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PSYCHOLOGIE/SOCIOLOGIE

OPTIONS : TECHNICIENS DE LABORATOIRE

Réaliser par : MR. Jbabri Adil


Edition 2023/2024

Niveau S1

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Objectifs pédagogiques
I. Les objectifs théoriques

1. Définir la psychologie
2. Expliquer l’objet et la portée de la psychologie
3. Définir et citer les principales caractéristiques des phases du développement psycho-
affectif de l’être humain depuis la naissance jusqu'à la vieillesse
4. Décrire les principales réactions du malade face à sa maladie

II. Les objectifs psycho-affectifs :

1. Identifier les troubles psycho-affectifs survenant chez un patient


2. Adopter une conduite appropriée face aux différentes réactions du malade face à une
maladie grave ou en phase terminale.

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Introduction :
La psychologie est une discipline passionnante qui explore les mécanismes de l'esprit humain,
les comportements, les émotions et les processus mentaux. Elle offre un regard approfondi sur la
manière dont les individus pensent, ressentent, interagissent et s'adaptent à leur environnement.
C’est une science multidimensionnelle qui couvre un large éventail de sujets, allant de l'étude des
processus cognitifs tels que la mémoire, la perception et la pensée, à l'analyse des influences
sociales, émotionnelles et développementales sur le comportement humain. Au cours de cette
discipline, nous explorerons les théories, les méthodes de recherche et les concepts clés qui
permettent de mieux comprendre le fonctionnement de l'esprit humain. Nous aborderons
également les divers domaines de la psychologie, tels que la psychologie clinique, la psychologie
sociale, la psychologie du développement, la psychologie cognitive, la psychologie de la
personnalité, et bien d'autres encore. Cette exploration nous aidera à découvrir comment la
psychologie peut être appliquée à de nombreux aspects de la vie quotidienne, de la prise de
décision individuelle à la compréhension des relations interpersonnelles, en passant par la
résolution de problèmes complexes. Au fil de ce cours, nous plongerons dans les recherches et
les théories qui ont façonné notre compréhension de la psychologie en tant que discipline
scientifique. Nous examinerons également les applications pratiques de la psychologie dans
divers contextes, tels que la santé mentale et bien d'autres domaines. En fin de compte, ce cours
vise à fournir aux étudiants une base solide pour explorer et analyser les nombreux aspects
fascinants de la psychologie et à les aider à développer une compréhension plus profonde de
l'esprit humain et de ses comportements complexes.

I. Notions préliminaires :
1. Historique de la psychologie :

L'histoire de la psychologie est une longue et complexe évolution de la compréhension de


l'esprit humain et de son comportement. Voici un aperçu détaillé de l'histoire de la psychologie :

Philosophie précurseur :
L'histoire de la psychologie remonte à la Grèce antique, où les premiers philosophes comme
Socrate, Platon et Aristote ont formulé des théories sur l'esprit et l'âme.
Platon a abordé la psychologie en explorant les concepts de l'âme et de l'intellect, tandis
qu'Aristote a développé une approche plus empirique, en observant le comportement humain.
Âges médiévaux et Renaissance :
Pendant le Moyen Âge, l'Église chrétienne a influencé la pensée sur l'esprit, considérant l'âme
comme divine. À la Renaissance, des philosophes comme René Descartes ont introduit des idées
sur la dualité corps-esprit, suggérant que l'esprit et le corps étaient distincts.
Développements du 17e au 18e siècle :
Au 17e siècle, Thomas Hobbes et John Locke ont contribué à la pensée empirique et ont abordé
la nature de la connaissance et de l'expérience.
Au 18e siècle, les philosophes empiristes, tels que David Hume et Emmanuel Kant, ont exploré
davantage la cognition et la perception.
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Émergence de la psychologie scientifique :
Le 19e siècle a été témoin de l'émergence de la psychologie en tant que science distincte.
Wilhelm Wundt est souvent considéré comme le fondateur de la psychologie expérimentale,
ayant établi le premier laboratoire de psychologie en Allemagne en 1879. John B. Watson a
promu le behaviorisme, une approche qui se concentre sur l'observation du comportement
observable.
_ Sigmund Freud a développé la psychanalyse, mettant l'accent sur l'inconscient et les
processus psychiques profonds.
Psychologie au 20e siècle : Freud a élaboré 2 conceptions particulières de notre psychisme. et 2
modèles de structures de la personnalité :

En 1900 : la 1ère topique

Freud distingue dans la personnalité :

Le conscient :

Représente tout ce que nous pouvons avoir à l’esprit (les données des expériences immédiates et
aussi passée). La conscience ne signifie pas uniquement l’état de vigilance mais elle correspond
à la capacité de synthèse permettant d’organiser de façon continue le plan de notre existence.

L’inconscient :

Se définit comme l’ensemble des représentations refoulées par le Moi car elles sont
incompatibles avec les valeurs morales du Surmoi.

Le préconscient :

C’est l’ensemble des phénomènes psychiques absents du psychisme mais pouvant facilement
devenir conscients et présents notamment par la mémoire. Il représente des données enregistrées
qu’on peut dévoiler par un effort soutenu (souvenir, odeur …)

En 1920 la 2ème topique :

Freud a distingué 3 instances :

Le Surmoi :

Ensemble des idéaux sociaux, moraux, parentaux. . Il se constitue par l’intériorisation de tout ce
que l’éducation apporte à l’enfant (les interdits, les valeurs morales).

