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INTRODUCTION À LA

SOCIOLOGIE DE LA SANTÉ

ELKHALLOUFI FAHD
ENSEIGNANT PARAMEDICAL
PHD FMPR
EPIDEMIOLOGIE CLINIQUE
science. En philosophie, ce terme signifie la configuration
Epistémé (grec) : du savoir rendant possible les différentes formes de
sciences à une époque donnée.

étudie les sciences. Etudie l’histoire, les méthodes ou les


Epistémologie :
principes des sciences.

ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines


catégories de faits, d’objets ou de phénomènes obéissants à
Science (latin) :
des lois. Connaissances vérifiées par des méthodes
expérimentales.

soumission à des expériences ou à un certain nombre


Expérimentation :
d’essais pour étudier un phénomène.

renvoient à des disciplines ayant pour objet l’homme et ses


Sciences
comportements individuels et collectifs, passées et
humaines :
présents.

Concept : représentation intellectuelle d’un objet conçu par l’esprit.

conception élémentaire que l’on a de quelque chose.


Notion :
Conception de base.
Qu'est-ce que la sociologie?

 La sociologie est l'étude des relations, actions et représentations


sociales par lesquelles se constituent les sociétés.
 Elle vise à comprendre comment les sociétés fonctionnent et se
transforment. Elle s'intéresse aux :
 Rapports individus-société
 Parcours de vie
 Actions sociales tels le travail, la science, les mouvements sociaux
 Groupes sociaux tels les familles ou les réseaux d'amis
 Organisations telles les écoles ou les entreprises
 Sociétés entières dans leurs aspects culturel, technologique,
économique, politique
 Enjeux planétaires tels la migration internationale ou l'environnement
Quel est le but de la sociologie ?

 La sociologie s'intéresse donc à l'étude des


rapports, des actes et des symboles qui
constituent l'essence des sociétés.
 Son but est de saisir les moyens employés
par celles-ci dans leurs fonctionnements et
transformations.
Qui est le père fondateur de la sociologie ?

 Avec Émile Durkheim,


 Max Weber est considéré comme
le père fondateur de la
sociologie moderne.
Comte, Durkheim, Mauss, KARL MARX, MAX WEBER
Auguste COMTE (1798 - 1857 Montpellier)
C’est lui qui invente le néologisme "sociologie" en 1839. Avec lui, la sociologie
commence à devenir une science. Il la définit comme "l’étude positive de
l’ensemble des lois fondamentales propres aux phénomènes sociaux".
L’essentiel du travail de Durkheim consiste à promouvoir l’idée d’une sociologie
autonome aux côtés (et donc en compétition) des disciplines déjà établies. Son
travail trouve sa reconnaissance en 1913 lorsque la chair qu’occupe Durkheim à la
Sorbonne prend le nom de "chaire de sociologie
Neveu de Durkheim qui est son aîné de 13 ans, il est aussi son plus proche
collaborateur. Il dirige l’année sociologique 2 ème série après la mort de son
fondateur. Mauss se spécialise en ethnologie et histoire des religions.
Sa démarche sociologique est indissociable de son engagement politique
révolutionnaire
Bourgeoisie versus aristocratie, prolétariat versus bourgeoisie. La pensée de Marx se résume
aux termes de "holisme" et de "déterminisme". C’est-à-dire que l’individu est déterminé par
les structures de la société.
MAX WEBER (1864 - 1920) : une sociologie de l’action sociale
Présentation des principaux concepts de la sociologie contemporaine, par exemple :
socialisation, stratification, mobilité, pouvoir, culture, etc. Étude de quelques paradigmes
et courants théoriques (individualisme méthodologique, interactionnisme,
conflictualisme, etc.)
Définitions

définition d’Auguste Comte :


« la sociologie est l’étude scientifique de
l’organisation des sociétés humaines. » Elle se
présente donc, dès ses débuts, 1844, comme une
science. Cette assertion est intéressante à deux
points : son degré de scientificité et son rapport
aux autres sciences.
la sociologie se focalise sur l’action sociale c’est-à-dire
l’étude de l’action de l’homme sur la société ou de la
société sur l’homme selon les tendances internes à
toutes sciences.
 La sociologie : Racine = socius = société.
 définitions différentes "Etude scientifique des sociétés
et des faits sociaux ayant pour cadre la société, les
relations sociales, les manières de se réunir ou de se
retrouver mais aussi l’analyse de ces manières" .
 La société : c’est un système autonome aux lois propres.
Duvignaud en 1966 la définit "comme un organisme
vivant, une vie collective ayant ses lois propres".
Touraine en 1974 dit : "les relations sociales aussi
différents les unes des autres ont pour but de faire
apparaître des relations derrières des situations". La
sociologie, ce n’est donc pas une chose mais un
ensemble d’opérations, de processus qu’il faut mettre à
jour.
 Groupe des sciences humaines :
Sociologie, droit, histoire, ethnologie,
économie, psychologie sociale (étude
du comportement des individus en
groupes), Psychanalyse (étude
scientifique des faits psychiques),
Un champ d’étude

La sociologie, et ceci vient éclairer la définition de la


:
sociologie, permet :
- d’analyser les représentations du monde social,
- de repérer comment les événements et les individus ou
groupes d’individus se situent dans le monde social.
la sociologie n’est pas la seule science qui étudie le
comportement humain ; mais son approche des
phénomènes est différente. La sociologie trouve à ses
origines deux grands « sciences », bien installées : la
philosophie et l’histoire ; surtout lorsque ces dernières
s’intéressent au social, au politique, au culturel
elle est souvent confondue avec l’anthropologie et
l’ethnologie. La sociologie ne peut s’identifier avec la
psychologie, même si nous les associons parfois : la
psychosociologie ou socio-psychologie. Enfin, dans sa
démarche de recherche, elle utilise à titre de contribution
certaines disciplines.
ANTHROPOLOGIE

 L’anthropologie se définit comme l’étude de l’homme


et des groupes humains, et peut donc être considérée
comme le porte-greffe des sciences humaines. Plus
précisément, l’anthropologie sociale ou anthropologie
culturelle, les deux sont synonymes, étudie les
structures d’un groupe basées sur les croyances et
institutions de ce groupe.
L’ethnologie

peut, quant à elle, être considérée comme le


précurseur de l’anthropologie telle que
nous la connaissons aujourd’hui. Cette
dernière a pour objet la connaissance des
caractères de chaque ethnie, peuple ou
tribu. L’évolution, et la disparition de
l’indigène
La psychosociologie,

qui s’appelait à l’origine « psychologie sociale », vient jeter


le trouble dans cette apparente distinction en étudiant les
déterminants sociaux du comportement individuel. Là
encore même débat et même erreur : il s’agit d’étudier le
même objet mais en optant pour des perspectives et donc,
des finalités différentes. Différence ne veut nullement
dire divergente, que du contraire
 Exemple : le suicide, acte individuel par définition, intime
par excellence, se révèle néanmoins socialement marquée
comme en témoigne l’étude célèbre de Durkheim. Il va
ainsi fournir une explication sociologique du fait, devenu,
social qu’est le suicide. Etudiant la courbe de distribution
des suicides dans une société donnée, il a mis en
corrélation25 ce fait avec d’autres faits sociaux. Il a ainsi,
par exemple, noté que le suicide est plus répandu chez les
protestants que chez les catholiques ; ou que le taux de
suicide diminuait lorsque la conjoncture socio-politique
était mauvaise alors qu’elle augmentait en période calme
Sociologie et les autres

Nous pourrions poursuivre avec d’autres disciplines à


se poser la même question : le droit, l’économie, la
géographie, les statistiques, la démographie, etc. .
Pour répondre à chaque fois qu’elles ont en
commun, avec la sociologie, le même champ
d’investigation : l’homme et sa réalité. Nous
parlerons donc de contribution, comme sous-traitant
ou fournisseur, et plus encore d’interpénétration .
3-1. Démarche sociologique et outils du
sociologue
• La démarche sociologique est une démarche
scientifique .

