Concours génération développement durable
Comment économiser l’énergie à la maison ?
T.I.L.T !
Technique d’isolation par liège et tapisserie
Simon AMBOISE
Aurélie PEYRICHOU
Mars 2007
Fiche de Synthèse
Avantages :
` Réduction conséquente des consommations d’énergie par une meilleure isolation des murs,
sans nécessiter de travaux importants.
` Utilisation d’un matériau naturel, recyclable et contribuant à la réduction de l’effet de serre.
` Nombreux bénéfices annexes (isolation acoustique, imperméabilité, résistance au feu,…)
Caractère innovant du projet : L’isolation par le liège, bien qu’efficace, est peu
connue et peu utilisée du grand public. Poser une tapisserie est accessible à tous, mais poser
une isolation en liège telle qu’elle est proposée actuellement est plus difficile. En effet, pour
mettre en place une isolation à base de liège sans perdre l’avantage esthétique du papier peint,
il faut poser une couche de liège, une couche de peinture et de pré-encollage et enfin poser le
papier peint. De plus, les dimensions standards du liège et de la tapisserie sont différentes et il
est difficile de cacher les raccords de liège sous la tapisserie. La méthode est contraignante et
sa mise en place n’est pas favorisée par le marché actuel. L’intérêt de la tapisserie avec liège
intégré est de faciliter sa mise en place en proposant un produit « tout en un » et d’inciter ainsi
un plus grand nombre de personnes à utiliser cette méthode d’isolation.
Démarche : Pour nous permettre d’avancer dans le projet, nous avons collecté des
renseignements auprès de magasins de construction et de décoration, ainsi qu’auprès de
différents artisans (maçons et plâtrier-peintre) dans la région de Macon. Nous avons demandé
l’aide de nos enseignants pour nous conseiller dans les méthodes de calcul de résistance et de
pertes thermiques. Enfin, nous avons réalisé des tests sur des échantillons de liège et de
tapisserie pour essayer de déterminer la manière la plus efficace et la plus économique de les
assembler.
Coût global : Le coût de la tapisserie-liège est du même ordre de grandeur que celui
des autres méthodes d’isolation par l’intérieur, mais sa grande durée de vie, son caractère
écologique et sa mise en place simple et sans travaux la place dans une position avantageuse.
2
Introduction
3
Le contexte énergétique
4
Approche des économies d’énergie réalisables dans le bâtiment
5
Démarche
Choix de l’isolation par liège et tapisserie :
Le liège est un matériau isolant naturel. Nous avons choisi de mettre en place
une méthode d’isolation à l’aide de liège. Le produit se rapprochera de la tapisserie
par sa mise en place et son esthétique et bénéficiera des propriétés d’isolation du
liège.
6
Sommaire
Fiche de synthèse 2
Introduction 3
Sommaire 7
Partie 1 : Choix de l’isolation thermique et présentation du produit
A. L’isolation thermique 8
1. Les isolants thermiques 10
2. Méthodes existantes 12
B. Réglementation thermique 14
C. Présentation du produit et démarche 15
1. Choix du liège 15
2. Présentation du produit 15
3. Démarche 16
Partie 2 : Aspect Technique
A. Caractéristiques techniques du liège 17
B. Apport du liège pour la limitation des pertes thermiques 20
1. Méthode de calcul 20
2. Etude de différentes configurations 22
C. Production et mise en place 31
1. Production des rouleaux de liège 31
2. Assemblage de la tapisserie et du liège 32
3. Pose de la tapisserie-liège 32
Partie 3 : Aspect Environnemental
A. Un matériau 100% naturel et écologique 33
B. La plantation de chêne-liège 35
1. Une ressource à développer 35
2. Réduction de l’effet de serre 36
C. Un matériau entièrement recyclable 37
Partie 4 : Aspect Commercial
A. Communication 38
B. Autres bénéfices 40
C. Coûts et économies 43
Partie 5 : Exemple 45
Conclusion 49
Glossaire 50
Bibliographie 51
7
Partie 1 :
Choix de l’isolation
thermique et
présentation du produit
8
A. L’isolation thermique
9
1. Les isolants thermiques
Les laines minérales : Qu’elles soient de verre ou de roche, il s’agit des isolants
les plus fréquemment utilisés. La laine de verre est obtenue par fusion et soufflage de
verre, tandis que la laine de roche est tirée du traitement de roches volcaniques,
principalement du basalte. Les laines minérales s’appliquent pour tous types de travaux
d’isolation : parois, planchers, combles perdues, combles aménagées, toitures… Elles
se présentent également sous différentes formes, en vrac (pour les combles perdus et
les murs creux), en rouleau (toitures et combles, de moins en moins pour les murs) ou
sous forme de panneaux (murs et planchers). Les laines minérales font l’objet d’un
classement européen dit ACERMI qui indique les performances. Par ailleurs, elles
perdent de leur performance au contact de l’humidité, d’où le besoin d’y adjoindre des
pare-vapeurs pour laisser le produit respirer.