Le Moi :

La tour de contrôle qui nous permet de vivre en harmonie avec la société. C’est une instance
médiatrice qui harmonise les influences opposées du Ca et du Surmoi et qui adapte la
personnalité à la réalité extérieure.

Le ça :

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Réservoir des tendances et des désirs (des dispositions héréditaires et de l’énergie pulsionnelle).
Le 20e siècle a vu une diversification des théories et des domaines de la psychologie, notamment
le behaviorisme, le cognitivisme, le béhaviorisme social, et la psychologie humaniste.

Des figures influentes telles que Jean Piaget, et Carl Rogers ont contribué à façonner la
psychologie moderne Psychologie contemporaine :
Au 21e siècle, la psychologie a continué à évoluer avec l'avènement de la psychologie positive,
de la psychologie cognitive, de la psychologie sociale, de la psychologie clinique, et de
nombreuses autres spécialisations.
Les avancées technologiques, telles que l'imagerie cérébrale et la recherche en neurosciences, ont
permis d'explorer plus en profondeur le fonctionnement du cerveau et de l'esprit.
Domaines interdisciplinaires : La psychologie s'est également étendue pour collaborer avec
d'autres disciplines telles que la biologie, la médecine, la sociologie, l'éducation et la psychiatrie,
ce qui a élargi son champ d'application. C’est une discipline en constante évolution, et de
nouvelles théories et découvertes continuent d'influencer notre compréhension de l'esprit
humain. Elle joue un rôle essentiel dans de nombreux aspects de la vie moderne, de la santé
mentale à l'éducation en passant par la prise de décision, et continue d'évoluer pour mieux
comprendre et améliorer la condition humai

2. Définitions de la psychologie :

La psychologie est la science qui étudie le comportement humain en se basant sur l’observation
et l’expérimentation ». Aussi c’est la science qui étudie le comportement humain et les
processus mentaux. Elle cherche à comprendre comment les individus pensent, ressentent,
agissent et interagissent avec leur environnement. Outre c’est une discipline scientifique qui vise
à explorer, expliquer et prédire les comportements, les émotions, les pensées et les processus
mentaux des êtres humains. Elle examine la manière dont les individus perçoivent, comprennent
et réagissent à leur environnement, ainsi que les facteurs internes et externes qui influencent leur
comportement. La psychologie englobe un large éventail de domaines d'étude, tels que la
psychologie clinique, la psychologie du développement, la psychologie sociale, la psychologie
cognitive, la psychologie de la personnalité, la psychologie de la santé, la psychologie
industrielle et organisationnelle, entre autres.
3. Les Buts de la psychologie :

La psychologie vise 3 principaux buts :

_ Comprendre et expliquer le comportement humain


_ Prévoir les réactions.
_ Contrôler le comportement pour l’orienter, le modeler, le corriger

4. L’homme et son environnement :

L’environnement est l’ensemble des facteurs (stimuli) susceptibles d’influencer, de modeler le


comportement humain en déclenchant les réactions de l’individu. Il peut être :

 Géographique : climat, relief, …

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 Social : les relations sociales
 Culturel : habitudes, production intellectuelle dans une société.
 Civilisationnel : les formes d’organisation sociale, économique et politique.

On distingue :
 L’environnement réel : tout ce qui nous entoure et qui existe indépendamment de nous
(existence réelle et objective).
 L’environnement psychologique : espace que l’individu crée lui-même. C’est une
conception personnelle de l’environnement (espace psychologique).

Cet espace dépend de la personnalité de chacun (sexe, âge, tendances, …). A noter que
l’espace réel peut être commun à toutes les personnes, mais l’espace psychologique peut
être différent d’une personne à l’autre.

NB : la situation en psychologie c’est l’espace psychologique créé qui nécessite une


réaction et un engagement total de l’individu.

Les stimuli et les réponses :

 Stimuli : c’est un facteur interne ou externe susceptible de déclencher, de modeler ou


d’arrêter l’activité d’un individu.

Il peut être :
 d’ordre matériel : bruit, odeur, …
 d’ordre social : rencontrer quelqu’un, …
 d’ordre physiologique : réaction de l’organisme (soif,faim..)
 d’ordre psychologique : représentation, illusion…

 Réponses : activités ou réactions déclenchées par les stimuli. Elles peuvent être :
 physiques : gestes, …
 physiologiques : sécrétion d’une glande, pression du sang, …
 mentales : le fait de penser, d’imaginer, …
 émotionnelles : joie, …

- L’adaptation :

C’est l’engagement total des différents processus psychiques afin de vivre en harmonie avec la
société.

C’est un changement comportemental de l’individu cherchant un équilibre personnel et avec


l’environnement social.

L’adaptation peut être :


 biologique : involontaire et spontanée.
 psychologique : l’adaptation à de nouvelles situations (foyer, travail, …).

5. Les processus psychologiques :

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Les processus psychologiques se réfèrent aux activités mentales et cognitives qui se produisent
dans l'esprit humain. Ce sont les mécanismes par lesquels nous percevons, pensons, ressentons,
apprenons et prenons des décisions.

