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METHODOLOGIE DES

ETUDES EPIDEMIOLOGIQUES
Dr Badahi Khaled
Délégué de ministère de la santé
BenM’sick-Casablanca
Le, 30 juin 2017
I- Epidémiologie Généralités
A- Généralités
B- Les domaines de l’épidémiologie
1- L’épidémiologie descriptive, 2- L’épidémiologie analytique, 3-
l’épidemiologie évolutive.
C- Principaux types d’enquetes d’épidemiologie
D- Facteurs de risque – Déterminant:
1- Risque, 2- Facteur étiologique, 3- Déterminant, 4- Facteurs de risque.
D- Quelques définitions :
1- épidémie, 2- endémie, 3- pandémie.
E- Mesures en Epidémiologie:
1- Généralités sur les outils de mesure en épidémiologie (a- proportion, b-
ratio, c- taux, d- indice.), 2- morbidité (a- type, b –mesures de morbidité: incidence-
prévalence), 3- mortalité (mesures: a- taux de mortalité, b-
létalité), 4- mesures d’association.
II- Notion de sondage – tirage au sort
III- Biais
INTRODUCTION
EPIDÉMIOLOGIE GÉNÉRALITÉS
GÉNÉRALITÉS
 Définitions de l’épidémiologie:
 Epidémiologie : Etude de la distribution des maladies dans les populations humaines
ainsi que des influences qui déterminent cette distribution.
 Étude de la distribution et des facteurs étiologique des états ou phénomènes liés à la
santé dans une population déterminée, ainsi que l’application de cette étude à la
maîtrise des problèmes de santé (OMS, Last , 1988).
 Étude de la fréquence et de la distribution des états de santé dans les populations
humaines, et des déterminants à leur origine, en vue de proposer et/ou d’élaborer des
stratégies pour la prévention , la restauration et la promotion de la santé.
 Champs d’Application:
 Évaluation de l’état sanitaire ou mesure d’un problème de santé.
 Identification des déterminants à l’origine de l’état sanitaire ou des facteurs de risque
d’un problème de santé
 Proposition et élaboration de programmes ou de stratégies destinés à améliorer l’état
sanitaire ou lutter contre un problème de santé.
LES DOMAINES DE L’ÉPIDÉMIOLOGIE
 L’épidémiologie descriptive (1) :
 C’est l’étude de la distribution des maladies et des indicateurs de santé.
Le terme « santé » sera pris dans ses deux sens : absence de maladie
d’une part, état complet de bien-être physique d’autre part.
 Elle comprend la description de la fréquence des maladies, et l’étude
des variations de cette fréquence en fonction de certaines
caractéristiques des individus (âge, sexe…), du temps ou de l’espace.
 Les outils de l’épidémiologie descriptive sont : les enregistrements
systématiques (registres, enquêtes).
 Les résultats sont donnés en : incidence, prévalence, mortalité.
 Exemple: on souhaite étudier l’évolution de la mortalité maternelle entre
1997 et 2012 au Maroc.
LES DOMAINES DE L’ÉPIDÉMIOLOGIE
 L’épidémiologie descriptive (2):
 La distribution des phénomènes de santé varie (presque toujours)
selon certaines variables individuelles :
 l’âge

 le sexe, le genre

 la nationalité, le groupe ethnique,

 l’état civil

 la profession

 le statut socio-économique

 variables comportementales
LES DOMAINES DE L’ÉPIDÉMIOLOGIE
 L’épidémiologie analytique :
 Elle consiste à rechercher des relations entre certains facteurs
(facteurs de risque) et la maladie.
 Elle étude les effets de l’exposition à des facteurs de risque et la
survenue d’une maladie.
 Les outils privilégiés de l’épidémiologie analytique sont:
 Les enquêtes cas-témoins

 Les enquêtes de cohorte (exposés - non exposés)

