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Manon Brunello Psychologie générale

Psychologie générale : Processus et théories – Généralités :

• Objectifs du cours :

• Observer les différents de champs de la psychologie, quels sont les objets d’étude.
• Quels sont les champs des psychologues.
• Quels sont les concepts et les théories de base de la psychologie : comment va-t-on
observer les comportements humains.

• Acquis d’apprentissage :

• Apprendre à analyser des situations particulières.


• Intervenir dans des situations.
• Communiquer.
• Interagir d’une façon professionnelle.
• Respecter l’environnement qui nous entoure.
• Évoluer, toujours se remettre en question : profession de vie, qui continue tout au cours de
notre vie.

• Place du cours :

• Introduire plusieurs concepts de la psychologie : apprentissage, mémoire, préjugés, etc.


• Approfondissement de tous ces concepts + développement de ceux-ci dans les autres
cours.
• La psychologie repose également sur des bases cérébrales et biologiques.
• Elle repose également sur des fondements sociaux, économiques et culturels.
• La psychologie nécessite une rigueur professionnelle et scientifique. La psychologie est une
science.

Attention : Cours à 14 crédits.

EXAMEN :

• Examen écrit.
• Constitué de 40 QCM à points négatifs.
• Matière examen = Slides + ce qui est dit aux cours.

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Chapitre 01 – Fondements et méthodes de recherche en


psychologie :

Plan de la section – C’est quoi la psychologie ?

• L’objet de la psychologie.
• Le but de la psychologie.
• Les champs de recherche en psychologie.
• Les champs d’application de la psychologie.
• Les niveaux d’intervention du psychologue.
• Les grandes approches en psychologies.

1. L’objet de la psychologie :

Dans l’antiquité, les philosophes et les médecins faisaient de la psychologie. Exemple : On


établissait une étude des humeurs et de leurs effets sur le comportement. Mais ce n’était
pas encore une science distincte.

à Quatre humeurs et types de Galien et Hippocrate :

Aujourd’hui, la psychologie est une vraie science. C’est une science qui essaie de modéliser le
fonctionnement humain. D’une part, comment l’humain fonctionne seul, d’autre part,
comment l’humaine fonctionne en groupe/communauté.

Le terme de psychologie remonte au 16ème siècle et vient des mots grecs : psyche et logos. Il
s’agit du discours sur l’esprit.

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Jusqu’au 20ème siècle, la psychologie se concentrait sur l’étude de l’esprit et de la vie mentale.

Au 20ème siècle, on arrive au moment où la psychologie devient scientifique, cela devient


l’étude du comportement humain. On va analyser le comportement de l’homme et c’est de
cette manière que l’on va l’étudier. L’esprit n’est pas un véritable objet d’étude scientifique
(boîte noire). Seul le comportement peut être étudié désormais.

Aujourd’hui, la psychologie est une étude scientifique du comportement (ce que l’on fait =
ACTION) et des processus mentaux (ce que l’on pense, et ce que l’on ressent = propre à
chaque individu). Il y a des règles de fonctionnement chez l’humain et la psychologie va
l’étudier.

La psychologie est donc différente du psychoverbiage populaire. Le psychoverbiage populaire


est tout ce que l’on va trouver dans les médias et les publicités avec de grands termes utilisés,
très scientifiques mais qui ne sont PAS réellement spécialisés. Ce ne sont pas des spécialistes.

On retrouve également la psychologie dans la littérature populaire qui confirme les croyances
et les préjugés du moment. Exemple : faire une « prière » juste avant de lancer un dé pour
avoir le chiffre exigé.

Enfin, on retrouve le touché thérapeutique. Il s’agit d’une manipulation et d’une détection


en lien avec l’énergie du patient. On soigne les gens par le toucher.

à Cas d’Emily Rosa :

Emily Rosa est une jeune fille âgée de 9 ans dont le père est inventeur et la mère est infirmière.
Elle devient la plus jeune publiante du Journal of the American Medical Association (JAMA)
en réalisant un protocole expérimental en double aveugle sur le toucher thérapeutique qui
ne produit aucun élément en faveur de la méthode.

La méthode du double aveugle consiste à réaliser une expérience où ni l’expérimentateur et


ni l’expérimenté ne sont au courant de ce qui va se produire durant l’expérience.

Elle a contacté 21 thérapeutes qui avaient de la pratique. Elle plaçait ses mains près des mains
des thérapeutes sans les toucher et demandait s’ils ressentaient une énergie, si une main était
stimulée. Le praticien devait sentir la main qui est était stimulée. Ce qui est important ici c’était
les énergies que le praticien pouvait détecter.

è La conclusion de cette expérience montre que le toucher thérapeutique n’était pas très
bon, il n’y a eu que 44% de réussite lors de cette expérience.

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à Cas de Hans le malin :

Hans est un cheval qui a été éduqué par un professeur allemand de mathématiques. Hans est
un cheval capable de faire des calculs mathématiques.

Exemple : on lui demande 38 + 12, il est capable de répondre la réponse correcte en coup de
sabots sur le sol.

Les gens y voyaient de la tricherie ou la preuve de l’existence du paranormal (énergie,


magnétisme, télépathie, etc.).

La « Commission Hans » est mise en place et est composée de 13 personnalités venues


d’horizons très différents les uns des autres. On y retrouve notamment le directeur de
l’Institut de psychologie de Berlin, Carl Stumpf, le zoologiste Oskar Heinroth, un vétérinaire,
plusieurs officiers de cavalerie et Paul Busch qui est le directeur de cirque.

Chacune de ces personnalités a pour but d’évaluer les compétences de Hans. Pour ce faire, il
va falloir tester le cheval avec sous conditions.

Très rapidement, la commission est obligée d’admettre qu’il n’y a aucune trace de fraude ou
de tricherie. En effet, le cheval est capable de répondre aux ordres, et cela, sans son maître !

Oskar Pfgunst et Carl Stumpf, à l’aide d’une méthodologie expérimentale rigoureuse, vont
tenter de découvrir le secret des talents de Hans. Pour cela, ils vont soumettre une série de
test au cheval :

1. Isoler Hans, ainsi que celui qui l’interroge de tout autre spectateur.
2. Utiliser d’autres personnes que le professeur pour interroger Hans.
3. Faire en sorte qu’Hans ne voie pas celui qui le questionne.
4. Faire en sorte que ni le cheval, ni l’interrogateur ne connaissent la réponse à la
question posée à Double aveugle.

Au niveau des résultats, on peut dire que dans certaines situations, le cheval n’est plus du
tout intelligent lorsque :

Ø Quand il ne voit pas son interrogateur.


