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Psychologie médicale

EM2 – FSS

Prof. Douma Maiga Djibo


Généralités sur la Psychologie
et la psychologie médicale
I. Psychologie
① Définition

• «La psychologie est l’étude scientifique des


comportements et processus mentaux»
– processus mentaux (pensées)
– émotions (ressentis)
– comportements (agis)
•au travers de l’observation
– du comportement psychomoteur
– des processus psychiques (fonctions psychiques)
•Psychologue ≠ Psychiatre ≠ Psychanalyste
① Définition (suite)

La psychologie est enseignée dans les facultés de


sciences humaines
• psychologie clinique
– approche du fonctionnement psychique par l’entretien et l’examen
psychologique (tests)
• psychologie expérimentale
– étude du fonctionnement psychique par l’observation directe des
comportements naturels ou dans une situation expérimentale
• psycho-sociologie
– étude des relations entre les individus au sein d’un groupe social
• … autres
② Buts
• Les buts de la psychologie :
– Décrire

– Expliquer

– Prédire

– Modifier
③ Secteurs d’intervention

• Secteurs d’intervention variés :


– Écoles, sport, entreprises, centres
spécialisés, hôpitaux, prisons, consultations,
etc.
– La psychologie en tant que science a dû
trouver
• son identité,
• ses méthodes en s’appuyant sur une démarche
scientifique rigoureuse sous tendue par des
théories.
II. Psychologie médicale
① Définition

Champ de la psychologie s’intéressant aux aspects


psychologiques personnels et interpersonnels en
relation avec la maladie
– le malade et sa maladie
– prédisposition à la maladie
– réactions psychologiques à la maladie
– la fonction soignante (“le médecin et son malade”)
– aspects relationnels : relation médecin-malade
(soignant- soigné)
② Concepts de la psychologie
médicale
• Santé et maladie • la communication avec le

• la personne, dans le patient

contexte de la santé et de la • Stress

maladie • aspects psychologiques

• normalité et anormalité dans diverses maladies

• souffrance, douleur, anxiété • rôles et conflits de rôle dans

• la relation soignant – le procès thérapeutique

soigné • Etc.
③ Secteurs d’intervention
• Implication des facteurs psycho comportementaux dans
l’apparition et l’évolution de la maladie
• Analyse des modifications psychologiques produites par
la maladie
• Relation médecin patient
• Ethique, la morale, les implications légales
• Implications du stress dans la pathogenèse
• Compliance thérapeutique
• Psychologie du soignant
• les méthodes de recherche, les aspects concernant le
développement et la personnalité
④ Grands courants théoriques

• Cinq grands courants et théories


– Psychanalytique
– cognito-comprtementale
– Neurobiologiques
– Humaniste
– Systèmique
– socioculturelles
④ Grands courants théoriques (suite)

• Chacune de ces approches utilise des


méthodes différentes et propose des
façons différentes de comprendre :
– la personnalité
– le comportement de l’Homme
④ Grands courants théoriques (suite)

• Théorie cognitivo-comportementale
• Objet d'étude :
– LECOMPORTEMENT «ce qui est observable
»
• Postulat de départ :
– Tous comportements résultants une réaction
à un STIMULUS = psychologie réactionnelle
④ Grands courants théoriques (suite)

• Théorie neurobiologiqste
• Objet d'étude :
– Neurobiologie
• Postulats de départ :
– «Le comportement est le résultat d’activités
chimiques et biologiques complexes à
l’intérieur du cerveau»
④ Grands courants théoriques (suite)

• Théorie systémique
• Objet d’étude :
– Système = un « ensemble d’éléments en
interaction dans la poursuite d’une ou
plusieurs finalités spécifiques»
• Postulats de départ : le dysfonctionnement
des systèmes est responsable des
maladies
④ Grands courants théoriques (suite)

• Théorie humaniste
• Objet d'étude :
– Les sentiments et la conscience
• Postulats de départ :
– Vision optimiste de la nature humaine :
• «Chacun peut trouver en lui ses solutions»
• «Chacun tend à développer ses capacités»
④ Grands courants théoriques (suite)

• Théorie socioculturelle
• l’environnement social et culturel est un facteur
déterminant de l’organisation de la personnalité
• approche ethnologique (anthropologie
culturelle) : rôle des contingences sociales
• culturalisme : influence de la culture dans le
développement de la personnalité
④ Grands courants théoriques (suite)

• Théorie psychanalytique

Voir développement de la personnalité


⑤ Personnalité : Définition

« la personnalité est l’ensemble structuré


des dispositions innées et des
dispositions acquises sous l’influence de
l’éducation, des interrelations complexes de
l’individu dans son milieu, de ses
expériences présentes et passées, de ses
anticipations et de ses projets » (N. Sillamy,
Dictionnaire de Psychologie, 1980)
⑤ Personnalité : Définition du point de
vue structuraliste
la personnalité est constituée du tempérament, du caractère et de
l’intelligence
• tempérament = aspects biologiques de la personnalité.
– correspond aux différences individuelles, biologiquement déterminées, dans les façons d’agir,
de réagir et dans les dispositions émotionnelles.
– les dispositions tempéramentales sont génétiquement déterminées
– manifestes dès les premiers mois de la vie
– stables dans le temps
– les expressions en sont néanmoins modulées par l’expérience et le contexte
• caractère = aspects socio-culturels
– correspond aux dimensions observables de la personnalité.
– les traits de caractère sont “ego-syntoniques
• intelligence = aspects intellectuels de la personnalité
⑤ Personnalité : Caractéristiques et
fonctions
• la personnalité est :
– une unité intégrative
– une structure stable, possédant une certaine constance
– une structure autonome et dynamique qui fait de chaque individu un sujet
unique
• les « fonctions » de la personnalité :
– sentir, percevoir, penser, agir
• notion de trait de personnalité
– façon permanente de ressentir, percevoir et penser propre à chaque individu et
fonction du contexte d ’environnement
– les traits de personnalité (unités fonctionnelles) résultent de l’interaction
entre dispositions tempéramentales et les contraintes cognitives et sociales
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
• Base: théorie qui a pour but d’expliquer
l’influence de l’INCONSCIENT sur nos
comportements

• Méthodes :
– L’hypnose
– L’analyse des rêves
– L’association libre
– Le transfert
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
LES NIVEAUX DE CONSCIENCE

• Le conscient

• Le préconscient

• L’inconscient « L’inconscient d’une personne peut


détruire sa vie psychique. »
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
LES 3 INSTANCES DE LA PERSONNALITÉ

• SURMOI
• MOI
• CA
Chaque partie rend compte d’un
aspect de notre personnalité.
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique

• LE CA

Principe de plaisir
immature
Satisfaction immédiate
des désirs
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
• LE MOI : PRINCIPE DE RÉALITÉ

Règles, interdits
(SURMOI)

Pulsions (CA)
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
LE SURMOI : CONSCIENCE
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
LES MÉCANISMES DE DÉFENSE : Si le Moi ne
parvient pas à satisfaire le Ca, et le Surmoi, une
certaine angoisse apparaît…

Tout le monde les utilise, ce


n’est pas pathologique.
Cependant, ils deviennent
problématiques s’ils sont utilisés
de manière excessive…
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
LES MECANISMES DE DEFENSE

Le plus connu, le plus fréquent:


Le refoulement = les pulsions inacceptables sont
inconsciemment empêchées de parvenir à la conscience
(effet : réduit l’angoisse)
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
Mécanismes de défense
•le refoulement : permet qu'une idée pénible ou dangereuse soit maintenue dans
les strates inconscientes du psychisme.
•la dénégation : permet au sujet d'exprimer une pensée ou un désir tout en ne se
reconnaissant pas concerné ("Ne croyez pas que j'ai peur").
•le déni de la réalité : permet de ne pas reconnaître une part plus ou moins
importante de la réalité externe.
•l'isolation : permet de vivre un événement inacceptable, avec un grand
détachement apparent, les émotions seules étant refoulées.
•la projection : consiste à attribuer au monde extérieur des qualités ou des
sentiments qui appartiennent en fait au sujet.
•le déplacement : consiste à détacher les affects (émotions) liés à une
représentation (à un événement) pour les lier à une autre représentation, au
départ moins intense. Etc
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique

