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La psychologie des processus

cognitifs

Pr. ADIL GHAZALI


Université internationale Casablanca
Bibliographie
• F. PAROT et M. RICHELLE « Cognition, Psychologie cognitive,
Cognitivisme »Introduction à la Psychologie. Histoire et méthodes. Paris . P.U.F.
1992,
• J. Steinberg R. Manuel de psychologie cognitive ; du laboratoire à la vie
quotidienne ; Ed De Boeck ; Bruxelles ; 2007

• Raynal F. ; Rieunier A. Pédagogie : dictionnaire des concepts clés. Apprentissage,


formation, psychologie cognitive. Paris ; ESF ; 1997.

• Richard J.F., Bonnet C., Ghiglione R., Le traitement de l’information symbolique ;


traité de psychologie cognitive tome 2 ; Ed. Dunod ; Paris ; 1990

• Tardif J. Pour un enseignement stratégique, l’apport de la psychologie cognitive.


Montréal ; Les Editions Logiques ; 2006

• 1.Tijus C. Introduction à la psychologie cognitive. Paris ; Nathan ; 2001


Bibliographie
• Lindsay,N : Traitement de l’information et comportement humain.
Montréal. Etudes Vivantes. 1980.
• Ghiglione R., Richard J.F., cours de psychologie origine et bases DUNOD
1992.
• Ghiglione R., Richard J.F., cours de psychologie bases, méthodes et
épistémologie DUNOD 1999.
La psychologie: Des sciences humaines
aux sciences cognitives
« Le cognitivisme est né à la fois du
béhaviorisme et contre lui. »
• L’objet: du comportement au cognition.

• Du paradigme béhavioriste au paradigme


cognitif.

• Des sciences humaines aux sciences


cognitives
Sciences cognitives
• (terme inexistant jusqu’au milieu des années 1970).
• 1970: convergence d'idées entre des
psychologues, des informaticiens en
«intelligence artificielle», des linguistes
d'inspiration chomskienne, et quelques
philosophes.
• 1975 Aux États-Unis, les «sciences cognitives»
commencent à faire parler d'elles et
s'organisent d'un triple point de vue:
théorique, institutionnel, médiatique.
Sciences cognitives
• -Théorique, avec un «paradigme cognitif» qui
s'impose autour du modèle symbolique de Jerry
Fodor, celui du traitement de l'information
symbolique,
• -Institutionnel, en 1975 la fondation privée
Alfred P. Sloan, va injecter 20 millions de dollars
pour financer des recherches en «sciences
cognitives» dans tous les États-Unis. Elle finance
aussi la revue, Cognitive Science, dont le premier
numéro paraît en 1977, et la création d'une
société savante en 1979.
Sciences cognitives
• En 1978 paraît un premier rapport sur l'état des sciences
cognitives, avec pour la première fois le fameux hexagone des
disciplines concernées (voir schéma),
• -Médiatique, car au début des années 1980 se multiplient les
manuels, ouvrages d'introduction, livres de vulgarisation. En
1985, le psychologue Howard Gardner publie la première
Histoire de la révolution cognitive, sous-titrée Une nouvelle
science de l'esprit. En 1988, le «Cognitive science.
L'hexagone des sciences cognitives
Les ellipses correspondent à des subdivisions courantes dans des grands organismes de recherche tels que le C.N.R.S.
Les lignes pointillées indiquent des relations particulièrement importantes pour l'interface entre des disciplines
différentes. Les quatre sommets formant la grande partie nord-ouest au-dessus de l'axe constituent le « noyau initial »
PPLS (voir ci-dessous). Le centre de gravité du domaine s'est déplacé dans la direction des neurosciences à partir du
milieu des années 1990
Révolution cognitive
Qu’est-ce qu’un «paradigme scientifique»?
• Thomas Kuhn les a caractérisé dans son ouvrage La structure
des révolutions scientifiques en 1962 comme un cadre de
référence sur lequel s'appuient les chercheurs d'une discipline
pour structurer et orienter leurs recherches à une époque
donnée.
• Pour Kuhn, l'histoire des sciences est soumise aux
contingences culturelles et sociales du moment et procèderait
par bonds: à des périodes calmes où règne un paradigme
dominant succèdent des crises de contestation pouvant
déboucher sur des remises en cause radicales paradigmes du
moment. Et parfois le remplacer…
• «Comme toute révolution digne de ce nom, la
«révolution cognitive» a renversé un ordre
ancien, s'est emparée du pouvoir de façon
exclusive, et a forgé une nouvelle orthodoxie.
Mais son succès a aussi provoqué des
réactions hostiles et des critiques sévères.»
(J.F.Dortier)
Les paradigmes en Psychologie cognitive

• Le cognitivisme domine les sciences


cognitives du milieu des années 1950 aux
années 1980. Il s’intéresse à l’esprit qu’il
compare à un ordinateur.

• Le connexionnisme, commence à remettre en


question l’orthodoxie du cognitivisme au
début des années1980. Il prend en compte le
cerveau et essaie de comprendre la cognition
avec des réseaux de neurones.
LES ORIGINES DE LA PSYCHOLOGIE COGNITIVE

• Les limites du Béhaviorisme:


- Bruner a qualifié l'époque behavioriste de " long hiver glacé "
et Bunge (1980), de " longue et ennuyeuse nuit ".
- USA: Les années 30 émergence du néo-behavioristes ", qui
introduisent entre S et R des variables dites " intermédiaires ",
c'est-à-dire des réponses, processus ou états dont l'existence
est inférée, ou encore des relations hypothétiques entre des
observables (par ex. la notion de " force de l'habitude " chez
Hull (en 1943, publication par Hull de son ouvrage "Principles of
Behavior").
- Schéma de Skinner S-O-R, où O est l'organisme (ce qui reste
somme toute une "innovation" toute relative).
- Tolman (1886-1959), qui a tenté de décrire le comportement
en fonction de son orientation vers un but, et qui parle de la
représentation qu'élabore le sujet pour arriver à ce but.
Toutefois, Tolman est considéré par certains comme un
behavioriste et par d'autres comme un cognitiviste (carte
cognitive).
Les théories opposantes (1920 et 1940)
• Gestalt théorie (théorie de la Forme : Köhler, Wertheimer et Kofka).
• La théorie topologique du champ (Cartwright, Lewin).
• La psychologie génétique de Piaget.
ces théories imposeront un nombre limité d'idées qui contribueront à
façonner le concept de cognition:
1) ce n’est pas l’association qui détermine l’organisation du psychisme mais
l’inverse ;
2) l’activité psychologique peut être décrite en termes d’attraction - répulsion
dans des champ de forces perceptives, conceptuelles et motrices ;
3) le développement de la pensée humaine ne résulte pas d’un processus
purement cumulatif d’acquisitions élémentaires mais obéit à une logique
sous-jacente.
L’émergence de la psychologie cognitive
1956 constitue une étape cruciale, car marquée par trois événe-
ments:
1- George Miller a publié Un article de au titre énigmatique : «le nombre
magique 7, plus ou moins 2», Dans lequel l’auteur tentait d'attirer l'attention
sur certaines limites du psychisme humain. Ainsi lorsque l'on doit traiter des
informations, l'esprit tend à s'embrouiller dès que leur nombre atteint sept
(plus ou moins 2). Il est, par exemple, difficile de mémoriser une suite de plus
de sept chiffres : ex = la liste 4, 2, 9, 3, 9, 8, 3, 5. Miller soutient l’idée selon
laquelle le cerveau possède une structure propre, avec ses limites et qu'il ne
peut pas être comparé à un réceptacle vierge comme le suppose le
béhaviorisme. Miller met ainsi l'accent sur une capacité de l'esprit: celle
d'effectuer un véritable «traitement» logique qui ne se réduit pas à un simple
enregistrement des données transmises.
Du béhaviorisme au cognitivisme: continuité ou
rupture?
La psychologie cognitive est une branche de la
psychologie qui étudie la cognition. Elle traite
des processus mentaux, donc de l’activité du
cerveau.
• Les sciences cognitives s'articulent autour de
la notion de cognition.
• le cognitivisme est le courant actuel en
Psychologie.
• la psychologie cognitive est d’apparition
récente. C’est autour des années 1950 que les
Objet: LA COGNITION ?