Le polystyrène expansé ou extrudé : Présenté sous forme de panneaux, il
s’agit du principal isolant synthétique existant. Il sert principalement pour l’isolation des
murs intérieurs, auxquels il assure une imperméabilité et une étanchéité. Il peut servir
également à l’isolation des toitures lorsqu’il s’agit de construire des combles
aménagées pour l’habitat ou encore à l’isolation par l’extérieur. Le polystyrène extrudé
est particulièrement adapté aux planchers et sols en terre plein. Le polystyrène expansé
étant plutôt réservé aux murs et planchers. Ce matériau peut en théorie avoir des
incidences sur la santé (comme la plupart des produits synthétiques et d’essences
minérales). Sous l’effet de la chaleur, le polystyrène peut émettre du gaz styrène, qui, à
forte dose peut avoir des effets neurotoxiques. Par ailleurs, il diffuse à faible dose
pendant toute sa durée de vie du pentane considéré comme toxique.
Le polyuréthane : Autre isolant synthétique, il se présente la plupart du temps
sous forme de mousse expansive et sert généralement à calfeutrer les cadres de portes
et de fenêtres, où les pertes de chaleur sont importantes. Particulièrement efficace en
hiver, il est beaucoup moins performant pour conserver la fraîcheur en été. De plus, il
peut comprendre lui aussi des additifs toxiques pour la santé. Le polyuréthane est
également disponible sous forme de panneaux pour l’isolation de toitures et terrasses et
sous forme de panneaux sandwichs dans le cadre d’une isolation extérieure sur murs et
bardages.
Le verre : Il participe également à l’isolation, notamment lorsqu’il s’agit d’un
double vitrage. L’air inséré entre les deux lames de verre apporte à la fois une isolation
thermique et phonique. Il s’agit toutefois d’une option au coût relativement élevé : 150
euros le m² pour le double vitrage seul, pouvant grimper jusqu’à 200 voire 350 euros.
10
Les matériaux écologiques
11
2. Méthodes existantes
12
Isolation des murs dans leur épaisseur
Avantages :
• Gagner du temps: structure porteuse et isolation thermique en un seul produit
• Faciliter la mise en œuvre des menuiseries, plomberies et réseau électrique
• Réduire les ponts thermiques
Inconvénients :
• Possible uniquement pour les constructions neuves ou les réhabilitations lourdes
Solutions techniques :
• Monomurs terre cuite
• Blocs et panneaux hauteur d’étage en béton cellulaire
Avantages :
• Potentiel d’économie important : isolation la plus rentable
Inconvénients :
• Possible uniquement pour les constructions neuves ou les réhabilitations lourdes
Solutions techniques :
• Combles perdus : Isolation sur le plancher et entre les solives par des laines
minérales (de verre ou de roche) ou des isolants en panneaux (polystyrène
expansé, polystyrène extrudé, polyuréthane) disposés bord à bord sur le
plancher.
• Combles habitables : Isolation sous rampants ou isolation sur toiture.
Solutions techniques :
• Planchers béton à poutrelles et entrevous PSE (polystyrène expansé)
• Planchers béton à poutrelles avec isolation sous dalle flottante
• Planchers en dalles de béton cellulaire
• Plafond suspendu isolé (si le plancher est en bois)
Solutions techniques :
• Fenêtres : Menuiseries bois, PVC, et aluminium à rupture de pont thermique
• Vitrage : Le double vitrage classique ou à isolation renforcé réduit l’effet de paroi
froide et diminue les condensations et les déperditions thermiques à travers les
fenêtres.
13
B. Réglementation thermique
14
C. Présentation du produit et démarche
1. Choix du liège
Le liège, est entre toutes les matières naturelles celle qui détient les meilleures
propriétés d'isolation. Le liège sous sa forme d'aggloméré expansé pur garde toutes ses
qualités indéfiniment et comme il ne souffre d'aucune altération, il permet une
multiplicité d'utilisations qui peuvent difficilement être trouvées dans d'autres matériaux.
Produit à partir de l'agglutination naturelle des granulés avec leur propre résine, le liège
expansé pur avec ses qualités uniques d'isolation est utilisable dans n'importe quel
climat ou environnement. Il est la solution idéale pour tous ceux qui cherchent un
produit économique, pratique et d'application facile.
Le liège correspond tout à fait à notre objectif : permettre une meilleure isolation
des anciens ou nouveaux bâtiments sans travaux importants. Il s’est imposé donc
comme la méthode écologique, économique et accessible à tous que l’on cherchait.
2. Présentation du produit
15
3. Démarche
Afin d’avancer dans notre étude et de présenter un projet précis et pertinent nous
avions besoin de nombreux renseignements.
