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Ecole Nationale des Sciences

Appliquées Al Hoceima
Section : S4
Année universitaire : 2021--2022

Chapitre 5
Froid industriel et domestique

Pr : Rachid TISKATINE GEER2


Chapitre 5 :
Calcul de chambres froides
--- Introduction ---
• Le froid joue un rôle irremplaçable dans la conservation prolongée des produits.
C’est un moyen simple, facile et universellement répandu. De nos jours, la «chaîne
du froid» comprend 2 étapes :
- La production du froid (mise au froid des produits emballés)
- Le maintien du froid (transport et stockage)
• Cette chaîne a donné naissance à une activité industrielle de grande importance.
• Il est important de comprendre que lorsqu’on consomme un produit qui passe de
l’état réfrigéré au chauffage sans délai, le produit est sans danger pour la santé d’un
individu.

• Les chambres froides assurent la conservation des matières premières qui doivent
être stockés. On peut les classer selon 2 critères :
• La taille :
- Armoire froide (volume jusqu’à 1500 litres)
- Chambre froide compacte (moins de 10 m3)
- Chambre froide modulable, démontable et
chambre froide bâtie (volume jusqu’à 60 m3)
• La température de fonctionnement :
- Positive (produits laitiers, viande, légumes, etc
- Négative (congélation)
• Les chambres froides sont utilisées pour
conserver les produits alimentaires dans un
bon état de qualité en vue d'une
consommation ultérieure.
• Elles évitent ainsi les pertes de couleurs
et de qualité du produit, les pertes de
valeur et les pertes de poids des produits
entreposés.
• Les calculs d'une chambre froide doivent
satisfaire à trois conditions suivant le
produit à traiter : la température,
l'hygrométrie et la ventilation.

 Les chambres froides positives


• La température est supérieure à 0°C et se situe entre +1 et 12°C.
• La durée de conservation est toujours limitée. Elle est fonction de la nature du
produit et de la température à laquelle il est conservé dans la chambre froide.

 Les chambres froides négatives


• La majeure partie de l’eau de constitution d'une denrée est transformée en
cristaux de glace plus ou moins gros (congélation).
• La température est maintenue en dessous de 0°C et se situe entre –40 et 0°C.
• La surgélation : congélation rapide.
--- Eléments de base de l’installation frigorifique ---
Il est refroidit de plusieurs façons :
- Condenseur statique
- Par eau
- Avec ventilation
(chambres froides)

Le détendeur capillaire : réfrigérateurs)


Le détendeur thermostatique : chambre froide
....
 Principe de fonctionnement de la
chambre froide
Le fonctionnement est en globalité le
même qu'un réfrigérateur avec une plus
grande puissance et des contraintes
techniques beaucoup plus importantes.
• La chambre froide positive est
composée de 2 parties bien distinctes :
- le circuit frigorifique
- les panneaux de chambre froide
(l'enceinte).

• Le groupe moto compresseur


absorbe et refoule le gaz
frigorigène dans toute l'installation
frigorifique de la chambre froide.
• Il est théoriquement divisé en
deux parties "HP" haute pression
est la partie chaude du circuit et
la partie "BP" la partie froide de
l'installation.
Fonctions principales

Remarque :
• Le rôle du déshydrateur est de piéger les impuretés et l'humidité qui se trouvent dans
le circuit frigorifique pour le bon fonctionnement de la chambre froide .
• Pour les grosses installations il faut le remplacer un mois après la mise en service.
• Le contrôle de l'étanchéité de l'installation doit être réalisé au moins une fois par an.
 Principe fonctionnel
 La chambre froide possède deux modes de régulation thermostatique : Manuelle
et Automatique.
 Le groupe compresseur démarrera si la température à l'intérieur de la chambre
froide est supérieure à la consigne fixée par le thermostat BI.
 Lorsque la température de la chambre froide atteindra la valeur de consigne fixée
par le thermostat BI, le groupe compresseur s'arrêtera, mais les moteurs de
ventilation de l'évaporateur continueront à tourner.
 L'ouverture de la porte entraîne l'arrêt du groupe compresseur au bout de
quelques secondes. Sa fermeture entraîne le redémarrage du groupe compresseur
après quelques secondes.
VUE D’ENSEMBLE DE LA LIGNE TRANSFORMATEUR + PROTECTIONS
• Un pressostat Basse
pression B2 permet d'arrêter
le groupe en cas de baisse
anormale de la pression.

