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M a ̂ t r i s e e t e f f i c a c i t ́ ́ n e rg ́ t i q u e

Strat́gie d’Employabilit́ des jeunes


dans les Ḿtiers Verts - YES Green

Manuel de Formation

EFFICACI T E ENERGE T IQUE

Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 1


G es t i o n e t e x p l o i t at i o n d es s t at i o n s d ‘ ep u r at i o n L es s y s t è m es d e c o ll e c te d es e a u x u s ́ es
L es s y s t è m es d e c o ll e c te d es e a u x u s ́ es

Avant-propos Sommaire
Ce manuel est élaboré dans le cadre du projet YES Green, mis en œuvre par le Département
de l’Environnement en partenariat avec le PNUD et avec le soutien inancier du Japon.
Ce manuel est établit par la direction de la formation et du développement des Mâtrise et eicacit́ ́nerǵtique ................................................................ 4
compétences de l’oice national de l’electricité et de l’eau potable, branche électricité
dans le cadre d’un contrat de prestation de service relatif à la formation des jeunes sur Compensation de l’́nergie ŕactive ............................................................37
les métiers de l’eicacité énergétique.
Qualit́ de de l’Energie Electrique ............................................................. 60
Ce manuel est conçu pour servir comme aide mémoire aux participants à la formation,
leur servir de support pour exercer des métiers verts dans le secteur de l’eicacité Cas de l’́clairage public .............................................................................. 93
énergétique, en leur fournissant des éléments de cadrage et des enseignements tirés par
les professionnels dans la gestion de ce secteur. Audit Enerǵtique ..................................................................................... 122
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Consommation des lampes à Basse Consommation


Plan de présentation (LBC)
Introduction Labellisation des équipements électroménagers

Généralités Amélioration des performances énergétiques dans


l’éclairage public
Déinition : eicacité énergétique
DSM : demand side management. Promotion de l’eicacité énergétique dans le
secteur industriel :
Le contexte énergétique : Conseil et assistance.
International
Audit énergétique.
National
Eicacité énergétique dans le secteur bâtiments :
Nouvelle stratégie électrique nationale : L’eicacité
énergétique au centre des orientations stratégiques Mesures de sensibilisation.
L’ONEE-Branche Electricité: Conclusion
Caractéristiques de la demande. Introduction
PNAP : plan national d’actions prioritaires: Les incertitudes qui caractérisent la scène internationale
placent la sécurité d’approvisionnement et la
Maîtrise et eicacité énergétiques : Mesures disponibilité de l’énergie au cœur des préoccupations
d’accompagnement (PNAP : ofre): mondiales.
Promotion des énergies renouvelables: Pour surmonter ces déis, la bonne gouvernance
constitue l’outil principal pour assurer une croissance
PROJET SOLAIRE MAROCAIN
Thème 1 Gisements d’énergies renouvelables considérables
responsable qui allie développement économique,
protection de l’environnement et réduction des
inégalités.
Maîtrise et eicacité énergétiques : Mesures
il est impératif de mobiliser dans les trente prochaines

Maitrise et
d’accompagnement (PNAP: demande) :
années, des sommes colossales nécessaires aux
Mesures tarifaires : investissements en infrastructures énergétiques dans la
production électrique, mettre en œuvre les technologies
Système tarifaire et les options disponibles pour développer toutes les

Eicacité
Tariication incitative ressources énergétiques, exploiter tout le potentiel
d’eicacité énergétique disponible en l’érigeant en
Mesures institutionnelles : priorité ,de promouvoir une intégration plus profonde
Adaptation du fuseau horaire des marchés régionaux et internationaux et accélérer le
transfert réel des technologies les mieux adaptées des
Horaires d’activités pays industrialisés vers les pays en développement. Les
décisions prises aujourd’hui façonneront le paysage

4
Energétique
Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique
Mesures liées aux équipements : énergétique de demain.

Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 5


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DSM plutôt que de renforcer le réseau de distribution ou l’ofre en énergies fossiles que les eforts de limitation. 2- L’accès généralisé à l’énergie électrique à des prix
Qu’est ce qu’on entend par l’Eicacité d’augmenter la capacité de production, particulièrement Il existe deux grands types d’énergies alternatives : le raisonnables
énergétique?? s’il s’agit de couvrir une pointe de demande annuelle. nucléaire et les énergies renouvelables (hydroélectricité,
3- La maitrise de la demande
«Eicacité énergétique : C’est l’Utilisation eiciente de solaire, éolien, géothermie, biomasse).
« La DSM est la planiication, la mise en œuvre, le suivi
l’énergie consommée lors d’une activité quelconque. 4- La préservation de l’environnement
et l’évaluation des actions des entreprises pour modiier National
Améliorer son rendement énergétique consiste à la manière dont les consommateurs utilisent l’électricité
faire une activité ou à ofrir un service en réduisant au ain de garantir une utilisation optimale du parc de Au Maroc, l’énergie constitue le moteur principal du
maximum sa consommation d’énergie. production » développement économique et social.
Déinition : C’est le rapport entre l’énergie produite par Pour satisfaire les besoins énergétiques grandissants
un système dans un but précis par rapport à l’énergie Contexte énergétique de son économie et de sa population croissante,
consommée. le Maroc importe actuellement plus de 97% de ses
International approvisionnements en énergie en raison de la modicité
Exemples : La consommation d’énergie primaire dans le monde de ses propres ressources.
▪ Une lampe à incandescence a une eicacité augmente régulièrement et cette augmentation ne
Cette forte dépendance vis à vis de l’extérieur combinée
énergétique de 5%, car seule 5% de l’énergie faiblit que légèrement : + 20 % entre 1982 et 1992, + 15
à la tendance haussière des cours des produits
électrique est efectivement convertie en lumière, le % entre 1998 et 2008.
énergétiques, notamment du pétrole qui représente
reste est perdu en chaleur. Plus la croissance va de l’avant, plus on consomme près de 60% de notre consommation énergétique totale, QUATRE ORIENTATIONS STRATÉGIQUES
d’énergie. Mais les matières premières que l’on utilise grève lourdement les inances de notre pays.
▪ Une ampoule luocompacte a une eicacité 1- Un mix diversiié et optimisé autour de choix de
pour produire les grandes quantités d’énergie dont nous
énergétique de 25%, les LEDs permettent d’atteindre ▪ Durant les cinq dernières années, la demande technologies iables et compétitives
avons besoin ne sont pas inépuisables. Et l’on ne peut
50% et plus ! électrique a cru de 8% par an, en raison de la
pas non plus augmenter indéiniment leurs capacités de 2- La mobilisation des ressources nationales par la
quasi-généralisation de l’accès à l’électricité et de
Autres exemples : production. montée en puissance des énergies renouvelables
l’expansion économique, produisant une tension
▪ Un moteur à combustion classique dans un véhicule a Il existe plusieurs réponses possibles à cette sur l’ofre, faute d’investissements à temps dans les 3- L’eicacité énergétique érigée en priorité nationale
une eicacité énergétique d’environ 30%, c’est-à-dire problématique. Les diférentes réponses sont les installations de production pour y répondre.
4- L’intégration régionale
que seuls 30% de l’énergie contenue dans l’essence suivantes mais chacune à des avantages et des
inconvénients : ▪ Le déicit ainsi créé a entraîné en particulier une
est efectivement convertie en énergie mécanique. dépendance structurelle de l’interconnexion avec
▪ Les moteurs électriques atteignent facilement des Contexte énergétique l’Espagne pour le combler.
eicacités énergétiques supérieures à 90% ! Privilégier l’ofre d’énergie, en développant toujours ▪ A l’horizon 2030, la demande en énergie primaire se
Tout ceci nous fait comprendre qu’il y a de vieilles plus la production des énergies fossiles, en particulier le situerait entre 35 et 40 millions TEP en l’absence de
technologies que l’on considère souvent comme étant pétrole. Cette réponse est basée sur des hypothèses de politique d’eicacité énergétique rigoureuse.
obligatoires mais qui sont en réalité complètement réserves pétrolières optimistes. C’est la voie choisie par
ineicaces au regard d’autres technologies. Il existe des les Etats-Unis. LA NOUVELLE STRATÉGIE ÉNERGÉTIQUE
solutions pour changer les choses! Agir prioritairement sur la demande, en tentant de NATIONALE
limiter autant que possible la consommation d’énergie.
Concept : DSM C’est la voie recommandée par l’Europe, celle de la L’eicacité énergétique au centre des orientations
«Demand Side Management» (traduit en français par maîtrise de la consommation d’énergie et du protocole stratégiques
Maîtrise de la Demande d’Energie - MDE) est, à l’origine, de Kyoto. QUATRE OBJECTIFS FONDAMENTAUX
un concept américain élaboré au cours de la crise du Développer les énergies alternatives. Cette réponse 1- La sécurité d’approvisionnement et la disponibilité de
pétrole. Le principe le plus important repose sur l’idée peut accompagner aussi bien le développement de l’energie électrique au moindre coût
qu’il peut être moins coûteux d’investir dans des actions

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Nouvelle Stratégie Energétique nationale Nouvelle Stratégie Energétique nationale : Système électrique national
Une nouvelle stratégie énergétique a été élaborée Eicacité énergétique
sur la base d’options technologiques et économiques Considérée comme une révolution énergétique à
réalistes dans le cadre d’une vision prospective claire. la fois par les changements technologiques et de
Elle se traduit en plans d’actions concrets et réalisables à comportement sociétal qu›elle implique, l’eicacité
court, moyen et long termes, accompagnés de mesures énergétique permettra au Maroc de réaliser des
organisationnelles et réglementaires permettant de économies d’énergie de 15% en 2020 et de prés de 25%
donner la visibilité nécessaire aux opérateurs. en 2030.
Plan National d’Actions Prioritaires « PNAP » : Cet objectif sera atteint :
Transport
ofre ▪ Dans l’industrie, en systématisant les diagnostics et
En ce sens Un Plan National d’Actions Prioritaires dans les audits énergétiques pour éviter la perte d’énergie
le secteur électrique a été présenté le 15 avril 2008 dans les chaînes de production modernisées et
Distribution
à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a donné ses performantes, en recourant à la cogénération et aux
Hautes Instructions pour sa mise en œuvre immédiate énergies alternatives.
en mettant en place une gouvernance spéciique pour EVOLUTION DE LA DEMANDE EN ELECTRICITE
▪ Dans les transports, en rajeunissant le parc par des
rétablir l’équilibre entre l’ofre et la demande d’électricité.
véhicules économes en carburants, en développant
Les dispositions retenues prévoient d’une part, le
8,4% en 2011
et modernisant les transports collectifs pour réduire
renforcement de l’ofre par la construction de nouvelles l’usage des voitures individuelles.
capacités de production et d’autre part, l’amélioration
des dispositifs d’eicacité énergétique. ▪ Dans les bâtiments de tous genres, en y intégrant
l’ensemble des dispositifs d’eicacité énergétique
Nouvelle Stratégie Energétique nationale : tels que orientation, isolation, chaufe-eau solaire et ONEE - Branche Electricité en Chifres
Energies Renouvelables en éduquant les usagers à rationaliser l’utilisation de
- 2011
l’énergie.
▪ A l’horizon 2020-2030, tout le potentiel éolien
réalisable, estimé à 7000 MW, pourrait être exploité, CHIFFRE D’AFFAIRES Environ 22 milliards de dirhams (2
L’ONEE-Branche Electricité milliards d’Euros)
en fonction de la qualiication des sites et des
incitations qui seraient octroyées. L’Oice National de l’Electricité et l’eau potable-branche
INVESTISSEMENTS 5,2 milliards de dirhams (4,7 millions
électricité est un établissement public à caractère d’Euros) hors investissements privés
▪ D’ici 2020, le solaire sera développé en généralisant industriel et commercial chargé du service public :
les chaufe-eau solaires avec l’extension des OFFRE 6 377 MW de capacité installée
panneaux solaires qui couvriront 1.700.000 m2, en 28 752 GWh d’énergie appelée
augmentant les productions du photovoltaïque et Puissance maximale appelée à la
des centrales à concentration solaire pour atteindre pointe : 4 890 MW
Evolution de la demande de 8,4%
respectivement 1080 MW et 400 MW.
par rapport à 2010
▪ La puissance hydroélectrique installée sera portée
CLIENTELE Plus de 4,5 millions de clients
de 1730 MW actuellement à 2700 MW par la
construction de nouveaux barrages et stations de EFFECTIF 8 700 Collaborateurs
transfert d’énergie par pompage.
Réseau commercial 248 agences (48 Agences de Service
et 200 Succursales)
Production 730 guichets d’encaissements

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Accroissement moyen de la demande d’environ 6,8%


induits par une croissance économique et sociale
soutenue :
▪ Généralisation de l’accès à l’électricité (PERG),
▪ Développement des grands projets structurants,
▪ Amélioration du niveau de vie de la population
(INDH), etc.

Évolution du nombre de clients


▪ 12 millions de marocaines ont bénéicié de ce programme;
▪ Près de 20 Milliards de Dirhams d’investissements réalisés;
▪ Création de plus 100.000 emplois.

Plan National d’Actions Prioritaires « PNAP » axé sur l’ofre


Tableau 3 : Mesures du PNAP axées sur l’ofre
Mesures Intervention (s) Impact
Augmenter les capacités de Augmentation dans les unités de production 4388 MW
production existantes : Centrale de Jorf lasfar (2x350 MW)
Installation nouvelle : Centrale de sidi
BILAN DU POGRAMME PERG Boudeniane (2x660MW)
Des résultats considérables en matière de généralisation Ain Bni Mathar (472 MW)
de l’accès à l’électricité
Tag Mohammédia (300 MW)
Tan Tan (116 MW)
Tanait El Borj (40 MW)
Tarfaya (300 MW)
EnergiPro (1,000 MW)
Parc de Tanger (140 MW)
Développer les interconnexions Construction d’une troisième ligne avec 1500 MW
internationales l’Espagne (700 MW)
Mise en service de la ligne de 400 KV avec
l’Algérie (800 MW)

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Optimiser la production Installation de bassins de rétention pour 300 à 400 MW PROJET SOLAIRE MAROCAIN
d’hydroélectricité l’agriculture ain de découpler les besoins
d’irrigation et la production d’hydroélectricité Puissance installée : 2 000 MW

Amélioration de la gestion des ressources (38 % de la puissance installée actuelle).


hydraulique aux heures de forte demande Capacité de Production annuelle : ≈ 4500 GWh
Programme national des batteries de Installation de batteries de condensateur dans 200MV (soit 18% de la production nationale actuelle)
condensateurs tous les postes des distribution pour réduire les
pertes dans les lignes Coût estimé : 70 milliards de MAD
Optimiser les programmes de Abaissement de la durée de maintenance des 50 – 100 MV (9 Milliards de Dollars)
maintenance pour réduire les temps chaudières (70 jours actuellement) pour la
d’immobilisation des générateurs rapprocher des standards internationaux (30 à Les 5 premiers sites identiiés totalisent une
40 jours) supericie de 10 000 hectares
Source : ministère de l’Energie, des Mine, de l’Eau et de L’Environnement (mars 2009) Dates de mise en service : Première centrale
en 2015.
Promotion des énergies renouvelables EVOLUTION DE LA PUISSANCE INSTALLÉE
RENOUVELABLE
Objectif : 42% de la puissance installée en ER en
2020
ATOUTS DU MAROC POUR LE DEVELOPPEMENT GISEMENT SOLAIRE : 5,5 Kwh/m²/j
DES ENERGIES RENOUVELABLES
1- Potentiel « énergie renouvelable » Considérable
2- Infrastructure électrique de transport développée
3- Capacité à réaliser les grands projets
4- Cadre législatif et institutionnel attractif
5- Important potentiel de croissance de la demande

Gisements d’énergies renouvelables


considérables
GISEMENT EOLIEN : 25 000 MW ON SHORE

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HYDROÉLECTRICITÉ DÉVELOPPÉE ▪ Adoption du projet de loi n 47-09 relatif à l’eicacité Mesures du PNAP axées sur la demande
énergétique, considérée comme troisième énergie
après les énergies fossiles, renouvelables et nucléaire ; Tableau 4 : Mesures Du PNAP axees sur la demande
▪ Réorganiser le secteur électrique pour mieux
l’intégrer dans le marché euro méditerranéen, Mesure Intervention (s) Impact
favoriser la construction et le inancement des Programme d’éclairage Distribution par l’ONE de 15 millions de lampes à basse Efacement à la pointe de
capacités de production, mieux organiser ses basse consommation consommation (LBC) 800 MW
diférentes composantes et en assurer la régulation. Distribution de concessions privées pour 4,4 millions de lampes
▪ Améliorer les règles de sécurité et de préventions des Distribution par les services municipaux de 7,7 millions de lampes
risques dans les installations énergétiques.
Barème tarifaire étudié Rabais de 20% pour tous les clients résidentiels et les collectivités Efacement à la pointe de
▪ Réduction de la TVA de 20 à 14% au titre de la loi de pour encourager les locales dont la consommation est inférieure de 20 % aux objectifs 300 MW
inances 2007 sur les chaufe-eau solaires. économies d’énergie ixés
Tarif d’heures de pointe Encourager les clients haute tension à réduire leur consommation Efacement à la pointe de
▪ Protéger l’environnement et la santé des citoyens
proposé en option aux aux heures de pointe par nouveau barème tarifaire 87 MW
en imposant des normes conformes aux standards clients haute tension
internationaux pour les émissions solides, liquides
et gazeuses dans la production et l’utilisation de Tarif bihoraire optionnel Tarif bihoraire pour les moteurs basse tension 16 MW
l’énergie. Eclairage public Installation d’équipements améliorant l’eicacité énergétique 87 MW
(stabilisateurs, économiseurs, lampes basse consommation,
etc…)
Opération pilote sous la direction du MEMEE et du ministère de
l’Industrie
Déploiement complet du programme par l’ONE
Nouvelle Stratégie Energétique nationale :
Programme national Réduire la consommation d’énergie de 15 % dans les secteurs Economie d’énergie de
Réformes législatives et organisationnelles de maîtrise de l’énergie ciblés 15 % dans les secteurs
La mise en œuvre de cette nouvelle stratégie s’appuie (bâtiments, industrie et ciblés d’ici 2020
Programme pour chaque secteur élaboré par le MEMEE et les
sur la rénovation de la législation et de l’organisation du transports)
ministères concernés
secteur énergétique. A cet efet, plusieurs lois ont été
promulguées pour : Mise en œuvre par le MEMEE et le CDER
Changement d’heure Adoption de GMT+1 à titre d’essai du 1er juin 2008 au 31 août 100 MW
▪ Promouvoir les énergies renouvelables et l’eicacité
2008
énergétique : La restructuration du Centre de
Développement des Energies Renouvelables (CDER) Produits pétroliers Mesures destinées à réduire la consommation de produits
en Agence opérationnelle de mise en œuvre de pétroliers
la politique nationale énergies renouvelables Modernisation du parc automobile et amélioration du système de
et eicacité énergétique l’ADEREE (L’Agence de contrôle
Développement des Energie Renouvelables et de
Campagne de sensibilisation des conducteurs
l’Eicacité Energétique);
Transports publics
▪ Promulgation de lois sur les énergies renouvelables
(loi n°16-09 promulguée par le Dahir n° 1-10-16 du Aichage obligatoire de la consommation énergétique pour les
11/02/2010)) ; véhicules neufs

