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Eléments de Psychologie Médicale 1

PLAN DU COURS

Introduction
1. Importance
2. Objectifs du cours
3. Quelques ouvrages consultés

Chap. I. Généralités.
Serg
Chap. II. Les théories de la personnalité
e K.
1. Les approches descriptives
− les typologies
− les traits de personnalité
− le système D.S.M.IV.
2. L’approche béhavioriste ou comportemental
3. L’approche cognitive
4. Les approches psychodynamiques
− Le normal
− L’anormal
− L’être équilibré et la normalité
Chap. IV. Le malade, sa maladie et son milieu
1. Notions de santé et de maladie
2. Le malade et sa maladie
3. Le vécu de la maladie
4. Les mécanismes de défenses mis en jeu
5. Le malade et son entourage
6. Le malade et les interventions médicales
Chap. V. La dimension psychologique de l’acte medical
1. La rélation médecin-malade
2. L’entretien avec le patient
3. L’effet «étiquette»
Chap. VI. Les émotions et le stress
Chap. VII. L’institution soignante
Eléments de Psychologie Médicale 2

Chap. VIII. Eléments de psychopathologie générale


1. L’adaptation et la décompensation
2. Les troubles primaires et les réactions secondaires
3. Les troubles de la pensée
Chap.IX. Les aspects de la conscience

Serg
e K.
OBJECTIFS DU COURS

A la fin de ce cours (de 30 H), l’étudiant doit être capable, de mémoire:


1. De maîtriser les notions essentielles sur le développement de la
personnalité.

2. De comprendre, afin de les appliquer lors de sa pratique médicale future, les


notions fondamentales sur le malade, sa maladie et son milieu.

3. De s’impliquer positivement, le moment venu, dans la relation


praticien-malade.

4. De comprendre la psychologie particulière et le comportement conséquent


chez la personne handicapée.

5. De comprendre, afin de les appliquer lors de sa pratique médicale future, les


notions fondamentales sur la relation praticien -malade.

6. Les modes d’apprentissage applicables à la personne handicapée.

QUELQUES OUVRAGES CONSULTES

1. J. Mathieu, R. Thomas, Manuel de psychologie, Ed. Vigot, 1985

2. Godefroy, les fondements de la psychologie, science humaine et science


cognitive, Ed. Vigot, 1993.

3. ANTY M.: Abrégé de psychiatrie à l’usage de l’équipe médico-psychosociale,


Eléments de Psychologie Médicale 3

Ed. Masson, 1987.

4. American Psychiatric Association: DSM-IV, Manuel Diagnostic et Statistique


des Troubles Mentaux, Ed Masson, 2003.

INTRODUCTION

Le cours de psychologie Médicale est d’une importance capitale pour le futur Serg
praticien. Dans toutes les disciplines médicales cliniques la pratique tourne autours e K.
de la relation Médecin-Malade.

Et la qualité d’une prestation médicale et pour l’essentiel fonction de la manière


avec laquelle Médecin et Patient s’observent, s’apprécient, s’investissent
sentimentalement l’un et l’autre; bref, de la qualité de l’influence que Médecin et
patient s’exercent mutuellement.

La valeur relationnelle du médecin prime souvent sur ses capacités


professionnelles,

Le patient dit rarement de son médecin qu’il est compétent; c’est de sa «bravoure»
qu’il parle le plus souvent. Celle-ci mettant en exergue les qualités humaines du
praticien.

La psychologie médicale équipe le futur médecin dans la dimension humaine de sa


pratique, apparaît comme une discipline fondamentale dans le cursus médical.

Le nouveau programme des enseignements dans notre Faculté de Médecine la situe


en 1ère année de Doctorat, au moment où l’étudiant commence à pratiquer les
notions apprises.

Dans notre Université, nous conformant à ce qui se fait de plus en plus ailleurs, ce
cours est assuré par des professionnels médicaux, spécialistes de la gestion des
situations conflictuelles intra et interpersonnelles.

Je suis fier et honoré d’être celui par qui le bon sens est entré dans la grande faculté
de médecine.

Au niveau undergraduate de la formation des médecins, l’élève est appelé à imiter


l’enseignant dans sa pratique; et il n’y a pas meilleure manière d’être démonstratif
qu’en examinant devant l’étudiant le malade dans toutes ses dimensions (physique
et psychique) ou en illustrant le cours par le vécu quotidien du praticien enseignant.
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A ce point de vue, l’enseignant psychiatre (médecin) est mieux placé que quiconque.

Serg
e K.
Chap. I.: GENERALITES

La psychologie = science humaine (objet = étude de l’être humain et la société dans


lequel il évolue).

Dès le XIX ème siècle, la psychologie, science des activités mentales et du


comportement, s’est démarquée des sciences sociales telles que la sociologie,
l’antropologie et les sciences politiques, économiques et religieuses qui se
préoccupent elles de l’aspect social et culturel des phénomènes humains.

Avec les premiers philosophes grecs, = corps et âme; l’âme étant cette partie
immatérielle pour penser, décider, s’émouvoir, maîtriser ses comportements.

Descartes au XVIIe siècle répandu cette conception dualiste de l’homme tout en


situant l’âme dans le cerveau avec pour rôle l’intégration des informations en
provenance du milieu et la génération des mouvements et des passions du corps.

Ce dualisme cartésien sera pendant longtemps la base des conceptions de la


psychologie et lui fournira son nom, psychologie des mots grecs, PSYCHE (âme) et
LOGOS (étude) se donnant à l’époque pour mission l’étude de l’âme, siège de la
raison et donc de toute conscience.

Au XVIIIe siècle: associationnisme (toute connaissance provient de l’association


automatique des idées et des représentations), la psychologie = étude des activités
mentales.

A la fin du XIXe siècle que la psychologie = véritablement une science, par


l’introduction de la mesure des activités mentales, La psychologie devient ainsi la
science de la conscience.
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Au XXe siècle, deux approches vont s’imposer:

– le béhaviorisme va rejeter l’étude de la conscience au profit de l’étude du


comportement, seule réalité observable objectivement.

– La psychanalyse, issue de l’observation des troubles mentaux, met


principalement l’accent sur la soumission de la conscience à des forces
inconscientes responsables de la plupart de nos actes.

La psychologie s’enrichit sans cesse des découvertes effectuées dans les


neurosciences, Serg
Pour finir, je nous propose la définition suivante pour la psychologie:«la science e K.
ayant pour objet l’étude du comportement et des processus mentaux ainsi que les
applications qui peuvent être faites des connaissances acquises».

Des spécialités: psychologie sociale, politique, économique, réligieuse, médicale (


l’objet de ce cours) etc…er

La psychologie médicale a un champ d’application particulier = le médical.

•problèmes spécifiques posés par l’exercice de la médecine, la relation


soignant-soigné, le retentissement psychologique ou l’influence du psychisme dans
le cas des maladies à expression somatique prévalant. Les maladies
psychosomatiques sont un cas particulier de cet ensemble.

Au total, il y a lieu d’affirmer que l’objet du cours de la psychologie médical est,


d’une part le malade et sa maladie, d’autre part la fonction soignant
soignant..

Illustration pour commencer

Vous recevez à votre consultation une Jolie jeune célibataire de 25 ans, accidentée
de voie publique avec perte des canines et incisives supérieures.

Etat psychologique ?

Votre conduite ?

Réponse :

Etat psychologique ? ➔Tristesse-Dépression, retrait sur soi, …

Votre conduite ? ➔Consoler, rassurer avec les informations sur sa situation réelle et
les possibilité-pronostic et de Traitement
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Représentation/Investissement psychologique de la dent ?

•Contribue à l’image du corps (Rôle esthétique)

•Assure la survie, la vie

•Signe de vitalité, de jeunesse

•Signe d’agressivité, de virilité-féminité

•Signe de bonne santé, etc.


Serg
e K.

Chap II. LES THEORIES DE LA PERSONNALITE

La psychologie vise d’une manière générale l’explication des processus communs à


tous les hommes. Elle peut tenter de comprendre les conduites individuelles. Cette
dernière démarche est possible par l’étude de la personnalité;

La personnalité étant comprise comme un ensemble de particularités de quelqu’un


dans sa manière d’agir ou de réagir. C’est au fait là l’unicité d’un individu, sa
consistance et sa constance.

Le concept de personnalité est au centre de la psychologie, sa maîtrise permet de


décrire, d’expliquer et de prédire le comportement des individus.