Nous avons commencé par collecter des informations sur les rouleaux de liège
existants et leurs utilisations dans les magasins de construction, notamment Leroy-
Merlin à Saint-Etienne, et Castorama à Macon.
Nous avons également exploré ces magasins, ainsi que le magasin de décoration 4
Murs de Saint-Etienne, à la recherche de solutions pour assembler le liège et la
tapisserie de manière efficace et économique.
Une fois différentes solutions trouvées, nous avons entrepris de les tester sur des
échantillons de liège et de tapisserie afin de déterminer laquelle était la plus pertinente.
Parallèlement, il nous fallait déterminer les économies d’énergie réalisables par
cette méthode. Nous avons demandé conseil à nos enseignants pour les méthodes de
calcul de résistances et de pertes thermiques à utiliser. Enfin, pour nous aider dans le
choix et l’étude d’exemples concrets, nous avons interrogé des maçons de la région de
Macon et un plâtrier-peintre (Entreprise Lebeau-Langlois).
Pour l’étude des coûts de réalisation, nous avons pris contact avec le fabriquant
Aliecor pour connaître les prix du liège expansé.
16
Partie 2 :
Aspect technique
17
A. Caractéristiques techniques du liège
Le liège est constitué d’un empilement de cellules qui sont remplies de gaz
d’une composition proche de l’air mais plus faible en CO2. On estime que 1 cm3 de
liège comporte entre 15 et 40 millions de cellules.
Constitution du liège
La subérine pour 45% : Principal composant des parois des cellules du liège et
lui permettant son élasticité.
La lignine pour 27% : Elle permet la liaison entre les divers composants.
Les polysaccharides pour 12% : Composants des parois des cellules,
contribuent à la définition de sa texture.
Les tannins pour 6% : Ils déterminent la couleur.
Les céroïdes pour 5% : Composés hydrophobes assurant l’imperméabilité.
Les autres constituants pour 5% : Minéraux, eaux, glycérine ….
Qualités du liège
Elasticité - Compressibilité – Souplesse : Comprimé rapidement dans sa limite
élastique, il reprend presque instantanément 85% de son volume initial. Il
Amortit les vibrations par sa structure cellulaire et son élasticité.
Légèreté : sa faible densité est variable avec la qualité du liège. elle est due à
l’air contenu dans ses cellules. Sa masse volumique est comprise entre 100 et
130 kg/m3.
Imperméabilité - Etanchéité: Il absorbe moins de 18 à 20% d’eau. Il résiste à
l'action des hydrocarbures. Il ne conduit pas d’électricité et n’accumule pas
d’électricité statique.
Imputrescibilité – Durabilité : Du fait de sa faible perméabilité, il résiste aux
agents extérieurs. Il résiste aux parasites, termites et rongeurs. De plus il ne
moisit pas.
Faible conductivité phonique et thermique : Du au fait que l’air reste enfermé
dans ses cellules (minuscules compartiments étanches) et isolé par une matière
non hygroscopique (substance qui a tendance à absorber l'humidité de l'air) et
de faible poids spécifique. Son coefficient de conductivité thermique est compris
entre 0,035 et 0,045 W/m.K (à titre de comparaison, celui des différentes laines
de verre est compris entre 0,035 et 0,060 W/m.K); c’est la raison pour laquelle le
tissu subéreux du chêne liège figure parmi les substances douées de la plus
haute capacité isolante. Il absorbe un maximum des ondes sonores grâce à sa
structure cellulaire unique.
18
Tableau des différentes caractéristiques du liège
ACERMI 03/049/270/1 - ISOLE 3 3 2 3 2
Non persistante, non toxique pour produits
Odeur
alimentaires
Température d’utilisation - 200°C à 130°C
Stabilité dimensionnelle Stable – ne se contracte pas – ne se dilate pas
Vieillissement Inaltérable
Résistance aux insectes et
Peu propice aux attaques
rongeurs
Action corrosive Négative
Résistance aux solvants Pas d’attaque
Comportement dans l’eau
Ne se désagrège pas dans l’eau bouillante
bouillante
Résistance au feu NF EN 13501-1 Classe E
Lente, sans dégagement toxique de chlorure ou
Combustion
cyanure
Volatilité à + 100° Aucun dégagement gazeux ou infl ammable
COMPORTEMENT HYGROTHERMIQUE
Coefficient de conductivité thermique 0,037/0,040 W/m.K
Chaleur spécifique 1,67 Kj/Kg °C
Conductibilité à la vapeur d’eau 0,017 à 0,003,g/mh mm section
Résistance à la diffusion de vapeur d’eau u5-30
Temps de déphasage chaud/froid +/- 12 heures
Coefficient de dilatation thermique 25 à 50 x 10-6
Teneur en eau 0,004 g/cm3
COMPORTEMENT MECANIQUE
Résistance à la flexion 1,8 kg/cm2
Résistance à la compression 0,2 kg/cm2
Résistance compression 10% déformation 90/100 kPA
Résistance traction normale au plan 0,94 kg/cm2
Résistance traction perpendiculaire faces TR 50 kPA
Tension de compression 1,78 kg/cm2
Module d’élasticité 5 N/mm2
Rigidité dynamique 50 mm 126 N/cm3
Limite d’élasticité 1 kg/cm2
Incurvation sous effet de rayonnement Nulle
COMPORTEMENT PHONIQUE
Etablissement bruits d’impacts * 20 dB BF – 40 dB MF – 30 dB HF
Etablissement bruits aériens * 30 dB BF – 35 dB MF – 34 dB HF
Absorption phonique en 50 mm 40% à 400 Hz / 50% à 3500 Hz
Vitesse du son dans le liège 500 m/seconde
19
B. Apport du liège pour la limitation des
pertes thermiques
Le liège est le plus vieil isolant connu. Grace à ses millions de cellules pouvant
emprisonner l’air, son coefficient thermique est de l’ordre de 0,037 W.m-1.K-1. Nous
développerons dans cette partie l’apport quantitatif apporté par une tapisserie en liège.