Les processus affectifs :


 Les besoins : on distingue :
 Les besoins biologiques : ex le sommeil.
 Les besoins psychologiques : l’affection, la sécurité.
 les désirs : ont une signification psychanalytique
 les sentiments : peuvent être positifs ou négatifs (l’amour ou la haine)
 les émotions : peuvent être :
 durables (la tristesse, la colère, l’exaltation, …)
 réfractaires ou passagères : émotions particulières à une situation, à un événement.
 paralysantes ou entrainent la fuite ou l’agressivité.

Les processus cognitifs :

 la perception : c’est l’élément qui permet le contact avec le monde externe par le moyen du
système nerveux, ex : la vision, l’audition, le gout, le toucher, l’odorat, la sensation de la
douleur, …
 la mémoire : c’est la capacité de revivre et de connaitre le passé.
 l’imagination : c’est la faculté de réfléchir et de raisonner.
 le langage : constitue des signes et des symboles admis par un groupe.
 l’apprentissage : l’aptitude à comprendre des situations différentes et à résoudre les
problèmes intellectuels.

Les processus normatifs :

Les normes, les valeurs, la morale et la loi.

Les facteurs influençant les processus psychologiques :

Les facteurs biologiques :

Ex : certaines pathologies mentales déterminées par des facteurs héréditaires, l’alcoolisme, …

Les facteurs socioculturels :

La pauvreté, l’ignorance, certaines croyances, …

Les facteurs de l’environnement :

Les habitudes sociales, régionales, locales, …

4. les facteurs inconscients : la psychanalyse, …

6. Les branches de la psychologie :

Les principaux secteurs de recherche de la psychologie sont :


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La psychologie générale :

Elle étudie les comportements et les activités psychiques communs à tous les individus. C’est la
discipline mère qui est alimentée par les découvertes des autres branches. Ainsi, les rapports
entre la psychologie générale et les autres branches sont des rapports de complémentarité malgré
le principe de spécialisation observé dans chaque secteur.

La psychologie différentielle :

Etudie les différences entre les individus selon les critères : l’âge, le sexe, l’ethnie, la culture, …
Elle se base sur les statistiques pour dégager les différences qui existent entre les individus du
même groupe ou appartenant à des groupes différents …

La psychologie sociale :

C’est la discipline charnière (intermédiaire) entre la psychologie et la sociologie. C’est l’étude de


l’interaction entre l’individu et la société. Elle essaie d’analyser l’interaction entre la personne et
ses cadres de référence (société).

La psychologie clinique ou la psychopathologie :

C’est l’étude des anomalies, des mécanismes et des lois psychiques qui sont à l’origine des
maladies mentales. Elle a pour objet l’étude du « comportement anormal » par rapport au
« comportement normal ». Cette branche est la plus proche de la psychiatrie.

La psychopédagogie :

C’est la discipline intermédiaire entre la psychologie et la pédagogie. Elle cherche à améliorer


l’acte pédagogique à travers la psychologie. Son objet d’étude est les formes d’éducation, les
institutions (famille, écoles, …), les rapports parents /enfants, les modalités d’apprentissage, …

La psychologie comparative :

Elle a pour objet l’étude des ressemblances entre les hommes. Elle s’intéresse aux ressemblances
qui existent entre eux selon des critères de sexe, d’âge, de culture, …

La psychologie industrielle (travail) :

Elle a pour objet d’étude le travail, le travailleurs les conditions de travail, les conduites, les
attitudes, les aptitudes, les communications dans l’entreprise. Son but est de trouver le meilleur
travailleur possible pour une meilleure production possible dans des meilleures conditions
possibles.

La psychologie de guerre :

Elle s’est développée surtout après la 2ème guerre mondiale. Elle s’adresse aux conditions
psychologiques de guerre afin de former un meilleur combattant avec un bon moral. Elle assure
l’orientation du militaire selon ses capacités mentales, ses prédispositions psychologiques.

La psychologie des profondeurs :

C’est la psychanalyse
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La psychologie du sport :

Elle s’intéresse au développement psychologique du sportif …

II. Le développement psycho affectif de l’être humain :


1. Définition du terme « développement » :

C’est une série progressive de transformations qui se produit selon un ordre particulier et
prévisible, sous l’influence de la maturation et de l’expérience. C’est un processus d’intégration
de nombreuses structures et fonctions psychiques sous l’influence des conditions du milieu Ce
processus de développement se traduit par des périodes qui s’échelonnent depuis la conception
jusqu’à la mort.

Les différentes périodes du développement :

2. La période prénatale :

Elle commence à la conception et prend fin à la naissance. Elle dure environ 9 mois.

Développement physique prénatal :

 période de l’œuf : de la fécondation à la fin de la 2ème semaine


 le zygote (de la grosseur d’une tête d’épingle)
En passant par la trompe utérine vers l’utérus le zygote se segmente plusieurs fois et
forme 2 couches :
 une couche externe : qui assure le développement du placenta, du cordon ombilical et
du sac amniotique.
 une couche interne : qui permet la formation du nouvel être humain.
Environ 10 jours après la fécondation le zygote s’implante dans la muqueuse utérine.
 l’embryon (de la fin de la 2ème semaine à la fin du 2ème mois)
Touts les traits interro-externes essentiels du corps sont ébauchés et l’embryon commence
à se mouvoir dans l’utérus et présente quelques réflexes.
 le fœtus (de la fin du 2ème mois à la naissance)
A la fin du 3ème mois de la grossesse certains organes internes sont suffisamment
développés.
Le cœur commence à battre au tour de la 15ème semaine.