Le mot personnalité tire son origine du latin «persona» signifiant masque de


théâtre. L’étymologie propose donc un premier sens au concept de personnalité: il
s’agit d’un ensemble de rôles que l’individu est appelé a jouer dans la société. Nous
pouvons donc dans ce sens affirmer avec le pasteur Leenhardtque « sans rôle,
l’individu n’est plus rien, rien qu’un vide».

La Personnalité est très importante pour le praticien car elle permet d’individualiser
la prise en charge
charge,, notamment au cour :
1. Anamnèse
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2. Annonce du diagnostic

3. Pronostic

4. Consignes thérapeutiques

5. Relation soignant-soigné

Classification des approches


Serg
1. les approches descriptives
e K.
-les typologies
-les traits de personnalité
-le système D.S.M.IV.
2. L’approche béhavioriste ou comportemental
3. L’approche cognitive
4. Les approches psychodynamiques.

I.1. LES APPROCHES DESCRIPTIVES

1.1. Les typologies

Les différents aspects de la personnalité et une série de traits qui seraient propres à
chacun.

A. Biotypologie de Kretschmer (1925):

1. Asthéno-longiligne ou leptosome
leptosome: correspond au caractère schizothyme ou
refermé des schizophrènes. Personnes s’étendant en hauteur, maigres quelque soit
l’alimentation.

2. Pycnique
Pycnique: caractère syntone ou expansif des maniaco-dépressifs. Personnes plus
en largeur qu’en hauteur, taille moyenne, avec crâne, thorax et abdomen
développés en largueur, apparence lourde.

3. Athlétiques
Athlétiques: caractère épileptoïde ou des épileptiques. Personnes grandes ou de
bonne taille moyenne, thorax large et bien musclé; ossature solide, compacte.
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B. Typologie de SHELDON (1954):

1. Type ectomorphe
ectomorphe: personne grande et fragile, timide et inhibée. Marquée dans
les travaux intellectuels et dans la solitude. (cfr asthéno-longiligne)

2. Type mésomorphe
mésomorphe: fort et musclé; tendance dynamique et dominant (cfr
athlétique)

3. Type endomorphe
endomorphe: petite de taille, signes d’obésité; sociable, gaie et détendue.

C. Typologie deJung (1923):


Serg
1. Personnalités extraverties
extraverties: caractérisées par le goût de l’aventure, l’ouverture sur e K.
le monde et la sociabilité.

2. Personnalités introverties
introverties: timides, repliées sur elles mêmes et évitant de
prendre des risques ou de s’engager dans des interactions sociales.

N.B.: Faiblesse des typologies:

• Ne rendent vraiment pas compte de la diversité et de la complexité des


comportements humains.

• De plus, il y a lieu de se demander jusqu’à quel point la réaction d’une


personne ne serait pas la conséquence de la façon dont celle-ci se perçoit, ou
est perçue par les autres, plutôt que d’un déterminisme biologique

1.2. Les théories des traits de personnalité.

Elles visent à identifier les traits de personnalité propre à chaque individu qui
l’amène à se comporter de façon relativement semblable dans diverses situations.

•Les traits sont donc les marques propres qui singularisent le comportement d’une
personne.

Allport (1937):

1. une personne possédait de 2 à 10 traits centraux,

Ex: le goût pour le travail ou pour l’oisiveté, l’honnêteté, le sens des affaires, le goût
pour la musique, etc., qui seraient caractéristiques de sa manière d’être: elle
présenterait (cette personne)

2. des multiples traits secondaires, moins distinctifs, correspondant plutôt à


certaines attitudes manifestées dans des circonstances déterminées.

Les réponses d’un sujet à un questionnaire permettraient de construire le profil de


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sa personnalité en fonction de sa situation dans chaque dimension

•visent à identifier les traits de personnalité propre à chaque individu qui l’amène à
se comporter de façon relativement semblable dans diverses situations.

•Les traits sont donc les marques propres qui singularisent le comportement d’une
personne.

Ex: Le test de 16 PF de Pattel: Exemple d’un profil de personnalité obtenu chez un


pilote d’avions à réaction1.

Ex:2. Eysenk(1963) a essayé dévaluer les différents traits de personnalité d’un sujet Serg
à partir de deux axes principaux: celui de l’introversion et celui de la e K.
stabilité-instabilité reflétant son niveau plus ou moins grand de l’anxiété.

Il est important de noter que les traits décrits chez une personne ne constituent
que des indications obtenues à partir de l’observation de ses comportements et
qu’ils ne peuvent que difficilement prédire ces derniers car les manières de réagir
ne sont pas toujours constantes.

1.3. Le système D.S.M IV

Le manuel D.S.M IV (Diagnostic and Statistical Manual of mental disorders, 4th


édition) évalue le comportement humain (pathologique) autour de 4 axes, le 2e
étant réservé à l’étude de la personnalité.

Il s’agit d’une série de critères diagnostiques établis statistiquement à partir d’une


cotation clinique des mêmes cas par des psychiatres américains. Pour chaque type
de personnalité, un nombre minimum de critères diagnostiques doivent être
repérés chez une personne malade pour son établissement.

On a distingué des personnalités : paranoïaque, schizoïde, antisociale, histrionique,


etc.

Un système multiaxial:

Axe I: Troubles cliniques, autres situations appelant un examen psy.

Axe II:Troubles de la personnalité

Axe III:Affections médicales générales

Axe IV:Problèmes psychosociaux et environnementaux

Axe V:Évaluation globale du fonctionnement


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I.2. L’approche béhavioriste ou comportemental.

Si les théories des traits fournissent des informations sur la façon habituelle de
réagir d’une personne, elles n’indiquent cependant pas comment ces traits se
mettent en place.

Cette dernière préoccupation est l’objet de la démarche des «béhavioristes» qui


insistent sur l’influence exercée à tout moment par l’environnement social.

•Il existe un apprentissage social par l’observation de modèles tels que les parents,
les professeurs, les camarades de jeu, les héros de séries télévisées, etc. Serg
•Par cet apprentissage se mettent en place les différents rôles et la plupart des e K.
comportements sociaux qui constituent les bases de notre adaptation à
l’environnement.

•La personnalité est finalement la résultante des interactions entre, d’une part
l’organisme avec ses capacités, ses expériences antérieures et mêmes ses attentes,
d’autre part, l’environnement dont il va apprendre à décoder les situations dans
lesquelles un comportement est ou n’est pas approprié.

N.B. Si l’approche comportementale permet de comprendre la manière dont nos


réactions peuvent se modifier au contact des situations vécues, elle ne permet pas
d’expliquer la personnalité globale et les constantes qui les caractérisent.

I.3. l’approche cognitive

L’homme réagit aux situations ou aux événements selon l’interprétation cognitive


qu’il en fait.

•Le cognitivisme insiste sur le rôle des activités mentales qui s’intercalent entre le
stimulus et la réponse.

•Accent sur les connaissances utilisées par l’individu pour se représenter et


interpréter son environnement, = représentation interne ou modèle interne de cet
environnement.

•Accent sur les raisonnements effectués afin d’élaborer une réponse ou une
procédure permettant d’atteindre un but.

Rotter (1966): la manière dont nous percevons nos comportements et leurs


conséquences dépend largement des caractéristiques de notre personnalité.

•L’approche cognitive insiste sur la possibilité qu’ont les individus de pouvoir agir à
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tout moment sur leur environnement grâce à leur capacité de penser et de


concevoir des attitudes adaptées.

Rotter distingue 2 catégories de personnes:

–celles qui imputent leurs actes à des causes internes (personnes à lien de contrôle
interne)

–celles qui imputent leurs actes à des causes externes (personnes à de lien de
contrôle externe): les autres, la chance ou le hasard

Ils ont des personnalités passives. Serg


e K.
I.4. Les approches psychodynamiques

Les approches psychodynamiques soutiennent que l’action d’un individu sur son
environnement dans un sens plutôt que dans l’autre, résulte de sa façon de gérer
les conflits entre ses forces inconscientes et les réalités du monde extérieur.

A. La théorie psychanalytique

Initialement élaborée par S. Freud pour qui la plupart de nos pensées et nos
comportements ont des racines inconscientes.

Ils naissent des conflits entre la conscience (au prise avec la réalité) et les
impulsions sexuelles ou agressives d’origine inconsciente (provenant de
l’inconscient).

