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Contenu du cours

I. Qu’est-ce que la psychologie? ( définition, méthodes et domaines


d’applications
II. Historique de la psychologie
III. Les perspectives dominants de la psychologie

Evaluation du cours
- 1interrogation + 1 travail pratique
- Examen sur le contenu des slides (PP)
- La présence est obligatoire
Objectifs poursuivis dans ce cours de psychologie
générale
 1. Comprendre les comportements humains (lorsqu’on parle des
comportements humains, on fait référence non seulement aux activités
observables mais aussi au processus internes comme les pensées, les
sentiments, les images etc.)

 2. Connaître les courants dominants (ex le courant psychodynamique,


humaniste ect.)

3. Essayer d’appliquer ces connaissances à des expériences de la vie


quotidienne
I. Définition, objet et objectifs de la psychologie
A. Définition de la psychologie
 Etymologiquement le terme « psychologie » vient de l’intégration de deux
mots grecs (psyché=âme) et (logia=science). Psychologie= connaissance de
l’âme, étude de l’esprit .

 Définition actuelle: la psychologie est défini comme l’étude SCIENTIFIQUE du


COMPORTEMENT humain et de ses processus mentaux (que conditionnent les
caractéristiques de l’environnement ainsi que l’état physique et mental du
sujet) et étude scientifique du comportement animal (=éthologie)

 Lorsqu’on parle du comportement, on fait référence à tout ce que nous


faisons (visible, explicite, implicite, privé, intérieur).
La psychologie en tant que science

On distingue 4 critères de scientificités quant aux attitudes et méthodes des


chercheurs:
Le scepticisme: toujours insérer le doute à des choses annexées comme étant
vraies, faire preuve de prudence à l’égard de toute conclusion.
La précision: il s’agit d’établir, après un questionnement, une hypothèse qu’on
confirme ou invalide à l’aide des données recueillies lors de manipulations
expérimentales ou déduite d’une théorie (=ensemble des postulats fondés sur des
données empiriques qui rendent compte d’un ensemble de phénomènes inter-
reliés). Cette hypothèse permet d’établir des prédictions quant aux
comportements. Le problème est que beaucoup de « pseudo-sciences » utilisent
un vocabulaire scientifique alors qu’elles ne font preuve d’aucune précision: leurs
prédictions ne peuvent être vérifiées.
Le recours à l’empirisme, au faits concrets et à l’observation, et ce qu’elle que soit
la problématique, si attrayante qu’elle soit. Cela amène une critique visant la
psychanalyse: la théorie des pulsions n’est pas vérifiable
La systématisation, la collection d’information de manière systématique qui amène
l’élaboration d’une théorie.
Remarque: En psychologie, des expériences sont produites sur des animaux car non
applicables à des êtres humains d’un point de vue éthique. Il n’y a donc pas que la
psychologie comparée (ou éthologie) qui étudie les animaux.
Il faut envisager plusieurs niveaux d’analyse pour comprendre les comportements
humains:
Au niveau de l’individu, 3 facteurs non exclusifs, sont explicatifs lorsque combinés:
- les gènes
- - la culture
- les expériences de vie
La science de la psychologie poursuit
plusieurs objectifs dont:
1. L’exploration de la nature et des causes du comportement humain et animal.

2. Elle met en évidence les facteurs qui influencent le comportement en tenant


compte des facteurs biologiques, environnemental et psychologique de l’individu.

3. Actuellement elle assume de plus en plus le rôle de résoudre les problèmes et


promeut le bien-être des habitants de ce monde qui devient de plus en plus
complexe et en continuel changement.

4. Scientifiquement, la psychologie décrit, cherche à comprendre, prédit le


comportement sous certaines conditions et contrôle ce comportement à travers la
manipulation de certaines variables.
2. les méthodes de la psychologie

Les psychologues emploient diverses méthodes de recherche, ou des combinaisons


de méthodes, selon la nature des questions auxquelles ils cherchent à répondre.

