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Cours d’épidémiologie

Filière : Soins infirmier

Niveau : Année préparatoire

SIN125 : Santé publique : Épidémiologie - Démographie - Santé environnementale et Promotion de la


santé

Épidémiologie : 1 crédit (15 heures); CM, TD, TPE

OPO : À la fin de l’étude de ce manuel, le lecteur doit être en mesure de montrer qu’il
connaît :

1. L’importance de l’épidémiologie,

2. L’indice de santé communautaire en rapport avec l’épidémiologie

3. Les Méthodes analytiques de la démographie

4. Le Programme d’investigation en santé

5. L’Étude épidémiologiques des maladies aigues et chroniques

6. La Méthodologie et statistiques en matière de recherche

7. Les Analyses des données

MONKAM Fabrice

Maître ès science en Bioinformatique et Biostatistique

Doctorant Ph.D en modélisation épidémiologique

Université de Yaoundé I/ Laboratoire de Biotechnologie


Généralités

Les études épidémiologiques ont pour objectif la prévention des problèmes de santé. Leur
finalité est donc d’améliorer la santé des populations grâce à une meilleure compréhension et
connaissance des maladies, la « santé » étant définie par l’Organisation Mondiale de la Santé
comme « un état de complet bien-être physique, mental et social » et ne consiste pas
seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité » et pas seulement l’absence de maladies.

Objectifs : À la fin de l’étude de ce manuel, le lecteur doit être en mesure de montrer qu’il connaît :

- la nature et les applications de l’épidémiologie

- l’application des méthodes de l’épidémiologie à la définition et à la mesure des états de santé d’une
population

- les points forts et les limites des divers types d’études épidémiologiques

- l’approche épidémiologique de l’imputation causale

- la contribution de l’épidémiologie à la prévention de la maladie, à la promotion de la santé et à


l’élaboration des politiques de santé

- la contribution de l’épidémiologie à une bonne pratique clinique

- le rôle de l’épidémiologie dans l’évaluation de l’efficacité et de la bonne utilisation des services de


santé.

1. La Définition

Etymologiquement la décomposition du mot épidémiologie grec signifie :

Epi : au dessus de

Démos : peuple

Logos : Science

« Etude de tout ce qui arrive aux populations et aux individus. »

Pour l’Oms, l’épidémiologie est l’étude de la distribution des maladies dans les populations
humaines ainsi que les influences qui déterminent cette distribution.

Il est important de noter que l’épidémiologie s’intéresse à un groupe d’individu et non à


l’individu. L’ensemble des individus visés par une étude constitue une population. Les études
épidémiologiques sont souvent réalisées sur un échantillon de la population cible.

Exemple : patiente enceinte âgée de 18 ans à 40 ans présentant une grossesse à bas risque
obstétrical à l’admission en salle de naissance
2. similitudes et différences entre clinicien et épidémiologiste

- L’épidémiologiste a comme patient un groupe d’individus compris entre « ,’ voire des


centaines ou des milliers d’individus ; alors que le clinicien ne s’occupe que d’un seul
patient à la fois.
- l’épidémiologiste déterminent un taux de survenus de la maladie dans sa population
d’étude.
- le clinicien recommande une thérapie spécifique à son patient ; alors que
l’épidémiologiste recommande les méthodes de lutte ou prévention des maladies aux
populations.
- Ils obtiennent tous 2 l’information ou l’histoire médicale de leur patient.
- Ils utilisent tous 2 le laboratoire pour les aider dans le diagnostic des problèmes de
santé.
-
3. LES CHAMPS D’APPLICATION

On distingue deux champs d’application :

3.1 L’épidémiologie de population ou « classique » Elle concerne les études


épidémiologiques en population générale. Elles ont pour objectif l’élaboration de stratégies en
santé publique. Et sont fondées sur la description et la mesure des phénomènes de santé dans
une population

3.2 L’épidémiologie clinique ou « recherche clinique » Il s’agit des études


épidémiologiques sur des populations de patients en vue d’améliorer les

connaissances et techniques médicales en vue de leurs applications à l’activité clinique


courante.(permettant l’amélioration des connaissances et stratégies médicales, ainsi que
l’évaluation de leurs applications dans le cadre d’activités cliniques ).