Remarque : VUE D’ENSEMBLE DE LA LIGNE AUTOMATE + CONTACTEUR + PROTECTIONS


Il faut toujours vérifier que
le bouton d'arrêt d'urgence
n'est pas enfoncé et que la
porte de la chambre est
bien fermée.
 Maintenance
Vérification visuelle
- Vérification du bon fonctionnement de tous les ventilateurs évaporateur ainsi que le
ventilateur condenseur du groupe frigorifique.
- Vérification de la bonne température indiquée sur la régulation.
Vérification technique
- Vérification des pressions de fonctionnement "Haute pression" HP "Basse pression"BP.
-Vérification de la bonne charge en gaz et la bonne compression du compresseur.
- Vérification de la consommation (ou l'ampérage) du compresseur (une diminution peut
indiquer une faiblesse du compresseur).
- Sur certaines installations importantes, une vidange de l'huile de compresseur est à faire.

 Implantation de l’armoire de commande


--- Isolation de la chambre froide ---
 L’isolation est le principal élément qui entre dans la construction des chambres
froides. Elle limite les échanges thermiques entre le milieu extérieur et le milieu
intérieur et permet de diminuer le cout des frigories produites.
 Généralement, les isolants des chambres froides sont situés dans les parois, dans le
sol mais aussi dans le plafond.
 Pour le mur, celui-ci est souvent construit sur base de Liège. Pour le plafond et le
sol, on retrouve du polystyrène, essentiellement utilisé pour sa légèreté.
 Une chambre froide à froid positif a seulement besoin d’une couche d’isolant
tandis qu’un modèle négatif a besoin de deux couches au minimum.
 Les panneaux isolants peuvent être aussi en fibre de verre, en contre-plaqué, en
tôle ou tout autre isolant.
 Ces panneaux sont réputés pour être léger en offrant de nombreux avantages :
résistant au feu et à l’humidité, étanchéité, facile à manipuler ou encore assurant
une bonne isolation thermique et phonique.
 L’étanchéité doit se faire pour limiter les apports thermiques, les entrées d’air
humide et la condensation d’humidité dans les chambres froides. Ces entrées
sont provoquées par la différence de P et de T entre l’extérieur et l’intérieur.
 La condensation d’humidité peut provoquer un problème d’isolation thermique en
mouillant les parois et ainsi perdre ses qualités isolantes.
 L’humidité peut également faire apparaitre la glace givrée dans les modèles négatifs.
Ce qui peut déformer les panneaux et dégrader les propriétés de la chambre.
 Il existe cependant des solutions qui permettent de rendre l’espace de stockage
étanche et isolé.
 Les joints des portes doivent être souples afin d’éviter une déformation de la
porte ou l’apparition de glace sur les joints de la porte.

• Les panneaux préfabriqués sont


constitués d'une âme en matériau isolant.
Souvent de la mousse polyuréthane
placée en sandwich entre 2 feuilles de
panneaux stratifiés, panneaux métalliques,
aluminium, acier inoxydable, ou encore
acier laqué.

• Un bon isolant doit avoir les caractéristiques suivantes :


- faible densité et faible conductivité thermique
- bonne résistance à la diffusion de la vapeur
(imperméabilité).
- ininflammable et une faible réaction au feu.
- prix de revient faible.
- non altérable par les micro-organismes
- sans action sur les matériaux en contact
• La performance de l'isolation augmente si l'isolant contient une certaine quantité
d'air car λair = 0,02 W/m.K
• La conductivité thermique (intervient dans la formulation de la loi de Fourier
pour la conduction de la chaleur :