• le développement de la personnalité est envisagé


selon trois dimensions
– Affective ou psychique
– Psychomotrice
– Intellectuelles
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
• Développement psychique ou affectif
– le développement de la personnalité se fait au travers
de stades “libidinaux”
• stade oral
• stade anal
• stade oedipien
– caractérisés par :
• un mode spécifique d’investissement de la libido
• un type de relation spécifique (“relation d’objet”)
• l’utilisation de processus psychiques particuliers
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
• Développement psychique ou affectif : Stade oral
– de la naissance à 12-18 mois (environ)
– centré par les satisfactions liées à l’alimentation (érotisation de la zone
orale)
– passage de l’indifférenciation du monde extérieur à la
perception de la mère en tant qu’autre (acquisition parallèle
progressive d’une relative autonomie (marche))
– processus caractéristiques de ce stade
• l’introjection (incorporation orale)
– vise à maintenir à l’intérieur les expériences positives
– à la base de tous les mécanismes ultérieurs d’identification
• la projection
– vise à maintenir hors de soi les expériences négatives
• relation à l’autre (la mère) ambivalente
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
• Développement psychique ou affectif : Stade anal
– de 1 an à 2-3 ans (environ)
– centré par l’apprentissage de la propreté
(érotisation anale)
– les modalités relationnelles sont marquées par
l’ambivalence
• faire plaisir (être propre) / s’opposer (être sale)
• se soumettre / dominer
– mise en place de mécanismes de défense contre
l’angoisse
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
Développement psychique ou affectif : stade oedipien
Freud a utilisé le mythe d’Oedipe appartenant à l’antiquité grecque
(Sophocle, IV° siècle avant JC)
• vers l’âge de 4-6 ans
– oedipe “positif” : investissement amoureux du parent du sexe opposé
et hositilité à l’égard du parent du même sexe
– oedipe “négatif” : attachement au parent de même sexe et jalousie à
l’égard du parent du sexe opposé
• le stade oedipien met en jeu des mécanismes différents selon le sexe
– chez le garçon : le désir inauguré par la prise de conscience de la différence des sexes
(stade phallique 3-4 ans)
– “ensemble organisé des désirs amoureux et hostiles que l’enfant éprouve à l’égard de
ses parentspremier est de rester l’objet d’amour de la mère
– chez la fille : ressentiment vis à vis de la mère qui n’a pas donné le pénis
• diversification des processus psychiques : identifications, refoulement, déplacement, etc
....
• L’“interdit de l’inceste” (tabou) met un terme aux fantasmes oedipiens et permet
l’identification au parent de même sexe
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
Développement psychique ou affectif : période de
latence
Durée : de la période oedipienne (5-6
ans) à l’adolescence caractérisée par :
– Désinvestissement des intérêts oedipiens et
orientation vers le monde extérieur
• refoulement, sublimation, compensation
– socialisation
– Acquisitions scolaires et développement des
compétences sociales
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique

Développement psychique ou affectif : Adolescence


Cette période est caractérisée par :
– réactivation des intérêts sexuels du fait de la
maturation physiologique
– réactivation du conflit oedipien
– engagement dans une sexualité adulte
– reconnaissance de l’“autre” et construction d’un
projet de vie autonome
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique

Développement psychomoteur
Le développement psychomoteur est un processus
complexe de maturation neuromotrice, au cours duquel
se fait :
– la maitrise progressive des fonctions motrices
– Le développement des aptitudes motrices traduit toute la
vie psychique de l’enfant ; d’où l’expression psychomoteur
N B : les âges sont indicatifs et approximatifs ; par conséquent, ils sont
variables selon le contexte et le milieu.
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
Développement psychomoteur :

Les conduites de préhension ; ce sont les mouvements


d’atteinte et de saisie des objets :

– A 1 mois, suivi du regard un objet en mouvement


– A 7 mois tient un objet dans la paume de la main
– A 9 mois, saisie pouce et l’index.
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique

Développement psychomoteur : Acquisition de la


station assise et premier déplacement au sol
– à 3 mois, tient sa tête bien droite
– 4 à 5 mois, peut soulever la tète et les épaules
– 4 à 7 mois, peut se retourner sur lui-même
– 8 à 9 mois, prend appui sur ses coudes et ses
genoux
– A 10 mois il peut ramper.
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
Développement psychomoteur : Station debout et
marche
– A 11 mois peut se lever pour agripper les meubles ;
– A 13 mois, fait ses premier pas
– A 15 à 18 mois, il peut marcher seul sans aucune aide, la
motricité s’affirme progressivement,
– 2 ans environ, le nourrisson acquiert une autonomie
motrice qui lui permet de marcher aisément;
d’exécuter librement certaines tâches (courir, joue,
sauter, grimper, s’habiller et se déshabiller
correctement).
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
Développement intellectuel : L’intelligence selon
Piaget, c’est la capacité de s’adapter chaque fois à
une situation nouvelle.
Selon lui, l’intelligence de l’enfant se construit en
quatre stades qui sont :
– le stade sensori-moteur (0-2 ans)
– le stade préopératoire (2-7 ans)
– le stade des opérations concrètes (7-12 ans)
– le stade des opérations formelles (12 ans et au delà)
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
Développement intellectuel : Le stade sensori-moteur
(0-2 ans)
– Naissance, la vie mentale du nourrisson se manifeste par des
activités réflexes, sensorielles et motrices
– 4 à 5 mois : Réaction circulaire primaire
– 5 à 8 mois : premières actions coordonnées
– 8 à 9 mois : Acquisition de l’objet permanent, début de
mémorisation.
– 11-12 mois : Le nourrisson adopte une attitude exploratrice
– 16 mois : par combinaison mentale
– 24 mois : acquisition des fondements du langage
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique

Développement intellectuel : Le stade préopératoire


(2 à 7 ans)
– Une représentation symbolique des situations
– Une pensée égocentrique
– Une pensée intuitive
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
Développement intellectuel : Le stade des opérations
concrètes
– Vers 7 ans, où le sujet parvient à se dégager du concret et à
situer le réel dans un ensemble de transformations possibles.
Cette dernière décentration fondamentale qui s’accomplit au
terme de l’enfance
– Le raisonnement fonctionne en liaison étroite avec le
contenu. C’est ainsi que l’enfant à la notion de conservation
de la masse, de vitesse, de volume, de classification…
– Après cette nouvelle décentration, l’enfant parvient à
considérer le point de vue de l’autre et à coordonner son
point de vue à celui d’autrui.
⑤ Personnalité : Développement
selon la théorie psychanalytique
Développement intellectuel : Le stade de la pensée
formelle
– Une différenciation entre la forme et le contenu, le
sujet devient capable de raisonner correctement sur
des propositions auxquelles il ne croit pas ou pas
encore, c'est-à-dire qu’il considère à titre de pure
hypothèses : il devient donc capable de tirer les
conséquences nécessaires de vérités simplement
possibles, ce qui constitue
– le début de la pensée hypothético-déductive ou
formelle.
Personnalité : Concensus
Objet d'un large consensus :
• la personnalité peut se décrire à l'aide de
l’interactionnisme :
– Facteurs génétiques
– Facteurs sociaux et environnementaux non
partagés
– Facteurs sociaux et environnementaux
communs
– Erreur….
III. Santé et maladie
I. Rappels : normal et pathologique
Sous l’angle psychologique :
• la maladie est perçue comme un état négatif, sa
conscience est faite d’une part de la souffrance,
d’autre part d’un sentiment de faiblesse ;
• la santé s’exprime dans un sentiment d’assurance.

• Toute culture a une certaine représentation de la


maladie et donc du normal et du pathologique.
I. Rappels : normal et pathologique

• Normal = ce qui se trouve comme il se doit,


régulièrement, conformément à l’état naturel
• Normalité = l’état d’une personne qu’on peut
apprécier par rapport à une performance
moyenne et dans l’absence des manifestations
pathologiques
la limite entre le normal et l’anormal est difficile à
retracer, il y a des multiples critères de séparation
I. Rappels : normal et pathologique

Critères de séparation du normal de l’anormal :


norme statistique

• Normal se retrouve chez la majorité des


personnes
• Anormal est ce qui sort de la majorité.
I. Rappels : normal et pathologique

Critères de séparation du normal de l’anormal :


norme socioculturelle

• Normal est tout ce qui respecte les règles


sociales spécifiques à une certaine culture
• Anormal est tout ce qui contrevient à ces règles.
I. Rappels : normal et pathologique

Critères de séparation du normal de l’anormal :


norme fonctionnelle

• Normal est ce qui n’affecte pas l’efficacité


fonctionnelle d’une personne, sur le plan
professionnel et social
• Anormal est ce qui affecte cette efficacité de
l’individu.
I. Rappels : normal et pathologique

critère pratique de séparation du normal de


l’anormal : analyse trois aspects liés au
comportement
contenu
– normal est ce qui constitue le comportement en soi
– anormal est seulement le contenu du comportement
Conséquences
– comportement normal n’affecte pas l’efficacité personnelle sociale et
professionnelle de l’exécutant
– comportement anormal produit un inconfort objectif ou subjectif pour les
observateurs
contexte
– normal est d’avoir un bon comportement dans un certain contexte;
– anormal est ce qui est inapproprié dans un certain contexte.
II. Définitions, concepts social et
culturels de la santé

• La santé = l’état d’un organisme dans lequel tous


les organes, les appareils et les systèmes
fonctionnent normalement (DEX)
• C’est le silence des organes (Lerriche)
• « l’état de bien-être physique, psychique et
social » (L’Organisation Mondiale de la Santé)
II. Définitions concepts social et
culturels de la santé
• Étudie le comportement de l’individu dans la
multiplicité des ses rôles lorsqu’il évolue dans le
système de santé car la santé est aussi un fait
social, un état construit, un fait de culture.
• C’est le groupe social, en fonction de sa culture
qui :
» qui définit le normal et le pathologique
» Propose des étiologies
» des thérapies spécifiques selon les cas
II. Définitions concepts social et
culturels de la santé
• La santé = bien être signifie = un corps indemne de
souffrance et un esprit libéré de soucis en paix.
• Selon l’OMS : c’est un « état d’équilibre bio-psycho-
social» ou «La santé est état complet de bien être
physique, mental et social qui ne consiste pas seulement
en l’absence de maladie ou d’infirmité».
• La santé n’est donc aussi un bien ’être collectif et/ou
social. C’est la paix, la prospérité et la fête à l’intérieur
de la famille, groupe et communauté. La santé est donc
aussi définie par le groupe comme une norme sociale, un
concept à forte composante culturelle.
II. Définitions concepts social et
culturels de la maladie
• La maladie = toute détérioration de l’état de bien-
être physique, psychique et social, elle est
partiellement superposable à la normalité
• Les modèles explicatifs de la maladie :
– Le modèle médical – la maladie est la conséquence
d’une lésion, d’une altération génétique ou d’un
déséquilibre biochimique, centré exclusivement sur le
facteur biologique.
– Le modèle biopsychosocial – met l’accent sur l’impact
psychologique de la maladie et sur les implications
sociales
II. Définitions concepts social et
culturels de la maladie
• Les symptômes de la maladie
– spécifique : la douleur
– non spécifique : la fatigue, perte du poids, les transpirations nocturnes.
• La représentation mentale de la maladie influence son évolution. L`évolution de
la maladie est influencée par sa durée.
• L’évolution des maladies
– les maladies aiguës
– les maladies chroniques
• Le handicap ou l’incapacité impliquée par la maladie est à la base de la
compréhension des limitations générées par l’état de maladie et leur acceptation
pendant l’adaptation à la nouvelle situation
• Le contrôle de la maladie fait référence aux bénéfices et aux risques impliqués
par les méthodes actuelles de traitement
II. Définitions concepts social et
culturels de la maladie