4. LES OBJECTIFS DE L’ÉPIDÉMIOLOGIE

Initialement, l’épidémiologie était centrée sur l’étude des maladies infectieuses et des
épidémies. Puis progressivement dans les années 50, elle s’est intéressée à d’autres domaines
de santé publique tels que l’étude des cancers et des maladies cardiovasculaires. Ainsi,
progressivement, les objectifs des études épidémiologiques ont évolué. L’épidémiologie peut
donc revêtir aujourd’hui plusieurs objectifs et donc types d’études (activités qui sont soit :) .

 La surveillance épidémiologique
 La mesure de l'importance des problèmes de santé
 La recherche étiologique
 L'identification des groupes à risque élevé
 L'évaluation de la santé

Pour cela, différentes mesures ou indicateurs, ainsi que types d’enquêtes sont utilisés,
LES MESURES EN EPIDEMIOLOGIE

OBJECTIFS :

- Décrire les principales mesures en épidémiologie


- Analyser les mesures de fréquence
- Analyser les mesures d’association
- Analyser les mesures d’impact

I. Les outils de mesure

A coté des nombres absolus, la plupart des mesures utilisées en épidémiologie sont des
fractions, avec un numérateur et un dénominateur: numérateur/dénominateur; De manière
générale, on parle de rapport qui peut être : •Proportion, •Taux, •Ratio, •Indice, ….

a. La Proportion:

Le numérateur est compris dans le dénominateur

–Numérateur et dénominateur de même nature

–Nombre compris entre ; 0 et 1 ou en %

Exemple:

–Dans une population de 7500 enfants de moins de 5 ans, on constate que 5300 sont
correctement vaccinés contre la rougeole.

La proportion d’enfants vaccinés contre la rougeole est ?

=5300/7500 = 0,707 = 70,7%

b. Le Taux:

Un rapport qui prend en compte la notion de temps

–La probabilité de survenue d’un évènement au cours du temps

–Numérateur: les individus ayant subis un évènement pendant une période de temps
déterminé
–Dénominateur: ensemble des individus susceptibles de connaître cet évènement
pendant cette période

–Nombre de nouveaux cas

Exemple: Taux d’incidence, Taux de prévalence

En 1994, sur 29.300.000 individus, 6.100.000 nouveaux cas de paludisme ont été
enregistré. Déterminer le taux d’incidence du paludisme dans cette population.

Taux d’incidence =(29.300.000/6.100.000)*100 = 20,8%

c. Le Ratio:

Le numérateur n’est pas compris dans le dénominateur. C’est le rapport de 2 modalités d’une
même Variable

• Le Numérateur et dénominateur sont de même nature (appartiennent au même ensemble)

• Ce sont des Nombre sans unité

Exemple: Dans une population de 100 individus, on observe 40 hommes et 60 femmes.

• Quel est le ratio H/F (Sexe ratio)

• 40/60 = 0,66 on conclut que pour une femme on a 0,66 homme.

d. L’Indice

Le rapport des effectifs de 2 variables qui sont de nature différente

Exemple:

•Indice de masse corporelle: P/T2

•Nombre de lits d’hôpital/médecin

850 lits, 10 médecins → 85 lits pour 1 médecin

•Nombre d’individus par foyer

1 200 personnes, 250 foyers → 4,8 personnes par foyer


II. Trois types de mesures utilisés en épidémiologie

1. Les mesures de fréquence


•Morbidité
•Mortalité
•Létalité
2. Les mesures d’association (entre une exposition et une maladie)
•Risque Relatif
•Odds Ratio
3. Les mesures d’impact (d’un FDR dans une population)
•Fraction étiologique
•Risque attribuable

1. Les mesures de fréquence


A. Les indicateurs de morbidité
a. La Prévalence
•la proportion du nombre de cas d’une maladie observée à un instant donné sur
la population dont sont issu les CAS à cet instant.

b. L’incidence

b.1. L’Incidence cumulée

• Incidence cumulée s’exprime en x cas pour 100, 1000, 10.000 etc.