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Source : ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de ▪ La tariication n’a toutefois pas pour but d’agir a priori ▪ Mode de consommation
l’Environnement (Mars 2009) sur la courbe de charge en distordant artiiciellement
les prix, mais de reléter le coût des kilowattheures
▪ L’évolution de La consommation d’électricité dans
consommés.
notre pays présente une allure variée.
▪ Celle-ci enregistre des variations très importantes Principes
dans la journée. Son tracé appelé «courbe de charge» Deux principes fondamentaux sous-tendent la politique
indique le comportement des consommateurs et tarifaire d’électricité : égalité de traitement et eicacité
constitue la base de gestion du parc de production. économique :
▪ Une bonne courbe de charge ne doit pas enregistrer ▪ L’égalité de traitement des clients signiie que
un écart trop important entre son maximum et son tous les clients ayant les mêmes caractéristiques
minimum. Ce rapport était de l’ordre de 2 en in des Mode de consommation
d’utilisation, même courbe de charge, même tension
années 90, aujourd’hui, il se situe à 1,7. d’alimentation, etc. paient le même prix; Structure
▪ Contrairement aux autres pays méditerranéens ▪ L’eicacité économique qui, est compatible avec ▪ Puissance (KVA ou kW)
Courbe de charge
(l’Europe et le Maghreb), la courbe de charge du celui de l’égalité de traitement, puisqu’il implique
Maroc est caractérisée par un pic important entre 17h de répercuter sur chaque client l’ensemble des coûts ▪ Energie (kWh)
3 800
et 22h qui correspond à une forte demande : celle qu’il occasionne au système électrique quelle que ▪ Durée d’utilisation
des ménages cumulée à celle d’autres utilisateurs soit l’utilisation qui est faite de l’électricité;
(certains clients industriels et tertiaires). 24 kW
Ces principes de tariication sont à eux seuls porteurs
▪ Cette courbe des charges a des conséquences La d’incitations aux économies d’énergie, par efacement
rentabilité de l’outil de production. En efet, 40% des ou report de consommations vers une période peu
moyens de production ne sont utilisés que pendant 5 chargée. 1 400
heures par jour (la pointe).
1 kW
Contexte HC 7h HPL 18h HP 23h 24 h 1h
Plan National d’Actions Prioritaires « adaptation instantanée de l'offre à demandeHC
▪ Le Maroc dispose de peu de ressources énergétiques • Structure de coûts ====> Structure de Tarifs
PNAP » axé sur la demande : Mesures propres : les besoins en énergie primaire sont
tarifaires importés Coûts et caractéristiques
Structure tarifaire
Principes ▪ L’hydraulicité : apport faible à la production COUTS ▪ Tarifs par niveau de tension :THT, HT, MT et BT
▪ L’électricité, comme de nombreuses activités de ▪ Investissement très lourd ▪ Production : Construction des centrales
▪ Tariication optionnelle :
service, est caractérisée par la grande variabilité de sa ▪ Transport : Construction des lignes et postes
demande au cours du temps et la quasi-impossibilité Contraintes Utilisation de la puissance sur l’année :Heure d’utilisation
transformation
de son stockage; ▪ La demande est irrégulière (TLU; MU; CU)
▪ Distribution : Construction des lignes et postes sur
▪ Toute la chaîne de production, de transport et de ▪ L’électricité n’est pas stockable ▪ Tarifs par usage
un réseau étendu et des consommateurs dispersés +
distribution doit être conçue pour satisfaire une charges de distribution MT : général ou agricole
▪ Diversité des moyens de production avec un coût du
demande connaissant de très amples luctuations;
mix défavorable élevé BT : domestique, commercial, force motrice etc..
▪ Ainsi, le coût de la fourniture d’un kilowattheure est CARACTERISTIQUES
▪ Délais importants de construction des moyens ▪ Tariication
très dépendant de la période (pointe ou creux de la ▪ Tension : THT, HT, MT ou BT
demande) pendant laquelle il est appelé; binôme : Puissance + Énergie
▪ Moment (Saison et heures de la journée)

16 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 17
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monôme : Énergie (tranche de consommation) ▪ Réalité des coûts ( L’ONEE-BE subventionne les ▪ L’éclatement du poste HP actuel en deux postes Basse Tension à usage domestique ou patenté à
tarifs étant donné la cherté des matières premières horaires par l’introduction d’un nouveau poste réduire leurs consommations d’électricité et ce par le
▪ Para-tarifaire : Branchement, comptage etc..
nécessaires à la production d’électricité). horaire « SHP » caractérisé par un coût de production biais d’un bonus ofert qui est fonction de l’énergie
Structures tarifaires élevé : économisée.
▪ Développement de l’optionnel
Tarifs Très Haute Tension et Haute Tension: • SHP : Super pointe de 2 heures par jour (18h-20h en Modèle -20%/-20% : Principe
▪ Encourageant l’efacement et permettant de réaliser
hiver et 19h-21h en été) ;
▪ Tarif général : facturation de la puissance des gains Si un client réduit sa consommation d’un mois M de
souscrite mensuelle, et la • HP : Heures de pointe (reste du poste HP du tarif l’année A d’au moins 20% par rapport à sa consommation
▪ Souscription des puissances par poste horaire
consommation par postes horaires; actuel). réelle du même mois M de l’année A-1, un bonus de
20% sur l’écart entre les deux consommations lui sera
▪ Tarif optionnel : versions tarifaires et souscription de Actions tarifaires DSM ▪ L’adoption du nouveau tarif conditionnée par une
accordé par l’Etat au prix de 1 DH TTC/KWh économisé.
puissance par postes horaires. puissance souscrite pendant la super pointe égale au
Tariication optionnelle maximum à 80% de la puissance souscrite en heures Modèle -20%/-20% : Impact
▪ Tarif Super-pointe : versions tarifaires et souscription La tariication optionnelle a été introduite en 1997 avec de pointe.
de puissance par postes horaires (4 postes horaires). ▪ Pour les clients de l’ONEE-BE, une économie d’énergie
la réforme du système tarifaire qui a débuté en 1996
Tariication Super-pointe : Impact de l’ordre de 19 GWh. Le bonus total était de l’ordre
et qui, plus qu’une simple modiication des prix, a été
Tarifs Moyenne Tension : de 19 Millions de Dirhams (TTC) sur les trois premiers
conçue comme un moyen de gestion globale et eicace Cette tariication adoptée par 2 cimenteries et par une mois de mise en œuvre;
▪ Tarif général : facturation de la puissance souscrite de la demande d’électricité aciérie, a permis un efacement en heures de Super
mensuelle, et la consommation par postes horaires). Pointe de l’ordre de 79 MW ▪ Le bonus total sur les trois mois représente environ 2%
Les diférents tarifs s’inscrivant dans ce cadre, on
du chifre d’afaires (énergie hors autres redevances)
▪ Tarif optionnel : versions tarifaires et souscription de distingue : ménages et patentés;
Tariication Bi-horaire : Contraintes du tarif
puissance par postes horaires.
▪ Tarifs optionnels en THT et HT, institués en 1997 ; classique ▪ une moyenne mensuelle d’environ 500 000 factures
▪ Tarif vert : versions tarifaires, saisonnalité, et
▪ La structure tarifaire appliquée aux clients BT est qui ont bénéicié de bonus, soit une moyenne de 11
facturation de la puissance appelée. ▪ Tarif vert à usage agricole institué en 1997 ;
une structure monôme où l’on facture uniquement DH par facture d’économie pour les ménages et 17
▪ Tarifs super-pointe en THT et HT institués en 2008 ; l’énergie consommée. DH par facture pour les patentés.
Tarifs Basse Tension :
▪ Tarifs monômes par usage et par tranche ▪ Tarif Bi-horaire Basse Tension en 2006. ▪ L’énergie est répartie suivant des tranches de ▪ L’installation des LBC chez les clients ONEE-BE aurait
▪ Système NOUR consommation progressives. contribué à l’économie réalisée.
Les tarifs Super-pointe et bi-horaire BT : Mesures PNAP
▪ Tarif Bi-horaire ▪ Importance de l’énergie appelée par les clients BT en
Tariication Super-pointe : Objectifs Mesures Institutionnelles
Rappel des grandes lignes de la réforme 1996 heure de pointe puisque la part de la consommation
▪ Optimiser la gestion du système électrique existant BT (près de 60% de l’énergie appelée). Plusieurs mesures s’inscrivent dans le cadre de volet
▪ Introduction d’un tarif «Heures de Pointe» institutionnel, à savoir :
par l’amélioration du rendement du système et la ▪ la structure tarifaire actuelle n’incite pas à l’efacement
▪ Rapprochement de la hiérarchie des coûts : réduction des besoins de puissance de pointe. puisque le tarif est le même quelle que soit le moment ▪ Changement de l’heure légale (GMT+1);
application de taux diférenciés de consommation.
▪ Soutenir le secteur industriel en permettant aux ▪ Généralisation de l’horaire continu et changement de
▪ Adaptation des tranches de consommation BT : clients THT-HT qui peuvent s’efacer de réaliser des l’horaire de travail;
nouvelles tranches de consommation avec plus de gains sur leurs factures. Actions tarifaires DSM
progressivité des tarifs ▪ Gestion déléguée de l’éclairage public.
▪ Le potentiel d’efacement est estimé à 90 MW. Tariication incitative : Modèle -20%/-20%
▪ Uniication des tarifs des Distributeurs Modèle -20%/-20% : Objectif Adoption de GMT+1
Tariication Super-pointe : Principes
▪ Le modèle -20%/-20% est une mesure PNAP; Il s’agit d’une Mesure gouvernementale qui vise, en plus
Poursuite de la réforme : Principes Cette nouvelle tariication se base sur les mêmes de la synchronisation des horaires d’activité vis-à-vis des
▪ Soutien efort entrepris pour écrêter la pointe principes que ceux de la tariication optionnelle THT-HT ▪ Mesure tarifaire qui consiste à inciter les clients partenaires économiques, régionaux et internationaux :
actuelle, mais avec de nouvelles dispositions, à savoir:

18 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 19
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e M a ̂ t r i s e e t e f f i c a c i t ́ ́ n e rg ́ t i q u e

▪ le Report en terme d’investissement cette courbe est caractérisée par un pic important 2. Comparaison des courbes 2009 GMT et 2009
entre 17h et 22h engendré essentiellement par le GMT+1
▪ Gain annuel en termes de combustibles
chevauchement entre les ménages et les autres
▪ Baisse de la facture d’électricité de la clientèle utilisateurs (certains clients industriels et tertiaires); Comparaison 2009 GM T +1,
GM T
JO moyen

L’institution de cette mesure fait l’objet d’un décret Cette courbe des charges a des conséquences sur la 4500

ministériel. rentabilité de l’outil de production. En efet, 40% des 4000

moyens de production ne sont utilisés que pendant 5 3500

Adoption de GMT+1 heures par jour (la pointe).

(MW)
3000

La courbe de charge est constituée par la superposition


2500

des appels d’énergie des diférents segments de clients


ménages, patentés, professionnels, industriels, agricoles, 2000
1 3 5 7 9 11 13
he ure
15 17 19 21 23

etc. GMT Non corrigée GMT+1

Mesure GMT+1 : Impact 3. Correction de la courbe GMT des autres efets


inluents ( T°, etc)
Nombre de jours Gain moyen en MW Gain GWh
Année Début Fin
d’application Pointe Consommation

2008 01/06/2008 31/08/2008 91 90 300

Compte tenu de l’importance de cette mesure, le Etant donné que nous nous ne disposons pas de courbes Gain GMT+1 en puissance ( Année 2009 )

Gouvernement Marocain a décidé de réaliser une étude de charges GMT pour cette période, il a été procédé à 140

approfondie sur les retombées sociales et économiques leur reconstitution en tenant compte des courbes de 120

du passage à l’horaire d’été (GMT+1), en vue de déinir charges de la même période en 2008 corrigées. 100

une approche globale fondée sur une appréciation 80

(MW)
précise de cette question. 1. Application du taux d’accroissement 60

40
2009/2008 GMT+1 sur la courbe 2008 GMT
Mesure GMT+1 : Evaluation d’impact 2009
20

résultat de l’étude 2008 0

Objectif

S1

S2

S3

S4

S5

S6

S7

S8

S9

JF
i
ed
S1

S1

S1
-20

+
Sa

e
ch
an
m
L’objectif étant de mesurer l’impact de l’application

Di
de l’horaire GMT+1 sur la demande pour la période Calcul de la courbe de charge 2009 GMT

d’application de GMT+1. Il s’agit de comparer entre 4500

les courbes de charges de la période aux courbes de 4000

charges GMT de la même période. 3500


MW

Hypothèses de calcul 3000

La mesure de l’impact de GMT+1 sur les courbes de 2500

charges de la période a été faite en tenant compte de 2000 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

l’efet des Lampes à Basse Consommation (LBC) et aussi G M T 2008 s . L B C


G M T 2009 s .L B C
2905 2682 2571 2559 2495 2410 2440 2725 3111 3361 3502 3588 3448 3386 3423 3445 3454 3385 3197 3491 4052 3954 3653 3292
3090 2854 2735 2722 2656 2566 2596 2898 3308 3573 3724 3815 3666 3601 3640 3664 3672 3600 3401 3720 4311 4205 3884 3501

Heure
de l’impact de la mise en place de la nouvelle tariication GMT 2008 s. LBC GMT 2009 s.LBC

super-pointe.

20 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 21
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e M a ̂ t r i s e e t e f f i c a c i t ́ ́ n e rg ́ t i q u e

Comparaison des courbes de charge ▪ une bonne adéquation entre besoin réel et puissance ▪ Variateur de tension Objectifs et consistance de l’opération
estimée.
▪ Appareillage à induction
▪ la mise en place d’une maintenance préventive
(MW)
4800
CONSISTANCE
4300
(anticiper le remplacement des lampes dès leur in de Installation de systèmes de commande
vie, etc...) d’allumage et d’extinction
3800

▪ Choix d’équipement pour une gestion eicace de Principe : L’objectif est de synchroniser aux meilleures ►
3300 l’éclairage public. conditions les périodes d’éclairage et les périodes de
besoins réels en éclairement.
100 W 20 W
2800
Installation de lampes de qualité
Types :
2300
Principaux paramètres de qualité d’une source ▪ Les interrupteurs crépusculaires (photorésistante et 5 Millions de LBC
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

lumineuse
Réalisée GMT +1 GMT avec super pointe GMT GMT avec LBC + super pointe

photopile) : sensibilité à la lumière ambiante permet


▪ type de lumière émise : indice de rendu de couleur de déclencher l’allumage/l’extinction
Gestion déléguée de l’Eclairage Public : (IRC) et température de couleur; OBJECTIFS
▪ Les horloges (programmation des horaires
▪ L’éclairage public national absorbe 3,4% de la
▪ l’eicacité lumineuse de la source (lm/W); d’éclairage)
demande nationale Economie de
▪ le lux lumineux (lumens); ▪ Les horloges astronomiques (programmation Effacement
▪ Les charges inancières de gestion et d’exploitation
80% en
de 200 MW
des horaires d’éclairage sur la base d’un calcul éclairage
de l’EP occupent une part importante dans le budget ▪ la durée de vie.
astronomique des heures crépusculaires)
des communes. Baisse du Economie de
Principaux équipements eicaces pour EP ▪ La commande centralisée montant de la 300 GWH/an
▪ Le parc national d’EP est hétérogène. facture
▪ Lampe à vapeur de sodium basse/ haute pression;
▪ Absence d’intérêt et de suivi des factures d’électricité Mesures liées aux équipements
par les communes. ▪ Lampe à vapeur de mercure; Clients ONEE-BE
Utilisation des Lampes à Basse Consommation
▪ Absence d’une politique DSM pour la gestion de l’EP ▪ Lampes à iodures métalliques.
(LBC) :
MECANISME
Gisement d’économie d’énergie à explorer et qui Installation d’optimisateurs de puissance Considérée comme l’une des principales actions du plan
proiterait aussi bien à l’ONEE-BE qu’aux collectivités. DSM, l’opération INARA s’inscrit dans le cadre du Plan
Principe : réguler la puissance électrique de manière à
National d’Actions Prioritaires (PNAP) ayant fait l’objet Achat des LBC par l’ONEE-BE
réduire les coûts de fonctionnement d’une installation
Gestion déléguée de l’Eclairage Public : du contrat programme signé le 08/07/2008 à Oujda via Appel d’Offres
en l’ajustant aux besoins d’éclairage.
Prise en charge par l’ONEE-BE de la gestion du réseau entre l’ONEE-BE et l’Etat.
d’EP des Communes dans le cadre de contrats de gestion Les principaux avantages : L’Opération INARA vise à terme le remplacement de

Démarchage et installation des
déléguée. Cette gestion a concerné jusqu’à présent une LBC via les INSTELECs
▪ Économie d’énergie de 20 à 50 % ; l’économie étant 15 millions de lampes à incandescence par des lampes
vingtaine de communes et municipalités. basse consommation (LBC) dont une première phase
de plus en plus importante à mesure que le niveau de
La démarche d’audit l’éclairage public pris en charge tension est élevé. a été lancée par l’ONEE-BE en 2008 pour un total de 5 ▼
Mensualité de 1DH/LBC
par l’ONEE-BE, permet d’organiser une maîtrise totale millions de LBC.
▪ Économies sur l’entretien des installations puisque intégrée sur la facture énergie
de la gestion de ce réseau et optimiser aussi l’énergie Une deuxième phase est prévue en 2013 et elle vise
ces appareils permettent d’augmenter la durée de du client (24 mois)
consommée sur le réseau des Municipalité, grâce l’installation de 10 millions de LBC.
vie des luminaires
notamment à : ▼
Utilisation des Lampes à Basse Consommation SAV assuré par l’ONEE-BE
▪ une bonne connaissance du parc lumineux et l’état Types :
(LBC) durant 2 ans
des luminaires ▪ Stabilisateur et régulateur de tension

22 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 23
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e M a ̂ t r i s e e t e f f i c a c i t ́ ́ n e rg ́ t i q u e

Caractéristiques des lampes installées ▪ Le nombre de lampes maximum à installer par client
est de 5 lampes, ain d’éviter l’installation au niveau
Lampes retenues :
des endroits à faible consommation.
▪ Marque : PHILIPS
▪ Les lampes sont garanties 2 ans. Le remplacement
▪ Puissance : 18 W des lampes avariées se fait au niveau des agences de
l’ONEE-BE. Pour cela, le client doit présenter à l’agent
▪ Durée de vie : 10 000h
l’engagement qu’il a signé avec l’ONEE-BE et la lampe
▪ Cos Phi : 0,6 portant logo de l’ONEE-BE et le numéro de série;
▪ Fabriqué en : PRC ▪ Pour la gestion de l’opération au niveau interne,
l’ONEE-BE a opéré des développements spéciiques
Quantité 1ère phase
au niveau de son système d’information et a mis en
5 000 000 LBC place des procédure de gestion opérationnelle de
l’opération ain qu’elle se déroule dans les meilleures
conditions.