La recherche en psychologie peut être subdivisée en trois grandes catégories:


- les recherches descriptives:
- les recherches corrélationnelles
- les recherches expérimentales

Les outils de recherche en psychologie sont:


les tests
les questionnaires
les grilles de codification
les entrevues
Les outils d’observation de la psychologie
Qualité des outils d’observation
1. objectif: mesurer la réalité
2. Passage de la réalité conceptuelle à la réalité extérieure: passage, par exemple
du concept « stress » aux manifestations concrètes du stress. Ce passage est délicat:
il faut être certain que la réalité conceptuelle sur laquelle on va raisonner est bien
l’image de la réalité extérieure que l’on veut étudier

Qualité d’une bonne mesure:


a. Validité: un instrument doit mesurer ce qu’il est censé mesurer
b. Fidélité: quel que soit le chercheur, ou le moment de l’expérience, le résultat
obtenu pour un individu doit toujours être identique
c. Précision: établir des distinctions fines entre les individus
Types d’observation de la psychologie

a. méthodes directes: grâce à l’électroancéphalogramme, la photo, le film,… le


passage de la réalité conceptuelle à la réalité extérieure est facile car l’instrument
colle de près au phénomène qu’il doit traduire

b. Tests et échelles objectives: lors de tests d’intelligence, d’aptitudes ou de


personnalité, la standardisation des conditions expérimentales, l’étalonnage et les
normes (auxquelles on compare les résultats obtenus) sont importants. Il s’agit
d’aborder par une technique concrète un concept donné en soumettant l’individu à
des stimuli.

c. Questionnaire et interview standardisés: par le biais de questions orales,


écrites, ouvertes ou fermées, le sujet indique ce qu’il fait, pense ou ressent dans des
situations.
Types d’observation de la psychologie (suite)

d. Matériel verbal ou écrit non structuré: dans des journaux intimes,


correspondances, conversations, … On analyse le contenu, c’est-à-dire les aspects
formels, la sémantique et la structure

e. Observation directe: observation de ce que fait (et pas dit ou écrit) le sujet dans
une situation, et analyse à partir d’une grille d’observation (c’est typiquement ce
que font les anthropologues). Problème: un individu ne se comporte pas de la même
manière lorsqu’il est observé.

f. Information par voie de jugement: on demande à une personne (les pairs,


supérieurs ou praticiens) des informations concernant une autre personne.
3. Les domaines d’applications de la psychologie

 Les psychologues expérimentalistes (chercheurs)


 Les neuropsychologues (explication du fonctionnement humain par le
fonctionnement du système nerveux ) et psychophysiologues (expliquer le
comportement humain par l’impact de sécrétions organiques)
 Les psychologues du développement (étude des changements physiques affectifs,
cognitifs et sociaux à tous les stades du développements)
 Les psychothérapeutes (ex. la psychanalyse, la psychologie systémique, … qui
s’occupent des souffrances d’ordre psycho-pathologique)
 Les psychologues scolaires interviennent auprès des élèves , parents et
professeurs) et psychopédagogues (améliorent des processus d’apprentissage)
 Les psychologues sociaux (influence d’autrui sur notre comportement + relation
intergroupes)
 Les psychologues industriels et organisationnels (étude de l’environnement de
travail pour augmenter la productivité et diminuer l’absentéisme)
 Les psychologues de la personnalité (explication du fonctionnement humains par
la personnalité, caractérisée par 5 dimensions: ouverture à l’expérience,
conscienciosité, sérieux avec lequel on travaille, extraversions vs introversion,
agréabilité au niveau des relations humaine et neuroticisme, anxiété avec
laquelle on appréhende l’existence)
 les psychométriciens (mise au point, administration et analyse de tests
psychologiques pour mesurer le fonctionnement humain)
IV. Les pseudos-psychologies
La psychologie met en doute:
Les psychoverbiages: pseudoscience, qui promet des solutions rapides aux
problèmes émotionnels et qui confirme les croyances et préjugés, masquée par le
vernis du vocabulaire scientifique spécifique de la psychologie

La chiromancie: comprendre un individu par la forme de son crâne, graphologie


comprendre un individu par son écriture et l’astrologie expliquer la personnalité
d’un individu à partir de la position des étoiles et des planètes à sa naissances

Tant de gens y croient mais ces « analyses » sont vagues, positives et contiennent
leur contraire et car ils n’apprécient guère qu’on remette en cause leurs
convictions.
Historique de la psychologie moderne