 Exemple : on souhaite étudier si l’exposition au tabac est un facteur de


risque de survenue de cancer du sein entre 1997 et 2016 au Maroc.
LES DOMAINES DE L’ÉPIDÉMIOLOGIE
 l’épidémiologie évolutive:
 Elle s’attache à évaluer l’efficacité d’une thérapeutique (essai
thérapeutique) ou les résultats des actions et des interventions dans le
domaine de la santé (campagne de vaccination, programme de
dépistage)
 elle étudie les actions de prévention ou de traitement.
 Exemple : évaluer la campagne de vaccination antigrippale annuelle
au sein du CHP de BenM’sick auprès des professionnels de santé.
PRINCIPAUX TYPES D’ENQUTES
 Selon les objectifs:
 Les enquêtes descriptives
 Les enquêtes analytiques (ou étiologiques)
 Les enquêtes évolutives (ou expérimentales)
PRINCIPAUX TYPES D’ENQUTES
 Selon la procédure employée:
 Dans les études d’observation:
 L’investigateur observe l’apparition de phénomènes morbides dans la
population.
 Exemple: identifier les facteurs de risque de la maladies veineuse
thromboembolique.
 Dans les études d’intervention:
 L’investigateur intervient sur la population en choisissant d’exposer ou
non des personnes à une nouvelle thérapeutique ( dans le cadre d’un essai
clinique par exemple) ou à une politique de soins.
 Exemple: évaluer une campagne de vaccination
PRINCIPAUX TYPES D’ENQUTES
 Selon la population étudiée:
 les études exhaustives:
 Portant sur la totalité de la population étudiée.
 Exemple: l’enregistrement des décès, l’étude sur toute la population d’une
ville de la prévalence d’une pathologie.
 Les études par échantillonnage:
 Au contraire, vont étudier une partie de la population source.
PRINCIPAUX TYPES D’ENQUTES
 Selon la durée de l’enquête:
 Les études transversale:
 Se caractérisent par des investigations de courte durée. Elles donnent une
image «instantanée», à un moment donné, d’une situation sanitaire ou d’un
phénomène de santé,
 Exemple: l’enquête «un jour donné» de prévalence des infections nosocomiales
dans un service de chirurgie au CHP de BenM’sick.
 Les études longitudinales:
 Se caractérisent par des investigations répétées, prolongées dans le temps,
auprès d’une population définie.
 Les études longitudinales reposent souvent sur l’observation et le suivi de
cohortes.
 Les études permanentes:
 Sont des études longitudinales qui se poursuivent de façon indéfinie
 Exemple: registre des cancers de Casablanca
PRINCIPAUX TYPES D’ENQUTES
 Selon la chronologie de l’enquête:
 Enquête rétrospective:
 Lorsque l’enquête est conduite, l’événement recherché s’est déjà produit.
On recherche donc l’information dans le «passé» soit en interrogeant les
sujets (anamnèse) soit à partir de document comme un dossier clinique.
 Enquête prospective:
 Lorsqu’on met en place l’enquête, l’événement ne s’est pas encore produit.
C’est la surveillance de la population qui permet l’enregistrement des
événements.
PRINCIPAUX TYPES D’ENQUTES
 Selon l’élément de départ (l’exposition):
 L’enquête cas-témoins:
 L’élément de départ est l’issue, en suite on cherche l’exposition.
 C’est une enquête rétrospective ou on compare la fréquence d’un facteur dans
les antécédents de deux groupes : un groupe de «cas» présentant l’affection
étudiée et un groupe de témoins indemnes de cette affection.
 Les enquêtes de cohorte:
 L’élément de départ est l’exposition, en suite on cherche l’issue.
 Elles consistent à étudier l’apparition de maladies au cours du temps au sein
d’une population ou d’un groupe d’individus.
 Il est possible de définir deux groupes d’individus. Il s’agit des enquêtes
«exposés-non exposés» comprenant un groupe de sujets exposés au facteur de
risque. Pour l’un et l’autre groupe, l’incidence des pathologies est observée,
analysée et comparée.
FACTEURS DE RISQUE – DÉTERMINANT
 Risque :
 Le risque est la probabilité d’apparition d’un événement, et en particulier d’une
maladie, pendant une période donnée.
 Le terme risque est aussi utilisé dans beaucoup d’expressions : facteur de
risque, risque relatif, risque attribuable…
 Facteur étiologique :
 est la cause même de la maladie.
 Déterminant :
 Facteur ayant une influence sur l’état de santé, soit isolément soit en
association avec d’autres facteurs. La notion de déterminant implique un rôle
causal.
 Facteurs de risque :
 Facteur associé statistiquement à la survenue d’une maladie ou d’un phénomène de
santé. Ils sont encore appelés facteurs favorisants. Ils favorisent l’apparition de la
maladie sans en être la cause directe.
QUELQUES DÉFINITIONS
 Epidémie :
 Survenue dans une communauté ou une région, d’une maladie quelconque avec
une fréquence nettement plus élevée par rapport à sa fréquence habituelle. Exemple:
épidémie de méningite, TIAC, fièvre typhoïde….
 Endémie :
 Présence habituelle d’une maladie à une fréquence importante et constante dans
une région ou une communauté. Exemple: La tuberculose, paludisme,...
 Pandémie :
 C’est une épidémie touchant de très larges populations (à caractère continental
ou mondial). Exemple: c’est le cas parfois pour la grippe,…