Développement psychologique du fœtus :

Sur le plan psychologique, la période prénatale est très sensible à plusieurs facteurs :

 les agressions : les toxiques, les médicaments, l’alcool, la nicotine … (prématurité,


poids, dépendance à certains produits …)
 certaines maladies de la mère : rubéole, syphilis, sida …
 le stress maternel : lors d’un stress la mère fabrique de l’adrénaline qui peut agir sur son
fœtus.
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3. La période poste natale :

De la naissance à 2 ans

 La période néonatale : de la naissance au 15ème jour de vie


Période difficile :
 Fragilité immunologique du nouveau-né.
 Adaptation à la vie extra-utérine.

Il y a un grand risque de mortalité infantile : déficit immunologique …

La sensibilité de l’enfant est très forte aux attitudes des parents, surtout la mère.

L’accouchement constitue un état de rupture de la symbiose biologique entre la mère et


son enfant qu’il s’agit de réparer, car l’enfant va passer d’une symbiose biologique à une
symbiose psychologique.

Durant cette période l’enfant devient relativement et progressivement indépendant.

Il croît rapidement physiquement et psychologiquement (habiletés, apparence) et il est


capable de reconnaitre les personnes, les lieux et les objets de son entourage tout en
manifestant des réponses à ces excitations.

La 1ère année :

Caractérisée par le besoin vital de la mère : l’allaitement ou la nourriture, les soins, la


tendresse…

Le 1er sourire apparaît entre 6 et 8 mois : c’est un moyen d’affection entre la mère et
l’enfant

Le développement psycho-affectif de la 1 ère enfance comporte 3 organisateurs qui


marquent les niveaux d’intégration de la personnalité (selon René SPITZ) :

 le 1er c’est le sourire à tout visage humain


C’est un signal qui marque un début de communication.

 le 2ème, c’est l’angoisse du 8ème mois qui marque que la mère est clairement identifiée
comme source de plaisir et que (stade oral) l’étranger est connu comme tel.
 le 3ème, c’est l’acquisition du « NON » entre 12 et 18 mois, véritable identification à
l’adulte qui interdit.

A. La première enfance :

La 1ère enfance correspond en psychanalyse au stade oral, le plaisir est lié à la


sensibilité érogène de la zone bucco-labiale.

La 2ème année :

 le sevrage est l’élément le plus important.


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Il doit être fait entre 6 mois et 2 ans (cela dépend de la facilité du sevrage).

 la propreté est un élément essentiel :

 L’énurésie: c’est la persistance des mictions involontaires après le passage du


moment de la propreté.

 L’encoprésie: c’est l’émission des selles de façon involontaire après le passage de


la propreté.

La 3ème année :

L’enfant commence à parler (mots faciles), à enrichir son vocabulaire, à acquérir


l’autonomie à table. Il y a aussi le négativisme et l’imitation.

B. La 2ème enfance (3 à 6 ans)

C’est une période marquée par une évolution progressive de l’enfant vers une plus grande
autonomie.

Elle est considérée comme un « âge difficile » en raison de la fréquence des problèmes de
comportement (affirmation de la personnalité).

 Entre 3 et 4 ans il y a :
 la continuation du développement psychomoteur.
 la socialisation et la motricité : l’enfant est curieux à l’égard des objets qu’il regarde.
 le syncrétisme : c’est la vision des choses de façon globale, sans voir les détails : c’est la
pensée subjective.
 la pensée animiste : objets pourvus de vie et de sentiments.
 Entre 4 et 5 ans :
 Début des sentiments d’insécurité.
 La communication progresse et aussi la curiosité.
 L’enfant se pose beaucoup de questions.
 Il commence à savoir des concepts (la vitesse, le temps, l’espace, la droite et la gauche).

C. 3ème enfance : 6 à 12 ans

 C’est l’âge de socialisation de préférence et aussi de séparation de la mère (Freud a décrit


l’angoisse de séparation).
 L’adaptation au milieu scolaire dépend du degré de socialisation atteint au cours de
l’enfance.
 La pensée devient plus objective, plus logique. L’enfant commence à raisonner.

III. La puberté
La puberté est une période de développement physique, psychique et sexuel qui marque la
transition de l'enfance à l'âge adulte. Elle se produit généralement entre l'âge de 8 et 16 ans, mais

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cela peut varier d'une personne à l'autre. Elle est déclenchée par des changements hormonaux qui
affectent le corps et l'esprit d'un individu est plus précoce chez les filles que les garçons.