Plan de communication autour de l’opération


Emballage LBC Un plan de communication a été conçu et mis en
œuvre pour l’accompagnement de la première phase
de l’opération INARA. Les principales actions de
Démarche de mise en œuvre de l’opération communication réalisées se résument comme suit :
▪ La généralisation de l’opération sur le territoire ▪ Confection et distribution de 1,4 millions de
marocain a été précédée par le lancement d’un lyers pour les clients de l’ONEE-BE;
ensemble de sites pilotes au niveau des 10 Directions
Régionales à raison d’un site par DR. ▪ Mise en place des 7 800 aiches et de 460 banderoles
au niveau des lieux de forte aluence ; • Mise en place des kits de démonstration LBC au
▪ Le démarrage de l’opération au niveau des pilotes niveau des ASP, AS et succursales.
a fait l’objet d’une journée oicielle à laquelle ont ▪ Equipement des véhicules ONEE-BE de 460
participé les autorités de la région ; autocollants ;

▪ Les lampes sont installées chez les clients par les ▪ Mise en place de 220 kits de démonstration au niveau
INSTELEC (Installateurs Agrées par l’ONEE-BE) de l’ensemble des agences de l’ONE ;
participant à l’opération. ▪ Formation de 1 000 INSTELEC (Installateurs Agrées)
▪ Des formations ont été dispensées aux INSTELEC sur les techniques de vente.
participant à l’opération ▪ Difusion d’un spot télé sur les deux chaînes AL OULA
▪ Chaque INSTELEC doit constituer une caution auprès et 2M ;
de l’ONEE-BE équivalente à la valeur des lampes en ▪ Difusion d’un spot radio sur plus de 7 chaînes radio.
sa possession.
• Distribution des lyers sur les clients;
▪ Ces partenaires installent ces lampes chez les clients
en leur donnant des conseils d’utilisation des lampes, • Aichage dans les lieux d’aluence;
les meilleurs emplacements pour l’installation des • Mise en place de banderoles;
Culot
lampes (Pièces à forte consommation) ; • Habillage des véhicules;

24 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 25
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e M a ̂ t r i s e e t e f f i c a c i t ́ ́ n e rg ́ t i q u e

Impact des LBC sur la demande Consistance de l’ofre Montage inancier Demarche de mise en oeuvre
▪ Evaluation des économies d’énergie L’ofre de service OPTIMA est une mesure d’eicacité ▪ Fruit d’un partenariat entre l’ONEE-BE et l’Agence Consistance de la Mission
énergétique qui vise essentiellement l’amélioration de Nationale pour la promotion des petites et moyennes
▪ Evaluation de l’impact sur la courbe de charge
l’eicacité énergétique des entreprises industrielles à entreprises (ANPME).
▪ Evaluation des réductions des émissions CO2 travers des mécanismes inanciers et techniques leur
permettant la réalisation d’audits énergétiques et la ▪ Un accompagnement en terme de inancement des
audits et du matériel utilisé :
Promotion de l’eicacité énergétique mise en place de plans d’actions à même de développer
dans le secteur industriel la performance et la productivité de leurs diférents • ANPME 30 à 40 %
processus. Modalités d’intervention
• ONE 30%
Mesures Promotion industrielle La gamme OPTIMA contient plusieurs services
permettant aux clients d’améliorer leurs procédés • Client 20 à 30%
Ofre de Service
industriels : ▪ De l’expertise technique dans le choix des auditeurs ,
OPTIMA ▪ Diagnostic énergétique la validation des rapports d’Audit et l’évaluation des
bureaux d’études
pour l’eicacité énergétique ▪ Optima Qualité
▪ La coordination entre les diférents intervenants ain
▪ Optima Reac de faciliter l’aboutissement du projet (auditeurs;
▪ Optima entretien ADEME(contribution inancière); bailleurs de fonds;
MEMEE; CGEM; …)
▪ Optima conso

Objectifs
Optima Conso Optima Entretien
Pour le client :
Remise à niveau des
▪ Optimisation de la facture énergétique de 10 à 20% Analyse de la
postes clients (préventif
selon le cas consommation pour
une optimisation de la périodique ou curatif sur
demande)
▪ Réduction des couts liés à la perte de continuité de consommation
service due aux perturbations sur le réseau Ofre OPTIMA
▪ Amélioration de la durée de vie des installations
électriques Optima React Optima Audit
Ofre complète d’installation diagnostic des installations
Pour l’ONEE-BE : des BC (diagnostic, électriques pour un
▪ Encourager et mettre en œuvre une utilisation dimensionnement, fonctionnement optimal
rationnelle de l’énergie électrique de façon à mieux préinancement) des installations
maitriser la croissance de la demande en énergie et Optima Qualité
l’appel de puissance à la pointe.
Fiabilisation maximale la
▪ Renforcer la relation avec la clientèle industrielle qualité de l’alimentation
électrique

26 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 27
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e M a ̂ t r i s e e t e f f i c a c i t ́ ́ n e rg ́ t i q u e

Diagnostic énergétique Prestation Optima entretien Réalisations par secteur d’activité :


Concept : Il s’agit d’un bilan basé sur le diagnostic des ▪ Installation d’analyseurs de réseaux et évaluation des Concept : Entretien des postes clients
installations et l’analyse des factures énergétiques dans indicateurs de la qualité d’alimentation: Menuiserie
Textilles
5%
le but d’identiier des solutions pour la réduction de la Prestation : 5%

▪ Niveaux de licker, Niveaux d’harmoniques, Emballage


consommation énergétique ▪ Entretien préventif : suivant une périodicité 11%
déséquilibre de la tension, fréquence des coupures,
micro coupures, creux de tension, surtension ; prédéinie (2 fois par an), il se compose d’une visite Agroalimentaire
Prestation : de diagnostic suivie d’une visite pour la remise à
48%

▪ Analyse détaillée des consommations ▪ Identiication de l’origine des perturbations niveau du poste client.
électriques ; Batiment
▪ Mesure des grandeurs électriques (U, I, P, Q, COS φ) ▪ Entretien curatif : qui consiste en une intervention Cables
26%

▪ Evaluation de l’ impact des perturbations sur la des équipes ONEE-BE suite à un incident et à la
electriques

▪ Analyse des principaux processus consommateurs


5%
performance du process du client ; demande du client.
d’énergie
▪ Recommandation :
• Moteurs
• Réglage de la tension Réalisations
• Pompes
• Adaptation des protections des installations du Entreprise DR Secteur d’activité Facture_DH CO2_évités_T Gain_Dh Investissement_ Part_gain ROI
• Réseaux de distribution d’air comprimé client à celle du plan de protection de l’ONEE-BE DH _mois
• Systèmes de chaufage, de ventilation et de • Mise en place de moyens de désensibilisation/ Bioresine Kenitra Agroalimentaire 1 117 000 214 148 191 81 180 13,0% 6,6
climatisation compensation (onduleurs, volant d’inertie, NO Agrogailes Kenitra Agroalimentaire 1 785 902 232 196 303 85 600 11,0% 6
• Compresseurs et turbines BREAK, SVC… Moulin bab el guissa Fes Agroalimentaire 1 467 417 107 116 300 254 600 8,0% 27

• Fours, sécheurs et fours de cuisson ▪ Sensibilisation du personnel du client ; Maghreb pack Casa Emballage 1 158 000 26 124 000 146 400 10,7% 15
Le plastique Casa Emballage 4 178 433 860 875 448 625 200 21,0% 9
▪ Analyse des résultats des mesures et rapprochement ▪ Suivi de la mise en œuvre des recommandations.
Karkachi Casa Batiment 1 721 000 134 383 000 445 000 22,0% 14
avec les factures de consommation
Optima Réact Intersig Casa Batiment 1 400 000 360 401 000 430 000 28,0% 12
▪ Etablissement de recommandations et d’un plan Arzak Casa Agroalimentaire 5 587 500 1 000 894 000 1 958 000 16,0% 26
d’actions pour la réduction de la consommation Concept :
RAJAB 10 Casa Menuiserie 1 167 439 154 178 996 353 000 15,3% 23
énergétique Préinancement de l’achat et de l’installation de batteries Afric cables Casa Cables electriques 7 159 102 350 917 800 638 700 12,8% 8,35
▪ Dimensionnement des équipements à installer de condensateurs en vue d’optimiser la consommation
Pontco Casa Textilles 3 685 950 120 129 000 81 200 3,5% 7,5
en vue de l’optimisation de la consommation en réactif et les pertes d’énergie résultantes.
Savola Casa Agroalimentaire 9 610 607 2 069 2 314 330 3 121 550 24,1% 17
énergétique(solutions de mesures, variateurs de
vitesse, batteries de condensateurs, moteurs et Prestation : Société Kabbaje sous Agadir Agroalimentaire 3 564 382 339 605 945 3 70 600 17,0% 7

pompes à haut rendement…etc..) ▪ Fourniture et installation des BC ; Oralia Agadir Agroalimentaire 1 517 272 56 133 520 210 000 8,8% 19

Optima qualité ▪ Evaluation de l’impact des BC sur la rationalisation de Minoterie aitmelloul Agadir Agroalimentaire 2 742 251 143 478 200 1 082 100 17,4% 28
la consommation; Coopérative agricole Zaouia Agadir Agroalimentaire 1 182 091 87 130 030 333 200 11,0% 30
Concept ▪ Garantie au client un facteur de puissance supérieur Mabrouka Oujda Batiment 4 489 000 631 872 100 536 000 19,4% 8,00
Il s’agit d’un diagnostic de l’état de la qualité ou égale à 0,8 durant la validité de la convention.
d’alimentation électrique de l’installation du client et Midabriq Oujda Batiment 3 343 000 616 838 400 649 300 25,1% 10,00
proposition de recommandation d’amélioration. ▪ Estimation de la consommation en réactif et étude
Sonabriq Oujda Batiment 14 951 000 1 376 1 983 500 881 500 13,3% 6,00
pour le dimensionnement des BC pour les clients
industriels. Total 71 827 346 8 874 11 720 063 12 283 130 16% 13

28 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 29
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e M a ̂ t r i s e e t e f f i c a c i t ́ ́ n e rg ́ t i q u e

Cas d’entreprise Optimisation des Réglage des


6 0 28 400 54156 40,7 Immédiat
conditions opératoires pressions
Cas de l’entreprise : Usine Agrogailes (DR RABAT)
Minimisation
▪ Types d’énergie consommée : Électricité
des pertes
Installation de minuterie
▪ Secteur d’activité : Agroalimentaire 7 dans les 1 800 13 500 20386 15,33 2
pour l’éclairage
chambres
▪ Énergie consommée:
froides
• Consommation annuelles : 2 165 818 kWh Une
• Facture annuelle : 202 6828,6 DH/an 8 Maintenance politique de 1000 6 572 9907 7,45 2
maintenance
• Prix Moyen: 0,824 DH/kWh
▪ Répartition de la consommation annuelle d’énergie
Total 85 600 196 303 239763 233,43 5
électrique :

Résumé des recommandations de l’Audit


Action 1 : Optimisation de la puissance souscrite Action 2 : Isolation thermique du circuit de
Gains CO2 évité Temps après amélioration du facteur de puissance réfrigération :
Actions

Intérêt de Investissement Gains en


Intitulé annuels en en tCO2/ retour
l’action en DH énergie Cette action contribue à une économie importante Cette action consiste en l’isolation thermique des
Dh/an an mois
car les 3 postes n’alimentent pas l’usine d’une manière conduites de luides réfrigérants (tuyauterie, vannes
Optimisation de la permanente; d’où des pertes considérables au niveau du et ballons). Le diagnostic du circuit de réfrigération a
Réduire la
puissance souscrite après réactif et de l’actif. permis d’identiier les éléments à calorifuger.
1 puissance 24 000 39 601 56 787 42,82 7
amélioration du facteur
souscrite
de puissance-Poste N°1 Recommandations d’amélioration du facteur de Température ambiante moyenne annuelle 25
Optimisation de la puissance Température surface après calorifugeage 20
Réduire la
puissance souscrite après Cos phi moyen actuel 0,898
2 puissance 16 000 30 871 47 930 36,14 6
amélioration du facteur
souscrite Cos phi moyen futur 0,99
de puissance-Poste N°2
Optimisation de la PS actuelle KVA 700
Réduire la
puissance souscrite après
3 puissance 32 000 51 059 80 890 60,99 8 Nouvelle puissance à KVA 577
amélioration du facteur
souscrite souscrire
de puissance-Poste N°3
Réduire Coût initial Dh/an 108 010
les pertes Coût futur Dh/an 56 951
4 Abriter les condenseurs causées par le 10000 17500 26503 20 7
rayonnement Gains annuels Dh/an 51 059
solaire Capacités à installer kVar 300
Réduire les
Investissements (capacités, Dh/an 32 000
Isolation thermique du pertes causées
5 800 8800 13269 10 1 câbles, divers)
circuit de réfrigération par le manque
de calorifuge Temps de retour mois 8

30 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 31
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e M a ̂ t r i s e e t e f f i c a c i t ́ ́ n e rg ́ t i q u e

Pertes en w/ Surface à Pertes avant Pertes après Pertes en W/ Épaisseur Action 4 : Installation de minuteries pour l’éclairage :
Température
m2 avant Équipement Localisation calorifuger calorifugeage calorifugeage m2 après calorifugeage L’action consiste en l’installation de minuteries pour l’éclairage dans certaines chambres froides. Ceci aura pour efet,
surface °C
calorifugeage en m2 en W en W calorifugeage en cm d’une part, une réduction de la consommation électrique due à l’éclairage et, d’autre part une diminution de la charge
Ballon frigoriique en réduisant le dégagement de chaleur.
600 séparateur Salle NH3 -22 4,11 2468,04 185,103 45 4,04
d’huile Puissance Durée de Consommation Durée de Economie d’éclairage et Economie
Circuit NH3 éclairage en Kw fonctionnement KWh/an présence des de charge frigoriique
600 Terrasse -22 0,85 508,68 38,151 45 4,04
terrasse en h personnes en h KWh/an
Circuit NH3
600 Terrasse -22 0,07 42,39 3,179 45 4,04 Camara I 0,4 8760 3504 5 4161 2760
terrasse
Éléments Camara II 0,16 8760 1402 10 1226 814
600 Salle NH3 -22 0,5 301,44 22,608 45 4,04
divers
Camara III 0,48 2880 1382 8 1382 917
Total 5,53 3320,55 249,04 Camara IV 0,48 2880 1382 6 1555 1032
Salle statique 0,16 2880 461 2 634 420
Salle de
4,4 2250 9900 10 8663 5747
Action 3 : Abriter les condenseurs: manipulation
Les condenseurs exposés au soleil induisent une Salle cooler 1
et 2
0,64 5760 3686 12 2765 1834
surconsommation au niveau des compresseurs. Le
projet consiste en la protection des condenseurs pour
les mettre à l’abri. Le placement d’un système d’ombrage Total 21718 20386 13524
permettra d’abaisser le niveau de température
réfrigération. 5 - Optimisation des conditions opératoires :
Le projet consiste en l’augmentation de la pression aux évaporateurs en hiver et en demi-saison (Décembre à Avril) et
pendant les nuits. Cette mesure ne demande aucun investissement.