Temps Espace
Epidémie Limitée Limitée
Endémie Illimitée Limitée
Pandémie Limitée Illimitée
MESURES EN EPIDÉMIOLOGIE
 Généralités sur les outils de mesure en épidémiologie (1) :
Pour caractériser un phénomène, on peut utiliser des chiffres bruts (effectifs),
ou de quotients (proportion, ratio, taux et incidence).
 Proportion : s’exprime sous la forme d’un pourcentage, le numérateur
est inclus dans le dénominateur.
 Exemple : Pour une maladie M dans une population P on notait 80

femmes atteintes sur les 210 cas rapportés.


 La proportion de femmes atteintes de la maladie M est :80/210=0,38 soit 38

%.Cette proportion s’exprime donc sous la forme d’un nombre compris entre
0 et1 (ex : 0,38), ou sous la forme d’un pourcentage si le résultat est multiplié
par 100 (ex 38 %).
A+B
Proportion =
A
MESURES EN EPIDÉMIOLOGIE
 Généralités sur les outils de mesure en épidémiologie (2) :

 Ratio : c’est le rapport des fréquences de deux classes d’une même


variable, ou le numérateur n’est pas compris dans le dénominateur. Il
s’exprime sous la forme d’un nombre (pas d’unité).
 Dans l’exemple précédent, le sexe ratio (hommes : femmes) est égal à

:130/80= 1,62.

X
Ratio=
Y
MESURES EN EPIDÉMIOLOGIE
 Généralités sur les outils de mesure en épidémiologie (3) :
 Taux : c’est une forme particulière de proportion qui renferme la notion
de temps. Il exprime la vitesse de changement d’un phénomène dans le
temps. Dans un taux (mortalité) le numérateur "est inclus" dans le
dénominateur.
 S’exprime en % ou en chiffre de 0→1

Nombre de cas survenus au cours d’une période donnée


×10a
 Taux= Population à risque au cours de la même période

 Exemple: Taux de mortalité


MESURES EN EPIDÉMIOLOGIE
 Généralités sur les outils de mesure en épidémiologie (4) :
 Indice : c’est un type de ratio ou le numérateur et le dénominateur
référent à des événements différents. Il est utilisé quand le dénominateur
nécessaire pour une proportion ou un taux ne peut pas être correctement
mesuré.
 L’exemple type est ce qui est improprement appelé « taux de mortalité
maternelle »
Nombre de décès maternels au cours d’une année

Taux= Nombre de naissance vivantes déclarées au cours de la même année

 Autre exemple: à l’hôpital,1000 enfants pour 10 infirmières nutritionnistes


soit 1000/10 = 100 enfants par infirmière.
MESURES EN EPIDÉMIOLOGIE
 La morbidité (1) :
 La morbidité est l’écart subjectif ou objectif à un état de bien-être physiologique ou
psychologique. C’est l’état de maladie.
 On distingue classiquement :
 La morbidité ressentie : appréhension par l’individu des phénomènes
pathologiques ou des gênes le concernant (morbidité subjective).
 La morbidité diagnostiquée à la suite d’un recours au système de soins

(recours au médecin en particulier).


 La morbidité objective, qui serait appréciée par un examen de santé

standardisé tenant compte des connaissances, des techniques et des normes


actuelles (méthodes cliniques ou biologiques).
 Mesure de la morbidité :
 Les indicateurs de morbidité permettent de caractériser la fréquence d’une
maladie (M) au niveau des populations. Il est possible d'établir des taux dans
des sous-groupes de population définis par l'âge, le sexe, le territoire
géographique, la catégorie socioprofessionnelle.