• Le terrain où travaille le sociologue n’est pas de son


exclusivité. Le fait social est pluridimensionnel. Il
intéresse plusieurs sciences humaines.

• Pour mettre en œuvre sa démarche, le sociologue


dispose de certaines méthodes de travail et outils.
Les 7 étapes de la démarche de recherche en
sociologie :

 1°- la question de départ,


 2°- l’exploration,
 3°- la problématique,
 4°- la construction d’un modèle d’analyse,
 5°- l’observation,
 6°- l’analyse des informations,
 7°- les conclusions.
La question de départ

• Permet de commencer la recherche;


• Caractéristiques : claire, faisable et pertinente,
objective;
• Expose les représentations du chercheur (Ce qu’il
pense par rapport au réel);
• Ajouter l’apport de la philosophie, se questionner sur
les évidences ;
Les étapes de la démarche sociologique

L’exploration

• Lectures sur la question de recherche


• Entretiens préliminaires
• Confronter ce que je pense aux informations
collectées sur les ouvrages et des autres;
• Décoder et lire entre les lignes les
informations collectées ;
La problématique

• Faire le point et distinguer les problématiques


possibles;
• Choisir une problématique ;
• Définir la problématique précisément : définir les
concepts importants ;
Les étapes de la démarche sociologique

La construction du modèle d’analyse

• Construire l’hypothèse en liant les concepts par une


causalité ;
• Mettre en relation plusieurs hypothèses pour
construire un modèle
• Préciser les indicateurs de « mesure » de ces
concepts;
L’observation

• Choisir la méthode de l’observation :


– Enquête par questionnaire

– Entretiens
– Observation directe ou statistique ( statistiques,
chiffres )
– Recherche documentaire
• Définir le protocole (plan) d’observation;
• Réaliser l’observation
Les étapes de la démarche sociologique

L’analyse des résultats


• Préparer les données pour l’analyse
• Mesurer les indicateurs retenus lors de la
définition de la problématique
• Comparer les résultats attendus
(Hypothèses) aux résultats observés
• Rechercher la signification des écarts
Les étapes de la démarche sociologique

La conclusion

• Rappeler toute la démarche


• Présenter les connaissances tirées
• Identifier les perspectives de recherche
futures
• Définir les limites de la recherche
3-2. Les méthodes
• Méthode quantitative ;
• Méthode qualitative ;
• Méthode Mixte .
Exemple des outils du sociologue

• L’observation participative ou non


• Le questionnaire,
• L’entretien individuel
• L’entretien de groupe
• Récit de vie
• L’analyse de contenu
• L’analyse statistique
Activité externe
• Réaliser un entretien semi-directif avec deux
personnes (un professionnel de la santé, l’autre
externe du domaine de la santé) pendant au moins
10 minutes chacun, sur leurs représentations
sociales de la santé, de la maladie, l’hôpital puis:
– L’accés aux soins de santé au Maroc
– La religion et la santé;
– Les représentations sociales de la maladie et de la
santé;
– La culture et la santé;
– L’utilisation de La médecine traditionnelle;
– les plantes médicinales et la santé,
Les étapes de l’activité externe

• Lire autour des thématiques et élaborer un guide


pour l’entretien (des questions)
• Présenter vous ;
• Expliquer l’objectif de l’entretien : activité
d’apprentissage ;
• Demander l’autorisation pour enregistrer l’entretien sur
le magnétophone ;
• Transcrire l’entretien fidèlement en texte ;
• Ressortir les idées essentielles de réponses et les
points de convergence et de divergence dans les
réponses des deux personnes;
• Interpréter Donner une signification à chaque idée ;
Les spécialités sociologiques :

- les cultures (…),


- - les comportements politiques et électoraux,
- - l’éducation et la scolarité,
- - les mass média,
- - la famille, la conjugalité, l’adolescence, la vieillesse, …
- - le travail, les professions et l’entreprise, - les religions et
croyances,
- - la justice, la criminalité, la délinquance, - la santé, la
maladie, la médecine et les soins, …
- l’action collective et les mouvements sociaux
Terminologie sociologique

Acculturation :
le terme désigne les mécanismes d’apprentissage et de
socialisation. Elle caractérise le processus d’intégration d’un
individu à une culture qui lui est étrangère.
Ou l’inverse ? Plus fondamentalement, l’acculturation est ce
processus fait de changements entraînés par les interactions
réciproques visant à l’assimilation. Ce processus complexe
génère l’identité.
Anomie :
Absence de normes, de règles ou de lois. Ce
concept a été développé par Durkheim, dans
son étude sur le suicide. Il désigne le mauvais
ajustement entre structure sociale et structure
culturelle. Ce terme peut être considéré comme
l’antonyme d’intégration et le synonyme, par
extension, de déviance.
Classe :

 Notion marxiste, une classe rassemble les


individus selon qu’ils sont propriétaires ou non
des moyens de production. Ses membres ont
conscience d’y appartenir et constituent
collectivement un acteur historique. La notion de
classe définit celle de conflit dans le
matérialisme dialectique, la théorie de Marx.
Communauté/société :

Ces deux termes évoquent l’évolution dans l’« assemblage » des


individus. Elle marque la distinction entre la Gemeinschaft ou
communauté, où les individus se fondent en une totalité,
la Gesellschaft, où les intérêts personnels orientent les conduites.
Les deux ne s’excluent pas, ces termes décrivent le type de
relations propre à une organisation traditionnelle ou moderne.
Aucune n’existe à l’état pur, il s’agit donc d’une
la culture

est « un ensemble lié de manières de penser, de sentir


et d’agir plus ou moins formalisées qui, étant
apprises et partagées par une pluralité de
personnes, servent, d’une manière à la fois
objective et symbolique, à constituer ces personnes
en une collectivité particulière et distincte »
Conscience collective :

Elle est facteur de cohésion et de


solidarité entre les individus et les
générations, elle est de moindre
intensité dans les sociétés
modernes.
Explication

Au sens large, elle est l’intégration d’un phénomène


dans un ensemble significatif plus large. D’un
point de vue spécifiquement sociologique, il
s’agit du raisonnement en termes de
déterminismes ou de conditionnement. Expliquer
un phénomène, c’est en rechercher la cause
effective. Une autre approche privilégie la
méthode compréhensive.
Fait social :

Selon Durkheim, le fait social est :


« toute manière de faire, fixée ou non,
susceptible d’exercer sur l’individu une
contrainte extérieure »
Habitus :