1. Méthode de calcul
Nous avons étudié l’apport du liège au niveau des pertes thermiques au niveau
des murs d’une maison ou d’un appartement. Nous verrons, dans un autre chapitre, le
bilan des pertes thermiques globales d’une maison.
Pour pouvoir faire des comparaisons, nous prendrons une maison ou un
appartement ayant tous ses murs en contact avec l’extérieur (qui est la plus mauvaise
situation de pertes thermiques à travers les murs). Nous prendrons une surface de
murs égale à 70m².
Pour avoir une moyenne, puisque la température extérieure n’est pas la même
dans le sud et dans le nord (l’écart moyen des températures en hiver entre Nice et
Strasbourg pouvant atteindre 12°C), nous étudierons un logement situé au centre-est
de la France. La ville de Mâcon sera prise comme référence avec une température de
base en hiver de -8°C (c’est une référence pour dim ensionner le chauffage).
Les différents coefficients (conductivité thermique, résistance thermique) ont été
pris dans des tableaux utilisés par des entreprises de bâtiments et travaux publics.
20
Ensuite, nous calculons les déperditions totales en W.K-1 à travers les 70m² de
murs.
D : déperditions en W.K-1.
24*3600 correspond au temps de chauffe en seconde
3600000 permet de passer des Joules en kWh.
Dju est le degré jour unifié :
On peut aussi calculer la température au niveau des murs intérieurs pour pouvoir
estimer la température ressentie par les personnes présentes dans le logement. En
effet, si la température du logement est de 18°C ma is que les murs sont à 14°C, une
personne ressentira à 1 mètre du mur une température de (18+14)/2 = 16°C.
Avec la définition du flux de chaleur, nous obtenons :
21
2. Etude de différentes configurations
Nous avons calculé la puissance thermique perdue par le mur pour une
température en hiver de -8°. Bien sûr, la puissance perdue pour une température
extérieure plus faible sera moins grande (pour une température extérieur de 0°C, la
puissance thermique perdue par le mur sans la tapisserie de liège est de 2240 W contre
3240 W pour la température extérieure de calcul de -8°C).
22
Nous pouvons voir sur ce graphique que l’ajout de 1 cm de liège au mur permet
de réduire de 33% la puissance thermique perdue. Les gains sont récapitulés dans le
tableau suivant :
Gain en puissance
0,00% 8,77% 16,13% 22,38% 27,77% 32,46%
thermique
On peut aussi gagner jusqu’à 1 degré sur la température des murs intérieurs.
La consommation d’énergie annuelle due aux murs suit la même tendance :
Pour avoir une notion de ce gain un peu plus concret, estimons les économies
financières réalisées par la mise en place de la tapisserie-liège. Nous prendrons une
chaudière ayant un rendement de 90% (bon rendement) et nous sélectionnerons trois
types de chauffage : électrique, fioul et gaz. D’autres sources d’énergie sont utilisées,
comme le bois qui devient une bonne solution pour contrer la montée des prix des
énergies fossiles, mais les 3 premièrement citées sont les plus utilisées.
23
Conclusion :
Nous voyons qu’en fonction du type de chauffage et de l’épaisseur de tapisserie
liège posée, les économies réalisées peuvent atteindre 400 €. N’oublions pas non plus
que nous sommes dans un exemple précis, et que la surface de murs peut être plus
importante (ici, 70 m² de murs correspond à un logement d’environ 90 m²). De plus, les
économies réalisées seront plus importantes dans des régions où la température
extérieure est plus basse.
Prenons le cas des immeubles en béton bâtis dans les années 70. Pour une
facilité de construction, beaucoup d’immeubles ne sont pratiquement pas isolés.