Ø Quand la distance avec ce dernier augmente.
Ø Quand le questionneur ne connaît pas lui-même la réponse.

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Pfungst en déduit que le questionneur doit d’une façon ou d’une autre, dans son
comportement, signaler à Hans quand il doit commencer et/ou quand il doit arrêter de taper
le sabot. Lorsqu’il voit que son interrogateur et que les spectateurs sont satisfaits ce qu’il fait,
il arrête de taper du pied contre le sol.

2. Le but de la psychologie :

La psychologie a plusieurs buts et plusieurs objectifs. En effet, le psychologue chercher à


décrire, expliquer, prédire et modifier les comportements et/ou les processus mentaux.

à Décrire – Quoi ? De quoi il s’agit ? :

En premier lieu, la psychologie cherche à décrire ce que l’on voit : il est important de savoir
nommer, définir et classer des comportements sur base d’observations rigoureuses.

Il faut les bons outils qui permettent de bien mesurer ce que l’on veut mesurer. Il est
important de décrire également sur base de l’observation rigoureuse.

Exemples : Décrire les différents types de mémoire, décrire les comportements agressifs en
fonction du genre, décrire les émotions exprimées en fonction du genre (joie VS colère).

à Expliquer – Pourquoi ? :

Deuxièmement il s’agit d’expliquer, d’énoncer pourquoi il se passe ça, pourquoi tel


comportement se produit, pourquoi telle personne s’est mise à établir une action en
particulier. Le rôle du psychologue est de trouver la ou les raisons pour laquelle un processus
mental, ou un comportement se produit, ou se dérègle.

Cela va entraîner une découverte et une compréhension des causes qui peuvent en découler.

La psychologie scientifique permet d’éviter les simplifications hâtives.

Exemple : la nature VS la culture. On y retrouve des notions de causalité multiples, des


notions d’interaction entre des facteurs de nature différente (culture, éducation, gènes,
hormones, milieu socio-économique, gènes, hormones, milieu socio-économique,
personnalité, lésion cérébrale, situation (groupe ou seul), etc.).

Les personnes qui ont des compétences émotionnelles faibles, ce sont chez elles que l’on verra
des comportements agressifs plus rapidement. Ces facteurs influencent.

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à Prédire – Quand ?

Il est également important de trouver les conditions dans lesquelles un processus mental ou
un comportement va se produire. De cette façon, nous allons pouvoir l’anticiper. Il faut
prendre plusieurs éléments et ensuite essayer de prédire ce qui va se produire. Exemple :
Comme un ingénieur, il pourra prédire en fonction de ses constructions si son pont va pouvoir
tenir ou non. Le psychologue fait la même chose.

à Modifier – Comment puis-je le changer ?

Enfin, il est important de modifier le comportement. Il est important de mettre en pratique


les connaissances issues de la psychologie afin d’empêcher l’occurrence de symptômes
et/ou de comportements indésirables : d’atteindre un objectif souhaité.

Exemple : On essaie de réduire sa quantité de déchets dans la rue. De cette manière, on va


essayer d’influencer les gens de la rue pour avoir un effet positif. Pour les inciter à réduire
leurs déchets, nous allons donner des smileys positifs à ces personnes. Pour les personnes
dont la consommation de déchets est encore trop importante, on va leur dire que cela est
moins bien que leurs autres voisins.

L’objectif est le plus souvent positif du point de vue du chercheur. Exemple : phobie.

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Cependant, il n’est pas toujours souhaitable dans les faits. Exemple : tentative de « guérir »
l’homosexualité. De plus, les connaissances peuvent être utilisées à des fins manipulatoires.
Exemple : On va utiliser le burn out pour « guérir » une entreprise. On soigne les personnes
qui ont des tocs, des phobies, etc. Exemple : guérir la phobie de prendre l’avion.

3. Les grands champs de recherche en psychologie :

• La psychologie du développement.
• La psychologie de l’apprentissage.
• La psychologie de la personnalité.
• La psychologie sociale.
• La psychologie du travail.
• La psychologie cognitive.
• La neuropsychologie.
• La psychologie des émotions.
• La psychologie clinique.
• La psychologie de la santé.
• La psychophysiologie ou la psychologie biologique.

à La psychologie du développement :

La psychologie du développement a pour but d’observer comment se fait le développement


psychologique de l’être humain aux différents stades de la vie. Exemple : à quel âge
commence-t-on à reconnaître ses mains, les visages, savoir gérer les émotions, les concepts…
On prend un enfant, on regarde comment il se construit, comment il évolue, s’il suit bien les
grandes étapes du développement. Exemple : on peut mesurer les électrodes d’un nouveau-
né, observer les phonèmes, etc.

La psychologie du développement s’intéresse également à comment les grands défis et crises


qui caractérisent les différentes étapes de la vie nous influencent ? Exemples : Les
adolescents prennent-ils plus de risques ? Pourquoi ? En quoi le passage à la retraite modifie-
t-il nos priorités ?

• Vidéo – Visual Cliff :

On place un enfant sur une table où l’on retrouve deux plateformes dont l’une semble plus
profonde que l’autre (le sol étant transparent, donne un effet de profondeur et de différence
de niveau). Dès qu’il se passe quelque chose d’inhabituel, l’enfant, à un certain âge, va
regarder autour de lui et va regarder ce que font les autres. Il fait attention au visage.

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Exemple : Le parent est souriant, l’enfant va pouvoir continuer. Le parent est apeuré, l’enfant
va s’arrêter. La communication non verbale est exploitée ici.

à La psychologie de l’apprentissage :

On s’intéresse à comment un enfant étudie, comment l’enfant apprend, quelles sont les
étapes pour qu’un enfant apprenne, etc. Exemples : Quelles sont les méthodes pédagogiques
les plus efficaces ? Comment un enfant apprend-il à faire des fractions ?

On va voir comment expliquer et remédier aux problèmes d’apprentissages. Exemple :


dyslexie, dysorthographie, troubles de l’attention, etc.

Il existe une certaine frontière tendue avec les Sciences de l’éducation et la logopédie,
sciences cognitives et psychologie du développement. Il y a différents domaines qui se
croisent et qui interviennent.

• Stanislas Dehaene – Le code de la conscience (conférence) :

Le cerveau de l’enfant est structuré et organisé dès la naissance. Les aires cérébrales
fonctionnent dès les deux mois de vie de l’enfant. L’enfant est capable de traiter le langage.

è La compréhension précède la production.