• la cognition peut être définie comme : "l’ensemble


des activités mentales impliqués dans nos relations
avec l’environnement : la perception d’une
stimulation, sa mémorisation, son rappel, la
résolution de problème ou la prise de la décision".
Claude Fortin ; Robert Rousseau : Psychologie Cognitive : une approche de traitement de
l’information 1992, Presse de l’université du Québec. p 3


DOMAINES D’ÉTUDE DE LA PSYCHOLOGIE COGNITIVE

La psychologie cognitive s’intéresse à


des domaines très vastes:
• La mémorisation
• La perception
• La résolution de problème
• L’imagerie mentale
• Le langage
• Le raisonnement
• L’intelligence
• Les émotions
Méthode

- Méthode expérimentale.

- Méthode expérimentale avec le retour à


l’introspection.
LES PRÉCURSEURS
LA REPRÉSENTATION MENTALE
Tolman abandonne la
notion de liaison S-R et évacue le
concept de la boite
S noire. R

---------------------------→
E.G Tolman (1886-1959 )

stimulus
Boite réponse
noire
?
MENTALE

Le rat a appris une représentation spatiale du labyrinthe et non


pas une réponse comportementale ( tourner à droite)
LA LINGUISTIQUE GÉNÉRATIVE: Langage comportement
ou cognition?

Le langage est un comportement


opérant donc il résulte d’un
apprentissage (skinner « verbal
behaviour » 1950-60)

Le langage est une faculté innée


Noam chomsky(1928---- ) C’est un outil de la pensée
THÉORIE DE LA GRAMMAIRE GÉNÉRATIVE

Comment fait un individu pour produire


et comprendre des phrase?
Comment passe t on de l’énoncé à la
pensée?

→ Le langage est un ensemble de calculs


effectué sur des symboles;
→L’individu utilise un ensemble fini de
règles pour produire une infinité de
phrases
LES FONDATEURS
LA MÉMORISATION: LE NOMBRE MAGIQUE 7+2
-Le cerveau est un réceptacle vierge
-L’esprit enregistre des données transmises

→Le cerveau possède une structure propre,


avec ses limites.

→L’esprit a la capacité d’effectuer un


G. A miller( 1920-2012) véritable « traitement » logique qui ne se
réduit pas à un simple enregistrement des
données transmises.
LE NOMBRE MAGIQUE 7+2

Nous retenons en moyenne entre 5 et 9


items
LA PERCEPTION: LE PROCESSUS DE LA CATÉGORISATION
-La perception est-elle un processus passif?

→la perception est catégorielle.

→Toute expérience perceptive est une


identification et il n'est pas de perception
totalement inclassable.

→La perception n'est pas neutre, mais


Jérôme Bruner (1915---) dépend de la valeur que l'on attribue à
un objet.

→ La perception est un processus actif


LES STRATÉGIES MENTALES

comment classer des cartes de formes ou


couleurs différentes?

• La stratégie de focusing (focalisation) →


prendre une carte de référence et à
rechercher celles qui comportent des traits
communs avec elle.
CONCLUSION

- La Psychologie: des Sciences Humaines


aux Sciences Cognitives (linguistique,
Psychologie, Neurosciences, Informatique,
Intelligence Artificielle).

- Contexte: La révolution cognitive.

-Perspectives: Du cognitivisme au
connexionnisme.
Jérôme Bruner
• La fin des années 40:comment des facteurs autres que les
stimuli influencent la perception?
• Réponse: toute expérience perceptive représente le produit
final d’un processus de catégorisation; la perception
dépendrait de la construction d’un système de catégories en
fonction desquelles on classe les stimuli, leur donne une
identité et une signification plus compliquée que dans une
classification et de tels systèmes de catégories seraient
construits sur la base d’une inférence et de l’identité à partir
d’indices ou de signes.
Jérôme Bruner
2- Jérôme Bruner, travaillait à l'époque sur le processus de «catégorisation»
et va lancer lui aussi des recherches s'inscrivant dans la même perspective. En
demandant à ses étudiants de classer des cartes de couleurs et de formes
différentes, Bruner s'était aperçu que les individus utilisaient des stratégies
mentales différentes. Les uns procédaient à partir d'une carte de référence
(focusing / focalisation), d'autres effectuaient un classement fondé sur une
vue d'ensemble de la pile de cartes (scanning). Cette idée de «stratégies
mentales» changeait radicalement de perspective par rapport au
Béhaviorisme, théorie psychologique alors dominante: elle s'intéressait aux
cheminements de la pensée consciente du sujet, aux différentes étapes par
lesquelles le sujet cherche à résoudre un problème.
Bruner et Miller
- Miller et de Bruner était, à l'époque d'être révolutionnaires,
car elles mettaient l'accent sur les «états mentaux» du sujet, sur
ses capacités de raisonnement, sur la façon dont il traitait l'infor-
mation;
- G. Miller et J. Bruner créent ensemble le Harvard Center for
Cognitive Studies, dont le projet n'est rien moins que de fonder
la psychologie sur de nouvelles bases.
A partir de la fin des années 60, la psychologie cognitive prend
son envol et détrône le béhaviorisme.
L’intelligence artificielle

3- En 1956, à l'Université de Dartmouth (Etats-Unis), se


tient un séminaire qui réunit psychologues, ingénieurs,
mathématiciens et neuroscientifiques autour d'un
projet fascinant : la mise en œuvre d'une «intelligence
artificielle» capable de copier et de simuler les
performances de l'intelligence humaine. Ce séminaire
est aujourd'hui considéré comme l'acte de naissance
des sciences cognitives.
La psychologie cognitive
• La psychologie est l’étude des comportements humains : étude
des pensées, des comportements, des relations, des
dysfonctionnements…
• La psychologie cognitive est la science du traitement de
l ’information chez l ’homme

• Elle va de la perception, à la résolution de problèmes, en passant


par la mémoire et l ’apprentissage.

• Le traitement de l ’information chez l ’homme nous amène à


prendre en compte les différentes activités cognitives : prise
d ’information, interprétation, inférence, résolution de problème,
prise de décision
La psychologie cognitive
• La psychologie cognitive s’intéresse donc à des domaines très
vastes :
• - la mémoire
• - la perception
• - la résolution de problème
• - le raisonnement
• - l’apprentissage
• - le langage
• - l’intelligence
• - les émotions
• - les relations sociales
• - les prises de décisions
La cognition
• Cognitif est un adjectif qui qualifie les processus par lesquels
les informations de l’environnement sont acquises et utilisées.

• La cognition (du latin cognitum) est la faculté de connaître.