Deux types d’actions:


▪ Augmenter la pression aux évaporateurs de 0.10 bars pour les chambres à -20 °C et de 0.17 bars pour les chambres
positives pendant l’hiver, en demi-saison et durant les nuits (Circuit R22).
Action Abriter les condenseurs
▪ Augmenter la pression aux évaporateurs de 0.039 bars pendant l’hiver, en demi-saison et durant les nuits (Circuit R717).
Compresseur
1 2 3 4 5
R22 Action Changement des conditions opératoires
Économie
1110 721,9 1514 126,5 3820 Compresseur R22 1 2 3 4
annuelle (kWh)
Compresseur Economie annuelle (kWh) 4 831 1 471 3 085 257
500 CV 600 CV
R717
Économie Compresseur R717 500 CV 600 CV
9281 9929
annuelle (kWh)
annuelle (kWh) 17 759 18 998
Économie
26 503
globale (kWh/an) Economie globale (kWh/an) 54 156

32 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 33
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e M a ̂ t r i s e e t e f f i c a c i t ́ ́ n e rg ́ t i q u e

▪ avec des mesures encouragement investissement Du coté du gouvernement, un vaste plan de matérialisées par l’édition de plusieurs guides
Eicacité énergétique dans le secteur pour transformation marché équipements eicaces; sensibilisation, qui vise à inciter les Marocains à mieux pratiques sur la mise en place de méthodes
bâtiment consommer l’énergie pour l’économiser a été mis en précises, dans diférents domaines, pour l’eicacité
▪ Une analyse du marché national et caractérisation du
▪ Code d’eicacité énergétique dans le Bâtiment: place, et est composé de plusieurs tranches. énergétique, ainsi que par l’organisation de
parc actuel de l’électroménager;
séminaires thématiques sur des méthodes concrètes
▪ Cadre réglementaire et normatif opérationnel. Cette campagne s’inscrit dans le cadre de la nouvelle
▪ Plan national de communication, mobilisation et stratégie énergétique nationale qui considère la
et eicaces de maîtrise énergétique.
▪ Accompagnement des professionnels et des sensibilisation du grand public; communication comme un vecteur essentiel pour ▪ Enin, des messages spéciiques ont été difusés
administrations chargés du contrôle de l’application ▪ Formation : contrôle de l’application des normes, de sensibiliser l’ensemble de la nation aux enjeux et aux dans les écoles ain de sensibiliser les plus jeunes
des normes de l’EE dans le bâtiment par le CDER l’aichage et de l’étiquetage énergie Programme. déis majeurs que représente l’énergie pour le Maroc. sur l’importance de l’énergie et de la nécessité de
(ADEREE). nouveaux comportements ain de ne pas la gaspiller.
Un pacte a été donc signé en 2009 à l’occasion du
▪ Généralisation progressive des chaufe eau solaires Mesures de sensibilisation lancement de la campagne de sensibilisation à Des kits pédagogiques ont été distribués à cet efet.
avec l’installation de 440 000 m² de chaufe eau Tous les moyens sont bons pour inciter le citoyen l’eicacité énergétique, pour sensibiliser les citoyens à Parallèlement à cette campagne, des actions spéciiques
solaire avant la in 2012, 1,7 millions m² en 2020 et 3 marocain à une utilisation juste de l’énergie électrique. mieux consommer l’énergie. Baptisé «Pacte de l’eicacité ont été menées pour sensibiliser les opérateurs
millions m² en 2030; Le Ministère de tutelle et l’ONEE-BE ont accentué leurs énergétique», cet accord dont la cérémonie de signature économiques. Ces actions se sont matérialisées par
actions en matière de sensibilisation sur l’utilisation de a été présidée par le Premier ministre, constitue un l’édition de plusieurs guides pratiques sur la mise en
▪ Portefeuille de 50 projets pilotes. engagement collectif pour faire face aux contraintes et
l’énergie. place de méthodes précises, dans diférents domaines,
▪ Plan national de communication, mobilisation et relever les déis en matière d’économie d’énergie. Signé pour l’eicacité énergétique, ainsi que par l’organisation
Du coté de l’ONEE-BE, une campagne a été organisée en par plusieurs Ministères et Distributeurs d’électricité.
sensibilisation des administrations, entreprises, de séminaires thématiques sur des méthodes concrètes
2009 à travers les médias de masse mais également des
professionnels et grand Public. ▪ La campagne prévoit donc d’atteindre toutes les et eicaces de maîtrise énergétique.
actions de proximité et ceci ain de toucher toutes les
cibles. cibles, grand public, opérateurs économiques et Enin, des messages spéciiques ont été difusés
Développement d’une approche sectorielle:
collectivités locales à travers diférentes actions. dans les écoles ain de sensibiliser les plus jeunes sur
▪ Signature de conventions cadre avec l’Habitat, le Le concept de la campagne « L’électricité mieux l’utiliser
▪ Il s’agit d’une vaste campagne multimédia qui a mis l’importance de l’énergie et de la nécessité de nouveaux
Tourisme et l’Éducation Nationale (en juillet 2007). c’est l’économiser ».
comportements ain de ne pas la gaspiller. Des kits
en 2009 à contribution la télévision, la radio, la presse
▪ Intégration des mesures EE dans les nouvelles La campagne s’articule autour d’un message fort pédagogiques ont été distribués à cet efet.
écrite et l’édition ain que le message arrive à toutes
constructions du secteur résidentiel, de l’hôtellerie et mettant l’accent sur le fait que l’économie de l’électricité les cibles et que celles-ci s’engagent à adhérer au
de l’éducation nationale. passe par une meilleure utilisation et non une réduction
pacte «eicacité énergétique».
Conclusion
de la consommation de l’électricité.
▪ Préparation de circulaires incitant à utiliser les LBC et Une économie eicace en énergie est un déi prioritaire
▪ Un spot générique a été difusé et dans le but de déinir
à installer les conduites d’eau froide et chaude vers la Les moyens utilisés : aujourd’hui pour tous les pays, surtout dans le contexte
l’enjeu du déi énergétique commun parallèlement
de pénurie et des crises économiques.
terrasse (recours aux Chaufe-eau Solaires). ▪ Une campagne de communication médias véhiculée avec 8 spots thématiques conçus pour expliquer au
à travers des spots TV montrant les gestes simples grand public la manière de mieux utiliser l’énergie et ▪ La dernière baisse des prix de l’énergie opérée en
▪ Accompagnement du secteur à la réalisation des
pour une meilleure utilisation de l’électricité; donc d’adhérer au pacte «eicacité énergétique». 1997, qui ne peut être que conjoncturelle, ne doit
projets pilotes intégrant l’EE et les ER (Tamesna,
en aucun cas ralentir ou réorienter une politique de
Tamansourt, Khiayta, etc..) dans le cadre du projet EE. ▪ Des partenariats avec les académies ain d’organiser ▪ Egalement, un guide de bonnes pratiques à la maison
long terme, basée sur l’optimisation de l’utilisation
des journées nationales de sensibilisation au proit et au bureau a été distribué par les agences ONEE-
des ressources énergétiques dans tous les domaines.
Labellisation des équipements des écoliers; BE et distributeurs d’électricité et un lyer portant sur
électroménagers les bonnes pratiques à adopter dans l’usage de sa ▪ Les changements climatiques, l’épuisement des
▪ Des workshops au proit des professionnels :
voiture. ressources conventionnelles, la crise inancière ainsi
Étiquetage énergétique, labellisation: Des rencontres qui permettent de proposer des
que la compétitivité des entreprises sont d’autres
solutions innovantes et performantes en matière de ▪ Parallèlement à cette campagne, des actions
▪ Cadre réglementaire et normatif en cours de spéciiques ont été menées pour sensibiliser les
arguments pour ancrer l’eicacité énergétique dans
consommation d’électricité.
préparation en 2013; la société marocaine.
opérateurs économiques. Ces actions se sont

34 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 35
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e C o m p e n s at i o n d e l ’ ́ n e rgi e r ́ a c t i ve

▪ Le Ministère de l’énergie, des Mines, de l’eau et de


l’environnement a mis en place un Plan National
d’Actions Prioritaires pour assurer l’adéquation
de l’ofre à la demande énergétique et renforcer
l’eicacité énergétique dans les secteurs clés de
l’économie nationale.
▪ La réussite de ces plans est matérialisée à travers
la forte implication de tous les intervenants
institutionnels et consommateurs.

Merci pour votre attention

Compensation de
l’Energie Réactive
Thème n°2
36 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 37
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e C o m p e n s at i o n d e l ’ ́ n e rgi e r ́ a c t i ve

Pour inciter les utilisateurs à se préoccuper de leur ▪ 65 à 75 % pour les moteurs asynchrones et de
Introduction consommation d’énergie réactive, les distributeurs 1. Le facteur de puissance
▪ 5 à 10 % pour les transformateurs.
La mise en place de systèmes de compensation de facturent l’énergie réactive consommée au-delà d’un
1.1 Les consommateurs d’énergie réactive
l’énergie réactive sur les procédés industriels et dans les seuil ixé. Des batteries de condensateurs sont utilisées Par ailleurs les inductances (ballasts de tubes
pour fournir l’énergie réactive à des récepteurs inductifs. Toute machine électrique (moteur, transformateur…) luorescents), les convertisseurs statiques (redresseurs)
bâtiments tertiaires permet de réduire la consommation
alimentée en courant alternatif met en jeu deux formes consomment aussi de l’énergie réactive.
d’énergie électrique et d’utiliser cette puissance L’intérêt économique de la mise en place d’une batterie d’énergie :
disponible pour d’autres applications. de compensation d’énergie réactive est mesuré en
comparant le coût de l’installation des batteries de ▪ L’énergie active correspond à la puissance active P
L’énergie active consommée (kWh) se transforme
condensateurs aux économies qu’elle procure. Le coût mesurée en KW ; elle se transforme intégralement en
intégralement en puissance mécanique (travail) et en
des batteries dépend de plusieurs paramètres : énergie mécanique (travail) et en chaleur (perte)
chaleur (pertes).
▪ La puissance installée; ▪ L’énergie réactive correspond à la puissance réactive Q
L’énergie électrique réactive consommée (kVar)
mesurée en kvar ; elle sert à l’alimentation des circuits
sert essentiellement à l’alimentation des circuits ▪ Le niveau de tension;
magnétiques des machines électriques. magnétiques nécessaire à leur fonctionnement. Elle
▪ Le fractionnement en gradins et sa commande. est à leur disposition par le réseau ou, de préférence,
L’utilisateur bénéicie uniquement de l’apport par de condensateurs prévus à cet efet.
énergétique actif. La partie réactive ne peut pas être Les bénéices sont doubles, d’une part par la diminution
éliminée, mais doit être compensée par des batteries de du montant de la facture d’énergie réactive et, d’autre ▪ L’énergie apparente (kVAh) est la somme vectorielle
condensateurs. part, par l’optimisation de l’installation électrique. des deux énergies précédentes. C’est l’énergie
fournie par le réseau. Elle correspond à la puissance
La circulation de l’énergie réactive a des incidences Il est suggéré aux clients les prestations suivantes :
apparente (ou appelée) S (kVA) des récepteurs,
techniques et économiques importantes. En efet, pour ▪ Conseil pour le dimensionnement et le type de somme vectorielle de P (kW) et Q (kvar).
une même puissance active P, il faut fournir d’autant compensation;
plus de puissance apparente, donc de courant, que la
▪ Traitement des harmoniques en présence
puissance réactive est importante. Ainsi, du fait d’un
d’équipements faisant appel à de l’électronique
S(KVA
S(KVA)
courant appelé plus important, la circulation de l’énergie
réactive sur les réseaux de distribution entraîne : de puissance (variateurs de vitesse, onduleurs, )
redresseurs, …); ce traitement est nécessaire car
▪ Des pénalités à payer au fournisseur d’énergie; les harmoniques perturbent le fonctionnement
▪ Des surcharges au niveau des transformateurs et des condensateurs dont l’impédance décroît
proportionnellement au rang des harmoniques
l’échaufement des câbles d’alimentation;
présents; Q(KVA)
Q(kVA P(KW)
P(kW)
▪ L’augmentation de la puissance souscrite au R)
fournisseur d’énergie, des pertes Joules et des chutes ▪ Analyse économique;
de tension; ▪ Montage, installation, raccordement et mise en
▪ Le surdimensionnement et la dégradation de la service de la batterie de compensation
qualité de l’installation électrique. ▪ Entretien et maintenance de la batterie de Fig 1 : Un moteur prélève sur le réseau de
Pour les raisons évoquées ci-dessus, il est nécessaire de compensation. l’énergie active P et de l’énergie réactive Q 1.2 Déinition du facteur de puissance
produire une quantité d’énergie réactive au plus près Le facteur de puissance F de l’installation est le quotient
La consommation d’énergie réactive varie selon les
des charges ain d’éviter qu’elle ne circule sur le réseau de la puissance active (kW) consommée par l’installation
récepteurs.
électrique du distributeur. C’est ce que l’on appelle sur la puissance apparente (kVA) fournie à l’installation.
«compensation de l’énergie réactive». La proportion de l’énergie réactive par rapport à l’énergie
active varie de : Il exprime le rapport entre la puissance réellement

38 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 39
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e C o m p e n s at i o n d e l ’ ́ n e rgi e r ́ a c t i ve

utilisable pour des applications (mécaniques, Wa : énergie active consommée (kWh) 2.2 Avantages économiques de puissance augmente.
thermique) et la puissance fournie par le réseau, c’est à
Une valeur de tg φ, la plus faible possible, correspond à Ils matérialisent l’impact de la compensation sur une Le graphique ci-dessous donne, en fonction de
dire la mesure du rendement électrique de l’installation.
une installation optimisée. installation et permettent d’évaluer le temps de retour l’amélioration du facteur de puissance, le pourcentage
On comprend dès lors l’intérêt du distributeur comme de l’investissement consenti pour compenser. Ces de diminution des pertes en ligne à puissance active
de l’utilisateur à avoir des installations fonctionnant 1.3 Mesure pratique du facteur de puissance avantages sont les suivants : constante.
avec un facteur de puissance le plus élevé possible c’est Le facteur de puissance ou cos φ se mesure soit : ▪ Suppression de la facturation des consommations
à dire voisin de la valeur 1.
▪ Au cosinusφmétre qui donne une mesure instantanée, excessives d’énergie réactive
Le facteur de puissance de l’installation est le quotient de soit : ▪ Réduction de la puissance souscrite en kVA
la puissance active en kW consommée par l’installation
sur la puissance apparente en kVA fournie à l’installation. ▪ À l’enregistreur varmétrique qui permet d’obtenir sur ▪ Diminution de l’énergie active consommée en kWh
une période déterminée (jour, semaine…) les valeurs
Il est égal au cosinus de l’angle de déphasage φ entre la d’intensité, de tension et de facteur de puissance. Les 2.3 Avantages techniques
puissance active et la puissance apparente. mesures sur une période plus longue permettent de
Ils résultent de la réduction du courant réactif appelée
cos φ = PS = facteur de puissance. Le cos φ est compris mieux estimer le facteur de puissance moyen d’une
entre 0 et 1. installation. Ces avantages sont les suivants :

Un facteur de puissance proche de 1 optimise le L’amélioration du facteur de puissance d’une installation, ▪ Diminution de la chute de tension
fonctionnement d’une installation. appelée compensation, présente de multiples avantages
Des charges à faible facteur de puissance alimentées par
d’ordre économique et technique.
Il est possible d’exprimer la tg φ avec : les lignes de distribution moyenne tension surchargée
sont souvent à l’origine de chutes de tension. Celles-
tg φ = Q 2. Pourquoi améliorer le facteur de ci sont préjudiciables au bon fonctionnement des ▪ Augmentation de la puissance active disponible au
P
puissance ? récepteurs même si la tension en tête de ligne est secondaire des transformateurs
La valeur la plus faible de tg φ optimise l’installation.
correcte. L’installation de moyens de compensation aux bornes
2.1 Diminution de la facture d’électricité
Facteur de puissance et cos φ La présence d’une batterie de condensateurs en bout de aval d’un transformateur surchargé permet de
Le distributeur d’énergie électrique, propose en dégager une réserve de puissance utilisable pour une
Dans le cas le plus fréquent ou le réseau ne transite ligne en permettra la diminution. Le maintien relatif de la
général des tarifs de facturation diférents suivant la extension éventuelle de l’usine sans avoir à changer le
qu’un courant à fréquence industrielle (50 HZ) sans tension en bout de ligne est déinie par la formule suivante :
consommation de l’abonné : transformateur et ainsi de diférer un investissement
harmoniques, ce rapport égal au cos φ (déphasage entre Δ % = (XL x Q) / (10 U²) important.
le courant et la tension) de l’installation. ▪ tarif jaune pour des puissances souscrites entre 36 et
250 kVA avec livraison en BT XL = réactance de la ligne en Ω ▪ Augmentation de la puissance active transportée par
F=P/S= cos φ
▪ tarif vert pour des abonnés livrés en HT avec des Q = puissance réactive de la batterie de condensateur les lignes à pertes égales
En présence d’harmoniques ceci n’est vrai que pour le puissances souscrites supérieures à 250 kVA. en kvar Un accroissement d’activité oblige souvent à transporter
fondamental, et l’on utilise la déinition générale qui
Dans les deux tarifs la diminution de la consommation U = tension nominale des condensateurs en Kv. une puissance active plus importante ain de satisfaire
prend en compte globalement l’efet des harmoniques.
d’énergie réactive, avec l’amélioration du facteur de aux besoins énergétiques des récepteurs.
▪ Diminution des pertes en ligne à puissance active
Facteur de puissance et tg φ puissance, est très sensible au niveau de la facturation :
constante La mise en place de batterie condensateurs lorsque
On utilise souvent la tg φ au lieu du cos φ, ce qui revient Le distributeur d’énergie électrique par exemple la charge du réseau électrique est relativement faible
Les pertes dues à la résistance des conducteurs sont (cos φ entre 0.5 et 0.8) en permettra le transport sans
à calculer le rapport : tg φ = Q (kvar) / P (kW) pénalise les abonnés pour un cos φ < 0,93
intégrées dans la consommation enregistrée par les modiication des lignes électriques existantes.
Sur une période de temps donnée ce rapport est aussi (tgφ = 0,4), dans le tarif vert, comptage en HT. compteurs d’énergie active (kWh).
celui des consommations : tg φ = Q (kvar) / P (kW) = Wr / Wa Le graphique ci-dessous donne, en fonction de l’amélioration
Elles sont proportionnelles au carré du courant du facteur de puissance, le pourcentage d’augmentation de
Wr : énergie réactive consommée (kvarh) transporté et diminuent au fur et à mesure que le facteur la puissance transportée à pertes actives égales.

40 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 41
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e C o m p e n s at i o n d e l ’ ́ n e rgi e r ́ a c t i ve

Solution : 2.5 Optimisation des choix technico économiques


Diminution de la section des câbles
La puissance active transportée par un câble diminue
lorsque le facteur de puissance s’éloigne de 1.
Pour une même puissance active à fournir la diminution
du facteur de puissance impose le choix de câbles de
plus grande section.

Diminution des pertes en ligne


Un bon facteur de puissance permet une diminution
des pertes en ligne à puissance active constante. Les
pertes wattées (dues à la résistance des conducteurs)
sont intégrées dans la consommation enregistrée
par les compteurs d’énergie active (kWh) et sont
proportionnelles au carré du courant transporté.

