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Psychologie Cognitive (Cours du S2) / Niveau : 3ème année licence français.

Enseignant : Dr. TALBI.


Définition de la psychologie cognitive
– La psychologie cognitive est une discipline de la psychologie : psyché = âme et logos =
science. Le terme de cognitif renvoie a la cognition; de cognitio = connaissance, action
d'apprendre.
–Le but de la psychologique cognitive est de comprendre l'acquisition, l'organisation et
l'utilisation de nos connaissances. Le terme de Connaissance est à prendre au sens large. Il
s'agit de ce que l'on sait à propos de quelque chose.
- Il ne s'agit pas seulement des connaissances scolaires mais également de toutes les
informations acquises tout au long de notre vie au gré de nos contacts avec notre
environnement. La date de la prise de la Bastille, comment construire une phrase, comment
faire ses lacets, définir un canari sont des connaissances.
- La psychologie cognitive vise à étudier les processus qui sous-tendent nos activités
quotidiennes. Par exemple, quand un individu est en train de lire un texte, plusieurs processus
ou opérations mentales élémentaires sont impliqués : il y a d'abord des processus liés à la
lecture, en tant que décodage de symboles et de syntaxe ( formation des phrases), puis des
processus liés à la compréhension de ce qui est écrit ( quel est le message que l'auteur a voulu
faire passer ) et enfin si ce texte est un mode d'emploi ou une recette de cuisine. Il y a
également des processus liés à l'application des informations du texte à la présente situation :
faire fonctionner une machine ou faire un gâteau. Ainsi l'objectif de la psychologie cognitive
est d'identifier et décrire les processus Cognitifs qui sont nécessaires à la réalisation de
toutes les tâches auxquelles nous sommes confrontés et qui impliquent des activités
mentales comme la perception, l'attention, la mémorisation, le raisonnement, la résolution
de problèmes…
-La psychologie cognitive s'est construite grâce à la succession de plusieurs courants
théoriques ou écoles de pensée qui chacune ont apporté leur contribution, et ceci depuis la fin
du XIXe siècle entre l'Europe et les États-Unis.
- Avec la création du premier laboratoire de psychologie expérimentale en 1879 à Leipzig en
Allemagne par W. Wundt (1932–1920), la psychologie devient scientifique et se constitue en
une discipline qui se distingue de la philosophie et de la physiologie.
–Le but de la psychologie expérimentale est d'étudier l'esprit humain grâce à des méthodes
scientifiques comme l'expérimentation. Pour Wundt, la compréhension de l'esprit ne peut
s'effectuer que par une meilleure connaissance des éléments qui le constituent. Son objet
d'étude privilégié devient alors la perception. Pour ce chercheur, la psychologie expérimentale

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ne pouvait étudier que les fonctions psychologiques de base comme la perception et non pas
des activités plus complexe de haut niveau comme la résolution de problèmes.
Contemporain de Wundt , Ebbinghaus (1850–1909), est l'un des premiers chercheurs en
psychologie expérimentale à étudier une fonction supérieur : la mémoire. Considérant que la
mémoire est plus que le simple souvenir conscient, il oriente ses travaux sur le stockage et la
récupération des informations en mémoire. Ils montrent qu'établir des relations entre les
différentes informations est crucial pour leur stockage en mémoire. Ces travaux apportent
ainsi des contributions au courant associationniste anglais pour lequel la vie mentale se fonde
sur des associations entre les informations.
Selon la Gestalt (qui se développe des 1910 en Allemagne), autrement dénommée
psychologie de la forme, les phénomènes psychologiques seront mieux compris dès lors qu'on
les considère comme des totalités structurées et organisées (des formes) et non en les
décomposant en éléments constitutifs. Le tout n'est donc pas réductible à la somme des
parties. Pour le psychologue de la forme (Koffka, Kohler, Wertheimer), toute activité serait
orientée par l'organisation du champ perceptif. Les Découvertes les plus connus concernent
surtout la description d'un certain nombre de principes qui régissent notre perception de
l'environnement et de la mise en évidence de l'Insight–découverte subite de la solution. Le
courant de la Gelstat s'est éteint avec la montée du nazisme. Les psychologues de la forme
ont tous émigré aux États-Unis ou ils se sont retrouvés Confrontés a un courant de pensée très
fortement implanté depuis les années 1920 : le béhaviorisme.
–Pour le courant béhavioriste, la psychologie si elle se veut une discipline scientifique, doit
employer systématiquement les techniques objectives d'observation du comportement. Son
objet d'étude devient donc le comportement obtenu (réponse: R) à partir de l'action d'un
stimulus (S) sur un organisme.
Le courant béhavioriste se développe aux états - unis dans les années 1920 sous l'impulsion de
Watson (1878-1958) En réaction au courant fonctionnaliste. Ce terme "behavior" signifie
"comportement " en anglais.
Pour cette théorie S stimulus et R réponse sont les seuls éléments observables et tous les
processus ayant lieu entre ces deux éléments n'étant pas directement observables ne doivent
pas être étudiés par la psychologie. Tous les états, processus et mécanismes psychologiques
étudiés par les courants antérieurs sont cloisonnés dans une "boite noire" dont l'étude ne
relève pas de la psychologie, pour ce courant.

