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DEDICACE
A
Mes chers Parents
KAMBALE NYANGOHE Joseph et KAVIRA KAVUNGA Sophie
Et à toute la famille
BASILE MUTUTYA
REMERCIEMENTS
Au terme de notre travail de fin de cycle, il est de notre devoir d’exprimer notre
sentiment de reconnaissance envers tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à son bon
déroulement.
En premier lieu, nous rendons grâce au Dieu d’Amour et de Miséricorde pour le don du
souffle de vie et des potentialités nécessaires à la réalisation de ce présent travail ; qu’Il soit
éternellement Béni.
Ensuite, nos remerciements s’adressent respectivement :
Aux autorités académiques et administratives et au Corps Enseignant de l’Institut
Supérieur Pédagogique Technique de MUHANGI à Butembo ;
A notre Directeur HANGI KATAKA Daniel Chef de Travaux et à notre codirecteur
l’ingénieur MBUSA SIVAMWANZA pour leur profonde attention à l’évolution
harmonieuse de ce travail.
Nous tenons aussi particulièrement à exprimer notre gratitude aux personnes qui nous
ont fait part de correctifs ou d'idées d'évolutions : ainsi pour leurs actions ;
A tous nos camarades notamment : Gilbert KATEMBO MASINDA et ZAMUNDU
NICANOR Michael,… pour les joies et les peines partagées ensemble dans un esprit de
convivialité ;
Au directeur de la radio MOTO, Père Jean Baptiste KATEMBO KATAHERUKA et à
nos confrères de travail Grâce VALIRA et Arsène KAPISA pour la vie fraternelle que
nous partageons;
Aux bienfaiteurs innombrables et à toute personne de bonne volonté grâce à qui nous
avons fait face aux diverses réalités financières, morales et spirituel le long de notre
cursus académique ;
A nos amis et ainés scientifiques et tous les amis et connaissances, bien que non
nominés dans ces lignes, qu’ils trouvent ici l’expression de notre indéfectible
attachement et inoubliable Mémoire
iii
RESUME
La crainte du réchauffement de la planète, à cause des émissions de gaz à effet de serre,
se fait précisément suite aux nombreuses catastrophes climatiques de ces dernières années.
Cette situation relance le débat sur les sources d’énergie en général et sur les bioénergies en
particulier. La bioénergie d’origine agricole et forestière représente 5% de la consommation
annuelle d’énergie dans le monde. Le bois peut donc constituer une alternative crédible par
rapport aux énergies fossiles courantes dont l’utilisation participe significativement à
l’augmentation de l’effet de serre. Les caractéristiques physico-chimiques et énergétiques de la
biomasse rendent sa combustion difficile à l’échelle industrielle suite à une masse volumique
faible. La combustion du bois présente un double avantage économique et environnemental :
sur le plan économique, le bois est une source dont le coût est moins cher que les combustibles
fossiles, le bois permet la réduction des oxydes d’azote et de soufre dans le deuxième cas. Des
études menées sur des dispositifs semi-industriels permettraient d’accroître les possibilités de
valorisation de la biomasse à l’échelle industrielle.
Mots clés : brique terre cuite, bois, four, gaz à effet de serre, énergies fossiles
1
0. INTRODUCTON
Le processus de production de la terre cuite se compose des différentes étapes dont
l’extraction des matières premières (argiles et limon avec moins de sable) la préparation, le
séchage, la cuisson et refroidissement1. Dans ce travail, nous allons beaucoup nous baser sur
l’étape de la ‘’cuisson’’ qui doit se passer dans les bonnes conditions.
0.1. Problématique
La multiplication des catastrophes climatiques survenues pendant la dernière décennie
relance les craintes sur les émissions de gaz à effet de serre. De plus, les fluctuations
incontrôlées des prix du pétrole et la volonté affichée de certains pays industrialisés de
diversifier leurs sources d’approvisionnement en énergie soulèvent à nouveau le débat sur les
énergies renouvelables.
En effet, la brique terre cuite s’impose et affiche la plus forte progression en surface
construite, c’est le signe indiscutable que les professionnels (maçon, bureau d’études
thermiques, architectes, écologistes, économistes) et les maîtres d’ouvrages font confiances à la
solution brique terre cuite pour leurs projets. Les fabricants ont su innover, investir pour
améliorer la performance de leurs produits2. La brique est un matériau indubitable des
différentes constructions c’est la raison pour laquelle son cycle de production doit être bien
suivi pour arriver à son exploitation rationnelle.
Cependant, les pays industrialisés exploitent les énergies fossiles qui sont siège des
pollutions excessives de la nature par des fumées et déchets contenant des oxydes d’azote, de
soufre et de carbone (NOx,SOx,COx) pour la production de la chaleur dans les centrales
nucléaires, pour la cuisson des céramiques et autres matériaux industriels. A Butembo, la
cuisson des briques se fait à l’aide du bois malheureusement à four ciel ouvert et la perte de
chaleur est énorme alors que l’énergie contenue dans le bois est une ressource à capitaliser.
1
Thierry VOLAND, Les petites de la ville, LA BRIQUE, CAVE, Paris, 2018.
2
http://www.brique.be
2
2
0.3. Hypothèses
Les préoccupations posées au départ supposent des réponses. Les hypothèses
suivantes sont ainsi émises :
- Le four dont le bois est optimisé produirait rationnellement des briques et diviserait par deux
la période mise dans la fabrication artisanale;
- Le bois est une source renouvelable et disponible, son utilisation serait moins chère par rapport
à l’utilisation des énergies fossiles sources de pollution non dissécables ;
- Emprisonner la chaleur dégagée par le bois dans le four serait une solution pour diminuer la
quantité importante du bois ;
- Mettre des espaces libres entre de briques déjà dans le hangar diminuerait le temps de cuisson
des briques.
- En tant que chercheur, l’intérêt est d’apporter une contribution qui cadre avec l’utilisation du
bois et de bien éviter les pertes de chaleur dans le four des briques ;
- Aux briquetiers de s’imprégner des techniques et des notions élémentaires d’optimisation du
bois et diminuer le temps de cuisson des briques pour que la construction ne soit plus une
affaire difficile à Butembo ;
- Aux lecteurs de cet ouvrage, ils auront à se ressourcer à ce qui concerne la cuisson des terres
cuites particulièrement la brique pour le bâtiment durable.
a. Méthodologie
Selon M. GRAWITZ, la méthode est un moyen de parvenir à un aspect de la vérité.