 Choix de la valeur du coefficient de transmission thermique des parois


• Généralement, la valeur à atteindre est de l’ordre de 0,350 à 0,263 W/m²K.
• Avec des parois en polyuréthane, d’une masse volumique de 30 kg/m³ et d’une
λ= 0,028 W/mK, cela correspond à des épaisseurs de panneaux de 7 à 10 cm.
• Les apports thermiques par les parois vont dépendre du coefficient de
transmission thermique de l’isolant, de son épaisseur, de la surface extérieure et
de la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur.
La Laine de verre La Laine de roche Les caoutchoucs mousses
- Très bon isolant thermique et - Très bon isolant - Isolation des circuits
acoustique - Cout acceptable frigorifiques et gaine d 'air
- Un des matériaux d'isolation les - λ : 0.093 W/m.K - ρ : 90 Kg/m3 (tube) et 113
kg/m3 (plaque)
moins chers du marche - ρ : 90 – 113 Kg/m3
- Incombustible et résistante au feu - λ : 0.03 W/m.K
- Durée de vie élevée
- λ : 0.035 W/m.K
Le polystyrène expansé Le liège La fibre de verre
- Prix moyen - Prix élevé - Bonne résistance à
- Résistance mécanique moyenne - Bonne résistance mécanique l'effritement
et stable dans le temps - ρ : 22-29 kg/m3
- Stable dans le temps
- ρ : 110-130 kg/m3 - λ : 0.035 W/m.K
- Isolation et pare-vapeur très bon mais - λ : 0.044 W/m.K
inflammable et léger
- ρ : 20 - 30 kg /m3
- λ : 0.029 W/m.K
Les mousses de polyuréthanne La Laine de roche
- ρ : 30 à 40 Kg/m3 - Très bon isolant
- λ : 0. 027 W/m.K - Cout acceptable
- Prix moyen - ρ : 21 - 250 kg/m3
- Résistance mécanique moyenne - λ : 0.093 W/m.K
- Stable dans le temps
 Selon la construction on distingue trois catégories :
1) Les chambres froides préfabriquées démontables
• Ce sont des locaux isolés dont toutes les
parois sont constituées de panneaux
sandwich préfabriquées a l’usine et peuvent
être rassemblés et démontés plusieurs fois.
2) Les chambres froides préfabriquées
indémontables
• Ce sont des chambres dont au moins l’une
des parois est faites de panneaux sandwich
préfabriqués à l’usine puis rassemblés de façon
définitive.
• A l’extérieur, la chambre froide protégée par
un revêtement anti-incendie en béton.
• L’isolation sandwich implique que l’isolant
soit résistant à la compression, à la traction et
au cisaillement.
• Les 2 faces de l’isolant sont collées à 2
feuilles résistantes, telles que tôles (1mm) en
acier galvanisé, en alliage d’aluminium ou en
acier inoxydable …
3) Les chambres froides traditionnelles
• Les parois sont construites en maçonnerie,
destiné à diminuer le transfert thermique.
• Le plancher des chambres froides doit être
dimensionné pour supporter la charge des
denrées entreposées.
• Les charges statiques généralement
adoptées sont de 3-4 tonnes / m².

Exemple de plancher isolé d’une


chambre froide négative :
Le système de chauffage : pour
éviter le gel du sol.
 La congélation du sol des chambres froides peut entraîner des soulèvements du
sol si certaines dispositions ne sont pas prises.
 La solution est la mise en œuvre d’un vide sanitaire (60 cm de hauteur) ou de
résistances électriques ...

• Les portes d’accès aux chambres froides sont


constitués de panneaux sandwich à en
polyuréthane expansé avec des parements en
tôle d’acier galvanisée.
• L’épaisseur d’isolation de la porte dépend de la
température intérieure des chambres froides :
- chambres froides positives (de 40 à 100 mm
- chambres froides négatives (de 100 à 150 mm).

 Dimensions intérieures des chambres froides


En général, la hauteur intérieure de la chambre est comprise entre 3.5 et 4 m,
l’espace libre étant réservé au passage de l’air soufflé par les frigorifères
(évaporateurs).
--- Bilan frigorifique d’une chambre froide ---
 Le calcul des charges thermiques d'une chambre froide a pour objet la
détermination de la puissance frigorifique de l'équipement à mettre en œuvre
pour la réfrigération et maintenir constante la température des produits.
 Les charges thermiques d'une chambre froide se répartissent en 2 catégories :
- les charges thermiques externes
- les charges thermiques internes
 Les charges thermiques externes comprennent :
- les charges dues aux apports de chaleur par conduction à travers les parois
- les charges dues au renouvellement d'air
- les charges dues à l'ouverture des portes
 Les charges thermiques internes se divisent en 2 catégories :
* Les charges internes dépendantes des produits entreposés :
- les charges dues aux produits entrants
- les charges dues à la respiration des produits (fruits et légumes)
- les charges dues à la fermentation des produits (fromages)
* Les charges thermiques internes indépendantes des produits entreposés :
- les charges dues à l'éclairage
- les charges dues au personnel (activité des travailleurs)
- les charges dues aux chariots élévateurs et transpalettes
- les charges dues à la présence éventuelle d’autres machines
- les charges dues à la chaleur dégagée par le moteur des ventilateurs (évaporateurs)
- les charges dues au dégagement de chaleur des résistances électriques des
évaporateurs (dégivrage).