à La psychologie de la personnalité :

La psychologie de la personnalité cherche à classer, organiser les individus selon leur manière
de penser, ressentir et agir. On va les classer dans de grandes catégories. Il y a une création
de typologies catégorielles ou dimensionnelles pour classer les individus. On va ensuite les
comparer les uns par rapport aux autres. On compare par une norme ou on compare la
personne à elle-même dans un environnement ou dans un autre moment de sa vie.

La psychologie de la personnalité vise à prédire comment réagira un type de personne


confrontée à une situation spécifique. Exemple = Une personne extravertie acceptera-t-elle
plus volontiers de faire du benji qu’une personne introvertie ?

La psychologie de la personnalité cherche et vise à comprendre quelle est l’influence de la


personnalité dans les grands domaines de la vie. Exemples : choix de carrière, santé, couple.

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La personnalité est quelque chose de très occidental. C’est notre vision occidentale des
choses : Les personnes ont une structure stable de personnalité.

• Marshmallow Test – Stabilité entre enfance et âges adulte :

Expérience : Soit l’enfant peut manger le marshmallow directement mais il ne peut pas en
avoir de deuxième, soit il peut attendre 15 minutes pour en avoir un deuxième.

Il y a un effet de l’âge. Nous retrouvons différentes stratégies, certains enfants touchent un


peu, d’autres font semblant de le manger, d’autres le sentent, etc.

En moyenne, les enfants tiennent 9 minutes.

À 11 et 15 ans, on établit des évaluations par parents. On distingue deux types de tests : auto
passation (faire soi-même) et hétéro passation (par une tierce personne). À cet âge, les
enfants sont plus compétents académiquement, socialement, plus performants en langue,
pour gérer le stress, la frustration, plus attentifs, enjoués et rationnels.

à La psychologie sociale :

Elle étudie les liens entre les personnes, les effets de groupe, les relations inter-groupes.
Exemple : relations entre flamands et francophones. La psychologie sociale étudie comment
le contexte social influence notre manière de penser, de ressentir et d’agir.
Exemple : relations intergroupes, mon comportement change en fonction de la catégorie
d’appartenance rendue saillante.
Exemple : persuasion par les pairs, par l’autorité – Milgram ; délinquance.

• Kitty Genovese :

Personne qui se fait violer où il y a 38 témoins. Les psychologues sont partis de données réelles
pour se mettre à étudier : Pourquoi les personnes réagissent de cette façon ? Exemple :
expérience où l’on fait croire qu’il y a le feu dans une pièce.

• Exemple Rôles – Prison de Stanford :

Étudiants amenés par la police pour aller en prison de l’université. D’autres étudiants jouent
le rôle de gardiens. On a étudié le fonctionnement de ces personnes. Les gardiens devenaient
de plus en plus sadiques.

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Certains attendaient la nuit pour faire leurs coups, croyant que les caméras de surveillance
n’étaient pas allumées. Certains des prisonniers devenaient dépressifs. Après 6 jours,
l’expérience a dû être interrompu.

à La psychologie du travail :

La psychologie du travail s’intéresse à comment l’homme agit et comment le travail agit sur
l’homme. Nous retrouvons deux types de psychologie :

• La psychologie organisationnelle : Elle vise à comprendre par exemple, comment différents


facteurs de l’entreprise (Exemples : justice distributive, soutient du supérieur) influencent les
pensées (envie de quitter), les émotions (bien-être, burn-out) et les comportements
(comportements pro et anti sociaux) des travailleurs.

• La psychologie industrielle : Elle vise à comprendre les conditions optimales d’adaptation


du travailleur à son lieu de travail. On rentabilise. Exemple : Ford avec un conception des
équipements, les personnes ont pu acheter leur propre voiture de cette façon.

à La psychologie cognitive :

La psychologie cognitive étudie les processus mentaux utilisés pour recueillir, organiser,
traiter et emmagasiner l’information.

Elle étudie la cognition : ce qui permet depuis l’entrée sensorielle l’étude de nos propres
pensées. Elle s’intéresse au moment où il y a nos stimulations jusqu’au moment où l’on va
mémoriser cette information, la modifier, faire une décision.

Elle s’intéresse aux facteurs qui nous permettent de mémoriser, comment fonctionne notre
mémoire, etc.

Les grands domaines d’étude des psychologues cognitifs sont les sensations, les perceptions,
l’apprentissage, l’attention, le langage, le raisonnement et la résolution de problème et
enfin la mémoire.

Exemples : Comment explique les illusions d’optique ? Comment reconnait-on un visage ?


D’où vient le phénomène du mot sur le bout de la langue ? Les impressions de « déjà vu » ?
Des interférences/Illusions visuo-auditives ?

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• Yanny or Laurel ?

Les deux sons sont représentés sur la même bande. Cette superposition de sons fait que le
cerveau attend quelque chose.

Ceci dépend du priming avec les propositions, du son de mauvaise qualité (au niveau des
basses et des aigus qui peuvent être modifiés), de l’amorçage, de deux sons superposés, de
l’interprétation du cerveau et enfin l’âge des oreilles (au niveau de la fréquence). L’âge
avançant, on perçoit moins certaines fréquences.

Ce qui est intéressant c’est qu’il s’agit d’une interprétation du cerveau.

• Effet McGurk :

Il s’agit d’un effet lié à l’interférence visuo-auditive. On a de l’information qui provient de


l’œil ainsi que de l’information qui arrive de l’oreille. Les deux interagissent. Le cerveau
donne la priorité à ce qu’il voit car il est plus visuel.

Il y a une illusion au niveau des lèvres : projetées vers l’avant (pa-pa-pa), projetées vers
l’intérieur (ba-ba-ba).

à La neuropsychologie/les neurosciences :

La neuropsychologie étudie les relations entre notre cerveau et notre manière de penser, de
ressentir et d’agir. On retrouve trois grandes méthodes :

• Faire faire une tâche à l’individu et voir quelles zones s’allument dans le cerveau.

• Stimuler de manière transcranienne une partie du cerveau et voir quel effet cela a sur la
pensée, les émotions et le comportement. Exemple : hilarité, motricité, on étudie le cerveau
à l’aide d’électrodes.

• Étudier l’effet de lésions cérébrales définies sur la pensée, la mémoire, les émotions et le
comportement.

• Vidéo :

L’aire de Broca est touchée dans ces deux vidéos. La femme est consciente qu’elle n’arrive
pas à trouver ses mots alors que l’homme ne le conscientise pas.