Dans ce travail, nous avons utilisé la méthode systématique qui consiste à considérer l’objet
d’étude comme un ‘’système’’ c’est-à-dire un ensemble d’éléments en relation
d’interdépendance réciproque.
b. Technique
Selon B. ALLEMANDE et ALLI, les techniques sont des outils ou des instruments
utilisés au sein d’une méthode. Par ailleurs une technique est le procédé ou un ensemble de
procédés mis en œuvre pour obtenir un résultat. Les techniques utilisées dans ce travail sont :
- La recherche documentaire qui nous a permis de collecter les différentes données théoriques à
adapter sur le terrain d’étude ;
- La technique d’interview qui nous a facilitée d’assembler des points de vue des différents
acteurs.
I.1. LA BRIQUE
Trois types vont nous intéresser dans ce présent travail à savoir : les briques terre crue, les
briques terre cuite et les briques stabilisées selon la technique utilisé.
3
Thierry VOLAND, Les petites de la ville, LA BRIQUE, CAVE, Paris, 2018.
4
http://www.brique.be
6
I .1.5.1.1.1. Le charbon
Les charbons sont des roches détritiques issues de la fossilisation de la biomasse
végétale et sont riches en carbone. Le charbon, avant son utilisation est broyé et pulvérisé en
particules fines et assez homogènes dans le four afin de réaliser une combustion homogène.
L’équipement d’une chaudière à charbon comprend : une centrale de pulvérisation et une
installation de combustion. La centrale de pulvérisation est équipée des gros broyeurs : elle
sèche, broie et collecte le charbon envoyé par des tuyères à l’aide de l’air comprimé pour
l’alimentation des chaudières. Le charbon est brûlé par les parois de la chambre de combustion.
L’analyse du combustible charbon est assez difficile comme ses origines sont des gisements
qui se fondent à partir des biomasses plusieurs années durant. De plus, les cendres fossiles à
haute température ont pour inconvénient d’attaquer les parois réfractaires des fours et des
foyers provoquant la corrosion de celles-ci sans oublier la pollution par des fumées toxiques et
des résidus solides obtenus après dévalorisation.
5
Exposé au collège Catholique KIRMANN d’Abengourou-côte d’Ivoire.
7
poids financier important. Nous pouvons retenir que le pétrole est une ressource épuisable que
l’on utilise (brule) dans les chaudières pour la cuisson des produits céramiques et autres
produits ; cependant, Il a mis des milliers d’années à se former et qui, bientôt nous ne pouvons
plus utiliser ses gisements car ceux-ci sont pratiquement exploités par l’homme dans d’autres
activités que la cuisson. Son indispensabilité vient du fait qu’il nous sert pour tout dans la vie
quotidienne. En effet, nous en avons besoin pour rouler en voiture, voler en avion, s’alimenter
mais aussi pour s’habiller. Etant à la base de plusieurs composants, il est traité dès son
extraction dans des raffineries puis il est mis en circulation après avoir subi des modifications
ayant pour base la pétrochimie une opération très complexe. C’est pourquoi des nouvelles
formes d’énergies qui commencent à se commercialiser pourront être les nouvelles énergies de
demain, les énergies renouvelables surtout, citons le bois, l’énergie éolienne, l’énergie solaire
ainsi que l’énergie des marées. Un nouveau défi est donc lancé à l’humanité.
I.1.5.1.2.Les biomasses
La biomasse désigne l’ensemble des énergies provenant de la dégradation de la matière
organique ; elle peut aussi signifier la masse totale de toutes les espèces vivantes présentes en
un milieu naturel donné(LE GRAND ROBERT). Dans ce travail, la biomasse prend dans
l’ensemble : le bois, le chaume, les cokes, et autres résidus agricoles.
La combustion des biomasses reste la plus ancienne et la plus usitée. Ce procédé subit
des modifications afin de l’adapter aux unités industrielles et diminuer les émissions
polluantes. La combustion de la biomasse se traduit par la combustion complète du carbone car
il y a de chambre de combustion permettant le mélange homogène entre comburant et produit
de volatilisation de la biomasse sans oublier le contrôle de la combustion ; la séparation des
cendres et de gaz, une bonne récupération d’énergie, réduction des oxydes d’azote par des
techniques primaires ou l’étagement du comburant et /ou du combustible. Dans ce travail,
nous allons plus nous pencher sur la combustion du bois qui est disponible et a une masse
volumique importante par rapport à d’autres biomasse.
I.1.5.1.2.1.La combustion du bois
La préparation du bois pour des utilisations industrielles engendre la production d’un
pourcentage élevé des déchets qui sont valorisés en bois au feu. La combustion du bois se
déroule en trois phases qui sont :
La phase de chauffage-séchage (entre 100°C et 200°C) ; le bois perd son eau libre (de 15 à
20% de la composition du bois sec). Les étapes de pyrolyse ; inflammation et combustion des
gaz à partir de 300°C, c’est la décomposition par la chaleur d’une substance organique sous
vide ou sous atmosphère inerte ; elle engendre la formation des vapeurs d’eau et des
8
composées inflammables (H2, CO, CH4) ; La combustion lente du résidu charbonneux, le bois
s’oxyde au contact de l’oxygène par des réactions de surface ; cette phase est cinétiquement
contrôlée par la vitesse de transport de l’oxygène vers les particules et elle peut occuper
environ 50% à 80% du temps de combustion du bois selon la granulométrie et la technologie
du four utilisée)( BEAUMO NT 1985). En plus, l’énergie bois répond, mieux si elle est bien
gérée, au défi lancé pour la réduction des gaz à effet de serre (GES)6
matières volatiles, la fusibilité des cendres à basse température et la disponibilité. Les résidus
agricoles ont un taux d’humidité surtout qui peut atteindre 40 à 60% et cela peut entrainer une
faible inflammabilité, ce qui a pour conséquence d’abaisser la température de combustion et
donc nuire au bon déroulement de celle-ci. Cette forte humidité peut également retarder l’étape
de dé volatilisation qui est déterminante dans la combustion. La faible masse volumique
complique le conditionnement et la combustion de la biomasse. En effet, la combustion de la
biomasse se fait trop vite et le contrôle des paramètres comme la température ou la vitesse de
combustion devient difficile (HELLWIG 1985)
Les résidus agricoles sont riches en espèces volatiles comme l’indique le tableau ci-dessous :
biomasse Volatilité% Carbone fixe% Cendres%
Paille 61,3 24,2 6
Tournesol 69,1 19,1 1,9
Coton 73 16,9 3,2
Soja 69,6 19 5,1
Arachides 68,1 20,9 3,1
Café 64,6 20 4,1
Noix de 70,5 22 3,1
coco
I.1.7.1. L’électricité
L’électricité est une des manifestations physiques de déplacement des particules
chargées appelées électrons. Elle est exploitée comme source de chaleur dans des charges
surtout résistives comme la résistance chauffante. Elle est obtenue de différentes manières :
grâce au moteur thermique, centrale nucléaire, centrale à gaz ; centrale hydroélectrique ;
centrale éolienne, les marées, les installations solaires,…Nous avons parmi ces différentes
productions celles exploitant l’énergie fossile (les trois premières centrales) alors que d’autres
10
la bioénergie. Dans ce travail, seules les centrales à base de la bioénergie sont prises en compte
parce que leur cout d’investissement est trop cher et produisent des gaz polluants par rapport à
l’utilisation de la biomasse.