• La maladie est un dysfonctionnement des éléments


constitutifs de l’être et aussi ceux du monde qui
l’entoure
• Elle est interprétée suivant ses symptômes, le moment
de sa venue, les circonstances dans lesquelles elle est
intervenue
• L’interprétation causale d’une maladie peut aussi varier
selon les croyances.
II. Définitions concepts social et
culturels de la maladie

• La maladie est gérée suivant des modalités différentes


selon les sociétés et en fonction de leurs croyances,
valeurs et représentations particulières, qui vont
interférer sur la maladie

• Au même titre que sur n’importe quel aspect de la vie


sociale.
II. Définitions concepts social et
culturels de la maladie
Maladie comme modèle culturel
• Etre malade ou être en bonne santé n’est pas une réalité
universelle, décloisonnée de la société à laquelle on
appartient.
• La signification va dépendre de la société à laquelle on
appartient mais aussi du groupe social auquel on appartient.
• Il a été démontré :
– la variété des croyances, attitudes, pratiques entourant la maladie ;
– la variété des pratiques médicales ;
– la variété du sens donné à la maladie ;
– la variété des états considérés comme normaux ou pathologiques
II. Définitions concepts social et
culturels de la maladie
Toute maladie a une signification sociale

• Le médecin interprète les symptômes ressentis par


son patient et les retraduit dans les catégories du
savoir médical fondé sur des notions biologiques
• Le malade, de son côté, possède son propre point
de vue concernant son état et s'est forgé un
«modèle explicatif» ; celui-ci peut être en partie
individuel mais il est aussi enraciné dans la culture
II. Définitions concepts social et
culturels de la maladie

Construction sociale de la maladie

C’est le monde médical qui édicte ce qu’est une


maladie et qui décide qu’un état est pathologique et
non normal.
II. Définitions concepts social et
culturels de la maladie

Construction sociale de la maladie


C’est le monde médical qui édicte ce qu’est une
maladie et qui décide qu’un état est
pathologique et non normal.
II. Définitions concepts social et
culturels de la maladie
Modèle explicatifs
• La quête de sens : Cette quête de sens est
universelle. Dans toute société, toute
personne qui se sent malade se demande
pourquoi et va chercher une explication.
• Le sens donné à la maladie : Questions
centrales : D’où proviennent les maladies ?
Quelle est leur origine ?
67
II. Définitions concepts social et
culturels de la maladie
Modèle explicatifs

Les conceptions causales de la maladie oscillent entre trois pôles.

• Modèle exogène
• Modèle endogène
• Modèle synthétique : on peut incriminer un agent extérieur (la
pollution, le tabac, les déchets atomiques, etc.) mais comme
cette causalité n'est pas génératrice de cancer chez tous les
individus, on va chercher d’autres interprétations en
complément (une fragilité psychologique par exemple, un
stress vécu…).

68
II. Définitions concepts social et
culturels de la maladie
Implications des modèles sur les thérapeutiques
De ces conceptions de la maladie, vont souvent découler
la préférence pour des modèles thérapeutiques
• dans la représentation exogène, on va privilégier les
traitements à visée soustractive (expulser le mal,
enlever le mal) = le modèle allopathique
• Le modèle endogène s’appuie sur des traitements à
visée additive. Renforcements des défenses de mon
organisme = modèle homéopathique
• Le modèle synthétique : allopathie + homéopathie
69
II. Définitions concepts social et
culturels de la maladie
Implications pratiques de la santé et de la maladie vue du
point de vue anthropologique
• Avec la transformation des maladies, la prédominance des
maladies chroniques, le rôle des soignants change :
– il ne s’agit plus seulement de soigner exclusivement une maladie
– il s’agit aussi d’accompagner le malade, lui donner un certain
nombre d’outils afin qu’il gère sa maladie au quotidien
• Dans ce rôle, les soignants sont
– Dispensateurs de soins
– Educateurs : faciliter l'apprentissage des patients

70
II. Définitions concepts social et
culturels de la maladie

Trouble
= est un déséquilibre dans le fonctionnement d’un
organe anatomique, d’une faculté physique ou
psychique

= comporte des symptômes ou des signes


psychiatrique :comme par exemple les hallucinations,
la disposition dépressive, l’insomnie; il se trouve dans
la majorité des appellations des maladies psychiques
II. Définitions concepts social et
culturels de la maladie

Incapacité
un état physique, psychique ou mental qui limite le
déplacement, l’activité, la réception d’une personne
(DEX) ;
= une caractéristique essentielle d’une maladie
psychique chronique qui affecte d’une manière
variable, mais persistante, le fonctionnement d’un
patient ; l’affection fonctionnelle qui rend l’individu
incapable de s’engager dans n’importe quelle activité
soutenue, profitable (la traité de psychiatrie Kaplan).
II. Définitions concepts social et
culturels de la maladie
Handicap
= une déficience physique, mentale, sensorielle d’une personne,
entraînant pour celle-ci un désavantage ou un état d’infériorité
déterminé par une infirmité ou une maladie (DEX) ;
= une incapacité qui influence négativement la croissance, le
développement et l’adaptation de l’individu aux conditions de
vie (OMS) ;
= une déficience ou une infirmité congénitale ou acquise qui met
l’individu dans une infériorité adaptative par rapport à ses
semblables (DEP).
RENFORCEMENT DU BIEN ÊTRE ET
GESTION DU STRESS

DR DOUMA DJIBO MAIGA


PROFESSEUR DE PSYCHIATRIE D’ADULTES

74
PLAN
INTRODUCTION
A. STRESS : DÉFINITION / SIGNAUX / MÉCANISMES
1. Atelier 1 : Analyse des expressions pour exprimer stress
2. Synthèse 1 : définition du stress
3. Atelier 2 : Stress perçu / stress non perçu
4. Synthèse 2 : Allostasie / Charge et surcharge allostatique
5. Atelier 3 : Qu’est ce qui n’est pas stress ?
6. Synthèse 3 : Burnout et fatigue compassionnelle
B. RÉSUME : CARACTÉRISTIQUES DU STRESS
C. EFFETS DU STRESS : PROMOTION DU BIEN ÊTRE / PREVENTION / PRISE EN CHARGE
1. Buts de la prévention des effets négatifs
2. Moyens individuels de promotion du bien-être
3. Moyens collectifs de promotion du bien-être
4. But des la gestion des effets néfastes
5. Dépistage
6. Moyens individuels de prise en charge
7. Moyens collectifs de prise en charge
CONCLUSION

75
INTRODUCTION

76
Introduction (1)

• Vous avez surement entendu parlé du stress !!!


– Probablement que oui !
• Connaissez vous la définition ?
– Qu’est ce que le stress
• Quels sont les effets du stress?
– Bénéfiques ?
– Non bénéfiques ?
• Comment gérer le stress ?

77
Introduction (2)

Parler de la gestion du stress prépare efficacement à faire face aux facteurs


de stress de la vie courante
Cela contribue également à prévenir les impacts négatifs d’un stress prolongé.

78
CONCEPTION
PSYCHOSOMATIQUE DE LA
MALADIE

79
Conception psychosomatique de
la maladie

Historique du concept (1)


Le stress est une donnée de l'approche psychosomatique de la médecine, une
manière de considérer la maladie somatique.
On ne peut parler de psychosomatique qu'en présence de symptôme(s)
somatique(s).
Ainsi le terme de psychosomatique est confondu à une approche dynamique
de la maladie somatique, une approche plus humaine du patient.
Il s'agit d'une science à la définition stricte, où la relation entre le
psychologique et les manifestations somatiques est théorisée.

80
Conception psychosomatique de
la maladie

Historique du concept (2)


Deux courants complémentaires s’opposent dès le début de l’histoire de la
médecine, en ce qui concerne la pratique médicale et la conception de la
maladie.

81
Conception psychosomatique de
la maladie

Historique du concept (3)


Le premier courant (Hippocrate ): C’est une médecine qui a pour objet
l’homme malade dans sa totalité. La maladie est conçue comme une réaction
globale de l’individu, impliquant son corps et son esprit, à une perturbation
externe ou interne. L’intervention thérapeutique doit rétablir l’harmonie perdue
de l’homme avec son milieu et avec lui-même.