Ce terme médical, inspiré d’Aristote, est actuellement


utilisé en sociologie dans le courant animé par Pierre
Bourdieu. Il désigne le système de dispositions durables
acquis par l’individu au cours du processus de
socialisation ; composant ainsi la représentation du
monde de chaque individu et/ou groupe. Cette matrice
permet à l’individu et/ou groupe de « fonctionner » dans
le monde social.
Intériorisation :

L’intériorisation est le processus par lequel les


normes sociales, les sanctions, les règles, les
croyances et les valeurs transmises au cours
de la socialisation sont adoptées et
incorporées par le sujet qui les fait siennes
Institution :

Une institution est un ensemble de règles organisant la société ou


certaines de ses instances. Elle dispose d’une triple fonction :
socialisation, contrôle et régulation. Elle détermine donc des
codes et donc des sanctions, sans omettre une composante
symbolique. La famille, l’école, l’entreprise, etc. sont des
entreprises de socialisation. Elles peuvent être parfois totales
Norme :
C’est le principe de régulation sociale
d’une institution. Adhérer à une norme
signe l’appartenance, elle s’oppose, en
ce sens, à la notion de déviance.
Ordre social :

Il est la structuration des rapports de force au sein


d’une société, renvoyant à des procédures
hiérarchiques et contractuelles comme à des
mécanismes de coercition. Des institutions assurent
la reproduction de cet ordre.
Pouvoir vs Autorité

La confusion terminologique est fréquente. L’un comme l’autre


visent à « commander » les actions des membres d’un groupe,
d’une communauté, d’une société
L’autorité comme le pouvoir se présentent sous diverses
variantes : traditionnel(e, rationnel(e) , morale ou
charismatique, … en s’appliquant plus que variablement.
Venons-en à la distinction !.
L’autorité organise le pouvoir qui est LA relation de domination,
les représentations sociales

sont, de surcroît, puissantes par leur influence sur nos


pensées, nos paroles et nos actes en société. Elles accordent
une signification au réel comme aux pratiques ; cette
attribution de sens est spécifique à un individu bien qu’elle
soit construite dans l’interaction et/ou dans la socialisation.
Elles interfèrent donc dans la communication.
Rôle :
Cette notion est à distinguer de celle de
fonction ou de statut. C’est le «
costume social » du comportement et
donc des représentations sociales qui
affectent, doublement, le rôle
Scientisme :
 De cette tendance à faire du savoir
expérimental, l’absolu de la
connaissance. Par extension, le
scientisme est la croyance, la foi dans
les progrès illimités de la science.
Structure & système :

« Qui de la poule vient de l’œuf ? » serait la meilleure


manière de distinguer ces deux notions . La structure est
l’ensemble des relations d’éléments interdépendants
formant un système. Le système évoque un assemblage
formant un tout organisé. La structure est dite invariante
alors que le système est dynamique. Pour rappel, dans «
structure du système », les deux termes sont proprement
déterministes.
Socialisation

Ce concept occupe une place ambiguë en sociologie, central


pour les certains, secondaire pour d’autres. La socialisation
est à la fois apprentissage, conditionnement et inculcation,
mais aussi adaptation et incorporation. Il comprend pêle-
mêle la transmission des traditions, des normes, l’éducation
morale et aux valeurs. Elle peut être volontaire, par
anticipation ou institutionnelle. L’habitus est la conséquence
de ce mécanisme de normalisation. Les supports de celui-ci
sont multiples et sont dénommés appareils de ... ou
institutions.
Solidarité :

La solidarité est le principe de différentiation des sociétés :


mécanique vs organique. La première s’applique aux
sociétés primitives et procède par similitude. La
communauté place de l’importance dans l’adhésion aux
coutumes et aux traditions. La seconde correspond à
l’émergence de l’acteur. La conscience collective perd
son pouvoir de coercition, les échanges se multiplient
engendrant des espaces d’autonomie. La solidarité doit
être organisée
Typologie :

L’idéal-type ou type idéal sont des outils permettant de


mieux comprendre la réalité sociale en catégorisant les
éléments de celle-ci. Au moins deux idéals-types
forment une typologie56 . Un idéal-type ne retrouve
jamais à l’état pur. Nous en mobiliserons un certain
nombre puisque cette notion participe à l’élaboration
d’une théorie, d’une conception du réel comme elle
permet la comparaison.
INTRODUCTION À LA
SOCIOLOGIE DE LA SANTÉ
ELKHALLOUFI FAHD
ENSEIGNANT PARAMEDICAL
PHD FMPR
EPIDEMIOLOGIE CLINIQUE
3

Sociologie et santé

La sociologie de la Penser la sociologie


santé introduit sous un angle
deux disciplines sociétal et dans un
La sociologie
différentes : registre collectif

La santé

Penser la santé sous un La conception de


l’association sociologie et
angle médical et dans un santé est difficile, alors
registre individuel qu’elle existe.
4

LA SOCIOLOGIE ?

La définition d’Auguste Comte : « la sociologie est


l’étude scientifique de l’organisation des sociétés
humaines ».

La sociologie se focalise sur l’action sociale c’est-à-dire l’étude


de l’action de l’homme sur la société ou de la société sur
l’homme.

Elle se présente donc dès ses débuts en 1844, comme une


science.

Cette assertion est intéressante en deux points : son degré de


scientificité et son rapport aux autres sciences (science
médicale).
S. S. Benharrats - Sociologie de la santé 13-02-2018
5

LA SANTÉ ?

•La santé n’est pas uniquement l’absence de la


maladie, c’est l’équilibre biopsychosocial de
l’individu.

•Elle touche « l’ensemble des ressources sociales,


personnelles et physiques permettant à l’individu de
réaliser ses aspirations et de satisfaire ses besoins »
(WHO, 1986)

S. S. Benharrats - Sociologie de la santé 13-02-2018


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LA DIFFÉRENCE ?
Science de la nature Science humaine (sociologie)
(médecine)

Réalité objective Réalité temporelle

Abstraction et généralisation Concret et vécu

Fondées sur des faits Fondées sur des événements

Expérimentations Expérimentations difficilement renouvelables


renouvelables voire impossible

Expliquées par des causes Causalités indéfinies, rapport au contexte

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Traite la Traite les


maladie phénomènes
dans ses sociétaux dans leurs
différents
aspects sanitaires,
aspects et se
culturels et
doit être
médicale La sociologie
politiques. Elle se
La médecine

avec un doit être non


regard médicale en
individuel à adoptant un regard
portée global à portée
globale. individuelle.

S. S. Benharrats - Sociologie de la santé 13-02-2018


8

sociologue
médecin

Ces deux
Le

regards
Le

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LA SOCIOLOGIE DE LA SANTÉ

• La santé est un fait social.


• Des questionnements surgissent sur :
• La trajectoire du malade,
• Le rapport au soins,
• La maladie chronique…
• Ce qui dépasse le champ scientifique de la
médecine.

S. S. Benharrats - Sociologie de la santé 13-02-2018


1
0

La santé mentale et la
sociologie

La sociologie de
la santé : VIH

Le courant interactionniste

La sociologie
fonctionnalist
e
Les
Sociologie Les années années
des 70 70/ 80 Les études en sociologie de la
institutions Les années 60 santé continuent et sont
Talcott Goffman/ considérées comme un
Les Becker/Hughes nouveau portail d’expression de
médicales années
Parsons
50 la société

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1
1

LA SOCIOLOGIE DE LA SANTÉ
La sociologie s’intéresse dès lors à la médecine :

Aux pratiques de soins

Aux malades et aux professionnels de la santé

Aux entreprises de production de soins, etc.

