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Réunion Pédopsychiatre

Avec Mme le Docteur LE DUIGOU

Attente des nounoursologues :

• être en interaction avec les enfants. Ces derniers nous interrogerons en tant que
SOIGNANTS et adulte, pas du tout en tant qu’étudiants.
En gros, on va jouer au docteur !

• Le cadre du milieu hospitalier joue beaucoup (blouse, infirmières, accueil…).

Attente de l’enfant :

• Interrogation sur notre savoir


Si on ne sait pas répondre à une question, on réfléchit et surtout, on montre qu’on éprouve de
l’EMPATHIE pour la souffrance du nounours et/ou de l’enfant. Il faut veiller à donner les
réponses les plus cohérentes possibles.

• Il faut poser des questions sur les antécédents, ne pas angoisser, laisser venir les
enfants et poser des questions ouvertes :
Montre moi Explique moi
Les enfants nous attendent en tant qu’adulte cadrant et éducateur.
Ils risquent de mettre en scène des maladies qu’ils connaissent de leur entourage. Toutefois il
est possible que l’enfant nous provoque.
Faire attention à la manière dont il se comporte avec le nounours : Il faut transposer tout ce
qu’on voit de l’enfant sur le nounours. C’est plus simple et ça permet de mettre de la distance.

• Si l’enfant évoque des éléments inquiétants, on se doit d’être rassurant et de ne pas


être trop interprétatif et lui demander pourquoi il dit ça.

L’attention que porte l’enfant sur une action est conditionnée par le plaisir qu’il prend à la
réaliser. Dès que l’enfant décroche, administrer un médicament et le laisser passer à autre
chose ou l’interpeller en changeant d’action pour recadrer son attention.
• Si l’enfant a peur, qu’il ne parle pas, on peut s’adresser au nounours et lui demander
pourquoi il est muet. Certains enfants ont un regard observateur et gagneront autant de
leur journée même s’il ne parle pas. Si ça ne fonctionne pas, tanpis.

Jouer avec l’enfant :

De 3 à 5 ans, les enfants font des jeux d’imitation parfois de manière très crue. Dans ce cas, il
faut garder de la distance et rester soft !
Les enfants qui ne se prennent pas réellement au jeu sont le plus souvent ceux qui sont
angoissés.
Les adultes veulent souvent minimiser les choses graves pourtant, les enfants savent très bien
que c’est un jeu et que c’est « pour de faux »

• Si on ne sait pas quoi dire :


On écoute l’enfant, on répond à ses questions. Il ne faut pas être trop directif, c’est l’enfant
qui dirige le jeu.

Si nounours n’est pas malade :

On fait alors de la prévention en faisant un examen clinique de base complet (cheveux, dents,
yeux…)
« Combien de fois tu te brosses les dents »
« Qu’est-ce que tu manges ? » (Toujours en s’adressant au nounours bien sûr)

La mort :

A 5 ans, les enfants se posent beaucoup de questions sur la mort, certains en savent déjà long.
Toutefois, ils n’ont pas tous forcément acquis le principe de réversibilité c’est-à-dire le fait
qu’une fois qu’on est mort, on ne revient plus. En effet, la plupart d’entre eux pense que
mourir c’est fermer les yeux et puis on se relève après.
Ceux qui ont compris le principe d’irréversibilité c’est ceux qui ont déjà été confrontés à la
mort.

• Si nounours est mort, il faut écouter l’enfant. Montrer un maximum d’empathie.


DEDRAMATISER la chose et faire en sorte que la suite soit moins anxiogène.
• Toujours expliquer ce qu’on fait avec des mots simples « On met un tube au nounours
pour qu’il puisse manger/respirer »
Tout ce que l’enfant nous incite à faire, il faut le faire mais surtout ne pas les brusquer.
Si nounours est très malade, on le réanime, en expliquant bien tout ce qu’on fait.

• Si on veut faire de la prévention, on peut projeter dans l’avenir et préciser : « quand


nounours sera vieux …»

• Si l’enfant parle de lui, bien lui rappeler qu’on joue mais quand même l’écouter : « On
fait comme si ça arrivait à nounours, si tu as un problème, parles-en à tes parents ou
à ton docteur »

• Le but est de mettre à l’aise les enfants.

La connaissance médicale de l’enfant n’est pas grande donc s’il nous pose une colle, ça n’est
pas grave, il faut broder en restant toujours cohérent.

