
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Théorie de la convergence:
La théorie de la convergence estime que les
foules se forment à partir des personnes de
dispositions semblables, dont les actions sont
ensuite renforcé et intensifié par la foule.
La théorie de la convergence déclare que le
comportement de foule n'est pas irrationnelle;
plutôt, les gens dans la foule expriment leurs
croyances et valeurs existantes de telle sorte
que la réaction de la foule est le produit
rationnel généralisé de sentiment populaire.
240
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Théorie de la norme émergente:
Ralph Turner et Lewis Killian ont mis en avant
l'idée que des normes émergent au sein d'une
foule.
La théorie de la norme émergente soutient que
les foules ont peu d'unité à leur début, mais
après une certaine période, les membres clés
suggèrent des actions appropriées, et les autres
membres, en suivant cette direction, forment la
base des normes de cette foule.
241
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Théorie de la norme émergente:
Les membres clés sont identifiés grâce à des
personnalités ou des comportements
distinctifs.
Ces personnes qui attirent l'attention, et
l'absence de réponse négative de l'ensemble de
la foule fait qu'il obtiennent implicitement
légitimité.
242
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Théorie de la norme émergente:
Les suiveurs forment la majorité de la foule,
puisque les gens ont par nature tendance à être
des êtres de conformité qui sont fortement
influencés par les opinions des autres.
Cela a été démontré dans les études de
conformité menées par Sherif et Asch.
243
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Théorie de la norme émergente:
Les membres d'une foule sont
d'avantage convaincus par le
phénomène d'universalité, décrit par
Allport, selon lequel l'idée que « si
tout le monde dans la foule agit de
telle et telle manière, elle ne pourra
pas se tromper ».
244
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Théorie de l'identité sociale:
La théorie de l'identité sociale postule que le soi est un système
complexe composé principalement de la notion d'appartenance ou de
non-appartenance à divers groupes sociaux.
Ces groupes ont différentes valeurs, normes morales et
comportementales, et les actions individuelles dépendent de
l'appartenance au groupe (ou à la non-appartenance) au moment de
l'action.
Cette influence devient évidente en trouvant que lorsque le but et les
valeurs d'un groupe change, les valeurs et les motivations de ses
membres changent également.
245
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Théorie de l'identité sociale:
Les foules sont un amalgame d'individus, qui tous appartiennent
à différents groupes en conflit. Toutefois, si la foule est
principalement liée à un groupe identifiable, les valeurs de ce
groupe dictera l'action de la foule. EX. CMAS dans M5-RFP.
Dans les foules qui sont plus ambigus, les individus prendront
une nouvelle identité sociale en tant que membre de la foule.
Cette appartenance à un groupe est rendu notable par la
confrontation avec d'autres groupes.
246
Chapitre 3 : Psychologie des foules
Théorie de l'identité sociale:
L'identité de groupe sert à créer un ensemble de normes
comportementales; pour certains groupes, la violence est
légitime, pour d'autres elle est inacceptable. Ex. M5-RFP et
Imam Mahmoud DICKO
Cette norme est formée à partir des valeurs existantes, mais aussi
des actions des autres dans la foule, et parfois de quelques-uns
dans des positions de type leader.
Une préoccupation de cette théorie est que si elle explique
comment les foules reflètent les idées sociales et les attitudes
prévalentes, elle n'a pas à expliquer les mécanismes par lesquels
les foules adoptent le changement social.
247
CHAPITRE 4: LA DYNAMIQUE DE
GROUPE
248
Chapitre 4 : Dynamique de groupes
DEFINITIONS:
La dynamique de groupe est l'ensemble des phénomènes,
mécanismes et processus psychiques et sociologiques qui
émergent et se développent dans les petits groupes sociaux
appelés aussi groupes restreints, de 4 à 20 individus durant leur
activité en commun. Ex.: un grin.
Les pratiques suivantes :
1. l'étude (description et analyse) des mécanismes et processus
spécifiques aux groupes restreints.
2. l'intervention au sein de groupes dans le but de faciliter la
compréhension des processus qui s'y développent, et ce afin
de générer un changement qui aura des effets sur le groupe
ou ses membres.
249
Chapitre 4 : Dynamique de groupes
DEFINITIONS:
3. la formation spécifique en groupes
permettant de découvrir et de comprendre ce
qui se passe dans les relations
interpersonnelles au sein d'un groupe ou
d'une assemblée de personnes.
Différente de la « psychanalyse de groupe »
et des « psychothérapies de groupe ».
250
Chapitre 4 : Dynamique de groupes
5 catégories fondamentales de groupes humains:
1. La foule
2. La bande
3. Le groupement
4. Le groupe primaire ou petit groupe ou
groupe restreint
5. Le groupe secondaire ou organisation.
251
Chapitre 4 : Dynamique de groupes
Caractéristiques et applications de la dynamique de groupe:
La dynamique de groupe est, à l'intérieur des sciences
sociales, le domaine qui s'intéresse à la nature, au
fonctionnement des petits groupes et aux effets qui en
résultent.
Dans cette perspective, on considère par exemple que
l'appartenance ou la référence à un groupe peuvent
favoriser certaines attitudes, croyances ou opinions.
Cette influence du groupe peut devenir significative,
influençant les représentations et actions individuelles
(Voir les travaux de Kurt Lewin ou Leon Festinger).
252
Chapitre 4 : Dynamique de groupes
Caractéristiques et applications de la dynamique de groupe:
La « dynamique d'un groupe » peut donc faciliter
des changements dans les comportements et/ou les
attitudes d'une personne ou d'un groupe
(Cf. les expériences de Kurt Lewin - après la
Seconde guerre mondiale - visant à faire évoluer les
attitudes des ménagères américaines à l'égard de
certains aliments réputés peu appétissants).
La dynamique de groupe constitue un des outils de
la thérapie de groupe.
253
Chapitre 4 : Dynamique de groupes
Caractéristiques et applications de la dynamique de groupe:
Les hommes politiques et les entreprises peuvent
utiliser les acquis de la dynamique de groupe pour des
objectifs personnels.