Il s’agit d’analyser et interpréter les caractéristiques et les problématiques propres à la


relation individu/société ou groupe/société dans le contexte particulier de la santé.

S. S. Benharrats - Sociologie de la santé 13-02-2018


1
2

• Psychiatre • Sociologue et
• et
sociologue : • médecin :
toute durant
sa vie, il a
cherché à analyser les recherches
ses ont
conséquences d’abord porté sur
psychologiques de la les questions de
colonisation à la fois sur santé puis se sont
le colon et sur le
orientées vers les
Frantz
Fanon

Fassin
Didier
colonisé où il a analysé
le processus de enjeux politiques et
décolonisation sous les moraux des sociétés
angles sociologique, contemporaines.
philosophique et
psychiatrique.

S. S. Benharrats - Sociologie de la santé 13-02-2018


1
3

CONCLUSION

• La sociologie de la santé est un sous-champ disciplinaire de la sociologie


qui s'intéresse aux interactions entre la société et la santé.
• Elle permet le croisement de regard entre deux disciplines scientifiques :
la sociologie et la médecine.

S. S. Benharrats - Sociologie de la santé 13-02-2018


La société marocaine

 Le changement social s’inscrit dans la temporalité


intermédiaire des générations. Il détermine les structures
sociales, pose les tendances lourdes de l’évolution
sociale, se distingue par son irréversibilité, son impact
sur les mœurs, les valeurs, la culture et les modes de vie
des groupes et des individus
 Durant une longue durée, il y a eu certes des
évènements, mais le changement social était une
denrée rare (Maroc du XVI s à la 1ère moitié du XIX
s) :
 structures familiales, ruralité (90%), analphabétisme,
stratification sociale, mobilité réduite, croissance quasi
nulle, PIB stagnant, etc.
Qu’est-ce qu’a changé au cours des trente
dernière années : le rythme du
changement s’est accéléré (on est passé
du temps géographique au temps
sociologique
Le Changement dans le champ de la culture
et des valeurs

 S'il y a un champ où les changements sont


toujours complexes et équivoques, c'est bien
celui de la culture et des valeurs. - Ils
empruntent des voies tortueuses, paradoxales et
avancent suivant une démarche où il est
généralement difficile de distinguer les bonds en
avant des pas en arrière.
- Dans ce domaine de la culture et des valeurs,
écrit Cl. Geertz, "le vin vieux peut aussi
facilement venir emplir de nouvelles
bouteilles, que d'anciennes bouteilles
accueillir un vin nouveau"
Formation du Maroc historique

 Le Maroc précolonial : grille de lecture khaldunienne


 -Entre 1050 et 1450 : formation des principaux traits du Maroc
historique (personnalité de base, système de valeurs).
 -Une configuration qui est restée vivante jusqu’au temps du
protectorat franco-espagnol : précarité et équilibre fragile.
 -Relations tendues entre la ville et la campagne.
 -Le pôle influent du Maroc médiéval et jusqu’au protectorat : les
tribus
Caractéristiques du Maroc
historique
•Levisage normatif et symbolique du Maroc historique (islam
populaire ou maraboutique)
•Les institutions : famille, tribus, Makhzen, wali, zaouia, fqih.
•Moins de 10% de la population vivait dans les villes et une
toute petite minorité avait accès à la lecture/écriture.
•Précarité : un équilibre fragile entre les deux milieux :
urbain – rural
La transition démographique

 •Mutation démographique : un facteur lourd, déterminant


mais qui passe inaperçu.
 •La transition démographique a été partout, le
couronnement des autres transitions (urbaine,
éducationnelle, culturelle, épidémiologique et politique).
 •Démographie du Maroc précolonial (dépendance
chronique des alias politiques, sociaux et naturels).
•Essor démographique depuis le protectorat
Année Population Taux (en %)

1960 11.626.470 1

1971 15.379.259 2,58

1982 20.419.555 2,61

1994 26.073.717 2,06

2004 29.891.708 1,38

2014 33.848.242 1,25

Accroissement 22.221.772 2,00


global depuis 1960
Evolution de l’espérance de vie de la
population marocaine

75
Population marocaine de 1960 à 2014 selon le milieu de résidence

taux
d'urbanisation

8 71,
0 7
6
7 59, 5
0 1
6 48,
0 4 2
5
42, 7
0 9
40

30

20

10

195 196 196 198 198 200


0 2 7 0 7 4

7
6
Quelques données du dernier recensement de la population
marocaine de 2014 :

les Marocains sont majoritairement jeunes (moins de 15


ans 28%, entre 15 et 59 ans 62,4%),
habitent dans le milieu urbain (plus de 60%), seulement
42,7% en 1982.
alphabétisés et scolarisés (les 7-12 ans sont scolarisés à
94,5%), avec l’accélération de la proportion des bacheliers à
partir des années 2000, l’enseignement supérieur pourrait
compter plus d’un million d’étudiants au début des années
2020.
vivant dans des familles nucléaires (4,6 personnes en
moyenne) et seulement 4,2 en milieu urbain.
connectés au reste du monde (91,9% des ménages au réseau
électrique, 94,4% disposent d’au moins un téléphone
portable, 92,7% possèdent un poste de télévision, 83,7%
possèdent une antenne parabolique, 25,4% ont un ordinateur
et 19,4% ont accès à Internet).

1 7
7
Société en mutation : crise du patriarcat et arrangements de
genre composites
Transition démographique fulgurante : l’indice synthétique de
fécondité est passé de 7,2 (1960) à 3,3 (1994) pour atteindre 2
enfants par femme (2014).

Taux de célibat définitif est passé de 3% (2004) à 5,9% (2014).

Age moyen au premier mariage est à 28,6 ans (2014).

Taux national d’activité 36,5% (2014) dont un taux de 23,65%


pour les femmes âgées de 20 à 59 ans.

46,5% des ménages se composent de 2 à 4 personnes, et 7,2%


d’une seule personne.

26,2% des femmes chefs de ménages sont actives occupées.

Recul régulier du mariage endogamique : 79,4% (moyenne


nationale) des femmes se déclarent mariées à un homme qui ne fait
pas partie de leur cercle de parenté (source : l’ENDPR 2009-2010 7
8
Les deux phases de la transition
démographique

•Première phase :
explosion à partir des années 1950-1960
(3,3%)

•Deuxième phase :
diminution du rythme de croissance
démographique à 2,0 (début des années 1980).
L’indice de fécondité recule : 7,25 enfants par femme
(1960), 2,4 enfants (2004) : Tunisie (2,02) ; Liban
(1,69). La surprise marocaine.

7
9
Indice de fécondité au Maroc : 1962 -
2002

7
80
Pyramide des âges pour le
Maroc

2000
2030

19/05/201
7 81
démographique

- Politique démographique (depuis 1966)


- Augmentation constante de l’âge moyen du premier mariage
17,5 ans (1960) ; 22,3 ans (1982) ; 25,8 ans (2004) ; 28,6
ans (2014).