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à La psychologie des émotions :

Elle étudie les causes et les conséquences de nos émotions et comment on les modifie.
Exemple : Quels sont les conditions nécessaires et suffisantes pour ressentir de la colère ?
Pourquoi certaines personnes ne parviennent-elles pas à identifier ce qu’elles ressentent ?
Quelles sont les stratégies fonctionnelles/dysfonctionnelles pour gérer le stress ?

Il y a différentes façons d’étudier et il y a des facteurs que l’on peut utiliser. On peut mesurer
en demandant aux gens comment ils gèrent leurs émotions. On peut mesurer ça avec la
transpiration, le cœur qui bat, la respiration qui change, on constate le bouleversement
hormonal, etc.

Il y a également des techniques qui consistent à observer le comportement des gens : la


posture, l’attitude, la façon de marcher, etc. Les personnes expriment des émotions par le
corps et le visage.

à La psychologie clinique :

On étudie les causes et les conséquences des troubles mentaux, ainsi que la manière de les
prévenir et/ou traiter. Exemple : l’alcool, pourquoi on devient accro aux jeux, quels sont les
meilleurs moyens de traiter la dépression ? Comment peut-on traiter un stress post-
traumatique ? Comment diminuer les ruminations ?

Jouer à Tetris : on a besoin de ressources visuelles, tout ce qui sert à traiter l’environnement
pour traiter la scène visuelle qui nous a choquée, on l’associe à des souvenirs. En jouant à
Tetris, ça réduit les intrusions visuelles.

à La psychologie de la santé :

Elle étudie les conséquences somatiques de difficultés psychiques ainsi que les
conséquences psychiques des troubles somatiques, ainsi que la manière de les prévenir
et/ou traiter. Exemples : le stress augmente-t-il les crises d’eczéma ou de migraines ? Quels
sont les besoins psychologiques d’une personne qui a le cancer ? Comment le psychologue
peut-il contribuer à diminuer le risque de rechute suite à un infarctus ?

à La psychophysiologie/La psychologie biologique :

Elle étudie les relations bidirectionnelles entre le corps et l’esprit.

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L’un est lié au domaine de la santé et l’autre plus lié à la recherche.

On va regarder comment nos pensées et nos émotions influencent-elles le fonctionnement


de notre organisme. Exemple : pourquoi j’ai plus de chance d’attraper un rhume si je suis
stressé.

On peut également regarder comment le fonctionnement de notre organisme influence nos


cognitions, émotions et comportements. Exemples : influence de la testostérone sur
l’agressivité, influence de l’ocytocine sur la confiance, du cortisol sur la mémoire, etc.

• Le visage comme interface :

En fonction de l’émotion que l’on a imposé dans le mot, si le mot est lié à une émotion
spécifique, il y a une activation sur le visage d’émotions spécifiques.

On a besoin du visage pour traiter conceptuellement, pour simuler. Si on fait lire des phrases
via de la colère, si on est botoxé, il y a moins de rapidité et de vitesse d’exécution. On lit plus
rapidement pour lire des phrases qui ont du sens, on a besoin d’accéder au sens.

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L’amygdale cérébrale, à côté de la région centrale de la mémoire : l’hippocampe, nous


trouvons deux petites boules : les amygdales. Elles servent de filtre attentionnel,
principalement pour les choses émotionnelles. Cette amygdale est importante.

Il y a de la micro expressions en fonction de la personne, de la lumière. Les électrodes


permettent de mesurer à quel point les muscles se contractent.

Le visage est une forme d’interface entre l’organisme et l’environnement. Exemple : le signe
de la peur se caractérise par la bouche qui s’ouvre.

à Les émotions incarnées :

Antonio Damasio a développé la théorie des marqueurs somatiques. Il s’agit des liens entre
les émotions et les facteurs cognitifs.

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4. Les grands champs d’application de la psychologie :

• Le domaine de l’intervention en santé :

à Le psychologue clinicien :

Il travaille souvent en cabinet privé et/ou en centre de santé mentale et/ou en hôpital
psychiatrique. On les retrouve dans la psychologie clinique & counselling.

à Le psychologue de la santé :

Il s’intéresse au lien qu’il peut y avoir entre différentes maladies. Il travaille en général dans
les hôpitaux généraux. Exemples : cardio, onco, tabaco, diabéto, alcoologie, soins palliatifs,
etc.

à Le neuropsychologue :

Il travaille en neurologie à la rééducation des patients cérébrolésés.

Exemple : il va permettre à un patient de retrouver le mot qu’il cherche.

• Le domaine de la prévention en santé :

à Le psychologue de l’environnement :

Il travaille pour l’état ou des associations afin de concevoir les campagnes de sensibilisation
et/ou les actions à mettre en place en vue de diminuer la pollution sonore, liée aux déchets,
etc.

à Le psychologue expert en santé publique :

Il travaille pour l’état ou des associations afin de concevoir les campagnes de sensibilisation
et/ou les actions à mettre en place en vue de diminuer l’obésité, la violence conjugale, le
tabagisme, les accidents de la route, etc.

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• Le domaine de l’entreprise :

Le psychologue du travail : L’ergonome :


• Il travaille en entreprise. • Il travaille dans l’industrie ou pour un
• Exemples : DRH, sélection, formation, etc. CPPT = Comité pour la Protection et la
Prévention au Travail.

• Le domaine de l’école :

Le psychologue scolaire Le psychopédagogue :


• Il travaille en général en centre PMS = • Il travaille pour le ministère à la
Orientation-conseil. conception et à l’ajustement des
programmes.

• Le domaine de la justice :

Le psychologue expert psycho-légal : Le psychologue médiateur :


• Il travaille mandaté par la justice pour • Il cherche à réconcilier les parties afin
expertiser des individus en vue d’éclairer d’éviter un procès.
les juges.

• Le domaine du sport :

à Le psychologue du sport :

Il travaille à la préparation mentale et au suivi psychologique des athlètes avant et après une
compétition.

• Le domaine de la publicité :

à Le psychologue publicitaire :

Il évalue les besoins et les attentes des consommateurs (crée des besoins le cas échant) et
conçoit les actions promotionnelles.

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• Le domaine de la recherche :

à Le psychologue chercheur :

Il effectue des recherches à l’université ou pour des organismes privés. Exemple : Sociétés
d’études de marché. Il effectue des recherches également pour des organismes publics.
Exemple : Institut National de Statistiques.

5. Les niveaux d’intervention du psychologue :

• Niveau individuel = j’interviens chez un individu.


• Niveau groupe = j’interviens dans un groupe de personnes.
• Niveau société = il y a une demande plus globale au niveau général. Exemple : demande
de la société pour diminuer le nombre de déchets.

6. Les grandes approches en psychologie :

• L’approche psychanalytique.
• L’approche comportementale.