• Au XXème siècle: on regroupe sous le terme de cognition les
fonctions dont est doté l’esprit humain et par lesquelles nous
construisons une représentation opératoire de la réalité à partir
de nos perceptions, susceptible en particulier de nourrir nos
raisonnements et guider nos actions
• dans le langage courant on utilise le terme de savoir comme
synonyme de cognition
La cognition
• terme scientifique pour désigner les mécanismes
de la pensée.
• en sciences cognitives cela désigne : les processus
de traitement de l’information dits « de haut
niveau » tels que le raisonnement, la mémoire, la
prise de décision et les fonctions exécutives en
général
• ainsi que les processus plus élémentaires comme
la perception, la motricité ainsi que les émotions
le cerveau et la cognition
Contrôle la pensée Zone mémoire/apprentissage

Relais de toutes
les informations sensorielles
Transmission d’informations
entre les deux hémisphères

Rôle du cerveau antérieur, moyen et postérieur dans la cognition


Psychologie cognitive :
le rôle du cortex dans la pensée et processus mentaux
Sensations cutanées Traitement visuel
et musculaires

Jugement et
résolution
de problème

Traitement auditif

Lobes cérébraux
Traitement de
l’information
Comparaison cerveau /ordinateur

le cerveau humain, ordinateur comparaison

unité de traitement central


réception (sens)/ stockage (mct et mlt)/
CPU qui est constitué de calcul de logique et unité élèment de traitement
restauration
de control

5 sens clavier souris scanner alimentation unité d'entrée input

reponse externe et interne écran et imprimante unité de sortie output

qté d'informations limité ds mémoires quantité limités d'informations dans la mémoire court
stockage court terme
sensorielle/ court terme terme RAM

quantités d'informations non llimité dans la grande qté d'informations limités stocké dans le
stockage long terme
mémoire long terme disque dur

confusion ou dysfonctionnement ou suppression erreur programmation/dysfonctionnement du


soumis à l'oubli
d'information système

expériences (facteurs influence par la capacité du programmeur et facteurs agissant sur le


héréditaires/environnementaux) l'efficacité du producteur traitement
Les principes de base du traitement de l'information

Par similitude avec le fonctionnement de l'ordinateur, la pensée humaine


consiste à traiter des informations représentées sous la forme de symboles
abstraits qui constituent des représentations de la réalité sur lesquelles on va
pouvoir réaliser certains traitements.
• Le filtrage de l'information : au milieu du bruit ambiant, on sélectionne la
voix de la personne avec laquelle on entretient une conversation. Ce
filtrage va limiter notre perception de l'environnement et nous permettre
de préparer la phase d'encodage.
• L'encodage qui va conduire à se construire une représentation de la
situation. L'idée que la pensée s'exerce sur des représentations est
centrale pour l'approche cognitiviste
• Le traitement sur la base d'opérations portant sur les représentations.
Traitement de l’information
(Postulats généraux)
1. Le système cognitif de traitement de l’information est actif et non passif. Il manipule
des symboles qu’il transforme en représentations mentales .
2. L’information est traitée par une suite de processus cognitifs (encodage, stockage,
récupération, …). Ces systèmes sont plus au moins indépendants, et sont mis en œuvre
soi de manière séquentielle soit de manière parallèle.
3. Chaque processus prend du temps pour traiter l’information. L’analyse du temps nous
renseigne sur l’existence et les caractéristiques de ces processus.
4. L’objectif de la Psychologie cognitive est de spécifier les représentations mentales et les
processus opérant sur ces représentations pour accomplir les tâches cognitives
auxquelles sont soumis les sujets.
5. Le système cognitif constitue une architecture cognitive dans laquelle il existe
plusieurs composants généraux de la cognition humaine. Chacun de ces composants
met en œuvre des processus cognitifs spécifiques.
Mémoire sensorielle
attention

Activation / Coordination
Traitement
décisionnel M. Travail
Réponse
Récupération
Intégration
Organisation

R S

Représentation Mémoire L.T


Modèle d’atkinson et Shilfrin
Atkinson et Shilfrin en 1968 ont proposé une
architecture cognitive basée sur l’existence de
plusieurs systèmes de mémoire et qui présente
plusieurs registres de traitement d’information
Traitement de l’information
Les étapes de traitement de l'information

1- Le filtrage
La pensée opère 2- La mise en 3. Opérations
forme Les
une sélection représentations
des données. Les informations
sont associées
Ex.: pour sont intégrées
entre elles par
dans des cadres
discerner une diverses
mentaux opérations :
image, il faut (images mentales,
éliminer induction,
schémas, déduction,
d'autres stimuli catégories…) généralisation,
du champ association,
visuel analogie, etc.
(L’attention).
Etapes du traitement de l’information

Étape de
Stimulus de détection Étape de
l’environnement (sens reconnaissance

Étape de choix
réponse de réponse
Modèle d’Atkinson et Shilfrin
1. Le stimulus est capté par les organes des sens dans le
registre sensoriel (filtrage de l'information). La durée de vie
des informations au sein des registres sensoriels est très
limitée, Les stimuli encodés au niveau des registres
sensoriels passent en MCT.
2. Les informations sont transférées dans la mémoire à court
terme. (mémoire de travail) La MCT, contrairement à la MLT,
a une capacité limitée et est sans cesse stimulée par les
événements nouveaux de l'environnement qui expulse les
représentations plus anciennes. Si le stimulus est nouveau ou
" signifiant ", des processus de contrôle se mettent en place
dont l'autorépétition qui permet son maintien dans la MCT :
sa représentation est très active.
Modèle d’Atkinson et Shilfrin
3. Les informations sont transférées dans la mémoire à long
terme. Lorsque l'information passe dans la mémoire à long
terme, elle y est organisée, approfondie et intégré aux
connaissances précédentes.
4. La MCT récupère des souvenirs de la MLT pour les rafraîchir
et pour pouvoir prendre les décisions.
Modèle proposé par WELFORD en
1968.
• Selon ce modèle il ya 3 stades

Stade Stade
entrée perceptif décisionnel
sensorielle

Stade
moteur
sortie
motrice
Schéma explicatif du modèle de Théios (1975)

Entrée PS Sortie
information Capture + codage information
signal
Ajustement de la
réponse motrice
Identification et comparaison
et processus moteur
du signal avec d’autres
signaux présents en mémoire

Elaboration du
programme
Recherche d’une réponse d'action
globale associé à la situation
Modèle proposé Theios en 1975
Stade 1 :
l'entrée dans le STI se fait au niveau de
capteurs spécifiques de l'information (œil pour
l'information visuelle par exemple). Il s'agit de
processus sensoriels périphériques où le signal
est codé dans un langage qui puisse être
transmis et traité par le système nerveux
central.
Modèle proposé Theios
Stade 2 :
le signal externe ainsi codé est comparé aux autres
signaux internes codés présents en mémoire : il est
ainsi reconnu et identifié.

Stade 3 :
le résultat de cette étape permet une recherche en
mémoire de la réponse globale associée à la
situation ou la détermination d'une réponse en
termes d'objectif.
Modèle proposé Theios
Stade 4 :
ainsi définie en termes de finalité, la commande motrice
permet l'élaboration progressive d'un programme
d'action. Il s'agit de sélectionner et d'organiser les
instructions qui vont activer les effecteurs en fonction des
conditions d'exécution de l'action.
Stade 5 :
enfin, le dernier stade prend en compte les opérations de
transmission des informations codées vers les effecteurs
sélectionnés, le décodage de ces informations et les
ajustements de la réponse motrice (état des effecteurs).
La perception et la sensation

Les mécanismes qui agissent sur


l’information sensorielle et qui en
réalisent l’interprétation, la
classification et l’organisation
Perception

• Problème: comment reconnait-on l’information


sensorielle relative à un objet (lettre de l’alphabet
par ex)?

• Quels sont les mécanismes mentaux impliqués?