8
2
Changements dans la structure et les fonctions de
la famille
•Recul de la famille élargie et essor de la famille
nucléaire moderne. Celle-ci représente :
51,1%
(1982)
60% (1996)
Familles monoparentales :
8,1% (9,1%
milieu
urbain)
(6,8%
milieu
rural)
•Familles dirigée par des femmes :
18,3%
milieu
urbain
15,6%
19/05/201 8
7 milieu rural 3
Le décollage culturel

•Importance de l’instruction dans les évolutions sociopolitiques


(Hypothèse de Laurence Stone : loi associant alphabétisation et
grands changements sociopolitiques )

• La transition éducative :
-En 2005, près d’une femme (15-49ans) sur 2 est analphabète

-A 45-49 ans : 71% des femmes sont analphabètes

-A 15-19 ans : 22% le sont

-En 2030 : 8% des femmes seulement seront analphabètes

-La rotation des générations élimine l’analphabétisme féminin

19/05/201 8
7 4
Conséquences du décollage culturel
•Diminution des décalages culturels entre le milieu rural
et le milieu urbain (intégration culturelle de la société
marocaine)
•Plus grande présence des jeunes filles dans les différents
cycles de l’enseignement, leur accès à l’espace public, au
marché du travail, aux postes de décision et
approfondissement de la transition démographique.

•Emergence de l’individu (jeune, urbain et instruit)

•Changement des profiles des élites marocaines (effets de


l’arabisation en marche grâce au système éducatif)

•Augmentation du capital culturel de la population


•Changement dans la nature de la relation parents /
enfants qui ne sera plus une relation ignorance / savoir
19/05/201 8
7 5
19/05/201
7 86
Conséquences de la transition démographique et
éducationnelle

•Recul du système patriarcal et de sa culture :


-Les jeunes filles sont plus instruites que leurs
parents
-45% parmi elles accèdent au marché du travail
-Elles se marient de plus en plus tard
-Elles feront moins d’enfants que leurs mères.
-Elles seront plus présentes dans l’espace public
(économie, université, administration, etc.)
-Recomposition du pouvoir (hommes / femmes) au
sein de la famille et ailleurs
-Diffusion des valeurs de l’égalité entre les deux
sexes.

19/05/201 8
7 7
Conséquences de la transition démographique
 Education : La stabilité du nombre de naissances entre 2005 et
2030, l’arrêt de la croissance des entrées en première année de
l’enseignement primaire, et avec 11 ans de décalage, en première
année du secondaire.
Le système éducatif marocain - très coûteux, 23% budget de
l’Etat et 5,4% du PIB - pourra être amélioré en termes de qualité.
 Emploi : La forte pression sur le marché de l’emploi va
diminuer: les entrées de jeunes sur le marché du travail vont
progressivement se ralentir. Les départs en retraite s’accélérer, de
sorte que des jeunes mieux formés vont remplacer des personnes
âgées, moins compétentes.
 Intégration et homogénéisation de la société : La convergence
des niveaux de fécondité suscite un rapprochement des tailles des
familles et favorise la réduction des inégalités de répartition du
revenu.
 La scolarisation de masse transforme les relations verticales,
entre aînés et jeunes, et horizontales, entre hommes et femmes.
Au-delà de la phase transitoire de déstabilisation et de
désorientation des comportements, on peut imaginer l’émergence
d’une société plus égalitaire et plus ouverte. Les nouveaux modes
d’union permettront de brasser les populations en rapprochant des
conjoints venus d’horizons divers. Ces changements favoriseront 88
Transition démographique : les
risques à court terme
 Le vieillissement de la population : Vieillissement accéléré,
beaucoup plus abrupt qu’en Europe, avec le doublement des
effectifs des personnes âgées et en pourcentage de 5,5% à 9,3%
entre 2005 et 2030.
Avant la baisse de la tension démographique, doit être envisagée
une période de tension sociale, durant laquelle la hausse du
niveau éducatif et celle du niveau d’aspiration sociale de la
population jeune, n’impliquent aucune amélioration de sa situation
économique.
 Le Maroc aura à gérer un marché de l’emploi tendu jusqu’au
milieu de la prochaine décennie, et que la tension ne baissera qu’à
partir de 2015.
 Le Maroc allie deux éléments de structure sociale
contradictoires et générateurs de tension : un régime
démographique de plus en plus occidentalisé avec un système de
relations entre les sexes largement traditionnel. Les implications
psychologiques et politiques sont à prendre au sérieux.
8
9
Les valeurs des Marocains : approche sociologique

• Une sociologie qui accorde une importance à l’acteur


social, son expérience et les raisons qu’il invoque pour
justifier ses actions..
• La figure de l’individu autonome, ses choix, ses
appartenances multiples, son jeu par rapport aux
déterminismes et au milieu social..
• L’importance des orientations symboliques, des valeurs
dans l’orientation des attitudes, choix et agir des individus..
• Tout le monde revendique des valeurs (individus comme
institutions) : on peut les absolutiser ou les relativiser ; y
croire intensément ou modérément..
• Les individus sont souvent tiraillés entre des valeurs
contradictoires
(appartenances multiples, pluralité des statuts et des rôles
sociaux).
• Les choix opérés au moment de l’action révèlent
souvent la hiérarchie de valeurs pour les uns et les
autres.
• Les logiques de valeurs développées par les individus et les
groupes ne sont jamais simples, mais toujours complexes
(comportent des hésitations, tensions et ambiguïtés…)
Enquêtes Valeurs au Maroc : outil pour comprendre les
mentalités dans leur dynamique :

Ces enquêtes visent à identifier le « système des valeurs


des
Marocains », tentent de dégager les tendances lourdes en
abordant les grands domaines de la vie : la famille, le travail,
les relations sociales, la religion, la politique, l’économie…

 Enquête mondiale sur les valeurs : (réalisée au Maroc en


août 2001) : sondage par interview en face à face auprès de
1200 personnes âgées de 18 ans et plus.
 Enquête nationale sur les valeurs : (réalisée en 2004 dans
le cadre de l’élaboration du Rapport du Cinquantenaire du
Développement humain au Maroc, auprès d’un échantillon
de 1000 personnes).
 Enquête sur les valeurs et les pratiques religieuses au
Maroc
(réalisée en 2006 auprès de 1000 personnes).
 Enquête nationale sur le lien sociale au Maroc
(réalisée en 2011 auprès d’un échantillon de 5046
individus),
Leçons de ces différentes enquêtes (perspective
comparative)

En Europe, les diverses enquêtes sur les valeurs


de la première en 1981 à la dernière 2008, montrent ceci :

 Une progression constante des indicateurs de l’individualisation ;


 Rôle majeur de de la dimension religieuse dans la géographie de
l’individualisation ;
 La corrélation forte entre individualisation et sociabilité : les sociétés les
plus individualisées sont également les plus confiantes, tolérantes, altruistes
et les plus actives politiquement.
Maroc : attachement aux valeurs traditionnelles

Les enquêtes précitées révèlent trois grands enseignements pour


ce qui est de l’état des valeurs dans la société marocaine :

 Les Marocains sont, en moyenne, plus que les Européens attachés


aux valeurs traditionnelles (Famille, religion, normes dans la vie
privée et publique), avec aussi des orientations plus homogènes
et moins divergentes qu’en Europe (écart-type réduit).