9
D5910. Four électriques à résistances. Présentation générale.
11
1. Isolement thermique
2. Résistance chauffante
3. Paroi de protection
4. Pièce à chauffer
Fig. 1.2 Représentation schématique d’un four à résistances
R R R R
A R
B A B
A B R
Association série R
Association mixte
Association parallèle
On ne peut coupler que des résistances électriques identiques pour constituer un four
triphasé dans le but d’avoir plusieurs allures de chauffage selon la puissance recherchée.
P1 =
( ) U 2
√3 U ²
=
R 3R
P3 ≅ 3. P1
12
U²
P3 =3. U : tension composée (entre deux phases)
R
U²
P3 =
R
√3 3 U2
P1 = = =
2R 2R 6 R
P3 =3. P1
U² U²
P3 =3. =
6R 2 R
U² Ou 1 U²
P3 =0,5 P3 =
R 2 R
⇒
P1 =
2
( √U3 ) = 2. U3² = 2 U ²
R R 3R
2U ²
P3 =3 P 1=3.
3R
2U ²
P3 =
R
Réq = R
V² U²
P1 = = ( V =U )
R R
U²
P3 =3 P 1 =3.
R
U²
P3 =3
R
Figure I.7.Couplage de deux résistances en triangle série
Réq = R+R =2R
V² U²
P1 = =
Réq 2 R
V²
P1 =
2R
U²
P3 =3 P1 =3.
2R
U²
P3 =3.
2R
U²
P3 =1,5
2R
Figure I.8.Couplage de deux résistances en triangle parallèle
1 2
=
Réq R
1 2 R
= ⇒ R é q=
Réq R 2
V ² 2V ² 2 U ²
P1 = = = carV =U
R R R
2
2U ²
P3 =3 P1 =3.
R
U²
P3 =1,5
R
14
10
(D5912) Fours électriques à résistances. Application industrielle.
11
(BE8200) Transmission de l’énergie thermique- conduction
12
(A 1520) Rayonnement thermique des matériaux opaques
13
(B8215) Rayonnement thermique des matériaux semi-transparents.
15
Tp=TN
16
I.1.7.1.9.1.Rendement électrique
Il est représenté par le rapport de l’énergie électrique Q 1 transformée en énergie
thermique dans la chambre de chauffe à l’énergie électrique Q fournie au four : n2=Q1/Q
La différence Q-Q1 est égale à la somme des pertes électriques dans les lignes
d’amenée de courant, ainsi que dans les appareils de transformation de tension et de réglage
(transformateur, régulation…).
17
Ce rapport est en général très élevé dans les fours industriels, de l’ordre de 95%.
Ce sont les quatre faces deux à deux semblables qui sont soumises à la chaleur des
résistances chauffantes. L’énergie dissipée en une heure vaut la somme de puissance dissipée
sur les 4 faces du four deux à deux semblables : (960*2) + (400*2)=2720 kW/h
Comme 1 kW600 FC
2720kw2720*600
Or la cuisson dure de 5 à 8 heures, donc pour la cuisson de 3000 briques, il faut une somme
importante de 8160 dollars environ. Le calcule pour 30 mille brique est très cher et
insupportable selon le niveau économique de la population de notre région. Pour arriver à
exploiter l’électricité, il est clair de disposer d’une centrale qui devra servir la briqueterie Or
14
Métaux industries : résistances électriques industrielles mesures et régulations P1.
19
nous l’avons précisé ici –haut que la puissance thermique dissipée par une résistance
chauffante à ailette varie de 500 à 8000wattes ; donc l’association des résistances est très
nécessaire pour permettre la cuisson selon la volonté.
U² 400 ²
Si P= 8000W, U=400V, alors R= 6x =6 x =120
P 8000
Les résistances associées doivent donc être comprises entre 120 et 2000. Pour obtenir
U² 400 ²
4000watts on a : R= 6. =6. =240
P 4000
Commentaire : C’est un four continu où les opérations s’effectuent par processus automatique
par tapis roulant à chenilles pour le déplacement du produit (brique). En tenant compte des
conditions d’emploi : température de travail, nature du travail (durée de la chauffe et de
refroidissement) nature et poids de la charge, nature de l’atmosphère ou du bain, on en détruit
le type de four à adopter, sa forme, ses dimensions, la puissance électrique nécessaire pour
ensuite déterminer les conditions économiques : achat du four, amortissement, consommation,
dépenses d’exploitation, durée de service. Pour l’environnement, on tient compte de
l’atmosphère du four qui peut être gazeuse, liquide et solide, pour la matière à traiter).
CONCLUSION PARTIELLE
De tout ce qui précède, il ressort que pour les siècles présent et avenir, la valorisation
des ressources épuisables et surtout renouvelables est la grande préoccupation mondiale. Dans
cette optique, nous choisissons le four à bois sans oublier l’aspect faisabilité dans notre région
précisément dans la ville de Butembo où l’électricité n’est pas encore disponible pour faire
fonctionner le four et les applications domestiques dans un coût raisonnable. Le bois va nous
servir dans la réalisation de l’optimisation du combustible et du temps de cuisson des briques.