Freud a proposé une théorie de la personnalité permettant de saisir la dynamique


des comportements. Chacun de nos comportements serait la résultante d’un conflit
entre différentes structures mentales:le ça, le moi et le surmoi.

le ça est fait d’un ensemble de pulsions et des besoins biologiques (dont les besoins
sexuels ) qui font partie du bagage de l’enfant à sa naissance et qui ne demandent
qu’a s’exprimer et à être satisfaits. Le ça est inconscient et se trouve régi par le
principe du plaisir. C’est la partie «brute et sauvage» de la personnalité.

Le moi est l’instance qui s’élabore au contact du milieu et de la société. Il est appelé
à juger, parmi les pulsions, celles qui peuvent ou non être satisfaites compte tenu
des circonstances.

Le moi est régi par le principe de la réalitéqui conduit à tout instant à évaluer le
réalisme des actions motivées par les besoins du ça.

Le Moi est finalement l’instance de compromisentre le ça et le Surmoi étant à


l’origine de la culpabilité ressentie par le Moi, lorsqu’il s’agit de décider de la
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satisfaction de certains besoins.

–Le surmoi est l’instance qui s’édifie à partir des relations avec le milieu social et
ses interdits. Elle se met en place à partir des relations avec le milieu social et ses
interdits (Education, instruction, etc).

Le surmoi est la structure de censure du çaqui joue le rôle de la conscience morale


chargée de juger le bien et le mal de chacun de nos actes, planifiés par le Moi sous
la pression du ça.

Les conflits sont habituels entre ces trois niveaux de fonctionnement de la Serg
personnalité. Leur résolution ou mieux la manière de les résoudre va imprimer une e K.
orientation à notre comportement. Une solution réaliste des conflits est le fait d’un
Moi fort, capable de trancher entre les exigences du Ça et les pressions du Surmoi,
afin de déterminer quel est le comportement le plus efficace et le plus cohérent à
adopter.

Le Ça peut ressentir des frustrations sous la pression du Surmoi, amenant le Moi à


résoudre les tensions par l’utilisation des diverses «soupapes de sécurité», tels que
l’agressivité, la fuite dans l’alcool ou la drogue, ou encore l’adoption des
mécanismes de défense qui sont des mesures du Moi pour tenir les pulsions en
échec.

–Les trois instances de la personnalité qui, selon Freud, sont en relation avec les
niveaux de conscience. Seule une partie du «moi» et du «sur moi» serait consciente,
à la manière de la pointe d’iceberg qui émerge de la mer. Entre les structures
existent des failles, constituant des zones de conflits, quirisquent de déstabiliser la
personnalité si le «moi» n’est pas suffisamment fort pour établir l’équilibre de
l’ensemble.

–Le «ça» fonctionne selon le principe du plaisir c-à-d un mécanisme qui exige la
gratification complète et immédiate des besoins, des pulsions ou des désirs ( S.
Freud).

–Le «Moi» quant à lui est régit par le principe de la réalité qui évalue la façon dont
les exigences du «ça» peuvent être satisfaites en fonction de la réalité et des
exigences du «Surmoi» (S. Freud).

B. Le développement psychosexuel de la personnalité

La personnalité apparaît comme une structure complexe, comprise à partir du


comportement, des conduites et d’une relation.

La psychanalyse s’intéresse surtout à l’aspect dynamique de cette organisation,


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Le développement de la personnalité correspondrait au développement


psychosexuel de l’individu et chaque étape serait marquée par la façon dont le
libido

Au cours de l’enfance, la gratification libidinale est liée successivement à la zone


orale, à la zone anale et à la zone des organes génitaux.

Après une période de latence qui part de l’âge de 5-6 ans à la puberté, l’éveil génital
poussel’adolescent à rechercher les satisfactions libidinales avec un partenaire.

En cas de satisfaction non suffisamment obtenue, la personne risque de rester fixée Serg
à ce stade en développant certains traits de personnalité caractéristiques. e K.
Trois termes importants:

1. Fixation: attachement de la libido à un stade psycho sexuel donné qui va


perturber l’évolution de la personnalité en diminuant la libido disponible pour
l’ajustement à la réalité.

2. Libido: énergie sexuelle, vitale, présente dès la naissance dans l’organisme, qui
serait à la base des pulsions de la vie. «

3. Pulsion (tendance instinctive partielle; élément dynamique de l’activité psychique


inconsciente) et les éléments refoulés feraient partiedu réservoirdu ça, constituant
la source de tous les besoins.

Le stade oral (de 0 à 1 an): 1er stade de développement psychosexuel au cours du


quel la zone érogène dominante est constituée par les lèvres et la bouche.

Les satisfactions sont obtenues par le contact de la bouche, par la succion, de la


morsure ou de la mastication.

Une fixation au stade oral serait à l’origine de défauts mineurs tels que l’usage de la
cigarette, la gourmandise, l’agressivité verbale ou encore de traits de personnalité
type passivité ou dépendance vis-à-vis de l’entourage.

Le stade anal (de 1 à 2 ans): la zone érogène dominante correspond à la région


anale qui donne du plaisir lors de l’expulsion ou de la rétention des matières
fécales.

L’apprentissage de la propreté a déplacé la source de gratification vers la région


anale. Les perturbations à ce stade, peuvent être provoquées par la peur de perdre
la maîtrise de sphincters ou par l’incohérence des comportements parentaux
manifestant leur joie face au progrès de l’enfant en même temps que de dégoût
Eléments de Psychologie Médicale 14

pour les excréments, ou encore par un apprentissage trop rigide.

Une fixation à ce stade serait à l’origine de traits de personnalité comme la


ponctualité, l’avarice, la proprété excessive, ou encore l’entêtement.

Le stade phallique (2-5 ans):différence entre les filles et les garçons. En ce stade se
développe le complexe d’OEdipe, chez le garçon, et le complexe d’Electrechez la
fille.

Ces deux complexes (d’OEdipe et d’Electre): attachement anormaux pour les


parents du sexe opposé et par une agressivité vis-à-vis du parent du même sexe, Serg
considéré comme un rival que l’enfant désire inconsciemment faire disparaître. e K.
Le conflit Oedipien va se résoudre par l’abandon des sentiments amoureux pour le
parent du sexe opposé et l’identification, moins dangereuse que l’agressivité,
vis-à-vis du parent du même sexe. De cette manière, l’enfant intégrerait les valeurs,
les rôles et les attitudes propres à son sexe.

Le stade phallique (2-5 ans):


Une fixation à ce stade pourrait être à la base de certaines orientations
homosexuelles après une identification au parent du sexe opposé ( du fait que tout
partenaire du sexe opposé déclenche une inhibition d’origine incestueuse) ou
encore pourrait amener l’individu à rechercher un partenaire qui serait la réplique
de ce même parent.
Le développement psychosexuel de la personnalité (8)
Lapériodedelatence(5à11ans):baissemarquéedel’activitéetdel’intérêtpourlasexualité
auprofitdelascolarisationetdel’apprentissagedescomportementsliésauxrôlesseuels
lesenfantsquijouentauxpèresetauxmères,
Lesmodèlessontextérieursàlafamille,etc.
Le développement psychosexuel de la personnalité (9)
5. Le stade génital ( la puberté), l’adolescent et l’adolescente orientent de plus en
plus leur recherche de gratifications sexuelles vers les autres, en général des
personnes de sexe opposé.
–L’individu tend ainsi vers la maturité dont les critères essentiels seraient, selon
Freud le goût pour le travail permettant de produire quelque chose d’utile et de
valorisant,et la capacité d’aimer l’autre pourlui ou pour elle-même et non pour ce
qu’il ou elle pourrait représenter inconsiemment,compte tenu des fixations
éventuelles développées pendant la période du complexe d’OEdipe ou de celui
d’Electre.

LES MECANISMES DE DEFENSE DU MOI


Eléments de Psychologie Médicale 15

Une solution réaliste des conflits est le fait d’un Moi fort: c’est-à-dire capable de
trancher entre les exigences du Ça et les pressions du Surmoi, afin de déterminer
quel est le comportement le plus efficace et le plus cohérent à adopter.

Ce sont des stratégies qui lui permettent de compenser son incapacité de contrôler
certaines situations de la vie de façon efficace.

C’est un Contrôle inconscient qui aboutit à minimiser le stress et l’anxiété qui


accompagne l’incapacité du Moi.
Le but ultime des mécanismes de défense est de procurer à la personne des Serg
satisfactions (parfois réelles, mais souvent imaginaires ou éloignées) par la e K.
négation ou la distorsion de la réalité.