• Correspond au risque moyen de contracter une maladie pendant une période donnée
pour un individu de la population

Exemple:Dans la base de données suivante, L’incidence cumulée du cancer du sein


en 1998 était de :
b.2. Densité d’incidence (taux d’incidence)

•La Population est instable : nombreuses arrivées et départs, nombreux perdus de vue

•Mesure la vitesse de propagation d’une maladie

•CONCEPT PERSONNE–TEMPS est Prend en compte pour une population :

-le nombre d’individus qui deviennent malades

-les périodes « vécues » pendant lesquelles les événements sont survenus


B. Les indicateurs de mortalité

a-Taux brut de mortalité:

Le taux brut de mortalité est le rapport des décès d'une année à la population moyenne de
cette année.

•Fortement influencé par la structure d’âge de la population

•Encore appelé taux de mortalité général. Sa définition est celle de l’incidence comme
événement «le décès».

b-Taux de mortalité spécifique (1)

Il est spécifique soit de la population à risque (taux spécifique par âge, par sexe….) Soit d’un
type particulier de mortalité (par cancer, par accident…)

Exemple : la mortalité par causes cardio-vasculaires représente une proportion de 23%


parmi les différentes étiologies et occupe ainsi la première place parmi les causes de décès au
Maroc.
c. Taux de mortalité spécifique (2)

Il s’agit de comptabiliser le nombre de décès survenus dans un sous-groupe de la population


(âge, sexe, profession, milieu: urbain/rural…) et de la rapporter à l’effectif de ce sous groupe

Nombre de décès des enfants âgés de moins de 1 ans Nombre de naissance vivantes pendant
cette période

Le taux de mortalité infantile

•C’est un excellent indicateur de l’état de santé d’une population et plus particulièrement de la


qualité des soins obstétriques et pédiatriques.

•Au Maroc, Il est estimé à 28,8 ‰

C. Le taux de létalité:

•Le taux de létalité exprime la gravité d'une maladie et l'efficacité d'un traitement.

•Le taux de létalité =

•S’exprime toujours en %

Exemple: on a enregistré 10 cas de décès parmi 100 cas de fièvre typhoïde survenus lors
d’une épidémie:

–Le taux de létalité = 10/ 100=0,10=10%

2. Mesures d’association : Notion de RISQUE

A-Contexte:

Le Risque est une prédisposition. C’est-à-dire la probabilité de survenu d’un


évènement.
B-Tableau de contingence

C- Principaux types de mesure:

On peut lire le tableau selon l’exposition et selon la maladie,

On compare expose/ non exposé

On calcule l’incidence de la maladie étudiée dans chacun des 2 Groupes soit :

1. Calcul du Risque Relatif (RR)


Soit on compare les «cas» et un groupe de référence «témoins»:

2. Calcul du Rapport de Cote (RC)

Le nombre de cas et témoins, est fixé dès la conception de l’étude, il est donc impossible
d’estimer une incidence de la maladie et d’utiliser une mesure d’association la plus
fréquemment utilisée est alors le rapport de cotes d’exposition, RC (exposure odds ration
en anglais, OR) La cote d’exposition chez les cas(CEC) et les témoins(CET).

La cote d’exposition est le rapport entre la probabilité d’être ex posé et la probabilité de


n’être exposé.

NB : Le Calcul du risque Relatif ne s’effectue que dans les cas des enquêtes exposés/non
exposés
I. Mesures d’impact

a. Risque Attribuable (RA)

C’est la différence entre le risque absolu des personnes exposés au risque


absolu des personnes non exposés.
RA =R1-R0
Il s’agit en effet de la proportion qu’on aurait évitée si on avait supprimé le
facteur du risque.

b. Facteurs attribuable au Risque (FAR)

C’est le rapport entre le risque attribuable et le risque absolue des exposés.


FAR= RA/R1.
LES ENQUETES EPIDEMIOLOGIQUES

I. GENERALITES
I.1 - contexte

L’épidémiologie a une approche essentiellement collective de l’étude de la santé et des


maladies. Elle apparaît ainsi comme une des sciences qui sous-tendent l’action de santé
publique. Les groupes humains étudiés peuvent répondre à des critères géographiques, d’âge,
d’appartenance à une catégorie socio-professionnelle, de lieu de travail, etc.…

I.2 - Les 3 branches de l’épidémiologie

La réflexion sur les mots « occurrence », « répartition » et « déterminant » amène à distinguer


les différentes branches de l’épidémiologie.