Pour y arriver, il suffit juste de bien contrôler le cycle de plantes dès la pépinière jusqu’au
four ; de cette manière la population aura seulement le courage de planter des arbres pour
l’aspect économique mais aussi et surtout pour raison de la régulation écologique.
De toutes les façons, la brique, un céramique a besoin d’au plus 1200°C pour sa cuisson
quel que soit le type d’argile, une température obtenue très facilement par le bois que pour des
industries de fonderie des métaux. Le bois est disponible et son prix de revient est adapté au
niveau socio-économique de la population d’étude.
21
II.2.1.L’adobe
II.2.1.1 Définition
Les premiers éléments de construction préfabriqués utilisés par l’homme étaient des
briques moulées en terre crue appelées « adobe » c’est une technologie utilisée depuis des
millénaires partout à travers le monde. L’adobe est un matériau de construction fait d’un
mélange de sable, d’argile, une quantité du paillé hachée ou d’autre fibre. De nature assez
argileuse (jusqu’à 30% de fraction fine), mais très sableuse, ajoutée d’eau jusqu’à obtenir un
état de pate semi ferme (15 à 30% d’eau) chaque élément du mélange joue son rôle. Le sable
réduit la probabilité de microfissures dans le bloc de terre, l’argile agglutine les particules et la
paille hachée, quant à lui, donne un certain grade de flexible 17. Ce mélange est par la suite
déposé à la main dans un moule en bois de façon fabriqué des petits éléments de maçonnerie la
dimension requise pour être démoulé et séché directement au sol. La fabrique d’adobe peut
varier d’une dimension de 15X25X 10 cm soit 30X60X10cm. La construction en adobe est très
répandue dans le monde, de la chine aux pays du Moyen Orient, de l’Afrique, à l’Amérique
latine, en France et aux Etats Unis d’Amérique18, 19.
La production des blocs d’adobe doit prendre en compte des étapes successives depuis
l’extraction de la terre jusqu’au stockage final du matériau prêt a être utilisé en construction20
17
RICHARD P., « Adobe », mémoire Maître en environnement, Université de Sherbrooke, Canada, Octobre 2010.
18
MAKRI M., « Projet GE12 Construction en terre » Technologie compiègme, 2010.
19
CRA Terre EAG « Bloc de terre comprimée volume I » Manuel de production.
20
DJOUHRI M., « Confection d’une brique à base de sable de dune » mémoire magister, Université de Ouargla,
2007.
23
moyens de production se situant de 400 à 600 blocs par jour pour 2 ouvriers. Le moule
multiple associe l’utilisation de grands moules à compartiments multiples, généralement en
forme d’échelles ou de forme carrée subdivisée en petits compartiments et la livraison de la
terre à l’état assez liquide par brouettes, dumpers ou bulldozers à godet. Parfois la terre est
directement déversée depuis le malaxeur qui est alors mobile et tracté par ou sur un camion.
Les moules doivent être manipulés facilement par 2 ouvriers (pas trop lourds) et doivent être
propres et mouillés avant d’y déverser la terre. Compte tenu de l’état hydrique plus liquide de
la terre, les adobes produites de cette façon présentent un risque de retrait et donc de fissuration
plus importante. Il convient donc de compenser ce risque en utilisant une terre dont la texture
est riche en gros sables et petits graviers. L’organisation de la production mécanisée se fait
autour de deux principaux postes qui sont le malaxage et mobilise 5 à 6 ouvriers selon la taille
des unités. La production moyenne pour ce type d’organisation est de l’ordre de 8 000 à 10 000
blocs par jour.
21
CORPUS « Mur de briques en terre crue » Architecteur traditionnelle méditerranéenne, 2006.
24
II.2.2.1. Définition
Le pisé, technique séculaire de mise en œuvre et terre crue, offre des qualités
d’habitabilité et d’adaptation exceptionnelles mais nécessite une attention et un suivi régulier.
Bien construit et protégé, le bâtiment en prisé traverse les siècles et s’adapte tout naturellement
aux divers besoins des hommes22. Traditionnellement, les bâtiments en prisé portent de
« bonnes bottes » et un « bon chapeau » c'est-à-dire que le soubassement est traité de manière
à éviter les remontées capillaires. (Le plus souvent en galets, en pierre ou en briques de terre
cuites maçonnées) et le débord de toiture est suffisant pour éviter le ruissellement de l’eau sur
la façade. Le pisé, quand à lui, est en fait la compaction d’un volume de terre à l’intérieur d’un
coffrage de façon manuelle en utilisant un pilon ou à l’aide de machinerie spécialisée.
très présents ; déphasant : il ralenti le transfert de chaleur (et permet un confort d’été
indéniable).Elément de forte inertie, c’est-à-dire qu’il a une bonne capacité à stocker la chaleur
et à la restituer par rayonnement ; isolation phonique et qualité acoustique, reprise aisée, mais
nécessitant un savoir-faire.
II.3. TERRE CUITE23
Les matériaux à terre cuite sont utilisés depuis plusieurs siècles dans le bâtiment
traditionnel, ils sont fabriqués à partir d’argiles communes devenant souvent rouges à la
cuisson (sauf les argiles calcaires dont la couleur de cuisson varie du rose au jaune et au blanc
suivant la température lui appliquée). Dans la suite on va citer les étapes principales de la
fabrication de brique de terre cuite. Selon les ingrédients entrant dans la fabrication de la terre
cuite dont les deux tiers d’argile et seul un tiers de sable avec le limon ; de cet effet, le sol
argileux convient mieux car, dans sa constitution, le sol argileux comprend les particules
minuscules d’argile et des limons, peu de sable et d’humus. Physiquement, le sol argileux est
généralement brun foncé. Selon le volume des particules, le sol argileux est de petit volume par
rapport à d’autres ; la cohésion est grande entre ses particules avec faible pouvoir d’infiltration
de l’eau mais avec grande rétention de l’eau une fois pénétrée. Parlant de l’aération, elle n’est
pas bien faite pour ce type de sol avec sa bonne fertilité pour les agriculteurs contrairement aux
deux autres types de sol dont le sol sablonneux et le sol argilo-sableux.
II.3.1. L’extraction
L’extraction de l’argile de gisement peut se faire par la pelle ou à l’aide des engins
mécaniques : décapeuses, pelles chargeuses. Pour notre cas, l’argile est disponible, déjà les
dépenses liées au transport n’existent pas.