Origines philosophiques
Jusqu’au milieu du XIX° siècle, la psychologie faisait partie de la philosophie. La
plupart des grands penseurs, d’Aristote à Descartes, ont bien sur soulevé des
questions qu’on rattacherait aujourd’hui à la psychologie. Par exemple, ils
cherchaient à savoir comment on reçoit de l’information des sens, comment on
utilise celle-ci pour résoudre des problèmes, et également ce qui motive une
personne à agir de façon courageuse ou ignoble.
Cependant, leurs observations n’étaient souvent fondées que sur des anecdotes ou
la description de cas particuliers et non sur des données empiriques.
RENÉ DESCARTES (1596-1650)
Il existe deux substances hétérogènes : le corps (substance étendue ou matérielle) et
l’âme (substance pensante et spirituelle). L’âme est constituée d’idée essentielles de
deux genres : les unes sont les actions de l’âme (volonté), les autres sont ses
connaissances (idées innées et passions). L’expérience sensible du réel n’apporte
aucune connaissance certaine. La seule réalité absolue à laquelle on peut accéder est
spirituelle, c’est celle de mon existence propre : je pense, donc je suis, le cogito.
JOHN LOCKE (1636-1704)
Refuse de reconnaître l’existence des idées innées. La connaissance résulte de
l’expérience de la réalité par les sens. Il est parti de la question : comment se forment
nos connaissances et comment elles s’expriment ? Cette démarche donnera naissance
aux sciences empiriques de l’observation et des expériences.
CHRISTIAN WOLFF (1679-1754)
Non seulement il a assuré définitivement l’usage du terme « psychologie, mais il a en
outre été le premier à diviser la psychologie en deux composantes : la psychologie
empirique et la psychologie rationnelle.
DAVID HUME (1711-1776)
Hume souligne que la vraie science de l’homme est celle qui concerne non pas
l’esprit lui-même, mais ses opérations. Il faut donc découvrir les principes qui
font agir l’esprit humain dans ses opérations.

FRANZ JOSEPH GALL (1758-1828)


Il met en place la phrénologie (étudier le fonctionnement humain à partir de la
configuration du cerveau telle qu’elle transparaît à travers les bosses du crâne)
qui, même si elle n’est pas valable, se base sur une idée correcte : certaines zones
du cerveau sont liées à certaines tâches, émotions…
Si l’on veut obtenir des résultats précis dans les études psychologiques, il faut
commencer par établir une physiologie du cerveau.
La naissance de la psychologie moderne
 La psychologie a été reconnue comme une discipline à part entière, notamment
grâce à l’utilisation de plus en plus répandue de méthodes de recherche
empiriques. Ce fut Wilhelm Wundt (1832-1920), médecin et philosophe qui créa
le premier laboratoire de psychologie à Leipzig en Allemagne.
 S’inspirant des progrès effectués en chimie et en physique, Wundt et surtout
Titchener, un de ses élèves, bâtirent une nouvelle théorie, le structuralisme,
selon laquelle l’objet de la psychologie est l’étude des composantes de la
conscience, envisagée comme la capacité de chaque individu d’accéder à sa
propre expérience immédiate.
 Pour ces théoriciens, tout comme les éléments chimiques indépendants se
combinent pour produire des composés aux propriétés différentes, la pensée
humaine est un agrégat d’unités distinctes qu’il s’agit de reconnaître pour mieux
expliquer la conscience. Les éléments de la pensée, ou composantes de la
conscience, sont les sensations, les sentiments et les images mentales.
L’une des méthodes préférées de Wundt était l’introspection dirigée. Elle
consistait, pour des personnes spécialement entraînées à cet effet, à observer et à
analyser leurs propres expériences mentales, soit les sensations, émotions, idées,
etc., qui leur traversaient l’esprit, dans des conditions bien définies.

Wundt espérait que l’introspection fournirait des résultats fiables et véritables


susceptibles d’appuyer ses prétentions scientifiques. Cependant, alors que son but
était de faire de la psychologie une science objective, plusieurs psychologues
contestèrent que cette méthode n’était pas suffisamment objective.

Les idées de Wundt eurent une grande influence aux Etats-Unis, mais elles se
heurtèrent à une forte opposition des adeptes d’une école de psychologie
scientifique, le fonctionnalisme, qui mettait l’accent sur la fonction ou le but du
comportement.
 L’un des chefs de file du fonctionnalisme était William James (1842-1910), un
Américain à la fois philosophe, médecin et psychologue. Les fonctionnalistes
s’inspiraient en partie des théories évolutionnistes de Charles Darwin (1809-1882).

 De la même façon que les évolutionnistes, les fonctionnalistes voulaient savoir


comment les comportements permettent à un organisme de s’adapter à son
milieu. Ils recherchaient les causes sous-jacentes et les conséquences
pratiques de comportements et de stratégies mentales spécifiques.