• La perception est un phénomène sensoriel ou


mental?
Qu’est ce que la perception?
• C’est le phénomène de conscience qui nous relie au monde
par nos sens.
• La perception est une construction mentale.
• La perception peut être conçue comme une conduite
adaptative
• La perception sensorielle est la perception "immédiate" que
nos sens nous délivrent, comme des informations directes.

• La perception = sensation (sens)+ interprétation (traitement


de l’information)
Rappel de quelques concepts
• la sensation : "est un événement psychique élémentaire qui
résulte du traitement des stimuli ou information dans le
système nerveux central à la suite d’une stimulation d’un
organe des sens". Ou bien :un système de capteurs reliant
des systèmes énergétiques externes à un ensemble de
cellules neuronales.
• les systèmes sensoriels de l'être humain sont décrits en
biologie selon trois catégories :
• -Extéroception : ou système Extéroceptif qui comprend les
principaux organes sensoriels et peut être représenté par le
tableau suivant :
Modalité sensorielle Stimulus Organes

Vision lumière Œil / rétine

Audition Sons Oreille / cochlée

Olfaction odorat Cavités nasales

Gustation Chimiques Papille gustative

Somesthésie générale Mécaniques Peau, derme et


épiderme
L’apport de la psychophysique
• -Proprioception : Système Proprioceptif (ou kinesthésie), les
sensations de tension musculaire, de position et de
mouvement, d'équilibre et de déplacement. Les organes
impliqués sont les muscles, les tendons, les articulations. Les
stimulus en sont mécaniques : vibrations, étirement, tension,
variation de position, accélération linéaire et angulaire.
• -Introception : ou Système introceptif. Ce sont les sensations
produites par les stimuli mécaniques. Ces stimulus sont
température, distensions, pressions, et lésions de tissus. Il
s'agit de la somesthésie végétative, dont les organes sont les
viscères et les vaisseaux sanguins. Ils sont aussi responsables
de la perception de la douleur.
Mesure de la sensation
• Les quantités mesurables ne nous apprennent que peu de
choses sur les phénomènes perçus. La psychologie de la
perception étudie les relations entre paramètres physiques et
attributs sensibles.
• Depuis la fondation par Gustave T. Fechner du domaine de la
Psychophysique en1860, la mesure expérimentale et objective
des sensations est devenu une pratique possible. Ainsi dans le
cadre de la recherche de détermination de la plus petite
variation physique perceptible d'un stimulus, les chercheurs ont
fait le constat que le seuil différentiel (plus petite différence
perceptible entre deux valeurs de stimuli) augmentait
linéairement avec la valeur du stimulus étalon. Ensuite pour la
rendre valide aux valeurs extrêmes de stimuli, Fechner dit que :
« la sensation varie comme le logarithme de l'excitation ». ( S =
K LogE )
Psychophysique et Psychologie de la perception

• La Psychophysique est la discipline qui occupe une place privilégiée en


psychologie expérimentale, en ce sens qu’elle étudie les relations
quantitatives entre des stimulations physiques et les sensations qu'elles
engendrent, plus généralement entre les stimulations physiques et les
performances observables et mesurables des sujets. Par mesure on
entend " faire correspondre certaines propriétés des choses avec certaines
propriétés des nombres ".
• En psychologie l'attribution des nombres et des relations mathématiques,
aux événements de manière que les relations entre ces nombres
représentent des relations entre les objets ou les événements mesurés. Le
premier qui a introduit la mesure en psychologie c'est G.T. Fechner
lorsqu'il a établi la relation mathématique entre l'excitant et la sensation,
selon la règle : ( S = K LogE )
Les différentes conceptions de la sensation

• Pour la perspective béhavioriste, aucune induction n'est faite sur les


processus de traitement, seule compte la performance, et la
psychophysique ne fait que décrire la relation S-R tout en étudiant leur
stabilité.
• Pour la perspective introspectionniste (Fechner) et subjectiviste (Stivens),
les réponses observées sont le reflet direct des sensations.
• Quant à l'approche cognitiviste la performance est déterminée par des
mécanismes de traitement sensoriel de l'information, et par l'effet des
processus de décision (qui dépend du sujet lui-même).
• La conception de la perception comme système de traitement de
l'information, a donné une évolution paradigmatique de la démarche
psychophysique en la faisant passer de la recherche de lois descriptives à
la recherche de processus.
La Perception
• « Dans la plupart des cas, la fonction da la perception est la
reconnaissance des objets d’après quelques signes
sommaires, l’anticipation sur l’expérience qui compléterait la
connaissance de l’objet. Un grand intérêt vital ou pratique
s’attache à cette reconnaissance anticipée qui permet de
réagir à temps, de préparer son attitude, d’économiser des
expériences inutiles ou d’en éviter de nuisibles. » (P.
GUILLAUME, La perception des objets dans l’optique de la
Gestalttheorie. Revue Manuel de Psychologie. 1948. p. 115)
Rôle de la perception

 La sélection des informations issues de l’environnement

 l’interprétation des informations

 la dépendance à l’égard du champ (environnement)

 la recherche active des informations

 la réaction à laquelle cette perception donne lieu.


Deux approches de la perception

➢ la théorie ascendante et descendante :


deux modes de traitement de l’information
1 - Traitement ascendant de la perception :

• comment fait-on le lien entre ce qu’on perçoit et ce qu’on a


stocké dans notre mémoire ? (théorie de Gibson 1979)

• On est biologiquement équipé pour répondre à l’information


contextuelle

• Par exemple : reconnaissance du matériel utilisé dans les soins


– la perception de l’objet ne demande pas de processus
cognitif complexe pour comprendre : la forme, le gabarit, la
texture, etc….cela nous est directement accessible et est donc
aisément mémorisable
• Nous sommes cognitivement programmés pour reconnaître
rapidement :
• la taille d’une sonde d’aspiration – on reconnaît la taille plus
petite, plus grande, plus longue etc..) ; on reconnaît toutes les
seringues même si on ne voit que des seringues de 5ml ou 10
ml au moment où on apprend le matériel
2 – Traitement descendant : perception construite

❑ Théories de cognitivistes (Jérôme Bruner 1957, Richard


Gregory 1980, Irvin Rock 1983)

• L’approche d’une perception construite est guidée par les


concepts

• Les constructivistes:
• la perception consiste à former et à tester des hypothèses liées
aux percepts (données sensorielles), ce qu’on sait
(connaissances en mémoire) ce qu’on peut inférer (en faisant
appel aux processus cognitifs supérieurs).
• Inférer : produire des informations nouvelles à partir des
informations existantes
L’attention

Problème: imaginez une grande réception avec


bien des gens et beaucoup de bruit, vous vous
tenez avec un groupe de personnes, entourés
d’autres groupes, quelle conversation écouterez
vous?
•L’attention
: : définition et approche du concept

• faire attention… « à ne pas tomber » Alerte

• « à ne pas laisser de fautes » Orientation de


l’activité

• « en traversant la rue » Prévention


Définition de l’Attention
Processus cognitif permettant à l’individu de
faire:
- la sélection des messages et des informations;
- filtrer des informations;
- une concentration sur une telle information et
marginaliser d’autres
Caractéristiques de l’attention

• L’orientation de l’attention qui détermine la cible ;

• Le contenu de l’attention,

• l’étendu de l’attention concernant les objets observables ;

• l’intensité de l’attention, appelée aussi tension ;

• la durée de l’attention dans le temps ;

• la discrimination de l’attention entre objets et évènements


permettant leur distinction.
Types d’attention

• Attention focalisée (sur un seul input).