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Les béhavioristes Sont surtout connus pour leurs travaux sur les apprentissages basés
sur le conditionnement pavlovien et qui se poursuit avec le conditionnement opérant de
Skinner. Skinner considère que toute forme de comportement humain, comme l'acquisition
du langage ou la résolution de problème, peut-être expliqué à partir du conditionnement
opérant.
- Développé aux États-Unis à partir de 1950, le cognitivisme soutient qu'on peut
expliquer les comportements des individus à partir de l'étude de leurs mécanismes de
pensée. Ce courant doit son émergence a deux facteurs : aux progrès scientifiques et
notamment le développement des outils informatiques et à son opposition au béhaviorisme.
L'Apparition de l'ordinateur a eu deux impacts en psychologie. Il a pu être utilisé comme
support pour la mise en place et l'exploitation des expériences : expériences pilotées par
ordinateur (présentation des stimuli par un ordinateur et recueil des temps de réponse),
analyse statistique des données.
Par ailleurs, considérant l'être humain comme un organisme dans la tâche principale est de
traiter des données, l'analogie cerveau–ordinateur est facile.
Broadbent (1958), en s'appuyant sur la théorie de la communication de Shannon et Weaver
(1949), a été l'un des premiers à proposer le concept fondamental du traitement de
l'information. Cette théorie explique que l'être humain, ou plus exactement le système cognitif
humain, réalise une série d'étapes du traitement (codage, décodage, filtrage) –et de
transmission de l'information par des canaux de récepteurs jusqu'aux effecteurs. C'est ainsi
que toutes les informations sensorielles, comme les sons et la lumière, sont transformées par
les organes sensoriels (oreilles, yeux...) avant d'être synthétisées pour former des objets
mentaux (mots, mélodies, images…), pour être stockées en mémoire permettant l'élaboration
d'une éventuelle réponse.
Notre représentation du monde n'est donc pas un simple "copier-coller" de notre
environnement mais une reconstruction active impliquant des processus de sélection, de
codage, de stockage, de récupération, d'organisation de l'information. Ces processus vont
nous permettre de prélever l'information pertinente dans notre environnement et de la
compléter avec nos connaissances pour mener une activité comme prendre une décision ou
résoudre un problème.
En rejetant le postulat selon lequel les états mentaux internes n’existent pas, le cognitivisme
se détache du béhaviorisme. Selon les cognitivistes, l'être humain ne se réduit pas une
association S-R. Il comprend des processus qui doivent être étudiés en conservant les

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rigoureuses méthodes scientifiques utilisés par les béhavioristes. Étudier le fonctionnement
cognitif nécessite une démarche objective et rigoureuse qui permet de mettre en évidence des
phénomènes reproductibles..
L'objectif du cognitivisme étant bien de comprendre le Fonctionnement mental tel qu'il
existe chez tous les individus, à tous les moments de la vie, De découvrir et de décrire des
régularités dans le fonctionnement cognitif pour comprendre les déterminismes et
mécanismes en jeu dans différentes activités. Les structures, fonction activité
principalement investi, sur la perception, l'attention, la mémorisation, la résolution de
problèmes, le raisonnement, le langage… comprendre le mécanisme des processus ange
lorsqu'on connaît une personne dans la rue, comprendre un film en associant le son image,
cherche à résoudre un problème informatique, prendre une décision, ça va pourquoi de
personnes ne comprennent pas de la même façon de dénoncer Inès aux activités quotidiennes
qui intéressent Les chercheurs en psychologie cognitive. Les connaissances ainsi obtenus
peuvent permet de prédire, contrôler, pouvoir modifier la réalité. Par exemple comprendre la
faculté mentale qu'est la mémoire humaine, comprendre le déroulement des processus
mnésique, Comprendre les défaillances de la mémoire, tout cela pourra être étudié chez
différentes populations et aider à une médiation cognitive tous ceux souffrant de troubles de
la mémoire.

La démarche scientifique c'est résumé a cinq caractéristiques :


–Le souci de la preuve à partir d'observations et de raisonnements explicites et valables pour
tous
–La généralisation des résultats trouvés sur un groupe a un autre groupe
–La reproductibilité de l'expérimentation dans des conditions similaires
–Le caractère provisoire des connaissances scientifiques
–La réfutabilité car toute hypothèse émise doit pouvoir être contestée..