A. Les changements physiques et émotionnels associés à la puberté :

 Développement des caractères sexuels primaires : Chez les garçons, cela inclut la
croissance des testicules et le développement du pénis, tandis que Chez les filles, cela
comprend la croissance des ovaires, l'élargissement des hanches et le développement des
seins.
 Développement des caractères sexuels secondaires : Les caractères sexuels secondaires
sont des changements visibles qui se produisent pendant la puberté, tels que la pilosité
faciale chez les garçons, la pilosité pubienne et axillaire chez les deux sexes, ainsi que la
voix grave chez les garçons et les seins développés chez les filles.
 _ : Les adolescents connaissent une augmentation significative de leur taille et de leur
poids pendant la puberté. La croissance des os est rapide, entraînant un allongement des
membres.
 Changements hormonaux : Les hormones sexuelles, telles que l'œstrogène chez les
filles et la testostérone chez les garçons, sont responsables des changements physiques et
émotionnels de la puberté. Ces hormones affectent la libido, les émotions et le
comportement.
 Acné : Beaucoup d'adolescents développent de l'acné en raison des changements
hormonaux qui affectent la production de sébum, l'huile naturelle de la peau.
 Développement des organes génitaux internes : Les organes génitaux internes se
développent également pendant la puberté, préparant le corps à la reproduction.
 Menstruation : Pour les filles, la puberté est souvent marquée par la première
menstruation, ou règles, ce qui signifie qu'elles sont physiologiquement capables de
concevoir.
 Changements émotionnels : La puberté est une période de turbulences émotionnelles,
avec des sautes d'humeur fréquentes, des sentiments d'incertitude et de recherche
d'identité.

_ Croissance des poils corporels : Les adolescents développent des poils pubiens, axillaires
et faciaux (chez les garçons) pendant la puberté.

_ Développement des organes génitaux externes : Chez les garçons, le scrotum et le pénis se
développent davantage, tandis que chez les filles, les lèvres génitales se développent.

B. Les anomalies de cette période :

 La puberté précoce.
 La puberté tardive.
 L’association morbide des caractères sexuels masculins et féminins.
 Les risques psychologiques :
 Les délinquances
 Les déviations sexuelles
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IV. L’adolescence

1. Définition :

L'adolescence est une période de transition entre l'enfance et l'âge adulte, généralement située
entre la fin de l'enfance et le début de la vingtaine. C'est une phase de développement
psychologique, émotionnel, social et physique au cours de laquelle les individus traversent de
nombreux changements et défis. L'adolescence est marquée par des transformations hormonales
importantes, une recherche d'identité personnelle, des interactions sociales accrues, des
expériences éducatives et une exploration de l'autonomie.

Pendant cette période, les adolescents commencent à développer leur propre système de valeurs,
à prendre des décisions de plus en plus autonomes et à établir des relations avec leurs pairs. Ils
peuvent également faire face à des conflits avec leurs parents et à des pressions sociales pour
s'intégrer dans leur groupe de pairs. L'adolescence est souvent considérée comme une période de
croissance et de découverte de soi, mais elle peut également être accompagnée de défis et de
difficultés liées à l'adaptation aux nombreux changements qui surviennent pendant cette période
de la vie.

2. Les caractéristiques de l’adolescence :

l’étape biologique :

Au cours de l’adolescence, il y a un développement important des caractères sexuels


secondaires, une croissance staturo-pondérale rapide. L’adolescent ressent ces
phénomènes comme étranges induisant des questions sur son identité sexuelle.

L’étape affective :

Elle est secondaire aux facteurs biologiques.


Le développement affectif est caractérisé par des pulsions nouvelles qui sont étroitement
liées aux transformations corporelles et à la sécrétion des hormones sexuelles (glandes),
d’où la naissance des désirs, du besoin affectif et des pulsions sexuelles. C’est la période
du narcissisme qui est obligatoire au développement affectif. La vie émotive devient
importante. La plus part des adolescents éprouvent une instabilité émotionnelle. Ceci est
tout à fait normal, car ils doivent faire face à des comportements nouveaux et à des
attentes sociales (expériences d’amour, conception de l’avenir…).

L’expression des émotions dépend des relations entre l’adolescent et l’entourage,


exemples : Traité comme « enfant » par l’entourage ou de façon injuste l’adolescent se
mettra en colère Des fois au lieu de faire des crises, il peut exprimer son mécontentement
en boudant, en refusant de parler ou critiquant fortement ceux qui le mettent en colère. La
maturité affective est atteinte lorsque l’adolescent réussit à contenir ses émotions, ce qui
le prépare à entrer dans le monde des adultes.

L’étape intellectuelle :
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L’adolescent acquit un nouveau mode de vie. Il critique son entourage (la famille, l’école,
la société…). C’est le chemin vers la maturité intellectuelle. Il acquit le sens de la
responsabilité, et construit son propre code moral à partir des concepts qu’il a reçu de
l’entourage.

3. Les risques de l’adolescence :

 La perte du sens de responsabilité : négligence des études, désobéissance aux


parents…
 La régression à des modes de vie antérieurs.
 Les attitudes agressives.
 La naissance des sentiments d’insécurité : il devient esclave des normes du
groupe.
 Les déviations sociales (drogue, prostitution…).
 Le négativisme devient un moyen actif d’exprimer sa colère. Autres formes du
négativisme : le choix des amis, des idées philosophiques…
 La réapparition de la question d’identité (qui suis-je ?)
 La réapparition de la question de l’estime de soi

V. L’âge adulte
1. Définition :

L'âge adulte est une étape du développement humain qui survient après l'adolescence et se
caractérise par des traits et des responsabilités spécifiques. Bien que la définition précise de l'âge
adulte puisse varier selon les cultures et les sociétés. C’est une période de la vie caractérisée par
la maturité biologique, émotionnelle, sociale et économique. Les individus adultes ont
généralement atteint leur pleine croissance physique et sont capables de prendre des décisions
autonomes, de subvenir à leurs besoins fondamentaux, de gérer leur vie quotidienne de manière
indépendante et de s'engager dans des rôles sociaux et professionnels plus complexes.