• Attention divisée ou partagée (sur plusieurs


inputs)
Théories de l’attention
1. Modèle du filtre sélectif (Broadbent, 1958)

Filtre attentionnel sélectif : ne laisse passer aucune information


dans le système cognitif si le sujet ne fait pas attention à cette
information
2.La théorie de l’atténuation (Treisman, 1960)

• …Atténuation des messages entrant dans le système cognitif

INPUT Registres Filtres


sensoriels
Filtres Filtres Mémoire
OUTPUT
Atténuateurs Dispositifs de àcMémoire à
détection court terme
La mémoire
• La mémoire est une faculté cognitive que
nous possédons qui permet de stocker des
informations pour une durée plus ou moins
longues et de les récupérer en temps utile.

• La psychologie cognitive étudie les processus


mentaux qui permettent d’encoder, de stocker
et de récupérer des représentations mentales
Les recherches pionnières d’Ebbinghaus (1885)
sur la mémoire
- H. d’Ebbinghaus (1850- 1909) est le premier
psychologue qui a abordé la question de mesure de
la mémoire:
➢ 1885: Publication de son ouvrage: « sur la mémoire:
recherches de psychologie expérimentale » où il
insiste sur le fait que nos états mentaux antérieurs
ne disparaissent pas quand ils s’évanouissent de
notre conscience, mais que leurs effets persistent
sans que nous le sachions.
➢ Développement d’une loi qui exprime l’évolution de
la mémoire avec le temps:« décroissance systématique des
performances avec l’augmentation du délai entre l’étude et le test"
Phénomènes mnésiques mise en évidence

1. Les effets de répétition: plus on répète plus on a de chance


de se souvenir du matériel à mémoriser.
2. La supériorité de l’apprentissage distribué sur
l’apprentissage massé: lorsque l’apprentissage est réparti sur
plusieurs périodes les performances sont meilleurs que
lorsque cet apprentissage est effectué en une seule fois.
3. Les effets de primauté et de récence: l’apprentissage est
meilleur pour les premiers et les derniers items de la liste
d’étude.
4. Les effets de fatigue: l’apprentissage est meilleur entre 10 et
11 heures qu’entre 18 et 20 heures.
Phénomènes mnésiques mise en évidence (suite)

5.Les effets de longueur de liste: l’empan de la


MCT est de 7 unités , au-delà de ce qui est appris
avec le plus de difficulté est le mieux retenu
(empan mnésique: est la capacité du cerveau
à mémoriser un certain nombre d’informations
pendant un court moment). Par exemple :
prononcer le nom: Papamichalopoulos.
6. L’importance des facteurs constructifs et
interprétatifs : plus le matériel à apprendre a un
sens pour le sujet meilleure en est sa rétention.
Les processus essentiels dans les mécanismes de
la mémoire

• - l’encodage : mécanisme par lequel une information est


transformée en représentation qui peut prendre place dans
la mémoire (acoustique en mémoire de travail, puis
sémantique et visuel en mémoire à long terme)
• - le stockage/la rétention : la façon dont on retient
l ’information encodée en mémoire - elle est véhiculée de la
mémoire à court terme en mémoire à long terme sous
forme de : compréhension, consolidation, répétition,
révision, organisation dans le temps, organisation par des
moyens mnémoniques.
• - La récupération : ou le rappel, est un mécanisme contrôlé
ou automatique en fonction de la situation (routinière ou
nouvelle).
Voie méthodologique
Pour découvrir le fonctionnement de la mémoire, on étudie le cas
de personnes cérébrolésées, comme par exemple Clive Wearing.
Celui-ci a contracté un virus qui l’a rendu amnésique et incapable
de créé de nouveaux souvenirs. Malgré cette maladie, Wearing est
toujours capable de jouer du piano. Ceci permet de distinguer la
mémoire procédurale ( = C'est grâce à elle qu'on peut se souvenir
comment exécuter une séquence de gestes. Elle est très fiable et
conserve ses souvenirs même s'ils ne sont pas utilisés pendant
plusieurs années. La mémoire procédurale est activée dans les
actions que nous menons « en roue libre » : allumer une cigarette
pour les fumeurs, lacer ses chaussures, démarrer sa voiture, etc.)
des autres et d’affirmer que la mémoire procédurale de Wearing n’a
pas été endommagée.
Théories cognitives de la mémoire
1. Le Modèle classique de (ATKINSON et SHIFRIN, 1968).

Stimulus (son, Registre


lumière…) Mémoire à Mémoire
sensoriel :
Provenance de court terme à long
- Visuel
l’environnement. (MCT) terme
- Auditif
Processus de (MLT)
- Tactile
contrôle :
- Autorépétition
- Encodage
- Décision
- Stratégies de
récupération

Réponse
Les éléments de ce modèle
• - Ceux qui portent sur la perception et la
reconnaissance des stimuli, à savoir
l’enregistrement sensoriel, l’attention, la
reconnaissance des formes.
• - Ceux qui portent sur la mémorisation et le
rappel, c’est-à-dire mémoire à court et à long
terme, encodage, récupération et oubli.
• - Ceux qui se relient à la représentation des
connaissances, parlant des images mentales et
mémoire sémantique.
La mémoire sensorielle
C’est ce qui nous permet de maintenir, pendant une période de
temps très brève, les stimulations qui atteignent nos sens. Elle
conserve l’information pendant un temps très bref sous une forme
brute, non traitée dès que le stimulus physique n’est plus
disponible. En principe, il existe une mémoire pour chacune des
modalités sensorielles : visuelle, auditive, olfactive, gustative et
tactile.
• Les fonctions de la mémoire sensorielle:
- Fixer pendant un laps de temps les stimuli qui se succèdent à vive
allure et changent sans cesse;
- Opérer pendant le temps de fixation une sélection des stimuli les
plus important compte tenu des traitements à venir;
- Réaliser une synthèse rapide des informations parcellaire afin d’avoir
d’une perception unitaire.
Mémoire à court terme et Mémoire de travail

Les informations stockées dans les mémoires sensorielles sont


maintenant transmises à la MCT.
La MCT est une mémoire qui maintient disponibles dans son
« magasin » des informations en provenance des registres
sensoriels et des informations en provenance de la MLT où elles
ont été retrouvées et réactivées. Elle est capable de retenir
l’information pendant 30 secondes au maximum.
- La mémoire de travail est une des composantes principales de
la MCT. Elle maintient présentes à l’esprit les informations dont
nous avons besoin en temps réel pour parler, imaginer,
calculer…Le système exécutif central de MT porte le nom
d’administrateur central. Il est le centre de commande et de
contrôle.
La mémoire à long terme (MLT)
La MLT est la rétention d’informations sous une forme de stockage pouvant
conserver les informations durant des jours, des semaines ou même toute la
vie.
L’oubli en MLT: est attribué à des effets d’interférences (quand une
information secondaire vient perturber l’encodage et le stockage de
l’information que l’on veut retenir). Deux formes d’interférences à signaler:
- L’interférence proactive: est l’effet d’une connaissance déjà mémorisée sur
la rétention d’une information nouvelle. « je vais avoir du mal à me souvenir
de cette chose car j’ai déjà retenu qqch qui lui ressemble beaucoup »
- L’interférence rétroactive: est le plus souvent invoquée comme étant cause
de l’oubli. Elle engendre une perturbation dans la rétention d’une information
antérieurement mémorisée par l’acquisition plus au moins volontaire d’une
information nouvelle. Cet effet perturbateur est directement lié au degré de
similitudes entre les deux informations. « nos émotions structurent notre
mémoire en jouant le rôle d’un zoom ou d’un filtre. La mémoire ne peut être
considérée en dehors de ses liens avec notre identité. » (voir M. Van Der
Linden et A. Argembeau. revue Cerveau et Psycho, 2008)
Organisation des connaissances en MLT