Points clefs :
–La psychologie cognitive a pour but de comprendre l'acquisition, l'organisation et
l'utilisation de nos connaissances.
–Les principales fonctions ou activités mentales étudiées sont la perception, l'attention, la
mémorisation, la résolution de problèmes, le raisonnement et le langage.

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–La psychologie cognitive est une science jeune dans l'origine remonte à la fin du XIXe
siècle. Elle s'est fortement développée depuis la seconde moitié du XIXe siècle.
–La méthode qu'elle utilise principalement est la méthode expérimentale.
–La théorie dominante est de concevoir le système cognitif comme un système de traitement
de l'information.

La perception
Percevoir est un acte immédiat, individuel qui conduit de la stimulation des récepteurs
sensoriels à la reconnaissance, l'identification, l'interprétation du ou des stimuli présents dans
l'environnement.
Cet acte immédiat comprend plusieurs mécanismes et processus qui nous permettent de
prendre contact avec notre environnement et d'interagir avec lui ou d'agir sur lui.
Percevoir ne consiste pas une simple copie de la réalité mais en une reconstruction de celle-ci
par notre cerveau.
La perception est une activité cognitive très rapide à la base de nos comportements. Très
rapide car en l'espace de 750 millième de seconde, nous sommes capables de nommer un
objet, c'est dire que notre système traite visuellement cet objet, trouve le mot adapté et génère
la réponse verbale.
Sans perception, nous ne pourrions pas entretenir de conversation, ni conduire, ni lire, ni jouer
au loto…. La perception est à la base de tous nos comportements.
Le premier contact avec notre environnement s'effectue grâce aux organes sensoriels–les
yeux, les oreilles, la peau, la langue, le nez–dont les cellules réceptrices reçoivent l'excitation
provoquée par un ou plusieurs stimuli. Cette excitation des récepteurs correspond à la
sensation. Des lors que le système peut donner une signification à la source de cette
sensation–le stimulus–, il y a perception.
Ainsi, si vous écoutez la radio–stimulus–pendant que vous conduisez, vous entendez des
sons–sensations–si votre réaction est : "voici les publicités terminées enfin une chanson".
Alors il y a eu une perception. Si pour vous ce n'est qu'une suite de son, il n'y a pas une
perception mais uniquement sensation.
La théorie de la forme : la perception recouvre un ensemble de processus qui nous permet
d'organiser les différents objets qui nous entourent en une configuration visuelle cohérente.
Cette théorie formule plusieurs principes ou lois qui décrivent comment nous percevons des
touts organisés à partir d'éléments disparates. Selon cette théorie : le tout diffère de la somme

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des parties. Ce principe est à la base de l'apparition du mouvement lors d'enregistrement vidéo
: la caméra prend 24 photos par seconde. La succession de ses photos donne l'impression d'un
mouvement des objets présent à l'écran.
Prenons l'exemple du vase de Rubens : deux figures sont présentes dans cette image. Deux
visages de profil qui se sont face–les parties noires de l'image–ou alors un vase–la partie
blanche de l'image. Il est inutile d'essayer de voir ces deux figures en même temps. Cela est
impossible : elles ne peuvent être vu que successivement. Montrer et tester la figure de
Rubens.
Deux courants théoriques tentent de rendre compte de la perspective visuelle : nous avons
l'approche directe et l'approche indirecte. Selon l'approche directe, le stimulus porte en lui
toute la signification. Ainsi, il comprend suffisamment d'informations pour être reconnu par
notre système. La perception des objets qui nous entourent est sur la gouvernance de
processus ascendant : Bottom up en anglais. C'est-à-dire que le traitement effectué par le
système est guidé , orienté, influencé par les données, par l'environnement, par le stimulus.
Approche développée par Gibson. Selon l'approche indirecte, la perception des objets n'est
pas déterminé seulement par la stimulation, la source de sensations, elle est également
orientée Matière tenir–diapositives : par plusieurs variables comme les connaissances des
individus, leurs émotions, leurs motivations, leur éducation, la tâche qu'ils ont à accomplir. La
perception est un acte constructif qui met en jeu des processus descendants : top down en
anglais. C'est-à-dire que le traitement des données est guidé par les concepts ou les
représentations, les connaissances des individus. Selon cette approche, la perception est
guidée par nos attentes, une connaissance : lorsqu'on va a la plage l'été, on s'attend a voir des
gens en maillot de bain mais pas des gens en combinaison de ski. Lorsqu'on visite un
aquarium, on s'attend à trouver des poissons et pas des girafes ou des éléphants. Selon cette
approche, la perception est un acte qui consiste à formuler rapidement des hypothèses sur les
objets qui nous entourent.
Ces hypothèses reposent sur les données sensorielles, nos connaissances stockées en mémoire
et ce qu'on peut inferer (produire de nouvelles informations). Notons pour conclure,
l'influence de la motivation, des attentes , de la connaissance qui conduisent parfois a des
erreurs de perception ou des illusions.
Points clés à retenir :
–Nous ne percevons pas la réalité mais nous la reconstruisons.