La dynamique de groupe provoque un regain d'intérêt
actuel du fait de l'amplification de relations inter-
personnelles voire groupales induites par l'utilisation
massive des nouvelles technologies (internet et
internet mobile avec leurs applications de types SMS,
MMS, emails, chat, visiophonie, blogs, wiki, réseaux
sociaux...).
254
Chapitre 4 : Dynamique de groupes
Caractéristiques et applications de la dynamique de groupe:
Ces techniques de communication, très
utilisées aujourd'hui, permettent d'accélérer et
d'amplifier les phénomènes de groupe, de
regroupement, de diffusion d'informations ou
de rumeurs...
Cependant, on ne peut parler de « dynamique
de groupe », au sens scientifique et «
historique » de cette expression, que s'il y a
réellement présence d'une assemblée de
personnes « ici et maintenant » avec activité,
intérêts et/ou objectifs communs. 255
Chapitre 4 : Dynamique de groupes
Le travail scolaire en groupe et ses bénéfices:
De très nombreuses études scientifiques ont démontré que pour un élève
moyen, l'apprentissage est meilleur lorsqu'il s'opère en groupe.
Les gains du travail en groupe par rapport au travail individuel sont les
suivants:
1. amélioration légère de l'apprentissage disciplinaire
2. meilleure mémorisation à long terme
3. motivation intrinsèque
4. attitude plus positive envers la matière étudiée
5. développement d'objectifs de haut niveau de la taxonomie de Bloom
256
Chapitre 4 : Dynamique de groupes
Exemples d'applications pratiques:
Le modèle à 4 étages, proposé par Bruce Tuckman
(1965), appelé Tuckman's Stages (en), affirme que le
processus de décision idéal d'un petit groupe se
produit en 4 étapes :
1. Formation : aller vers les autres ;
2. Lancement : abaissement des barrières de la
politesse et tentative d'aller dans le vif du sujet,
même si cela engendre quelques altercations ;
257
Chapitre 4 : Dynamique de groupes
Exemples d'applications pratiques:
3. Régularisation : s'habituer à chacun, et
développer la confiance et la productivité ;
4. Exécution : travailler dans un groupe avec un but
commun sur une base hautement efficace et
coopérative.
Si la méfiance persiste, un groupe peut ne jamais
arriver au stade de régularisation.
258
Chapitre 4 : Dynamique de groupes
Exemples d'applications pratiques:
D'une façon plus prosaïque (simple, moins élégante), dans les
milieux professionnels, il est possible de faciliter la vie d'un
groupe et l'expression de sa "dynamique" en développant la
convivialité nécessaire aux échanges : secrétariat, machine à café,
salle de réunion. On parle d'espace de travail partagé.
(Wilfred Bion Paris, PUF, 1965).
259
Chapitre 4 : Dynamique de groupes
Exemples d'applications pratiques:
L'étude de la dynamique de groupe permet par exemple de
comprendre le rôle des meneurs ou celui des boucs émissaires.
260
Chapitre 4 : Dynamique de groupes
Exemples d'applications pratiques:
Les phénomènes de blocage et de découragement,
ou au contraire les sentiments d'euphorie et de toute-puissance,
les difficultés à se centrer sur le problème à traiter,
les expressions de rejet ou d'agressivité
ou au contraire de sympathie voire d'attachement,
l'émergence de sous-groupes
ou de couples au sein d'un groupe,
pour la pratique des professionnels de l'éducation, des acteurs sociaux en général....
261
Chapitre 4 : Dynamique de groupes
Exemples d'applications pratiques:
car si, par définition, le groupe n'existe que
parce qu'il y a plusieurs personnes,
inversement la personne (l'individu) n'existe et
ne se développe que grâce aux différents «
groupes » de son histoire : l'homme n'existe
que dans une interdépendance, précisément
parce qu'il vit, qu'il le veuille ou non, dans des
groupes, en société.
262
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
DEFINITIONS
La personnalité est une combinaison de caractéristiques
émotionnelles, d'attitude et de comportement d'un individu.
Elle a suivi tout un parcours déterminé par les idées des
siècles qu'elle traversait et encore aujourd'hui il serait difficile
de trouver un concept plus solidaire des écoles et des
attitudes des auteurs qui en font usage.
Deux approches différentes de la personnalité :
1. les théories des types
2. les théories des traits. 263
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
266
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
1. Un répertoire
La description faite par l’individu des autres
ou de lui-même est faite à partir de son
répertoire de traits de personnalité.
L’étude de ce vocabulaire a été le premier
moyen pour comprendre les théories
implicites.
267
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
2. Une structure
Formation des impressions selon Asch (1946):
- On s’efforce de forger une impression sur la
personne totale (cela même si on possède peu
d’informations).
- Cela veut dire que l’on se forge ainsi un premier
jugement de valeur qui commandera ou induira
tous les autres.
- NB: Il faut toujours donner la meilleure
impression à la 1ère rencontre. 268
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
-
269
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
270
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
3. A quel moment interviennent ces théories
implicites ?
Asch dit que c’est une activité quotidienne des gens
« jugeant autrui ».
L’activité des théories implicites n’est pas basée sur
une volonté formelle d’évaluation, mais plutôt
continue lors de discussions entre amis ou par le fait
de l’acte de l’individu celui-ci nous rappelle un lien
avec une autre personne qui avait fait le même acte,
on va se projeter l’opinion de l’autre sur ce nouvel
individu...
271
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
Erreur fondamentale:
C’est Lee Ross (1977) qui parla le premier d’erreur
fondamentale.
On définit celle-ci par le fait qu’on va privilégier dans nos
explications l’aspect interne de l’individu à travers le regard
qu’on a sur sa personnalité et sous-estimer les causes
externes, les circonstances de la situation.
Heider avait déjà en 1958, crée l’expression : « le
comportement engloutit le champ », dans l’idée que seul le
comportement de l’individu est mis en relief, pour laisser de
côté tout son environnement.