Deux relations sont mis en jeu dans cette


organisation:
- La relation d’équivalence: induit une
classification en catégories (critères,
propriétés…).
- La relation d’inclusion: induit une
organisation des informations stockées en
classe emboîtantes et en classes emboîtées.
Théories cognitives de la mémoire
2. L’approche par la profondeur de traitement (Craik et Lockhart, 1972)

• Plus on attribue de significations à un


stimulus, plus le traitement s’effectue en
profondeur;

• La rétention mnémonique d’un matériel est


meilleure si le sujet en fait une reconstruction
qui nécessite un traitement en profondeur.
Théories cognitives de la mémoire
3. Le modèle de Tulving: mémoire épisodique, sémantique et procédurale
Mémoire à long terme : déclarative et non déclarative

• Mémoire déclarative : des faits (sémantique) et des


événements (épisodique)

• - mémoire épisodique : mémoire des événements personnels


(souvenirs d ’enfance, d ’enseignants, de conversations avec
des personnes marquantes) - c ’est la signature personnelle de
l ’individu

• - mémoire sémantique : mémoire des concepts, des lois, des


règles, principes, conditions, procédures - ce sont des
connaissances organisées en mémoire
La mémoire à long terme: déclarative ou
explicite
• L ’enseignement s’adresse à la mémoire
sémantique car ce sont des connaissances
universelles, partagées par l ’ensemble des
membres d ’une société

• les connaissances de la mémoire épisodique sont


puissantes car sont extraites de l ’expérience
personnelle ; sont souvent liées aux nouvelles
informations présentées (peuvent être en conflit
avec elles).
La MLT: non déclarative ou implicite

• La mémoire procédurale
Ce sont les savoir-faire : gestes, habiletés
• mémoire implicite car on peut difficilement la
verbaliser
ex : - expliquer comment on fait pour conduire sa
voiture
- expliquer comment on fait pour réaliser le geste
de ponction veineuse (quand on la maîtrise bien) 
en pédagogie il existe des techniques d ’explications
de gestes qui sont appelées « l ’explicitation »
Raisonnement et résolution des problèmes

Centre de calcul:
- Les activités de l’intelligence;
- Système de traitement de l’information par
analogie avec le cerveau humain;
- La logique qui dirige notre pensée.
Deux stratégies à distinguer:
- Logique des algorithmes;
- Logique des heuristiques.
Les algorithmes et les heuristiques
Un algorithme est une suite de règles qui nous permet
certainement de résoudre un problème. Les algorithmes types
sont ceux du calcul arithmétique (+; - ;×;÷…).
Une heuristique est un ensemble de règles exploratoires qui
permettent de mettre en œuvre une démarche de recherche
dont on tient pour plausible, mais non certain, le fait qu’elle
conduira à la solution du problème (tâtonnements, essais et
erreurs): les inférences.
Exemple Newell et Simon (1974): résoudre le problème suivant:
trouver la valeur de chaque lettre D O N A L D
sachant que chaque lettre représente +
un chiffre entre 0 et 9. G E R A L D
- D= 3
Ou D= 5 R O B E R T
Algorithme et heuristique
Un algorithme est un procédé qui garantit tôt ou tard l’accès à une
solution. Une des possibilités des algorithmes consiste à faire une
recherche exhaustive, càd à essayer toutes les solutions possibles par le
biais d’un système spécialisé.
« une heuristique est une stratégie cognitive simple (comparée à celles
que le scientifique considère comme les "les bonnes") qui permet, dans
la vie ordinaire, de faire des inférences acceptables même si elles
peuvent être fausses. Ainsi en est-il de l’heuristique de
représentativité… : un objet ou un événement est attribué à une
catégorie ou à un concept dans la mesure où il présente des traits qui
correspondent à ceux de cette catégorie ou de ce concept. Une autre
heuristique est celle de disponibilité : un objet ou un événement sera
jugé comme un agent causal d’autant plus efficace qu’il est
cognitivement ou perceptivement disponible. Ces heuristiques sont
Dans l’une de ces études les plus célèbres, les sujets étaient informés que des
psychologues ont interviewé 70 ingénieurs et 30 avocats. Puis on leur lisait
certaines fiches d’identification qui ne précisaient pas la profession de l’individu.
Par exemple : « Jean est un homme de 39 ans. Il est marié et il a deux enfants. Il
s’occupe activement de politique locale. Son passe-temps préféré est la collection
des livres rares. Il aime la compétition, la discussion et s’exprime bien ». Après, on
demandait aux sujets de dire la profession de l’individu identifié. Les résultats ont
montré que la majorité des sujets ont pensé que Jean avait plus de chances d’être
avocat que d’être ingénieur (Beauvois & Deschamps, 1990). Contrairement au
raisonnement statistique qui aurait conduit les sujets à une autre inférence en
termes de probabilités (70% d’être ingénieur à l’encontre de 30 % d’être avocat),
les sujets ont préféré adopter une autre stratégie en se demandant si Jean était ou
non représentatif de l’idée qu’ils se faisaient un avocat : il s’exprime bien, il
s’occupe de la politique, donc il est représentatif du concept, ou de la catégorie
des avocats. De ce fait, ils ont plus de chances de se tromper qu’en se comportant
comme des statisticiens, mais ce sera là une erreur tolérable dans les mœurs
courantes de l’échange social (Beauvois & Deschamps, 1990). En fait, la
conclusion que nous pouvons tirer des études de Kahnaman et Tversky repose
sur l’idée selon laquelle le traitement permettant de déterminer la valeur
numérique n’est pas une donnée intangible du monde extérieur, au contraire, il
repose sur un jugement global de représentativité de la situation actuelle par
rapport à des différentes situations connues antérieurement
Les stratégies de résolution du problème:
1. le raisonnement déductif
Ce raisonnement part des propositions prises pour
prémisses et, en vertu de règles logiques, formule
une conclusion: c’est un raisonnement
algorithmique:
- Le syllogisme;
Ex: Tous les hommes sont mortels
Socrate est un homme
Donc Socrate est mortel.
- Le raisonnement conditionnel;
Ex : Si...Alors
Les stratégies de résolution du problème:
2. le raisonnement inductif
- L’approche inductive d’un problème est une heuristique.
- Les lois des sciences de la nature relèvent de l’induction.
Ex: indiquer les deux nombres qui complètent la série:
2 4 6 8 10 …
L’induction ici consiste la loi qui régit cette suite de
nombres.
- L’induction est donc un raisonnement ampliatif: la
conclusion va au-delà des prémisses. Elle consiste à passer
de quelques cas particuliers à une règle plus générale.
Les stratégies de résolution du problème:
3. le raisonnement analogique
L’approche analogique constitue une autre heuristique. Elle
permet de résoudre un problème nouveau en se référant à un
problème antérieur. Ce raisonnement consiste à :« transférer un
ensemble structuré de propriétés de la situation de base à la
situation cible, puis à inférer si cela est nécessaire de nouvelles
propriétés à la cible« (Bourrely et Chouraqui, 1992). Selon ces
deux auteurs, ce processus se décompose en cinq étapes:
1. Le rappel des informations stockés en MLT concernant la situation de
base;
2. Le calcul des propriétés analogiques, fondés sur des processus inductifs;
3. Le transfert analogique;
4. Le calcul de la réponse au problème posé;
5. La validation du résultat obtenu.
La prise de décision
- Décider: traiter des informations selon des
stratégies déterminées.
- La prise de décision est un processus
cognitif complexe visant à la sélection d'un
type d'action parmi différentes alternatives.
Chaque processus de la prise de décision
produit un choix final. Le résultat peut être
une action ou une opinion d’un choix.
Les étapes de prise de décision
Toute prise de décision implique 5 étapes:
1. Dresser la liste des différentes possibilités;
2. Évaluer les probabilités de choix des diverses
éventualités;
3. Associer à chacune des éventualités et à leurs
probabilités respectives les avantages et les
inconvénients qui sont inhérents à leur choix;
4. Combiner les probabilités et les conséquences;
5. Prendre la décision définitive.
Le contexte décisionnel
Il y a trois situations de décision:
• Décision sous certitude : une décision dont nous connaissons et
nous sommes certains des conséquences: si nous décidons de ne
pas prendre un parapluie pour sortir, nous savons que nous serons
mouillés en cas de pluie.
• Décision à risque: décision à risque sont des décisions dont les
conséquences sont connues et ont une probabilité connue aussi.
• Décision sous incertitude: sont des décisions dont nous ignorons la
probabilité du résultat. Cette probabilité peut aller de 0 à 1. la
situation où si nous travaillons beaucoup, nous avons plus de
chances de réussir notre examen. Dans cette situation, la
probabilité de réussir est inconnue en plus d’être incertaine;
Théorie de la décision rationnelle
La TDR ou théorie classique
• Premier postulat: pour chaque décision que nous avons à prendre,
nous sommes complétement conscients des conséquences des
différentes options entre lesquelles nous devons faire notre choix.
• Deuxième postulat: nous prenons une décision en combinant la
probabilité d’obtenir un résultat et notre intérêt pour ce résultat.,
chaque résultat associé à une décision est pondéré par la valeur
que nous attribuons à ce résultat.
• Troisième postulats: parmi l’ensemble des options, nous
choisissons celles qui nous permettra d’obtenir le maximum de
bénéfices. Prendre une décision revient à maximiser les utilités
subjectives( maximiser nos intérêts).
Vers des modèles cognitifs de la prise de
décision
Les critiques des Principes de la TDR
- Le principe d’ordre des préférences
- Le principe de la transitivité des préférences
- Le principe d’invariance
- Le principe de la chose certaine
- Le principe de l’amélioration limite
La TDR a deux faiblesses: d’abord, les données montrent que les
sujets ne se conforment pas aux prédictions de la théorie.
Ensuite, la théorie est une théorie normative et non descriptive.
C’est une théorie normative dans le sens où il décrit comment
les sujets devraient prendre une décision non comment ils la
prennent réellement.
Les modèles cognitifs de la prise de
décision
1. Le modèle par élimination (Tversky ,1972)
Dans le modèle par élimination, le sujet sélectionne d’abord une
dimension sur laquelle les différentes options se distinguent.
Cette première dimension est l’une des dimensions les plus
importantes pour le sujet. Toutes les options qui ont une faible
valeur par rapport à cette dimension sont éliminées.
Ensuite, une autre dimension est sélectionnée. D’autres options
sont éliminées. Le processus est répété jusqu’à ce qu’il ne reste
plus qu’une seule alternative.
• Les limites du choix par élimination
L’exemple de louer un appartement: Certains critères qui sont
exclus s’avèrent plus importants que d'autres: le critère
luminosité, aération, etc.
Les modèles cognitifs de la prise de décision
1. Le modèle du prospect (Tversky et
Kahneman,1972)
Kahneman et Tversky ont tenté de proposer une théorie descriptive
de la prise décision sous risque.
- Le résultat est incertain -Estimation la probabilité de ce
résultat
Les mêmes postulats de la théorie classique avec deux
modifications: la première concerne le référentiel, la seconde
concerne la valeur des probabilités aux extrêmes.
Le référentiel: La perte est ressentie comme plus importante que le
gain. Si vous avez une diminution de salaire de de 1000 dh, la
tristesse sera plus grande que votre joie si vous avez une
augmentation de salaire de 1000dh.
L’estimation des probabilités: Il y a une tendance que individus
surestiment les faibles probabilités et à sous estimer les probabilités
élevées (évaluation biaisée).
Biais / heuristiques dans la prise de
décision
Une heuristique est une stratégie de résolution de problème qui
peut aboutir ou non à la réponse correcte. Les heuristiques
permettent d’aboutir à un résultat rapide, mais pas forcément
correct.
L’heuristique de représentativité: C'est la tendance à ne pas prendre
en compte les informations sur les probabilités d'évènements. Les
informations stéréotypiques sont privilégiées. (Kahneman et Tvesky,
1973)
L’heuristique de disponibilité: est la tendance à évaluer la probabilité
associée à un évènement en fonction de la facilité avec laquelle des
exemples d’un tel évènement nous viennent à l’esprit.
L’heuristique d’ancrage: survient lorsque les individus tiennent
compte d’une valeur numérique arbitraire pour estimer une
quantité quelconque inconnue.
Emotion et cognition: le cas de stress