• Profitez de l’occasion pour faire de la prévention. En effet, l’enfant va faire une


identification à ses propres parents ainsi on peut avoir à faire face à un nounours qui
boit ou qui fume trop. Attention à ne pas être trop moralisateur, il faut donner des
infos claires et précises et demander par exemple : « Pourquoi est-ce que nounours
boit tant ? »

• Si l’enfant dit une chose grave, en parler à la maîtresse uniquement si on est convaincu
que c’est vrai et conseiller à l’enfant d’en parler à ses parents.

• Si l’enfant a une peur bleue de l’hôpital, essayez de le mettre à l’aise en rigolant de soi
même et en dédramatisant. Utiliser un humour protecteur, pas blessant (pas d’humour
noir). Il faut alors mettre en scène l’angoisse (parler au nounours, lui faire un massage,
des câlins)

Les enfants sont fragiles sur le plan de l’estime de soi à cet âge là (ils sont dans une période
narcissique) ainsi ils auront tendance à parler de ce qui leur est déjà arrivé ou de ce qui est
arrivé à leurs parents donc écoutez-les mais n’hésitez à recentrer sur le nounours et la maladie
car sinon, vous pouvez en avoir pour des heures !!! et on n’a pas beaucoup de temps pour
chaque enfant !
Cancer :

• Si l’enfant dit que son nounours a un cancer c’est qu’il a vu ça dans sa famille. Lui
demander dans ce cas s’il sait ce qu’est un cancer et où est ce qu’il a entendu ce terme.
Lui demander également s’il sait si c’est grave ou pas.
On va faire tout ce qu’on peut pour le soigner mais c’est vrai que ton nounours peut mourir.

Faire attention à toujours converser avec le nounours car l’enfant s’identifie à lui. N’oubliez
pas que votre patient, c’est le nounours.

Comment on fait les bébés ?

• Beaucoup savent déjà, ils veulent vérifier l’information qu’ils ont. Dans ce cas,
demander au nounours s’il sait comment on fait et si non, demander s’il est prêt à
entendre ça et si on peut parler de ça devant lui.

Il est important de toujours repasser par le QUESTIONNEMENT.

Au bloc :

• Certains enfants vont vouloir sauver nounours d’autre pas. Ils peuvent avoir envie
qu’il meure donc soit c’est une forme d’agressivité soit ils nous testent.

• Si nounours ne répond plus quand on lui demande si ça va : Laisser une chance à


l’enfant de sauver son nounours.

• Si vraiment il veut qu’il meure, dédramatiser la chose mais attention sans jamais dire
que nounours dort pour longtemps parce qu’à cet âge là, les enfants ont beaucoup
d’angoisse du sommeil.

Angoisse du sommeil :

• Ne pas faire de parallèle avec les médicaments qui font dormir parce que les enfants
peuvent angoisser de ne jamais se réveiller. Pour faire accepter la mort, mettre en
scène le fait de dire au revoir, faire un bisou.
Rester très soft, utiliser l’imaginaire commun (ils n’ont pas forcément les mêmes références
de film Disney que nous).

SIDA : (grippe aviaire)

• Il est possible que les enfants sachent déjà ce que c’est grâce aux médias.
Préciser que ça ne s’attrape pas comme ça, qu’on n’a pas à avoir peur des autres, de ceux qui
l’ont. Ne pas trop rentrer dans les détails pour ne pas entraîner de phobie.
Si l’enfant se trompe en disant quelque chose qu’il aurait entendu, le contredire et bien lui
expliquer la VERITE.

• Si c’est un problème de croyance, lui dire qu’on accepte son opinion mais qu’on n’est
pas d’accord avec lui.

• L’intérêt est de gérer la maladie pas de dire à l’enfant qu’il n’est pas malade. Il n’y a
pas forcément de fin heureuse, c’est l’enfant qui choisit le déroulement du jeu parce
qu’il ne faut jamais oublier que ce n’est qu’un JEU !!

.
Nounours ne veut pas aller à l’école :

• Le plus souvent, c’est dû à la peur de quitter ses parents. Il s’agit d’expliquer à


l’enfant que ses parents sont également tristes de le quitter mais qu’ils pensent bien à
lui en son absence. Rappeler alors les objectifs de l’école et préciser qu’il est
important qu’il raconte ce qu’il fait à l’école pendant la journée à ses parents.
Il est essentiel d’expliquer à l’enfant que si lui n’as pas envie d’aller à l’école, son nounours
ne peut pas aimer ça !

Il faut arriver à faire comprendre à l’enfant qu’aller voir un docteur, ça peut être rassurant : il
ne raconte pas de bobards, il regarde la réalité en face et peut souvent guérir. Le but est de
réduire l’angoisse qu’entraîne l’hôpital

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