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–La perception est un acte constructif qui est guidé par des processus ascendants (orientés par
les objets qui nous entourent, qui sont extérieurs au système cognitif) –et par des processus
descendants (orientés par nos connaissances, nos croyances…)
–Les illusions perceptives cognitives sont des erreurs de reconstruction de la part du système
cognitif. Elles peuvent être dues à nos connaissances sur le monde.
–L'ensemble des modèles sur la reconnaissance de forme suppose tous un répertoire
mnésique dans lequel toutes les formes que nous connaissons seraient stockées. La
perception consisterait à comparer la forme qu'on a sous les yeux avec le contenu de ce
répertoire mnésique. La perception s'effectuerait grâce à la décomposition de la forme en
éléments de base (propriétés, traits, géons) et en une recombinaison de ces éléments.
La mémoire
Les termes de mémoire et d'apprentissage renvoient a la faculté des individus d'acquérir de
nouvelles informations ou de modifier des connaissances antérieures - et de les utiliser pour
interagir avec notre environnement.
Ces capacités d'apprentissage de mémorisation sont nécessaires pour la survie de l'espèce et
son adaptation à l'environnement. En effet sans elle comment savoir quels végétaux sont
comestibles, quand traverser la rue sans risquer de se faire renverser par une voiture, prélever
quelles indications dans l'environnement pour se déplacer en voiture sans risquer un accident.
Bien que ces deux termes soient très proche, qu'ils puissent être confondus dans le langage
courant et qu'ils renvoient tous les deux à l'enrichissement de notre répertoire de
connaissances, de comportement, ils ne sont pas pour autant synonyme.
L'apprentissage est une modification durable et systématique d'un comportement du a la
répétition d'une même information. C'est grâce à la répétition que nous apprenons a faire du
vélo, à lire, à parler, a savoir une poésie… Et la technique est toujours la, même après une
longue période sans pratiquer par exemple le vélo.
Apprendre implique donc la conservation des traces des expériences précédemment vécues
ainsi que de leur possible récupération actuelle et ultérieures. Apprendre implique donc un
système de stockage de ses traces : la mémoire.
La mémoire est une faculté mentale, un système cognitif, un ensemble de structures–des
registres contenant les informations comme des dossiers dans un vaste meuble.
La mémoire est un ensemble de processus qui permet trois opérations de base qui sont
également trois étapes de la mémorisation :
–L'acquisition de l'information : son entrée dans le système

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–Le stockage de l'information : son maintien dans le système
–La récupération de l'information : son utilisation dans le moment présent.

Points clés à retenir (diapositives):


- L'apprentissage et la mémorisation sont deux concepts distincts mais étroitement liés.
L'apprentissage qui est une modification durable et systématique d'un comportement due à la
répétition d'une information, n'est possible que par la mémorisation de cette information.
- La mémoire comprend un ensemble de structures et de processus qui permet trois
opérations de base : l'acquisition, le stockage et la récupération de l'information.
- Nos connaissances sont de différentes natures : déclarative, procédurale, épisodique,
sémantique.
- Les structures qui sous-tendent la mémorisation sont les mémoires sensorielles, la mémoire
à long terme et la mémoire de travail. La mémoire sensorielle capte les informations venant
de l'extérieur. Il y en aurait une pour chaque sens. La mémoire à long terme stocke les
informations sans limite de temps ou de quantité. La mémoire de travail effectué des
traitements sur les informations qui proviennent à la fois des mémoires sensorielles et de la
mémoire à long terme.

- Les processus qui permettent la mémorisation sont l'encodage, la répétition, la


récupération et l'oubli.
----> L'encodage est un processus par lequel les caractéristiques d'un stimulus vont être
transformée en trace mnésiques. C'est une étape qui permet la formation du souvenir. Cette
opération aboutit à l'inscription de l'information en mémoire mais également a la création de
liens entre cette nouvelle information et les informations déjà en mémoire. Cet encodage peut-
être automatique grâce à la répétition–comme pour les informations procédurales–ou
volontaire quand il exige une attention particulière à l'apprentissage d'une liste de mots.
------> La répétition consiste à dire plusieurs fois le matériel. Le but de cette répétition est
double : d'une part elle permettrait de maintenir active les informations de mémoire de travail
et d'autre part, permettrait de copier l'information contenue en mémoire à court terme vers la
mémoire à long terme. Il y a deux types de répétition : une répétition de maintien qui se
distingue de la répétition d'élaboration qui permet d'extraire et d'utiliser le sens du matériel
apprendre. Cette répétition permettrait également un codage plus profond de la formation et
donc une meilleure mémorisation.