1. Le refoulement: mécanisme de défense le plus courant.

C’est le fait de réprimer dans l’inconscient le désir ou la situation conflictuelle. C’est


un oubli actif qui conserve à la pulsion refoulée tout son potentiel dynamique. Le
souvenir refoulé peut paraître pendant le rêve, sous hypnose ou au cours de
certains états somnambuliques.
2. La formation réactionnelle: cherche à adopter des sentiments ou des
comportements qui sont à l’opposé de ceux qui ont été refoulés, afin de renforcer
le refoulement.

Certains traits de caractère: individus trop doux, trop charitables, etc.

3. La négation et le déni: refus inconscient d’admettre l’existence des faits ou


par la transformation des données de la réalité afin de les adopter au
comportement.

Ex: -Le peureux qui marche dans la nuit en chantant fort.


-Le vieillard près de la mort: formuler des projets.

4. Le déplacement: vise à substituer un but accessible au but initial qui ne


l’était pas.
Ex:-Le subalterne brimé par son patron: incapable de réagir, il rentre avec un
comportement de tyran chez lui à la maison.

5. La sublimation: forme de déplacement qui aboutit à une satisfaction réelle.


Elle consiste en l’adoption de comportements orientés vers un but supérieur ou un
but initial non accessible.
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Ex:-enfant souvent réprimandé dans ses tendances à la brutalité va devenir militaire


pour s’épanouir (dans la mesure où le soldat est réputé brutal et violent).

6. La projection: conférer à autrui nos propres sentiments jugés inacceptables


par le Moi.
Ex: -Un homme politique autoritaire va traiter ses adversaires de dictateurs!

7. La rationalisation: trouver une bonne raison pour justifier l’impossibilité de


se livrer à un comportement, ou au contraire, pour expliquer l’adoption d’un
comportement inacceptable. Serg
e K.
EXERCICE

Vous recevez à votre consultation une Jolie jeune célibataire de 25 ans, accidentée
de voie publique avec notamment perte des canines et des incisives supérieures.
Après prise en charge, elle garde une déformation du massif facial.

Comportement de sublimation possible?


(forme de déplacement qui aboutit à une satisfaction réelle. Elle consiste en
l’adoption de comportements orientés vers un but supérieur ou un but initial non
accessible.)

L’EVALUATION DE LA PERSONNALITE

L’intérêt:souci de bien conseiller ou orienter les individus qui nous consultent.


En santé mentale, l’étude de la personnalité peut aider à poser un diagnostic et à
envisager un pronostic avec plus de sécurité.

Les techniques les plus courantes:


•les auto-évaluations,
•les observations comportementales,
•les inventaires de personnalité et
•les techniques projectives.

1) Les auto-évaluations:
Questionnaires où l’on demande au sujet d’indiquer la manière dont il se perçoit
lui-même, à propos d’un aspect particulier de sa personnalité.
C’est une méthode très subjective qui n’est efficace que si la personne possède une
profonde connaissance d’elle-même et si elle est réellement sincère dans ses
Eléments de Psychologie Médicale 17

réponses.
L’évaluation de la personnalité

2) L’Observation comportementale:
Consiste à pratiquer une observation systématique des réactions du sujet dans
diverses situations sociales. On recourt à un questionnaire ou une grille très
détaillée qui permettent d’évaluer la fréquence de l’émission des divers
comportements.
Ainsi, on peut dresser un bilan des comportements du sujet mai également de
vérifier les modifications comportementales éventuelles survenues après une Serg
psychothérapie. e K.

3) Les inventaires de la personnalité:


Cherchent à cerner les différentes facettes de la personnalité à partir d’un nombre
généralement considérablement dénoncés avec lesquels on peut être en accord ou
en désaccord.
La complication des réponses permet ainsi d’obtenir un profil de personnalité en
comparant les données recueillies avec celles fournies par un groupe témoin.

Le plus connu de ce groupe de tests est l’Inventaire Multhiphasique de la


personnalité de l’Université du Minnesota (M MPI).
Le M MP I est un questionnaire composé de 550 énoncés qui couvrent les divers
champs d’activités de la personne.
•Ici se pose le problème de validité du test dans les sociétés autres que celles de où
il a été conçu.

4) Les techniques projectives


basées sur les principes de projection des sentiments, des besoins ou des intérêts
sur l’interprétation qu’on donne à un stimulus ambigu.
Une série de planches avec figures ou dessins au contour imprécis que le sujet doit
décrire.

Le rôle du psychologue: interpréter les réponses pour cerner la dynamique de la


personnalité, qui se trouverait ainsi révélée à l’insu du sujet.

Ex: les tests de tâche d’encre de RORSCHACH et le test d’ et le test d’Aperception


Thématique (TAT).

La critique: la validité et de la fidélité des tests projectifs est que l’interprétation qui
Eléments de Psychologie Médicale 18

est faite du contenu livré par le sujet testé dépend tout autant de la culture de
l’évaluateur et de son milieu socioculturel que de sa personnalité et de son
expérience.

Chap III. LE NORMAL ET LE PATHOLOGIQUE

L’homme: perpétuelle recherche d’équilibre entre lui -même, le monde qui Serg
l’entoure et les autres. C’est là le prix à payer pour mériter d’être juger «normal» e K.
dans une société donnée.

1. D’abord le Normal:

a) Le premier sens de la normalité est statistique: normal = le plus fréquent.


Une nuance:le fréquent peut ne pas être normal, surtout quand il apparaît
transitoirement dans une société donnée (ex: un rhume lors d’une épidémie de
grippe).

b) Le deuxième sens de la normalité est qualitatif: jugement personnel de


l’observateur, appel à ses références personnelles, aux normes du groupe auquel
on appartient…

c) Le Normal doit aussi être jugé par rapport au fonctionnement propre d’un
individu: Cette référence à l’individu et non à la société s’appelle «la
normativité».

2. Qui est «anormal»


Tient uniquement aux critères utilisés dans le cadre d’une culture donnée, à une
époque déterminée.
Moins un comportement est fréquent, plus il a des chances d’être perçu comme
anormal.

L’individu anormal est celui qui est «hors normes» et qui, par son comportement, va
à l’encontre des valeurs, des habitudes ou des attitudes des autres (du plus grand
nombre).
Un comportement est d’autant plus anormal qu’il se révèle dangereux pour
l’intégrité de la personne ou celle d’autrui.
Eléments de Psychologie Médicale 19

L’anormalité = par rapport aux autres, aussi l’individu lui-même a ses propres
normes indépendamment du jugement de l’entourage.

La notion de Normal comporte donc des multiples dimensions et, à bien y regarder,
il n’existe pas de frontières nettes entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas.
Il n’existe pas non plus de normalité idéale. Chacun de nous est, à des degrés
divers, = plus ou moins anormal.
Chez l’enfant, caractère dynamique des normes

EXERCICE: Serg
Une jeune femme belge doit se marier avec un congolais de Kinshasa. Les e K.
conditions esthétiques exigées par le fiancé:
•Avoir des dents pointues
•Avoir les incisives supérieures arrachées
Plus tard elle rentre en Belgique consulter son ami chirurgien dentiste pour une
douleur dentaire.
En rapport avec sa dentition le praticien la considère «anormale» pour quelles
raisons ?

3. L’être équilibré et la normalité:

Face à la vie, l’homme est constamment conduit à rechercher un équilibre entre


une adaptation à la réalité, d’une part, et l’épanouissement de ses propres
potentialités qui lui permettent d’affirmer son individualité, d’autres parts.

L’épanouissement des potentialités propres à un individu (réalisation de soi) ne


peut se faire que moyennant l’assouvissement des besoins élémentaires. Ceux-ci
sont une condition sine qua non pour faire d’une personne un «être équilibré» ou
«normal».
–Physiologiques: manger, boire, dormir, …
–De sécurité: se mettre à l’abri, éviter le danger, penser au lendemain,…
–D’affection: d’être aimé, être accepté, appartenir à un groupe dans lequel on est
reconnu,…
–D’estime: recherche de reconnaissance et d’approbation des autres
–Cognitifs: poussent à explorer et à comprendre le monde dans lequel on vit.
–Esthétiques: recherche de la beauté et de l’harmonie dans les divers aspects de sa
vie et de son environnement.

•Sur le plan sexuel et affectif: par l’établissement, de façon satisfaisante, des


relations intimes avec les autres. Tout en veillant à la satisfaction de ses propres
Eléments de Psychologie Médicale 20

besoins, on demeure attentif et sensible aux besoins du ou de la partenaire.