II.3.3. Façonnage
En terre cuite, on utilise principalement deux procédés : le pressage et le façonnage ;
nous allons donner le façonnage de produits (pleins, perforés, et creux).
23
AVLISET I., « Bâtir un mur en briques de terre cuite » Technique de l’ingénieur, 1994.
26
II.3.4. Séchage
Les produits sont façonnés avec une teneur en eau de 15 à 30% (chiffres exprimés en %
par rapport au poids de la brique sèche). Cette étape est nécessaire et peut se passer à l’air libre
avant la cuisson, dans le but d’éliminer cette quantité d’eau: c’est l’opération de séchage qu’il
s’agit, une phase délicate et importante de la fabrication qui doit être menée judicieusement si
l’on veut obtenir des produits de qualité. Après séchage, les briques ne contiennent plus que
2% d’eau résiduelle (quelque fois moins si l’opération se passe à l’air conditionné).
II.3.5. Cuisson
C’est la dernière étape que doit subir la fabrique d’argile façonnée et séchée avant de
pouvoir devenir une brique de terre cuite à proprement parler c’est une phase d’une grande
importance qui doit se dérouler progressivement en augmentant graduellement la température
de cuisson(comprise entre 850 et 1200°C en fonction du type d’argile utilisée) on diminue
ensuite progressivement la température jusqu’au refroidissement complet. Chaque mélange
d’argile se caractérise par sa propre « courbe de cuisson »24.
Dans le passé, on utilisait différents types de fours. On peut facilement classer ces
différents fours en deux catégories : les fours continus et les fours discontinus.
Pour les fours à fonctionnement discontinu, le mode opératoire comprend le
chargement du four, sa mise à feu, son extinction et refroidissement lorsque la cuisson est
terminée. Dans un four de type continu, le feu ne s’éteint jamais et c’est le chargement qui est
introduit et extrait du four suivant un cycle régulier et interrompu. Aujourd’hui, on utilise un
four continu de type four tunnel. Dans celui-ci, le changement de briques parcourt un tunnel
rectiligne sur des wagonnets et passe successivement par les zones de « préchauffage » de
« cuisson » et de « refroidissement ». C’est le cas des fabrications mécanisées. Dans notre
étude nous parlons du four à fonctionnement discontinu simple et dont le combustible et le
temps de cuisson sont optimisés.
24
Fédération Belge De la Brique, « Fabrication de brique », www.brique.be.
27
25
Collection memento technique « Tuiles et Briques de terre cuite » édition le moniteur, Paris 1998.
28
Pleines Perforés
Epaisseur R (m2 .°C/W) Epaisseur (cm)
R(m2.°C/W)
5.5 0.05 20 0.52
10.5 0.09 30 1.00
22 0.2 35 1.21
Tableau II .4: Propriétés de la brique creuse (18)
CONCLUSION PARTIELLE
Tout d’abord, nous avons présentés le type de sol qui convient mieux à la fabrication
des briques, généralement c’est le sol argileux car constitué de la grande partie des ingrédients
de la brique. Nous avons également parlé de l’étude des différents produits obtenus surtout à
base de la brique terre cuite car sa cuisson fait l’objet d’étude de notre travail.
Cette étude nous a permis d’étudier les différents types des briques en terre existants
dans le domaine de construction à s’avoir : les briques crues, les briques cuites briques silico-
calcaires ainsi que leurs développements dans l’histoire de la construction sur base :
- des différentes procédures des fabrications : des briques crues, des briques terre-cuite, brique
silico-calcaires
- des principales caractéristiques mécaniques, physiques et thermiques de chaque type de ces
briques. A partir de cette étude nous avons constaté qu’aucune brique ne peut pas présenter le
choix parfait du point de vue : résistance mécanique ; isolation thermique et acoustique ;
durabilité. Nous avons la certitude que la construction en terre comporte une palette très large
d’avantages : propriété mécanique, propriété thermique avec une excellente isolation
hygiénique, respect de l’environnement écologique.
Donc la terre est le matériau écologique par excellence.
26
DJOUHRI M., « Mur de briques en terre crue » Architecteur traditionnelle méditerranéenne, 2006.
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voûtes et ce qui les entoure va accumuler l’énergie et inévitablement cuire à chaleur tombante,
puisque l’on ne sait pas réchauffer pendant la cuisson.
En termes techniques, la flamme entre en contact avec les briques et les dalles dont est
composée la chambre de cuisson. De plus, vu la manière dégressive de la cuisson, la formation
de la goute est plus rapide, le céramique garde mieux son hygrométrie et sèche moins vite que
lors d’utilisation du feu ciel ouvert. A Butembo, cette évolution n’est pas encore pratique c’est
le pourquoi de ce travail. L’optimisation du combustible est du temps de cuisson des briques a
deux aspects dont l’aspect économique et l’aspect disponibilité selon notre étude. L’électricité
produite par des centrales hydroélectriques est écologique en grande partie pour la protection
de la chaleur mais Butembo n’est pas encore servi par ce type de ressource, l’électricité n’est
pas suffisante ; la petite quantité que nous avons se paye par un prix de revient non adapté aux
revenus de la population dont 1 kilo watt revient à 600 Francs Congolais, l’équivalent de 0,3
dollars en plus du raccordement de 500 dollars américains.
Dans l’aspect disponibilité, nous avons pris le bois qui est disponible en grande quantité
dans la région. La grande préoccupation est le contrôle de son cycle de développement c'est-à-
dire dès la pépinière jusqu’au four pour la cuisson des briques. Dans la région, nous avons pris
l’espace qui va de Kanyabayonga à Eringeti de Mutwanga à Mangurejipa, une aire estimable
pour des plantations d’eucalyptus saligna, très préférés dans la cuisson des briques pour sa
résistance au feu mais en produisant une puissance satisfaisante considérée comme un débit de
chaleur en laissant tranquille les réserves naturelles.