 L’épidémiologie descriptive : Elle a pour objectif d’étudier la fréquence des problèmes


de santé dans les populations et de mesurer la variation de leur répartition en fonction
des phénomènes susceptibles de les influencer (l’espace, le temps, les caractéristiques
des populations concernées, ...). La connaissance de l’état de santé des populations
s’exprime à partir d’indicateurs de santé.
 L’épidémiologie analytique : Elle a pour but d’analyser le rôle des facteurs
susceptibles d’influencer l’incidence des phénomènes de santé. Ces facteurs sont
appelés « facteurs de risque ». Leur connaissance permet une recherche des moyens de
lutte ou de prévention. De manière générale, les méthodes employées consistent en des
comparaisons de groupes de sujets diversement exposés aux facteurs dont on cherche
à analyser le rôle et parmi lesquels certains sont atteints de la maladie et d’autres
indemnes.
 L’épidémiologie évaluative ou d’intervention : Elle a pour objet d’étudier les effets
des interventions préventives ou curatives dans le domaine de la santé. Les
interventions en santé publique se définissent comme des actions visant à améliorer
l’état de santé d’un groupe (prévention primaire, secondaire ou tertiaire). Est exclue
l’évaluation de thérapeutiques appliquées au niveau individuel (essai thérapeutique).
L’épidémiologie évaluative a recours idéalement à des enquêtes de type quasi
expérimental (à rapprocher des méthodes mises en œuvre en recherche clinique), à
défaut à des études de type « avant-après » ou « ici-ailleurs » qui comparent un groupe
ayant bénéficié de l’intervention et un autre qui n’en a pas bénéficié.

Ces différents éléments peuvent être résumés sur le schéma suivant :


Pour explorer les domaines d’investigation de l’épidémiologie, il peut être nécessaire de faire
appel à d’autres disciplines, en particulier :

− Les sciences sociales, pour comprendre les raisons et les conditions de l’exposition des
personnes à des facteurs défavorables pour la santé,

− Les sciences de l’environnement, pour décrire le milieu de vie des populations,

− Les sciences biomédicales, pour étudier les mécanismes qui vont de l’exposition aux
risques àl’apparition de la maladie.

II. LES ENQUETES EN EPIDEMIOLOGIE : DEFINITION, ORGANISATION


ET PRINCIPAUX TYPES D’ENQUETES

II.1 - Définition et organisation

Une enquête est une opération qui consiste à rechercher, rassembler, recueillir de
l’information, puis à l’analyser en vue de résoudre une ou plusieurs questions spécifiées à
l’avance. Elle relève du domaine de l’épidémiologie si l’objet de l’enquête concerne l’état de
santé d’une population sélectionnée sur des critères définis, et comportant en général des
sujets malades et des sujets indemnes de la maladie. Les enquêtes épidémiologiques peuvent
concerner l’ensemble de la population : elles sont dites exhaustives (ex : enregistrement
systématique des naissances ou des décès, enregistrement des maladies à déclaration
obligatoire). Elles peuvent au contraire concerner un échantillon d’effectif réduit, extrait par
sondage et représentatif de la population étudiée : il s’agit alors d’enquêtes par
échantillonnage.

L’organisation générale d’une enquête épidémiologique est consignée dans le


protocole qui décrit les différentes phases du déroulement d’une enquête :

− Etape préliminaire : identification d’un problème, documentation (revue des connaissances


disponibles).

− Détermination des objectifs. Formulation d’une hypothèse.

− Mise en place d’une stratégie et rédaction d’un protocole d’enquête (choix d’un type
d’enquête, groupes à explorer, nature et qualité des données à recueillir, méthodes de recueil).

− Réalisation pratique de l’enquête sur le terrain.

− Analyse des données et synthèse des résultats : identification des caractéristiques des
événements, recherche des modes d’apparition et des tendances évolutives, analyse du
matériel en fonction de l’hypothèse.

− Production, diffusion et valorisation des résultats.

II.2 - Les différents types d’enquêtes épidémiologiques

Les enquêtes épidémiologiques se divisent en deux grandes catégories (figure 2) :

 Les enquêtes expérimentales et


 Les enquêtes d’observation.

Dans les enquêtes expérimentales, l’investigateur contrôle l’attribution aux sujets de


l’enquête des facteurs qu’il étudie. L’intérêt est de pouvoir donner une interprétation causale
aux associations observées entre exposition et maladie.