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• L’approche humaniste.
• L’approche cognitive.
• L’approche biologique.
• L’approche évolutionniste.
• L’approche socioculturelle.

• La psychologie comme science :

Introduction :

La psychologie est une science. Nous retrouvons un ensemble de connaissances issues de la


recherche et NON du sens commun ou de l’intuition.

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Nous distinguons deux types de recherche :

à La recherche fondamentale :

Elle ne doit pas forcément avoir d’application immédiate. On a envie de tester des choses.
On essaie d’augmenter les connaissances et les savoirs.

Exemples : L’alcool augmente-t-il l’agressivité ? L’ocytocine augmente-t-elle les compétences


sociales ? Que faire pour réduire la violence dans un stade de football ?

à La recherche appliquée :

Elle est immédiatement applicable. Nous retrouvons très souvent des personnes travaillant
dans les dépendances pour ce type de recherche. On essaie de comprendre le
comportement des personnes et de voir comment peut-on faire pour que ces personnes ne
rechutent pas. On essaie de trouver les facteurs qui interviennent dedans.

Exemple = effet d’un traitement visant à traiter l’alcoolisme, effet d’un traitement à
l’ocytocine chez les enfants autistes, la pleine conscience peut-elle améliorer les compétences
émotionnelles ?

• La recherche ça se fait comment ?

À l’instar des biologistes, chimistes et autres scientifiques, les psychologues suivent un


protocole de recherche.

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On part de la théorie et on finit également avec la théorie. On prend ce que l’on connaît déjà,
la demande de la société ainsi que l’intuition du chercheur. De cette manière, on essaie
d’émettre une question de recherche pertinente.

Exemple : On veut travailler sur la régulation des émotions chez les gens, qu’est-ce qui
fonctionne le mieux ? On augmente le fait que les gens soient bien ou on réduit le stress et
l’anxiété de ces personnes ?

1. Identification d’une question pertinente :

La question de recherche peut naître de trois sources différentes :

• Un trou dans les connaissances scientifiques.


Exemple : Comparaison des bénéfices de down-régul émotions et up-régul des émotions.

• Une demande de la société (l’argent fait-il le bonheur ?) ou des pouvoirs publics.


Exemple : Le statut socio-économique influence-t-il la réussite académique ?

• Une intuition du ou des chercheurs.


Exemple : La testostérone n’augmente pas toujours l’agressivité.

Une fois la question de recherche posée, la première étape consiste à examiner ce que l’on
sait déjà. On consulte les articles scientifiques relatifs à cette question de recherche et on va
établir un état des lieux de ce que l’on sait.

• Exemple 1 : On ne sait rien sur le lien entre le SSE (le Statut Socio-Économique) et la réussite
académique (En vrai, on sait, quand on a l’argent on réussit mieux, etc.).
• Exemple 2 : On sait que quand on administre de la testostérone à des animaux, cela
augmente leur agressivité. On sait que le taux de testostérone est plus élevé chez les
prisonniers, il n’y pas toujours de lien entre testostérone et agressivité dans la population
générale.

Si la recherche n’a pas pour vocation d’être exploratoire ou descriptive, cette étape est suivie
de la formulation d’une hypothèse, c’est-à-dire une proposition qui constitue une réponse
provisoire au problème = réponse suggérée.

2. Formulation d’une hypothèse vérifiable :

Lorsque l’on sait ce que l’on veut étudier, on va le formaliser sous forme d’hypothèse.

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Cette hypothèse va comprendre au minimum une variable indépendante et une variable


dépendante. On va définir les variables en fonction de ce que l’on a envie de mesurer. Il faut
que l’on ait des bons concepts.

On cherche à investiguer l’effet de X sur Y.

è X (Variable indépendante) = Celui qui a un effet, qui a un rôle sur les autres. Il s’agit de
la variable que l’on manipule.
è Y (Variable dépendante) = Ce que l’on mesure, elle dépend de l’autre, elle est influencée
par la variable indépendante (on peut avoir plusieurs Y). Exemple : humeur.

Exemple : Mon hypothèse est que le SSE influence positivement la réussite académique. Plus
le SSE est élevé, plus le taux de réussite sera élevé. Tant la VI et la VD peuvent varier, le SSE
peut varier et la réussite académique aussi.

à Hypothèse simple :

Une hypothèse simple est constituée d’une variable indépendante et d’une variable
dépendante.

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• Influence positive : quand une variable augmente, l’autre augmente.


• Influence négative : quand une variable augmente, l’autre diminue.

à Hypothèses complexes – La médiation :

On retrouve ici une variable indépendante, une variable dépendante et enfin un médiateur.
Le médiateur est le mécanisme par lequel la relation entre deux variables existe.

Exemple : Pour faire des pâtes, il faut du courant, c’est la médiation.

X influence Y via M.

è Hypothèse : Le statut économique (X) influence la réussite académique (Y) via la qualité
de l’enseignement reçu en secondaire (M).

à Hypothèse complexes : la modération :

Nous avons une variable indépendante, une variable dépendante et un modérateur.


Le modérateur vient jouer sur la relation entre deux variables.

Le modérateur n’agit que dans certaines situations, on ne trouve pas cet effet sur tout le
monde, on trouve cela uniquement chez certaines personnes.

X influence Y si et seulement si Z.

è Hypothèse : La testostérone (X) n’augmente pas l’agressivité (Y) que chez les individus
qui ont des compétences émotionnelles faibles (Z).

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à Les natures des variables :

Les variables peuvent être de différentes natures :

Les variables nominales : • On vient poser une simple étiquette sur la


variable.
• Il n’y a pas de métrique possible : on ne
retrouve jamais de chiffre !
• Exemples : sexe, nationalité.

• Variable indépendante nominale : Effet


du sexe sur l’empathie.
• Variable dépendante nominale = Effet des
chromosomes sur le sexe.
Les variables ordinales : • On peut venir ranger l’ensemble des
variables dans un ordre
croissant/décroissant.
• Les intervalles ne sont pas forcément
constats entre les niveaux.
• Exemple : maternelle, primaire, humanité
inférieure, humanité supérieure, BAC,
master, Ph. D.

• Variable indépendante ordinale : Effet du


niveau de l’éducation sur la santé.
• Variable dépendante ordinale : Effet du
niveau socio-économique des parents sur le
niveau d’éducation de l’enfant.

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Manon Brunello Psychologie générale

Les variables continues à intervalles : • On retrouve des intervalles constants


mais il n’y a PAS de vrai zéro. Il n’y a pas de
zéro.
• Exemple : La température 0° ne signifie
pas qu’il n’y a pas de température. Pour la
taille, signifie qu’il y a 0cm voudrait dire qu’il
n’y a pas de taille, ce n’est pas la même
chose !