Théorie Transactionnelle « LAZARUS ET


FOLKMAN »
PLAN
I- Introduction
II- Le concept de stress
III- Approche transactionnelle stress coping
a) -L'évaluation
b) - Le processus de coping
IV- Efficacité du coping
conclusion
I- INTRODUCTION
Tout au long de sa vie, l'individu est confronté
à une succession d'événements mineurs ou majeurs .
Ces expériences peuvent être perçues comme
menaçantes par l'individu qu’on peut qualifier de
stress.
Stress ne peut être strictement expliqué par les
stimuli (stresseur) et par la réponse (émotion) ; il existe
un processus intermédiaire s’interposant entre
l’agression et l’organisme: la perception qui est un
facteur central ( Rodin et coll . 1994 )
C’est le stress perçu par les individus et
concernant des événements de la vie quotidienne et du
passé récent qui est le plus prédictif des troubles de
santé psychique et physique ultérieur.
II- Le concept de stress
Selon Selye, le stress a été défini comme une réaction non
spécifique de l'organisme, qui a lieu lorsque le sujet est confronté
à des agressions physiques diverses, appelées "stresseurs"
(Rivolier, 1989). En 1936, Selye a décrit pour la première fois le
"syndrome du stress", qu'il nommait alors le "syndrome
général d'adaptation" (SGA), et qui comprenait trois phases :
une réaction d'alarme, une phase de résistance ou d'adaptation,
et enfin une phase d'épuisement pouvant aller jusqu'à la mort.
(Selye, 1977)
plus tard avec Rivolier , qu’a apparue l'idée que le stresseur
peut aussi être de type psychologique, et que la réponse
émotionnelle, avec ses manifestations physiologiques,
psychologiques et comportementales, a commencé
d'être étudiée. (Rivolier, 1989)
selon le même auteur , certains changements d'origine
physiologique ou sociale, nécessitent un effort
d'adaptation de la part de l'individu, et représentent de ce
fait un stimulus stressant.
Pour LAZARUS le stress n’est pas simplement une propriété des
événements «objectifs» mais l’expérience de chaque individu vis-à-
vis de ces événements(perception de la situation, signification des
événements, savoirs et croyances concernant les stratégies de faire face
et leur efficacité,...) .Le stress consiste donc en une transaction entre
la personne et l’environnement dans laquelle la situation est évaluée
par l’individu comme dépassant ses ressources et pouvant affecter son
bien-être, La connaissance de notre capacité de contrôler une situation
stressante serait donc un deuxième facteur cognitif modérant la
relation stress-émotion, cette croyance dépend de l’évaluation
subjective des ressources personnelles et sociales disponibles .
Ainsi , le stress est une «transaction particulière
entre un individu et une situation dans laquelle celle-
ci est évaluée comme débordant ses ressources et
pouvant mettre en danger son bien être»

(LAZARUS et FOLKMAN, 1984b)


III-Approche transactionnelle
stress et coping
Le terme "transactionnel" fait référence au fait que la
personne et l'environnement sont considérés comme entretenant
une relation dynamique, mutuellement réciproque et
bidirectionnelle (Folkman, Lazarus, Gruen, & DeLongis, 1986).