Les enquêtes d’observation sont les plus fréquentes en épidémiologie. Elles sont
souvent les seules possibles car l’exposition des sujets à tel ou tel facteur ne peut pas
dépendre de l’investigateur.
III. LES DIFFERENTS TYPES D’ENQUETES D’OBSERVATION

III.1 - Les enquêtes descriptives

Définition et objectif

Le principal objectif des enquêtes à visée descriptive est de mesurer la fréquence d’un
problème sanitaire. On distingue entre autres :

-L’enquête transversale étudie à un moment donné le groupe de population auquel


on s’intéresse et donne une image instantanée d’une situation épidémiologique. Ces enquêtes
sont en général simples, rapides à mener et moins coûteuses qu’un enregistrement permanent.

- L’enquête transversale répétée permet d’avoir une vision longitudinale des


phénomènes étudiés. Elle porte en général sur une population entièrement ou partiellement
renouvelée. Mais il arrive qu’une enquête transversale répétée porte sur la même population
lorsqu’on l’utilise pour mesurer, par exemple, l’évolution de la fréquence d’une maladie.

III.2 - Les enquêtes analytiques

Définition et objectif

Les enquêtes analytiques consistent à étudier les relations existant entre les facteurs de risque
et les états pathologiques dans les populations. Ces études reposent sur un principe simple qui
consiste à comparer l’incidence de la maladie chez des sujets exposés et non exposés, ou la
fréquence de l’exposition chez des malades et des non malades.

- Les enquêtes de cohorte ou de type exposé - non exposé

Les enquêtes de cohorte consistent à comparer la morbidité (ou la mortalité) observée dans un
ou plusieurs groupes d’individus initialement indemnes de la maladie et définis en fonction de
leur exposition à un facteur de risque soupçonné de la maladie faisant l’objet de l’étude. On
les appelle également enquêtes longitudinales. Lorsque l’exposition est dichotomique et que
l’on compare l’incidence de la maladie d’un groupe exposé à celle d’un groupe non exposé,
on parle d’enquête exposé-non exposé. Le terme « cohorte » est utilisé pour désigner le ou les
groupes de sujets suivis au cours du temps.

- Les enquêtes cas-témoins

Le principe de l’enquête cas-témoin est de comparer la fréquence de l'exposition antérieure à


un facteur de risque dans un groupe de sujets malades (les cas) et dans un groupe de sujets
témoins, indemnes de la maladie étudiée.
NOTIONS EPIDEMIOLOGIQUE

I. Trépied épidémiologique

C’est une triade constitué de l’agent pathogène, la population cible et l’environnement.

a. l’agent pathogène

On définira plusieurs éléments essentiels :

- Sa contagiosité : aptitude à traverser la barrière de l’organisme et à s’y propager.


- Son pouvoir envahissant : aptitude à se propager dans les tissue et organes de
l’organisme.
- Virulence : aptitude à créer les troubles morbides.
- Pathogénicité : capacité à produire ou induire la maladie.
-
b. Population cible :

On s’intéresse ici à la capacité ou aux facteurs qu’ont les individus de la population


exposée à résister à la maladie.

c. L’environnement

On s’intéresse à la survie et la reproduction éventuelle de l’agent pathogène au cours de son


passage d’un individu à l’autre. 2galement on s’intéresse au mode et à la propagation du pathogène
dans l’environnement.
II. ALERTE EPIDEMIOLOGIQUE

a. Seuil D’alerte

On parle de Seuil d’alerte lorsque le problème de santé commence à inquiéter et demande que les
stratégies de lutte soient élaborées. Par ailleurs, on va définir dans une localité en fonction de
l’incidence de la maladie 2 types d’alertes :

b. L’Alerte Primaire : Lorsque le problème de santé commence à être sérieux


c. L’Alerte secondaire : Lorsque le problème de santé devient très inquiétant ; c'est-à-
dire que le nombre de cas croît très rapidement et de façon exponentielle.