272
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
275
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
282
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
Sens général contemporain:
Les techniques modernes d'évaluation
personnelle en ligne permettent maintenant
des analyses plus globales qu'autrefois.
La théorie sous-jacente est celle de
l'interprétation intelligente et immédiate.
283
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
Tempérament, caractère et personnalité:
Le tempérament est une sorte de la
personnalité, considéré souvent comme
héréditaire.
La façon innée avec laquelle une personne
interagit et répond à son environnement
(Olson, 1999).
284
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
Tempérament, caractère et personnalité:
Types de tempérament (Hippocate 460-370 av
J.C):
1. T. nerveux (sec et froid),
2. T. bilieux (sec et chaud),
3. T. sanguin (humide et chaud),
4. T. lymphatique (humide et froid).
285
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
Tempérament, caractère et personnalité:
9 caractéristiques du tempérament (Chess, 1997):
1. Niveau d’activité (tps act/inactivités),
2. Adaptabilité (facilité à s’adapter à son env.),
3. Approche/retrait (réponse à 1 nouvel env.),
4. Durée et persistance de l’attention (tps de concentration et effet des distractions),
5. Distractibilité (degré d’affectation des stimuli sur le comportement),
6. Intensité des réactions émotionnelles (niveau d’énergie de la réponse positive ou négative ),
7. Qualité de l’humeur (qtité de comportements agréables /désagréalables),
8. Rythmicité (régularité de l’appétit, du sommeil et de l’excrétion),
9. Seuil de réceptivité (intensité des stimuli pour susciter une réponse).
286
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
Tempérament, caractère et personnalité:
Tableau: Profil des 3 types de tempérament selon Thomas et Chess
(Davidson, 2005):
287
CARACTÉRISTIQUES FACILE LENT À DÉMARRER DIFFICILE
Niveau d’activité Varie Bas à modéré Varie
Adaptabilité S’adapte très
facilement
-
S’adapte lentement S’adapte lentement
-
Approche/retrait Approche positive Se retire initialement Retrait
289
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
290
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
292
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
Tempérament, caractère et personnalité:
Le tempérament fait référence aux
correspondances physiologiques du
caractère plus directement lié à la
tradition morphopsychologique
antique (théorie des humeurs) ou
constitutionnelle moderne.
293
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
Théorie du type:
La typologie jungienne propose un modèle
intéressant de la personnalité basé sur 2 modes
d'investissement de l'énergie (introversion et
extraversion) et sur 4 fonctions de base de
l'appareil psychique:
1. intuitif / factuel,
2. intellectuel / affectif.
294
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
Théorie du type:
La théorie du type: elle est intuitive.
Ex.:
1. horoscopes,
2. numérologie,
3. ennéagramme, etc.
295
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
Théorie du trait:
La plupart des tests de personnalités utilisés se fondent
sur la théorie du trait.
Ainsi dans la théorie dite des 2D (Osgood, 1962), les
traits de personnalité sont répartis en deux groupes :
1. les traits appartenant à la notion de la sociabilité
(exemples: Sympathique; malhonnêtes…),
2. les traits appartenant à la notion d'évaluation des
compétences (exemples: compétent; dynamique…).
296
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
Théorie du trait:
Dans la théorie dite des 5D (ou Big Five), les
traits de personnalités sont regroupés en cinq
groupes :
1. l’extraversion,
2. l’amabilité,
3. l’application,
4. la stabilité émotionnelle
5. l’ouverture à l’expérience. 297
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
La parole:
Définitions:
La parole est le langage incarné de l’Homme.
La parole est singulière et opère un acte de langage
qui s’adresse à un interlocuteur, éventuellement soi-
même, mentalement, ou à un support par l’écrit par
exemple.
Elle permet d’exprimer les besoins, pensées,
sentiments, souffrances, aspirations, du locuteur.
298
Chapitre 5: Personnalité – Parole – Motivation
La parole:
Pouvoir de la parole:
C’est bien penser ce que « peut », au sens le plus plein
du verbe, la parole. Or, elle est une faculté dont chaque
qualité a son revers, et qui a d’abord à voir avec l’usage
particulier qui est fait de la langue et du langage.
299
Chapitre 6: Représentation
sociale – Analyse des
réseaux sociaux
300
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
305
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
306
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
312
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
313
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
314
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
317
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
319
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
320
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
Processus de formation des représentations sociales:
1. Objectivation:
Elle est l’élaboration des connaissances relatives à l’objet
social.
C’est un processus où l’individu sélectionne les
informations (déconstruction sélective), sorties de leurs
contextes. Il s’en approprie, ensuite, en fonction de son
environnement propre (cultures, normes).
Ces informations sont alors ensuite « schématisées » pour
former le noyau figuratif de la représentation sociale.
321
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
Processus de formation des représentations sociales:
2. Ancrage:
L'ancrage est une incorporation de ces éléments
naturalisés, dans le système de connaissances et de valeurs
du sujet.
Il intervient en amont, en inscrivant l’objet de la
représentation dans un réseau de significations afin que
l’ensemble soit cohérent.
En aval, l'ancrage a une valeur fonctionnelle. La
représentation est donc utile pour interpréter et maîtriser
son environnement.
322
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
Processus de formation des représentations sociales:
2. Ancrage:
« La dynamique d’une représentation fonctionne comme
un tout : les processus d'objectivation et d'ancrage se
combinent dans le mouvement de l’appropriation au réel,
mais ils participent également à toute évolution ou
transformation des représentations. » (Moscovici, 1976).
323
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
Critères de Moliner pour étudier une représentation sociale:
LES 5 CRITERES DE R.S. (MOLINER, 1996):
1. Polymorphe – complexe – subjectif;
2. « partagé par les membres d'un groupe »;
3. Vecteur d'enjeux, individuels et collectifs: pour la survie du
groupe, il faut renforcer l'adéquation entre l'identité
individuelle et celle du groupe, pour que le groupe existe en
tant qu’entité sociale.