•Sur le plan intellectuel: par la possession d’une bonne intelligence pour penser et
agir de façon efficace. On s’efforce toujours de trouver une solution adaptée aux
situations complexes.
On tente le plus souvent de passer des idées aux actes. Et dans les apprentissages,
on progresse de façon constante en s’efforcent d’atteindre le but qu’on s’est fixé,
dans un temps raisonnable. La personne équilibrée a de l’imagination et aime se
mettre en quête de solutions autres que celles qui sont proposées
traditionnellement. Serg
e K.
•Sur le plan physique: par un corps en bonne santé, un goût pour l’effort physique
et

Sur le plan moral: par l’existence d’un sens de la justice qui est profondément
imprégné d’un souci constant d’objectivité.

•Sur le plan social: par le fait de se sentir le plus souvent à l’aise avec les autres,
ayant le sentiment d’être accepté par eux.

•Sur le plan de la personnalité: par l’optimisme, la maturité, l’autonomie et le


réalisme. Il y a une stabilité émotionnelle.

Pour finir être normal =:


•Savoir être et vivre avec ses défauts
•Savoir vivre avec des comportements pas toujours adapté
•Savoir vivre avec ses besoins qu’on essaie de satisfaire tant bien que mal
•Savoir mettre en place des mécanismes de défense contre l’angoisse existentie
l•Savoir critiquer son comportement dont il faut avoir conscience, d’en rire parfois.
Eléments de Psychologie Médicale 21

CHAP. IV. LE MALADE, SA MALADIE ET SON MILIEU.LES NOTIONS DE SANTE ET


DE MALADIE. Serg
e K.
A. Opposition déjà traditionnelle de :

1) l’école de COS représentée par Hippocrate avec une conception globale de


l’homme, fait de la maladie une perturbation de l’équilibre de l’organisme
entraînant des réactions de l’ensemble du sujet;

2) l’école de Cnide représentée plus tard par Galien, étudiant la maladie plus que le
malade. Le médecin se réfère à la maladie avec ses agents pathogènes et ses
lésions.

La guérison = -disparition du processus pathologique,


-restitution «ad integrum» = illusion
-nouvel équilibre psychologique et somatique
Les notions de santé et de maladie = + que l’individu, tout le système.

B. Le malade et sa maladie

La maladie = danger, menace ou perte fonctionnelle éventuelle.


Le malade: effort d’adaptation, compenser la diminution de ses capacités.

L’attitude face à la maladie:


•liés au sujet lui-même: âge, personnalité, croyances, niveau intellectuel etc.
•liés à la maladie elle-même: le type, localisation, évolution, sequelles, etc
•Liés à l’entourage et à l’environnement: la réaction de l’entourage (confiance,
panique, abandon, soutient, etc.), l’attitude du personnel soignant, le cadre des
soins (rassurant ou non), etc.

Quelles sont les différentes attitudesface à la maladie?

1) Pour les sujets dépendants:


Eléments de Psychologie Médicale 22

-recours habituel à la dénégation et au refoulement (tendance à maintenir à l’écart


de la conscience, d’une manière active, tout élément perturbateur susceptible de
menacer la sécurité du fonctionnement psychique).

-Sur le plan cognitif: minimisation, réduction de l’aspect indésirable de la maladie


(faits observables, significations des informations, conséquences ou encore
retentissement affectif).

-Sur le plan du comportement: passivité et dépendance. Serg


e K.
2) Pour le sujets indépendants:

-recours à l’isolation (consiste à isoler une penser ou un comportement de sorte


que leurs connexions avec d’autres pensées ou avec le reste de l’existence du sujet
se trouve rompues) et à l’intellectualisation.

-Sur le plan cognitif, «polarisation vigilante» c à d qu’il peut avoir une gamme de
comportements allant de l’activité rationnelle menant à la guérison et à la
compensation de l’infirmité, à la tendance à combattre la maladie à tout prix (ex: le
malade qui tient à marcher malgré la présence d’une fracture de son tibia).

-L’évitement est aussi une attitude adoptée par le malade dans le but d’échapper à
la situation critique par tous les moyens (ex: la fuite dans la guérison).

C. Le vécu de la maladie

Sens accordé, +conscient, avec attitudes et stratégies pour alléger souffrance.

1. Maladie = défi (conduites actives, coopération pour la guérison:nous avons tout


fait, mais …..)
2. Maladie = ennemi (interne, externe): combat actif ou avec défaitisme.
3. Maladie = punition, expiation (malade = condamné à ….)
4. Maladie = faiblesse (chroniques, débilitantes): diminué, différent, honte,…

5. Maladie = moment de répit, avec bénéfice secondaire (avantages qui pérennisent


et attention + soutien des autres)
6. Maladie = dommage irréparable (dépression, suicide act. ou pass.)
7. Maladie = valeur religieuse ou morale, source de satisfaction narcissique.

D. Quels sont les mécanismes de défense mis en jeu?


Eléments de Psychologie Médicale 23

Tous = possibles, de façon plus ou moins préférentielle et positive, en fonction de la


maladie présente.

1) la régression: toujours présent avec ses différents aspects (régression


temporelle avec reprise de formations psychiques antérieures; régression formelle
quand des modes primitifs d’expression et de figuration remplacent les modes
habituels).

•Le statut de malade favorise la régression, le malade étant exempt de Serg


responsabilité, devant recevoir de l’aide, devant rester au lit, etc. (La régression: e K.
égocentrisme, diminution des intérêts, exigences accrues, recherche des
satisfactions dans le sommeil ou l’alimentation, etc.)

•favorisée et/ou mal tolérée par les soignants.

2) Les formations réactionnelles agressives et progressives et l’identification


projective s’observent dans les maladies chroniques où le malade se sent victime
d’une agression extérieure.
3) La dénégation de la réalité (le déni): Ce déni peut s’accompagner des
formations réactionnelles comme la suractivité ou l’hyper sollicitude pour les
autres.

4) L’isolation: refouler les sentiments liés aux données intellectuelles.


Le malade peut ainsi parler de sa maladie et même du pronostic sans vraiment en
être affecté.

5) L’intellectualisation:recours aux connaissances médicales pour se rassurer.


•C’est le cas d’un malade qui s’accroche aux statistiques de guérison pour la
pathologie qui le concerne.

EXERCICE:
Votre conjoint(e) malheureusement PVV présente une carrie dentaire.
Et puis vient le moment où vous devez lui exprimer votre affection/amour.
Votre vécu de la situation ? Vos craintes et appréhensions ?
Idem pour votre conjoint(e) ?

E. Le malade et son entourage


Eléments de Psychologie Médicale 24

La personne humaine n’a de sens que dans un groupe social où il joue des rôles,
accomplit des tâches, etc. Interactions positives et /ou négatives.

•La maladie = rupture d’équilibre (malade et la famille).


Devant la maladie: choc initial qui appelle une défense puis une réorganisation du
groupe (se désintégrer ou se souder).

La famille:mécanismes de défense (l’intellectualisation, l’idéalisation qui permet


une confiance absolue en des thérapeutiques avec l’espoir d’écarter le danger; et la Serg
dénégation e K.

La maladie peut réactiver des conflits antérieures, au niveau des parents qui se
culpabilisent quand l’enfant n’avait pas été souhaité par exemple; ou au niveau de
la famille large quand un des membres est identifié comme responsable (sorcier).

F. Le malade et les interventions médicales.

Tout apport médical modifiant l’intégrité physique du corps suscite des fantasmes
chez le soigné.

–Dans les cas des greffes:culpabilité surtout quand le donneur est vivant. La greffe
venue d’un cadavre
–Les prothèses modifient l’image du corps; conviction d’une vie semi artificielle La
personne se vit comme elle-même moins la partie remplacée par la prothèse.
–Les machines fournissant une assistance capitale dans le maintient des fonctions
vitales (rein artificiel, stimulation cardiaque, appareil respiratoire). Ces machines
dont on dépend rappellent sans cesse la maladie, perturbent l’image narcissique de
soi et confrontent à la mort. L’adaptation à ces machines n’est pas toujours facile,
ainsi peuvent survenir des réactions de refus ou de dépression.

EXERCICE

Que représentent pour le congolais:


1. La prothèse dentaire ?

2. L’amalgame d’argent dans une dent ?

G. La mort.

Finalement inéluctables, mais révoltant, inacceptable. Même en cas d’usure du


Eléments de Psychologie Médicale 25

corps par la vieillesse ou par les maladies graves

Des forces coupables invisibles ont dû faire leur sale besogne pour que l’issu fatale
survienne, en exécution d’une condamnation à souffrir ( la maladie) puis à mourir.