• Variable indépendante continue à


intervalle : Effet de la température
moyenne extérieure sur le risque
d’infarctus.
• Variable dépendante continue à
intervalle : Effet de la saison sur la
température moyenne extérieure.
Les variables continues à proportion : • On retrouve des intervalles constants ET
des vrais zéros.
• Exemples : la taille, le poids, la vitesse, le
pourcentage de réponses correctes, le taux
de sécrétion d’hormones.

• Variable indépendante continue à


proportion : Effet du taux de testostérone
sur l’empathie.
• Variable dépendante continue à
proportion : Effet de l’âge sur le taux de
testostérone.

Le test de l’hypothèse :

à Les designs en psychologie :

Une fois la question de recherche posée et les hypothèses formulées, il va falloir choisir la
méthode de recherche la plus appropriée. C’est ce qu’on appelle le choix du design. Le choix
du design représente le plan de recherche, le plan d’expérimentation.

Le design va être défini par les options retenue au sein de chacune des cinq dimensions
suivantes :

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Les
Le mode conditions Les types de La taille de La durée de
d'acquisition environnem mesures l'échantillon l'étude
entales

à Les types de mesures :

Nous retrouvons différents types de mesure, qui sont au nombre de 4 :

• Le type de mesure – Auto/Hétéro rapportées : Auto = je réponds moi-même au


questionnaire. Hétéro = c’est quelqu’un d’autre qui répond au questionnaire. Exemples : un
frère, un parent, le conjoint, etc.

• Le type de mesure – Comportementale : On observe, on compte et on mesure le


comportement. Exemples : On regarde la posture, la façon de se tenir, d’agir, le langage, le
rapport inter-juge, etc.

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• Le type de mesure – Physiologie/Biologique : On observe l’activité cardiaque, l’actimètre


pour les enfants.

• Le type de mesure – Cognitive : On observe le cerveau et les cognitions.

à Les tailles de l’échantillon :

Taille de l’échantillon – Cas unique : • Je m’occupe d’une seule personne.


• Exemple : En clinique, une personne a eu
une lésion particulière, elle vient par elle-
même pour qu’on lui fasse une série de test.
Taille de l’échantillon – Échantillon • Je sélectionne un échantillon qui
représentatif : représente bien la population.
• Je sélectionne un groupe de personne
pour avoir une représentation la plus réelle
de la population.

à La durée et le moment de l’étude :

• Durée de l’étude transversale = Je prends toutes les mesures au même moment.


• Durée de l’étude longitudinale = Je suis les personnes pendant plusieurs moments,
jours/mois/années. Exemple : Étude des marshmallows avec plusieurs rencontres avec
l’enfant à des stades différents de sa vie.

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à Exemples :

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à Les mesures en psychologie :

Il existe des mesures explicites ou implicites avec des réponses implicites et explicites.

è Implicite : Minimum de conscience.


è Explicite : Maximum de conscience.

à Exemple 1 – Très explicite, les questionnaires :

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à Exemple 2 – Moyennement explicite, le comportement observable :

à Exemple 3 – Relativement implicite, la réaction physiologique :

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à Les mesures physiologiques :

à Le détecteur de mensonge :

Il s’agit d’un détecteur qui a pour but d’observer la réactivité physiologique. Comme on
imagine, on réagit.

à La conductance cutanée :

La conductance cutanée va permettre une mesure de la transpiration. La transpiration


augmente en cas d’émotion.

On mesure la conductance électrique entre deux points de la peau. On envoie un micro-


courant électrique en un point 1 (l’électrode numéro 1) et on calcule le temps qu’il met pour
arriver à B (l’électrode numéro 2).

Plus le sujet transpire, plus le courant passe vite (puisque l’eau est conductrice de
l’électricité).

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à Le rythme cardiaque :

Le rythme cardiaque permet de mesurer la vitesse des battements de cœur. Les battements
de cœur augmentent également en cas d’émotion.

à L’électromyographie :

L’électromyographie est une électrographie des mouvements musculaire (myo) impliqués.


Elle permet de détecter des émotions « réprimées ». Exemples : la colère, le dégoût que l’on
essaie de cacher en raison de contraintes sociales.

à La pléthysmographie pénienne :

La pléthysmographie pénienne permet de mesurer l’apport de sang dans le pénis (augmente


en cas d’érection).

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à Exemple 4 – Très implicite, effets de facilitation/inhibition cognitive :

à Le test de Stroop :

1. Citer les couleurs qu’on voit et lire les mots.


2. Lire les mots puis identifier la couleur.
3. Lire le mot et identifier la couleur du mot souligné (ou l’inverse).

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L’effet de Stroop provient d’une interférence entre deux processus cognitifs automatiques.
Dans ce cas-ci, il s’agit de savoir identifier les couleurs des mots et de la lecture des mots.

à Il y a un effet de facilitation quand la couleur du mot est LA MÊME que celle à lire. La
lecture est plus rapide en cas de congruence du nom et de la couleur.
Exemple : ROUGE.

à Il y un a effet d’interférence quand la couleur du mot est DIFFÉRENTE de celle à lire. La


lecture est moins rapide en cas d’incongruence du nom et de la couleur.
Exemple : BLEU.

è Ces effets de facilitation et d’interférence (accélération et ralentissement de la


dénomination en fonction de la congruence ou de l’incongruence du mot et de la couleur) ne
s’observent que lorsque les deux processus automatiques sont PRÉSERVÉS.
Exemple : Quelqu’un qui ne différencie pas les couleurs ou qui ne serait pas lire le ne pourrait
le faire.

à Stroop émotionnel :

Il s’agit d’une variante du test de Stroop. Le principe est le même, on se base toujours sur
l’interférence entre la lecture et l’identification de la couleur. Cependant, il y a une nuance
supplémentaire, les mots sont chargés émotionnellement.

Le principe est que si le mot touche le sujet, ce dernier sera plus lent à dénommer la couleur.

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Exemple : Stroop Arachnophobie : On nomme la couleur de chaque mot de cette liste le plus
vite possible.

è Ralentissement de la lecture quand les mots sont en lien avec l’objet phobogène (objet
qui crée une phobie). Exemple : araignée chez les arachnophobes.

à IAT – Implicit Association Test :

Étape 1 : On demande au sujet de classer des mots (gay-hétéro), des images (représentation
des couples homosexuels ou hétérosexuels), des symboles (représentant des couples
homosexuels ou hétérosexuels) dans deux catégories bien distinctes.