Exemple : Réduction de la chute de tension


Si avant compensation, cos φ1 = 0.7 et après 2.4 Evaluation économique de la compensation
L’amélioration du facteur de puissance diminue l’énergie
compensation cos φ2 = 0.9 on gagne 35 %de puissance L’intérêt économique de la compensation est mesuré réactive transportée et de ce fait diminue les chutes de
transportée à pertes actives égales. en comparant coût d’installation des batteries de tension en ligne. Fig 1 : Schéma de principe de la compensation
condensateurs aux économies qu’elles procurent.
Exercice : Augmentation de la puissance disponible Principe théorique :
Une source de tension sinusoïdale 230 v / 50 Hz Coût des batteries de condensateurs
La puissance active disponible au secondaire d’un Le fait d’installer un condensateur générateur d’énergie
Le coût des batteries de condensateurs dépend de transformateur est d’autant plus grande que le facteur réactive est un moyen (simple, souple et vite amorti) de
fournit une puissance de 100 W et un courant de 1 A
plusieurs paramètres dont : puissance de l’installation est élevé. s’assurer d’un bon facteur de puissance. Cela s’appelle
Déterminer les valeurs de R et de L compenser une installation.
▪ Le niveau de tension ;
et l’intensité des courants iL et iR 3. Comment compenser une installation ?
▪ La puissance installée ;
3.1 Principe de la compensation
▪ Le fractionnement en gradin ;
Compenser une installation consiste à installer une
▪ Le mode de commande ; source d’énergie réactive de compensation qui permet
▪ Le niveau de qualité de la protection. d’améliorer le facteur de puissance de l’installation.

Les condensateurs peuvent être installés en basse La igure (Fig 1) traduit la représentation vectorielle de
tension. On retiendra que : la compensation.

▪ La compensation en moyenne tension devient


économiquement intéressante lorsque la puissance à
installer est supérieure à 800 kvar ;
▪ En deçà de cette valeur, la compensation se fera, si
possible, de préférence en basse tension.

42 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 43
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e C o m p e n s at i o n d e l ’ ́ n e rgi e r ́ a c t i ve

Condensateurs ixes (Fig 3) ▪ Aux bornes des tableaux généraux BT,


Ces condensateurs sont d’une puissance unitaire ▪ Pour les gros départs.
constante et leur mise en œuvre peut être :
▪ Manuelle : commande par disjoncteur ou interrupteur ;
▪ Semi-automatique : par contacteur ;
▪ Directe : asservie aux bornes d’un récepteur.
Ils s’utilisent :
▪ Aux bornes des récepteurs de type inductifs (moteurs
et transformateurs) ;
Fig 2 : Schéma de principe de la compensation ▪ Sur un jeu de barres où se trouvent de nombreux
petits moteurs dont la compensation individuelle
QC = Pa (tgφ – tgφ’).
serait trop coûteuse ;
La igure ci-dessus illustre le principe de compensation
▪ Dans le cas où la luctuation de charge est faible. Fig 4 : exemple de batterie à régulation automatique
de la puissance réactive Q d’une installation à une valeur Fig 3 : La capacité des condensateurs se calcule par :
plus faible Q’ par la mise en œuvre d’une batterie de
Principe et intérêt de la compensation
condensateurs de puissance Qc. Dans le même temps, la
puissance apparente passe de S à S’.
automatique
Installées en tête de l’ensemble de la distribution BT ou
3.2 Calcul de la puissance des condensateurs de 3.3 Avec quoi compenser ? d’un secteur important, les batteries de condensateurs
compensation sont divisées en gradins.
Moyens de compensation
Sur une installation de puissance réactive Q, et de La valeur du cos φ est détectée par un relais varmétrique
puissance apparente S, on installe une batterie de La compensation peut se faire en basse tension ou en qui commande automatiquement l’enclenchement et le
condensateurs de puissance Qc. haute tension en utilisant des condensateurs. En basse déclenchement des gradins en fonction de la charge et
tension la compensation est réalisée avec deux familles du cos φ désiré.
La puissance réactive passe de Q à Q’ : Q’ = Q - Qc de produits :
Le transformateur de courant doit être placé en amont
La puissance apparente passe de S à S’. ▪ Les condensateurs de valeurs ixes ou condensateurs des récepteurs et des batteries de condensateurs.
La puissance apparente après compensation S’ est donc ixes,
Fig 4 : exemple de condensateurs ixes La compensation automatique permet l’adaptation
diminuée. ▪ Les équipements à régulation automatique ou immédiate de la compensation aux variations de la
batteries automatiques qui permettent d’ajuster Batterie de condensateurs à régulation charge et évite, ainsi, le renvoi d’énergie réactive sur
en permanence la compensation aux besoins de automatique (Fig 4) le réseau ONE et les surtensions dangereuses pour les
l’installation. Lorsque la puissance à installer est circuits d’éclairage lors des marches à faible charge de
Ce type d’équipement permet l’adaptation automatique
supérieure à 800 kvar avec une charge stable et l’installation.
de la puissance réactive fournie par les batteries de
continue, il peut être plus économique de choisir des
condensateurs en fonction d’un cos φ désiré et imposé
batteries de condensation haute tension à installer en permanence.
sur le réseau. (Rappel : q = u2 cu d’où pour une même
valeur de q, réduction de la capacité et coût moins Il s’utilise dans le cas ou la puissance réactive consommée
élevé du condensateur). ou la puissance active varient dans des proportions
importantes, c’est-à-dire essentiellement :

44 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 45
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e C o m p e n s at i o n d e l ’ ́ n e rgi e r ́ a c t i ve

Globale : La batterie de condensateurs est raccordée


en tête de l’installation et reste en service de façon
permanente et assure une compensation pour
l’ensemble de l’installation. Ce mode de compensation
convient lorsque la charge est stable et continue.
▪ Partielle : la batterie de condensateurs est raccordée
au tableau de distribution et fournit l’énergie réactive
par atelier ou par groupe de récepteur. Ce mode de
compensation convient lorsque l’installation est
étendue et comporte des ateliers dont les régimes de
charge sont diférents. ig 6 : Compensation globale
ig 5 : Principe de la compensation automatique d’une
installation ▪ Individuelle : La batterie de condensateurs est
raccordée directement aux bornes de chaque
4.2 Compensation partielle
3.4 Choix entre condensateurs ixes ou batteries récepteur du type inductif, notamment les moteurs. Principe
à régulation automatique Elle convient lorsque la puissance de certains
récepteurs est très importante par rapport à la La batterie est raccordée au tableau de distribution et
Règles pratiques puissance totale, elle ofre le plus d’avantages. fournit l’énergie réactive par atelier ou par groupes de
Si la puissance des condensateurs (kvar) est inférieure récepteurs.
à 15% de la puissance du transformateur, choisir des 4. Où compenser ? 4.1 Compensation globale Une grande partie est soulagée, en particulier les câbles
condensateurs ixes. d’alimentation de chaque atelier.
La localisation des condensateurs BT sur un réseau Intérêt
Si la puissance des condensateurs (kvar) est supérieure électrique constitue ce que l’on appelle le mode de
à15% de la puissance du transformateur, choisir une compensation. La compensation d’une installation peut
Le foisonnement naturel de l’installation entraîne un Intérêt
dimensionnement faible de la batterie et un nombre De plus, ce type de compensation :
batterie de condensateurs à régulation automatique. être réalisée de diférentes façons.
élevé d’heures de fonctionnement. Elle est donc amortie
Protection des condensateurs Cette compensation peut être globale, partielle encore plus rapidement. ▪ Supprime les pénalités pour consommation excessive
(par secteur), ou locale (individuelle). En principe, la d’énergie réactive ;
La mise en service d’un condensateur équivaut à un De plus, ce type de compensation :
compensation idéale est celle qui permet de compenser
court-circuit pendant son temps de charge ou de ▪ Soulage le poste de transformation (puissance
l’énergie réactive à l’endroit méme où elle est ▪ Supprime les pénalités pour consommation excessive
décharge. Les disjoncteurs de protection sont donc disponible en kW) ;
consommée et en quantité ajustée à la demande. Des d’énergie réactive ;
choisis avec déclencheurs à seuil instantané élevé. critères technico-économiques en déterminent le choix. ▪ Optimise une partie du réseau, le courant réactif
▪ Diminue la puissance apparente (ou appelée) en
n’étant pas véhiculé entre les niveaux 1 et 2.
Exemples de matériel Modes de compensation l’ajustant au besoin réel en kW de l’installation ;
La compensation peut être : ▪ Soulage le poste de transformation (puissance Remarques
disponible en kW). ▪ Le courant réactive est présent dans l’installation du
Globale Partielle Individuelle niveau 2 jusqu’aux récepteurs ;
Remarques
▪ Les pertes par efet joule (kWh) dans les câbles sont
▪ Le courant réactive est présent dans l’installation du
ainsi diminuées ;
niveau 1 jusqu’aux récepteurs ;
▪ Il y a risque de surcompensation par suite de variations
▪ Les pertes par efet joule (kWh) dans les câbles situés
de charge importante (ce risque est éliminé par la
en aval et leur dimensionnement ne sont de ce fait
compensation automatique avec batterie composées
pas diminuées.
de gradin).

46 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 47
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(Puissance réactive Q1= √S1²-P1² = 337 kvar) Qkvar = 439 – 307 = 132 kvar.
L’extension envisagée nécessite une puissance active
supplémentaire P2 = 100 KW avec un cosφ de 0.7
(Puissance apparente S2 = 100/0.7 = 143 kVA)
(Puissance réactive Q2 = √S2²-P2² = 102 kvar)
Quelle est la puissance minimale de la batterie de
condensateurs à installer pour éviter le remplacement
du transformateur ?
Puissance active totale à fournir :
ig 7 : Compensation partielle
P = P1+P2 = 550 KW.
4. 3 Compensation individuelle Fig 8 : Compensation individuelle Puissance réactive maximale que peut fournir le
transformateur de 630 Kva :
Principe 5. Compensation aux bornes d’un Fig 9 : La compensation Q permet l’extension envisagée
transformateur Q = √S² - P² = √630² - 550² = 307 kvar S2
La batterie est raccordée directement aux bornes de
chaque récepteur de type inductif. Puissance réactive totale à fournir à l’installation avant Sans avoir à remplacer le tansformateur qui ne peut
5.1 Compensation pour accroître la puissance compensation :
Cette compensation individuelle est à envisager lorsque disponible Délivrer une puissance supérieure à S.
la puissance du moteur est importante par rapport à la Q1+Q2 = 337+102 = 439 kvar.
puissance souscrite. La puissance active disponible au secondaire d’un
transformateur est d’autant plus élevée que le facteur D’où la puissance minimale de la batterie à installer :
Un complément, en tête de l’installation, n’est pas à de puissance de l’installation est plus grand.
exclure (transformateur). T 1: Puissance active en kW que peut débiter un transformateur à pleine charge
Il est par conséquent intéressant, en prévision
Intérêt d’extensions à venir, ou au moment même d’une en fonction du facteur de puissance
extension, de relever le facteur de puissance (jusqu’à
De plus, ce type de compensation : des valeurs pouvant être nettement supérieures à cosφ puissance nominale du transformateur (en kva)
tgφ cosφ
▪ Supprime les pénalités pour consommation excessive = 0.85 qui correspond à la valeur courante de 15%
100 160 250 315 400 500 630 800 1000 1250 1600 2000
d’énergie réactive ; d’énergie réactive) et d’éviter ainsi l’achat d’un nouveau
transformateur. 0,00 1,00 100 160 250 315 400 500 630 800 1000 1250 1600 2000
▪ Soulage le poste de transformation (puissance 0,20 0,98 98 157 245 309 392 490 617 784 980 1225 1568 1960
disponible en kW). Le tableau (T1) donne directement la puissance active
en kW que peut débiter un transformateur à pleine 0,29 0,96 96 154 240 302 384 480 605 768 960 1200 1536 1960
▪ Diminue le dimensionnement des câbles et réduit les charge en fonction du facteur et, donc, par diférence,
pertes par efet joule (kWh). 0,36 0,94 94 150 235 296 376 470 592 752 940 1175 1504 1920
l’augmentation de puissance disponible dans le cas de
modiication du facteur de puissance. 0,43 0,92 92 147 230 290 368 460 580 736 920 110 1472 1880
Remarques
0,48 0,90 90 144 225 284 360 450 567 720 900 1125 1440 1840
▪ Le courant réactif n’est plus présent dans les câbles Exemple :
0,54 0,88 88 141 220 277 352 440 554 704 880 1100 1408 1800
de l’installation. Une installation est alimentée par un transformateur de
0,59 0,86 86 138 215 271 344 430 541 688 860 1075 1376 1760
630 kVA qui fournit une puissance active P1 = 450 KW
sous un cosφ moyen de 0.8. 0,65 0,84 84 134 210 265 336 420 529 672 840 1050 1344 1720
0,70 0,82 82 131 205 258 328 410 517 656 820 1025 1312 1680
(Puissance apparente S1 = 450/0.8 = 562 kVA)

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0,75 0,80 80 128 200 252 320 400 504 640 800 1000 1280 1640 6. Compensation aux bornes d’un Vitesse en t/mn Coeicient de réduction
0,80 0,78 78 125 195 246 312 390 491 624 780 975 1248 1600 moteur asynchrone 750 0.88
0,86 0,76 76 122 190 239 304 380 479 608 760 950 1216 1560 1000 0.90
6.1 Branchement de la batterie de condensateurs
0,91 0,74 74 118 185 233 296 370 46 592 740 925 1184 1520 1500 0.91
et protections
0,96 0,72 72 115 180 227 288 360 454 576 720 900 1152 1440 3000 0.93
1,02 0,70 70 112 175 220 280 350 441 560 700 875 1120 1400 Précaution générale
Tableau 3 : coeicient de réduction du réglage de la
Le cos φ des moteurs est très mauvais à vide ou à protection d’un moteur compte tenu de la compensation
5.2 Compensation de l’énergie réactive absorbée par le transformateur seul faible charge ; il conviendra donc d’éviter ce type de
Un transformateur absorbe de l’énergie réactive pour fonctionnement en l’absence de compensation.
1000 23.9 72.4
assurer son fonctionnement.
1250 27.4 94.5 Branchement
Sa compensation est fonction de son courant
magnétisant à vide ou en charge. 1600 31.9 126.2 La batterie est raccordée directement aux bornes du
2000 37.8 176 moteur
La compensation de l’énergie réactive du transformateur
seul est obtenue en raccordant directement et en Tableau 2 : consommation d’énergie réactive des Démarrage
permanence aux bornes du secondaire une batterie de transformateurs de Distribution – tension primaire 22
Si le moteur démarre à l’aide d’un appareillage spécial
condensateurs sans appareil de coupure automatique. Kv.
(résistance, inductance, dispositif étoile –triangle, auto-
Le tableau 2 indique la consommation d’énergie réactive Exemple : pour un transformateur 630 KVA, 22 kv, il est transformateur), la batterie de condensateurs ne doit
des transformateurs de distribution de tension primaire possible de compenser entre 11.3 et 35.7 kvar. être mise en servie qu’après le démarrage.
22 kV.
Exercice Moteurs spéciaux
Cette compensation doit être ajoutée à celle de
l’installation située en aval (cette dernière permettant Un transformateur de 630 kVA qui alimente déjà une Le courant en amont de l’ensemble moteur-condensateur
un accroissement de la puissance disponible du charge de 450 kW avec un cosφ = 0,8 peut-il alimenter devient inférieur au courant avant compensation, car
transformateur). en plus une charge de 150 kW avec un cosφ = 0,7 ? les condensateurs fournissent une part de l’énergie
consommée par le moteur (ig 10).
Puissance Puissance réactive A compenser Situation initiale + extension Au total
Lorsque la protection du moteur contre les surcharges Fig10 : A gauche le transformateur fournit toute l’énergie
A pleine charge P1 =…………… P2 =………… PT =…………… est située en amont de l’ensemble moteur-condensateur, réactive,
kVA A vide kvar
kvar Q1 =…………… Q2 =………… QT =…………… le réglage de cette protection doit être abaissé dans
A droite la batterie de condensateur y contribue.
100 2.5 6.1 le rapport : cos φ avant compensation / cos φ après
S1 =…………… S2 =………… ST =……………
compensation
160 3.7 9.6 Déterminer la puissance réactive de compensation qui
En compensant les moteurs avec puissance en kvar
250 5.3 14.7 permettrait de conserver le transformateur.
correspondant aux valeurs indiquées dans le tableau
315 6.3 18.4 4 (valeurs maximales pouvant être installées sur un
400 7.6 22.9 moteur asynchrone sans risque d’auto-excitation), ce
rapport a environ la valeur indiquée dans le tableau 3.
500 9.5 28.7
630 11.3 35.7
800 20 54.5

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6.2 Comment éviter l’auto-excitation des Moteur triphasé : 230/400 v 7 Evaluation de l’installation avant et après la compensation:
moteurs asynchrones ?
Puissance Puissance (kvar) à installer
Lorsqu’un moteur entraîne une charge de grande inertie nominale 7.1 Comparaison technico-économique d’une installation avant et après compensation
Vitesse de rotation (t/mn)
il peut, après coupure de la tension d’alimentation,
continuer à tourner en utilisant son énergie cinétique kW ch 3000 1500 1000 750 Installation sans condensateur Installation avec condensateur
et être auto-excité par une batterie de condensateurs 22 30 6 8 9 10
montée a ses bornes. Ceux-ci lui fournissent l’énergie KVA KVA
réactive nécessaire à son fonctionnement en génératrice 30 40 7.5 10 11 12.5
Les kvar en excès sont ► consommation de kvar
►la
KW Kvar
Kvar facturés : cosφ φ=0.75 KW
KW
asynchrone. 37 50 9 11 12.5 16 est supprimée ou diminuée
correspond à tgφ φ= selon le cos φ φdésiré ;
Cette auto-excitation provoque un maintien de la 45 60 11 13 14 17 0.882 > 0.75 limite de ► souscription de
►la
gratuité puissance en Kva est ajustée
tension et parfois des surtensions élevées. 55 75 13 17 18 21 au besoin réel en Kw.
Pour éviter ce phénomène, il faut s’assurer que la 75 100 17 22 25 28 ►
puissance de la batterie est inférieure à la puissance Kvar Caractéristiques de φ
l’installation KW Caractéristiques de
90 125 20 25 27 30 500 Kw cos φ φ= 0.75 φ φ
l’installation
nécessaire à l’auto-excitation du moteur, en vériiant : ►►Le transformateur est
110 150 24 29 33 37 ►500 Kw cos φ φ= 0.928
surchargé ►►Le transformateur n’est
Qc ≤ 0.9 io Un √3 (io courant à vide du moteur). Le ►►La puissance appelée est plus surchargé
tableau 4 donne les valeurs de Qc correspondantes. 132 180 31 36 38 43
S = P/ cos φ φ= 500/0.75 = 665 ►►La puissance appelée
160 218 35 41 44 52 Kva vaut539
vaut 539Kva
Kva
A un moteur de 75 KW, 3000 t/mn, le tableau 4 indique S S= =puissance
puissanceapparente
Caractéristiques apparente
de kVA
l’installation
kVA ►►Une Uneréserve
réserveedeepuissance
Caractéristiques puissance
qu’on peut associer au plus 17 kvar. Cette puissance est 200 274 43 47 53 61 φ l’installation
estestdisponible
disponible: ici
: ici14%
14%
► 500 Kw cos φ = 0.928
en général insuisante pour remonter le cos φ au niveau 250 340 52 57 63 71 ►
souhaité ; le complément sera intégré à la batterie ►
280 380 55 63 70 79 φ ►
principale compensant les autres charges. ►►LeLecourant
courantvéhiculé
véhiculédans
dans ►►LeLecourant
courantvéhiculé
véhiculé
355 482 67 76 86 98 l’installation en aval du dansl’installation
dans

l’installationenen
disjoncteur est : aval du disjoncteur
400 544 78 82 97 106 I = P / U√3√ cos φ φ= 960 A est de 778 A