Le deuxième courant (Galien). L’origine d’une maladie est authentifiée dans


une lésion anatomo-clinique. L’intervention médicale consiste à localiser le mal
dans le corps et si possible à l’extirper. Il s’agit donc d’une conception
positiviste et mécaniciste.

82
Conception psychosomatique de
la maladie

Historique du concept (4)


Le terme psychosomatique (Heinroth). C’est une approche globale de la
maladie qui constitue de nos jours un courant à part entière dans la pratique
médicale.

On définit classiquement par «psychosomatique» tout trouble somatique qui


comporte dans son déterminisme un facteur psychologique intervenant non
pas de façon contingente, comme cela peut survenir dans n’importe quelle
affection, mais par une contribution essentielle à la genèse de la maladie.

83
ATELIER 1

84
BRAINSTORMI
Analyse des expressions NG

QUELLES SONT LES EXPRESSIONS QUE VOUS


UTILISEZ POUR EXPRIMER VOTRE STRESS?

85
BRAINSTORMI
Analyse des expressions NG

1. Signification du sujet ?
2. Signification du verbe ?
3. Signification de stress ?
4. Quelles en sont les causes ?

86
SYNTHÈ
Signification du pronom personnel = Je SE

Je = une personne ou un humain = 4 DIMENSIONS

1. Emotion
2. Comportement
3. Physique
4. Pensée (Cognition)

87
Signification du verbe = Être et AvoirSYNTHÈ
SE

1. Quand j’ai (avoir) c’est dans le corps et les


comportements (comportements et corps)

2. Quand je suis (être) c’est dans la pensée et les


émotions (émotions et pensées)

88
SYNTHÈ
Signification du terme Stressé = Signaux SE

SIGNAUX DU STRESS
• (COMMENT JE PENSE) = COGNITION
• (COMMENT JE ME SENS) = ÉMOTION
• (COMMENT J’AGIS) = COMPORTEMENT
• (COMMENT JE VAIS) = PHYSIQUE

89
SYNTHÈ
SE
(comment je pense) = cognition

• Baisse d’attention et
• Oublis fréquents.
difficulté à se concentrer.
• Réduction de la capacité
• Difficultés à prendre des
d’apprentissage.
décisions.
• Troubles du jugement,
• Difficultés à résoudre les
perte d'objectivité.
problèmes.

90
SYNTHÈ
SE
(comment je vais) = émotion

• Nervosité, • Sentiment solitude.


• Tristesse généralisée. • Colère
• Impatience • embarrassement
• Irritabilité. • Dégoût
• Peur • Horreur

91
SYNTHÈ
SE
(comment j’agis) = physique

• Augmentation (fréquence
• Divers problèmes de santé
cardiaque, palpitations,
• Vertiges
pression sanguine, tension
musculaire, • Maux de tête, migraine.
• douleurs dans la poitrine. • Perte ou prise de poids.
Hyperventilation (respiration • Règles irrégulières
superficielle à des (femme).
fréquences élevées, souffle • Tensions musculaires
court et rapide). • Troubles cardio-vasculaires,
• Transpiration digestifs, sommeil:
• Fatigue, épuisement. Insomnie.

92
SYNTHÈ
SE
(comment j’agis) = comportement
• Augmentation des
• Agitation excitants
• Baisse de productivité. • Modifications des
• Difficultés relationnelles. habitudes alimentaires.
• Fuite des responsabilités. • Comportement
compulsif (se gratter, se
• Baisse du désir sexuel. ronger les ongles,
• Isolement. s'arracher les cheveux).

93
BRAINSTORMI
NG

QUELS SONT VOS FACTEURS DE STRESS DE VOTRE


ENVIRONNEMENT ACTUEL ?

94
SYNTHÈ
SE
Causes = facteurs de stress = stresseurs

• Sources de stress
– La famille et la société (Séparation, conflits avec les parents,
problèmes de santé d’un membre de la famille, difficultés de
relations interpersonnelles etc.)
– Le travail (horaire chargé, charge importante, désorganisation,
facteurs de risques psychosociaux au travail)
– Les conditions physiques de santé
– L’aptitude individuelle à faire face au stress
– Les situations de crises

95
SYNTHÈ
Définition de Causes = facteurs de stress = SE
stresseurs

Les facteurs de stress sont des situations ou


des stimuli qui provoquent une réaction du
corps et de l’esprit chez un vivant

96
BRAINSTORMI
NG

QUELS SONT LES POINTS COMMUNS AUX FACTEURS DE


STRESS?

97
SYNTHÈ
SE
Facteurs de stress

• POINTS COMMUNS AUX FACTEURS DE STRESS


1. Nouveauté
2. Imprévisibilité
3. Menace pour l’égo
4. Manque de contrôle

98
BRAINSTORMI
NG

COMPOSANTS D’UNE SITUATION DE


STRESS

• Quelle est la définition du stress?

99
SYNTHÈ
Définition du stress SE

Le stress est une réaction de l’organisme


(corps et esprit) à un événement ou à une
demande.

100
BRAINSTORMI
NG

• Stress : normal ou anormal ?


• Pourquoi le stress n’est pas perçu?
• Pourquoi est ce que je perçois le stress?
• Quel est le mécanisme du stress

101
Pourquoi le stress n’est pas ressenti ? SYNTHÈ
SE

Nous ne ressentons
pas le stress parce
que qu’il y a un STRESSEURS RÉACTIONS
équilibre entre les
exigences auxquelles
nous devons répondre
et les ressources dont
nous disposons pour
répondre
ÉQUILIBRE

102
SYNTHÈ
SE
Pourquoi le stress est ressenti par intermittence ?
RÉACTIONS

RÉACTIONS
STRESSEURS STRESSEURS RÉACTIONS
STRESSEURS

== ==

Nous ressentons le stress le temps de


l’adaptation des ressources dont nous
disposons et les exigences
auxquelles
nous devons répondre
ÉQUILIBRE = DÉSÉQUILIBRE = ÉQUILIBRE
TEMPORAIRE
103
SYNTHÈ
SE
Pourquoi le stress est perçu en continue ?
RÉACTIONS RÉACTIONS

STRESSEURS STRESSEURS
STRESSEURSRÉACTIONS

== ==

Nous ressentons le stress le


temps de l’adaptation des
ressources dont nous disposons
et les exigences auxquelles nous
devons répondre

ÉQUILIBRE = DÉSÉQUILIBRE = DÉSÉQUILIBRE


TEMPORAIRE CONTINU
104
SYNTHÈ
Pourquoi le stress est ressenti en continue?
SE

RÉACTIONS
STRESSEURS

Nous ressentons du stress


lorsqu’il y a un
déséquilibre entre les
exigences auxquelles nous
devons répondre et les
ressources dont nous
disposons

DÉSÉQUILIBRE EN CONTINUE

105
Zone de
surcharge
allostatique
Intensité et perception du stress

Zone de
charge
allostatique

Zone
d’allostasie

Cours de la vie

106
SYNTHÈ
Comment s’explique mon stress (mécanisme)
SE

RÉPONSE LENTE ET DURABLE


AXE HYPOTHAMOHYPOPHYSAIRE (FONCTIONS INVOLONTAIRES)

SURRÉNALES (CORTISOL)

CORTISOL

GLUCOSE=====ENERGIE

RÉACTIONS RAPIDES

107
NOUS SAVONS MAINTENANT QUE : SYNTHÈ
SE

1. Une réaction normale nécessaire à la vie de tous les jours


2. Que sa perception est strictement individuelle
3. Que ses effets se manifestent sur les 4 dimensions de
l’humain
4. Que ses effets peuvent être positifs (bénéfiques) pour
l’humain
5. Que ses effets peuvent être négatifs (maléfiques) pour
l’humain
6. Que les facteurs de stress (stresseurs) font partis de la
vie de tous les jours

108
PREVENTION DES DES EFFETS NÉFASTES DU
STRESS

109
BRAINSTORMI
NG

Que faut il faire ?


– Prendre soins de soi?
– Prevention
» Que faut il prévenir?
» Comment prévenir?
» Avec quoi ?
– Traitement
» Que faut il traiter?
» Avec quoi?
» Comment traiter?
Gestion du Stress - MSF - Maradi - Décembre 2022

110
But de la prévention SYNTHÈ
SE

Eviter un déséquilibre durable et/ou continu :


1. Promouvant le bien-être(Prendre soins de Soi)
• Emotionnelle
• Comportement
• Physique
• Cognitif
2. Réduisant l’impact des stresseurs

111
Zone de
surcharge
allostatique
Promotion du bien être
Intensité et perception du stress

Action sur les stresseurs

Zone de
charge
allostatique
Non percu

Zone
d’allostasie

Cours de la vie
Gestion du Stress - MSF - Maradi - Décembre 2022

112
Moyens individuels de promotion du bien-êtreSYNTHÈ
(1)
SE

• Acquisition d’information et de formation sur le stress et sa


gestion
• Acquisition d’information et de formation sur le travail,
• Organisation des attributions au sein de l’équipe,
• Bonne hygiène de vie,
• Bonne relation familiale et collégiale et
• Exécution des tâches dans le respect strict des procédures
de l’entreprise.