 Ils employaient plusieurs méthodes et ils ont ouvert le domaine de la psychologie


à l’étude de l’enfant, de l’animal, de l’expérience spirituelle et à ce que James
a appelé le stream of consciousness, expression qui décrit merveilleusement bien
le fait que les pensées coulent comme une rivière, se bousculant les unes les
autres à l’instar des vagues, passant du calme à l’agitation et vice-versa.
 En Europe, des progrès majeurs étaient effectués dans le traitement des
maladies mentales. La psychanalyse en tant que méthode de psychothérapie
vit le jour à Vienne, en Autruche, où un médecin publia en 1900 un livre
intitulé l’Interprétation des rêves.

Neurologue de formation, Sigmund Freud désirait faire carrière dans la


recherche médicale, mais ses responsabilités familiales l’obligèrent à
pratiquer la médecine auprès d’une cliente privée.

C’est en écoutant ses patients lui parler de leur dépression, de leurs


angoisses et de leurs obsessions que Freud acquit la conviction que les causes
de plusieurs de ces symptômes étaient d’ordre mental et non physique.

Il en vint à la conclusion que la détresse de ses patients était due à des


conflits et à des traumatismes émotionnels ayant eu lieu durant la petite
enfance.

Freud élabora sa première théorie de l’inconscient ou de la personnalité. Sa


théorie et ses méthodes de traitement sont connues sous le terme de
psychanalyse.
Perspective biologique
 La perspective biologique repose sur le
postulat que tous les comportements, les
sentiments et les pensées sont associés à des
activités physiologique.
 Des impulsions électriques parcourent à toute
vitesse le réseau complexe que constitue le
système nerveux ; des hormones circulent
dans le système sanguin, indiquant aux organes
internes s’ils doivent ralentir ou augmenter
leur activité ; diverses substances chimiques,
les neurotransmetteurs, traversent l’infime
espace qui sépare les cellules cérébrales les
unes des autres et régularisent ainsi le
comportement et les pensées.
Un questionnement commun rassemble les psychologues spécialisés dans l’étude
des composantes biologiques, soit les psychophysiologistes, les neuropsychologues
et les psychobiologistes : comment les changements internes interagissent-ils
avec les stimulations environnementales pour produire des perceptions et des
souvenirs, et influer sur le comportement ?

• Les spécialistes de la perspective biologiste se penchent sur la façon dont les


changements corporels modifient notre rythme de vie, notre perception de la
réalité, notre capacité d’apprendre, nos émotions, notre tempérament et,
dans certains cas, les risques potentiels de souffrir de troubles émotionnels.

• Au cours des dernières décennies, les progrès techniques ont permis


l’exploration de région du cerveau jusqu’alors inaccessibles. Il en est résulté
entre autres une meilleure compréhension de la manière dont l’esprit et le
corps interagissent chez un individu malade ou en bonne santé. C’est sur cette
question que se penchent les chercheurs en neuropsycho-immunologie.
• Les spécialistes de la perspective biologiste se penchent sur la façon dont les
changements corporels modifient notre rythme de vie, notre perception de
la réalité, notre capacité d’apprendre, nos émotions, notre tempérament
et, dans certains cas, les risques potentiels de souffrir de troubles
émotionnels.

• Au cours des dernières décennies, les progrès techniques ont permis


l’exploration de région du cerveau jusqu’alors inaccessibles. Il en est résulté
entre autres une meilleure compréhension de la manière dont l’esprit et le
corps interagissent chez un individu malade ou en bonne santé. C’est sur cette
question que se penchent les chercheurs en neuropsycho-immunologie.
• Les chercheurs de la perspective biologique ont récemment découvert que, s’il
est vrai que les processus biologiques influent sur les humeurs et les
émotions, la réciproque l’est aussi : les émotions, les attitudes et les
perceptions influent sur le fonctionnement du système immunitaire

• Ils ont fait resurgir le débat sur les apports respectifs de l’inné
(prédispositions génétiques) et de l’acquis (éducation, environnement social)
dans le développement des comportements et des traits de personnalité.