4. Avoir une valeur utilitaire (être utile) au groupe social.
5. Être absent de toute orthodoxie: il ne doit pas servir une
idéologie, ou des systèmes scientifiques.
324
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
Représentations sociales : une clé d’interprétation du réel minimisant les couts
cognitifs:
325
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
Représentations sociales : une clé d’interprétation du réel minimisant les couts
cognitifs:
328
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
ANALYSE DES RESEAUX SOCIAUX
L'analyse de réseaux se rapporte aux théories relationnelles qui
permettent de formaliser les interactions sociales en termes de
nœuds et de liens (notions issues de la Théorie des graphes).
Quelques types de réseaux sociaux:
1. la famille,
2. la communauté,
3. un couple
4. plusieurs autres formations sociales, etc.
329
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
ANALYSE DES RESEAUX SOCIAUX
Un réseau plus petit, avec des liens serrés, peut être moins utile pour
ses membres qu'un réseau ayant plusieurs liens plutôt lâches (liens
faibles) pour les individus hors du réseau principal.
Un réseau « ouvert », avec plusieurs liens faibles, est plus susceptible de
donner accès à une quantité élevée d'information.
Il est plus rentable pour le succès individuel d'être connecté à une
variété de réseaux que d'avoir plusieurs connexions avec un seul
réseau social.
Les individus peuvent faire un pont entre deux réseaux qui ne sont pas
directement liés. 330
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
ANALYSE DES RESEAUX SOCIAUX
L'analyse de réseaux se démarque des méthodes d'analyses
sociologiques traditionnelles par le fait qu'elle ne considère pas
la réalité observée en termes de catégories prédéfinies.
Ce qui pousse Degenne et Forsé à préciser que
« Pourtant, au lieu de penser la réalité en termes de relations
entre les acteurs, beaucoup de ceux qui traitent les données
empiriques se limitent à la penser en termes de catégories (par
exemple, les jeunes, les femmes, les cadres, les pays en voie
de développement, etc.).
331
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
ANALYSE DES RESEAUX SOCIAUX
La théorie des réseaux sociaux considère moins
importants les attributs individuels que les relations
et les liens que les entités sociales ont avec les
autres acteurs sociaux dans leurs réseaux.
Cette approche s'avère utile pour comprendre et
expliquer des phénomènes réels, mais peut sembler
contraignante et déterminante, puisqu'elle laisse
peu de place à la volonté individuelle ;
332
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
ANALYSE DES RESEAUX SOCIAUX
la capacité des individus à influencer leur réussite, car cette
possibilité est intimement liée à la structure de leur réseau.
Cependant la structure d'un réseau social est dynamique et
peut se modifier indéfiniment.
Il est d'ailleurs possible d'utiliser cette approche à des fins
stratégiques en rentabilisant les sources d'information fournies
par son réseau et se positionnant autrement au sein de ses
réseaux sociaux. 333
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
ANALYSE DES RESEAUX SOCIAUX
334
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
ANALYSE DES RESEAUX SOCIAUX
« L'analyse de réseau se concentre ainsi sur les dyades
(deux acteurs et leurs liens), les triades (trois acteurs et
leurs liens), ou des systèmes plus larges. »
L'analyse de réseaux se distingue aussi des approches
plus traditionnelles en sciences sociales parce qu'elle
permet l'expérimentation, comme c'est entre autres le
cas dans l'« étude du petit monde » et qu'elle permet
de ne pas catégoriser a priori les entités sociales ;
335
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
ANALYSE DES RESEAUX SOCIAUX
ce qui signifie qu'en analyse de réseau les classes
sociales ou équivalences sont non pas découpées par le
chercheur, celui-ci ne catégorise rien, il applique un
traitement mathématique spécifique des données qu'il
possède.
Un exemple de traitement mathématique des
équivalences a été proposé par Harrison White et ses
étudiants à travers la technique dite des matrices
découpées en blocs.
336
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
ANALYSE DES RESEAUX SOCIAUX
Les réseaux sociaux sont aussi employés pour étudier
par exemple, comment les entreprises interagissent
entre elles, caractérisant de nombreuses connexions
informelles qui relient les dirigeants ensemble, ainsi
que les associations et les connexions entre les
employés de différentes compagnies.
Ces réseaux fournissent la façon dont les compagnies
obtiennent l'information, découragent la concurrence,
et s'entendent même pour ajuster de concert, les prix
et les politiques.
337
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
ANALYSE DES RESEAUX SOCIAUX
Calculs en analyse de réseaux sociaux:
1. Degré de Centralité;
2. Centralité d'intermédiarité;
3. Centralité de proximité;
4. Centralité de prestige;
5. Coefficient de clustering;
6. Degré de cohésion.
338
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
Calculs en analyse de réseaux sociaux:
1. Degré de Centralité:
Cette mesure nous permet d'obtenir l'activité du
nœud étudié. En effet il constitue le rapport entre
le nombre de liens sortant du nœud et le degré
maximal possible. On obtient ainsi, pour un nœud
appelé i et un nombre total de nœuds n dans le
réseau :
Dc(i) = ds(i) / (n-1). 339
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
Calculs en analyse de réseaux sociaux:
2. Centralité d'intermédiarité:
Le degré auquel est lié un individu aux autres individus
du réseau social ; la force avec laquelle un nœud est
directement connecté aux autres nœuds qui ne sont pas
nécessairement directement connectés les uns avec les
autres ; une intermédiarité ; une liaison ; un pont.
En somme, c'est le nombre de gens auxquels une
personne est connectée de façon indirecte, via ses liens
directs.
340
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
Calculs en analyse de réseaux sociaux:
4. Centralité de prestige:
On introduit pour chaque nœud le nombre de liens pour
chaque nœud divisé par le nombre maximum possible de liens
(6 liens).
Puis on étudie la variance de cette variable aléatoire pour tous
les nœuds du réseau. La différence entre le nombre de liens
pour chaque nœud divisé par le nombre maximum possible de
liens.