Gestion du Stress - MSF - Maradi - Décembre 2022

113
SYNTHÈ
Moyens individuels de promotion du bien-être (2) SE
• L’organisation des taches prévient les effets néfastes du
stress en combattant l’improvisation et ses risques de
méprise
– Préparer la journée du lendemain
– Planifier et tenir un agenda au quotidien
– Faire des listes de tâches chaque jour
– Ne pas se fixer d’objectif exagéré
– Se faire aider dans la tâche si nécessaire
– Se donner des moments de repos et de répit pendant le temps de
travail ou entre les roulements
– Partager ou déléguer les tâches à accompli

114
Réduction ou annulation de l’impact des Facteurs
de stress
1. Agir sur les facteurs de stress individuel font référence à la
promotion du bien être

2. Agir sur les facteurs collectifs liés au contexte des relations


interpersonnelles qui prenant compte les points communs
aux facteurs de stress (Nouveauté, Imprévisibilité, Menace
pour l’égo, Manque de contrôle)

115
PRISE EN CHARGE DES EFFETS NÉFASTES

116
SYNTHÈ
But de la gestion des effets néfastes du stress
SE

1. Sortir de la situation de déséquilibre continu pour


une situation d’équilibre en agissant sur les effets
néfastes du stress
2. Réduisant ou annulant l’impact des stresseurs

117
Auto prise en charge
Prise en charge collective Zone de
Prise en charge spécifique surcharge
allostatique
Intensité et perception du stress

Auto prise en charge


Prise en charge collective Zone de
charge
Promotion du bien être allostatique
Action sur les stresseurs
Non percu

Zone
d’allostasie

Cours de la vie

118
Identification des changements émotionnels,SYNTHÈ
physiques, comportementaux, et de pensée SE

Ecoute bienveillante de soi-même et de ses collègues


– S’écouter consiste à identifier en soi :
• des signaux physiques
• des signaux psychologiques
• des signaux ou émotionnels
• des signaux comportementaux

– Ecouter les collègues consiste à recevoir bienveillamment et analyser


les remarques et observations de changement

119
Comment prendre soins soi même des effets
néfastes du stress ?

Par le développement de pensée profonde sur soi (séances


express de méditation)

But : se recentrer sur ce qu’il y a de plus important : SOI

Par exemple : S’isoler une quinzaine de minutes et respirer tout en se


concentrant sur ses mouvements respiratoires, sans essayer de les
modifier et rester à l’écoute de ses sensations corporelles et de ses
émotions.

120
Comment prendre soins, soi même des effets
néfastes du stress ?

Par la réalisation d’un « rêve éveillé » (l’imagination et le


vivement d’une ou événement heureux (Visualisation)

But : Amoindrir les conséquences du stress par l’imagination

Par exemple : S’installer confortablement et visualiser une scène qui vous


fait du bien : un lieu rempli de souvenirs heureux, un être cher, nos
prochaines vacances, etc. Cela apportera une détente émotionnelle et
physique

121
Comment prendre soins soi même des effets
néfastes du stress ?
Par le remplacement des pensées qui génèrent des émotions
négatives avec des pensées qui génèrent des émotions
positives (Restructuration cognitive)

But : Corriger les pensées négatives et maitriser les émotions

Par exemple : Repérer l’ensemble des pensées automatiques qui génèrent


des émotions négatives en analysant son comportement dans les
situations stressantes puis élaborer des processus de pensées alternatifs
qui pourront être utilisés à l’avenir

122
Comment prendre soins soi même des effets
néfastes du stress ?

Par la libération volontaire, selon un ordre choisi de toute


tension musculaire de l’ensemble du corps (Séance de
relaxation)

But : Relaxation physique et psychique

Par exemple : Commencer par des orteils, on contracte le plus possible


chaque muscle (des pieds à la tête et un à la fois) avant de le relâcher et
en montant progressivement jusqu’à ceux du visage

123
Comment prendre soins soi même des effets
néfastes du stress ?

Par des activités de détente pour détournera l’esprit de tous


les facteurs de stress (Marche/promenade et Sport)

But : Détourner notre esprit des facteurs de stress

Par exemple, pratiquer 15 à 30 minutes de marche/Promenade et/ou sport


pour les sportifs

124
Comment prendre soins soi même des effets
néfastes du stress ?

Par la pratique de de la respiration en quatre temps

But : maitriser les émotions intenses

Par exemple : S'asseoir ou se coucher confortablement, sourire et respirer


par le nez en 4 temps (Inspirez profondément - apnée en fin d’inspiration -
Expirez lentement -apnée en fin d’expiration). Répéter l’exercice plusieurs
foi

125
Quelques Principes généraux de gestion SYNTHÈ
individuelle du stress SE

1. Développer son écoute


2. Penser aux signes de stress devant tout changement
émotionnel, physique, comportemental, et de pensée
3. Associer tous les moyens mobilisables et combinables

126
CONCLUSION

• Il s’agit là d’une description à visée pédagogique et pratique, dans la


pratique les étapes peuvent ne pas s’enchainer tel que décrits.

• La mise en œuvre de processus de gestion du stress et son efficacité


dépendent intrinsèquement de la capacité de l’auto écoute

127
IV. Représentation culturelle
du médecin et ses rôles
Introduction
• Les liens étroits existant entre la personnalité du
médecin et sa façon d’exercer la médecine sont
variables selon les moments et les situations. Ils
auront également des effets variables :
– bénéfiques s’ils favorisent l’ empathie et aident le
médecin à trouver la relation juste;
– néfastes s’ils empêchent un jugement objectif, un
diagnostic concret, la mise en œuvre des mesures
thérapeutique nécessaires
Introduction
• Les représentations que le médecin se fait de
son rôle participent largement des
représentations ambiantes (sociales et
culturelles)

• Le médecin est à priori investi de l’image que


se sera formé le malade sous l’effet de la
pression sociale et de ses besoins propres.
Importance donnée au médecin et à la
médecine
• Les représentations du médecine et de la
médecine sont quasi inconscientes.

• Elles existent en chacun des malades et elles


sous-tendront la relation médecin malade :

– La conception charismatique de la médecine

– La conception sacerdotale de la médecine


Importance donnée au médecin et à la
médecine
• La conception chamanistique de la médecine
– Le médecin d’aujourd’hui prend progressivement la relève des
guérisseurs et sorciers
– EXP : le guérisseur ou traditherapeute va extirper du malade
l’élément mauvais, ou au contraire capturer et réintroduire
l’élément bon. Mais pour arriver à cela, il faut qu’il maîtrise les
forces du bien et du mal, il faudra souvent faire souffrir le malade,
parfois même le faire « mourir » pour le « ressusciter ».
– En définitive, le guérisseur ou tradithérapeute est familier des
« forces de la mort » , « des forces du bien » et « des forces du
mal » et c’est par ces forces qu’il joue avec la santé et la maladie.
Importance donnée au médecin et à la
médecine
• la conception sacerdotale
– Comme le prêtre ou le marabout, le médecin, officie les rites, ses
vêtements sacerdotaux sont la blouse blanche et le stéthoscope
remplace l’amulette, son langage également hermétique, et par
certains côtés , la profession reste fermée et hiérarchisée.
– Le médecin est le ministre de le déesse science, et celle-ci lui a
octroyé, comme Dieu au marabout ou au prêtre
– Le médecin est l’autorité morale
– Le pouvoir, qui lui est prêté par la société et par le malade qui n’est
pas nécessairement identique à la réalité de son savoir technique,
mais correspond au besoin humain de protection et de magie.
Importance donnée au médecin et à la
médecine
• la conception actuelle du médecin

– Personnage prestigieux qui possède le savoir la faculté


de guérir, c’est une autorité éclairée et aimante.

– Il est rassurant bien qu’absorbé par sa profession ,

– Il est inquiétant, parce que le malade comme tout


être humain a un certain nombre de secrets
inavouables et qu’il craint que le médecin ne les
mettent à jour.
Rôles du médecin
• Ils sont relevés par Delay et Pichot, il s’agit de :

– compétence technique

– Attitude universaliste

– Spécificité fonctionnelle

– Attitude altruiste et désintéressée

– Authentifier de la maladie.
Rôles du médecin
• Sur ces caractères très généraux, la subjectivité des médecins comme
des malades s’exercera

– C’est ainsi que la compétence technique n’est pas la qualité


médicale mise le plus fréquemment en premier par les malades
lors des sondages.

– De même, l’expérience montre que l’interprétation des rôles que


auxquels tout médecin dit adhérer varie en fait beaucoup avec les
motivations de chacun.

– Une motivation par définition reste une affaire essentiellement


personnelle. Elle est la résultante d’une multiplicité de facteurs liés
à la formation de toute personnalité et à notre métier
Le pouvoir de la médecine (1)
• Les catégories médicales (de la médecine) sont dominantes
pour expliquer la maladie = spécificité des sociétés occidentales.
• L’objet maladie est une construction sociale largement
construite par la médecine
• A partir de dysfonctionnement, le médecin va décréter que c’est
une maladie. On peut donc dire qu’il existe une « construction
médicale de la maladie » (Herzlich, 1984).
• C’est par exemple la médecine qui délimite la frontière entre le
normal et le pathologique.
• Dans notre société, c’est au corps médical qu’a été déléguée la
légitimité de trancher.
137
Le pouvoir de la médecine (3)
Ce pouvoir est influencé par
• Les représentations sociales des professionnels
– Exp : cas des maladies suivantes : sida, cancer du poumon, cirrhose du foie.
• Les représentations sociales des profanes
– Si globalement nous tenons la médecine pour vraie, si la maladie est le plus
souvent envisagée à partir de l’approche médicale, la maladie ne s’identifie ni
entièrement ni exclusivement à la vision médicale
• Le soignant a entre ses mains la vie quotidienne du patient.
– Lorsque l’attitude de certains soignés s’éloigne des normes des professionnels, elle peut
susciter de nombreux étiquetages de leur part. (cf: Anne Véga).
– Etiquetage du « bon » ou « mauvais » patient.
• La notion de déshumanisation
– À observe sur le terrain
• Des professionnels de santé parlant devant un patient sans prendre en considération sa
présence (toilette).
• le ton pris lorsque l’on parle à un patient (adulte ou enfant).