MESURES EN EPIDÉMIOLOGIE
 La morbidité (2) :
 Incidence d’une maladie:
 Incidence (ou nombre de cas incidents) : est le nombre de nouveaux
cas d’une maladie observé pendant une période donnée.
 c’est un indicateur dynamique qui prend en compte la vitesse de survenue
de la maladie
 Il y a deux mesures relatives à l’incidence:
 L’incidence cumulée ou cumulative (IC)

 Le taux d’incidence TI= densité d’incidence (DI)


MESURES EN EPIDÉMIOLOGIE
 La morbidité (3) :
 L’incidence cumulée ou cumulative (IC):
 C’est la proportion des personnes qui deviennent malades au cours d’une
période déterminée. Autrement dit, c’est la probabilité (le risque) qu’un
sujet sain, à risque pour faire une maladie, devienne malade durant un
intervalle de temps donné.
 Le nombre de la population est fixe pendant une période donnée ou le

nombre de sujets au début et à la fin de la période est connu (une


moyenne).
 L’indice cumulée est dite aussi « incidence »

Nombre de nouveaux cas survenu pendant une période donnée


IC= ×10a
Nombre de personne à risque au cours de cette période

Exemple: En 1994, au Kenya, sur 29 300 000 habitants, 6 100 000 nouveaux cas de
paludisme : 6,1/29,3=20,8 cas pour 100 habitants
MESURES EN EPIDÉMIOLOGIE
 La morbidité (4) :
 Le taux d’incidence TI= densité d’incidence (DI):
 C’est la vitesse de propagation de la maladie dans une population exposée au cours
d’un intervalle de temps donné.
 C’est une mesure du taux instantané du développement de la maladie dans une
population.
 La population instable (décomposition de la période d’exposition).

 Elle permet de mesurer l’incidence en fonction de la durée d’observation de chaque

individu.
Nombre de nouveaux cas survenu pendant une période donnée ×10a
TI=DI= Total personne-temps d’observation
 Le terme « personne-temps » représente la durée de temps durant la quelle une

personne à risque a été suivie avant de devenir malade ou de n’être plus sous
surveillance (décédée ou perdue de vue)
 Exemple: 500 cas de grippe sur 1000 patients suivis 1 an : 500/1000*1 an ou 500/1000*365j
=1,4 cas /1000 PJ
MESURES EN EPIDÉMIOLOGIE
 La morbidité (5) :
 Prévalence d’une maladie et taux de prévalence :
 Prévalence absolue : C’est le nombre de cas présents à un moment donné.
 Ex : Lors d’une enquête épidémiologique conduite dans une région en France en 2001, une
hypertension artérielle (HTA) a été observée chez 580 individus parmi un échantillon représentatif de
2150 adultes.
 La prévalence absolue pour l’HTA est de 580 dans cet échantillon en 2001.
 Prévalence (encore appelé Taux de Prévalence) d’une maladie M à l’instant t :
P(t)
 La prévalence est le terme approprié. Elle s’agit d’une proportion. Ce n’est pas un taux. Elle n’exprime
pas la vitesse de changement de la fréquence de la maladie dans le temps. Ainsi, l’expression « taux de
prévalence» est un abus d’usage qu’il faut éviter. La prévalence n’a pas d’unité.
Nombre de personnes atteintes de M au temps t
 P(t)=
Effectif de la population étudiée au temps t
 Pour l’exemple précédent, la prévalence de l’HTA en 2001 est : 580/2150=0,269 soit 26, 9 % (si on multiplie
le résultat par 100).
 Si la prévalence est faible on peut multiplier par 1 000, 10 000, 100 000 voire 1 000 000 pour présenter les
résultats.
MESURES EN EPIDÉMIOLOGIE
 La mortalité (1) :
 Taux de létalité (TL):

 C’est la proportion des décès parmi les sujets atteints d’une maladie
spécifique au cours d’une période donnée.

TL=
Nombre de décès par une maladie au cours d’une période donnée ×10a
Nombre total des malades pendant la même période
MESURES EN EPIDÉMIOLOGIE
 La mortalité (2) :
 Taux de mortalité:
Nombre de décès
 Taux brut de mortalité = ×10a
Effectif moyen de la population étudiée

 C’est la proportion de décès dans une population pendant une période


définie.
 Ce rapport est calculé pour une période donnée et une population
donnée.
 Il est en général rapporté à une puissance de 10 000.
 Taux spécifiques : le taux de mortalité peut être calculé par sexe,
par classe d’âge, par cause de décès
MESURES EN EPIDÉMIOLOGIE
 Mesures d’association (1):
 L’épidémiologie analytique permet de rechercher des facteurs de risque et de
mesurer l’association (la relation) qui existe entre un facteur et une maladie.
 Il est toujours nécessaire de comparer des groupes (au moins deux).
 Supposons une population de N sujets, dans laquelle nous étudions la relation entre
un facteur et une maladie.
 Nous pouvons représenter les résultats dans le tableau de contingence ci-dessous
(relation entre exposition et maladie)