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-------->. La récupération renvoie a l'accessibilité et la restitution de l'information stockée en
mémoire. L'accessibilité est à distinguer de la disponibilité qui est le fait de savoir que
l'information est en mémoire. Ce qui est différent d'y avoir accès. Cette distinction se voit très
bien avec le phénomène du mot sur le bout de la langue. La récupération de ce mot va
dépendre de plusieurs paramètres : le type de mémoire impliqué: mémoire à court terme ou a
long terme, le contexte d'encodage et des indices de récupération De nature visuelle, lexicale,
phonologiques ou sémantique.
–-------> L'oubli : l'oubli correspond à une perte du souvenir. Cette perte ou ce non accès à
l'information stockée en mémoire peut-être momentané ou permanente. On peut oublier car il
y a interférence entre le nouveau et l'ancien savoir, On peut aussi oublier suite à une
disparition graduelle au cours de temps des traces mnésiques, parce qu'elles ne sont pas
maintenues actives ou souvent réactivées. C'est oublier au fil du temps qui s'écoule entre la
présentation du matériel et apprendre et le rappel. C'est un peu comme des piles qui s'use sans
pour autant s'en servir, bien que les piles finiront bien par tout perdre en énergie ,
contrairement a la mémoire.
- La mémorisation d'une information repose sur son auto répétition qui permettra son
transfert de la mémoire de travail à la mémoire a long terme. Cette auto répétition peut
permettre soit le maintien de l'information dans le système soit un traitement plus profond de
cette information.
- La qualité de la mémorisation d'une information va dépendre de son niveau de traitement.
–L'information stockée en mémoire à long terme ne s’efface pas de la mémoire à long terme.
Quand on ne se souvient pas d'une information, ce n'est pas un problème de stockage
l'information mais un problème d'accès à cette information.
–On peut augmenter l'empan de la mémoire de travail qui est limité.
–nous récupérons des informations sans en être conscient.
–Les modèles structuraux de la mémoire (comme celui d'Atkinson et Shiffren, 1968)–
décrivent le stockage de l'information comme relevant du passage entre différentes structures
mnésiques dans lesquelles cette information suit un certain nombre de traitements.
–Pour les modèles fonctionnels de la mémoire, la mémorisation est envisagée comme un
continuum d'analyse entre l'analyse sensorielle et l'analyse sémantique de la stimulation...
L'attention
L'attention est un processus qui permet de contrôler, de régler la quasi-totalité de nos activités
psychologiques. L'attention permet de prévenir, alerter ou orienter l'activité des individus dans

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une direction précise. Il est très difficile de donner une définition unitaire de l'attention car
elle recouvre plusieurs dimensions.
L'attention est une capacité à ne sélectionner qu'une partie des stimuli présents dans
l'environnement et à ignorer les autres. C'est également une forme de concentration mentale.
Et enfin c'est un processus qui nous permet d'avoir accès au contenu de notre mémoire.
L'Attention comprend à la fois des mécanismes conscients et des mécanismes non conscients.
Le rôle de l'attention est de nous permettre d'utiliser le plus efficacement possible les
ressources limitées de notre système cognitif en se focalisant sur une quantité restreinte
d'informations pertinentes pour réaliser la tâche en cours. Et ne pas tenir compte d'autres
stimuli externes ou internes (comme la pensée et les souvenirs).

Différentes formes d'attention:


- attention sélective ou focalisée
- attention partagée
- attention soutenue

Points clés à retenir :


- L'attention Oriente la sélection de l'information qui nous entoure. L'Information sélectionnée
sera traitée plus profondément.
–L'orientation de notre attention dépend de la saillance visuelle des éléments de notre
environnement, de nos attentes et de la tâche que nous effectuons.
- Il est possible de partager son attention entre deux sources d'information ou deux tâches tant
que les ressources nécessaires pour mener à bien ces deux activités ne sont pas supérieures au
stock disponible. Les processus automatiques sont ceux qui demandent le moins de ressources
attentionnelles.
- Il n'est pas possible de maintenir son attention sur le long terme sans observer une baisse de
la performance. Une pause suffit pour faire remonter temporairement les performances.
- Selon les modèles envisageant l'attention comme un filtre, ce filtre peut se situer avant les
processus perceptif ou après les processus perceptif. Ce filtre peut fonctionner en tout ou rien
ou en atténuateurs.
–Le système intentionnel gérerait la répartition des ressources attentionnelles dans nos
activités.