2. Les caractéristiques de l’âge adulte :

 L’intégration sociale : le jeune adulte acquit une certaine indépendance vis-à-vis de sa


famille. Il prend une certaine place dans l’organisation. La maternité et la paternité
représentent les rôles les plus importants, que doivent assumer les jeunes.
Elle traduit l’adaptation sociale dans cette période distinctive de la vie.
 L’intégration professionnelle : le choix de la profession est souvent guidé par l’orientation
des études (qui peuvent prendre la moitié de l’âge adulte). Dans d’autres cas, c’est le milieu
social et les circonstances qui déterminent le choix. L’exercice de la profession affirme et
valorise l’individu.
 La vie familiale : la jeunesse est généralement la période du mariage. Le couple peut
rencontrer certaines difficultés. Cela impose des responsabilités nouvelles, l’équilibre du

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couple dépend de la reconnaissance de l’un par l’autre, de l’acceptation de soi et de l’autre
dans sa différence.

3. Responsabilités et rôles liées à l’âge adulte

Il doit s’adapter :

ð Au conjoint
ð Aux membres de la famille
ð Au lieu du travail
ð Aux amis
ð Au rôle de la paternité et de la maternité
ð Aux exigences morales
ð Aux exigences matérielles
ð Aux exigences de la vie privée et des loisirs

4. Étapes de l'âge adulte :

Jeune adulte (18-40 ans) : Cette période est souvent marquée par des choix cruciaux tels que
l'éducation, la carrière et la fondation de la famille. Les individus développent leur identité et
établissent des relations significatives.
Âge mûr (40-65 ans) : Les responsabilités professionnelles et familiales sont généralement au
sommet. Les individus peuvent faire face à des défis tels que la gestion du stress et des
responsabilités croissantes.
Âge avancé (65 ans et plus) : C'est le stade de la retraite pour de nombreuses personnes, où elles
peuvent profiter de leur temps libre, mais aussi faire face à des défis liés au vieillissement et à la
santé.
VI. La vieillesse
1. Définition :

La vieillesse est une période de la vie caractérisée par l'avancement en âge d'un individu,
généralement associée à des changements physiologiques, psychologiques et sociaux. Bien que
la définition précise de la vieillesse puisse varier d'une culture à l'autre et d'une personne à
l'autre, elle est généralement considérée comme la dernière phase de la vie humaine, souvent
associée à la diminution de la capacité physique et à des changements dans la fonction cognitive.
C’est bien là, le drame et la crise existentielle.

A. Le vieillissement normal :

Les personnes se demandent souvent si ce qu’elles ressentent à l’âge qu’elles ont est normal ou
anormal. Bien que les personnes vieillissent quelque peu différemment, certains changements
proviennent de processus internes, c’est-à-dire du vieillissement lui-même. Ainsi, ces
changements, quoique non souhaités, sont considérés comme normaux et sont parfois appelés «
vieillissement pur ». Ces changements surviennent chez toutes les personnes qui vivent assez
longtemps, et cette universalité fait partie de la définition du vieillissement pur. Il faut s’y
attendre et ces changements sont généralement inévitables. Par exemple, lors du vieillissement,
le cristallin de l’œil s’épaissit, se rigidifie et devient moins capable de faire la mise au point sur

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des objets proches, comme un support de lecture (ce trouble s’appelle presbytie). Ce changement
survient chez pratiquement toutes les personnes âgées. Ainsi, la presbytie est considérée comme
un vieillissement normal. D’autres termes utilisés pour décrire ces changements sont le «
vieillissement normal » et la « sénescence »
Ce qui exactement constitue le vieillissement normal n’est pas toujours clair. Les changements
qui se produisent au cours du vieillissement rendent les personnes plus susceptibles de
développer certains troubles. Cependant, les personnes peuvent parfois prendre des mesures pour
compenser ces changements. Par exemple, les personnes âgées sont plus susceptibles de perdre
leurs dents. Mais consulter régulièrement un dentiste, manger moins de sucreries, se brosser les
dents régulièrement et utiliser du fil dentaire peut réduire les risques de perte dentaire. Ainsi, la
perte dentaire, bien que fréquente lors du vieillissement, est une part évitable du vieillissement.

B. .Le vieillissement pathologique :

C’est le vieillissement avec justement différentes pathologies qui s’accumulent au cours du


temps et qui vont entraîner une dépendance. C’est pour cela aussi que lorsque nous parlons de
dépendance (ou de conserver son autonomie ou de plan de dépendance), il faut garder en tête que
la dépendance n’est pas liée à l’âge, mais aux maladies qui se sont accumulées avec l’âge, ce qui
est un petit peu différent. La personne qui a du mal à marcher, c’est parce qu’elle a de l’arthrose
ou c’est parce qu’elle a fait un AVC … Si elle est essoufflée en montant les étages, c’est parce
qu’elle est insuffisante cardiaque. Si elle a des problèmes de mémoire, c’est parce qu’elle a la
maladie d’Alzheimer. En résumé, s’il y a une dépendance psychologique, c’est parce qu’il y a
une maladie au départ.