Un réseau centralisé offrira davantage de ces liens dispersés
autour d'un ou de quelques nœuds, tandis qu'un réseau
décentralisé est celui qui offrira une légère variation entre le
nombre de liens que chaque nœud possède. 341
Chapitre 6: Représentation sociale – Analyse des
réseaux sociaux
Calculs en analyse de réseaux sociaux:
5. Coefficient de clustering:
Le degré auquel les acteurs sont connectés directement les
uns aux autres par des liens cohésifs.
Les groupes sont identifiés en tant que cliques si chacun des
acteurs est directement relié à tous les autres acteurs du
groupe, ou en tant que cercle social si les liens sont moins
endurcis via les contacts directs, ceux-ci sont imprécis, ou
représentent structurellement des blocs cohésifS, si une
précision est exigée.
342
Chapitre 7: Stéréotypes et
préjugés
343
Chapitre 7: Stéréotypes et préjugés
345
Chapitre 7: Stéréotypes et préjugés
Plusieurs définitions:
1. Leyens et al.: les stéréotypes sont des « croyances
partagées concernant les caractéristiques personnelles,
généralement des traits de personnalité, mais souvent
aussi des comportements, d’un groupe de personnes ».
2. « Le stéréotype est l’image que nous avons des autres,
un ensemble de croyances qui présente une image
simplifiée des caractéristiques d’un groupe ».
346
Chapitre 7: Stéréotypes et préjugés
349
Chapitre 7: Stéréotypes et les préjugés
351
Chapitre 7: Stéréotypes et les préjugés
Les origines
Pour comprendre l’origine des stéréotypes et des préjugés, il
faut examiner le mécanisme du cerveau humain.
Chaque jour il doit traiter un grand nombre d’informations.
Pour les maîtriser, le « cerveau utilise des ‘stratégies’, […]
qui, si elles permettent une simplification des informations
entrantes, ont également pour conséquences de créer des
stéréotypes » ainsi que des préjugés.
En conséquence, il en résulte notre besoin de catégoriser et
de simplifier le monde, car notre cerveau ne réussit pas à
traiter la totalité des informations complexes en peu de
temps.
353
Chapitre 7: Stéréotypes et les préjugés
Les origines
Comme les clichés donnent l’impression de déjà connaître
quelques particularités d’une culture étrangère, ils peuvent
aussi réduire l’anxiété de l’inconnu.
Enfin, les stéréotypes ainsi que les préjugés ne sont pas sans
utilité parce qu’ils aident à donner du sens au monde et à
montrer les relations différentes qui existent entre les
groupes sociaux avec ce « processus adaptif très automatisé
[…]».
354
Chapitre 7: Stéréotypes et les préjugés
Les origines
Néanmoins ils n’offrent que des
connaissances très simplifiées et dénaturent la
vérité. C’est surtout dangereux dans le cas des
stéréotypes ou des préjugés négatifs parce
qu’ils peuvent rapidement mener à une
hostilité radicale de sorte que les deux
concepts représentent un risque considérable.
355
Chapitre 7: Stéréotypes et les préjugés
L’ EFFET PYGMALION
La perception qu’on a d’autrui induit des attentes et des attitudes
plus ou moins positives à son égard.
Ex : une expérience controversée a montré que les attitudes
positives des instituteurs à l’égard de certains écoliers entraînaient
de leur part des évaluations et des notes élevées.
358
Chapitre 7: Stéréotypes et les préjugés
Processus d’apprentissage:
La plupart des gens savent souvent que ces affirmations ne
sont pas vraies, mais seulement exagérées et simplifiées.
Néanmoins les stéréotypes existent et exercent une
influence sur les images qu’on se fait d’une culture
étrangère.
Ils se basent sur des observations qui ne viennent presque
jamais de notre propre vie ou de notre propre expérience,
mais de notre culture et de notre entourage.
359
Chapitre 7: Stéréotypes et les préjugés
Processus d’apprentissage:
C’est un phénomène socioculturel, ce qui veut dire que
l’éducation, les médias et d’autres groupes de référence
nous influencent.
Cet héritage culturel nous transmet des normes, des
habitudes et donc aussi des stéréotypes et des préjugés:
« Les stéréotypes et les préjugés font partie de notre
héritage culturel; ils sont transmis par notre culture au même
titre que les normes, les habitudes et de façons de faire que l’on
partage avec les autres ».
360
Chapitre 7: Stéréotypes et les préjugés
362
Chapitre 7: Stéréotypes et les préjugés
363
CHAPITRE 8: LA PAROLE
– L’EMOTION
364
LA PAROLE
365
Chapitre 8: La parole – L’émotion
La parole est le langage articulé humain destiné à communiquer la pensée, et est
à distinguer des communications orales diverses, comme les cris, les alertes ou
les gémissements. « Articuler la parole » consiste à former des signes audibles,
les syllabes, formant les mots qui constituent des symboles. Métaphoriquement,
la parole est devenue toute communication s'adressant à l'esprit (parler avec le
regard, la gestuelle, le silence). L'étymologie du mot parole est la même que
celle du mot parabole, en grec le mot παραϐολή signifie « rapprochement,
comparaison ».
366
Chapitre 8: La parole – L’émotion
La parole est le langage incarné de l'Homme. La parole est singulière et opère
un acte de langage qui s'adresse à un interlocuteur, éventuellement soi-même,
mentalement, ou à un support par l'écrit par exemple. La parole permet
d'exprimer des besoins, pensées, sentiments, souffrances, aspirations, du
locuteur. La parole peut aussi constituer une observation plus ou moins
subjective des faits, ou encore être la formulation d'une demande. Elle permet
de témoigner d'un changement de conception du monde (épistémè). Dans ce
sens, une vérité est la tentative de description de la réalité à l'aide de la parole.
367
Chapitre 8: La parole – L’émotion
L'usage social de la parole a déterminé des langages particuliers nommés
idiomes, langues, dialectes, parlers. L'utilisation d'une langue ou le choix des
mots n'est pas neutre parce que le langage structure la pensée. Les querelles
linguistiques ou atteintes aux langues peuvent être des tentatives de sujétion de
l'Homme en imposant des paradigmes, comme dans le cas de la langue ou des
expressions d'un groupe dominant.