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Étape 2 : On demande au sujet de classer des mots (joie-humiliation), des images


(représentant des choses agréables ou non) dans deux catégories distinctes : Bon/Mauvais.

Étape 3 : On demande au sujet de classer des mots, des images ou des symboles liés soit à
l’homosexualité ou l’hétérosexualité dans deux catégories bien distinctes : Bon/Mauvais.

Étape 4 : On demande au sujet de classer des mots, des images ou des symboles liés soit à
l’homosexualité ou l’hétérosexualité et de les classer dans deux classes bien distinctes :
Bon/Mauvais.

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Manon Brunello Psychologie générale

• Comment calcule-t-on les associations implicites de l’hétero/homosexualité avec des


bonnes ou des mauvaises choses ?

TR = Temps de réaction.

à Conclusion sur les mesures :

On retrouve une grande diversité des méthodes de mesures des variables d’intérêt en
psychologie. Il existe beaucoup de mesures, certaines sont plus faciles à mettre en œuvre
que d’autres qui sont relativement plus complexes. Le psychologue peut s’intéresser à
différentes façons d’appréhender la réalité gens, on s’intéresse à ce qui se passe chez les
autres.

Il faut faire attention à ne pas tomber dans un extrême qui consisterait à croire que les
mesures implicites sont toujours les meilleures. Tout dépend de ce que l’on recherche et de
ce que l’on veut mesurer.

Enfin, il est utile de combiner les différentes méthodes. Le mieux serait d’avoir de l’explicite,
de l’implicite, de l’auto-rapporté, etc. Parfois, c’est le degré de discordance entre les résultats
de différentes mesures qui est la plus prédictive. Exemple : Répression – Santé.

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4. Analyse et interprétation des données :

Une fois les données récoltées, il va falloir analyser ce matériau brut en vue de déterminer si
les données confirment ou infirment l’hypothèse.

Exemples : Le taux de réussite est-il vraiment plus élevé chez les personnes de SSE élevé ? Les
personnes à qui on a administré de la testostérone se sont-ils vraiment montré plus agressifs
que les personnes à qui on a administré un placebo ?

Pour ce faire, les psychologues recourent à des techniques mathématiques, appelées les
statistiques.

à À quoi servent les statistiques :

• À éviter de tirer des conclusions abusives à partir d’un cas unique.


• À éviter de devoir consulter et observer TOUTE la population pour avoir une réponse à sa
question.
• C’est un outil très puissant qui permet de déduire des mécanismes/principes généraux à
partir de l’étude d’un échantillon de la population.
• Les statistiques sont capable de donner une bonne représentativité. Exemple : taille à
Auditoire premier rang.

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à Mesurer les variations de caractéristiques ou traits :

Il faut centrer et réduire comme solution (scores standards Z) et enfin comparer.

• Centrer = Score individuel – Score moyen (C’est le dessus VS le dessous de la moyenne).


On prend les données individuelles. On retire cette donnée individuelle à la moyenne.
• Réduire = Score centré divisé par l’écart type (indicateur de la dispersion). Réduire tient
compte de la variabilité – dispersion. On divise par l’écart-type.

Le but est de pouvoir exprimer les scores des gens sur une certaine caractéristique de
manière universelle, standardisée et indépendante de la distribution des scores sur cette
caractéristique.

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On peut regarder différents types d’échelles : Wechsler, Cattell.

Centrer et réduire permet de pouvoir comparer des gens sur différentes caractéristiques que
l’on veut rechercher. Exemple : On peut faire cela avec la taille et le poids, nous n’avons pas
tous la même silhouette.

Standardiser : pouvoir comparer des choses très différentes.


On sait qu’un écart-type vaut toujours 1.

à Corrélations :

r = le symbole de corrélation.

Au plus on se rapproche du point 1, au plus la corrélation se rapproche d’une corrélation


parfaite. Si on est à -1 ou +1 : la corrélation est parfaite.

Il existe des corrélations négatives et des corrélations positives. Cela donne la direction entre
la relation de deux variables.

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à Corrélations – Exemples :

• Étude du développement intellectuel de l’enfant :

Exemple : On établit une étude du développement intellectuel de l’enfant. On trouve une


relation assez forte chez l’enfant avec un r élevé entre l’évaluation des capacités cognitives
(tâche d’exécution cognitive) et la pointure (la taille des pieds). Ce qui explique les deux, c’est
une troisième variable : l’âge.

è La relation entre la pointure et la capacité cognitive passe par l’âge.

• Chocolat-Nobel :

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Dans le chocolat, on retrouve des flavonoïdes. Ceux-ci auraient la faculté de rendre plus
intelligent. On établit donc une recherche pour déterminer si le chocolat rend réellement plus
intelligent ou non. On cherche dans quels aliments, il y a également des flavonoïdes. On
constate qu’on en retrouve également dans le thé et le vin, pourtant les personnes n’ont pas
plus de prix Nobel. Il est important de penser à des variables supplémentaires, observer les
liens causaux, même s’il y a des relations, chercher d’autres variables pour voir si ça
s’applique dans tous les sens dans plusieurs cas.

Gross Domestic Product : ce qui prédit aussi la quantité de chocolat que le pays va
consommer et le nombre d’Ikea (les grosses marques s’installent dans les pays riches = pays
qui s’offrent facilement des meubles).

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Le fait de manger du chocolat implique l’achat de celui qui l’achète. On constate que les pays
consommateurs de chocolat sont aussi les plus aisés. Ainsi, ce n’est pas manger du chocolat
qui permet d’obtenir un prix Nobel mais bien l’avantage d’avoir la possibilité de suivre un
enseignement de qualité.

à P = Probabilité à accepter à tort.

à Attention à l’interprétation des statistiques :

Il est important de se souvenir que les statistiques sont des généralités qui s’appliquent dans
une majorité de cas mais ce n’est pas pour autant que cela va s’appliquer à tout le monde.

Il faut regarder tous les paramètres, pas seulement la moyenne. Exemple : la dispersion.

Il faut vérifier que l’échantillon est bien représentatif de la population.

Il faut également vérifier qu’il n’y a pas de biais majeurs dans l’étude. Exemple : Si tous les
fumeurs de l’échantillon viennent d’une région polluée par ailleurs.

Enfin, il ne faut pas conclure trop vite d’une corrélation qu’il y a une relation causale entre
deux variables. Exemple : possibilité de simple co-variation en raison d’une tierce variable.