2. Les contraintes :

A. Contraintes physiques :

Le vieillissement biologique est un processus complexe qui implique à la fois des contraintes
physiques et psychiques. Voici un aperçu des principales contraintes associées au vieillissement :
Diminution de la capacité musculaire : Avec l'âge, la masse musculaire tend à diminuer, ce qui
peut entraîner une perte de force et de mobilité.
Diminution de la densité osseuse : L'ostéoporose devient plus fréquente à mesure que l'on
vieillit, ce qui rend les os plus fragiles et sujets aux fractures.
Diminution de la capacité cardiorespiratoire : Le système cardiovasculaire perd de son
efficacité, ce qui peut entraîner une
Diminution de l'endurance et une augmentation du risque de maladies cardiaques.
Diminution de la capacité sensorielle : La vision, l'ouïe, le goût et l'odorat peuvent se détériorer
avec l'âge, ce qui peut affecter la qualité de vie.
Perte d'élasticité de la peau : La peau devient moins élastique et peut se rider, devenir plus fine
et plus sèche.
Diminution de la fonction immunitaire : Le système immunitaire peut devenir moins efficace,
ce qui augmente le risque d'infections et de maladies.
Troubles métaboliques : Le métabolisme peut ralentir, ce qui peut entraîner une prise de poids
et des problèmes de régulation de la glycémie.

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Douleurs chroniques : Les douleurs chroniques, telles que l'arthrite, sont plus fréquentes chez
les personnes âgées.
B. Contraintes psychiques :

Déclin cognitif : Le vieillissement est souvent associé à un déclin cognitif, y compris des
problèmes de mémoire, d'attention et de résolution de problèmes.
Dépression et anxiété : Les troubles de l'humeur, tels que la dépression et l'anxiété, peuvent être
plus fréquents chez les personnes âgées, parfois en raison d'isolement social, de la perte de
proches ou de problèmes de santé.
Perte d'estime de soi : Certains individus âgés peuvent ressentir une perte d'estime de soi en
raison des changements physiques et de la retraite.
Isolement social : La retraite, la perte d'amis et de proches, ainsi que les problèmes de mobilité
peuvent contribuer à l'isolement social, ce qui peut avoir un impact négatif sur la santé mentale.
Anxiété liée à la fin de vie : Certaines personnes âgées peuvent ressentir de l'anxiété liée à la fin
de vie, à la mort et à la perte d'autonomie.
Il est important de noter que le vieillissement est un processus très individuel, et les personnes
vieillissent de manière différente en fonction de nombreux facteurs, notamment leur génétique,
leur mode de vie et leurs antécédents médicaux. Le maintien d'un mode de vie sain, comprenant
une alimentation équilibrée, de l'exercice physique régulier et la gestion du stress, peut
contribuer à atténuer certaines de ces contraintes physiques et psychiques liées au vieillissement.

A. Les signaux d’alerte :

 Refus d’exercer les activités habituelles :


 La toilette, manger, sortir…
 Refus de parler, de rencontrer les proches, les amis, les voisins.
 Mauvaise humeur sans raison apparente.
 Lassitude, tristesse, désespoir, surtout en fin de journée.
 Irritabilité et colère à l’égard d’elle-même et d’autrui.

C. Comment bien vieillir :

 Le fait d’adopter certaines habitudes saines peut être utile. À savoir


 Suivre un régime alimentaire équilibré
 Éviter le tabagisme et la consommation excessive d’alcool
 Faisant du sport régulièrement
 Rester actif d’un point de vue mental
Plus les personnes développent ces habitudes tôt, mieux c’est. Toutefois, il n’est jamais
trop tard pour commencer. De cette manière, les personnes peuvent avoir un certain
contrôle sur ce qui leur arrive en vieillissant.
 Une activité intellectuelle continue.
 Le loisir de vivre comme il entend, sans interférence.
 L’acceptation de ces changements.
 Le respect de la part du groupe social.

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VII. Les réactions psychologiques devant une maladie grave
Présentation du cours :

Les réactions psychologiques face à une maladie grave peuvent varier d'une personne à l'autre,
mais elles suivent généralement une séquence chronologique qui peut comprendre les étapes
suivantes :

Il s’agit de 7 stades :

1. Le choc et le refus initial :

Lorsque le patient apprend que sa maladie est grave, il présente tout d’abord un état de choc. Il
parait hébété. Il refuse de croire le diagnostic. Il répète qu’il s’agit d’une erreur. Sa réaction
immédiate est de changer de médecin. Mais il ne se contente pas d’un seul avis. Il cherche un
autre avis. Et va de médecin à l’autre. Dans de tel cas le médecin et l’infirmier doivent :

_ Communiquer le diagnostic au patient et à sa famille de façon respectueuse et directe.

_ Donner les informations nécessaires concernant les symptômes de la maladie, son traitement et
son pronostic.

_ Laisser le malade après le choc s’exprimer, tout en l’assurant qu’il ne sera pas abandonné.

2. Le Déni :

Après le choc initial, certaines personnes peuvent entrer dans une phase de déni, refusant de
croire que la maladie est réelle ou sérieuse. Elles peuvent minimiser les symptômes ou rejeter le
diagnostic.

3. La colère et l’agressivité :

Le patient devient frustré, irritable. Il se demande : pourquoi moi ? Il peut se mettre en colère
contre Dieu, contre le destin, contre un ami ou un membre de la famille. Il peut se blâmer lui-
même ou même se culpabiliser. Sa colère peut toucher le membre de personnel de l’hôpital,
auquel il reproche la maladie.

