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La 

psychosociologie peut être considérée comme science de l'action et pratique d'intervention


(praxis) engagée dans la vie sociale.
Elle constitue un domaine de recherche et de pratiques d'interventions variées. Il s'agit d'un
courant transdisciplinaire d'apparition récente qui rassemble des sociologues, des psychologues, des
psychanalystes, des pédagogues.

Une forme de la psychologie sociale[modifier | modifier le code]


Pour les uns, la psychosociologie est la forme de psychologie sociale qui part de la psychologie de
l'individu dans la société, de même que la sociopsychologie part des phénomènes psychologiques
proprement collectifs qui vont au-delà des motivations individuelles.
Pour les autres, elle se distingue de la psychologie sociale en ce sens qu'il s'agit d'un mode de
traitement de l'individu essentiellement pratique.
Il existe une approche d'intervention psychosociale intéressante. En effet, à l'Université Laval, à
Québec, Yvon Pépin a créé cette approche visant à analyser les problèmes en fonction des
interactions, de l'insertion, de l'intervention. (3I)

CHAMP D’APPLICATION ]
La psychosociologie puise ses sources théoriques dans les différents courants des sciences
humaines et continue d'ailleurs de subir de multiples influences.

 On recense tout d'abord les apports à orientation collective comme ceux de


la sociologie avec Émile Durkheim, Max Weber, Norbert Elias, Cornelius
Castoriadis et Georg Simmel.
 Viennent ensuite des apports orientés sur l'étude du psychisme, la psychologie
sociale avec Kurt Lewin et Gabriel Tarde, la psychologie humaniste d'Abraham
Maslow ou de Carl Rogers et la psychologie socio-culturelle de Jerome Bruner.
 Enfin, on peut noter un troisième courant axé sur les aspects thérapeutiques et cliniques
tel que l'ethnopsychiatrie avec Georges Devereux, la psychanalyse avec Sigmund
Freud et Wilfred Bion et le jeu de rôle (psychodrame) avec Jacob Levy Moreno.

Ces trois écoles ne sont toutefois pas séparées et irréductibles -même si elles recouvrent des
courants parmi les psychosociologues -qu'explique souvent leur formation initiale- des liens
nombreux existent, ne serait-ce qu'avec les apports de l'interactionnisme symbolique de Erving
Goffman ou par exemple les travaux de Jacob Levy Moreno dont le psychodrame est rattaché au
courant clinique et le jeu de rôle au courant de la psychologie sociale.
La cohérence interne de la psychosociologie n'exclut donc pas la diversité de ses orientations qui
diffèrent en effet parfois profondément, tant du point de vue des thèmes et des orientations
théoriques que de celui des méthodes et des visées. Au fil du temps, cependant, en France en
particulier, se différenciant de plus en plus de la psychologie sociale universitaire largement dominée
par l'épistémologie expérimentale, une psychosociologie clinique a pris forme.
On peut ainsi constater une convergence sur un certain nombre de positions essentielles; une
attention particulière aux rapports à autrui, en respectant la singularité et la capacité d'évolution et
d'apprentissage de chacun; une conception du changement mettant l'accent sur les processus plus
que sur les états; une prise en compte des phénomènes affectifs et inconscients affectant les
conduites et les représentations individuelles et collectives, et de l'implication des chercheurs et des
intervenants dans les questions qu'ils étudient ou par rapport auxquelles ils interviennent ; des idées
favorisant l'autonomie des personnes et leur participation effective à la vie de leurs organisations
ainsi qu'au traitement des problèmes qui les concernent1.
La psychosociologie, à l'inverse de la sociologie, ne fait pas de césure entre l'individu et le collectif.
Elle étudie les conduites humaines et les phénomènes sociaux comme des processus relationnels à
l’intérieur desquels le psychologique et le collectif sont indissociables. Elle analyse l’articulation, les
interactions entre l’individuel et le collectif. Elle appréhende donc l’humain comme un être relationnel,
une réalité interactive, au cœur d'un jeu d’influence entre contrainte et contrôle d’une part, écart et
autonomie d'autre part.
En France, depuis les années 1970, plusieurs courants de psychosociologie clinique ont été
développés, notamment en sciences de l'éducation et dans le travail social. René Barbier, professeur
émérite à l'université Paris 8 a synthétisé leur évolution historique dans un article du "journal des
chercheurs" http://www.barbier-rd.nom.fr/journal/spip.php?article1693 [archive]

