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Gep n°7 écran et enfant.

Actuellement en SFE, j'ai récemment du réaliser l'examen des 3 ans pour une jeune fille. Celle-ci était
accompagné de sa mère et de sa sœur. Elles entrent, je prends le carnet de santé, et regarde le
dossier de la jeune fille. Rien de spécial n'est à constater. Les vaccins sont à jours, elle n’a pas eu de
pathologie particulière. Aucun élément particulier retenant mon attention. Très vite je m’aperçoit
que la jeune fille est très distraite, agitée. Je n’arrive pas à intercepter son regard. Elle ne le soutient
pas. Elle est très anxieuse malgré l’attitude rassurante de sa sœur et de sa mère. Je commence les
questions, j’interpelle Alicia, qui reste complètement sourde à mes sollicitation. Elle m’ignore
complètement, elle est dans sa bulle. Par ailleurs je me rends compte qu’elle ne prononce aucun
mots, uniquement quelques babillages. Très étonné, je questionne la mère à ce sujet. En effet, elle
me répond que son enfant ne prononce toujours pas de mots, ni même papa ou maman mais
uniquement un jargon avec quelques mots mouillés. Je lui demande plus de précision concernant les
autres acquis psychomoteur. Elle ne souffre d’aucun retard dans la sphère motrice. Elle sait se faire
comprendre en désignant les objets qui l’intéresse (pointage) . Elle sait tracer un trait, mais ne sait ni
prononcer son prénom ni aucun autre mot. Le Je semble une notion bien lointaine. Je lui tends des
cubes, elle n’y prête pas attention, pareille, je dessine un rond et lui tend le stylo, elle ne le saisit pas.
La mère n’est pas du tout inquiète, et me rétorque que sa sœur aîné à commencé à parler que bien
plus tard, lorsqu’elle est entrée à l’école donc à 4 ans et que maintenant C’est un véritable moulin à
parole. Je comprends alors que la mère n’est visiblement pas bien consciente du problème. Je lui
demande si elle apprécie jouer avec les autres enfants, elle me répond que oui. La petite commence
à s’agiter de plus en plus. A ce moment là mère me dit que C’était plus simple dans la salle d’attente
quand elle lui m’était une comptine sur son smartphone… je lui demande alors si elle es au courant
que normalement il ne faut pas d’écran chez les enfants de moins de 3 ans. Oui, elle sait mais bon,
c'est tellement plus simple. Je lui demande alors combien de temps la petite passe sur les écrans,
tous types confondus. 4h environ me répond la mère. J’ai maintenant une raison très plausible pour
expliquer ce gros retard psychomoteur. Je fais malgré tout un examen complet qui ne retrouve
aucune anomalie. Je préscit pour l’enfant un rdv chez l’orl afin de vérifier s’il n’existe pas des
troubles de l’audition, un bilan orthoptique et un bilan orthophonique. Surtout, j’explique à la mère
l’origine probable des troubles de son enfant, à savoir l’exposition aux écrans. Je n’arrive pas à la
convaincre d’arrêter les écrans pour sa fille. Elle me rappelle que c’est tellement plus simple pour la
gérer…

Je me demande donc si vous avez déjà été face à ce type de situation et quels sont vos méthodes ou
arguments pour changer les habitudes des parents vis-à-vis des écrans pour les enfants.

Personnellement, je lui ai dit que l’exposition aux écrans était la cause probable de son retard dans le
langage, expliquait ses troubles de l’endormissement, son agitation et ses aspect autistiques.
Malheureusement, j’ai bien senti que mes recommandations ne seraient pas suivis...

Les dangers :

- Un IMC supérieur à la moyenne du à un profil alimentaire particulier et à la sédentarité.


- Une perte de 25 % des capacités cardio-vasculaires
- Des troubles de l’attention
- Un retard du langage multiplié par 3
- Un trouble de l’endormissement
- Des problèmes de vision
- Des traits autistiques avec des difficultés ou un retrait dans les intégrations sociale ainsi que
des centres d’intérêt particulièrement restreints.

Les Recommandations actuelles :

Par ailleurs pour les enfants de plus de 3 ans le temps d’écran conseillé correspond à l’âge de l’enfant
en heure par semaine. > si l’enfant à 5 ans > 5h par semaine

Discussion de groupe :

L’ensemble du groupe s’accorde à juger la situation préoccupante et grave. En terme de dialogue


avec les parents, ils me suggère d’employer le terme d’addiction. De présenter à la mère la situation
de sa fille comme une pathologie, de lui dire que le sevrage en écran est un moment très difficile,
entraînant de l’irritabilité et de la nervosité, de la même façon que pour les stupéfiant. Bien dire à la
mère que le médecin est la pour l’accompagner dans cette démarche, qu’elle n’est pas seul et qu’il
existe des aides. Lui dire mon inquiétude concernant le développement de son enfant et des risques
irréversibles qu'elle encoure. Ainsi, le groupe me conseille de lui proposer de prendre contact avec la
PMI. Par ailleurs on me conseille également d’avoir des prospectus à disposition pour pouvoir lui
donner des sources claires au cas où concernant les dangers de l’exposition aux écrans, mais aussi
pour connaître les recommandations à ce sujet. Enfin, l’ensemble du groupe rappelle qu’il convient
d’être vigilant à ce phénomène à tout âge du développement, c’est-à-dire jusqu’à l’âge adulte.
Sources bibliographiques :

-l’assurance maladie : Les dangers d’une surexposition aux écrans sur la santé des enfants. Internet,
publié le 15/06/22. Lien : https://sante-pratique-paris.fr/addiction/les-dangers-des-ecrans-pour-les-
enfants/#:~:text=Une%20note%20de%20Sant%C3%A9%20publique,ce%20qu'il%20a%20vu
%E2%80%A6 consulté le 11/01/2022

- société francaise de pédiatrie générale : L'enfant et les écrans : les recommandations du Groupe de
pédiatrie générale (Société française de pédiatrie) à destination des pédiatres et des familles.
Internet, publié en janvier 2018. Lien : https://www.google.com/url?
sa=t&source=web&rct=j&url=https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/119543/file/
152000_20180413-sfp-enfants-et-ecrans-version-
francaise.pdf&ved=2ahUKEwi8sMSjsMD8AhXeU6QEHRJOBowQFnoECDkQAQ&usg=AOvVaw3P7ZYHv
j1o_xqIAg5tKTr2 consulté le 11/01/2022

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