Le patient est difficile à soigner à ce stade. Le médecin, qui n’aperçoit pas que cette colère est
une réaction prévisible, peut l’adresser à un autre confrère. L’attitude favorable est une réponse
empathique non défensive. Notre attitude est d’amorcer la colère. Le médecin doit également
comprendre que la colère peut représenter une tentative de maîtrise d’une situation qui ne peut
être maîtrisée.

4. Le marchandage :

Le patient peut essayer de négocier avec les médecins, les amis et même avec Dieu, en échange
d’une guérison (Je tiens une ou plusieurs

Promesses. Je vais pratiquer la charité, je vais pratiquer la prière 5 fois par jour). Les autres
aspects du marchandage consistent à penser que s’il se conduit bien (être docile, agréable, ne
posant pas de questions) le médecin va améliorer sa santé. A ce stade le malade doit être
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encouragé à participer aux soins, à comprendre qu’être un bon patient veut dire : être honnête,
loyal.

5. L’anxiété :

C’est le sentiment d’inquiétude éprouvé en l’absence d’un danger réel, un sentiment de malaise
intérieur, d’insécurité, de menace.

L’intensité de l’anxiété dépend de la personnalité du malade, de son âge, de son milieu et de ses
croyances.

6. La dépression

C’une façon d’exprimer l’échec des stratégies précédentes.

Le problème majeur est de différencier les symptômes de la dépression des symptômes des
maladies graves (ex : l’asthénie, la perte de l’appétit).

Donc, il y a l’installation d’une perte d’espoir, de pessimisme et parfois un désir de mort.

7. L’acceptation :

A ce stade, le patient réalise que la maladie est bien réelle. Il accepte la conception de
l’universalité de l’épreuve.

Les sentiments peuvent osciller entre une humeur neutre et une humeur euphorique.

Les patients, qui ont des croyances religieuses fortes et qui sont convaincus qu’il existe une vie
après la mort, peuvent trouver consolation. « Ne craignez pas la mort, souvenez vous de ceux qui
sont partis et de ceux qui viendront après vous ». Il pense qu’il ne faut pas craindre la mort et que
d’autres sont décédés avant lui.

VIII. Les différentes étapes de l’évolution psychologique du patient en phase


terminale

Présentation du cours :

L'évolution psychologique d'un patient en phase terminale, c'est-à-dire en fin de vie, peut être
complexe et variée en fonction de la personne, de sa maladie et de son contexte personnel.
Cependant, il existe généralement plusieurs étapes psychologiques qui sont couramment
observées chez les patients en phase terminale. Il est important de noter que ces étapes ne se
produisent pas nécessairement dans un ordre linéaire et que chaque individu réagit différemment.
Les principales étapes comprennent :

1._ Le choc et le déni :

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Lorsqu'un patient reçoit un diagnostic de maladie en phase terminale, il peut initialement être
choqué et avoir du mal à accepter la réalité de sa situation. Le déni peut être une réaction initiale,
où le patient tente de nier ou d'ignorer la gravité de sa maladie.

2._ La colère :

Après le choc initial, de nombreux patients éprouvent de la colère. Ils peuvent se sentir en colère
contre la maladie, contre le destin ou même contre les professionnels de la santé. Cette colère
peut être dirigée vers l'extérieur ou vers l'intérieur, provoquant parfois de la détresse.

3._ Le marchandage :

Certains patients en phase terminale essaient de négocier avec leur situation. Ils peuvent essayer
de faire des promesses à eux-mêmes ou à une puissance supérieure en échange d'une
prolongation de leur vie. Cela peut refléter une tentative de trouver un sens à leur situation.

4._ La dépression :

La réalité de la situation peut finalement s'installer, et de nombreux patients en phase terminale


font l'expérience de la dépression. Ils peuvent ressentir de la tristesse, de la désespérance, de la
solitude et une perte de motivation. La dépression peut être un aspect important de l'adaptation à
la fin de vie.

5._ L'acceptation :

Lorsque la fin de vie devient inévitable, de nombreux patients atteignent un stade d'acceptation.
Cela ne signifie pas nécessairement que le patient est heureux de sa situation, mais il peut arriver
à un point où il accepte la réalité de sa mort imminente. Cela peut permettre au patient de se
concentrer sur des objectifs de fin de vie importants, tels que le maintien de la qualité de vie et le
rétablissement de relations importantes.

6._ La réflexion et la réconciliation :

Certains patients en phase terminale entreprennent un processus de réflexion sur leur vie et
cherchent à réconcilier les aspects inachevés ou les conflits non résolus. Ils peuvent vouloir
réparer des relations, demander pardon ou trouver un sens plus profond à leur existence.

Il est important de noter que toutes les personnes en phase terminale ne traversent pas
nécessairement toutes ces étapes, et elles peuvent vivre ces émotions de manière différente. Les
patients en phase terminale bénéficient d'un soutien psychologique et émotionnel, ainsi que de
soins palliatifs appropriés pour les aider à faire face à ces défis et à améliorer leur qualité de vie
en fin de vie. Les soins palliatifs visent à soulager la douleur, à améliorer la qualité de vie et à
fournir un soutien global aux patients en phase terminale.

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