Lorsqu'une situation est évaluée par l'individu comme


débordant ses ressources et pouvant mettre en danger son bien-être, la
réponse de stress est le résultat d'un déséquilibre entre les exigences
internes ou externes et les ressources de l'individu pour faire face à ces
demandes (Folkman et Lazarus, 1986)
III-Approche transactionnelle : stress et
coping(suite)
En effet, selon le modèle transactionnel du stress, les stresseurs passeraient à travers
une série de « filtres » qui auraient pour fonction de modifier l'événement stressant et
donc d'amplifier ou de diminuer la réaction de stress. Deux filtres principaux ont été
identifiés :

— la perception du stresseur est influencée par les expériences antérieures avec des
stresseurs similaires, le soutien social et la religion ;

— les efforts conscients : mise en place de plans d'action, recours à diverses techniques
(relaxation, exercice physique, médication).
Ces différents filtres agiraient comme des médiateurs de la relation événement
stressant - détresse émotionnelle (Folkman et Lazarus, 1988).Ainsi , deux processus
médiatisent la relation entre l'environnement et l'individu : l’évaluation et le coping
a) L'évaluation

L'évaluation est un processus cognitif à travers lequel

un individu évalue de quelle façon une situation particulière


peut mettre en danger son bien-être et quelles sont les
ressources de coping disponibles pour y faire face.
Lazarus et Folkman (1984) distinguent deux formes
d’évaluation: l'évaluation primaire ("primary appraisal") et
l'évaluation secondaire ("secondary appraisal")
a) L'évaluation(suite)
-l'évaluation primaire par laquelle l'individu évalue ce qu'il y a en jeu dans la situation. Il peut
s'agir d'une perte , d'une menace ou d'un défi . La nature de l'évaluation contribue ainsi
différemment à la qualité et l'intensité de l'émotion.

En effet , l'évaluation d'une perte ou d'une menace génère des émotions négatives telles que la
honte, la colère ou la peur tandis que l'évaluation d'un défi engendre des émotions positives telles
que la passion, l'euphorie .

- L’évaluation secondaire par laquelle l'individu se demande ce qu'il peut faire pour remédier à
la perte, prévenir la menace ou obtenir le bénéfice. Différentes options de coping sont alors
envisagées : le changement de la situation, l'acceptation, la fuite, l'évitement, la recherche de plus
d'informations. Cette évaluation oriente les stratégies de coping qui sont utilisées pour faire face à
la situation stressante :

stratégies dont l'objectif est de diminuer directement la tension émotionnelle en ne changeant en


rien le problème (coping centré sur l'émotion), ou stratégies qui, en modifiant la situation, agissent
indirectement sur l'émotion (coping centré sur le problème).
1) L’évaluation primaire
-la relation à
l'environnement est jugée
non pertinent : pas
d'attention;
-la transaction est jugée
pertinente et bénigne-
positive: les présentes
conditions soit facilitent la 2) L'évaluation
réalisation des objectifs ou
secondaire
l’amélioration de son bien- Au moyen du
être (Lazarus & Folkman, processus d'évaluation
1984). secondaire, l'individu
-La relation à cherche à savoir si
l'environnement est évaluée
quelque chose doit ou
comme pertinente et
peut être fait, et si oui
stressante (Lazarus, 2001) quoi. L'évaluation
secondaire porte sur les
b) Le processus de coping

Le coping est défini par Lazarus comme "...l'ensemble


des efforts cognitifs et comportementaux, constamment
changeants, (mis en œuvre) pour gérer des demandes externes
et / ou internes spécifiques qui sont évaluées comme menaçant
ou excédant les ressources de la personne." (Lazarus &
Folkman, 1984).
Fonctions du coping :
Lazarus et collaborateur ont distingué deux fonctions majeures du
coping qui correspondent aux buts que les efforts entrepris pour gérer une
situation stressante tentent de servir, et qui ne sont pas à confondre avec leur
résultat, c'est-à-dire avec l'effet obtenu par ces efforts (Lazarus & Folkman, 1984).
La première de ces fonctions consiste à gérer, agir sur, ou modifier le
problème qui est à l'origine de la transaction stressante, tandis que la deuxième
revient à réguler la réaction émotionnelle engendrée par cette transaction . Les
efforts de coping relatifs à ces deux fonctions sont regroupés sous les termes
respectifs de "coping centré sur le problème" et de "coping centré sur l'émotion
.(Lazarus & Folkman, 1984)
1) Le coping centré sur le problème

Cette stratégie vise à réduire les exigences de la


situation et/ou à augmenter ses propres ressources pour
mieux y faire face. Le coping centré sur le problème comprend
deux facteurs plus petits, la résolution du problème (recherche
d’informations, élaboration de plans d’action) et
l’affrontement de la situation (efforts et actions directs pour
modifier le problème).
2) Le coping centré sur l’émotion
Il vise à gérer les réponses émotionnelles
induites par la situation. La régulation des émotions
peut se faire de diverses façons (émotionnelle,
physiologique, cognitive, comportementale).
On peut utiliser à la fois à un coping centré sur le
problème et centré sur l’émotion face au même
événement.
certaines facteurs se rattachant au coping centré
sur l’émotion :
- minimisation de la menace, prise de
distance
- réévaluation positive
-l’auto-accusation
-l’évitement-fuite
-la recherche de soutien émotionnel
V - EFFICACITE DU COPING

Une stratégie de coping est efficace ou adéquate si elle permet à


l’individu de maîtriser la situation stressante ou de diminuer son impact
sur son bien-être physique et psychique. Ceci implique que l’individu
arrive à contrôler ou résoudre le problème, mais aussi qu’il parvienne à
réguler ses émotions négatives, et notamment sa détresse (LAZARUS et
FOLKMAN, 1984b).
l’efficacité d’une stratégie de coping dépend aussi des
caractéristiques de la situation (durée, contrôlabilité du stresseur).
V - EFFICACITE DU COPING (suite)

• L’échelle d’ évaluation de coping de Lazarus et Folkman


(1984le coping)est la plus utilise : The Ways of Coping Check-
List, composée de 67 items répartis en 8 sous-échelles (les
deux premières sous-échelles correspondent au coping centré
sur le problème et les six autres au coping centré sur
l'émotion).
Conclusion

La théorie cognitive du stress présente l'intérêt de ne


plus considérer

le stress comme un stimulus objectivement menaçant, ni


comme une réponse émotionnelle linéairement dépendante
de la gravité de celui-ci, mais comme un processus dynamique
médiatisé par deux autres processus : l'évaluation cognitive de
l'événement et les stratégies de coping ,eux-mêmes en
interaction.
Bibliographie

• Marilou BRUCHON-SCHWEITZER .Recherche en soins infirmiers N° 67 -


décembre 2001
LE COPING ET LES STRATÉGIES D’AJUSTEMENT FACE AU STRESS

• Isabelle Paulhan ,L'année psychologique ; L'année


psychologique. 1992 vol. 92, n°4. pp. 545-557.Le concept de coping

• http://www.unige.ch/cyberdocuments/theses2003/Hazanov-
BoskovitzO/these_body.html

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