• La perspective biologique nous rappelle une évidence : nous ne pouvons pas


comprendre le fonctionnement psychologique de l’être humain si nous ne
comprenons pas son fonctionnement biologique.
Perspective psychodynamique
• La perspective psychodynamique met
l’accent sur la dynamique inconsciente de
l’individu, où interviennent entre autres les
forces intérieures, les conflits et l’énergie
instinctuelle exprimée par les pulsions.
• Ses théories ont en commun une vision
intrapsychique de l’individu et soulignent les
mécanismes internes ou cachés de la
« psyché », ou esprit.
• Selon cette perspective, la partie
inconsciente de l’esprit, beaucoup plus
importante que celle consciente, renferme
les désirs inavoués, les ambitions, les
passions, les pensées coupables, les envies
inavouables, et les conflits entre le désir et
le devoir
• Le véritable objet d’étude de la psychologie
consiste donc à s’efforcer de voir sous la
surface des choses.
• Comme la psychanalyse, la perspective psychodynamique accorde une place
fondamentale à la dynamique de l’inconscient, mais rejette certains principes de
la théorie psychanalytique. C’est pourquoi, elle est qualifiée de psychodynamique
et non psychanalytique
• Freud, l’auteur de référence de la perspective psychodynamique, considérait
l’agression, de même que la sexualité, comme une pulsion biologique
inconsciente.
• L’énergie liée à la pulsion d’agression, si elle n’est pas canalisée vers des
activités productives, est inévitablement déchargée ou déplacée vers des actions
violentes, allant de la simple colère à la guerre entre les peuples.
• Bien que certaines hypothèses de la perspective psychodynamique soient
invérifiables et demeurent des objets de controverse pour les philosophes,
d’autres ont permis d’amorcer des courants de recherche majeurs.
• Aujourd’hui, les chercheurs dans leur ensemble estiment que les pensées et la
conduite rationnelle sont susceptibles d’être perturbées par la culpabilité,
l’anxiété et la honte. Un conflit émotionnel prolongé peut en effet s’exprimer par
des symptômes physiques, des conduites infantiles et des actes autodestructeurs.
• Par ailleurs, la perspective psychodynamique s’interroge sur les grands
dilemmes existentiels tels que l’aliénation due à la solitude et la peur
universelle de la mort. En ce sens, les théories psychodynamiques ont contribué
au progrès de la psychologie et à la compréhension du comportement humain.
La perspective béhavioriste
 Le psychologue John B. Watson (1878-1958)
affirmait en 1913 que la psychologie ne
pourrait jamais devenir une science
objective si elle ne renonçait pas à l’étude
de l’esprit et de la conscience.
 Selon lui, les psychologues devaient mettre
de côté l’introspection en tant que méthode
de recherche et s’abstenir d’employer des
termes tels que état mental, esprit et
émotion dans les explications qu’ils
donnaient du comportement.
 Ils devaient s’en tenir à ce qu’ils pouvaient
observer ou mesurer directement : les
comportements des humains et des
animaux, et les événements se produisant
effectivement dans leur environnement.
 Selon Watson, les psychologues doivent
abandonner le mentalisme au profit d’une
analyse scientifique du comportement, le
béhaviorisme.
Le béhavioriste étudie le comportement observable
 un béhavioriste voudrait plutôt
observer ce qui se passe lorsqu’on
pique une personne au doigt avec une
aiguille : se met-elle à pleurer ?
retire-t-elle la main ? se met-elle à
jurer ? que fait-elle d’autres ?
 Watson a repris à son compte les
études du physiologiste russe Ivan
Pavlov (1848-1936), qui avait montré
que plusieurs types de
comportements automatiques ou
involontaires, tels que la salivation,
n’étaient que des réponses
conditionnées (apprises par
associations répétées) à des
événements donnés, ou stimuli,
présents dans l’environnement.
 À l’instar de Pavlov, Watson croyait
que les lois élémentaires de
l’apprentissage peuvent expliquer les
comportements des humains et des
animaux.
 Par la suite, le psychologue B.F. Skinner
(1904-1990) a inclus dans l’approche
béhavioriste l’explication des
comportements qui nous paraissent
volontaires, par exemple allumer une
lampe, faire du vélo ou s’habiller.
 Skinner a décrit comment les conséquences
d’un comportement déterminent dans une
large mesure la probabilité qu’il se
reproduise.
 Ainsi, les conséquences qui ont pour effet
d’accroitre la probabilité d’apparition du
comportement sont dites renforçantes,
alors que les conséquences qui ont pour
effet d’en diminuer l’apparition sont dites
punitives.
 À ses débuts, le béhaviorisme a intéressé
non seulement les psychologues, mais aussi
les sociologues et les politologues.
 Tous ces chercheurs découvraient enfin une
façon de conférer aux sciences sociales une
base rigoureuse et de mettre fin ainsi aux
critiques des sceptiques.
 Du même coup, le champ de la psychologie
s’étendit à des sujets qui ne pouvaient être
étudiés par l’introspection, comme les
enfants, les personnes aux prises avec des
troubles psychologiques ou encore les
animaux.

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