III. QUELQUES DEFINITIONS

- Epidémie : phénomène de santé au cours duquel on observe l’apparition dans une


région géographique donnée des cas de maladies en excès par rapport à la situation
habituelle. exemple Le Cholera
- Endémie : phénomène de santé caractérisé par la présence constante et permanente
d’une maladie dans une région géographique donnée. Exemple : Le paludisme
- Pandémie : phénomène de santé caractérisé par l’extension d’une épidémie dans
plusieurs communautés plusieurs continents, voire dans le monde entier. Exemple le
COVID-19 qui au départ en décembre 2019 était une épidémie qui sera déclaré le
11mars 2020 comme Pandémie par L’OMS.
Fiche de TD1 AP SI

I. Restitutions Organisées des connaissances


1. Définitions :( 3pts)

 Le problème de santé
 Le risque attribuable
 Epidémiologie
 Morbidité
 Létalité
 Le problème de santé
 Le risque attribuable
 la prévalence

2. bQCM
1. L’incidence est :
a. le nombre de nouveaux cas
b. c’est le nombre d’ancien et de nouveaux cas
c. c’est le nombre total de cas
2. La morbidité est :
a.la mesure du nombre total de décès
b. la mesure du nombre total des malades
c. la mesure du nombre total de décès et des malades
3. Le trépied épidémiologique est une triade constituée de :
a. L’agent pathogène, l’hôte réceptif, L’environnement
b. L’agent pathogène, l’hôte réceptif, le vecteur
c. L’agent pathogène, l’hôte intermédiaire, l’hôte réceptif
4. La prévalence est :
a. le nombre de nouveaux cas
b. c’est le nombre d’ancien et de nouveaux cas
c. c’est le nombre de cas
5. On parle d’alerte primaire lorsque :
a. le problème de santé commence à être sérieux
b. le problème de santé est déjà sérieux
c. le problème de santé devient inquiétant
6. On parle d’alerte secondaire lorsque :
d. le problème de santé commence à être sérieux
e. le problème de santé est déjà sérieux
f. le problème de santé devient inquiétant
7. La natalité est :
a. le nombre total de naissance
b. le nombre total de naissance vivante et mortelle
c. le nombre total de naissance et décès
8. Une endémie est un phénomène de santé caractérisé par :
a. la présence constante et permanente d’une maladie.
b. la présence constante d’une maladie.
c. la présence permanente d’une maladie.
9. Le risque est :
a. le rapport entre 2 groupes qu’on veut comparer
b. la probabilité de survenue d’un évènement
c. augmentation brutale de la prévalence
10. L’indice est :
a. Le rapport d’effectif de 2 variables
b. L’élément permettant de définir le rapport d’effectif de 2 modalités d’une même
variable
c. Une variable permettant de décrire l’état de sa nté d’un individu

II. ETUDE DES CAS

EXERCICE 1

En Janvier, 3 nouveaux cas de trachome ont été détectés dans un village. Il


existait déjà 10 personnes souffrant de cette maladie. Mais 2 d’entre eux, ayant
terminé leur traitement pendant le mois en cours ont été considérés comme
guéris. La population est de 2600 personnes. Calculer : la prévalence au début
de l’observation ; le taux de prévalence de la période d’étude ; Le taux de
prévalence instantané au 31 janvier ; le nombre de cas incident et le taux
d’incidence.
Exercice II

Une enquête auprès de 1000 enfants de la localité montre que 122 ont été
parasité dans le sang. Quel est le taux de parasité ? Est-ce une incidence ou une
prévalence ? Pourquoi ?
EXERCICEIII (5.5 Pts)

Dans une étude on a relevé Deux cent vingt deux million huit sujets exposés et cinq million
quatorze sont malades. D’autre part, On a cent million deux cent dix sujet non exposés et
quatorze mille deux cent quatre qui ne sont malades.
1. de quel types d’études s’agit t-il ?
2. faites le tableau de contingence
3. calculer le Risque Relatif et conclure.
4. calculer le Risque attribuable et le Facteur attribuable au risque
5. calculer le rapport de côte.

Exercice IV

Une enquête auprès de 1000 enfants de la localité montre que 122 ont été parasité dans le
sang. 25 infirmière s’occupe de ces cas et il ya six cent cinquante deux fille dans cette
population

1. Quel est le taux de parasité ? Est-ce une incidence ou une prévalence ?


Pourquoi ?
2. calculer un ratio dans cette population et conclure
3. calculer un Indice et conclure

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