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‫المعهد العالي للمهن التمريضية وتقنيات الصحة بتطوان‬

Psychologie
et prise en charge des patients

Dr. Ahmed EL MTILI


Psychologue-Psychothérapeute
◼ Introduction
◼ Psychologie : objet, branches, courants et
méthodologie
1- Définition de la psychologie
2- Branches de la psychologie
3- Utilité de la dimension psychologique dans la prise en charge des patients
en services de soin de santé
◼ Troubles psychoaffectifs des patients dans un service
de soin de santé
1- La psychologie du patient en service de soin de santé
2- Mécanismes de défense
3- Troubles psychoaffectifs : régression, dépendance, dépression, etc.

◼ Techniques d’investigation psychologiques


1- L’observation
2- L’entretien

◼ Conduites à tenir face aux différentes réactions


Introduction
◼ Le présent module vise à :
- Intégrer la dimension
psychologique dans la prise
en charge des patients dans
un service de soin ;
- Identifier les troubles
psycho-affectifs survenant
chez le patients ;
- Utiliser d’une manière juste
les différentes techniques
d’investigation psychologique
;
- Adopter une conduite
appropriée face aux
différentes réactions des
patients pris en charge.
◼Pour ce faire, il y a lieu
de se familiariser avec la
psychologie, ses
différentes branches, ses
concepts, ses théories,
ses techniques et
méthodes.
Psychologie : objet,
branches, courants et
méthodologie
 La Psychologie pourrait être
définie comme étant la discipline
qui s’intéresse à l’étude de la vie
interne de l’individu (pensées,
sentiments, émotions, imagina-
tions, représentations, etc.), de ses
actes conscients et inconscients
(rêve, lapsus…) et ses
comportements langagiers,
individuels, familiaux, sociaux,
professionnels, etc.
 Branches de la Psychologie
 Parmi ses branches,
nous pouvons
distinguer des
branches à caractère
théorique,
méthodologique ou
pratiques.
A- Les branches théoriques de la
psychologie :
Parmi ces branches, citons la
psychologie de l’enfant, la psychologie
de l’adolescent, la psychologie de la
femme, la psychologie de la
personnalité, la psychologie de
l’apprentissage, la psychologie de
l’intelligence, la psychologie cognitive,
la psychologie sociale, la
psychopathologie, etc.
B-Les branches
méthodologiques de la
psychologie :
C’est le cas de la psychologie
expérimentale, la psycho-
logie clinique, la psychologie
développementale, la psy-
chométrie.
C-Les branches pratiques de
la psychologie :
On peut citer à titre
d’exemple la psychologie
scolaire, la psychologie du
travail, la psychologie du
sport, la psychologie
judiciaire, la psychologie de
la santé, etc.
▪ La psychologie de la santé
est une branche de la
psychologie qui s’occupe de
l’état de santé tant physique
que psychologique de
l’individu, les déterminants
psychosociaux de la santé et
de la maladie, comme les
répercussions de la maladie
▪ Etant donné que la
composante psychosociale est
une dimension essentielle
dans le bien-être tant physique
que psychique d’un individu,
il est nécessaire d’en tenir
compte autant au niveau de la
préservation de la santé, la
prévention que la
◼ Objet de la psychologie de la
santé
◼ Parmi les thèmes dont s’occupe la psychologie de la santé, on
peut mentionner :
◼ Les différences interindividuelles en matière de santé et de
maladie ;
◼ Les déterminants de la santé et de la maladie ;
◼ Les effets psychosociaux de la maladie sur le patient ;
◼ Les facteurs psychosociaux favorisant la propension d’une
épidémie ou une pandémie ;
◼ Les modes psychothérapeutiques utilisées ;
◼ Les modes préventives.
Troubles

psychoaffectifs
des patients dans un service de
soin de santé
1- La psychologie du patient en
service de soin de santé
Il est intéressant de connaître la
psychologie du patient hospitalisé
dans un service de soin et de sentir
l’état d’état d’esprit qui l’anime.
- Il en est de même de la souffrance
qui peut être dû à un malaise ou
une douleur tant physique que
mentale pour une durée plus ou
moins prolongée.
 2- Mécanismes de défense
Il s’agit de réactions inconscientes de la part d’une
personne, ici le patient, afin d’alléger les angoisses
pouvant provenir des conflits internes.
◼ Les mécanismes de défense qu’on peut observer chez

un patient peuvent être comme suit :


◼ Le déni : il consiste en le refus de la maladie par des

phrases comme : « ce n’est pas possible », « il peut y


avoir une erreur de diagnostic » ;
◼ la dramatisation : le mécanisme de la dramatisation

consiste en l’amplification de la gravité de la maladie


et ses complications ce qui augmente encore
davantage ses retombées psychiques sur le patient.
◼ la dédramatisation : ce mécanisme sert au contraire à minimiser la
gravité de la maladie et à banaliser ses méfaits. Une négligence du
traitement et du suivi médical peut s’ensuivre ;
◼ la projection agressive : Dans ce type de réaction, le patient cherche à
rejeter la responsabilité sur l’équipe soignante et ce à des degrés divers.
Auquel cas, on accuse le médecin pour n’avoir pas agi assez vite et assez
bien, on accuse les infirmiers de négligence ou d’incompétence. Dans les cas
extrêmes, certains patients ou leurs familles vont jusqu’à intenter un procès
contre le médecin traitant pour des « fautes professionnelles », commettre
des actes agressifs de toutes sortes (injures, coups et blessures, tentatives de
meurtres, etc.) ;
◼ la régression : elle se manifeste sous forme de perte d’autonomie, de
recherche de protection, de consolation et d’attention continue de la part de
l’entourage. La fonction de la régression ici est de conférer au patient de
l’affection, de l’attention, une certaine réassurance, une consolation contre la
peur, la perte, la mort, etc.