 Pour autant, le système des valeurs des Marocains n’est pas


structuré par l’opposition tradition/modernité comme on le pense
généralement. Dans la pratique des individus sont confrontés, de
manière dynamique, traditionalisme moral et attitudes modernes.
Parallèlement à leur respect de la norme traditionnelle (dans sa
forme), les Marocains développent des attitudes individuelles
(contextualisation permanente de la norme, l’interprétation de son
sens pour l’individu au moment du choix et de l’action).

 Les Marocains affichent une faible adhésion aux valeurs


démocratiques modernes (les institutions politiques et les valeurs
de liberté, de responsabilité et de civisme), même s’ils adhèrent
majoritairement aux valeurs du marché.
Maroc : attachement aux valeurs
traditionnelles
(illustrations)

 La famille est 87,5% des Marocains la source des valeurs et


le fondement du lien social (seulement 11,8% considèrent
qu’elle est un lien social de nature faible),(source : ELS,
2011).

 Le travail rémunéré de la femme hors du foyer : relève de


sa décision (4,9%) ; de celle de son mari (34,6%) ; de la
concertation des deux (58,8%), (source : ELS, 2011).

 La religion (islam) est pour 96,4 % des Marocains, la source


de réponses adéquates aux problèmes moraux (seulement
3,6% pensent le contraire), (source : EMV, 2011).

 98,6% des personnes interrogées (source : ELS, 2011)


considèrent la religion comme l’élément central de leur
identité (avant la nation 95,2% ou l’arabité 86,6%)
émergeant
(illustrations)

 Recul du mariage endogamique : seulement 8,5%


pensent que ce type de mariage peut réussir (source :
ELS, 2011). Et dans les faits 79,4% (moyenne nationale)
des femmes se déclarent mariées à un homme qui ne
fait partie de leur cercle familial (77,4% en milieu rural),
(source : ENDPR 2009-2010).

 Choix du conjoint : 79% estiment que c’est au garçon


de choisir son épouse et 67% pour le choix de l’époux
par la fille. (source : ENV, 2004).

 Relations familiales : une petite minorité (3,4%) tient


encore à la valeur traditionnelle de l’obéissance de la
femme à son mari, et 96,4% prônent le dialogue entre
parents et enfants (source : ELS, 2011).
Maroc : processus d’individualisation
émergeant
(illustrations)
 77,6% considèrent que l’égalité entre époux en droits et
devoirs est de nature à renforcer le lien conjugal et familial
(source : ELS, 2011).
Maroc : processus d’individualisation
émergeant
(illustrations)

 Attitude des Marocains à l’égard du rôle de la


femme dans la société : ils sont près du niveau
des Européens à approuver majoritairement
qu’une « femme qui travaille peut être une bonne
mère » et que le « mari et la femme doivent
contribuer l’un et l’autre au ressources du
ménage ». Source : EMV, 2001.
 Ce qu’on vient de voir pour la famille s’applique à
la religion, la culture, les valeurs esthétiques et la
vie sociale en général.
Carences de la culture démocratique
et civique

 L’individu émergeant aspire à s’affirmer (les


enquêtes sur les jeunes) et à forger ses propres
choix, mais en l’absence de conditions
socioéconomiques de l’autonome, il négocie ses
attaches aux institutions traditionnelles (famille –
religion), se méfie des institutions publiques (partis
politiques, syndicats, associations, etc.).
 Une faible adhésion aux valeurs de la citoyenneté (la
légitimité légale–rationnelle) et attachement aux
institutions fortes (Etat et Armée) tempéré par une
valorisation des organisations des droits de l’homme.
 Une faible confiance interpersonnelle : 89,5% des
personnes interrogées préfèrent être prudents et se
méfient des autres (source : ENLS, 2011)
Carences de la culture démocratique et
civique
Comparaison Europe –
Maroc Source : EIV, 2001
Carences de la culture démocratique et
civique
Carences de la culture démocratique
et civique

Plus de 50% des Marocains hésitent à opter pour une adhésion franche à
la valeur
Carences de la culture démocratique et
civique
Le bricolage comme forme de
rationalité

 Télescopage de plusieurs mutations culturelles sociales et


culturelles en un laps de temps très court (1980-2010) : les trois
transitions démographique, éducative et urbaine, celles des
moyens de communication et d’information.

 L’individu émergeant agit comme un « mutant » qui privilégie les


logiques de l’expérimentation, de la négociation, l’éclectisme, la
composition, l’élasticité et le « fonctionnement à la carte » (source :
M. Chraibi, Soumis et rebelles : les jeunes au Maroc, 1994).

 Le tiraillement de l’individu entre un ordre pragmatique (celui de la vie


au quotidien) et un ordre normatif, le pousse à recomposer, à inventer
en permanence des arrangements ou des accommodements pour
éviter la rupture.

 Mais l’individu qui aspire à s’affirmer et s’affranchir du groupe,


craint, par ailleurs, la déstructuration du lien social (d’où
l’attachement à la religion et la famille) en l’absence des conditions
institutionnelles et socioéconomiques permettant sa réconciliation
avec le groupe social par la citoyenneté.
Merci pour votre
attention

19/05/201 4
7 4
Sociologie Marocaine

Les facteurs ayant marqué la société marocaine :


• La société marocaine était une société communautaire tribale, le
Tribu étant le groupement humain lié par la solidarité de sang
qui facilite la cohésion;

• L’islam a unifié toutes les tribus en une communauté musulmane:


Transformation des valeurs selon le système de croyances
musulman;

• La solidarité de sang est remplacée par la solidarité


spirituelle; L’islam a créé un pouvoir central et a fait
connaître: l’Etat marocain, La nation, la communauté
musulmane ;
Sociologie Marocaine
Les facteurs ayant marqué la société marocaine :
• Les lois Islamiques ont contribué à la
transformation des traditions et des valeurs. Elles
ont institué des droits et obligations en améliorant
le statut de la femme et de l’enfant;

• 14ème siècle, à l’arrivée de la dynastie Saâdienne, la


situation économique, sociale et politique s’est
dégradée: lutte tribale et instabilité du pouvoir
central;

• Encouragement de la multiplication des Zaouias


qui font étendre une culture des marabouts et des
Chorfas (saints personnages) suivant l’ascendance
shérifienne: Ces Zaouias formaient une Aristocratie
;
Sociologie Marocaine

Les facteurs ayant marqué la société marocaine :


• L ’apparition et la transmission de la « BARAKA » pouvoir
héréditaire chez ces familles et reçoivent la « ZIARA »
apportaient aux Zaouias;

• Ainsi par leur privilèges et leurs influences, les marabouts et


les Shorfas sont devenus les arbitres des relations
intertribales et entre les tribus et le pouvoir central (Sultan);
Sociologie Marocaine

Les facteurs ayant marqué la société marocaine :


• Vers le 20ème siecle: la société marocaine a connu des
transformations radicales apportées par le système de
protectorat: L’implantation d’un modèle organisationnel
moderne influencé par l’idéologie capitaliste (Principe de
concurrence et de compétition et gain économique) et
industrielle;