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- Le système attentionnel permettrait le contrôle de nos actions quand les taches que nous
effectuons ne sont plus routinières.
Le raisonnement
Le raisonnement est une capacité que l'homme utilise pour s'adapter à son environnement.
Raisonner consiste à faire des inférences, c'est-à-dire à produire des informations nouvelles à
partir des données de la situation en utilisant les informations à disposition (de la situation, de
nos connaissances).
Raisonner consiste à produire des informations nouvelles à partir des données de la situation
et de nos connaissances (faire des inférences).
Raisonner peut nous conduire à prendre une décision par rapport à une situation.
Chercher à produire une règle ou une loi à partir de l'observation des faits particuliers
s'effectue grâce à un raisonnement inductif. Pour y parvenir, il est nécessaire de catégoriser
des éléments disparates, c'est-à-dire à identifier des régularités à partir de ces éléments.
Dans la majorité des cas, les individus cherchent à confirmer leur hypothèse plutôt qu'à
l'infirmer (biais de confirmation).
Le raisonnement abductif consiste à trouver une explication d'un fait singulier par un
événement singulier. Ce type de raisonnement est très peu étudié dans la littérature et est
considéré par certains comme un cas de raisonnement inductif. Il consiste à émettre une
hypothèse qui soit le plus plausible pour expliquer un phénomène.
Un raisonnement déductif obéit aux règles de la logique formelle. Il constitue en cela un
exemple de raisonnement canonique. Il consiste à formuler une conclusion qui soit en accord
avec les données initiales de la situation et les règles de la logique formelle.
Les connaissances de l'individu orientent leur raisonnement. Cela peut permettre de résoudre
une tâche très difficile mais cela peut également l'induire en erreur par l'emploi inapproprié
d'heuristiques.
Une heuristique est une règle de pensée intuitive de l'esprit humain qui parfois induit les
sujets en erreur par rapport à la théorie normative. Attention, l' heuristique ne conduit pas
toujours à des erreurs mais elles le peut.
La résolution de problèmes
Une situation pour laquelle notre répertoire de réponses, de connaissances ne nous permet pas
d'atteindre le but qu'on s'est fixé, définit une situation problème (Oléron, 1963).
Une situation dans laquelle nous disposons de la procédure pour atteindre le but, ne constitue
pas une situation problème mais une situation d'exécution.

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Les problèmes peuvent se définir selon l'information disponible dans l'énoncé sur les
situations initiale, finale et les règles à respecter et selon les activités cognitives qu'ils mettent
en jeu (identification d'une structure, planifier une suite d'opérations, trouver un arrangement
qui satisfasse certains critères).
Les stratégies des individus sont visibles à partir des heuristiques qu'ils emploient : la
recherche en arrière, l'analogie, l'essai-test et l'analyse fin - moyen. Une heuristique est une
sorte de règle ou de stratégie générale qui peut conduire à une réponse, correcte ou non, assez
rapidement. L'Heuristique se distingue donc de l'algorithme pour lequel la règle si elle est
appliquée correctement, aboutit toujours à une réponse correcte.
Plusieurs obstacles sont a surmonter pour résoudre les problèmes : la fixité fonctionnelle,
l'ancrage dans un contexte, l'emploi d'une analogie inadéquate.
Toutes les modélisations conçoivent la résolution de problème comme un enchaînement
d'étapes dont la première consiste à identifier que nous sommes dans une situation problème.
La résolution du problème va dépendre très fortement de l'interprétation de l'énoncé par le
resolveur. Cette interprétation comprend l'interprétation de l'état initial, de l'état final et des
contraintes à respecter pour résoudre le problème.
Le langage
La compréhension du langage consiste à construire une représentation mentale du message de
l'autre.
Cette représentation se construit à partir des informations textuelles et des connaissances du
lecteur ou de l'auditeur.
La reconnaissance d'un mot est influencée par sa fréquence lexicale, ses voisins
orthographiques et la présentation de mots qui lui sont sémantiquement associés.
La compréhension de texte va être influencée par les schémas que nous avons en mémoire,
qui vont guider la construction de la représentation mentale, et qui peuvent être activés par la
présence de titres ou d'images associés au texte.
La compréhension de texte consiste essentiellement a sélectionner l'information importante du
texte. Cette importance est déterminée par le nombre de connexions qu'elle a avec d'autres
informations.
Comprendre un texte consiste in fine à construire une représentation mentale de la situation
décrite dans le texte à partir des informations qu'il contient également a partir des
connaissances du lecteur ou de l'auditeur. Ces connaissances vont notamment permettre de
faire le lien entre les différentes informations du texte afin de maintenir la cohérence du texte.

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La cohérence est obtenue grâce à l'établissement de relations entre les idées. Elle peut être
locale lorsqu'il s'agit établir des relations entre deux segments de texte contigus. Elle peut être
globale quand il s'agit d'établir des relations entre des informations situées à différents
endroits du texte. Cette cohérence est possible grâce à un processus appelé inférence.
L'inférence est un processus par lequel l'individu crée de l'information qui n'est pas présente
dans le texte.