De manière analogue à l’étude des maisons en pierre, nous avons utilisé une
température extérieure de base de -8°C.
24
Les bâtiments en béton sont ceux, dans nos différents cas traités, qui ont les plus
grandes déperditions thermiques. 1 cm de liège au mur permet de réduire de 39% la
puissance thermique perdue. Les gains sont récapitulés dans le tableau suivant :
On peut aussi gagner plus de 1 degré sur la température des murs intérieurs.
25
La consommation d’énergie peut être très importante pour ce type de bâtiment
(de l’ordre de 10000 kWh). Comme précédemment, nous allons voir les économies
réalisées par la tapisserie-liège :
Conclusion :
Nous voyons qu’en fonction du type de chauffage et de l’épaisseur de tapisserie
liège posée, les économies réalisées peuvent atteindre plus de 600€ par an. Les
précisions faites pour le cas des maisons en pierre sur la surface des murs et sur le
climat extérieur restent valable. Cependant, nous pourrons ajouter que pour ce type de
construction, tous les murs ne sont pas en contact avec l’extérieur et que chaque
logement reçoit aussi de la chaleur provenant des multiples appartements qui
l’entourent.
Panneau en
Mortier Brique Plâtre
polystyrène
1 cm 20 cm 1 cm
8 cm
Schéma simplifié du mur
Epaisseur de
tapisserie liège
26
Nous avons calculé la puissance thermique perdue par le mur pour une
température en hiver de -8° :
Ces bâtiments sont ceux qui ont le moins de déperditions thermiques puisque la
dernière norme impose leur réduction. La puissance thermique perdue est 6 fois
moindre que pour un bâtiment en béton. C’est pour cela que les gains apportés par la
tapisserie-liège sont minimes dans ce cas :
Gain en puissance
0,00% 2,17% 4,24% 6,23% 8,13% 9,96%
thermique
27
Pour ce type de bâtiment, l’énergie consommée reste faible par rapport aux
autres cas. Nous voyons que le but imposé par la norme de 2005 est atteint concernant
la réduction de la consommation énergétique au niveau des murs.
Comme précédemment, nous allons voir les économies financières réalisées par
la tapisserie-liège :
Conclusion :
Nous voyons ici que l’apport du liège est limité, ces types de bâtiment étant déjà
très bien isolé. Nous verrons plus loin le cout d’installation, mais vis-à-vis de ces couts,
l’installation d’une tapisserie en liège est quasi insignifiante du point de vue isolation.
Néanmoins, ce type de bâtiments n’est pas le plus répandu puisque la norme n’est
entrée en vigueur qu’à partir de 2005.
Les maisons en bois font un retour très remarqué. Elles sont appréciées pour la
qualité de vie et de confort qu’elles apportent, et l’image positive qu’elles véhiculent vis-
à-vis de l’environnement.
Bois Plâtre
15 cm 1 cm
Schéma simplifié du mur
Epaisseur de
tapisserie liège
28
Ce type de bâtiments est présent dans les zones où la température est basse en
hiver. Nous prendrons pour nos calcul une température extérieur de -10°C :
Dans ce cas, les déperditions ne sont pas très importantes, pourtant, les gains
apportés par la tapisserie-liège ne sont pas négligeables :
29
La consommation énergétique reste sobre et les gains économiques ne sont pas
très élevés :
Conclusion :
Pour les maisons en bois, l’apport de la tapisserie-liège reste limité mais elle
pourra être utilisée pour pouvoir lutter contre l’humidité et la moisissure des murs.
Conclusion
Avec ces différents exemples, nous voyons que la tapisserie-liège n’est pas un
isolant à elle toute seule mais sera utilisée pour améliorer l’isolation des murs des
habitations qui ne suivent pas les dernières normes de 2005, ce qui représente plus de
95% des logements en France. Nous ciblerons donc principalement des maisons
anciennes dont des travaux lourds peuvent se révéler extrêmement couteux. De plus,
ses autres propriétés (phoniques par exemple) peuvent aussi être mises en avant.
Nous verrons cela dans la partie commerciale plus loin. Les épaisseurs de liège à
privilégier seraient celle de 1 cm qui apporte une très bonne amélioration de la
résistance thermique du mur et celle de 0,4 cm qui reste un très bon compromis entre
l’épaisseur et la quantité de liège à coller et l’apport du point de vue gain énergétique.
30
C. Production et mise en place
Le liège est récolté manuellement sur les chênes-lièges. Cette récolte s’appelle
la levée. La levée est un peu au chêne-liège ce que l'abattage est aux autres essences
forestières. Avec une nuance, c'est que la levée du liège n'entraîne pas la mort de
l'arbre, du moins si celle-ci est effectuée selon les règles de l'art. Le leveur a pour cela
une hache spéciale, au tranchant très fin et au manche biseauté.