3- Troubles psychoaffectifs.
Plusieurs troubles peuvent
être observés chez les
patients hospitalisés.
Parmi lesquels citons :
l’angoisse, la dépendance,
dépression, etc.
- L’angoisse : c’est une sensation
douloureuse que ressent le patient avec
l’impression d’un danger vague devant
lequel il se sent complètement
impuissant. Il s’accompagne
habituellement des palpitations, des
sueurs, des tremblements, de
restriction du thorax, etc. D’où
l’intérêt de l’accompagnement
psychologique de la part des soignants
afin de réassurer les patients et de leur
apporter le confort dont ils ont besoin.
- La dépendance : il consiste en un
sentiment d’impuissance et de manque
de confiance en soi poussant le patient
à chercher constamment de l’aide de la
part d’autrui quant à leurs propres
besoins physiques et
émotionnelsPoussé à l’extrême,
certains patients tendent à se
déresponsabiliser face aux tâches qui
leur leur incombe.
- La dépression : c’est un trouble
pathologique fait de profonde tristesse,
de sentiment de faiblesse, de fatigue, de
perte de goût à la vie. Le patient se sent
ainsi découragé, incapable d’affronter
les difficultés de la vie quotidienne. Ce
trouble s’accompagne de sentiment de
culpabilité, du pessimisme et des idées
suicidaires. La perte d’un être cher, le
divorce ou l’atteinte d’une maladie
chronique peuvent occasionner un
trouble dépressif plus ou moin sévère.
Techniques
d’investigation
psychologiques
- Parmi les techniques
d’investigation auxquelles
on peut recourir, nous
pouvons deux techniques
principales :
- 1- L’observation ;
- 2- L’entretien.
1- L’observation : c’est un outil
de choix qui permet de recueillir des
informations utiles pour une connaissance
continue et systématique des patients. Il
permet ainsi de déceler certaines de leurs
caractéristiques psychologiques (intérêts,
besoins, attitudes, etc.), leurs traits de
personnalité (introversion, extraversion,
dépendance-indépendance, émotivité,
agressivité, etc.), leurs modes d’être avec
soi-même et avec autrui, etc.
- 2- L’entretien :
« L’entretien est un outil d’observation
et une technique d’échange surtout
oral sur un sujet déterminé entre au
moins deux sujets : un questionneur et
un questionné. Son objectif est
d’obtenir un certain nombre
d’informations pouvant servir à l’aide,
au diagnostic, à la thérapie, etc ».
II- Typologie :
- Plusieurs types d’entretien
peuvent être distingués selon le
critère retenu. Ainsi, nous
pouvons retenir les critères
suivants :
► Le critère de l’objectif :
- L’entretien d’information :
il vise la transmission et
l’échange d’information
autour d’un sujet précis ;
■ L’entretien de diagnostic :
dans ce type d’entretien, il
s’agit de juger l’état d’une
situation afin d’identifier
un problème, un
dysfonctionnement, une
maladie, etc.
- L’entretien d’aide : son but
est de soutenir un sujet
dans des moments difficiles
afin de retrouver la
confiance en soi, de
s’adapter à sa vie familiale
ou professionnelle.
► Le critère du
nombre :
- L’entretien individuel :
il est mené par un ou
plusieurs
questionneurs et un
seul questionné ;
- L’entretien duel : il
est mené par un ou
plusieurs questionne
urs et deux
questionnés ;
- L’entretien de
groupe : il est mené
par un ou
plusieurs questionneu
rs et trois ou plusieurs
questionnés.
◼► Le critère du mode de
passation :
- L’entretien directif : il est
conduit par le questionneur à
l’aide d’une grille d’entretien
à laquelle il doit se
conformer tout au long du
déroulement de l’entretien ;
◼ ■ L’entretien semi-directif :
dans ce type d’entretien, le
questionneur, tout en se
référant à une grille
d’entretien, peut poser
d’autres questions non
prévues à l’avance ;
- L’entretien non-directif :
c’est un entretien au cours duquel le
questionneur procède sans aucune
grille préétablie. Son rôle se limite à
faciliter l’expression du questionné,
à le relancer en cas de besoin afin
de livrer le maximum
d’informations possibles en toute
liberté et spontanéité.
 Conduites à tenir
face aux différentes
réactions
 Face à des patients en état de
souffrance, le soignant se doit d’:
- Etre accueillant : l’accueil doit
être bienveillant et chaleureux
aussi bien à l’égard du patient
qu’à l’égard de sa famille.
- Se mettre à l’écoute du patient :
- Etre attentif à ses sentiments, ses
questions, ses soucis, peurs,
- Lui donner confiance.
- Veiller à son bien être physique et moral.
- Etre compréhensif :
- Se montrer courtois et intéressé.
- Rassurer le patient afin de l’aider à vaincre
le sentiment d’anxiété que peut engendrer
une hospitalisation.
- Avoir de l’empathie : c’est-à-dire la capacité
de se mettre à la place d’autrui pour
pouvoir sentir ce que ressent le patient et
être en mesure de lui apporter l’aide
nécessaire.

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