• La société marocaine devient sous le protectorat une société


de masse et de classes sociale pré industrielle ;

• Ce choc entre les deux cultures traditionnelle et moderne a créé un


déséquilibre et de l’insécurité chez la population, pour l’y remédier
l’Etat colonial a renforcé d’une part le pouvoir du « Makhzen » et
celui des « Zaouias » d’autres part;
Sociologie Marocaine

• Les Zaouias se multipliaient dans tout le Maroc, et la population


devienne très attachée à cette culture et croyance, même 50 plus
tard et avec tout le progrès réalisé, les marocains fréquentent
toujours ces marabouts et Shorfas;

• La croyance diffusée: ces Zaouias ont des pouvoirs


surnaturels, d’essence divine : l’intermédiaire avec Dieu, plus
proche de Dieu, ont le pouvoir de la guérison des maladies,
la fertilité, la pluie;

• Donc la société marocaine est patriarcale musulmane


baignant toujours dans une atmosphère « Magico-
religieuse »;
Sociologie Marocaine

L’organisation sociale de la société marocaine :


Société urbaine : société de classes et plus stratifiée où on
distingue 05 strates :
• Grande bourgeoisie: qui détiennent le prestige et les pouvoirs
d’argents, de connaissances ou de Baraka. Les principales
origines sont les shorfas, les Oulèmas, et les marchands; Elle a le
grand pouvoir sur le plan administratif, economique et politique;
• La petite bourgeoisie: Classe récente: les cadres, techniciens qui
détiennent le savoir et le savoir faire avec un niveau économique
aisé; les deux bourgeoisies appartiennent à la culture capitaliste;
• La classe moyenne: la masse la plus nombreuse: salariés, artisans,
commerçants, …avec un niveau socio-économique équilibré, c’est
une classe conservatrice;
Sociologie Marocaine

L’organisation sociale de la société marocaine :


Société urbaine : société de classes et plus stratifiée où on
distingue 05 strates :
• La classe ouvrière ou Prolétaire: travaille dans les usines et les
chantiers de minerie, après l’indépendance des masses de
payants séduites par l’urbanisme et l’emploi rémunéré, ont
subi de l’exode rural;
• La classe sous prolétaire: installée sur la périphérie des villes,
et pose des problèmes d’emploi, de l’habitat, de la santé, et
d’enseignement;
Sociologie en Objet

Les fonctions sociales du travail :


Fonctions sociales

• Fonctions de structuration de la société &


d’intégration sociale : Durkheim « Division du travail
» : l’analyse de la façon par laquelle le travail crée le
lien social et socialise la société ;
Sociologie en Objet

Les fonctions sociales du travail :


1. Lien social : Durkheim analyse le risque de désordre social
(Crime, délinquance, etc). Il a démontré le passage de la
société.
• Solidarité mécanique : société traditionnelle, les communautés sont
des petits groupes (Villageois), qui se fréquentent, qui se connaissent,
ont des histoires, des activités communes et une ressemblance
sociale: proximité
• Solidarité organique : la société industrielle, densité
démographique dans les villes ont aboutit à la division du
travail. Les individus se fréquentent sans avoir de liens et
d’histoires communs.

• La division du travail conduit, à se spécialiser dans une activité et


donc à se remettre aux autres pour ce qui n’en lui pas spécifique
Cette division du travail aboutit à la solidarité
Sociologie en Objet

Les fonctions sociales du travail :


2. Socialisation des individus:

Rôle majeur dans la socialisation des individus, à donner


une place sociale à chacun, ce qui permet à la société de
se maintenir et vivre de manière pacifique. Il joue un
rôle dans l’identité de l’individu ;
Sociologie en Objet

Rapport sociaux :
Ce sont les rapports entretenus entre les groupes sociaux
appartenant à la même société, ils peuvent être de nature
différentes :
• Verticaux : Repose sur un principe hiérarchique, sur des
mécanismes de domination voire d’exploitation ou
d’exclusion ou d’assistance;

• Horizontaux : repose sur le principe d’égalité et prennent


soit la forme de concurrence et de la compétition soit les
formes de l’association et de la coopération ;
Sociologie en Objet

Rapport sociaux :
• créent des classes sociales selon la position qu’occupe
l’individu dans cet ensemble de rapports sociaux ;

• Les sociétés traditionnelles confèrent aux personnes des


statuts dont les fondements biologiques : lien de sang ou
l’âge. La personne jouit d’un statut social à sa
naissance ou différentes étapes de vie, sans forcement
devoir le gagner ou le mériter (Fils, belle mère, …);
Sociologie en Objet

Rapport sociaux :

• Les sociétés industrielles : les personnes acquièrent des


statuts selon ce qu’ils font. Il résulte de sa propre activité,
qu’il peut améliorer si elle veut ou si elle en est capable;

• La société est composée de groupes sociaux


hiérarchisés, le sociologue appellent : stratification
sociale ;
Sociologie en Objet

Classes sociales :

• C’est la position de l’individu dans le système de


production qui détermine objectivement sa classe
sociale d’appartenance ;

• Les classes sociales regroupent des individus selon la


qualité et la structure du capital possédé : Capital à trois
formes : Economique (Revenus, patrimoine), culturelle
(Diplôme, connaissance), la Forme de relation sociales
(Réseaux de relations et d’informations);
Sociologie en Objet

Strates sociales :

• Désignent un groupe de personnes qui occupent des


statuts comparables et partagent les mêmes conditions de
vie.
• Les conditions pour former une strate sociale :
« Revenu / mode de vie / l’éducation / le prestige de la
profession »
• Un classement différentiel des individus qui composent
une société donnée et à leur qualification de supérieurs ou
d’inférieurs les uns par rapport aux autres, selon les
valeurs importantes pour la société ;
Sociologie en Objet

Stratification sociale :

• Dans la société traditionnelle: les inégalités de position


entre les individus et les privilèges sont liées au sexe, à
l’âge et au lignage (Famille);

• L’installation progressive de la division du travail dans les


communautés humaines, la répartition des ressources, des
droits et des devoirs ont produit et reproduit une inégalité
entre les statuts et les rôles des uns et des autres, stratifiant
ainsi la société globale en couches sociales hiérarchisées ;
Sociologie en Objet

Stratification sociale :

• La théorie de la stratification sociale cherche à rendre compte


des inégalités des conditions d’existence que l’on constate au
sein des sociétés humaines. Il y a deux types :

– Stratification sociale codifiée et institutionnalisée


des sociétés traditionnelles, le statut est assigné à la
naissance;
– Stratification sociale « de fait » des sociétés industrielles, le
statut de l’individu est acquis au cours de sa vie économique et
sociale, basé sur des fondements constitutionnels fondés sur
les principes des Droits de l’Homme « Les Hommes naissent
et vivent égaux en droits » ;
Sociologie en Objet

La Famille :
• C’est une communauté d’individus réunis par des
liens de parenté existant dans toutes les sociétés
humaines – Levi
Strauss

• Elle est dotée d’un nom, d’un domicile, et crée entre


ses membres une obligation de solidarité morale et
matérielle notamment entre époux et parents-
enfants), censé les protéger et favoriser leur
développement social, physique et affectif. Si cette
notion est universelle, le nombre d’individus qu’elle
inclut ou la solidarité accordée est variable.
Sociologie en Objet

