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FACE A LA MALADIE
Pr M. KADIRI
LES OBJECTIFS DE CE COURS
1. Connaitre les conceptions culturelles de la maladie.
2. Retenir les conséquences psychiques de la maladie.
3. Savoir les réactions psychologiques du malade face à la maladie.
4. Repérer les facteurs qui influencent ces réactions psychologiques.
5. Connaitre les aspects psychologiques de l’hospitalisation.
Plan du cours
Introduction
I. Les conceptions culturelles de la maladie
II. La situation du malade et ses applications
III. Les conséquences psychiques de la maladie
IV. Réactions psychologiques du malade face à la maladie
V. les facteurs qui influencent les réactions psychologiques du
malade face à la maladie ?
Introduction
La personne malade va réagir face à la maladie en mettant en œuvre des mécanismes
psychologiques afin de rétablir l’homéostasie.
Elle adopte des attitudes psychologiques pour se défendre contre la rupture de
l’équilibre biologique et psychosocial que peut causer la maladie.
Tout médecin doit connaitre ces réactions afin de les utiliser positivement dans une
perspective thérapeutique au lieu de les subir.
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I. Les conceptions culturelles de la maladie
II. Conception exogène:
Attribue la maladie à la pénétration dans l’organisme d’un élément étranger,
matériel ou immatériel.
Cette conception persécutive est symbolisée par la possession, le mauvais œil,
l’absorption de drogue etc…quand ce n’est pas un châtiment divin.
Cette explication est à l’origine des thérapeutiques traditionnelles largement
alimentés pas les superstitions et les croyances magico religieuses
III. Conception endogène
La maladie est provoquée par un désordre biologique ou génétique.
conséquences thérapeutiques.
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Accepter l’aide et le soutien de l’entourage, et de s’en remettre à lui pour la
conduite du traitement.
Le refus de la régression reflète une angoisse et peut compromettre le pronostic de
la maladie.
Une régression excessive peut avoir des effets négatifs, c’est le cas de certaines
personnalités dites névrotiques qui trouve dans la maladie une occasion d’exprimer
leur revendication affective.
Le médecin:
Doit favoriser la régression du patient mais empêcher qu’elle n’atteigne un
niveau important.
Ne doit ni abandonner le malade à sa régression, ni lutter systématiquement
contre celle-ci.
La suppression des bénéfices secondaires pour lutter contre la régression, peut avoir
un effet de renforcement.
2 ) Dépression:
Elle est pratiquement inévitable, du moins à minima
La maladie représente toujours une atteinte de l’image idéale de soi et donc une
blessure narcissique.
La situation de vulnérabilité révélée par la maladie réveille les angoisses infantiles, et
particulièrement l’angoisse de castration.
Les signes cliniques de la dépression:
– Tristesse de l’humeur,
– Vécu psychique de dévalorisation, d’incomplétude
Intervention thérapeutique est nécessaire.
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1. L’adaptation
– C’est la réaction que le médecin souhaite et attend de son patient.
– L’adaptation n’est pas une acceptation passive de la maladie, mais c’est une
attitude souple et équilibrée qui permet au malade de changer son mode de
fonctionnement habituel.
– L’appréciation de la qualité d’adaptation doit se fonder sur la personnalité du
malade.
– Certaines personnes ont besoin d’attention particulière et de gratifications
importantes.
– D’autres qualifiés de « râleurs » critiquent les soins, se plaignent des effets
secondaires et de l’attitude du personnel soignant.
– Les attitudes ont souvent une valeur d’adaptation et doivent être respectées
afin de ne pas briser l’équilibre plus ou moins fragile du malade.
2. Le déni de la maladie
– A l’inverse, certains malades refusent la maladie.
– Le plus souvent, c’est un déni inconscient.
– Dans les situations les plus dramatiques, le refus peut se traduire par une
banalisation de la maladie et une minimisation des risques.
– Cette attitude conduit le malade à l’auto-médication ou la prise anarchique
du traitement.
– A l’extrême, le déni conduira au refus total des soins et expose le malade à
des risques importants.
Le médecin doit chercher à rassurer son patient, à établir avec lui une bonne
alliance thérapeutique.
3. La réaction persécutive
◦ Elle est souvent la conséquence du déni
◦ Le malade attribue ses malheurs aux autres : « on lui veut du mal, on l’a mal
soigné, voire ce sont les soins qui sont responsables »
◦ Ces patients peuvent être parfois dangereux
4. L’isolation
◦ Elle se traduit par l’absence apparente d’affects, et d’émotion.
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◦ Le malade parle volontiers de sa maladie, en terme scientifique, il semble très
bien adapté.
◦ Derrière cette façade, les affects simplement réprimés, sont laissés à eux
même et peuvent avoir des effets négatifs.
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◦ La crainte d’interventions douloureuses et répétées.
◦ La promiscuité des salles communes où on a le sentiment de perdre son
identité en plus de son intimité.
◦ Les craintes de subir des examens et des soins devant tout le monde
◦ Le stress de multiples et pénibles examens qu’il faut subir sans réagir, allant
de la simple prise de sang jusqu’à l’intervention chirurgicale en passant par
les ponctions, les endoscopies… le patient étant souvent ballotté de l’un à
l’autre sans comprendre toujours où, quand, pourquoi et comment ?
◦ La visite médicale:
◦ Elle est un moment particulier du séjour hospitalier : le débat dont le malade est
l’objet, les qualifications utilisées, les regards qu’on pose sur lui, les manœuvres
auxquels il est soumis tendent à l’exclure par leur caractère hermétique.
◦ Les propos techniques qui le concernent mais qui ne s’adressent pas à lui finissent
par le plonger dans une perplexité dont il n’émergera qu’après la sortie de l’équipe
médicale pour se précipiter auprès de son voisin plus instruit ou bien auprès de
l’infirmier ou de l’externe, en quête d’information et de réassurance .
Conclusion
Tout cela nous mène à réfléchir sur la relation médecin-malade aussi bien en
traitement ambulatoire ou en milieu hospitalier.
Comme on vient de voir, une personne hospitalisée présente un remaniement
cognitif dont le médecin doit tenir compte.