368
Chapitre 8: La parole – L’émotion
La parole permet de communiquer l'abstraction et permet sa mémorisation.
Une abstraction peut permettre la création de concepts nouveaux distincts de la
réalité. La parole est depuis longtemps physiquement mémorisée sur des
supports divers, d’abord par les images comme avec l’art rupestre il y a plus de
30 000 ans1. Puis par l'écriture, dont la date d'apparition marque le début de
l’histoire (en Mésopotamie en 3500 av. J.-C.). Et enfin, de nouveau les images
reprennent l'ascendant sur l'écriture avec le développement des supports audio-
visuels dans les sociétés contemporaines.
369
Chapitre 8: La parole
• Une autre hypothèse, déjà portée par Darwin est que les autres hominidés
n'ont pas un cerveau permettant de produire la parole via le larynx.
• Cette seconde théorie pourrait être validée par des travaux récents montrant
que le larynx des grands singes pourrait physiologiquement articuler des
voyelles telles que A, E, I, O, U mais que ces animaux ne disposent pas du
câblage nerveux permettant au cerveau de commander le larynx pour ce
faire.
370
Chapitre 8: La parole
• Tecumseh Fitch et ses collègues en déduisent que les recherches paléoanthropologiques
basées sur les formes fossile de larynx sont inutiles car tous les ancêtres humains avaient en
réalité des anatomies vocales permettant potentiellement la parole.
• Selon eux, la recherche devrait se concentrer sur les facteurs génétiques, dont sur l'origine et
la date d'apparition du gène FOXP reconnu comme indispensable chez l'homme au bon
développement de la parole et du langage.
• Dan Dediu (psycholinguiste à l'Institut Max Planck de Nimègue) ajoute que les légères
différences fines d'anatomie de la vocalisation chez les humains actuels pourraient expliquer
les propriétés phoniques et phonétiques propres à certaines langues et apporter des
informations sur l'histoire de l'humanité et de l'acquisition du langage articulé6.
371
Chapitre 8: La parole
• La parole fait l'autre.
• L'exercice de la Parole n'est pas neutre. Pour l'humain — défini comme un «
animal social » — c'est un acte de création et de relation par excellence :
• Ma Parole crée l'Autre, c'est mon pouvoir et ma blessure.
• Je peux faire l'Autre comme on fait des garnisons, des disciples ou des
fidèles, tous bien alignés dans mes systèmes.
• Je peux faire l'Autre comme on fait des exclus, des marginaux, des murs et
des cloisons, contre qui j'appellerai les flics et les prisons. 372
Chapitre 8: La parole
• Ma Parole peut aussi faire l'Autre comme un Homme.
• Mais alors, dès que je l'ai reconnu, il se lève debout de ma Parole et marche
libre comme si ma Parole risquait de lui devenir son tombeau.
• Je crée l'Autre, mais c'est lui qui me fait exister, car la relation est toujours
une Parole dépossédée.
• Croirai-je jamais assez que la parole de l'Autre puisse me construire ?
373
Chapitre 8: La parole
• Dans la parole, nous sommes toujours trois.
• Toi qui me parles, moi qui t'écoute et la Parole qui est aussi Quelqu'un.
• — Jean Debruynne, Parole, p. 68, Paris 1992, Desclée éditeur
374
Chapitre 8: La parole – L’émotion
Parole et neurosciences:
La communication par la parole est essentiellement prise en charge par deux
aires différentes du cerveau. L'aire de Broca permet la production des mots
parlés et l'aire de Wernicke permet la compréhension de ces mots. Dans une
étude publiée en 2014 dans la revue Brain, le neurochirurgien et
neuroscientifique Hugues Duffau montrent que « l'aire de Broca n'est pas l'aire
de la parole » et que les fonctions langagières ne sont pas tant localisées dans
une aire précise que dépendantes de connexions neuronales en reconfiguration
constante.
375
Chapitre 8: La parole – L’émotion
Dans la religion chrétienne:
• Dans la Bible, le mot grec de logos, λόγος, désigne la parole de Dieu en
même temps qu'il en vient également à désigner Dieu lui-même, comme
l'illustre l'évangile de Jean dans lequel il est écrit:
• Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était
Dieu. (Jean 1:1)
376
Chapitre 8: La parole – L’émotion
• Cet évangile est composé plusieurs siècles après les œuvres d'Anaxagore qui
évoquaient le Noûs (νοῦς), l'esprit, et qui prétendaient que l'univers (perçu)
est le fruit de l'intelligence, ainsi que de celles de Platon selon lesquelles
Socrate voyait (dit-on) un univers créé par soi-même, c'est-à-dire par l'esprit.
• Aussi, le christianisme considère le logos divin comme le commencent dont
tout procède, c'est-à-dire comme l'origine de toute chose. Ainsi, la Genèse,
récit de la Création, est le lieu d'un déploiement de la parole de Dieu d'où va
naître la réalité.
377
Chapitre 8: La parole – L’émotion
• Par exemple, au verset 3, chapitre 1, la parole de Dieu apparaît, en effet,
comme l'origine de la lumière quand il est écrit Dieu dit : Que la lumière soit
et la lumière et il semble alors que l’extériorisation de la volonté de Dieu soit
l'acte de fondation du réel.
• Enfin, selon la tradition chrétienne héritée de l'évangile de Jean, le Verbe s'est
doté d'une matérialité en se faisant chair, c'est-à-dire en s'incarnant dans la
personne de Jésus-Christ, fils de Dieu. La parole revèle aussi des écritures
bibliques. Ces écritures constituent la Parole écrite.
378
L’EMOTION
379
Chapitre 8: La parole – L’émotion
EMOTION
Définitions: 1. Trouble subit, agitation passagère causée par
un sentiment vif de peur, de surprise, de joie, etc.
2. Réaction affective transitoire d’assez grande intensité,
habituellement provoquée par stimulation venue de
l’environnement.
