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LES SCIENCES

COMPORTEMENTALES
PSYCHOLOGIE
MÉDICALE

LA PSYCHOLOGIE
ET SES
MÉTHODES
DE RECHERCHE
Șef Lucrări, Dr. Minodora Manea
Qu’est-ce que la psychologie?

Quels sont les buts et les principaux champs de cette discipline?

● En quoi consiste la démarche scientifique ? Quelles sont les méthodes de recherche en psychologie et quels en sont les
enjeux éthiques?
● Dans quelles circonstances les chercheurs utilisent-ils l’étude de cas, l’observation naturelle, l’observation systématique,
l’enquête, la méthode relationnelle et la méthode expérimentale?
● Quelles ont été les premières théories psychologiques ?
● En quoi consistent les principales approches théoriques en psychologie: la psychanalyse? le béhaviorisme? la psychologie
humaniste? la psychologie de la gestalt? la psychologie cognitive? la psychobiologie? l’approche biopsychosociale?
L’objet d’étude de la psychologie

• La psychologie est une science qui cherche à comprendre de tels comportements et de tels processus mentaux. Par ses
applications thérapeutiques, elle cherche aussi à améliorer le bien-être des individus. Comprendre les actes et les pensées
des gens est une question qui n’intéresse pas seulement les psychologues.
• Le domaine d’étude de la psychologie est encombré d’un folklore de croyances qui ressemblent à de la science. Ces
croyances sont d’ailleurs appelées pseudosciences. Certaines pseudosciences s’appuient sur des traditions très anciennes
et semblent avoir le caractère systématique de la science. C’est le cas notamment de l’astrologie, qui explique la
personnalité par les mouvements des astres. Pourtant, aucune recherche scientifique n’a à ce jour conformé les
prédictions astrologiques.
• La graphologie, quant à elle, prétend découvrir la personnalité d’un individu à partir de son écriture. Cependant, aucune
observation rigoureuse et systématique n’a permis de confirmer que cette technique d’analyse était bien le reflet de la
personnalité. Elle est considérée comme une pseudoscience en Amérique du Nord, mais elle est reconnue et toujours
utilisée dans certains pays.
L’objet d’étude de la psychologie

• Mais comment distinguer la science de la pseudoscience? Le critère qui définit une connaissance scientifique est qu’elle a
été validée à l’aide de faits mesurables et observables, alors que les pseudosciences s’appuient sur l’intuition, l’appel à
l’autorité (experts dans un domaine, journalistes, parents, etc.) ou à la tradition (culturelle ou religieuse, par exemple) sans
preuve scientifique.
• Pour évaluer la validité scientifique de connaissances, on peut se demander comment on pourrait prouver ce qu’elles
affirment. Comment, par exemple, vérifier si une personne peut déplacer des objets par la force de sa pensée, comme le
déclare la télékinésie ? Il faut en faire la démonstration dans un laboratoire en éliminant toute forme de trucage, ce qui n’a
jamais été réussi ! Mettre en doute la validité des connaissances est une manifestation de l’esprit critique, une attitude
indispensable pour le travail scientifique.
• L’esprit critique se doit d’ailleurs de redoubler de vigilance si des connaissances proviennent de travaux scientifiques.
Plusieurs mythes répandus tirent leur origine de connaissances scientifiques dépassées. Ainsi, la croyance selon laquelle on
peut procéder à un lavage de cerveau et manipuler entièrement le comportement d’autrui avec des stratégies
psychologiques a été démentie par la recherche.
La séduction des pseudosciences
• Les pseudosciences sont séduisantes, parce qu’elles fournissent à des questions angoissantes des réponses qui tiennent
du mirage. Elles rassurent en dévoilant l’avenir.
• Pourtant, les prédictions qu’elles proposent sont la plupart du temps foues, et quand elles sont erronées, on les excuse,
parce que la consultation de la tireuse de cartes console. Il a été démontré que la simple attention bienveillante d’une
personne qui écoute, qu’il s’agisse d’un psychologue, d’un médecin ou d’une voyante, est une source de réconfort
psychologique. Les voyantes peuvent d’ailleurs avoir des qualités personnelles d’écoute et d’intuition très développées.
Quant aux révélations sur la personnalité, elles renvoient un refet auquel il est presque irrésistible de s’identifier. On est si
content d’apprendre qui on est qu’on se satisfait de révélations vagues, formulées dans des termes si généraux que tous
peuvent en fait s’y reconnaître.
La séduction des pseudosciences
• Toutefois, quoiqu’imprécises, les pseudosciences peuvent
servir de point de départ pour réféchir sur soimême, même si
on ne prend pas tout à fait au sérieux sa carte du ciel.
• Certaines personnes se servent par exemple du tarot pour
réféchir à des questions douloureuses, justement parce que les
cartes fournissent à chaque essai des réponses différentes à un
problème.
• Malgré leur attrait, les pseudosciences comportent cependant
le risque de faire prendre des décisions basées sur des
faussetés ou d’augmenter la détresse en faisant croire que le
destin est déterminé par une configuration d’étoiles.
QU’EST-CE QUE LA PSYCHOLOGIE ?