Pour le liège expansé, le liège peut provenir directement de la levée, de liège à
recycler ou peut être récupérer sur les branches et les arbres morts. Il est broyé puis
stocké sous forme de granulés.
Les granulés sont injectés dans des blocs. Ils sont passés au four à 300°C
pendant 20min. Cuit à haute température, le liège se dilate et s'agglomère avec sa
propre résine (la subérine) pour donner le liège expansé pur.
A leur sortie du four, de l’eau est injectée dans les blocs pour permettre leur
stabilisation et éviter la sur-cuisson. Les blocs sont stockés pendant une quinzaine de
jours pour assurer leur stabilisation.
Les blocs sont ensuite dimensionnés comme
voulu et découpés en plaques d’épaisseur
souhaitée. Dans le cas qui nous intéresse,
nous conservons la largeur standard des
rouleaux de liège de 50 cm, une épaisseur de
2, 4, ou 10mm, et une longueur de 10m. Ce
sont des épaisseurs existantes dans les
rouleaux de liège actuellement produit. Par
contre, ils sont généralement de 8m (10m
étant la longueur standard du papier peint).
Nous avons décidé d’utiliser des dimensions standards de rouleaux de liège,
puisqu’elles correspondent aux besoins du produit, et d’adapter la largeur de la
tapisserie (largeur standard de 53 cm), plus facile à modifier que celle du liège. Il faudra
simplement modifier la longueur des rouleaux de liège à 10m, car cela est plus adapté à
la pose murale (chaque rouleau permettant ainsi de faire quatre pans de 2m40, hauteur
de plafond la plus courante dans les logements individuels).
31
2. Assemblage de la tapisserie et du liège
La tapisserie ne peut pas être collée directement sur le liège avec des colles à
papiers peints classiques. En effet, le liège absorbe la colle qui perd alors toute son
efficacité.
Pour assembler le liège et la tapisserie il faut tout d’abord appliquer sur le liège
une couche de peinture acrylique mate. Après un temps de séchage minimum d’une
heure, le liège peint doit être enduit de colle pour papier peints lourds, qui permet une
meilleure adhésion du papier peint. On peut alors déposer le papier peint sur le liège, et
éventuellement presser l’ensemble pour assurer la fixation.
Préparation de la pose :
Il est préférable de préparer la surface du mur que l’on va tapisser. Il faut que la
surface soit propre et quasi plane. Les gros trous et les fissures doivent être rebouchés
mais les plus petites peuvent ne pas être réparées. L’avantage du liège est qu’il peut
être utilisé sur des murs dont la planéité n’est pas optimale.
Pour les murs ayant des plaques de plâtres qui n’ont jamais été peint, il faut
préalablement passer au moins une couche de peinture d’impression (c’est un type de
peinture spécifique) sur la surface cartonnée du mur. Pour les murs tapissés, il faut
enlever l’ancienne tapisserie. Les murs peints doivent être lavé et certaine fois poncer
afin de faciliter l'accroche de la colle.
72 h avant la pose, il faut acclimater le liège dans la pièce où il doit être posé. Il
se stabilisera en s'adaptant à l'hygrométrie et à la température de la pièce.
On découpera ensuite les rouleaux de tapisserie liège à la bonne longueur avec
un cutter et une règle.
Il faut enduire le mur de colle à l’aide d’une spatule crantée à denture large.
Ensuite il faut poser le liège contre le mur et le maroufler avec une brosse de tapissier.
Il faut ensuite immédiatement éliminer les restes de colles à l’aide d’un chiffon humide.
32
Partie 3 :
Aspect environnemental
33
A. Un matériau 100% naturel et écologique
Le liège est l'isolant le plus naturel et le plus noble qui existe. Fabriqué à base
de granulés de liège expansés purs et agglomérés à la vapeur surchauffée sans
adjonction d’aucun agglomérant, c'est un produit naturel, compact et imputrescible et
un isolant non hydrophile. Il est facilement recyclable et réutilisable et possède une
longévité illimitée. Il est également chimiquement neutre. Sa combustion est lente et
se fait sans dégagement toxique de chlorure ou de cyanure.
34
B. La plantation de chêne liège
35
Il faut savoir qu'en France, l'extension maximale du chêne-liège dans le passé
aurait été de 206.400 hectares. Elle était estimée à 148.531 hectares par Lamey en
1893. Cet arbre ne se retrouve à l'état spontané nulle part ailleurs dans le monde (sa
spontanéité dans le Péloponnèse et sur la côte dalmate est controversée) et les
nombreux essais d'introduction, que ce soit en Amérique, en Russie ou au Japon, se
sont soldés par autant d'échecs.
Les chênaies sont parmi les systèmes naturels les mieux régulés au monde et
sont considérés comme des trésors nationaux. Elles contribuent à purifier
l’atmosphère des émissions polluantes, et permettent de réduire le besoin de recourir
à d’autres industries polluantes.