5. Retour à la théorie :

Une fois l’étude terminée, il est important de confronter les résultats à la théorie. Si l’étude
est méthodologiquement irréprochable et que les résultats ne confirment pas la théorie,
alors la théorie DOIT être modifiée et complexifiée.

Exemple : L’ocytocine = love hormone, ensuite social salience.

La théorie n’est jamais vraie une fois pour toute, elle est censée pouvoir être falsifiée et être
remplacée par une nouvelle théorie. On augmente la théorie, on va avoir un modèle
théorique qui est plus grand, plus global. C’est le but de la science.

Si on a beaucoup de résultats contradictoires, il faut effectuer de la méta-analyse. On


regarde les études et on regarde à quel point un effet est présent dans une étude. On a un
effet global en reprenant différentes études.

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Manon Brunello Psychologie générale

Cela permet de savoir si globalement un effet est présent statistiquement ou s’il apparaît
par hasard, on analyse alors les facteurs de son apparition. La méta-analyse permet
d’estimer la taille de l’effet et d’investiguer la présence des modérateurs.

6. Déontologie de recherche :

La déontologie est la représentation de l’ensemble de principes et règles éthiques qui gèrent


et dictent une activité professionnelle.

On garantit un cadre de sécurité, le bien-être des personnes et le respect de certaines règles


en psychologie. Ceci est inspiré de la déclaration des droits de l’homme.

En recherche c’est assez délicat, il est difficile de savoir jusqu’où peut-on mettre un individu
dans l’inconfort au nom du bien universel. Il est important de bien expliquer ce que l’on va
faire. Exemples de recherches délicates : étude sur les émotions négatives, études sur le
stress, études sur la douleur, études qui impliquent une dissimulation partielle des
informations, études impliquant les listes d’attente, etc.

à Jusqu’où peut-on aller pour faire avance la science ?

Il ne faut pas faire courir de risques démesurés aux participants, ne pas conduire une
recherche délicate que si elle accroît les connaissances, ne pas faire subir au participant des
choses qui seraient au-delà de la vie quotidienne : expérience avec une balle de baseball pour
ressentir la douleur. Faire en sorte d’éliminer les effets négatifs à la fin de l’étude, obtenir le
consentement libre et informé du sujet, informer les sujets qu’ils ont le droit d’interrompre
leur participation à tout moment sans devoir se justifier (et respecter ce principe).

Note culturelle :

En tant que psychologue, on est ancré dans une réalité qui est la nôtre, elle est relative.

à Europe – Carte du monde :

La carte que nous prenons pour vraie n’est pas la vraie carte. La carte de Mercator était déjà
centrée sur l’Europe à l’époque. Il a fait une distorsion au bénéfice de ses employeurs.

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Manon Brunello Psychologie générale

Nous avons ici une vision d’une Europe grande et centrée. En vérité, les régions du nord sont
deux plus petites que la réalité tandis que l’Afrique est supposée être gigantesque.

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Manon Brunello Psychologie générale

L’intelligence est liée à l’endroit dans lequel on vit dans le monde. Tout dépend dans
l’ancrage dans lequel on est. Il est important d’avoir un esprit critique et de penser par nous-
même (sur ce qu’on nous vend en tant que réalité).

à La réalité :

Il faut être critique, qu’est-ce que la réalité ?

Tout ce qui est l’objet de notre conscience est une construction, à commencer par la
perception. Exemple : vision, deux images viennent se superposer, etc.

à L’ancrage comme biais de départ :

à L’intelligence (BEL RTL) – Justification économie :

Dans notre culture, nous évaluons ce qui nous semble important pour nous, dans d’autre
culture, ça ne serait plus la même compétence (différent critère).

Lorsqu’on va voir d’autre culture, on a plus de chance de trouver des gens idiots. Quand on se
dispute, c’est quand on veut prouver à l’autre que l’on a raison.

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Manon Brunello Psychologie générale

On pense que ce que l’on pense est vrai. On considère donc que les autres sont idiots.

On compare des QI par pays, c’est parce que l’on se base sur notre propre critère à nous. Si
on se basait sur les critères des autres, ce ne serait pas la même chose.

Exemple : Guinée : 59, Belgique : 70.

è On évalue des gens qui appartiennent à une autre culture avec la nôtre. C’est donc
normal que l’on paraisse intelligents.

à Weird = Bizarre ?

Henrich et al, Date base 2003-2007 : est étroie.

• Participants 68% des sujets viennent des États-Unis, 96% des pays industrialisés de l’Ouest
(Amérique du Nord, Europe, Australie).
• Auteurs : 73% des premiers auteurs viennent des universités américaines et 99% de l’Ouest.
• 96% des participants viennent de pays qui ne représentant que 12% de la population
mondiale.
• PAS REPRÉSENTATIF.
• En plus, 67 à 80% sont des étudiants universitaires.

Ce sont les mêmes traits !

Cependant, si on demande cela à des gens qui vivent au Kalahari, ils ne verront pas
d’illusions. Imaginons que les scientifiques sont des Kalaharis et qu’ils mesurent des
occidentaux, ceux-ci auront l’air plus idiots.

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è Attention de ne pas voir dans les médias la vérité absolue.

à Occident VS Orient :

à La psychologie bouddhiste :

• Le mindfulness :

On ne retrouve pas de personnalité, de self de soi. Nous n’avons pas de pensée individualiste,
nous n’avons pas d’égo. Pour les psychologues bouddhistes, le soi est une illusion
conditionnée par l’esprit non entrainé à une attention non jugeante et consciente de chaque
instant. Il s’agit du mindfulness (pleine conscience). On est en perpétuel changement, on est
à un point de passage, à un flux.

En occident, nous vivons dans un monde où la personnalité est importante, notre bien-être
prime sur le reste. Chez nous, le soi est lié à notre culture. Alors que chez les Bouddhistes, il
n’y a pas de self de soi.

Exemple : Le dalaï lama ne connaissait pas l’estime de soi, ce n’était pas dans son vocabulaire.
Chez eux, il n’y a pas de rumination, d’intemporalité de l’individu.

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• Définition :

Il s’agit d’une manière particulière d’être en relation avec soi-même et les autres. Exemple :
les émotions de trois façons :

- Délibérément.
- Dans le moment présent.
- Sans jugement.

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• Notre culture = moi, moi, moi, posséder, être actif (sinon tu es nul).

• Bouddhisme = focus sur maintenant, ne pas ruminer sur ce qui s’est passé hier, paix pour
tout le monde, toutes les choses ont une valeur importante (les plantes sont à un même
niveau que les hommes), la compassion est également valorisée, liberté (libéré de tout ce qui
est attachement), etc.

à Des processus particuliers :

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