• L’étymologie fournit des pistes pour comprendre la défnition de la psychologie. Le préfxe psy- vient du mot grec psyché,
qui signife âme ou esprit humain. La terminaison -logie provient du mot grec logos, qui signife discours ou étude et
renvoie, dans le cas de la psychologie, à la méthode scientifque.
• L’application de la méthode scientifque signife que les connaissances en psychologie s’appuient sur des faits mesurables
et observables.
• Quant à l’objet d’étude de la psychologie, on en définit en fait deux aspects: les comportements et les processus
mentaux. Les comportements sont les agissements visibles d’un organisme vivant comme lever un bras, écrire un
message, appuyer sur un levier, alors que les processus mentaux sont les états intérieurs, c’est-à-dire les pensées liées à
la mémoire, à l’intelligence ou à l’apprentissage (qu’on appelle cognitions en psychologie) et les émotions. On compte
aussi parmi les processus mentaux des états intérieurs complexes, comme la personnalité, la motivation et les aptitudes.
Les quatre objectifs de la psychologie

• DÉCRIRE
• La description des comportements et des processus
mentaux consiste à les identifier, à les nommer et à les
classer. Cette partie du travail de la psychologie a pour objet
de répondre aux questions suivantes: de QUOI s’agit-il?
QUAND et OÙ surviennent les phénomènes décrits? Il est
plus facile de décrire les comportements observables que
les processus mentaux.
Les quatre objectifs de la psychologie
• EXPLIQUER
• Après la description vient l’explication des comportements et des
processus mentaux. La psychologie cherche à répondre à la
question: POURQUOI agit-on ou pense-t-on de telle manière ? Il
s’agit d’établir des liens entre des phénomènes. Ainsi, on peut
expliquer la violence perpétrée par un grand groupe de personnes
soûles par le fait que la participation à une foule réduit le sentiment
de responsabilité et que la consommation d’alcool diminue les
inhibitions. On nomme recherche fondamentale cette partie de la
recherche en psychologie qui construit des théories explicatives.
Les quatre objectifs de la psychologie
• PRÉDIRE
• Lorsqu’on réussit à expliquer les facteurs qui favorisent un
comportement, on est en mesure de faire une prédiction.
On sait que tel comportement (ou processus mental) devrait
se produire dans telles circonstances. À partir de la théorie
sur l’alcool et les foules, par exemple, on peut prédire
qu’après la victoire des Canadiens de Montréal, il devrait y
avoir davantage de violence dans les rues du centre-ville
que dans la bibliothèque d’un collège.
Les quatre objectifs de la psychologie
• INTERVENIR
• L’explication et la prédiction des comportements permettent d’exercer un contrôle
ou, autrement dit, d’intervenir pour favoriser les comportements et les processus
mentaux désirables. Cette partie du travail de la psychologie scientifque constitue
la recherche appliquée ou la recherche clinique, qui répond à la question:
COMMENT changet-on ? Des mesures de prévention de la violence dans les foules
consistent, par exemple, à constituer à l’aide des participants à un événement un
service d’ordre, dont on évalue ensuite l’efficacité à diminuer les débordements
des fêtards.
• L’aspect de contrôle donne mauvaise réputation à la psychologie. Il faut aussi noter
qu’on exagère la puissance de la psychologie en craignant ses effets. Jusque dans