La simple protection des chênes lièges spontanés suffit à assurer le
boisement rapide d’énormes étendues, si puissante est la régénération naturelle en
beaucoup de régions. C’est ainsi que ce sont formées les forêts portugaises de
chêne liège et c’est d’ailleurs le procédé le plus économique pour créer de nouveaux
peuplements. Les peuplements peuvent aussi être artificiels à partir de glands de
Chêne liège de bonne qualité.
Promouvoir l’utilisation de liège dans les bâtiments contribuerait à la réduction
des émissions de CO2 dans l’atmosphère. En effet, de nombreux matériaux de
construction, notamment certains isolants, contiennent beaucoup de carbone.
36
C. Un matériau entièrement recyclable
37
Partie 4 :
Aspect commercial
38
A. Communication
39
B. Autres bénéfices
Isolation acoustique
Dans ces 3 cas, le liège expansé pur permet de "casser" les propagations
sonores grâce aux qualités d'absorption de ses cellules.
40
Isolation vibratile
41
Résistance à l’humidité
Autres
Imputrescible et durable.
Ininflammable.
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C. Coûts et économies
Coût du produit
Nous avons énoncé certains prix par déduction, les enseignes ayant des
réticences à nous donner les prix réelles de leurs produits chez les grossistes et les
fournisseurs.
Calculons maintenant le prix d’un m² de tapisserie-liège d’épaisseur 4 mm :
0,74 €HT pour le liège (1,85 €HT pour une épaisseur de 10 mm)
0,007 €HT pour la peinture acrylique
0,1 €HT pour la colle à tapisserie
1 €HT pour la tapisserie (ce prix pouvant varier du simple au double)
Ainsi le prix d’un m² de notre produit serait de 1,847 €HT pour un tapisserie-
liège d’une épaisseur de 4 mm et 2,957 €HT pour celui de 10 mm.
Nous avons vue que pour coller au plus près des dimensions standards, nous
commercialiserons des rouleaux de 10 m de longueur et 0,5 m de largeur. Donc le
prix de la production d’un rouleau serait de 9,235 €HT pour un tapisserie-liège d’une
épaisseur de 4 mm et 14,785 €HT pour celui de 10 mm. En prenant en compte le
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packaging, nous pouvons arrondir les prix du rouleau à 9,4 €HT pour un tapisserie-
liège d’une épaisseur de 4 mm et 14,9 €HT pour celui de 10 mm.
Les prix dans les magasins pourraient se trouver entre 30 et 35 €TTC pour la
tapisserie-liège d’une épaisseur de 4 mm et entre 40 et 45 €TTC pour une épaisseur
de 10 mm.
Ensuite, nous pouvons calculer le prix de pose, puisqu’après avoir acheter la
tapisserie-liège, l’utilisateur doit acheter les accessoires pour couper le liège, la colle
pour liège, la spatule pour étendre la colle. Le prix d’un pot de colle pouvant coller 12
m² de tapisserie-liège est d’environ 40 €. Les accessoires comme la spatule, le cutter
ou la règle ont un prix négligeable comparé aux autres frais (une spatule à cran
coute 4 €, de même pour un cutter). Donc pour la pose, il faudra ajouter 3,4 € par m².
Matériaux Prix / m²
Isomo, 5 cm 7,20
Styrofoam, 3 cm 12,25
Impôt et TVA
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Partie 5 : Exemple
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Cette partie résumera les différentes parties du dossier en traitant un exemple.
On verra donc, par ce cas concret, l’apport de la tapisserie-liège, tout en résumant les
points clés du dossier.
Mise en situation :
Nous prendrons une maison de campagne située en Bourgogne. Le toit a été
refait il y a une dizaine d’année. Les murs sont en pierre, avec du mortier pour faire les
joints à l’extérieur. Les murs intérieurs sont recouverts d’un crépi très dur.
Schéma du mur
Fenêtre
Porte
Séjour Chambre Chambre
24,30 m² 10,50 m² 10,50 m²
Cuisine Bains
10,80 m² 5,40 m²
11,42 m
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Calcul des économies réalisées:
Poste Rth (m².K.W-1) Surface (m²) Coeff. Cor. Déperditions % des déperditions
Murs 0,429 72,82 1 169,7435897 55,54%
Plancher 2,63 72 0,85 23,26996198 7,61%
Plafond 5,89 72 0,95 11,61290323 3,80%
Fenêtre 0,44 11,88 1 27 8,83%
Portes 0,29 1,8 1 6,206896552 2,03%
coeff. Lin. (m.K.W-1) Longueur (m)
Liaisons 5,26 34,6 1 6,577946768 2,15%
3 -1 3
Cap. Th. (J.m- .K ) Débit vol. (m /h)
Aération 0,34 180 1 61,2 20,03%
Dep. Total 305,6112983 100,00%
La première colonne correspond aux postes qui sont les endroits où il y a des
déperditions thermiques. Les liaisons représentent les liaisons sols-murs et les liaisons
murs-toit. L’aération est la perte due au renouvellement de l’air.