ANATOMIE DU CERVEAU ET DU SYSTÈME NERVEUX

Le cerveau constitue le centre de contrôle du corps humain, il gère tout ce que nous faisons.
Que l’on soit en train de penser, de rêver, de faire du sport, ou même de dormir, le cerveau y
prend part d’une façon ou d’une autre. C’est un exemple d’ingénierie organisée en différentes
parties connectées entre elles de façon très spécifique. Chaque partie du cerveau à des tâches
particulières à réaliser, ce qui fait de lui un processeur ultime. Travaillant en tandem avec le
reste du système nerveux, le cerveau reçoit et envoie des messages, permettant une
communication ininterrompue entre le monde extérieur et le soi.

Cartographie du cerveau

 L’encéphale
L’encéphale représente la partie majeure du cerveau humain et est associé à des fonctions
supérieures comme le contrôle des comportements volontaires. Penser, percevoir, planifier,
et comprendre un langage, toutes ces fonctions sont sous le contrôle des hémisphères
cérébraux. Le télencéphale est divisé en deux hémisphères : l’hémisphère droit et
l’hémisphère gauche. Ces derniers communiquent entre eux par un faisceau de fibres
nerveuses appelé corps calleux.

 Le cortex cérébral
À la surface de l’encéphale se trouve une couche de tissu cérébral appelé cortex cérébral.
Cette structure est plus communément appelée matière grise en raison de sa couleur grise.
L’apparence bosselée du cerveau humain est aussi due aux caractéristiques du cortex cérébral.
En effet, plus des deux tiers du cortex est replié dans des circonvolutions, ce qui permet d’en
accroître la surface et le nombre de cellules nerveuses.

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La fonction du cortex cérébral peut être analysée en divisant le cortex de façon plus ou moins
arbitraire en zones, un peu comme l’arrangement géographique en pays et continents.
Le lobe frontal est impliqué dans l’initiation et la coordination des mouvements, dans les
tâches cognitives supérieures comme la résolution de problèmes, la pensée, la planification,
bien d’autres aspects de la personnalité et de la formation des émotions.
Le lobe pariétal intervient dans les processus sensoriels, l’attention et le langage. Une
lésion du côté droit du lobe pariétal peut entraîner des troubles de l’orientation spatiale, même
dans des lieux familiers. Si le côté gauche est lésé, les capacités à comprendre le langage parlé
ou écrit peuvent être altérées.
Le lobe occipital prend part dans l’information visuelle y compris dans la reconnaissance
des formes et des couleurs.
Le lobe temporal joue un rôle dans l’encodage des informations auditives et dans
l’intégration des informations provenant des autres modalités sensorielles. Les
neurobiologistes pensent également que le lobe temporal intervient dans la mémoire à court
terme grâce à l’hippocampe et dans la mémoire des réponses émotionnelles via l’amygdale.

 Le cerveau antérieur
Toutes ces structures forment le cerveau antérieur. Cette structure inclut également
des noyaux cérébraux profondément enfouis sous le cortex : les ganglions de la base ;
le thalamus et l’hypothalamus. Les noyaux gris centraux aident à la coordination des
mouvements et dans les comportements liés à la récompense. Le thalamus joue un rôle
de coordinateur des informations sensorielles allant au cortex ; l’hypothalamus, quant à lui,
est le centre de contrôle de l’appétit, des comportements de défense et de reproduction,
du cycle veille sommeil.

 Le mésencéphale
Le mésencéphale est constitué de deux paires de petits renflements appelés colliculi. Ces
groupes de neurones jouent un rôle prépondérant dans les réflexes visuels et auditifs et dans
le transfert de ces informations vers le thalamus. Le mésencéphale comprend également des
îlots de neurones éparpillés dans le système nerveux central jouant un rôle important dans
les mécanismes de récompense et dans l’humeur.

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 Le rhombencéphale
Le rhombencéphale comprend le pons et le bulbe rachidien. Cette structure permet
le contrôle du rythme respiratoire, de l’activité cardiaque et du niveau de glucose dans le
sang.

 Le cervelet
Une autre partie du rhombencéphale, nommée cervelet, contient également deux hémisphères.
Cette structure intervient dans le contrôle des mouvements et dans des processus
cognitifs qui nécessitent une coordination. Il joue un rôle important dans les apprentissages
pavloviens.

 La moelle épinière
La moelle épinière est une extension du cerveau dans la colonne vertébrale. Elle reçoit des
informations sensorielles de toutes les parties du corps en dessous de la tête. Elle utilise ces
informations pour générer les réflexes, par exemple, en réponse à une douleur, et elle
transmet également les informations sensorielles au cerveau notamment dans le cortex
cérébral. Par ailleurs, la moelle épinière génère des influx nerveux dans les nerfs
qui contrôlent les muscles et les viscères au travers d’activités réflexes ou de commandes
volontaires en provenance de l’encéphale.