les années 1980, le régime cubain envoyait les gais dans des camps où on les
conditionnait à changer leur orientation sexuelle au moyen de décharges
électriques associées à des images pornographiques gaies.
L’expérience de la prison à l’Université Stanford
• Philip Zimbardo, (2011, 2013) chercheur et professeur émérite de
l’Université Stanford, est l’auteur d’une étude célèbre en psychologie sociale
nommée expérience de la prison à l’Université Stanford.
• L’objectif de cette étude était d’évaluer la conformité aux rôles sociaux. Pour
ce faire, en 1971, Zimbardo assigne aléatoirement 18 étudiants de
l’Université Stanford, préalablement évalués comme étant en bonne santé
psychologique, à un jeu de rôle. La moitié d’entre eux doivent jouer le rôle
des prisonniers et l’autre moitié, le rôle des gardiens. Zimbardo prend le rôle
du directeur d’une prison fictive, créée de toutes pièces au sous-sol de
l’université.
L’expérience de la prison à l’Université Stanford
• Les participants assignés au rôle de prisonniers sont traités comme tels et
adoptent, tout comme les gardes, les attitudes propres à ces statuts.
L’expérience doit durer 14 jours, mais Zimbardo y met fin après 6 jours, car
les gardiens jouent trop bien leur rôle et utilisent des mesures coercitives
pouvant menacer les santés mentale et physique des prisonniers.
• Cette observation est d’abord ignorée par Zimbardo qui prend lui-même son
rôle de directeur de prison très au sérieux. C’est l’une de ses collègues,
Chritina Maslach, figure marquante en psychologie dans les domaines de
l’épuisement professionnel et du stress au travail, qui amène Zimbardo à se
rendre à l’évidence que les limites de la science sont dépassées et qu’il faut
mettre fin à l’expérience.
L’expérience de la prison à l’Université Stanford
• Les résultats se sont révélés très surprenants et choquants tant pour les chercheurs
que pour les participants. Personne ne s’attendait à ce que les participants se
conforment à leur rôle aussi rapidement et de façon aussi intense. Gardes et
prisonniers ont été surpris de leurs comportements, particulièrement lorsqu’ils allaient
à l’encontre de leurs propres valeurs.
• Les comités d’éthique d’aujourd’hui n’accepteraient pas la reproduction d’une telle
recherche, car elle brime les droits fondamentaux des participants et peut engendrer
des sévices psychologiques et physiques.
• Zimbardo a poursuivi sa réfexion quant aux résultats de cette étude et s’est posé la
question suivante: Qu’est-ce qui pousse un individu, psychologiquement en santé, à
adopter des comportements «diaboliques»?
• Il a appelé effet Lucifer cette propension des humains à se plier aux stéréotypes d’abus
de pouvoir associés aux postes d’autorité.
L’expérience de la prison à l’Université Stanford
• Sa carrière a permis de montrer comment les situations, plus que le caractère des
personnes, expliquent le comportement humain.
• Les travaux de Zimbardo ont été repris ultérieurement pour tenter de comprendre
les agressions commises par des soldats de l’armée des États-Unis envers des
prisonniers irakiens.
• De plus, cette étude a inspiré la production de deux films : Das Experiment, réalisé
en Allemagne par Oliver Hirschbiegel (2001) et traduit en français sous le titre
L’Expérience, et The Experiment, produit et réalisé par Paul Scheuring, en 2010, aux
États-Unis.
Quelques professions