Selon E. KUBLER ROSS, quatre phases:


1. la phase de choc-dénégation correspondant à un refus,
2. la phase de colère;
3. la phase de dépression (ne parle plus et ne souhaite pas être sollicité);
4. et enfin la phase de résignation (d’acceptation et de la soumission). Serg
e K.

H. Le médecin: son statut, son rôle et ses motivations.

Les médecins ont :


• haute compétence scientifique et technique.
• une attitude universaliste,
• accès à l’intimité,
• responsabilité,
• altruisme et secret.

Selon MISSENARD, le médecin, de manière consciente ou non, vise plusieurs


intérêts
1. humanitaire (soigner, guérir, se dévouer, goût des contacts),
2. scientifique (expérimenter, transgresser, envie de voir et d’explorer le corps,
savoir),
3. socio-économique et personnel (statut financier et social, le besoin de sécurité).

Au total: désir de voir ou de savoir, désir de réparer, désir de pouvoir.

EXERCICE
Votre professeur de stomatologie a une carie dentaire, il vient dans votre cabinet.

Quelle Meilleure attitude par rapport au vécu du malade ?

En prenant en compte de vos intérêts!!

Chap V. LA DIMENTION PSYCHOLOGIQUE DE L’ACTE MEDICAL.


Eléments de Psychologie Médicale 26

Dans chaque prestation médicale, la personnalité du médecin apparaît, c’est


comme s’il se prescrivait lui-même en quelque sorte. Le choix thérapeutique n’est
du reste jamais complètement rationnel.

Le patient: dimension sentimentale ou psychologique de la prescription médicale =


plus importante

•Compétence ≠ appréciation patient.

I. La relation Médecin -Malade. Serg


e K.
Inégalitaire : un soignant qui est investi de savoir et de pouvoir, Un malade en posit
ion inférieure

Aussi échanges et attentes ; échange verbal, corporel et médiatisé (instruments


d’investigation et thérapeutique).

Le transfert est le fait que le patient reproduit dans l’échange avec le médecin des
relations déjà vécues ou fantasmées prêtant par exemple au médecin une image
maternelle protectrice ou une figure paternelle autoritaire. (Répétition des attitudes
et des positions affectives inconscientes, anciennement vécues)

A coté de ces patients qui procèdent massivement au transfert, d’autres patients =


attitude adaptée et bonne maturité.

«Relation Médecin -Malade»

•Ensemble des conditions psychologiques qui vont influencer le type de rapport


médecin –pat0nt.

•conditions inhérentes à toute acte médical, à savoir: le malade vient chercher de


l’aide auprès du médecin détenteur d’un savoir et un savoir-faire; d’où climat de
confiance et d’aide thérapeutique.

•D’autres facteurs peuvent conditionner les rapports dans le couple


Médecin-Malade:
–Les conditions de la pratique médicale (en privé ou à l’hôpital, sur rendez-vous ou
en urgences, pratique médical en solo ou en équipe)
–L’idée que se fait le patient du médecin avant de le rencontrer. C’est ici
l’importance pour le médecin de soigner son image.
–Pour le médecin, l’évolution des cas similaires
Eléments de Psychologie Médicale 27

–Les conditions socio-économiques du patient


–Etc.

Médecin et Patient = tendance à réagir


f( expérience professionnelle et émotionnelle).

Certains aspects de la personnalité du médecin peuvent également se répercuter


sur la pratique;
Ex : Le patient peut se montrer difficile, méfiant, voire agressif envers le médecin si
quelque chose dans l’attitude du praticien évoque en lui des expériences Serg
désagréables de son passé. e K.

Les notions fondamentales :

•Le transfert: le fait que le patient reproduise dans l’échange en se projetant sur le
praticien, des relations déjà vécues ou fantasmées, prêtant par exemple au médecin
une image maternelle protectrice.

•Le contre transfert est le fait du médecin qui éprouve des sentiments positifs ou
négatifs vis-à-vis du patient.

•La dépendance: le patient abandonne à son médecin sur le plan symbolique tout
au moins, une part de son indépendance et s’en remet à lui pour une part de ses
responsabilités et décisions.

•La contre dépendance:

•La régression:retour à des comportements infantiles (stade de dvt de la P).

1. Réduction temporo-sp
2.Égocentrisme
3. Amplification du transfert

II. L’entretient avec le patient.

S’entretenir avec le malade ou son entourage : informations décisives vers un


diagnostic.
Des bonnes conditions psychologiques (confort, calme, attention particulière,…).
Bien mené, un entretient constitue déjà une relation d’aide psychologique.
Eléments de Psychologie Médicale 28

L’anamnèse

✓ Le relevé des plaintes spontanées ou non et de l’histoire de la maladie,


✓ Poser des questions précises auxquelles on s’attend à des réponses précises.
Méthode «directive»
✓ Comporte des questions dites «fermées», réponses par oui ou par non.

L’anamnèse: médecine dite somatique c’est-à-dire propre au corps et au physique.

La technique d’entretient libre: Serg


Beaucoup moins directive, e K.
Vise à se faire une idée de ce que représente, pour le patient en particulier, les
différents événements dont il nous fait part.
Questions dites «ouvertes»

Psychiatrie.
L’entretient vise surtout la dimension psychique du malade.
Ex. –Comment est votre appétit? = Question ouverte.
-Avez-vous un bon appétit? = Question fermée.

Ce que l’entretient avec le patient n’est pas

Une conversation :l’entretient se distingue de la conversation car il a une finalité


thérapeutique que n’a pas la conversation.

Une discussion dans la discussion on cherche à convaincre son interlocuteur, ce


qui ne doit pas être systématiquement le cas dans l’entretient.

Un interrogatoire :celui-ci enferme le patient par des questions fermées et ne


laisse pas la possibilité à celui-ci de faire apparaître des préoccupations
sous-jacentes.

Un discours du médecin :parce qu’il donne l’occasion au patient de pouvoir


s’exprimer, le médecin uniquement des jugements de valeur!
Ex: «ça c’est mauvais» ou «il ne faut jamais dire ça, ce n’est pas bon»

Au cour de l’entretient: il faut faire preuve d’une capacité d’empathie càd que tu
garde une juste distance; le patient ressentira que l’on comprend ses problèmes,
sans pour autant que le médecin vive avec lui ses difficultés.
Eléments de Psychologie Médicale 29

Au total: attitude de neutralité bienveillante, une position de juste milieu entre les
élans de sympathie et l’indifférence objective.

Serg
Quelques techniques d’entretient e K.

Favorisent la perception empathique du malade:

1. La réitération: le médecin répète dans ses propres termes certains é


léments du discours du malade («Si je comprends bien, vous me dites
que…»).

2. Le reflet compréhensif:répétition de ce que dit le malade mais en mettant


l’accent non pas sur le contenu manifeste, mais sur le sens latent, sur le
non-dit et la signification émotionnelle sous-jacente («Il semble donc bien
qu’il est difficile pour vous de…»).

3. L’élucidation: le médecin poursuit un raisonnement que son patient a


commencer à faire («Si je poursuis votre idée, il se pourrait que…»).

•l’anamnèse somatique:malade peu actif, peu de changement psy,


•l’entretient psychologique:participation importante du malade, l’état
psychologique du patient = déjà modifié!

•Au cours d’un entretien: informations à charge émotionnelle faible (faits


objectifs) ou intense (faits subjectifs)

> éviter long climat émotionnel trop intense


Les attitudes du médecin

Peuvent être adéquates ou au contraire sources de blocage pour le patient au cours


de l’entretient.

1) Attitude de support et de réassurance:


Eléments de Psychologie Médicale 30

On comprend le patient, qu’on le rassure, le console, on cherche à tout prix à


dédramatiser la situation. Pour le malade = banalisation de sa situation et qu’on
n’accorde même pas de crédit à ce qu’il exprime et ressent.

2) Attitude investigatrice:risquent d’inhiber certains patients dans l’expression de


leurs difficultés personnelles.

3) Attitude «Solution du problème»:


Sans l’associer dans la résolution de ses difficultés.
Serg
Les types de communications entre Médecin et Malade e K.

Possible source de difficultés relationnelles.


Les difficultés peuvent aboutir à un manque de confiance voire à une rupture de la
relation.
Le malade risque d’être amener à changer constamment de médecin et ainsi
procéder à un éternel recommencement du processus diagnostique et
thérapeutique.

Trois catégories (selon Eric BERNE):


–Le mode Parent (P): une communication de type «parent» implique que l’on
transmet dans la communication un jugement de valeur, un ordre, une règle de
conduite, un avis personnel qui s’impose, etc.

