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1.

Origine de la psychologie cognitive;


2. Définition de la psychologie cognitive.
1. Origine de la psychologie cognitive
La psychologie avant la fin du 19 siècle (1879) n’existait pas
comme discipline autonome mais elle est

Soit rattachée à la philosophie


( réflexion générale sur le monde )

Soit rattachée à la physiologie


(étude des systèmes des organismes vivants)
1879: la naissance de la psychologie scientifique

Avec la création du premier laboratoire de psychologie expérimentale,


en 1879 à Leipzig (Allemagne) par W. Wundt (1832-1920), la
psychologie devient scientifique et devient une discipline qui se
distingue de la philosophie et de la physiologie.
Le but de la psychologie expérimentale est d’étudier l’esprit humain
grâce à des méthodes scientifiques comme l’expérimentation.
Pour Wundt, la compréhension de l’esprit ne peut s’effectuer que par
une meilleure connaissance des éléments qui le constituent
(conception à l’origine du courant structuraliste). Son objet d’étude
privilégié devient alors la perception.
Deux méthodes sont principalement utilisées : l’introspection et les
temps de réaction (TR).
L’introspection consiste à analyser ses propres sensations en
rapportant tout ce à quoi on pense pendant la réalisation de la tâche.
Exemple de la méthode de l’introspection

Expérimentation sur la perception sensorielle : Les chercheurs


peuvent demander aux participants de décrire leurs perceptions
sensorielles lorsqu'ils sont exposés à des stimuli visuels, auditifs,
tactiles, etc. Par exemple, lors d'une expérience sur la perception des
couleurs, les participants pourraient être invités à décrire leurs
sensations et à déterminer comment ils perçoivent une couleur
particulière.
Les Temps de Réaction sont une méthode psychométrique empruntée
à la physiologie qui consiste à quantifier, par des temps, certains
comportements qui intègrent la transmission de la sensation au
cerveau, la transformation de la sensation en acte de volonté par le
cerveau, la transmission de cette volonté dans les nerfs moteurs et
l’exécution du mouvement par les muscles.
Exemple de la méthode des temps de réaction

On peut mesurer le temps de réaction des participants lorsqu'ils


résolvent des problèmes mathématiques, identifient des mots dans
une liste ou prennent des décisions. Par exemple, on peut mesurer le
temps qu'il faut à un individu pour décider si une séquence de
chiffres est en ordre croissant ou décroissant.
Limites de la psychologie expérimentale

Pour Wundt, la psychologie expérimentale ne pouvait étudier que des


fonctions psychologiques de base comme la perception et pas des
activités plus complexes dites de haut niveau, comme la résolution
de problèmes.
La psychologie expérimentale et les fonctions
supérieures

H. Ebbinghaus (1850-1909), contemporain de Wundt, est l’un des premiers chercheurs


en psychologie expérimentale à étudier une fonction supérieure, la mémoire.

Considérant que la mémoire est plus que le simple souvenir conscient, il oriente ses
travaux sur le stockage et la récupération des informations en mémoire. Les résultats
de ses études (sur lesquels nous reviendrons dans le chapitre sur la mémoire) montrent
qu’établir des relations entre les différentes informations est crucial pour leur stockage
en mémoire. Ces résultats contribueront ainsi au courant associationniste anglais pour
lequel la vie mentale se fonde sur des associations entre les informations.
La psychologie de la forme: le gestaltisme
Le gestaltisme, ou la psychologie de la forme (Gestalt signifie "forme"
en allemand), est une approche en psychologie cognitive qui met
l'accent sur la manière dont les individus perçoivent et comprennent
le monde en organisant les éléments sensoriels en des structures
significatives et cohérentes. Cette approche a émergé en Allemagne
au début du 20e siècle, avec des chercheurs tels que Max
Wertheimer, Wolfgang Köhler et Kurt Koffka.
La perception structurée : Les gestaltistes ont soutenu que la
perception ne se réduit pas à une simple somme d'éléments
sensoriels isolés, mais qu'elle repose sur la manière dont ces
éléments sont organisés en structures significatives. Ils ont étudié
comment les individus perçoivent des formes, des modèles et des
relations dans le monde qui les entoure.
La psychologie comme science du comportement

Pour le courant behavioriste, la psychologie, si elle se veut une


discipline scientifique, doit employer systématiquement des
techniques objectives d’observation du comportement. Son objet
d’étude devient donc le comportement obtenu (réponse : R) à partir
de l’action d’un stimulus (S) sur un organisme.
Le courant behavioriste (behavior signifie « comportement » en anglais) se
développe aux États-Unis dans les années vingt sous l’impulsion de Watson
(1878-1958), en réaction aux courants structuraliste ou fonctionnaliste.
Ainsi, S et R sont les seuls éléments observables et tous les processus ayant
lieu entre ces deux éléments, n’étant pas directement observables, ne
doivent pas être étudiés par la psychologie. Tous les états, processus et
mécanismes psychologiques étudiés par les courants antérieurs sont
cloisonnés dans une « boîte noire » dont l’étude ne relève pas de la
psychologie.
Les behavioristes sont surtout connus pour leurs travaux sur les
apprentissages fondés sur le conditionnement pavlovien et qui se
poursuivent avec le conditionnement opérant de Skinner. Skinner
considère que toute forme de comportement humain, comme
l’acquisition du langage ou la résolution de problèmes, peut être
expliquée à partir du conditionnement opérant.
La psychologie pour expliquer le fonctionnement mental:
le cognitivisme

Développé aux États-Unis à partir des années cinquante, le cognitivisme


soutient qu’on peut expliquer les comportements des individus à partir
de l’étude de leurs mécanismes de pensée.

Il doit son émergence à deux facteurs : aux progrès scientifiques,


notamment le développement des outils informatiques, et à son
opposition au behaviorisme.
Broadbent (1958), en s’appuyant sur la théorie de la communication de Shannon
et Weaver (1949), a été l’un des premiers à proposer le concept fondamental de
traitement de l’information. L’être humain, ou plus exactement le système
cognitif, réalise une série d’étapes du traitement (codage, décodage, filtrage) et
de transmission de l’information par des canaux des récepteurs jusqu’aux
effecteurs. Toutes les informations sensorielles, comme les sons ou la lumière,
sont transformées par les organes sensoriels (oreilles, yeux) avant d’être
synthétisées pour former des objets mentaux (mots, mélodies, images…), pour
être stockées en mémoire permettant l’élaboration d’une réponse éventuelle.
Notre représentation du monde n’est donc pas un simple « copier-coller
» de notre environnement mais une reconstruction active impliquant des
processus de sélection, de codage, de stockage, de récupération,
d’organisation de l’information.
Références bibliographiques

Léger, L. (2016). Manuel de psychologie cognitive. Dunod.

Habib, M., Lavergne, L., Caparos, S. (2018). Psychologie cognitive:


Cours, méthodologie, exercices corrigés. Armand Colin.

Lieury, A., Léger, L. (2020). Introduction à la psychologie cognitive.


Dunod.
Merci de votre attention

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