• Plusieurs personnes croient que les psychologues sont des thérapeutes qui traitent des gens souffrant de détresse
psychologique. Cette perception est incomplète pour deux raisons. D’abord, les psychologues ne sont pas les seuls
professionnels qui pratiquent la psychothérapie. Ensuite, la thérapie n’est qu’une des spécialités du travail des
psychologues.
• Psychologue - Membre d’un ordre professionnel dont les activités concernent le comportement et les processus
mentaux.
• Comme tous les membres d’ordres professionnels reconnus par la loi, les psychologues sont soumis à un code de
conduite professionnelle: le code de déontologie.
• Code de déontologie - Code des principes éthiques qui régit une profession et qui a force de loi pour des
professionnels. Un organisme disciplinaire, le syndic, a le pouvoir de sanctionner les manquements à ce code.
Quelques professions

• Psychothérapeute - Professionnel de la santé mentale autorisé à pratiquer la psychothérapie. La psychothérapie est


un traitement psychologique visant à modifier les comportements, ou les pensées qui engendrent des souffrances
psychologiques ou physiologiques, dans le but d’améliorer le bien-être des clients et des patients.
• Psychanalyste - Thérapeute qui applique les principes de la psychanalyse.
• Psychiatre - Médecin spécialisé dans le traitement des troubles en santé mentale. Cette spécialisation fait suite à une
formation générale en médecine. L’acte professionnel qui distingue les psychiatres, et qu’ils sont les seuls autorisés à
poser parmi les différentes professions en psy-, est de prescrire des médicaments. Les psychiatres travaillent en milieu
hospitalier, en clinique privée ou en consultation externe.
Quelques professions

• Si les psychologues sont les principaux professionnels à fournir des services de psychothérapie, ils ne
sont pas pour autant tous des thérapeutes.
• Des psychologues peuvent opter pour la recherche (fondamentale ou appliquée), l’enseignement ou
l’intervention, que ce soit en psychologie clinique (en bureau privé ou en institution), en psychologie
industrielle et organisationnelle, en psychologie légale, scolaire, sociale, etc. (voir le tableau 1.1 à la
page suivante).
• Il n’est pas rare de voir certains psychologues exercer dans ces trois sphères.
Qu’est-ce que la psychologie ?
Conclusions
Questions de revision
1. Quelle est la définition de la psychologie reconnue par les
psychologues?
La psychologie est l’etude scientifique du comportement.
2. Quelle est la difference entre un comportement et un processus
mental?
Un comportement est observable et un processus mental ne l’est
pas.
3. Les buts de la psychologie sont de décrire, d’expliquer, de prédire et
de modifier le comportement.
Conclusions
Questions de revision
4. En quoi la recherche fondamentale est la recherche appliquee
different-ells?
La recherche fondamentale à pour objet l’etude de questions
theorique, sans preoccupations pour les applications pratiques.

5. Le principal reproche que l’on peut faire aux pseudopsychologies


est de: chercher à expliquer le comportement par des méthodes
objectives et normaliseés.
L’éthique en psychologie
Les psychologies sont assujettis à des norms élevéesd’etique dans leurs
relations thérapeutiques avec leurs clients. Les orders professionnels de
psycholoques édictent des lignes directrices decrivant en detail les codes
de deontologie à respecter.
1. L’un de vos amis accepte de prendre part a votre experience en fait
semblant d’ėtre un autre sujet; il joue le role de complice.
2. Dans tous les cas où la recherche exige que les sujets soient trompes,
les règlements de l’APs obligent l’expérimentateur à les convoquer, après
a l’étude à une séance de compte rendu afin de leur expliquer le but
veritable de l’experience, de leur faire part des résultats obtenus et de
répondre à leurs questions.
• 3. Des animaux sont utilisés dans les recherches psychologiques
seulement s’il n’existe pas d’autre moyens d’etudier le comportement
ou si les applications possible justifient la nature de l’ experience.

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