Les émotions, telles que la joie, la peur, etc. sont également
d'importantes sources de motivations. 380
Chapitre 8: La parole – L’émotion
EMOTION
Exemple de petit jeu pédagogique (artisanal) pour les enfants où la motivation
se marie avec le renforcement (drill) des connaissances.
Une question (épeler un mot, réciter ses tables de multiplications, traduire un
mot dans une autre langue, etc.) est posée à un élève qui appuie sur le bouton
vert ou rouge en fonction de la réponse, bonne ou incorrecte.
Chaque impulsion allume une diode.
381
Chapitre 8: La parole – L’émotion
EMOTION
À la fin de la série, un smiley spécifique s'affiche en fonction du score.
Ce jeu constitue un très bon renforcement positif et donne l'envie de se
dépasser sans se sentir jugé.
382
Chapitre 8: La parole – L’émotion
EMOTION
« Cela peut arriver à tout le monde de subir une dérégulation
quand une émotion est très forte, constate Nader PERROUD.
Par exemple, quand on divorce, on dit et fait des choses
aberrantes.
C’est pour cela que l’on fait appel à un avocat, cela permet de
mettre de la distance ».
383
Chapitre 8: La parole – L’émotion
EMOTION
En effet, un des conseils principaux pour une meilleure gestion des
émotions est de s’éloigner du stimulus.
Si l’on se fâche avec qqu’un dans un échange de SMS, et que l’autre
ne répond plus, rien ne sert de continuer à écrire.
La dérégulation va s’activer et empirer les choses, au risque de nous
faire regretter ce que l’on a dit.
384
Chapitre 8: La parole – L’émotion
EMOTION
Mieux vaut faire une autre activité pour se calmer, ce qui
permet de dévier l’attention du stimulus.
« Un moyen que l’on peut mettre en place pour prévenir la
dérégulation est la méditation de pleine conscience. En
diminuant notre sensibilité aux stimuli, elle permet de réduire
l’intensité des émotions à venir ».
385
Chapitre 8: La parole – L’émotion
EMOTION
Une autre technique est la mentalisation:
Elle consiste à imaginer les états mentaux dans lesquels se
trouve la personne ou soi-même (intentions, émotions,
besoins) pour donner du sens à ses comportements et éviter
de réagir trop vite.
386
Chapitre 8: La parole – L’émotion
EMOTION
Ex.: un ami devient soudainement silencieux et cela vous
énerve. Le risque est de lui attribuer trop vite une émotion (il
est fâché). Par contre, en mentalisant, vous imaginez dans
quel état il se trouve ( déçu, triste, fatigué) et quel est l’impact
sur vous.
387
Chapitre 8: La parole – L’émotion
EMOTION
Plus nous sommes proches de qqu’un, plus les émotions sont
fortes et donc sujettes à la dérégulation.
Etre attentif aux émotions des autres comme aux siennes
permet donc de mieux se comprendre et de gérer son état
émotionnel.
388
Chapitre 8: La parole – L’émotion
EMOTION
Les mauvais rêves peuvent améliorer notre capacité à gérer
nos émotions.
« Eviter d’étiqueter votre enfant en fonction de ses sentiments;
en lui disant: « tu es colérique »; « tu es timide »: il risque de
s’y conformer.
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Chapitre 8: La parole – L’émotion
EMOTION
L’évaluation de la pertinence d’un évènement d’un vis-à-vis
des intérêts du sujet constitue l’aspect probablement le plus
central de l’émotion (Frijda, 2007).
Chaque évènement peut avoir des répercussions pour la
satisfaction ou l’entrave de quelque intérêt.
L’évaluation de cette pertinence est automatique.
390
Chapitre 8: La parole – L’émotion
EMOTION
Sas pertinence vis-à-vis d’un intérêt, il n’y aura pas d’émotion,
c-à-d qu’aucun des composants qui forment une réponse
multi-componentielle ne sera activé.
Ainsi, la signification de l’évènement est directement liée aux
intérêts.
Un intérêt représente une sensibilité pour une classe d’objets,
problèmes, évènements, conceptions de soi-même ou du
monde (Scheler, 1990). 391
Chapitre 8: La parole – L’émotion
EMOTION
Si un évènement relève d’une telle sensibilité, il évoque de
l’appétence, attire l’attention, comme quand on entend son
mentionné dans une conversation qui se tient à côté.
Les émotions ont 2 conditions:
1. L’occurrence d’un évènement;
2. L’existence d’un intérêt vis-à-vis duquel l’évènement est
pertinent, c-à-d dont la satisfaction ou l’entrave pourrait
être affectée par l’évènement. 392
Chapitre 8: La parole – L’émotion
EMOTION
Les intérêts sont des variables latentes, silencieuses.
Ce n’est que lorsqu’un évènement excite la sensibilité, faisant
surgir l’émotion, que l’intérêt se dévoile.
La notion d’intérêt inclut: les différents types besoins: faim,
soif, chaleur, valeurs, amitié, amours, etc.
393
Chapitre 8: La parole – L’émotion
EMOTION
Il y a émotion quand il y a un changement de la préparation à
l’action, quand il y a rupture de continuité, une modification
soudaine de l’interaction sujet-objet (organisme-
environnement) (Rime, 2005)
394
Chapitre 8: La parole – L’émotion
EMOTION
395
EMOTION
Coercition:
• La plus évidente forme de motivation externe est la
coercition, quand l’évitement de la douleur ou d’autres
conséquences négatives a un effet immédiat.
• Quand une telle coercition est permanente, elle est
considérée comme un esclavage. Bien que la coercition
soit considérée du point de vue éthique comme
répréhensible par beaucoup de philosophies, 396
EMOTION
Coercition:
elle est largement pratiquée sur les prisonniers et aussi sous
la forme de la conscription.
Les critiques du capitalisme moderne déclarent que sans
réseaux de protection sociale, l’esclavage des salariés serait
inévitable.
397
EMOTION
Contrôle de la motivation:
• Le contrôle de la motivation n’est compris que d’une manière partielle. Il y a
de nombreuses approches de l’« entraînement à la motivation », mais
beaucoup sont considérées comme de la pseudoscience par les critiques.