138
motivations conscientes et inconscientes
pouvant conduire à une fonction soignante
• Quelques motivations conduisant à la fonction de médecin :
– Comprendre, Voir, Prestige de savoir, Besoin de contact, Prestige
social, Soulager ceux qui souffrent, Attrait de l’argent, Besoin de se
rendre utile, Attrait de la responsabilité, Attrait de la réparation,
Profession libérale et Le besoin de sécurité
• Quelques motivations inconscientes
– Le désir de voir ou de savoir
– le désir de réparer
– le désir de pouvoir
– le désir des parents d’exercer cette profession
– le désir de pouvoir soigner un parent réellement malade, ou
anxieux , voir hypocondriaque.
V. Aspects psychologiques de la
médecine
Aspects psychologiques de la
médecine

① Facteurs psychologiques peuvent être


des facteurs de causalité ou de
prédisposition de la maladie

–Maladies psychosomatiques
–Pathologie dite « fonctionnelle »
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et adaptation
Le malade et sa maladie
•Les effets psychiques de la maladie :
• Réactions du patient,
• Réactions de l’entourage familial,
• Réactions (attitudes) médicales et soignantes,
•Le psychologie médicale cherche à comprendre
• pourquoi et comment une maladie prend une signification
particulière dans la vie et l’histoire d’un sujet ?
• comment la maladie altère les idéaux de santé de l’individu
?
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et
adaptation
Caractéristiques
•la maladie de
provoque une rupture de la maladie
l’équilibre antérieur, à
laquelle
ressourcesle patient doit s’adapter mobilisation des
psychologique
•cette rupture peut être plus ou moins forte suivant les
situations
– maladies aiguës et maladies chroniques
– maladies
•mais la maladie peutgraves
avoir ou handicapdes bénéfices :
également
– bénéfices primaires
déclenchement de la: jouent
maladie unou
rôle
de dans le
l’accident, la
maladie permet d’apporter une solution à une
– situation
bénéfices tension
conséquencessecondaires
de la : résultent
maladie des
(conscients ou
inconscients)
• bénéfices affectifs : attention portée au malade
• bénéfices matériels : allocations autres
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et adaptation
Caractéristiques de la maladie
• la maladie entraîne fondamentalement un processus
de régression
• processus normal et nécessaire peut se traduire par :
– réduction des intérêts,
– égocentrisme,
– dépendance vis à vis de l’entourage
– mode de pensée magique
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et adaptation
La régression est fonction
•De la gravité de la maladie
• du simple rhume
• à la maladie grave
•De la structure de la personnalité du sujet
•Elle peut être aussi pathologique ou absente
• réactions excessives (risquent d’engager le patient conduites auto-
entretenues : chronicisation)
• son absence peut traduire :
– la peur et le refus de la maladie (amène à une suradaptation
permanente très coûteuse)
– opposition aux soins
– Hostilité
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et
adaptation
Les réactions du patient :
•Elles découlent de la mise en jeu des
mécanismes d’adaptation du sujet
•la personnalité est le support des capacités
adaptatives du sujet (Ensembles de fonctions
mentales nécessaires à l’adaptation)
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et adaptation
Les réactions du patient

Du point de vue des théories psychanalytiques


l’adaptation se fait par la mise en jeu de
mécanismes de défense du « moi »
« les mécanismes de défense sont des
processus psychologiques automatiques qui
protègent l’individu de l’anxiété, de la perception
de dangers ou de facteurs de stress internes ou
externes. Les individus n’ont généralement pas
conscience de ces processus lorsqu’ils sont à
l’œuvre.
Les mécanismes de défense opèrent une
médiation entre la réaction l’individu aux conflits
émotionnels et les facteurs stress internes ou
externes. »
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et adaptation
Les réactions du patient
Du point de vue comportementales, l’adaptation s’opère en
stratégie de coping « ensemble des efforts cognitifs et
comportementaux destinés à maîtriser, réduire ou tolérer les
exigences internes ou externes qui menacent ou dépassent les
ressources d’un individu” (Lazarus et Folkman, 1984). Il s’agit
d’un processus intentionnel et actif

Trois types de stratégies sont retrouvées (centré sur le


problème, sur la gestion des émotions et sur le soutien social
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et
adaptation
Les réactions du patient
Coping centré sur la gestion des émotions :
stratégies comportementales qui diminuent ou
canalisent la détresse émotionnelle

• Minimisation de la portée de l’événement


• Relativisation
• Négation du problème
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et adaptation
Les réactions du patient

Coping centré sur le problème : processus


cognitifs et stratégies comportementales qui
diminuent ou suppriment la source du problème
•affrontement/confrontation directe
•négociation
•évitement/fuite
•recherche d’informations
•augmentation des capacités personnelles prise de traitements
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et
adaptation
Les réactions du patient

Coping centré sur le soutien social : efforts pour


obtenir la sympathie (médiation affective) stratégies
comportementales visant à obtenir

• Soutien
• écoute
• Aide et réassurance
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et
adaptation
Les types de réactions du patient
Réactions anxieuses
•Fréquentes liée à la peur de la mort, la
souffrance, l’altération des liens affectifs et/ou
sociaux
•Témoignent en général d’un processus normal
d’adaptation aux contraintes et aux
conséquences de la maladie
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et adaptation
Les types de réactions du patient
Minimisation, négation et refus de la maladie :
réactions courantes
•Déni de la maladie
•Rationalisation de la maladie
•parfois comportements
d’hyperactivité centrée sur la
maladie (consultations multiples)
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et adaptation
Les types de réactions du patient
Réactions d’ordre narcissique : la maladie menace
l’intégrité de l’individu
•expérience de «faille narcissique »
•repli sur soi
•Égocentrisme
•idées dépressives
associées à la crainte de ne
plus être dignes d’être aimé
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et adaptation
Les types de réactions du patient
Réactions dépressives
•Elles sont fréquentes au cours des maladies
chroniques et/ou sévères entrainant une
confrontation avec la mort
•Elles sont favorisées par certains facteurs
biologiques, lésionnels et thérapeutiques
•Elles s’exprimées ou masquées par les plaintes
somatiques
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et
adaptation
Les types de réactions du patient
Attitudes agressives et persécutives : reflet de
la perception d’une menace
•Elles peuvent s’exprimer de façons très
variées :
– agressivité passive,
– agressivité verbale
– voire agressivité physique
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et adaptation
Les phases de la réactions
Les différentes modalités de réaction peuvent être
associées et/ou se succéder dans le temps
– étape initiale dominée par l’angoisse
– puis adaptation
Dans les maladies chroniques ou graves on rencontre
souvent la séquence suivante :
•sidération → déni → révolte → acceptation
Ayant des similitudes avec les réactions face à la mort
(dénégation, colère, marchandage, dépression,
acceptation (E. Kübler-Ross)
Aspects psychologiques de la
médecine
② Réactions psychologiques et
adaptation
Le caractère pathologique de la réaction
•Dans ce cas, il n’y a pas de stratégie défensive idéale vis
à de la maladie
•le caractère pathologique de la réaction et la nécessité
d’une intervention thérapeutique découlent :
– De la souffrance du patient et son inadaptation à la situation
– Du caractère inhabituel de la réaction
– dans son intensité
– dans sa durée
Aspects psychologiques de la
médecine

③ Demandes d’ordre relationnel et


affectif de la maladie
Dépendance du fait de la régression
•Au médecin
•à l’entourage du patient
Aspects psychologiques de la
médecine
④ Aspects subjectifs de la pratique du
soignant
•Ils s’exprimeront dans la manière de faire :
–façons d’examiner,
–façons informer,
–façons de soigner,
–façons d’accompagner
•Ils sont fonctions de la personnalité et des
motivations ayant sous-tendues le choix des
études médicales
Aspects psychologiques de la
médecine

⑤ Aspects relationnels
relation médecin-malade
Aspects psychologiques de la
médecine

⑤ Aspects relationnels
relation médecin-malade

Caractéristiques générales : c’est une relation :

– d’inégalité
– organisées autour d’attentes réciproques
– centrée sur le corps mais passant la parole
– particulière du fait de l’apparition d’attitudes régressives
chez le malade
Aspects psychologiques de la
médecine
⑤ Aspects relationnels
relation médecin-malade
caractéristiques générales
Attente Contenu des soins

• Etre écouté et compris • Dimension empathique

• Comprendre • Dimension pédagogique

• Etre aider • Dimension thérapeutique


Aspects psychologiques de la
médecine
⑤ Aspects relationnels
Relation médecin-malade : attentes du médecin