La deuxième colonne correspond aux caractéristiques thermiques de chaque
poste : la résistance thermique, le coefficient linéique de déperdition, la capacité
thermique volumique.
La troisième colonne est l’aspect géométrique des différents postes : la surface,
la longueur ou le débit volumique.
La quatrième colonne donne le coefficient correcteur qui permet de définir les
déperditions réelles.
La cinquième colonne donne les déperditions en W.m-1.
La dernière colonne indique le pourcentage de déperdition de chaque poste vis à
vis des pertes thermiques globales.
Nous voyons que les pertes dues aux murs représentent 55% des pertes.
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Voyons ce qu’apporte la mise en place d’une tapisserie-liège d’une épaisseur de
1 cm. La résistance thermique du mur devient 0,7 m².K.W -1.
Poste Rth (m².K.W-1) Surface (m²) Coef. Cor. Déperditions % des déperditions
Murs 0,7 72,82 1 104,0285714 43,36%
Plancher 2,63 72 0,85 23,26996198 9,70%
Plafond 5,89 72 0,95 11,61290323 4,84%
Fenêtre 0,44 11,88 1 27 11,25%
Portes 0,29 1,8 1 6,206896552 2,59%
coef. Lin. (m.K.W-1) Longueur (m)
Liaisons 5,26 34,6 1 6,577946768 2,74%
Cap. Th. (J.m-3.K-1) Débit vol. (m3/h)
Aération 0,34 180 1 61,2 25,51%
Dep. Total 239,89628 100,00%
Nous voyons qu’avec la tapisserie-liège, la part des déperditions due aux murs
passe de 55% à 43%. Les déperditions dues aux murs sont réduites de 39%.
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Conclusion
Partant du fait que les pertes thermiques dues aux défauts d’isolation sont
importantes, nous avons cherché une solution qui puisse allier au gain thermique,
l’esthétique, la facilité de pose et le respect de l’environnement. Notre choix s’est
tourné vers la tapisserie-liège, une méthode d’isolation par l’intérieur qui répond aux
besoins de bâtiments ne suivant pas les dernières normes en vigueur.
Outre le gain au niveau des déperditions thermiques, la tapisserie amène
d’autres avantages : elle est recyclable ; la pose est simple et rapide (par rapport aux
autres méthodes d’isolation) ; elle permet une isolation phonique ; elle est résistante
à l’humidité et au feu,…
Nous avons mis en place un produit réunissant les caractéristiques
thermiques du liège, avec la facilité de pose et l’esthétique du papier peint. Nous
avons dimensionné ce produit avec des longueurs standards (longueur : 10 m ;
largeur : 50 cm). La production de ces rouleaux n’entrainera pas de profondes
modifications dans les industries impliquées par ce projet.
Cependant, il faudra faire un effort de communication pour promouvoir la
méthode d’isolation par le liège qui reste méconnue du grand public. De plus, une
politique de développement des plantations de chêne liège en France sera
nécessaire pour répondre à une demande intérieure en augmentation.
Le coût du produit sera d’une dizaine d’euro par m². Il n’est pas plus élevé que
celui des autres moyens d’isolation. De plus, la décoration des murs fait partie
intégrante du produit. La pose est accessible à tous car elle ne demande pas
d’aptitude ou de qualification particulière. En fonction du type d’habitation que l’on
veut isoler, le retour sur investissement sera plus ou moins long, mais il ne faut pas
oublier qu’une isolation réussie est destinée à faire réaliser des économies sur le
moyen et long terme. Le caractère écologique et recyclable du produit permet aussi
de justifier l’investissement.
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Glossaire
Non hygroscopique : substance qui n’a pas tendance à absorber l'humidité de l'air.
Subérine : un des constituants principaux du liège. Elle est présente dans le liège de
nombreuses espèces végétales au niveau de la tige ou des racines.
tep : tonne d'équivalent pétrole est une unité d'énergie d'un point de vue économique
et industriel. Elle vaut, par définition, 41,868 GJ (10 Gcal), ce qui correspond au
pouvoir calorifique d'une tonne de pétrole.
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Bibliographie
Sites Web :
http://www.aliecor.com/
http://www.ademe.fr
http://www.institutduliege.com/
http://www.decodesign.be
http://www.leroymerlin.fr
http://www.eco-logis.com
http://www.rt2005.com
http://www.rt2000.net
Documents :
WWF Pour une planète vivante. La seconde vie d’un bouchon de liège, Panorama
mondial des initiatives de collecte et recyclage. Disponible sur :
www.wwf.fr/content/download/1060/5243/version/1/file/Recyclage_liege.pdf
Ouvrage :
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