La Famille :
• La parenté désigne des liens d’alliance
(mariage) ou de la filiation (sanguine);

• C’est une notion centrale dans la culture. Il en


découle de grandes différences par exemple
dans le droit, dans la transmission du
patrimoine matériel et immatériel ;
Sociologie en Objet

Type de Famille :

• Famille large ou étendue : comprenant le père, la mère,


ascendants collatéraux et descendants (grands parents),
parents, enfants, oncles, cousins et cousines, ce type
correspond à la famille marocaine traditionnelle ;

• Famille restreinte ou nucléaire conjugale : composée du


couple parental et d’un nombre restreint d’enfants. Certaines
cultures admettent l’union multiple aussi bien pour la femme
que pour l’homme et on distingue :
– Polygamie : avoir plusieurs partenaires
– Monogamie : avoir un seul partenaire
Activité externe
• Réaliser un entretien semi-directif avec deux
personnes (un professionnel de la santé, l’autre
externe du domaine de la santé) pendant au moins
10 minutes chacun, sur leurs représentations
sociales de la santé, de la maladie, l’hôpital puis:
– L’accés aux soins de santé au Maroc
– La religion et la santé;
– Les représentations sociales de la maladie et de la
santé;
– La culture et la santé;
– L’utilisation de La médecine traditionnelle;
– les plantes médicinales et la santé,
Sociologie en Objet

La représentation sociale de la santé :


• La sociologie appliquée à la santé est récente. Elle
dépasse le champ de la médecine, et considère la santé
comme un fait social;
• Le champ de la santé était rapproché comme une
problématique spécifique au développement de la sécurité
sociale. Elle s’intéresse à des questionnements comme : la
maladie, la déviance, les thérapies, la santé mentale etc;
• La santé mentale est un champ pionnier, elle était rapprochée
sociologiquement à travers l’analyse des rapports sociaux
entre l’individu et la société, l’analyse des facteurs sociaux et
culturels de la maladie mentale, de l’institution psychiatrique
etc ;
Sociologie en Objet

La représentation sociale de la santé :


• la nouvelle notion de santé mentale renvoie de
plus en plus aux capacités d’adaptation de
l’individu, aux aptitudes et habiletés accessibles
en fonction de cet individu et du réseau social
d’appartenance. L’apport de cette « explication
» est d’ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques
;
Sociologie en Objet

La représentation sociale de la maladie:


• Deux conceptions de la maladies se sont opposées dans
tout temps et toute culture:
1. La maladie est une attaque par l’extérieur, un
phénomène externe, c’est une malédiction, un
châtiment de Dieu.
2. La maladie est une perturbation et une recherche
d’une nouvelle équilibre. Elle est conçue comme un
déséquilibre sous forme de force à l’intérieure de
l’organisme;
Sociologie en Objet

La représentation sociale de la maladie:


• Donc la maladie peut s’envisager tantôt comme un facteur
entraînant une modification du schéma corporel, du rôle et
du statut de l’individu au sein de sa famille, voir même au
sein du groupe social auquel il appartient;

• Elle est considérée aussi comme une réaction de


défense vitale de l’être humain dans sa totalité
physique et sociale contre l’agression rétablir son
intégrité et pour retrouver la sécurité;
Sociologie en Objet

La représentation sociale de la maladie:


• Etre malade peut signifie des choses différentes selon le
milieu social, l’âge, la culture et le sexe:
1. Sur le plan psychologique et social:

- Etre malade c’est être faible, c’est une atteinte au corps et à


l’esprit, c’est donc une perte, un manque, une diminution et
une faiblesse;
-
C’est aussi être en situation de dépendance envers les
soignants, envers la famille, envers la société qui doit
subvenir aux besoins du malade (Journée de chômage,
couverture médicale, compensation de salaire etc):
Sociologie en Objet

La représentation sociale de la maladie:


• Etre malade peut signifie des choses différentes selon le
milieu social, l’âge, la culture et le sexe:
2. Sur le plan social:
 - Etre malade c’est considéré comme être déviant: le
malade n’est plus dans la norme sociale qui est
indispensable à la bonne marche du groupe, il n’a plus le
même statut, ni le même rôle, donc la maladie est un
facteur qui entrave les structures sociales;
 Le malade ne peut plus remplir ses obligations inhérentes à son rôle habituel, il
- perd sa propre estime ;
Sociologie en Objet

La représentation sociale de la maladie:


• Etre malade peut signifie des choses différentes selon le
milieu social, l’âge, la culture et le sexe:
3. Sur le plan économique :
- Le malade devient indispensable à l’équilibre économique et
social global, c’est la clef de voûte de l’institution
hospitalière, aux capitaux pharmaceutiques, la technologie
mèdicale et le garant pour les postes de travail, il représente
le prix du lit occupé ;
Sociologie en Objet

La représentation sociale de la maladie:


• Les anglo-saxons ont classé la maladie selon trois
concepts:
1. Disease: renvoie à la composante biologique et corporelle de
la maladie ainsi que les différentes troubles qui affectent la
physiologie et les fonctions du corps;
2. Illness: l’experience personnelle de la maladie: les
conceptions et le vécu individuel relatifs au
dysfonctionnement corporel ;
3. Sickness : désigne la composante socioculturelle de la
maladie, c’est-à-dire le processus à travers lequel l’individu
attribue un sens à la maladie;
Sociologie en Objet

La représentation sociale de la maladie:


• Les Réactions du malade face à sa maladie:
1. L’acceptation et l’adaptation: il se reconnaît souffrant et
accepte son statut et ses conséquences;
2. Le déni de la maladie: le malade refuse de reconnaître son corps
souffrant et diminué, c’est le refus de statut de malade qui peut
aller jusqu’au refus du traitement ou toute prise en charge, le
malade est difficile et peut devenir agressif envers les soignants
et l’entourage;
3. La régression: est le retour à un stade antérieur de
développement, c’est un repli face au danger comme avoir des
conduites infantiles égocentrique, il devient exigent et cherche à
ce que tout le monde soit à son service; ou comme conduite
depressive dont il va de l’indifférence au désir réel de la mort;
Sociologie en Objet

La représentation sociale de la maladie:


• Les Réactions du malade face à sa maladie:
4. Réaction persécutive: le malade accuse les autres de son
état, il ne s’assume pas, il revendique la guérison et
projette tout sur les autres : soucis, surmenage, stress,
douleur etc;
5. Les bénéfices secondaires: la maladie est la bienvenue dans
la mesure où elle leur permet de tirer des bénéfices
secondaires, de dépendre des autres et d’abandonner les
épreuves et les difficultés et se dégager de son rôle (angine
pour rater l’examen);
Sociologie en Objet

La représentation sociale de la maladie:


• Les Réactions famille - malade :
1. Demande de guérison: la famille fait un souhait très
impératif, exigent de guérison;
2. La maladie peut rompre l’équilibre familial: le malade
constitue une charge trop lourde, il nécessite des soins de très
logue durée et très chers, donc l’équilibre familial est mis en
danger;
3. La maladie peut provoquer des modifications positives sur
l’équilibre familial : les membres de la famille se resserent
devant ce danger, ainsi une nouvelle cohésion renaît et
solidarité se renforce devant la maladie.

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