Pour l’exploitation rationnelle dans cette zone précitée, il suffit de planter
progressivement pendant une durée par exemple pendant 7 ans(âge obtenu auprès de nos
enquêtés pour que le bois soit prêt à la cuisson) des plantules lorsqu’on aura atteint la dernière
extrémité, on pourra maintenant revenir dans la plantation ayant des arbres âgés de plus de 7
ans que l’on peut déboiser pour leur utilisation dans notre briqueterie centrale de Butembo
(BCB) ; au même moment les arbustes seront entrain de croître en profitant d’ailleurs des
fumées produites par du bois surtout sec constituées de dioxyde de carbone (CO 2). Néanmoins,
un danger guette les utilisateurs du bois non sec qui est siège du monoxyde de carbone (CO),
concrètement manifesté par des fumées très noires selon nos interviewers.
Notre étude a démontré qu’au fur et à mesure que le bois est sec, son pouvoir
calorifique augmente c'est-à-dire ce dernier produit une grande énergie calorifique en une unité
de temps (la puissance). Ensuite, pour augmenter davantage ce pouvoir calorifique, fendre ce
bois à morceau est capital même si le temps diminue à cet effet ; mais on aura déjà augmenté
l’énergie calorifique. Cette manière de faire était déjà comprise dans l’antiquité où l’on
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exploitait le chaume pour cuire les briques qui ont développés la construction des pyramides
d’Egypte par exemple.
III.2.1. Optimisation dans la disposition des briques dans le hangar et dans le four
Mettre des espaces entre deux briques successives pour permettre le passage libre de
l’air d’abord dans le hangar juste après pressage que nous appelons ventilation naturelle et
ensuite pour le passage de la chaleur entre les briques se trouvant dans le four pour limiter la
destruction du foyer qui se chauffe excessivement suite aux hautes températures de cuisson .
La disposition adoptée est qu’il faut disposer les briques telles que : par sa longueur, on ajoute
un centimètre libre, un centimètre de plus sur la largeur, la hauteur restant sans aucun
dépassement. Nous prenons juste un centimètre pour garder un volume raisonnable du four.
Les espaces libres facilitent la pénétration aisée de la chaleur dans le four, car le foyer reste
fixe construit en voûte à base des pierres ou en briques réfractaires bons accumulateurs de la
chaleur permettant la cuisson par conduction.
D’après l’étude réalisée sur un four à bois, optimiser la chaleur produite réduit la
quantité du combustible à utiliser, la disposition spéciale mise en œuvre permet de réduire le
temps de cuisson des briques, surtout après pressage avant cuisson au four près de la moitié de
la durée connue par la méthode artisanale équivalente à six mois de séchage et deux jours de
cuisson selon notre source. Les briques compressées, qui font l’objet de notre étude forment
une catégorie à part. Avant la cuisson, les briques crues doivent encore perdre une grande
partie de leur teneur en eau ; le séchage se poursuit jusqu’à ce que les briques ne contiennent
plus qu’environ 2% d’eau. Le risque serait en effet de les voir se fendre ou éclater sous la
dilatation de la vapeur dans la masse. D’autre part, la stabilité dimensionnelle du produit n’est
obtenue qu’au terme du retrait consécutif à la dessiccation. Le séchage s’opère à l’air libre dans
des hangars avant de les stocker dans des compartiments construis en briques.
La cuisson est la dernière étape que doit subir la brique terre cuite. C’est la
phase la plus importante de notre travail. Cette étape se déroule avec beaucoup d’attention car
on exploite la chaleur contenue dans le combustible brulé par l’oxygène jusqu’à l’obtention de
température de cuisson (comprise entre 850°C et 1200°C selon le type d’argile). Prenant
concrètement les briques façonnées d’argile de la partie Nord-est de la ville de Butembo
(caractérisée particulièrement par la couleur rougeâtre) sur la quasi-totalité de la commune
Vulamba et une partie de Bulengera sont cuites plus vite que celles obtenues dans les autres
coins de la ville suite à leur faible teneur en eau. Chaque mélange d’argile se caractérise par sa
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propre courbe de cuisson, tâche que nous léguons à ceux qui viennent après nous dans le but
d’améliorer ce précieux domaine poumon de la construction durable. La cuisson avec apport en
oxygène est celle que nous utilisons, car elle nous produit la teinte normale qui est le rouge car
l’argile est généralement ferrugineuse. Dans une atmosphère réductrice (sans apport
d’oxygène) on obtient des couleurs plus foncées. Pour les fours à fonctionnement discontinue,
le mode opératoire comprend le chargement du four, sa mise en feu, son extinction et son
refroidissement lorsque la cuisson est terminée. Dans le présent travail, nous exploitons les
fours discontinus utilisant le bois dans son principe de fonctionnement.
De cette manière, le résultat attendu est que le séchage ne se fait plus à six mois plutôt à
trois mois grâce à la ventilation naturelle alors que la cuisson n’est plus pour deux jours mais
une journée suffit pour que la brique devienne bien cuite suite à la construction d’un
compartiment autour du four. Jusqu’à ce niveau, la période de refroidissement reste le même en
s’effectuant à l’air libre.
largeur de ce petit four à cuisson rapide, nous partons de celle d’une brique qui est de 250mm.
Alors on a : 250x12=3000mm= 3m. Ainsi, on obtient la longueur de 7,2 mètres, la hauteur de
3,25m et la largeur de 3m sont les dimensions réelles de notre mini four à cuisson d’étude.
V=SB xℓ V= 24x3=72m3
Avec : SB la surface d’une base (en m²), V le volume du four (en m 3), h la hauteur d’un four
(en m), L la longueur du four (en m), ℓ la largeur du four (en m),
Si le four a la forme d’une pyramide tronquée, de forme carrée sur la grande base comme pour
le carré au sommet, nous avons :
v= h/3(a2+ab+b2)=3,25/3(7,22+7,2X3+32)=148 m3
Avec v le volume, h la hauteur, a la petite base au sommet et b la grande base de la pyramide
tronquée
Tableau n° III.1.Critères du choix d’un four à bois
Critères Atouts Contraintes
Fabrication artisanale Coût d’investissement moins Main d’œuvre importante
(façonnage) cher
Séchage Brique très dure Entretien difficile et stockage
prolongé jusqu’à 6mois
Cuisson Le bois est renouvelable, La cuisson pollue légèrement
disponible et accessible l’atmosphère, le coût et le
transport du bois légèrement
chers, perte de chaleur
Refroidissement A l’air libre disponible Durée indéterminée
une bonne quantité de repas, la fatigue parce qu’il s’agit d’un travail de force musculaire
l’empêchement de l’un suite à la maladie par exemple, cela influence sur la production des
briques qui varie de 2500 à 3500 briques par jour. Quant au séchage, la fabrication artisanale
demande à ce que le produit soit exposé à l’air libre durant une période précise de 6 mois pour
permettre la cohésion capillaire à l’intérieur de la brique. Souvent, c’est la période la plus
difficile à gérer suite aux intempéries. Les méandres autour du produit en plein séchage sont
importants permettant la canalisation des eaux de pluies.