–Le mode Adulte (A): une communication de type «adulte» implique que l’on
transmet objectivementun message au départ d’une information enregistrée.

–Le mode Enfant (E): une communication de ce type implique l’expression d’un
sentiment, d’une émotion personnelle; elle peut être très peu verbalisée et se
limiter à l’expression simple des émotions comme pleurer, rire, s’exclamer,…

Il est Impossible de ne pas communiquer avec un patient car il y a plusieurs types


de communications :
• Communication de façon non verbale (ou infra-verbale), par des gestes, des
attitudes ou des mimiques.
• Même le refus de communiquer équivaut à communiquer.

Dans toute communication:


•Le contenu: ce qui est réellement dit, appelé aussi sens manifeste ou signifié
•La façon dont s’établit la communication appelée également sens latent ou
Eléments de Psychologie Médicale 31

signifiant.

Il y a plusieurs façons pour un patient de refuser une communication, il peut le


faire par :

•par l’annulation, le patient manifeste clairement et explicitement, verbalement ou


non verbalement, qu’il ne souhaite pas communiquer.
•Par le rejet: le patient seul (ou avec le médecin) rejette plus ou moins
systématiquement la part de l’autre: débat contradictoire.
Serg
•Par déni:une forme plus subtile et pathogène. Pseudo-accord sur le contenu, e K.
fondamentalement un refus d’établir réellement la relation avec médecin.

3. L’effet placebo

Illustre à la part psychologique dans la prescription.


«effet placebo» le fait que la prescription d’un corps, ayant l’apparence des
médicaments habituels, mais dénué de toutes propriétés pharmacodynamiques,
entraîne, malgré tout des modifications objectives du malade! Ces effets sont liés à
la fois à la croyance du malade dans l’efficacité du traitement, et dans la façon de
prescrire du médecin.

Le phénomène placebo est pris en considération dans toute expérimentation des


médicaments,
-expérimentation en double aveugle, ou
-placebo prescrit de façon délibérée.

•Pour finir, effet placebo montre que l’action d’un médicament est due à la fois aux
propriétés pharmaceutique, à l’attitude du prescripteur (le médecin) et à l’attitude
du malade.

4. L’effet «étiquette»

C’est le fait que des patients ont tendance à se conformer à l’image de la maladie
qu’on leur attribue.C’est ici où le médecin devra veiller aux termes médicaux qu’il
emploie devant son malade.
Eléments de Psychologie Médicale 32

Chap VI. LES EMOTIONS ET LES STRESS

Les émotions donnent à la vie son sens et sa couleur;


S’expriment par des sentiments visibles comme la joie, la colère, la tristesse, ou la Serg
peur. e K.

Base innée et universelle (dans différentes cultures les expressions locales


caractéristiques des émotions fondamentales sont les mêmes).

Les émotions: la rapidité de leur déclenchement ainsi que par leur brièveté.
Chaque: une situation déclenchante et a une fonction.

1. Deux groupes d’émotions:

•Les émotions fondamentales: simples, pures, facilement identifiables, car ne


nécessitant pas une compréhension. On en distingue huit: la joie, l’acceptation, la
peur, la surprise, la tristesse, le dégoût, la colère et l’anticipation.

•Les émotions combinées:provoquées par des situations plus complexes,


résultant de la fusion de 2 émotions fondamentales. PLUTCHIK et coll.: la «roue»
des émotions (huit émotions fondamentales et les combinéés.

2. Dans une perspective Cognitive, on arrive à expliquer pourquoi une


situation déclenchante particulière peut entraîner des réactions
émotionnelles qui diffèrent souvent selon le moment ou l’endroit.

•Ainsi, la viande de chien provoque un accueil favorable chez le Kasaïen traditionnel


alors qu’il déclenche un dégoût chez un Mukongo authentique! Ce dernier pouvait
cependant accepter cette viande s’il n’avait pas mangé depuis une dizaine de jours!

•L’approche cognitive des émotions tente donc d’envisager la manière dont chaque
situation déclenchante est décodée en fonction des attentes du sujet et des
informations dont il dispose pour lui faire face.
Eléments de Psychologie Médicale 33

3. Les attentes du sujet : grand rôle dans le déclenchement des émotions.


Il s’agit plus exactement de la combinaison des attentes du sujet et du faite que un
événement se produise ou non.

Situation désirée qui se produit entraîne la joie, alors qu’elle risque de provoquer la
tristesse si elle ne se produit pas.

A l’inverse d’une situation non désirée qui se produit peut entraîner le chagrin ou
même la détresse, alors que, si elle ne se produit pas, c’est plutôt une réaction de
soulagement qui envahira la personne concernée. Serg
e K.
4. Les informations disponibles sur la situation déclenchante jouent également
un rôle dans l’éclosion des émotions.
•L’émotion serait d’autant plus intense que nous ne disposons que peu
d’informations sur l’événement donné.

5. LES REPONSES EMOTIONNELLES

Tous les événements ne provoquent pas nécessairement le déclenchement d’une


émotion,

Et une même situation entraîne souvent la production d’émotions d’intensité


différente: on s’exprime différemment.

Dans le cerveau existe des mécanismes chargés de décider du déclenchement


éventuel d’une émotion particulière; (siège dans le cortex frontal, dans
l’hypothalamus et dans le système limbique).

Réaction viscérales: le coeur bat plus vite, la respiration s’accélère, les pupilles se
dilatent, la bouche s’assèche, la peau s’humidifie, etc…
Réaction corporelles: se passent pour l’essentiel au niveau du visage, siège de 44
Muscles auxquels s’ajoutent 22 autres Muscles impliqués dans les mouvements de
l’oeil et de la tête.
Les muscles squelettiques des autres parties du corps «expriment» aussi l’émotion
soit en se contractant, soit en se relâchant

6. LE STRESS:

Réponse de l’organisme à toute agression physiologique ou psychologique (


stimulation violente, émotion forte, ou frustration importante).
Eléments de Psychologie Médicale 34

•Le stress est un mécanisme de réaction d’alarme, un état passager qui s’estompe
avec la disparition de la situation qui l’a déclenché.
•Un être humain régulièrement soumis au stress est incapable d’épanouissement
affectif et physique harmonieux.

7) L’EUSTRESS:
C’est le stress généré par des stimulations ou des émotions positives. En effet, la vie
ne peut se concevoir sans stress et l’agent stressant n’est pas nécessairement
désagréable.
•L’eustress est un stress solitaire, qui n’a pas des conséquences dommageables Serg
pour l’organisme. e K.

8) LA DESTRESSE:
C’est le sentiment d’impuissance ressenti dans une situation.
La détresse est une réponse au stress émise pour contrer des conditions et jugées
insurmontables par l’individu.

LES EFFETS DU STRESS:

a) Les symptômes physiques:

•Les troubles mineurs:Fatigue continue, mal de tête vague et fréquent, tendance à


l’insomnie.
•Les troubles psychosomatiques:Ce sont des symptômes physiques ayant pour
cause première les perturbations émotives. C’est le cas de l’H.T.A, de l’ulcère de
l’estomac etc..
•La vulnérabilité aux malades
•Le vieillissement prématuré
b) Les symptômes psychologiques:

1) Le syndrome de stress post-traumatique (S.S.P.T.) ou P.T.S.D.


•= Se développe après des catasrophes ou des événements particulièrement
dramatiques
•troubles du sommeil, des rêves terrifiants, la culpabilité d’avoir survécu aux autres,
une perte d’intérêt et d’appétit, des périodes de dépression + tendance au suicide, à
l’abus de l’alcool et des drogues…

2) Les troubles de l’adaptation:Marque par une grande instabilité émotionnel, de


l’irritabilité ou un repli sur soi.
Eléments de Psychologie Médicale 35

3) L’épuisement professionnel:(ou burnout).


Avec sentiment d’échec, baisse d’efficacité au travail et une perte d’intérêt pour son
travail.

4) Les troubles sexuels:Baisse de libido, impuissance, frigidité, etc…

Chap. VII. L’INSTITUTION SOIGNANTE

Institutions Médicales complexes:relation Médecin –Malade moins évidente, en


tout cas de plus en plus compliquée, Serg
e K.
Les dimensions de l’hôpital, les aspects techniques, la multiplicité des personnels
spécialisés et la fragmentation des tâches augmentent les difficultés
relationnelles.
Dimension groupale, équipe thérapeutique.

Le malade dépasse parfois la relation privilégiée avec le médecin pour transférer


des sentiments sur le groupe et même sur l’institution hospitalière elle-même.
Eléments de Psychologie Médicale 36

Serg
e K.