450 610 87 93 107 117 Lespertes


Les pertesdans
dansleslescâbles
câblessont
sont ►lespertes
►les pertesdans
dansleslescâbles
câblessont
sont
calculéesenenfonction
calculées fonctionduducarré
carrédudu diminuéessur
diminuées surlalabase
basedede(778)²/
(778)²/
Tableau 4 : puissance maximale en kvar pouvant être ► Le courant
courant véhiculé
apparent dans
: (960)² ² RI² ² ► Lesoit
(960)² ²courant
65%véhiculé
de leur valeur sans
installée sur un moteur asynchrone sans risque d’auto- dans l’installation en
compensation.
excitation √ φ
Cos φ φ= 0.75 QcQc= =250
250kvar
kvar
►►L’énergie
L’énergieréactive
réactiveestestfournie
fournie
Les pertes dans les câbles
par le transformateur et est sont ►les pertes φ
Cos φ = 0.928
dans les câbles sont
calculées
véhiculéeendans
fonction du carré; du
l’installation ►►L’énergie
diminuées sur la base
L’énergie de (778)²
réactive
réactive estest
►►Le transformateur, le ² ² ² fournie par la batterie de
disjoncteur et le câble sont condensateurs.
surdimensionnés.
φ Qc = 250 kvar
► L’énergie réactive est fournie Cos φφ==0.928
0.928
φ = 0.928
► L’énergie réactive est

ig. 11 : Comparaison technico-économique d’une installation


φ = 0.928
avant et après compensation

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8. Dimensionnement d’une batterie d’harmoniques. Par contre, lorsqu’un réseau comporte puissance) pour obtenir Gh ; Exemple 1 :
de condensateurs en présence des harmoniques, la présence d’un condensateur
▪ Scc = puissance de court-circuit réelle (KVA). Puissance nominale du transformateur = 500 kVA
d’harmonique : ampliie plus ou moins certains de ces harmoniques.
Cela fait apparaître une résonance dont la fréquence est ▪ Sn = puissance du (des) transformateurs en parallèle, Tension de court-circuit = 4 %
8.1 Problèmes posés par les harmoniques fonction de l’impédance du réseau (ou de la puissance l’arrêt volontaire ou non d’un entre eux entraîne une Somme des puissances redressées R = 50 kVA
de court-circuit). diminution de Sn et de Scc.
Les équipements faisant appel à l’électronique de Scc = (500*100)/4 = 12500 kVA
puissance (moteurs à vitesse variable, redresseurs La valeur de la fréquence propre est √Scc/Q
Choix d’une solution
statiques, etc.…), les ballasts de tubes luorescents sont Scc/120 = 12500/120 = 104
Scc = puissance de court-circuit du réseau en Kva A partir de ces éléments, le choix d’une solution limitant
responsables de la circulation d’harmoniques sur le Gh = 50 ≤ Scc/120
réseau. Q = puissance de la batterie de condensateurs en kvar. les contraintes harmoniques à un niveau acceptable
pour les condensateurs est déini par le tableau 5. Solution : utiliser des condensateurs standard.
Ces harmoniques perturbent le fonctionnement de Cette résonance aura d’autant plus d’efet que √Scc/Q
nombreuses machines ou appareillages électroniques. est proche de la fréquence des harmoniques de rang n Condensateurs alimentés en Exemple 2 :
Les condensateurs en particulier, y sont extrêmement présents.
HT ou en Puissance nominale du transformateur = 1000 kVA
sensibles du fait que leur impédance décroît
La surcharge en courant pourra provoquer BT par un transformateur de puissance Sn > 2 MVA
proportionnellement au rang des harmoniques présents. Tension de court-circuit = 4 %
l’échaufement puis le vieillissement prématuré du
Si la fréquence propre de l’ensemble condensateur- c o n d e n s a t e u r. Gh ≤ Scc/120 Scc/120 ≤ Gh ≤ Gh > Scc/70
Somme des puissances redressées R = 250 kVA
réseau est proche d’un rang harmonique, il y aura alors Scc/70
Pour palier ces phénomènes on utilisera : Scc = (1000*100)/4 = 25000 kVA
résonance ampliiant l’harmonique correspondant. Condensateur Tension Tension
▪ Des condensateurs surdimensionnés en tension, par standard condensateur condensateur Scc/120 = 25000/120 = 208
Dans ce cas particulier, le courant résultant provoquera
exemple 440 v pour un réseau 400 v. majorée de 10% majorée de
l’échaufement puis le claquage du condensateur. Scc/70 = 25000/70 = 357
(sauf 230 v) 10% + self anti-
▪ Des selfs anti-harmoniques associées aux
Un certain nombre de solutions sont possibles pour harmoniques Gh = 250 compris entre Scc/120 et Scc/70
condensateurs.
limiter ces risques et permettre le bon fonctionnement Condensateurs alimentés en
du condensateur. La self anti-harmonique associée en série constitue un Solution : utiliser des condensateurs surdimensionnés
ensemble accordé à 190 Hz pour un réseau 50 Hz (ou BT par un transformateur de puissance Sn ≤ 2 MVA (440v).
Il conviendra aussi de vériier si la coexistence entre
228 Hz pour un réseau 60 Hz). Gh ≤ 0.15 Sn 0.15 Sn ≤ Gh ≤ Gh > 0.25 Sn
les condensateurs et les générateurs d’harmoniques Exemple 3 :
0.25 Sn
n’entraînent pas un taux de distorsion incompatible avec Cela permet à la fois de réduire les tensions harmoniques
Condensateur Tension Tension Puissance nominale du transformateur = 630 kVA
le bon fonctionnement des équipements de l’usine. aux bornes du condensateur et les courants de surcharge
qui les traversent. standard condensateur condensateur Tension de court-circuit = 4 %
8.2 Solutions possibles majorée de 10% majorée de
8.3 Choix des solutions (sauf 230 v) 10% + self anti- Somme des puissances redressées R = 250 kVA
Contre les efets des harmoniques
harmoniques Scc = (630*100)/4 = 15750 kVA
Elément pris en compte
La présence d’harmoniques se traduit par une
majoration du courant dans le condensateur qui est Le choix se fait à partir des éléments suivants : Tableau 5 : tableau de choix d’une solution limitant les Scc/70 = 15750/70 = 225
cependant conçu pour un courant eicace de 1.3 fois harmoniques
Gh = puissance en KVA de tous les générateurs Gh = 250 > Scc/70
son courant assigné.
d’harmoniques (convertisseurs statiques, onduleurs, Exemples Solution : utiliser des selfs anti-harmoniques.
Tous les éléments en série (appareillage et liaisons) variateurs de vitesse) alimentées par le même jeu de Trois cas sont considérés aboutissant respectivement à
seront calibrés entre 1.3 et 1.5 fois le courant assigné. barres que les condensateurs. Dans ce cas les condensateurs seront surdimensionnés
l’utilisation de condensateur standard, surdimensionné
(440v).
Contre les phénomènes de résonance Si la puissance des générateurs est connue en kW, et de self anti-harmoniques.
on divisera par 0.7 (valeur moyenne de facteur de
Les condensateurs ne sont pas en eux-même générateurs

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CEI 831 et NF C 54-104. ▪ Dans le cas d’une batterie automatique de Puissance de la batterie
9 Mise en œuvre des batteries de condensateurs, la mise sous tension d’un gradin Section (mm²)
(kvar)
co n d e n s ate u r s 9.2 Choix des appareils de protection, de d’une batterie automatique s’accompagne d’un
commande et des câbles de raccordement courant de décharge très important, en direction de 220 V 380 V Cu Al
9.1 L’élément condensateur la source, du aux condensateurs déjà sous tension. 15 25 6 10
Tous les condensateurs basse tension envisagée ici Dimensionnement des composants
Il a pour valeur : Ip = √2/3 U (n/n+1) √C/L 20 30 10 16
sont réalisés à partir d’éléments dont les principales Le choix des câbles et de l’appareil de protection et
caractéristiques sont les suivantes : commandes en amont des condensateurs dépend du Ip : courant crête déclenchement 25 45 16 25
courant absorbé. 30 60 25 35
Technologie U : tension composée du réseau
Pour les condensateurs, le courant est fonction : 40 75 35 50
Le condensateur est de type sec (sans imprégnant) n : nombre de gradins sous tension
De la tension appliquée et de ses composantes 50 90 50 70
auto-cicatrisant avec diélectrique ilm polypropylène C : capacité d’un gradin
métallisé. h a r m o n i q u e s. 60 110 70 95
L : inductance de liaison entre jeu de barres et
La protection interne est assurée par déconnecteur De la capacité. 80 135 95 2x50
condensateur
associé au fusible HPC garantissant la protection Le courant nominal d’un condensateur de puissance Q 90 150 120 2x70
intrinsèque de la bobine monophasée contre les petits Ce courant crête Ip doit rester inférieur à 100I
branché sur un réseau de tension Un est : 100 180 2x50 2x70
courants proche des valeurs du courant de court-circuit. I : courant dans un gradin en régime permanent.
In = Q / √3Un pour un réseau triphasé. 120 200 2x70 2x95
Capacité Les variations admissibles de la valeur de la tension
Pour rester en dessous de 100 I, il est parfois nécessaire 135 240 2x70 2x150
d’installer es selfs de chocs
La capacité nominale est respectée avec une tolérance fondamentale et des composantes harmoniques 165 275 2x95 2x150
allant de 0.95 à 1.5 fois la valeur annoncée. peuvent conduire à une ampliication du courant de En conséquence, les disjoncteurs de protection seront
30%. 180 300 2x120 2x185
toujours choisis avec déclencheurs à seuil instantané
Caractéristiques électriques élevé. 200 360 2x150 2x240
Les variations dues aux tolérances sur les condensateurs
▪ Classe d’isolement : 36 Kv ; (normes NF C 54-104) peuvent conduire à une 240 400 2x185 2x300
Section des conducteurs
▪ Tenue 50 Hz 1 mn : 3 Kv ; ampliication du courant de 15% Tableau 6 : raccordement des batteries de condensateurs
La norme UTE C 54-100 impose à toute batterie de
L’efet cumulé des deux phénomènes fait que les de moyennes et grandes puissances (câbles U1000 Ro2V
▪ Tenue onde choc 1.2/50 us : 15 Kv ; condensateurs de pouvoir supporter en permanence
composants doivent être dimensionnés pour 1,3*1,15 ou U1000 R12N)
une surcharge de 30 % due aux courants harmoniques.
▪ Surtension de courte durée : 20% pendant 5 mn ; soit 1,5*In.
En conséquence, les câbles d’alimentation, ainsi que Choix des disjoncteurs
▪ Surintensités dues aux harmoniques : 30%. Ce dimensionnement tient compte d’une température les dispositifs de commande et de protection et ces
ambiante maximale de 50°C. batteries doivent également être surdimensionnés.
Facteur de perte
Dans le cas de températures plus élevées à l’intérieur des Pour une puissance de batterie de condensateurs
Le facteur de perte varie de 0,2-10 à 0,3-10 suivant la équipements, des déclassements sont à prévoir.
puissance. Cette valeur correspond à une puissance donnée, les tableaux 6 et 7 indiquent :
dissipée d’environ 0,3 W par kvar, y compris les Protections : ▪ La section minimale du câble d’alimentation ;
résistances de décharge.
L’enclenchement d’un condensateur équivaut à la ▪ Le réglage minimal du disjoncteur Compact ou Multi
La résistance de décharge est intégrée au condensateur. fermeture sur un court circuit pendant le temps de 9 assurant les fonctions de commande et protection.
décharge. Le courant de pointe est : Ip = U√2√C/L
Normes
▪ Pour un condensateur unitaire, l’impédance amont
Les condensateurs relèvent des normes : (câbles, transformateur) joue le rôle d’inductance de
limitation de courant,

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L’énergie réactive facturée pendant cette période est distributeur d’énergie jusqu’au. client inal, est en
disjoncteur C 32 N, H, L C 100 C 125 N, L
196 342 kvarh mesure dans une convergence d’intérêt de bénéicier
des avantages de cette disposition technologique.
calibre (A) 10 15 20 25 32 32 40 50 63 70 80 16 25 40 63 100 125 La puissance réactive de la batterie de condensateurs
est : 196 342 / 352 = 558 kvar Il convient en conséquence d’en favoriser le
puissance tri 220 V 5 7,5 10 15 20 7,5 10 15 30 35 développement. La compensation d’énergie réactive
On peut choisir 2 batteries de 280 kvar
systématisée dans l’ensemble de l’industrie avec un
batterie en
facteur de puissance ambitieux permettrait de générer
tri 380 V 5 7,5 10 15 20 25 30 40 7,5 12,5 20 30 50 60 Conclusion une économie d’énergie substantielle accompagnée
kvar
La généralisation de la compensation d’énergie réactive d’une réduction des émissions de CO2 importante.
permettrait de générer une économie d’énergie Ain d’en accélérer le développement, des mesures
disjoncteur C 160 N, H, L C 250 N, H, L C 250 N, H, L électrique pressentie en Eicacité Energétique Active et d’incitation doivent être suggérées examinées et
donc une réduction des émissions de CO2/an. adoptées sans retard.
calibre (A) D25 D40 D63 D100 D160 D160 D200 D250 D250 D320 D400
Une simple lecture de la facture d’électricité (tarif
puissance tri 220 V 10 15 30 40 40 50 70 70 80 100 vert) ou du feuillet de gestion (tarif jaune) permet de
batterie en déterminer précisément la consommation et le coût
kvar tri 380 V 12,5 20 30 50 75 75 90 120 120 150 190 d’énergie réactive.
Le gisement d’économies apparaît alors de façon
disjoncteur C 500 - H 500 - C 630 - H 630 lagrante quand est mise en regard la possibilité d’utiliser
les équipements de compensation d’énergie réactive,
calibre (A) P320 P400 P500 P630 disposition qui réduirait sensiblement la consommation
énergétique.
puissance tri 220 V 90 120 140 175
batterie en La compensation d’énergie réactive est en efet l’exemple
kvar tri 380 V 160 200 225 300 d’une solution éco-performante qui peut contribuer
immédiatement à atteindre les objectifs ixés.
C’est à ce titre qu’il y a lieu de rappeler les avantages
Tableau 7 : Réglage (ou calibre) minimal d’un disjoncteur Compact ou Multi 9 (pour un fonctionnement à 50°C) en rappelés ci-dessous :
fonction de la puissance de la batterie de condensateurs.
▪ Suppression de la facturation d’énergie réactive.
9.3 Cas pratique ▪ Réduction des pertes d’énergie par efet Joule par
Une usine de traitement de lait a une consommation d’énergie réactive maximale au mois de janvier. La facturation diminution de l’intensité dans les câbles.
d’énergie réactive ne s’efectue ni pendant les 8 heures creuses, ni les samedis et dimanches. Il y a 22 jours facturés ce
▪ Réduction des chutes de tension en bout de ligne.
mois de janvier.
▪ Augmentation de la puissance active disponible avec
énergie énergie kvarh kvarh à la même installation.
kvarh en facturer
réactive active consommés
mesurée mesurée
franchise ▪ Réduction des investissements sur les réseaux de
transport et de distribution
567 398 927 641 De multiples exemples montrent que l’ensemble
567 398 371 056 196 342
kvarh kWh des acteurs de la chaîne de valeur de l’exploitation
d’un réseau électrique, du producteur, transporteur,
Le nombre d’heures facturées est : 22 * 16 = 352 h

58 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 59
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Q u a l i t ́ d e l ’ E n e rgi e E l e c t r i q u e

▪ La réduction des coûts liés à la perte de continuité de


Avant propos service et à la non-qualité.
L’une des propriétés particulières de l’électricité est que Le coût des perturbations (coupures, creux de tension,
certaines de ses caractéristiques dépendent à la fois harmoniques, surtensions atmosphériques...) est élevé.
du producteur / distributeur d’électricité, des fabricants
d’équipements et du client. Le nombre important de Ces coûts doivent prendre en compte le manque
protagonistes et l’utilisation d’une terminologie et de à produire, les pertes de matières premières, la
déinitions parfois approximatives expliquent en partie remise en état de l’outil de production, la non-
la complexité du sujet. qualité de la production, les retards de livraison. Le
dysfonctionnement ou l’arrêt de récepteurs prioritaires
Ce cours décrit les phénomènes principaux qui tels que les ordinateurs, l’éclairage et les systèmes
dégradent la Qualité de l’Energie Electrique (QEE), leurs de sécurité peuvent mettre en cause la sécurité des
origines, les conséquences sur les équipements et les personnes (hôpitaux, balisage des aéroports, locaux
solutions principales. Il propose une méthodologie de recevant du public, immeubles de grande hauteur…).
mesure de la QEE selon les diférents objectifs. Illustré
par des exemples pratiques de mise en œuvre de Ceci passe aussi par la détection par anticipation
solutions, il démontre que seul le respect des règles de des problèmes par une maintenance préventive,
l’art et la mise en œuvre d’une méthodologie rigoureuse ciblée et optimisée. On constate de plus un transfert
(diagnostics, études, solutions, mise en œuvre, de responsabilité de l’industriel utilisateur vers le
maintenance préventive) permettent une qualité constructeur d’appareillage pour assurer la maintenance
d’alimentation personnalisée et adaptée au besoin de des sites ; le constructeur devient fournisseur du produit
l’utilisateur. électricité.
▪ La réduction des coûts liés au surdimensionnement
1. Introduction des installations et aux factures énergétiques.