Malades M Non malades M


Exposés E a b n1
Non exposés Ē c d n0
m1 m0
MESURES EN EPIDÉMIOLOGIE
 Mesures d’association (2):
 Types de mesure d’association :
 On peut interpréter les résultats selon l’exposition (pour la comparaison de sujets
exposés et des sujets non exposés à un facteur) ou selon la maladie (comparaison de
sujets malades et de non malades).
 Etude exposés _ non exposés : Etudes de cohorte:

 Le risque relatif : mesure d’association entre une maladie (à 2 modalités :

présence _ absence) et un facteur de risque (ce facteur définissant 2 groupes


exposés _ non exposés).
 Le risque relatif RR= f1 = a/n1
f0 c/n0
 Etude cas (malades) – témoins (non malades, n’ayant jamais présenté la maladie):

 La mesure d'association la plus fréquemment utilisée est alors le rapport de

cotes d’exposition, RC (en français) (ou l’odds ratio en anglais, OR):


a×d ad
OR= =
b×c bc
 Le test statistique de chi² permet de tester la significativité de la liaison

entre la maladie et l’exposition et la fiabilité de la conclusion.


NOTION DE SONDAGE – TIRAGE AU SORT
 Généralités :
 Un sondage est le procédé qui consiste à n’observer qu’une partie
(appelée échantillon) de la population étudiée, et à tirer de cette
observation des informations sur la population entière.
 Intérêt des sondages : n’observer qu’une partie de la population
(la population étant souvent inaccessible dans sa totalité, en raison
de sa taille). Cela permet d’aller plus vite et coûte moins cher.
 Une incertitude : peut-on extrapoler à la population entière les
résultats observés pour l’échantillon ? La question posée étant la
suivante : l’échantillon est-il représentatif de la population ?
 La première qualité d’un échantillon est d’être représentatif, c’est-à-
dire de fournir des estimations non biaisés. Il faut pour cela que tous les
individus de la population aient une probabilité connue et non nulle de
figurer dans l’échantillon. Le sondage aléatoire assure cette condition.
 Tirage au sort :
 Une méthode de détermination d’un échantillon est bonne si l’échantillon fournit des
estimations en moyenne égales aux valeurs prises dans la population par les
paramètres à mesurer.
 L’échantillon ne doit pas être biaisé: Le tirage au sort est la condition nécessaire
pour avoir un échantillon représentatif (qui fournit des estimateurs non biaisés).
 Sondage aléatoire : On tire au sort les individus (ou d’autres unités) parmi
tous ceux de la population. Cela suppose que l’on ait à sa disposition une liste
où soit répertoriée toute la population. Cette liste constitue une base de sondage.
 Une Base de sondage est un répertoire des individus appartenant au champ de
l’enquête, ou bien d’unités collectives (unités administratives ou physiques), par
lesquelles on peut avoir accès aux individus à étudier.
 En pratique, plus le nombre des individus tirés au sort est élevé, plus la précision du
sondage sera bonne.
 Principe du tirage au sort : il est généralement réalisé à partir d’une table de
nombres au hasard.
BIAIS - CAUSALITÉ
 Les biais:
 Les biais sont des erreurs méthodologiques ayant comme conséquence
systématique de produire des estimations supérieures ou inférieures
à la valeur réelle des paramètres étudiés
 Les biais sont indépendants de la taille de l’échantillon
 Le biais de sélection (ou de population) est celui qui discrimine la
population (problèmes dans la constitution des échantillons, perdus de vue,
non répondants…..).Ex: échantillon non représentatif…
 Le biais de mesure (d’investigation, ou d’information) est du à une mesure
incorrecte du facteur d’exposition (exemple : défaut de mémorisation
chez les cas et les témoins, questionnaire erroné,…)
 Le biais de confusion concerne une mauvaise analyse ou un facteur
incriminé qui n’a aucun lien de causalité avec le phénomène observé.
 Toute étude présente des biais, il faut avant tout essayer de les prévoir pour
les minimiser.
Merci pour votre attention

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