 Charges thermiques externes


 Charge thermique par transmission à travers les parois Q1 (W)
 Le calcul s'effectue paroi par paroi à savoir les quatre parois verticales puis le
plancher haut et le plancher bas lorsqu’il s’agit de chambre froide négative :

K : coefficient de transmission thermique de la paroi considérée en W/m².°C


S : surface de la paroi considérée en m²
ΔT : différence de température entre les deux côtés de la paroi considérée en °C
1/hi : résistance thermique superficielle interne (m².K/W)
Σej/λj : somme des résistances thermiques des couches
constituant la paroi (m².°C/W)
1/h0 : résistance thermique superficielle externe (m².K/W)
ej : épaisseur de la paroi j (m)
λj : conductivité thermique de la paroi j (W/m.K)

 Les parois étant souvent bien isolées, par souci de simplification, on ne tient
compte dans les calculs, que de la résistance thermique de l’isolant e ⁄ λ :

 La surface de transmission est la moyenne géométrique des surfaces intérieure Sint


et extérieure Sext.
 Charge thermique due au renouvellement d'air Q2 (W)
• Le renouvellement de l'air par de l'air extérieur a pour objectif de conserver les
denrées dans un bon état de fraicheur, éliminer les odeurs et éviter la modification
de la composition de l'air due à la respiration des produits et des personnes.
• La quantité d'air neuf admise doit être refroidie de la température extérieure à la
température de la chambre froide et constitue donc une charge thermique :

mae : débit massique de l’air extérieur admis (kg/s)


Δh : différence d’enthalpie entre l’air extérieur et l’air de la chambre froide (J/kg)

Vae : débit volumique d’air extérieur en m3/j


ρa : masse volumique de l’air dans la chambre froide (kg/m3)
(86 400 = nombre de secondes dans une journée)

V : volume intérieure de la chambre froide (m3)


n : taux de renouvellement de l’air extérieur par jour (en j-1) :
• Le taux de renouvellement est lié au trafic des produits, des machines et des
personnes entre l’extérieur et l’intérieur de la chambre froide.
• Plus le trafic est intense, plus le taux de renouvellement est élevé.
• Lorsque le trafic est intense, dans la formule, 70 peut être remplacé par 100.
D’après ce qui précède :

 Charge thermique par ouverture des portes Qop (W)


• Pour les petites chambres froides, le calcul du renouvellement d'air est suffisant.
• Pour les chambres froides de grand volume comportant plusieurs portes :

• A est un facteur qui se calcule comme suit :

ΔT : Ecart de température de l’air entre les 2 côtés de la porte (°C)


touv : temps d’ouverture des portes (mn/h)
ρae : masse volumique de l’air de l’autre côté de la porte (kg/m3)
ha : enthalpie de l’air dans la chambre froide (KJ/kg)
hae : enthalpie de l’air de l’autre côté de la porte autre que la chambre froide (KJ/kg)
l : largeur de la porte (m)
h : hauteur de la porte (m)
Cmin : coefficient de minoration dû à la présence éventuelle d’un rideau d’air
(C = 1 dans le cas d’une porte sans rideau et C = 0.25 en présence d’un rideau)
• Le temps moyen pendant lequel la porte reste ouverte pour permettre le
transit de 1 tonne de marchandise donné (l'aller et le retour) :

fj : flux journalier de marchandises en tonne/jour (t/j)


dt : durée moyenne d’ouverture des portes pour le passage des marchandises (mn/t)

 Charges thermiques internes


 Charges internes indépendantes des produits entreposés
 Charge thermique due à l'éclairage (W)
• Les luminaires des chambres froides classiques doivent pouvoir résister au
froid, à l'humidité, être étanches à l'eau, être protégés des contacts avec tous
objets et être insensibles aux effets de la poussière.
• L'éclairement nominal habituellement prévu oscille entre 60 et 100 W ce qui
fait que l'on peut adopter une charge thermique d'environ 6 W/m² au sol.
n : nombre de luminaires
P : puissance de chaque luminaire (W)
t : durée de fonctionnement des luminaires (h/j)
 Charge thermique due aux personnes (W)

n : nombre de personnes opérant dans la chambre froide


t : durée de présence de chaque personne dans la chambre froide (h/j)
qp : quantité de chaleur (puissance émise) dégagée par unité de temps par une personne
en activité (W)
• Le tableau suivant donne le métabolisme d’une personne en activité dans une
chambre froide en fonction de la température de celle-ci.
 Charge thermique due au matériel roulant (W)
• La charge due au matériel roulant (chariots élévateurs et transpalettes) :
n : nombre de matériels roulants d'un type donné
Pt : puissance totale de chaque type de matériel (W)
t : durée de fonctionnement du matériel roulant (h/j)