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Système nerveux central et périphérique


Le cerveau antérieur, le mésencéphale et la moelle épinière forment le système nerveux
central (SNC). L’encéphale est protégé par la boîte crânienne tandis que la moelle épinière
qui mesure environ 43 cm de long est protégée par la colonne vertébrale. Le système nerveux
périphérique
Le système nerveux central est constitué de nerfs et de petites concentrations de matière grise
appelées ganglions. Ainsi, le système nerveux représente un système biologique formé par un
réseau de zones de matière grise interconnectées par des faisceaux de matière blanche.
Le cerveau envoie des messages vers les nerfs périphériques via la moelle épinière à travers le
corps afin de contrôler les muscles et les organes internes. Le système nerveux somatique
est composé de neurones connectant le SNC avec des parties de l’organisme qui interagissent
avec le monde extérieur. Les nerfs somatiques dans la région cervicale sont associés au cou et
aux bras tandis que ceux situés dans la région thoracique sont associés au thorax et ceux situés
dans les régions lombaires et sacrées interagissent avec les jambes.

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Le système nerveux autonome est formé de neurones connectant le SNC avec les organes
internes. Il est divisé en deux parties. Le système nerveux sympathique, qui mobilise l’énergie
et les ressources du corps lors d’un stress ou d’une excitation tandis que le système nerveux
parasympatique permet de conserver l’énergie et les ressources durant un état relaxé ou
pendant le sommeil.

Lecture numérique et prise d’informations


Thierry Baccino (2011) a dressé une liste des facteurs qui influencent négativement les
capacités cognitives des individus lors de l’assimilation des connaissances disponibles sur des
écrans d’ordinateurs. Une bonne lecture ne consiste pas uniquement en une activité de
décodage de lettres, elle est liée étroitement à une bonne qualité de prise d’informations.
La « désorientation cognitive »
La lecture numérique, c'est-à-dire celle effectuée sur écran, entraîne, ce que les
spécialistes de la lecture numérique appellent une « désorientation cognitive » (Baccino,
2011, p. 64). Les quantités massives d’informations, accessibles sous forme d’hypertextes, de
textes, d’images, de sons ou de vidéos, constituent divers itinéraires qui perturbent la
recherche d’informations et nuisent à l’assimilation de connaissances.

Le cerveau est
l'organe le plus
important du
corps humain.
Protégé à l'intérieur
des os du crâne, il
est le centre de
commandement du
système nerveux. Il
a donc le contrôle
de tous les organes
de l'organisme, des
fonctions motrices
et cognitives et de
la production
hormonale..

Figure 23. Document sur papier Figure 24. Document sur une page Web.
(texte et image). (texte, image, son vidéo)

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La fatigue visuelle
La fatigue visuelle liée aux effets de la luminosité et des contrastes des écrans dégrade
la saisie d’informations (Perrin, 2015, p. 14). En outre, une mémoire surchargée
d’informations ralentit la lecture et la rend plus difficile. Une lecture rapide d’un texte, à plus
de 500 mots à la minute, engendre moins de fixations oculaires, moins de saccades
(mouvement visuel bref entre deux points de fixations oculaires), et plus de prise
d’informations. Une lecture moyenne, de 200 à 250 mots à la minute, suscite un nombre de
fixations oculaires moyennement augmenté, un nombre supérieur de saccades, et une prise
d’informations intermédiaire. Une lecture lente, de moins de 100 mots à la minute, cause un
nombre important de fixations oculaires, un nombre très élevé de saccades, et une faible prise
d’informations. De plus, la lecture des textes numérique quidéfilent sur écran de haut en bas
et de gauche à droite, influe négativement sur la mémoire sensorielle (visuelle) des lecteurs et
les empêche de se rappeler l’endroit spatial des mots (Baccino, 2011, p. 64).

Saccade Fixations

Lecteur rapide (>500 mots/mn)

Lecteur moyen (200-250 mots/mn)

Lecteur lent (< 100 mots/mn)

Figure 25. Nombre de fixations oculaires et de saccades en fonction de la vitesse du lecteur.

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Dispositifs d’affichage
La couleur de l’arrière-plan des textes sur écran, parait blanche, alors qu’elle ne
représente généralement que 40 à 45 % du blanc du support papier. Les dispositifs d’affichage
projettent des rayons lumineux, venus de l’intérieur des écrans, qui perturbent la lecture et la
mémorisation des informations. Plus la luminosité est élevée, plus le nombre de fixations
oculaires augmente et plus la lecture devient difficile est fatigante (Baccino, 2011, p. 66).

Figure 26. L’arrière-plan du texte en fonction des supports de lecture

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