• Choix individuel de la profession


• motivations conscientes (intérêt scientifique,
• altruisme, gagner de l’argent, …)
• mobiles inconscients (voir, savoir, toucher,
comprendre, pouvoir, …)
• couple pulsionnel voyeur/exhibitionniste
• réparation de tendances agressives (sadiques)
• mais aussi attentes de la société
Aspects psychologiques de la
médecine
⑤ Relation médecin-malade : les déterminants
• Facteurs individuels
– Personnalité
– Nature de la maladie
– réactions
• Facteurs socioculturels
– Statuts du malade et de la maladie
– Croyance
– Culture d’appartenance
Aspects psychologiques de la
médecine
⑤ Relation médecin-malade de qualité
dépendra donc (entre autres) :
– des aptitudes relationnelles du médecin (soignant)
et de sa capacité à adopter une attitude
empathique (« neutralité bienveillante »)
– de sa connaissance de lui-même (être à l’écoute
de ses émotions)
– de ses compétences pour reconnaître les
mécanismes psychologiques en jeu
Aspects psychologiques de la
médecine
⑤ Relation médecin-malade :
le transfert correspond aux réactions affectives conscientes et
inconscientes qu’éprouve le patient à l’égard de son médecin
• Le patient projette sur le soignant des affects inconscients
• processus favorisé par la régression (infantile)
• ces affects inconscients correspondent à des affects refoulés liés à des situations
conflictuelles vécues dans le passé (réactualisation des conflits infantiles)
• projection fantasmatique sur l’image “paternelle” du médecin ou “maternelle” de
l’infirmière

Le mécanisme de transfert est dépendant de l’histoire personnelle du


malade et de sa personnalité
Aspects psychologiques de la
médecine
⑤ Relation médecin-malade :
le contre transfert correspond aux réactions
affectives conscientes et inconscientes qu’éprouve le
médecin à l’égard de son patient
• Mécanisme analogue et symétrique au transfert
• ces affects inconscients correspondent à des affects refoulés liés à des
situations conflictuelles vécues dans le passé (réactualisation des conflits
infantiles)
Le mécanisme de contretransfert est dépendant de l’histoire
personnelle du soignant et de sa personnalité
Aspects psychologiques de la
médecine
⑤ Relation médecin-malade :
transfert et contre transfert
Un contre-transfert positif est gage d’une relation médecin-malade
•qualité
•attitude empathique
•compréhension des attentes du patient
•respect de la distance nécessaire à l’objectivité et à la prise
de décision
Un contre-transfert négatif entraîne
•distance et froideur excessives
•non respect des besoins du patient
•agressivité, frustration de ses attentes
•Un
pour
contre-transfert excessivement positif est dommageable
le patient : perte de l’objectivité nécessaire aux décisions
•Thérapeutiques
•Pour le soignant : conséquences psychologiques de l’identification au
malade
Aspects psychologiques de la
médecine
⑤ Relation médecin-malade
La qualité du contre-transfert se traduit par
l’attitude relationnelle adoptée par le soignant
• A….pathique • néglige l’émotion

• Anti…pathique • rejette l’émotion

• Sym…pathique • adhère à l’émotion

• Em…..pathique • comprend l’émotion


Aspects psychologiques de la
médecine
⑤ Relation médecin-malade
Empathie
• Qualité fondamentale du médecin dans la
relation
• Aptitude à reconnaître la souffrance du
patient
• Différente de la sympathie et de la
compassion
Aspects psychologiques de la
médecine
⑤ Relation médecin-malade
L’Empathie

• Permet la bonne distance


• Climat de confiance
• Liberté d'expression du patient
• Écart nécessaire pour éviter les projections
de l'un et de l'autre
Aspects psychologiques de la
médecine
⑤ Relation médecin-malade
L’empathie permet de mettre en œuvre les clés d’une bonne
communication avec le patient


Montrer sa disponibilité

Distinguer les temps de la consultation

Écouter le patient

Permettre au patient de s'exprimer

Reformuler et s'assurer de la compréhension
Aspects psychologiques de la
médecine
⑤ Relation médecin-malade
L’empathie permet de lever les obstacles à la
communication
Ce que je veux dire
ÉMETTEUR
Ce que je crois dire
Ce que je dis
Ce qu’il écoute
Ce qu’il entend RÉCEPTEUR
Ce qu’il croit comprendre
Ce qu’il comprend
Ce qu’il fait
Aspects psychologiques de la
médecine
⑤ Relation médecin-malade
L’empathie permet de respecter les six principes
généraux de la communication

1. La rétroaction fait partie intégrante de la


communication
2. La communication comporte une cogestion du dialogue
3. Il est impossible de ne pas communiquer
4. La communication interpersonnelle est irréversible
5. La communication est un processus complexe
6. Le contexte agit sur la qualité de la communication
Aspects psychologiques de la
médecine
⑤ Relation médecin-malade
Le pouvoir thérapeutique de la relation médecin/patient

• Le colloque singulier = fondement de la relation


• Une rencontre souvent imprévisible
• Deux sujets en position asymétrique et inégale
• Un double langage complexe :
– celui du corps (symptôme)
– celui de la parole (plainte, demande)
Aspects psychologiques de la
médecine
Relation médecin-malade
Évolutions actuelles de la relation médecin-malade

Évolution culturelle avec passage


• d’un modèle « paternaliste » : relation verticale
• à un modèle d’« autonomie » : relation partenariale

Les nouvelles obligations sont liées :


• au droit du patient à l’information (information claire, loyale et appropriée)
• et au devoir d’informer du médecin
• au consentement éclairé du patient concernant les soins (le consentement
autrefois implicite devient explicite)
• à la communication du dossier médical au patient
Néanmoins, les ressorts fondamentaux de la relation médecin
(soignant)-malade restent inchangés !
Facteurs étiologiques de l’anxiété

178
Objectifs

• Définir l’anxiété, l’angoisse


• Citer les différents troubles anxieux
• Citer les facteurs étiologiques

179
Plan

• Introduction
– Définition
– Les formes de l’anxiété = Troubles anxieux
• Facteurs étiologiques

180
Introduction

• L’anxiété est une émotion humaine de base


que tous les êtres vivants ressentent.
• Différence entre la peur et l’anxiété.
• L’anxiété est une émotion qui peut même
avoir des impacts positifs et négatifs.

181
Définitions
• L’anxiété est une manifestation psychique en rapport avec la
présence d’un sentiment pénible d’attente, d’une peur sans
objet, un sentiment d’insécurité indéfinissable

• L’angoisse est une manifestation psychique en rapport avec la


présence d’un sentiment pénible d’attente, d’une peur sans
objet, un sentiment d’insécurité indéfinissable à laquelle
s’associe des manifestations neurovégétatives

• Les troubles anxieux correspondent à des maladies dans


lesquelles l’anxiété constitue le principal symptôme

182
Anxiété normale
• L’anxiété est une émotion ressentie par tous les
individus.
• L’anxiété normale est une réponse adaptée à
une situation menaçante.
• Elle a une fonction d’adaptation.
• Réponse inappropriée à un stimulus donné par
son intensité ou sa durée ainsi que par la
souffrance et le dysfonctionnement qu’elle
entraîne.
183
Anxiété pathologique
• L’anxiété devient problématique quand…
– Les peurs deviennent intenses, excessives et
incontrôlables.
– Les peurs sont persistantes.
– Provoque un inconfort considérable.
– Nuit au fonctionnement quotidien.
– Peut aller jusqu’à un arrêt du développement.
– Il n’y a pas d’indicateur clair qui nous indique que
l’anxiété est problématique, il faut utiliser notre
jugement.
184
L'anxiété : symptôme

• L'anxiété peut aussi être l'un des symptômes


de nombreuses pathologies

185
L'anxiété : maladie
• L'anxiété peut être le symptôme central d'un
authentique trouble anxieux, les troubles
anxieux étant nombreux et qualitativement
différents
– Anxiété de séparation
– Attaque de panique
– Trouble panique
– Agoraphobie
– Phobie
– Phobie sociale
– Troubles obsessionnels compulsifs
– Syndromes de stress post traumatiques
– Trouble anxiété généralisée

186
Aspects psychologiques des
thérapeutiques
Objectifs

• Définir le placebo et l'effet placebo ainsi que l'effet nocebo


• Citer les caractéristiques de l'effet placebo
• connaître les 4 facteurs dont dépend l’effet Placebo.
• rôle de la relation Médecin-malade.

188
Plan
I. Définitions
II. Placebo
III. Effet placebo d’un médicament
IV. Effet global d’un médicament
V. Exemple
VI. Caractéristiques de l’effet placebo
I. Effet nocebo
II. Les déterminants de la relation
III. Transfert et contre transfert
IV. Les attitudes relationnels
189
Définition du placebo

Le placebo est une substance inerte, dépourvue d’activité


pharmacologique spécifique, que l’on substitue à un
médicament pour contrôler ou susciter les effets
psychologiques accompagnant la médication.

• Le placebo pur est un vrai placebo

• le placebo impur est un médicament considéré


d’efficacité non prouvée ou une substance active mais
prescrite à dose si minime qu’elle n’est pas considérée
comme efficace.

190
Définition de l’effet placebo
• Effet placebo est l’effet produit par la
prescription et la prise d’une substance inerte
chez n’importe quel sujet.
• L’effet placebo est présent dans tout acte
médical.
• L’effet global d’un médicament résulte donc de
deux composantes :
– un effet pharmacologique propre
– un effet placebo.
191
Caractéristiques de l’effet placebo
• L’effet placebo
– mime les propriétés pharmacologiques de l’agent
actif et la nature des effets indésirables,
– Il y a une évolution temporelle des effets. Il existe
des courbes dose- réponse et effet-temps
superposables à celles de l’agent actif.
– Il est admis que l’effet placebo s’épuise dans le
temps mais certaines données de la littérature
montrent qu’il peut être durable.
192
Caractéristiques de l’effet placebo (1)

• La puissance de l’effet placebo est relative


et proportionnelle à l’efficacité attendue de
l’agent actif.