 Charge thermique due à des machines diverses (W)


La charge due aux machines diverses (étuves, cutters, hachoirs…) :
n : nombre de machines opérant dans la chambre froide
Pm : puissance de chaque type de machine (W)
t : durée de fonctionnement de chaque type de machine (h/j)

 Charges internes dépendantes des denrées entreposées


 Charge thermique due aux denrées entrantes (W)
• Les produits introduits dégagent une certaine quantité de chaleur lorsque leur
température n'est pas tombée à la température d'entreposage (chambre froide).

m : masse de denrée introduite chaque jour (kg)


C1 : capacité thermique massique avant congélation des denrées (J/kg°C)
C2 : capacité thermique massique après congélation des denrées (J/kg°C)
L : chaleur latente de congélation de la denrée introduite (J/kg)
T1 : température initiale de la denrée introduite (°C)
T2 : température de congélation de la denrée introduite (°C)
T3 : température d'entreposage des denrées (°C)

• Lorsqu’il ne s’agit que de denrées non congelées à réfrigérer, la formule devient :

• Dans ce cas, T2 est la température d’entreposage des denrées .


• Lorsqu’il s’agit de denrées congelées à conserver dans une chambre froide dont la
température est inférieure à la température de congélation de ces denrées, la
formule ci dessus va s’écrire :

• Dans ce cas, T2 est la température initiale de la denrée introduite et T3 est la


température d’entreposage de la chambre froide.
• La capacité thermique massique d’un produit ou d’une denrée est liée à sa
composition surtout à sa teneur en eau.

 Capacité thermique avant congélation (kCal/kg°C) :


 Capacité thermique après congélation (kCal/kg°C) :
a : teneur en eau
b : teneur en matière solide
Par exemple pour l’eau : a = 100, b= 0, c = 1 kCal/kg°C,
c’ = 0.5 kCal/kg°C.

• La charge thermique due aux denrées entrantes peut être obtenue également
en utilisant les enthalpies des denrées comme suit :
m : masse de denrée introduite chaque jour (kg)
Δh : différence entre les enthalpies massiques des denrées
à l’introduction et à la température de conservation (J/kg)
 Charge thermique due à la respiration des denrées (W)
• Les produits végétaux dégagent de la chaleur du fait de leur respiration :

m : masse de marchandise considérée (kg)


qresp : chaleur de respiration de la marchandise considérée (J/kg/j)

 Charge thermique due à la fermentation des denrées (W)


• Les produits tels que les fromages dégagent de la chaleur du fait de leur
fermentation :
m : masse de marchandise considérée (kg)
qferm : chaleur de fermentation de la marchandise considérée
(J/kg/j)
 Puissances frigorifiques de l’évaporateur
 A ce stade du calcul, on détermine la puissance frigorifique intermédiaire Pint que
le ou les évaporateurs devront assurer afin de couvrir la charge thermique
intermédiaire Qint :

 En désignant par tinst la durée journalière de fonctionnement de l'installation en


heures, la puissance frigorifique intermédiaire de l'évaporateur est (en W) :

 En général la durée de marche de l’installation est de 18 heures par jour pour les
produits congelés et de 16 heures dans les autres cas.
 Pour les installations industrielles, la durée de fonctionnement va de 18 à 20
heures et pour les installations commerciales, elle va de 14 à 16 heures par jour.
 La puissance effective doit intégrer le calcul des charges dues aux moteurs des
ventilateurs et aux résistances de dégivrage. Ces charges nécessitent de connaître
le nombre et le type d'évaporateurs prévus.
 La détermination provisoire des évaporateurs se fait à partir du calcul de la
puissance frigorifique prévisionnelle Pprev en ajoutant 20% à la puissance
frigorifique intermédiaire.
 Charge thermique due aux moteurs des ventilateurs des évaporateurs (W)
Dans les chambres froides les moteurs des ventilateurs utilisés pour assurer un
brassage et une circulation efficace de l’air au niveau des évaporateurs, dégagent
une puissance thermique donnée par la relation suivante :
n : nombre de moteurs de ventilateurs
Pvent : puissance du ventilateur considérée (W)
tevap : durée de fonctionnement des ventilateurs (h/j)
• La charge thermique due aux moteurs des ventilateurs des évaporateurs (charge
due au brassage de l’air) peut être déterminée également à partir :
D : débit de brassage (m3/s)
ΔP : hauteur manométrique des ventilateurs (Pa)
η : rendement de transmission moteur ventilateur