Pour la cuisson, nous ne pouvons pas ignorer qu’à Butembo on n’a pas encore la culture
de planter le bois d’usage industriel. C’est pourquoi le bois devient de plus à plus rare. Aussi,
d’après notre étude, nous avons constaté que le bois utilisé pour la cuisson, doit être mur et âgé
de 7 ans sinon il peut ne pas fournir une énergie calorifique nécessaire, la briqueterie se place
loin de la ville car elle est accompagnée d’un dégagement de chaleur et des fumées. Le bois
utilisé doit être légèrement sec d’au moins deux semaines après coupe, aussi le transport du
bois demande une attention particulière.
100
25000briques 25000. =¿ 833,3 dollars(le four entier)
3000
Cette somme est théorique en considérant les pertes au feu (brique se trouvant au foyer
qui ne sont pas utilisées car devenues réfractaires par exemple et les briques cassées par
manutention), nous avons estimé ces différentes pertes à 5% de 833,3 qui est équivalent à 42
dollars. Donc un four peut fournir y compris tout l’investissement de 790 dollars. En estimant
tous les facteurs entrant dans la réalisation du four à bois à 750 dollars, nous trouvons que le
profit est presque inexistant (20 dollars au moins par four).
27
http://www.lepanyol.com/pro/terreblanche-lamage-carrière.cfm.
40
28
http://www.fourgrandmere.com
41
CONCLUSION PARTIELLE
En effet ; la plupart des personnes de la région souhaiteraient la construction en briques
parce que bien avant ils construisaient avec la paille, ensuite avec le bois et se sentent limitées
par le coût d’investissement et la culture. Si on ajoute les dépenses de l’énergie électrique, dans
ce cas, la construction en brique restera pour une catégorie de gens. Pour contourner cette
difficulté, nous avons trouvé qu’on peut améliorer le système artisanal existant pour constituer
un type moderne. Maximiser la chaleur produite par le bois répond mieux à ce besoin de la
communauté par réduction du temps du cycle de cuisson d’abord de 6 à 3 mois pour le séchage
et de deux jours à un seul; l’utilisation du bois dont la chaleur est capitalisée. D’ailleurs la
qualité de la brique devient meilleure, car cuite pas à ciel ouvert plutôt dans un compartiment
45
fermé. Pour ce, nous avons prévu la construction d’un compartiment à mur épais pour loger les
briques en pleine cuisson et aussi placer des conduites métalliques garnies en l’intérieur d’une
couche non conductrice de chaleur (par exemple la silice). Le bois est une source renouvelable,
disponible, économique et accessible contrairement à d’autres sources de chaleur. Nous avons
trouvé que la réserve naturelle est épargnée des activités de la briqueterie vu que l’eucalyptus
saligna est plutôt planté, donc il suffit juste de contrôler son cycle de développement en
plantant d’autres. Un mur épais pour maximiser la chaleur produite est très important. Ce mur
est construit en brique ordinaire entre l’ambiance extérieure et le four qui est à l’intérieur en
contact avec des briques réfractaires. La brique intervient en construction durable et a d’autres
qualités : en stockage de chaleur dans le bâtiment d’habitation, répond mieux au confort,
permet un bon climat pour le filtrage du son et autres avantages techniques. Nous avons choisi
le four à bois pour la cuisson des briques parce qu’il est économique, écologique et le
combustible bois est disponible à Butembo et ses environs.
CONCLUSION GENERALE
Les combustibles fossiles fournissent près de 80% de l’énergie primaire mondiale. Leur
consommation en premier lieu celle du pétrole sera obligée de décroitre au cours de ce siècle
pour raison d’épuisement des gisements. Le fonctionnement des sociétés très consommatrices
en sera profondément perturbé si elles sont incapables de les relayer à temps par d’autres
sources d’énergie. L’usage des combustibles fossiles est responsable de 82% des émissions
anthropiques (causées par l’homme) actuelles de CO2 (charbon 35%, pétrole 31% ; gaz 16%)29.
29
J.C.GOUDEAU.L aboratoire de combustion et de Détonique ENSMA POITIERS 2001
46
En autre, le bois est une source quantitative de la biosphère dont l’utilisation au plan
économique ne saurait se limiter aux productions alimentaires pour la biomasse agricole, et
pour la biomasse forestière aux productions de bois d’œuvre de matières industrielles et de
combustibles domestiques. Le contexte énergétique et écologique international permet
aujourd’hui de voir au bois une source de biocombustible renouvelable et donc l’impact sur
l’effet de serre est petit par rapport à d’autres sources. La valorisation énergétique du bois par
la combustion est un procédé ancien qui continue de faire l’objet de nombreuses études
permettant de l’améliorer et de l’adapter à un fonctionnement industriel peu polluant. Les
propriétés physico-chimiques du bois le rendent sa mono combustion moins facile que celle
des combustibles fossiles notamment du charbon. Le bois a justement une faible masse
volumique il doit à cause de cela subir un conditionnement particulier, afin de faciliter son
transport vers les unités de combustion et l’alimentation des fours des briques. Le four est
également caractérisé par un taux élevé d’espèce volatiles c’est pourquoi il est plus préféré
parmi d’autres biomasses avec une bonne masse volumique et la volatilité lente.
En égard de ce qui précède, les cendres de la biomasse sont riches en sels alcalins qui
constituent un véritable problème pour le four de combustion à grilles de fer. Si le dispositif
n’est pas équipé d’un système d’évacuation efficace des cendres celles-ci vont se déposer
progressivement sur les parois du four et entrainer la corrosion à haute température. La
galvanisation d’une couche d’oxyde ferrique à la place en contact avec les cendres limite ce
problème. Notre étude s’est penchée sur l’optimisation du cycle de production terre-cuite dès
l’extraction de l’argile jusqu’au four. La cuisson a fait l’objet principal de notre étude où nous
avons beaucoup favorisé la combustion des biomasses. Parmi des biomasses, nous avons pris le
bois comme référence qui a permis l’obtention des températures élevées graduellement en
fonction du temps selon le type d’argile utilisée sans perturber excessivement la nature dans
son fonctionnement écologique. Nous avons trouvé que le bois convient mieux pas seulement à
cause de la pollution quasi-nulle car la croissance du bois est activée par son absorption du
dioxyde de carbone et rejette l’oxygène, mais aussi et surtout son prix est moins cher dans
notre milieu d’étude.