Chap VIII: QUELQUES ELEMENTS DE PSYCHOPATHOLOGIE GENERALE

La psychopathologie étudie les mécanismes par lesquels apparaissent des


perturbations de fonctionnement psychique.

-en cas de maladies mentales


-chez des non malades mentaux à l’occasion des difficultés psychologiques
particulières.(l’entrée à l’école, la puberté, le mariage, la ménopause, le
licenciement de son travail, la mise à la retraite, le décès d’un être cher et.)

1. L’adaptation et la décompensation

Les exigences de l’environnement amènent l’homme à adapter ses besoins et ses


pulsions.
•L’incapacité à s’adapter entraîne un processus de décompensation
psychologique (break down).
•Un événement de la vie (life event) est d’autant plus traumatisant qu’il nécessite
une plus grande mobilisation psychologique de la part de l’individu.
Eléments de Psychologie Médicale 37

Holmes et Rahe: 1973, gravité respective de différentes circonstances de la vie


La cote 100 à l’événement le plus traumatisant, et les autres peuvent se classer
statistiquement de façon suivante:

1. Décès d’un conjoint 100


2. Divorce 73
3. Séparation 65
4. Emprisonnement 63
5. Décès d’un proche 63 Serg
6. Maladie ou traumatisme physique 53 e K.
7. Mariage 50
8. Mise à la retraite 45
9. Changement dans les habitudes de travail 36
10. Etc.

•Le risque de voir apparaître des troubles psychologiques ou physiques paraît


d’autant plus élevé que les événements traumatisants se succèdent en un laps de
temps d’autant plus court.

•Ainsi, si sur une période d’un an la cote globale (sommation des cotes attribuées
aux événements) dépasse 200, le risque de voir apparaître des maladies telles que
l’infarctus du myocarde, les infections à répétition, l’ulcère gastro-duodénal, voir les
troubles psychologiques, parait fort élevé.

2. Le trouble primaire et les réactions secondaires

Les symptômes psychologiques:


1) primaires:directement causés par la perturbation sous-jacente
2) secondaires:des réactions de l’individu aux troubles primaires

•Ex: la dépression mentale =


–Humeur triste, ralentissement idéomoteur (mentale et des activités gestuelles), la
baisse de l’activité sexuelle (impuissance, perte de la libido, etc.). Il s’agit ici des
symptômes primaires, ceux reconnus classiquement dans la pathologie non
directement liées à la dépression.
Eléments de Psychologie Médicale 38

3. Les troubles de la pensée

Le processus normal de la pensée consiste à utiliser des éléments de notre


psychisme

-les idées,

-les sentiments,
-les symboles,
Serg
Afin de traiter cette pensée de façon réaliste en vue d’aboutir à un but précis. e K.

•Une pensée normale:

1) convergente:présume qu’il n’existe qu’une seule réponse correcte et définie à un


problème; toutes les connaissances antérieurement acquises sont alors utilisées
dans un raisonnement logique pour aboutir à cette réponse unique

2) divergente: consiste à faire le tour du plus grand nombre possible de solutions


acceptables; c’est une recherche en éventail qui débouche le plus souvent sur des
solutions originales;
Eléments de Psychologie Médicale 39

Serg
e K.

Chap IX: LES ASPECTS DE LA CONSCIENCE

Il existe 2 états de conscience propres à tous les individus:


–le sommeil d’une part (la période de repos)
–l’état d’éveilou de vigilance d’autre part.

1) L’ETAT D’EVEIL équivaut à l’activation de tout l’organisme, ce qui lui permet de


capter, de sélectionner et de traiter les informations du monde extérieur, d’en
garder certaines en mémoire ou de réagir à d’autres par des comportements
appropriés ou non.

« L’état d’éveil est donc celui de l’adaptation à la réalité extérieure »»..

Le traitement des informations = f (niveau d’éveil et de vigilance de l’organisme).


L’ajustement ou les réactions que permet cette vigilance de l’organisme risque de se
détériorer à partir d’un certain seuil si l’activation de l’individu se trouve augmentée
de façon trop importante.C’est le cas après une motivation trop forte ou une grave
perturbation émotionnelle.

Exemples:
•l’étudiant qui doit à tout prix (pour une dernière session par exemple) réussir un
examen risque de perdre la concentration nécessaire à la compréhension des
Eléments de Psychologie Médicale 40

questions.
•L’impuissance sexuelle dite de premier contact, consécutive à une forte
motivation-émotion

LES ASPECTS DE LA CONSCIENCE

Une faible activation entraîne l’individu dans l’endormissement et l’état de sommeil,


une activation trop forte provoque l’apparition de comportements désorganisés, c
onsidérés comme pathologiques (Ex : agitation, déréalisation, le manque de
concentration ou aprosexie etc.). Serg
e K.
•L’état de conscience correspondant à l’état de vigilance active qui est aussi appelé
«la conscience de surface». Il permet une adaptation de l’organisme à son
environnement par l’établissement et le contrôle des liens entre les mondes
extérieurs et intérieur.

L’être humain existe à 2 niveaux qui s’excluent l’un l’autre.


D’autre part, il prolonge dans le monde subjectif des états modifiés de conscience
dont est exclue toute référence à la réalité extérieur au temps, et où s’enracine le
Moi profond qui constitue un ensemble des états modifiés de conscience.
•Certains de ces états modifiés de conscience accompagnent naturellement, et
indépendament de notre volonté, diférents moments ou événements de la vie. C’est
le cas du sommeil, du rêve, de l’orgasme ou de la mort…

LE SOMMEIL:

Phénomène dynamique et complexe


-pas simplement non veille ou repos
-processus cérébral complexe
Le dormeur: un certain nb de cycles de sommeil chacun de 60-90 min.
Ces cycles: 4 stades caractérisés par une configuration des ondes électriques
cérébrales.

Les besoins en sommeil:


-Enfant en age scolaire: 10-11h/24 h
-Ado et jeunes adultes = 21 ans: 9-10 h
-Adultes: 7-8 h

Peu de sommeil: risque de maladies coronaire et diabète sucré.


Eléments de Psychologie Médicale 41

Etude polysomnographique : EEG, EMG, EOG, Fc, Rr, SaO2.


C’est un état modifié de la conscience qui est vécu quotidiennement et
naturellement et qui occupe un tiers de la vie.
L’organisme fonctionne en moyenne selon une alternance de 16 H de veille et de
8 H de sommeil.

Ce cycle, de plus ou moins 24 H est régi par un mécanisme interne de contrôle


connu sous le nom d’Horloge biologique.C’est cette dernière qui est responsable
de l’excitation du centre du sommeil et de celui de l’éveil, situés dans le tronc
cérébral, plus exactement dans une structure appelée formation réticulée. Serg
e K.
•Un manque important de sommeil entraîne certaines perturbations telles que la
confusion mentale, les tremblements, les hallucinations, l’incapacité de sentir
normalement les stimulations tactiles, visuelles ou sonores.

Le sommeil n’est pas un état homogène, il comprend 4 phases que sont:


–l’endormissement
–le sommeil léger
–le sommeil profond
–le sommeil paradoxal.

•L’endormissement ou le stade1 du sommeil: est caractérisé par le


développement d’images fugaces, mais aussi précises que celles d’un film sur
l’écran. C’est le stade hypnagogique, entre veille et sommeil. Il dure quelques
minutes.

•Le sommeil léger: c’est le stade 2, ici la personne se réveille facilement dès
qu’elle est soumise aux stimulations extérieures.

•Le sommeil profond, le stade3:caractérisé par un relâchement musculaire


prononcé; avec comme conséquence l’adoption des positions inconfortables et un
relâchement sphinctérien.

•Le sommeil paradoxal ou le stade 4:c’est ici que surviennent les rêves et les
crises de somnambulisme.

Caractéristiques du sommeil

Activité EEG ralenti (4 stades)


Rythme de base de plus en plus lent
Eléments de Psychologie Médicale 42

Stade 1: transition sommeil–éveil


Stade 2: théta ou léger
Stade 3: delta ou profond
Hypotonie, prédominance au 1ertier de nuit

Sommeil paradoxal:

-activités EEG rapides


-Mvts oculaires rapides, en salve
-respiration irrégulière Serg
-affaissement du tonus musculaire (sphincters exclus) e K.
-érections, variation de la TA,
-Rêves, 4-5 c/nuit, duréé: 15-20 min,
-importante consom: O2 et Glucose,
-prédominance: fin de nuit.

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