 Charge thermique due aux résistances de dégivrage (W)


• Dans les chambres froides négatives, il faut prévoir un système de dégivrage
(résistances électriques…) aux évaporateurs pour une bonne puissance
frigorifique.
n : nombre de résistances électriques
Prés : puissance calorifique de chaque résistance (W)
tdég : durée journalière de dégivrage (h/j)
tinst : durée de marche de l’installation frigorifique (h/j)
 Puissance frigorifique effective de l’évaporateur
• Elle s’obtient en ajoutant à la puissance frigorifique intermédiaire, les puissances
dues aux charges des moteurs des ventilateurs et des résistances de dégivrage.
• Après le calcul de cette puissance effective, on peut la comparer à la puissance
effective prévisionnelle. En général la différence est faible.
• Pour la sélection des évaporateurs, on peut adopter des coefficients de sécurité
allant de 20 à 50%. Pour tenir compte des pertes éventuelles non calculables, on
majore Qtot de 3% à 5% :

 Sélection des composants de l’installation frigorifique


 Choix de l’évaporateur
• Dans les chambres froides, les évaporateurs sont en général en convection forcée.
Ils sont montés en hauteur juste en dessous du plafond, ce qui va induire des
mouvements d’air secondaire dans la zone d’entreposage des produits.
• La sélection pratique des évaporateurs s’effectue sur la base des
recommandations du constructeur. Un point important de la sélection concerne
l’écartement des ailettes :
- 4.5 mm : pour les installations dont la température d’évaporation est > ou = 0°C
- 7 mm : pour les chambres froides de congélation
- 12 mm : pour les installations dont la température d’évaporation est < –3°C.
• La sélection d’une chambre se base également sur la température d’évaporation
et sur la différence entre cette température et la température intérieure de la
chambre froide.

 Choix du compresseur ou du groupe de condensation


• Le compresseur est choisi sur une même base que l’évaporateur, c’est-à-dire
pour une même puissance frigorifique et les mêmes conditions de fonctionnement
(température d’évaporation, température de condensation).
• La sélection pratique est effectuée sur la base des tableaux ou diagrammes du
constructeur. Les données constructeur sont généralement établies sur la base de
la norme internationale ISO DIS 9 309.
 Choix du condenseur
• La sélection pratique d’un condenseur à air est généralement déterminée sur la
base de :
- la température d’entrée de l’air au condenseur
- la température de condensation
- l’écart entre la température de condensation et la température de l’air extérieur.
• Les catalogues (tableaux ou diagrammes) fournisseurs donnent la démarche à
suivre pour la sélection de ces équipements.

 Choix du détendeur thermostatique


• La sélection pratique d’un détendeur s’effectue sur la base de données des
catalogues constructeurs.
• Dans les catalogues, un détendeur se sélectionne en fonction de sa capacité
nominale (puissance frigorifique) aux conditions nominales, c’est-à-dire pour une
température d’évaporation donnée, une température donnée du FF à l’entrée du
détendeur et une certaine chute de pression entre l’amont et l’aval du détendeur.
• En désignant par Qo la puissance frigorifique nécessaire, la capacité nominale Qn
du détendeur thermostatique à sélectionner s’écrit :
KΔp : facteur de correction pour différentes chutes de pression
(catalogues constructeurs).
Kt : facteur de correction pour différentes températures
d’évaporation et d’entrée du liquide au détendeur.
 Choix de l’électrovanne
• La sélection pratique d’une électrovanne s’effectue sur la base de données des
catalogues constructeurs.
• Dans les catalogues, une électrovanne se sélectionne en fonction du diamètre de
la tuyauterie sur laquelle elle sera montée, de la conduite concernée (liquide, gaz,
aspiration) et de sa capacité nominale (puissance frigorifique) aux conditions
nominales.
• En désignant par Qo la puissance frigorifique nécessaire, la capacité nominale Qne
de l’électrovanne à sélectionner s’écrit :
KΔp : facteur de correction tenant compte de la chute de pression
Kt : facteur de correction tenant compte des températures réelles
de fonctionnement (catalogues constructeurs)

Fin de la séance

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