Science qui étudie l'interaction entre les faits psychologiques et les faits sociaux. Synon. psychologie
sociale.Comme les sociologues, nous considérons donc bien que la démarche sociale est
constitutive de l'acte intellectuel; mais pour une psychosociologie matérialiste, cet acte est une
simple résonance du milieu (MOUNIER, Traité caract.,1946, p. 664).Entre la capacité théorique de
production d'une installation et sa production réelle, on sait qu'il y a normalement une nette
différence (...). Le meilleur exemple en a été donné par la première grande étude de psycho-
sociologie de l'industrie, celle de la Western Electric (Traité sociol.,1967, p. 461).
Prononc. : [psikosɔsjɔlɔ ʒi]. Étymol. et Hist. 1901 psycho-sociologie (E. MURISIER, La Psychologie du
peuple anglais, in Arch. de psychol., t. 1, p. 262 ds QUEM. DDL t. 29); 1903 (G.-L. DUPRAT, Le
Mensonge, étude de psychosociologie pathologique et normale, in-16, 190 p. [F. Alcan]
ds QUEM. DDL t. 14). Comp. de l'élém. formant psycho-* et de sociologie*.
DÉR. 1.
Psychosociologique, psycho-sociologique, adj.Synon. de psychosocial.Phénomènes
psychosociologiques; analyse, recherches psychosociologique(s). Sullivan (...) considère le
caractère comme un résultat de l'influence des parents sur le développement de la personnalité de
l'enfant et substitue à l'orientation psychologique de Freud une orientation
psychosociologique (DELAY, Ét. psychol. méd.,1953, p. 162).Tentatives d'analyse scientifique des
grèves (...) qui recourent à l'approche psycho-sociologique et tentent d'expliquer le déroulement des
grèves par la personnalité des responsables ouvriers et patronaux, leurs rapports mutuels, la
mentalité des grévistes, etc. (Traité sociol.,1967, p. 494).− [psikosɔsjɔlɔ ʒik]. − 1resattest.
1949 sciences psycho-sociologiques (J. VUILLEMIN, Être et trav., p. 106), 1953 une orientation
psychosociologique (DELAY, op. cit.); de psychosociologie, suff. -ique*.
2.
Psychosociologue, psycho-sociologue, subst.Spécialiste de psychosociologie. Partout il n'est
bruit que d'« orientation », de « sélection », d'« accès » à l'enseignement supérieur : ce sont là des
mots de cabinet (...). On dirait que nos psycho-sociologues et technocrates réunis ont peur de
s'abaisser jusqu'aux réalités de la vie (ANTOINE, PASSERON, Réforme Univ.,1966, p. 121).Ce que nous
nous proposons, c'est de rechercher sur la discussion d'un exemple, celui de la notion
de popularité, qui tient une telle place chez les psychosociologues contemporains, comment est
possible une interprétation psychologique des phénomènes observables dans les groupements
sociaux (Traité sociol.,1968, p. 353).− [psikosɔsjɔlɔg]. − 1resattest. 1918 psycho-sociologue (H. MAZEL,
in Mercure de France, numéro 491, 1erdéc., p. 526 ds QUEM. DDL t. 20, s.v. kaisérisme), 1968 les
psychosociologues contemporains (Traité sociol., p. 353); de psychosociologie avec substitution du
suff. -logue* à -logie*.
BBG. − FLAMENT (Cl.). Vers une ét. psycho-sociologique des connotations. In : [Mél. Mounin (G.)]. 1.
Cah. de ling. et d'orientalisme et de slavistique. 1975, no5/6, pp. 157-164. − QUEM. DDL t. 4 (s.v.
psycho-sociologique); 7, 8, 10; 21 (s.v. psychosociologue), 29.

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