1.1. Contexte D’autres conséquences plus insidieuses de la


dégradation de la QEE sont :

Qualité de La qualité de l’électricité est devenue un sujet


stratégique pour les compagnies d’électricité, les
personnels d’exploitation, de maintenance ou de gestion
de sites tertiaires ou industriels, et les constructeurs
d’équipements, essentiellement pour les raisons
▪ La réduction du rendement énergétique de
l’installation, ce qui alourdit la facture énergétique,
▪ La surcharge de l’installation, d’où son vieillissement
prématuré avec le risque accru de panne qui conduit

de l’Energie
suivantes: à un surdimensionnement des équipements de
▪ La nécessité économique d’accroître la compétitivité distribution.
pour les entreprises, Et donc, les utilisateurs professionnels de l’électricité
▪ La généralisation d’équipements sensibles aux expriment le besoin d’optimiser le fonctionnement de
leurs installations électriques.

Electrique
perturbations de la tension et/ou eux-mêmes
générateurs de perturbations,
La généralisation d’équipements sensibles aux
▪ L’ouverture du marché de l’électricité. perturbations de la tension et / ou eux mêmes
générateurs de perturbations.
La nécessité économique d’accroître la
Thème n3° compétitivité pour les entreprises Du fait de leurs multiples avantages (souplesse de
fonctionnement, excellent rendement, performances

60 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 61
60
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Q u a l i t ́ d e l ’ E n e rgi e E l e c t r i q u e

élevées…) on constate le développement et la Application contractuelle objectif des personnels d’exploitation, de maintenance et l’électricité sont particulièrement stratégiques pour
généralisation des automatismes, des variateurs de de gestion de sites tertiaires ou industriels. les compagnies d’électricité qui dans le contexte de
Des relations contractuelles peuvent s’établir entre
vitesse dans l’industrie, des systèmes informatiques, la libéralisation du marché de l’énergie recherchent la
fournisseur d’électricité et utilisateur inal, mais aussi Des outils logiciels complémentaires assurant le
des éclairages luo-compact dans le tertiaire et le meilleure compétitivité, la satisfaction des besoins et
entre producteur et transporteur ou entre transporteur contrôle-commande et la surveillance permanente de
domestique. Ces équipements ont la particularité d’être la idélisation de leurs clients.
et distributeur dans le cadre d’un marché dérégulé. l’installation sont alors nécessaires.
à la fois sensibles aux perturbations de la tension et
Une application contractuelle nécessite que les termes
générateurs de perturbations.
soient déinis en commun et acceptés par les diférentes Enquêtes statistiques 2. Dégradation de la QEE : origines -
Leur multiplicité au sein d’un même procédé exige une parties. Il s’agit alors de déinir les paramètres de mesure Cette étude nécessite une approche statistique sur la caractéristiques - déinitions
alimentation électrique de plus en plus performante de la qualité et de comparer leurs valeurs à des limites base de nombreux résultats obtenus par des enquêtes
en termes de continuité et de qualité. En efet, prédéinies voire contractuelles. généralement réalisées par les exploitants de réseaux de 2.1. Généralités
l’arrêt temporaire d’un élément de la chaîne peut transport et de distribution.
Cette application implique souvent le traitement d’un Les perturbations électromagnétiques susceptibles
provoquer l’arrêt de l’outil de production (fabrication
nombre important de données. ▪ Enquêtes sur les performances générales d’un réseau de perturber le bon fonctionnement des équipements
de semi-conducteurs, cimenterie, traitement de l’eau,
manutention, imprimerie, sidérurgie, pétrochimie…) et des procédés industriels sont en général rangées
Maintenance corrective Elles permettent, par exemple, de: en plusieurs classes appartenant aux perturbations
ou de services (centres de calcul, banques,
télécommunications…). Malgré le respect des règles de l’art (conception de Planiier et cibler les interventions préventives grâce à conduites et rayonnées :
schéma, choix des protections, du régime de neutre une cartographie des niveaux de perturbations sur un
En conséquence, les travaux de la CEI sur la compatibilité et mise en place de solutions adaptées) dès la phase
▪ Basse fréquence (< 9 kHz),
réseau. Ceci permet de réduire les coûts d’exploitation
électromagnétique (CEM) conduisent à des normes de conception, des dysfonctionnements peuvent ainsi qu’une meilleure maîtrise des perturbations. Une ▪ Haute fréquence ( 9 kHz),
et recommandations de plus en plus contraignantes apparaître en cours d’exploitation: situation anormale par rapport à un niveau moyen peut
(limitations des niveaux d’émission des perturbations…). ▪ De décharges électrostatiques.
▪ Les perturbations peuvent avoir été négligées ou être détectée et être corrélée avec le raccordement de
nouvelles charges. Les tendances saisonnières ou des La mesure de QEE consiste habituellement à caractériser
L’ouverture du marché de l’électricité sous-estimées,
dérives peuvent aussi être étudiées. les perturbations électromagnétiques conduites
Les règles du jeu du secteur électrique ont ou vont ▪ L’installation a évolué (nouvelles charges et / ou basse fréquence (gamme élargie pour les surtensions
évoluer en profondeur : ouverture à la concurrence de modiication).
▪ Comparer la QEE fournie par diférents distributeurs en
transitoires et la transmission de signaux sur réseau):
la production d’électricité, production décentralisée, diférents lieux géographiques. Des clients potentiels
possibilité pour les (gros) consommateurs d’électricité C’est généralement suite à ces problèmes qu’une action peuvent en efet demander des caractéristiques ▪ Creux de tension et coupures (voltage dips and
de choisir leur fournisseur. de dépannage est engagée. L’objectif est souvent de iabilité pour la fourniture de l’électricité avant interruptions),
d’obtenir des résultats aussi rapidement que possible, d’installer de nouvelles usines.
Ainsi en 1985, la commission européenne a établi que ce qui peut conduire à des conclusions hâtives ou ▪ Harmoniques (harmonics), interharmoniques
l’électricité était un produit: ce qui rend nécessaire de infondées. ▪ Enquêtes sur les performances en un point particulier (interharmonics),
du réseau
bien en déinir les caractéristiques essentielles.
Des systèmes de mesure portatifs (sur des temps limités) ▪ Surtensions temporaires (temporary overvoltages),
Elles permettent de :
Par ailleurs dans le contexte de la libéralisation du ou des appareils ixes (surveillance permanente) facilitent ▪ Surtensions (swell),
marché de l’énergie, la recherche de la compétitivité le diagnostic des installations (détection et archivage ▪ Déterminer l’environnement électromagnétique
par les compagnies d’électricité fait que la qualité est des perturbations et déclenchement d’alarmes). ▪ Surtensions transitoires (transient overvoltages),
auquel une installation future ou un nouvel
un facteur diférentiateur. Sa garantie peut être, pour un équipement sera soumis. Des actions d’amélioration ▪ Fluctuations de tension (voltage luctuations),
industriel, un critère de choix d’un fournisseur d’énergie. Optimisation du fonctionnement des du réseau de distribution et/ou de désensibilisation
installations électriques du réseau du client peuvent alors être engagées de
▪ Déséquilibres de tension (voltage unbalance),
1.2. Objectifs de la mesure de la qualité de
Pour réaliser des gains de productivité (économies de façon préventive. ▪ Variations de la fréquence d’alimentation (power-
l’énergie fonctionnement et / ou réduction des coûts d’exploitation) frequency variations),
▪ Spéciier et vériier les performances auxquelles
Selon les applications, les paramètres à mesurer et la il faut avoir un bon fonctionnement des procédés et une
précision de la mesure ne sont pas les mêmes.
le fournisseur d’électricité s’engage de façon ▪ Tension continue dans les réseaux alternatifs (d.c. in
bonne gestion de l’énergie, deux facteurs qui dépendent
contractuelle. Ces informations sur la qualité de a. c. networks),
de la QEE. Disposer d’une QEE adaptée aux besoins est un

62 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 63
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Q u a l i t ́ d e l ’ E n e rgi e E l e c t r i q u e

▪ Tensions de signalisation (signalling voltages). ▪ Sa profondeur : ΔU (ou son amplitude U), C’est la raison pour laquelle un creux de tension doit Les creux de tension et les coupures brèves ont
être détecté et caractérisé séparément sur chacune des diférentes causes:
▪ Il n’est en général pas nécessaire de mesurer ▪ Sa durée ΔT, déinie comme le laps de temps pendant phases.
l’ensemble de ces perturbations. lequel la tension est inférieure à 90 %. ▪ Des défauts sur le réseau de transport (HT) de
Un système triphasé est considéré comme subissant un distribution (BT et MT) ou sur l’installation elle même.
▪ Elles peuvent être groupées en quatre catégories On parle de creux de tension à x % si la valeur rms(1/2)
creux de tension si au moins une phase est afectée par
selon qu’elles afectent l’amplitude, la forme d’onde, passe en dessous de x % de la valeur de référence Uref.
cette perturbation.
la fréquence et la symétrie de la tension. Plusieurs
Les coupures sont un cas particulier de creux de tension
de ces caractéristiques sont souvent modiiées Origine
de profondeur, supérieures à 90% (IEEE) ou 99 % (CEI-
simultanément par une même perturbation. Elles
CENELEC). Elles sont caractérisées par un seul paramètre : ▪ Les creux de tension et les coupures brèves sont
peuvent aussi être classées selon leur caractère la durée.
aléatoire (foudre, court-circuit, manœuvre…) principalement causés par des phénomènes
permanent ou semi-permanent. ▪ Les coupures brèves sont de durée inférieure à conduisant à des courants élevés qui provoquent à
3 minutes (CENELEC), ou une minute (CEI-IEEE), travers les impédances des éléments du réseau une
2.2. Creux de tension et coupures elles sont notamment occasionnées par les chute de tension d’amplitude d’autant plus faible que
réenclenchèrent automatiques lents destinés à éviter le point d’observation est électriquement éloigné de
Déinitions les coupures longues (réglés entre 1 et 3 minutes) la source de la perturbation.
Un creux de tension est une baisse brutale de la tension ; les coupures longues sont de durée supérieure.
en un point d’un réseau d’énergie électrique, à une Les coupures brèves et les coupures longues sont
valeur comprise (par convention)entre 90 % et %1 (CEI diférentes tant du point de vue de l’origine que des
1-2-61000, CENELEC EN 50160), ou entre 90 % et 10 % solutions à mettre en œuvre pour s’en préserver ou
(IEEE 1159) d’une tension de référence (Uref ) suivie pour en réduire le nombre.
d’un rétablissement de la tension après un court laps de
temps compris entre la demi-période fondamentale du
▪ Les perturbations de tension de durée inférieure à la
réseau (10 ms à 50 Hz) et une minute (cf. ig. 1a). demi-période fondamentale T du réseau (T <T/2) sont
considérées comme étant des transitoires.
La tension de référence est généralement la tension
nominale pour les réseaux BT et la tension déclarée pour ▪ Les Américains utilisent diférents adjectifs pour
les réseaux MT et HT. qualiier les creux de tension (sag ou dip) et les
coupures (interruption) selon leur durée:
Une tension de référence glissante, égale à la tension
avant perturbation, peut aussi être utilisée sur les ▪ Instantané (instantaneous) (T/2 <T < 30 T),
réseaux MT et HT équipés de système de réglage (régleur ▪ Momentané (momentary) (30 T < T < 3 s),
en charge) de la tension en fonction de la charge. Ceci
permet d’étudier (à l’aide de mesures simultanées dans ▪ Temporaire (temporary) (3 s <T < 1 min), L’apparition des défauts provoque des creux de à 1 s) ou la tension due à la décharge des condensateurs
chaque réseau) le transfert des creux entre les diférents ▪ Maintenue (sustained interruption) et sous-tension tension pour tous les utilisateurs. La durée d’un creux branchés sur le réseau.
niveaux de tension. (undervoltage) (T> 1 min). est en général conditionnée par les temporisations
Les coupures brèves sont souvent le résultat du
de fonctionnement des organes de protection.
La méthode habituellement utilisée pour détecter et En fonction du contexte, les tensions mesurées peuvent fonctionnement des automatismes de réseau tels que les
L’isolement des défauts par les dispositifs de protections
caractériser un creux de tension est le calcul de la valeur être entre conducteurs actifs (entre phases ou entre réenclencheurs rapides et/ou lents, les permutations de
(disjoncteurs, fusibles) provoquent des coupures (brèves
eicace « rms (1/2) » du signal sur une période du phase et neutre), entre conducteurs actifs et terre (Ph/ transformateurs ou de lignes. Les utilisateurs subissent
ou longues) pour les utilisateurs alimentés par la section
fondamental toutes les demi-périodes (recouvrement terre ou neutre/ terre), ou encore entre conducteurs une succession de creux de tension et/ou de coupures
en défaut du réseau. Bien que la source d’alimentation ait
d’une demi-période) (cf. ig. 1b ). actifs et conducteur de protection. brèves lors de défauts à arc intermittents, de cycles de
disparu, la tension du réseau peut être entretenue par la
déclenchement - réenclenchement automatiques (sur
Les paramètres caractéristiques (cf. ig. 1b) d’un creux de Dans le cas d’un système triphasé, les caractéristiques tension résiduelle restituée par les moteurs asynchrones
réseau aérien ou mixte radial) permettant l’élimination
tension sont donc : U et T sont en général diférentes sur les trois phases. ou synchrones en cours de ralentissement (pendant 0,3

64 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 65
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des défauts fugitifs ou encore en cas de renvois de La valeur eicace est : ▪ Équipements d’électronique de puissance : variateurs les harmoniques). Elles sont dues à des variations
tension permettant la localisation du défaut. de vitesse, redresseurs à diodes ou à thyristors, périodiques ou aléatoires de la puissance absorbée
onduleurs, alimentations à découpage ; par diférents récepteurs tels que fours à arc, machines
▪ La commutation de charges de puissance importante à souder et convertisseurs de fréquences (variateurs
(moteurs asynchrones, fours à arc, machines à souder, ▪ Charges utilisant l’arc électrique : fours à arc, de vitesse, cyclo-convertisseurs). Les fréquences de
chaudières…) par rapport à la puissance de court- Le taux de distorsion harmonique (THD pour Total machines à souder, éclairage (lampes à décharge, télécommande utilisées par le distributeur sont aussi
circuit Harmonic Distortion) donne une mesure de la tubes luorescents). Les démarrages de moteurs par des inter-harmoniques.
démarreurs électroniques et les enclenchements de
▪ Les coupures longues sont le résultat de l’isolement déformation du signal:
Le spectre peut être discret ou continu et variable de
transformateurs de puissance sont aussi générateurs
déinitif d’un défaut permanent par les dispositifs façon aléatoire (four à arc) ou Intermitent (machines à
d’harmoniques (temporaires).
de protection ou de l’ouverture volontaire ou souder).
intempestive d’un appareil. A noter que du fait de leurs multiples avantages (souplesse
de fonctionnement, excellent rendement énergétique, Pour étudier les efets à court, moyen ou long terme, les
Les creux de tension ou coupures se propagent mesures des diférents paramètres doivent se faire à des
performances élevées…) l’utilisation d’équipements à
vers les niveaux de tension inférieurs à travers les intervalles de temps compatibles avec la constante de
Les harmoniques proviennent principalement de base d’électronique de puissance se généralise.
transformateurs. Le nombre de phases afectées ainsi temps thermique des équipements.
charges non linéaires dont la caractéristique est
que la sévérité de ces creux de tension dépend du type ▪ Les charges domestiques munies de convertisseurs
d’absorber un courant qui n’a pas la même forme que la
de défaut et du couplage du transformateur. ou d’alimentation à découpage : téléviseurs, fours 2.4. Surtensions
tension qui les alimente (cf. ig. 2).
à micro-ondes, plaques à induction, ordinateurs,
Le nombre de creux de tension et de coupures est plus Toute tension appliquée à un équipement dont la valeur
imprimantes, photocopieuses, gradateurs de lumière,
élevé dans les réseaux aériens soumis aux intempéries de crête sort des limites d’un gabarit déini par une
équipements électroménagers, lampes luorescentes.
que dans les réseaux souterrains. Mais un départ norme ou une spéciication est une surtension..
souterrain issu du même jeu de barres que des départs De puissance unitaire bien plus faible que les charges
aériens ou mixtes subira aussi des creux de tension dus Les surtensions sont de trois natures :
industrielles, leur efet cumulé du fait de leur grand
aux défauts afectant les lignes aériennes. nombre et de leur utilisation simultanée sur de longues ▪ Temporaires (à fréquence industrielle),
périodes en font des sources de distorsion harmonique
Les transitoires (ΔT < T/2) sont causés, par exemple, par
importantes. ▪ De manœuvre,
la mise sous tension de condensateurs ou l’isolement
d’un défaut par un fusible ou par un disjoncteur rapide Ce courant est riche en composantes harmoniques dont À noter que l’utilisation de ce type d’appareils croît en ▪ D’origine atmosphérique (foudre).
BT, ou encore par les encoches de commutations de le spectre sera fonction de la nature de la charge. Ces nombre et parfois en puissance unitaire. Elles peuvent apparaître :
convertisseurs polyphasés. courants harmoniques circulant à travers les impédances
du réseau créent des tensions harmoniques qui peuvent Les niveaux d’harmoniques en mode diférentiel (entre conducteurs actifs ph/ph –
2.3. Harmoniques et semi-harmoniques (ou perturber le fonctionnement des autres utilisateurs ph/neutre),
Ils varient généralement selon le mode de
inter-harmonique) raccordés à la même source. fonctionnement de l’appareil, l’heure de la journée et la ▪ En mode commun (entre conducteurs actifs et la
L’impédance de la source aux diférentes fréquences saison (climatisation). masse ou la terre).
Rappels:
harmoniques a donc un rôle fondamental dans la Les sources génèrent, pour la plupart, des harmoniques
Toute fonction périodique (de fréquence f ) peut se
sévérité de la distorsion en tension. A remarquer que Les surtensions temporaires
décomposer en une somme de sinusoïdes de fréquence de rangs impairs (cf. ig. 3 ).
si l’impédance de la source est faible (Pcc élevée) la Par déinition elles sont à la même fréquence que celle
h x f (h : entier). h est appelé rang harmonique (h> 1). La La mise sous tension de transformateurs ou les charges
distorsion en tension est faible. du réseau (50 Hz ou 60 Hz). Elles ont plusieurs origines :
composante de rang 1 est la composante fondamentale. polarisées (redresseurs mono-alternance) ainsi que les
Les principales sources d’harmoniques fours à arc génèrent aussi (en plus des rangs impairs) des ▪ Un défaut d’isolement
harmoniques de rangs pairs. Lors d’un défaut d’isolement entre une phase et la
Ce sont des charges, qu’il est possible de distinguer
selon leurs domaines, industrielles ou domestiques. Les semi-harmoniques sont des composantes terre dans un réseau à neutre impédant ou isolé, la
sinusoïdales, qui ne sont pas à des fréquences multiples tension des phases saines par rapport à la terre peut
▪ Les charges industrielles atteindre la tension composée. Des surtensions sur les
entières de celle du fondamental (donc situées entre