• Pour comprendre comment contrôler la motivation il est d’abord nécessaire
de comprendre pourquoi tant de gens manquent de motivation.
398
EMOTION
• Dans les années récentes, des activités non rémunérées comme le surf sur
l’Internet sont devenues des préoccupations croissantes pour les employeurs,
notamment ceux des nations dites riches.
• Certaines entreprises ont utilisé des tactiques contraignantes pour contrer ce
qui est perçu comme une menace, d’autres essayent de définir certaines
limites et la plupart appliquent des représailles dans les cas extrêmes. Même
pour les utilisateurs « à domicile », la dépendance à Internet, aux jeux vidéo
ou à la télévision pose un problème de désir.
399
EMOTION
• Leur utilisation peut être expliquée par une boucle de renforcement positif
rapide par fourniture d’endorphine, une famille ersatz et l'alimentation de la
curiosité.
• On sait que les connexions neuronales sont augmentées par la répétition de
l’activité, ce qui signifie qu’il est plus facile de recommencer une action
(l’habitude) que de faire quelque chose de nouveau.
400
EMOTION
• La question clé pour la motivation est alors : quelles activités engendrent une
réponse émotionnelle positive, et lesquelles ne le font pas ? Les réponses à
cette question sont explorées de plus en plus par la neuropsychologie.
• « [Parmi] les principaux thèmes des neurosciences cognitives [on trouve la]
neurobiologie des états de vigilance et de motivation mis en jeu par les
comportements orientés vers un but. »
• On sait que pour la plupart des gens, les activités qui comprennent de fortes
impressions audiovisuelles ont un effet émotionnel plus important.
401
EMOTION
• Des informations seulement issues d'un texte, à l’inverse, sont habituellement
peu motivantes. Cela semble intuitif vu que lire est une capacité entraînée à
un haut niveau cortical alors que de grandes parties du cerveau sont affectées
au traitement de l’audiovisuel.
• Comme les humains sont des animaux sociaux, il apparaît aussi naturel que
les connexions sociales jouent un rôle crucial dans la motivation.
402
EMOTION
• On connaît peu de choses sur la manière dont le cerveau humain traite de
telles relations, mais on peut assurer qu’elles sont puissantes.
• Comme des raisons personnelles peuvent gêner les programmes de contrôle
des motivations, on essaye d’apprendre aux enseignants et dirigeants à
trouver des relations pour leurs sentiments personnels ailleurs qu’avec leurs
étudiants et employés.
403
EMOTION
Les 6 catégories d’émotions humaines universelles (Paul EKMAN ):
1. Joie 4. Surprise
2. Tristesse 5. Peur
3. Colère 6. Dégoût.
404
EMOTION
27 émotions distinctes résumeraient l’émotivité:
1. Admiration,
2. Adoration,
3. Appréciation esthétique,
4. Amusement,
5. Colère,
405
EMOTION
6. Anxiété,
7. Emerveillement,
8. Malaise,
9. Ennui,
10. Calme (sérénité),
406
EMOTION
11. Confusion,
12. Envie (craving),
13. Dégoût,
14. Douleur empathique,
15. Intérêt étonné, intrigué,
407
EMOTION
16. Excitation (montée d’adrénaline),
17. Peur,
18. Horreur,
19. Intérêt,
20. Joie,
408
EMOTION
21. Nostalgie,
22. Soulagement,
23. Romance,
24. Tristesse,
25. Satisfaction,
26. Désir sexuel,
27. Surprise.
409
EMOTION
Autocontrôle :
413
CONCLUSION
Pour conclure, il faut souligner que les recherches réalisées par des chercheurs
en psychologie sociale centrées sur des populations spécifiques (comme les
cadres des banques, ou sur des notions économiques, comme le crédit ou
l'épargne, voire l'introduction de l'Euro),
ont non seulement permis quelques avancées sur le plan théorique (cf. l'étude
sur le changement de représentations sociales avec l'exemple du chômage),
mais qu'elles ont aussi mis en évidence un certain nombre de nouveautés (sur
les comportements financiers des ménages par exemple).
414
CONCLUSION
415
CONCLUSION
• Insistons enfin sur l'utilisation de la psychologie sociale en entreprise avec trois
exemples d'ouvrages récents centrés sur les liens et les apports de la psychologie
sociale au monde du travail et à celui de l'économie :
le premier concerne la formation des futurs managers par la psychologie sociale(cf.
Alexandre-Bailly et al., 2003), alors que le
Les deux autres concernent des exemples d'applications et d'utilisation de la
psychologie sociale en entreprise (cf. Bonardi et al., 2004, Psychologie sociale
appliquée : Psychologie du travail et des ressources humaines) et ou dans le contexte
économique (cf. Bonardi et al., 2003, Psychologie sociale appliquée : Economie,
Médias, Nouvelles technologies).
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BIBLIOGRAPHIE
• ALBOU P. (1974) La psychologie économique, Paris : PUF.
• ALBOU P. (1980) Motivation et besoins économiques, Paris : PUF.
• ALEXANDRE-BAILLY F., BOURGEOIS D. GRUÈRE J.-P. RAULET-CROSET N., ROLAND-LEVY C. (2003)
(col.) Comportements humains et management, Paris : Pearson Education.
BAGGIO S. (2006), Psychologie sociale, Bruxelles : De Boeck
• BONARDI C. et al. (2004) (Eds.) Psychologie sociale appliquée : Psychologie du travail et des ressources
humaines, vol. 4, Paris : InPress.
• BRÉE J. (1993) Les Enfants, la consommation et le marketing, Paris : PUF.
• FISCHER G-N. (2010) Concepts fondamentaux de la psychologie sociale. Paris : Dunod
• MOSCOVICI S et al. (1984) Psychologie sociale, Paris : PUF
• VALLERAND R. J. et al. (1994), Les fondements de la psychologie sociale , Québec : Gaëtan Morin.
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