En effet, la brique terre cuite est un matériau capital pour la construction des structures
durables et possède autres avantages tels que : la climatisation naturelle, le filtrage sonore,...
L’utilisation de la brique date de l’antiquité, seulement les méthodes d’obtention de celle-ci
changent au fil du temps c’est pourquoi son cycle de production doit être bien contrôlé pour
diminuer la quantité du bois à utiliser et le temps de cuisson des briques. Ces facteurs sont
obtenus par construction des compartiments dont le four est monté à l’intérieur pour maximiser
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la chaleur dégagée par le bois et mettre les espaces entre les briques pendant le séchage au
hangar ; ensuite dans le four pendant la cuisson. Par cette manière, nous avons obtenu un
rendement excellent qui nous a permis à ce que les dépenses soient diminuées de 35, 9% par
rapport à la cuisson non optimisée. Dans cette recherche, des difficultés ont été énormes d’une
part pour la documentation mais l’internet nous a servi positivement et d’autre part dans la
récolte des données sur terrain vu que les notions scientifiques ne sont pas encore appliquées
dans les maisons de fabrication des briques avec une main d’œuvre non instruite. Selon E.DE
SAINT EXPERY « l’homme se mesure devant l’obstacle », nous voici au terme de notre
recherche grâce à l’effort des uns et des autres, nous avons su les surmonter. L’étude des
différents types d’argiles est réservée aux futurs chercheurs qui vont vouloir faire la cuisson
avec plus de précision de température parce que nous nous sommes limités à une gamme de
température allant de 800°C à 1200°C pour la cuisson des briques selon le type d’argile
utilisée.
BIBLIOGRAPHIE
1. Thierry VOLAND, Les petites de la ville, LA BRIQUE, CAVE, Paris, 2018.
2. http://www.brique.be
3. Thierry VOLAND, Les petites de la ville, LA BRIQUE, CAVE, Paris, 2018.
4. http://www.brique.be
5. Exposé au collège Catholique KIRMANN d’Abengourou-côte d’Ivoire.
6. Extrait du livre « La planification française » éd. Lavoisier.
7. http://www.le panyol.com/pro/terreblanche.larnage-carrière.cfm.
8. http://aux fours apain.com/viewtopic.php?f=353&.t=7180.
48
REMERCIEMENTS...................................................................................................................................... II
RESUME....................................................................................................................................................... III
0. INTRODUCTON................................................................................................................................... 1
0.1. PROBLÉMATIQUE.....................................................................................................................................1
0.2. ETAT DE LA QUESTION.............................................................................................................................2
0.3. HYPOTHÈSES............................................................................................................................................2
49
I.1. LA BRIQUE...................................................................................................................................................4
I.1.1. Définition de la brique..............................................................................................................................4
I.1. 2. Historique de la brique............................................................................................................................4
I.1.3. Utilité de la brique....................................................................................................................................5
I.1.4. Classification des briques.........................................................................................................................5
I.1.5. les principaux combustibles et autres sources de chaleur........................................................................6
I.1.6. Définition d’un four à bois........................................................................................................................8
I.1.7. Autres sources de chaleur.........................................................................................................................9
CONCLUSION PARTIELLE............................................................................................................................20
DES BRIQUES............................................................................................................................................. 21
II.1. INTRODUCTION............................................................................................................................................21
II.2. BRIQUES DE TERRE CRUE............................................................................................................................21
II.2.1.L’ADOBE...................................................................................................................................................21
II.2.1.1 Définition.............................................................................................................................................21
II.2.1.3. Modes de production de l’adobe........................................................................................................22
II.2.1.4 Les produits..........................................................................................................................................23
II.2.1.5 Les avantages de l’adobe.....................................................................................................................23
II.2.2 Les pisés..................................................................................................................................................23
II.3. TERRE CUITE............................................................................................................................................24
II.3.1. L’extraction............................................................................................................................................25
II.3.2. Préparation de l’argile..........................................................................................................................25
II.3.3. Façonnage.............................................................................................................................................25
II.3.4. Séchage..................................................................................................................................................25
II.3.5. Cuisson...................................................................................................................................................25
II.3.6.But de l’étude de la brique terre cuite....................................................................................................26
II.4. PRODUITS DE BRIQUE EN TERRE CUITE............................................................................................27
II.4.1. Briques creuses de terre cuite à perforation horizontale......................................................................27
II.4.2. Brique de terre cuite à perforation verticales (blocs perforés).............................................................28
II.5. PROPRIETES ET CARACTERISTIQUES DES BRIQUES TERRE CUITE................................................28
II.6. BRIQUE SILICO-CALCAIRES...................................................................................................................29
II.6.1. Silico-calcaires denses...........................................................................................................................29
II.6.3. Les avantages des briques silico-calcaires............................................................................................30
CONCLUSION PARTIELLE............................................................................................................................31
III.2.1. Optimisation dans la disposition des briques dans le hangar et dans le four......................................33
III.2.2. optimisation par capitalisation de la chaleur......................................................................................35
III.2.3. Résultat attendu....................................................................................................................................35
III .3. DIMENSIONNEMENT DU FOUR...........................................................................................................35
III.3.1. Calcul du volume du mini four.............................................................................................................36
III.3.2. Calcul de l’investissement avant optimisation.....................................................................................38
III.3.3. calcul après optimisation du combustible et du temps de cuisson de la brique...................................38
III.4. PRESENTATION DES PARTIES DU FOUR OPTIMISE..........................................................................39
III.4.1.La voûte et la sole..................................................................................................................................39
III.4.3.Le canal de dégraissage........................................................................................................................40
III.4.4.Le canal d’appel d’air...........................................................................................................................40
III.4.5. Les accessoires.....................................................................................................................................41
III.4.5.1.Détermination de la température du four...........................................................................................41
CONCLUSION PARTIELLE..............................................................................................................................44
CONCLUSION GENERALE....................................................................................................................... 45
BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................................... 47