• Tout sujet peut répondre en fonction des


circonstances à un effet placebo

193
Caractéristiques de l’effet placebo (2)
• De nombreux facteurs interfèrent avec
l’effet placebo :
– Médicament

– Maladie

– Patient

– Médecin

194
Facteurs de l’effet placebo : médicament

la présentation, la couleur, la sensation physique,


augmentent l’effet placebo.
• De même l’effet placebo augmente dans l’ordre
croissant : les suppositoires, les comprimés, les
injection intra musculaire et intra veineuses.
• Pour les couleur l’ordre de l’effet placebo
croissant est : blanc, vert, rouge.
• L’effet placebo augmente aussi avec la douleur
ou le goût amer.
195
Facteurs de l’effet placebo : Maladie

• l’effet placebo augmente avec les troubles


psychiques (maladies fonctionnelles,
psychosomatiques)

196
Facteurs de l’effet placebo : Patient

• l’effet placebo dépend de la personnalité il


augmente pour les personnes confiantes,
suggestibles.

197
Facteurs de l’effet placebo : Médecin

• L’effet placebo augmente avec la conviction du


médecin vis-à-vis de l’efficacité du
médicament prescrit.

198
Effet nocebo

• L’effet nocebo est l’apparition d’effets


indésirables après administration d’une
substance inerte

• il est influencé par les mêmes facteurs que


l’effet placebo

199
Conseils :
En pratique quotidienne (1)

• il faut éviter de recourir à l’utilisation d’un


placebo pur, attitude qui servirait de base
à une mauvaise relation médecin-malade,
le patient ayant l’impression d’être trompé.
• Il faut surtout lutter contre une idée reçue
consistant à penser qu’une pathologie ou
une douleur répondant à un placebo est
une pathologie psychogène.
200
Conseils :
En pratique quotidienne (2)

• Il faut éviter de recourir à l’utilisation d’un


placebo pur, attitude qui servirait de base
à une mauvaise relation médecin-malade,
le patient ayant l’impression d’être trompé.
• Il faut surtout lutter contre une idée reçue
consistant à penser qu’une pathologie ou
une douleur répondant à un placebo est
une pathologie psychogène.
201
Conseils :
En pratique quotidienne (3)
• L’effet «médecin» est un effet placebo qu’il
est utile de connaître pour l’utiliser au
profit du bénéfice des patients.
• Une écoute attentive, une prise en charge
psychologique sont autant de facteurs qui,
associés à une prise en charge
médicamenteuse efficace, renforceront
l’effet du médicament actif par l’effet
placebo global.
202
VII.Les entretiens
Introduction
• L’entretien est une situation d’échange conversationnelle
dans laquelle un interlocuteur, enquêteur ou clinicien,
extrait une information d’un enquêté ou d’un patient,
information initialement inscrite dans la biographie de
l’autre.

• Le recueil des données se fait principalement par


entretien. Celui-ci permet de donner immédiatement des
informations objectives (logement, Nom, vêtements, niveau
d’expression verbale etc.).
Types d’entretien

• L'entretien directif

• L'entretien semi directif

• L'entretien non-directif
L'entretien directif
• Protocole de questions fermées, mais les
réponses restent libres dans leur contenu ainsi
que dans leur forme
• Il pose des questions au patient qui le
mèneront jusqu'au but initialement connu
L'entretien semi directif
• Il permet de centrer le discours des personnes
interrogées autour de différents thèmes
définis au préalable
• Il peut venir compléter et approfondir des
domaines de connaissance spécifique liés à
l'entretien non-directif
L'entretien non directif
• Encore appelé "entretien centré sur la personne »
– Après avoir déterminé et explicité le thème ou le
problème à explorer, le psychologue adopte une attitude
d'empathie
– Dans cette perspective "non-directive" il y a un profond
respect par rapport à ce qu'exprime la personne, sans
aucune manifestation de jugement, d'autorité,
d'influence ou d'interprétation.
• Une solide formation et une expérience personnelle
et technique sont requises avant d'être qualifié pour
mener des entretiens non-directifs
Types et quelques techniques d’entretien
1. La relation de confiance
2. L’identification
3. La projection
4. Affirmation
5. Attention et écoute
6. Refléter les sentiments
7. 3ème personne ou formulation impersonnelle
8. Questions à réponse ouverte
9. Impératifs polis
10. Silence
11. Questions spécifiques ou exploratrices
12. Reformuler le contenu / paraphraser
13. Transmettre simplement des informations
14. Identifier des stratégies
15. Explorer les résultats
16. Synthèse
Le déroulement de l’entretien
• Comme le dialogue, c’est un échange de paroles.
Cependant, l’entretien diffère du dialogue, de
l’enquête et de l’intervention.
• Le sujet est perçu différemment. Il n’y a pas
d’interprétation, le patient doit « s’étaler » en
explications.
• Il est important de prendre en considération le sexe
de l’individu.
• Certains points sont importants d’un bon
déroulement
Le déroulement de l’entretien
• L’accueil
• Le cadre de l’entretien
• La neutralité d’opinion
• Un résumé du travail
• Remerciements
La relation de confiance
• Elle peut être instaurée en établissant les
objectifs, et en expliquant ce que l'on va faire,
avec la personne
• Le sujet doit être à l'aise, savoir que l'entretien est
un moment privilégié, pour qu'il puisse exprimer
sa souffrance, ses problèmes et ses différences
• Il doit savoir que le soignant est là pour l'écouter
• La mise en confiance se fait aussi par le fait que le
soignant est tenu au secret professionnel.
L’empathie
• L'empathie, définie par Rogers, est la capacité d'un
individu à se mettre à la place de l'autre, essayer
de comprendre la situation, du point de vue de
l'autre
• Il faut essayer de comprendre l'attitude, les
comportements ou les émotions d'autres
personnes.
• Cette capacité est largement sollicitée dans
l'entretien clinique puisqu'il faut comprendre ce
qui est dit et le sens que cela a pour le sujet.
L’identification
• Le psychologue s'identifie à la personne qu'il a
en face, ou à une personne de l'entourage de
celle-ci
La projection
• L'information donnée par le sujet qui projette
ses désirs, tendances, craintes, sentiments, ne
tient pas à l'objet, mais bel et bien au sujet lui-
même.
Affirmation
• Reconnaître que le patient a fait un choix
courageux de venir en/d’accepter la
consultation psychologique
Attention et écoute
• Permet de faire comprendre au patient que
vous êtes engagé activement dans la
conversation et qu’il n’y a rien d’autre au
monde que les préoccupations du patient
pour vous pour le moment
Refléter les sentiments
• Mise en mot des sentiments qui
transparaissent dans ce que le patient exprime
• Le psychologue doit bien écouter pour
vraiment entendre ce que le patient ressent.
• Il faut ensuite formuler une réponse qui
intègre les sentiments
3ème personne ou formulation
impersonnelle
• Permet au patient de savoir que ce qu’il
ressent est normal et partagé par beaucoup
d’autres personnes dans son cas
• Ces phrases commencent souvent par
‘beaucoup de gens’, d’autres personnes
Questions à réponse ouverte
• 1er type : Aident le psychologue à collecter des
informations sur le patient en cherchant des
réponses larges et pas seulement ‘oui’ ou ‘non’.
Ces questions commencent par ‘QUI’, ‘QUE’,
‘QUAND’, ‘OU’ et ‘COMMENT’
• 2ème type : Permet au/à la patient(e) de définir
ses priorités/besoins
– Ces questions évitent également au psychologue de
faire croire qu’il sait ce qui est bon pour le patient
Impératifs polis
• Expressions qui montrent au patient que le
psychologue souhaite qu’il continue de parler
• Cela l’incite à partager plus d’informations
Silence
• Permet au patient de réfléchir à la question et
de lui signaler qu’il a la parole.
– Ne pensez pas directement que le patient ne
comprend pas
– Certaines personnes ont besoin de temps pour
répondre
– Quand les émotions paraissent, il faut mettre un
silence pour permettre leur expression
Questions spécifiques ou exploratrices
• Permet de chercher une réponse spécifique
pour une meilleure compréhension du
comportement, des besoins ou des priorités
du patient une fois les informations générales
obtenues
Reformuler le contenu / paraphraser
• Le psychologue identifie le message
fondamental qui est compris dans le discours
du patient et le reformuler de façon
synthétique.
– Assurez-vous avec le patient que votre
reformulation est exacte
– Ne redites pas exactement ce que le patient a dit.
– N’ajoutez pas de commentaire ou de jugement.
Transmettre simplement des informations

• Les informations doivent être données en


termes simples
– Demandez au patient ce qu’il a compris.
– Expliquer les points importants plus d’une fois si
nécessaire, en utilisant des images, des
diagrammes, etc. Utilisez un langage
compréhensible
– Si vous ne savez pas répondre à une question, il
est bien de dire ‘je ne sais pas’
Recadrer
• Permet au psychologue de donner une autre
perspective à ce que le patient vient de dire
Explorer les barrières et obstacles
• Poser des questions qui aident le patient à
identifier des barrières/obstacles pour agir
Identifier des stratégies
• Poser des questions qui aident le patient à
identifier des stratégies pour surmonter les
obstacles.
Explorer les résultats
• Explorer les résultats escomptés par le patient
Synthèse
• Le psychologue répète les stratégies que le
patient a identifiées et lui rappelle les
prochaines étapes

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