66 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 67
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Q u a l i t ́ d e l ’ E n e rgi e E l e c t r i q u e

installations BT peuvent provenir des installations HT dans un circuit comportant un condensateur et une ▪ La rupture du conducteur de neutre 2.5 Variations et luctuations de tension
par l’intermédiaire de la prise de terre du poste HT/BT. inductance saturable.
Les appareils alimentés par la phase la moins chargée Les variations de tension sont des variations de la valeur
▪ La ferrorésonance ▪ Des dysfonctionnements ou des destructions de voient leur tension augmenter (parfois jusqu’à la tension eicace ou de la valeur crête d’amplitude inférieure à 10
matériel mal élucidés lui sont volontiers attribués. composée). % de la tension nominale.
Il s’agit d’un phénomène oscillatoire non linéaire rare,
souvent dangereux pour le matériel, se produisant ▪ Les défauts du régulateur d’un alternateur ou d’un Les luctuations de tension sont une suite de variations
régleur en charge de transformateur de tension ou des variations cycliques ou aléatoires de
l’enveloppe d’une tension dont les caractéristiques sont
▪ La surcompensation de l’énergie réactive la fréquence de la variation et l’amplitude.
Les condensateurs shunt produisent une augmentation ▪ Les variations lentes de tension sont causées par la
de la tension depuis la source jusqu’au point où ils se variation lente des charges connectées au réseau.
trouvent.
▪ Les luctuations de tension sont principalement dues
Cette tension est particulièrement élevée en période de
à des charges industrielles rapidement variables
faibles charges.
comme les machines à souder, les fours à arc, les
laminoirs.
Les surtensions de manœuvre
Elles sont provoquées par des modiications rapides 2.6 Déséquilibres
de la structure du réseau (ouverture d’appareils de
Un système triphasé est déséquilibré lorsque les trois
protection…). On distingue :
tensions ne sont pas égales en amplitude et/ou ne
▪ Les surtensions de commutation en charge normale, sont pas déphasées les unes par rapport aux autres de
120°. Le degré de déséquilibre est déini en utilisant la
▪ Les surtensions provoquées par l’établissement et méthode des composantes de Fortescue par le rapport
l’interruption de petits courants inductifs, de la composante inverse (U11) (ou homopolaire (U1o))
▪ Les surtensions provoquées par la manœuvre de du fondamental à celui de la composante directe(U1d)
circuits capacitifs (lignes ou câbles à vide, gradins de du fondamental.
condensateurs).
Par exemple la manœuvre d’une batterie de
condensateurs provoque une surtension transitoire

dont la première crête peut atteindre 2 2 fois la valeur


eicace de la tension du réseau et une surintensité
transitoire de valeur crête pouvant atteindre 100 fois le
courant assigné du condensateur.

Les surtensions atmosphériques


La foudre est un phénomène naturel apparaissant en
cas d’orage. On distingue les coups de foudre directs
(sur une ligne ou sur une structure) et les efets indirects
d’un coup de foudre (surtensions induites et montée en
La tension inverse (ou homopolaire) est provoquée par
potentiel de la terre)
les chutes de tension le long des impédances du réseau
dues aux courants inverses (ou homopolaire) produits

68 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 69
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Q u a l i t ́ d e l ’ E n e rgi e E l e c t r i q u e

par les charges déséquilibrées qui conduisent à des Les défauts monophasés ou biphasés provoquent des Moteur asynchrone
courants non identiques sur les trois phases (charges déséquilibres jusqu’au fonctionnement des protections. 3. Efets des perturbations sur les
charges et procédés Lors d’un creux de tension, le couple d’un moteur
BT connectées entre phase et neutre, charges monopha
asynchrone (proportionnel au carré de la tension)
sées ou biphasées MT telles que machines à souder et
D’une façon générale, quelle que soit la perturbation, les diminue brutalement et provoque un ralentissement.
fours à induction).
efets peuvent être classés de deux façons diférentes : Ce ralentissement est fonction de l’amplitude et de la
durée du creux, de l’inertie des masses tournantes et de
2.7 Résumé ▪ Efets instantanés : manœuvres intempestives de la caractéristique couple-vitesse de la charge entraînée.
contacteurs ou d’organes de protection, mauvais Si le couple que le moteur développe devient inférieur au
fonctionnement ou arrêt d’une machine. L’impact couple résistant, le moteur s’arrête (décroche).
inancier de la perturbation est alors directement
chifrable. Après une coupure, le retour de la tension engendre un
appel de courant de réaccélération proche du courant
▪ Efets diférés : pertes énergétiques, vieillissement de démarrage et dont la durée dépend de la durée de la
accéléré du matériel dû aux échaufements et coupure.
aux eforts électrodynamiques supplémentaires
engendrés par les perturbations. L’impact inancier Lorsque l’installation comporte de nombreux moteurs,
(par ex. sur la productivité) est plus diicilement leurs réaccélérations simultanées peuvent provoquer
quantiiable. une chute de tension dans les impédances amont du
réseau qui allonge la durée du creux et peut rendre
3.1 Creux de tension et coupures la réaccélération diicile (redémarrages longs avec
suréchaufement) voire impossible (couple moteur
Les creux de tension et les coupures perturbent de
inférieur au couple résistant).
nombreux appareils raccordés au réseau. Ils sont la cause
la plus fréquente de problèmes de qualité d’énergie. Un La réalimentation rapide (~ 150 ms) d’un moteur
creux de tension ou une coupure de quelques centaines asynchrone en cours de ralentissement sans précaution
de millisecondes peut se traduire par des conséquences peut conduire à un réenclenchement en opposition de
néfastes plusieurs heures durant. phase entre la source et la tension résiduelle entretenue
par les moteurs asynchrones. Dans ce cas la première
Les applications les plus sensibles sont les :
crête du courant peut atteindre trois fois le courant de
▪ Chaînes complètes de fabrication en continu démarrage (15 à 20 In).
dont le procédé ne tolère aucun arrêt temporaire
d’un élément de la chaîne (imprimerie, sidérurgie, Ces surintensités et les chutes de tension qui
papeterie, pétrochimie…), en découlent ont des conséquences pour le
moteur (échauffements supplémentaires et efforts
▪ Éclairages et systèmes de sécurité (hôpitaux, balisage électrodynamiques dans les bobines pouvant
des aéroports, locaux recevant du public, immeubles engendrer des ruptures d’isolation et des à-coups sur
de grande hauteur…), le couple avec des contraintes mécaniques anormales
▪ Équipements informatiques (centres de traitement de sur les accouplements et les réducteurs d’où une
données, banques, télécommunications…), usure prématurée voire une rupture) mais aussi sur
les autres équipements tels que les contacteurs
▪ Auxiliaires essentiels de centrales. (usure voire soudure des contacts). Les surintensités
▪ Les paragraphes suivants passent en revue les peuvent conduire au déclenchement des protections
principales conséquences des creux de tension et générales de l’installation provoquant ainsi l’arrêt du
coupures sur les principaux équipements utilisés dans procédé.
les secteurs industriels, tertiaires et domestiques.
70 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 71
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Moteur synchrone Les variateurs de vitesse se mettent généralement en déclenchement intempestif même en fonctionnement
défaut pour une chute de tension supérieure à 15 %. normal, sans surcharge
Les efets sont à peu près identiques au cas des moteurs
asynchrones. ▪ Perturbations induites des systèmes à courants
Eclairage faibles (télécommande, télécommunication, chaîne
Les moteurs synchrones peuvent cependant supporter
des creux de tension plus importants (de l’ordre de 50 Les creux de tension provoquent un vieillissement hii, écran d’ordinateur, téléviseur).
prématuré des lampes à incandescence et des tubes
%) sans décrocher, du fait de leur inertie généralement ▪ Vibrations et bruits acoustiques anormaux (tableaux
plus importante, des possibilités de surexcitation et de la luorescents.
BT, moteurs, transformateurs).
proportionnalité de leur couple avec la tension. Les creux de tension de profondeur supérieure ou
▪ Destruction
par surcharge thermique de
En cas de décrochage, le moteur s’arrête, et il faut égale à 50 % et dont la durée est de l’ordre de 50 ms
condensateurs.
reprendre tout le processus de démarrage qui est assez provoquent l’extinction des lampes à décharge. Une
complexe. durée d’extinction de quelques minutes est alors Si la fréquence propre de l’ensemble condensateur-
nécessaire au refroidissement de l’ampoule avant réseau amont est proche d’un rang harmonique,
Actionneurs réallumage. il y a résonance et ampliication de l’harmonique
correspondant.
Les organes de commande (contacteurs, disjoncteurs 3.2. Harmoniques
équipés de bobine à manque de tension) alimentés Le fonctionnement en dehors de ces limites conduit à ▪ Perte de précision des appareils de mesure Un
directement par le réseau sont sensibles aux creux des pertes de données, commandes erronées, arrêt ou Leurs conséquences sont liées à l’augmentation des compteur d’énergie à induction classe 2 donne une
de tension dont la profondeur dépasse 25 % de Un. panne des appareils. Les conséquences de la perte de valeurs crêtes (claquage diélectrique) et eicaces erreur supplémentaire de 0,3 % en présence d’un
En efet, pour un contacteur classique, il existe une fonction des équipements dépendent en particulier (échaufement supplémentaire) et au spectre en taux de 5 % d’harmonique 5 en courant et en tension.
valeur de tension minimale à respecter (dite tension des conditions de redémarrage lorsque la tension est fréquence (vibration et fatigue mécanique) des tensions
de retombée) en deçà de laquelle les pôles se séparent rétablie. Certains équipements possèdent par exemple et des courants. ▪ Efets à long terme
et transforment alors un creux de tension (de quelques leur propre dispositif de détection des creux de tension Leurs efets ont toujours un impact économique du fait Une surcharge en courant provoque des échaufements
dizaines de millisecondes) ou une coupure brève en une qui permet de sauvegarder les données et d’assurer une du surcoût lié à : supplémentaires donc un vieillissement prématuré des
coupure longue (de plusieurs heures). sécurité en interrompant le processus de calcul et les équipements :
commandes erronées. ▪ Une dégradation du rendement énergétique de
Equipements de type informatique l’installation (pertes d’énergie), ▪ Échaufement des sources : transformateurs,
Machines à vitesse variable alternateurs (par augmentation des pertes Joule, des
Les équipements informatiques (ordinateurs, ▪ Un surdimensionnement des équipements, pertes fer),
appareils de mesure) occupent aujourd’hui une place Les problèmes posés par les creux de tension appliqués
aux variateurs de vitesse sont :
▪ Une perte de productivité (vieillissement accéléré ▪ Fatigue mécanique (couples pulsatoires dans les
prépondérante dans la surveillance et le contrôle-
des équipements, déclenchements intempestifs). machines asynchrones),
commande des installations, la gestion, la production.
▪ Impossibilité de fournir la tension suisante au
Ces équipements sont tous sensibles aux creux de Au-delà d’un taux de distorsion harmonique de tension
moteur (perte de couple, ralentissement), ▪ Échaufement des récepteurs : des conducteurs de
tension dont la profondeur est supérieure à 10 % de de 8 % les dysfonctionnements sont probables. Entre 5
phases et du neutre par augmentation des pertes
Un. La courbe ITI (Information Technology Industry ▪ Impossibilité de fonctionnement des circuits de et 8 %, les dysfonctionnements sont possibles.
joule et diélectriques.
Council) – anciennement CBEMA – indique, dans un plan contrôle alimentés directement par le réseau,
durée-amplitude, la tolérance typique des équipements ▪ Efets instantanés ou à court terme Les condensateurs sont particulièrement sensibles
▪ Surintensité au retour de la tension (recharge du
informatiques aux creux de tension, coupures et ▪ Déclenchements intempestifs des protections : aux harmoniques du fait que leur impédance décroît
surtensions (cf. ig. 4 ). condensateur de iltrage des variateurs), proportionnellement au rang des harmoniques.
les harmoniques ont une inluence gênante
▪ Surintensité et déséquilibre de courant en cas de ▪ Destruction de matériels (condensateurs,
principalement sur les dispositifs de contrôle des efets
creux de tension sur une seule phase, disjoncteurs…).
thermiques. En efet, lorsque de tels appareils, voire des
▪ Perte de contrôle des variateurs à courant continu en protections, déduisent la valeur eicace du courant
Une surcharge et un échaufement supplémentaire du
fonctionnement onduleur (freinage par récupération à partir de la valeur crête il y a un risque d’erreur et de
conducteur de neutre peuvent être la conséquence de la
d’énergie).

72 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 73
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présence de courants d’harmoniques 3 et multiples de 3 reliant les masses de deux récepteurs (par exemple, 3.3 Surtensions 3.4. Variations et luctuations de tension
présents dans les conducteurs de phases qui s’ajoutent imprimante et microordinateur),
Leurs conséquences sont très diverses selon le temps Comme les luctuations ont une amplitude qui n’excède
dans le neutre.
▪ Rayonnement électromagnétique perturbant les d’application, la répétitivité, l’amplitude, le mode pas } 10 %, la plupart des appareils ne sont pas perturbés.
En régime de neutre TNC le conducteur de neutre est écrans (micro-ordinateurs, appareils de laboratoire). (commun ou diférentiel), la raideur du front de montée, Le principal efet des luctuations de tension est la
confondu avec le conducteur de protection. Or celui- la fréquence : luctuation de la luminosité des lampes (papillotement
Le tableau de la igure 5 résume les principaux efets ou licker). La gêne physiologique (fatigue visuelle et
ci interconnecte toutes les masses de l’installation y
des harmoniques ainsi que les niveaux admissibles ▪ Claquage diélectrique, cause de destruction de nerveuse) dépend de l’amplitude des luctuations, de la
compris les structures métalliques du bâtiment. Les
habituels. matériel sensible (composants électroniques…),
courants harmoniques 3 et multiples de 3 vont donc cadence de répétition des variations, de la composition
circuler dans ces circuits et provoquer des variations de Les inter-harmoniques ont pour efets de perturber ▪ Dégradation de matériel par vieillissement spectrale et de la durée de la perturbation. Il existe
potentiel dont les conséquences sont : les récepteurs de télécommande et de provoquer un (surtensions non destructives mais répétées), toutefois un seuil de perceptibilité (amplitude en
phénomène de papillotement (licker). fonction de la fréquence de variation) déini par la CEI en
▪ Corrosion de pièces métalliques, ▪ Coupure longue entraînée par la destruction de dessous duquel le licker n’est pas visible.
matériel (perte de facturation pour les distributeurs,
▪ Surintensité dans les liaisons de télécommunication
pertes de production pour les industriels), 3.5. Déséquilibres
▪ Perturbations des circuits de contrôle commande et Le principal efet est le suréchaufement des machines
Mat́riel Efets Limites de communication à courant faible asynchrones triphasées.
Condensateurs Echaufement, Vieillissement prématuré (claquage), I < 1,3 In (THD < 83 %),
de puissance résonance. ou U < 1,1 Un pour 12 h/j en ▪ Contraintes électrodynamiques et thermiques En efet, la réactance inverse d’une machine asynchrone
MT ou 8 h/j en BT (incendie) causées par : La foudre essentiellement. est équivalente à sa réactance pendant la phase de
Moteurs Pertes et échaufements supplémentaires. FVH ≤ 2 % pour les moteurs Les réseaux aériens sont les plus afectés par la démarrage. Le taux de déséquilibre en courant sera
Réduction des possibilités d’utilisation à pleine asynchrones habituels foudre, mais les installations alimentées par des donc plusieurs fois celui de la tension d’alimentation.
charge. réseaux souterrains peuvent subir des contraintes de Les courants de phase peuvent alors diférer
Couple pulsatoire (vibration, fatigue mécanique) tension élevées en cas de foudroiement à proximité considérablement. Ce qui accroît l’échaufement de la
Nuisances sonores. du site. ou des phases parcourues par le courant le plus élevé
Transformateurs Pertes (ohmique-fer) et échaufements et réduit la durée de vie de la machine. En pratique, un
supplémentaires. ▪ Les surtensions de manœuvre qui sont répétitives taux de déséquilibre de tension de 1 % pendant une
Vibrations mécanique. Nuisances sonores. et dont la probabilité d’apparition est nettement longue période, et 1,5 % de moins de quelques minutes
supérieure à celle de la foudre et de durée plus est acceptable.
Disjoncteurs Déclenchements intempestifs (dépassements des Uh / U1 ≤ 6 à 12 % longue. Elles peuvent conduire à des dégradations
valeurs crêtes de la tension...).
aussi importantes que la foudre.
Câbles Pertes diélectriques et ohmiques supplémentaires THD ≤ 10 %
(particulièrement dans le neutre en cas de pré- Uh / U1 ≤ 7 %
sence d’harmoniques 3).
Ordinateurs Troubles fonctionnels. Uh / U1 ≤ 5 %
Electronique de Troubles liés à la forme d’onde
puissance (commutation, synchronisation).

13 2
FVH = Uh /h (Facteur de Variation Harmonique selon CEI 892)
h=2

Fig 5 : Efets des harmoniques et limites habituelles.

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3.6. Résumé Maintenance corrective être sauvegardées. Les seuils doivent être paramétrés en
fonction de la sensibilité des équipements.
C’est généralement suite à des incidents ou
dysfonctionnements en exploitation qu’est engagée Lorsque des appareils portatifs sont utilisés, la durée
Sensibilit́ aux perturbations une action de dépannage en vue de mettre en place des des mesures doit être représentative du cycle de
Equipements mesures correctives. fonctionnement d’une usine (par ex. une semaine). Il faut
Creux de tension Surtensions Harmoniques Déséquilibres Fluctuations
de tension alors attendre que la perturbation se reproduise. Des
< 0,5 s > 0,5 s Les étapes sont en général :
appareils ixes permettent une surveillance permanente
Moteur asynchrone ▪ Recueil de données de l’installation. Si ces appareils sont correctement
Moteur synchrone paramétrés, ils assurent une fonction de prévention et
Actionneur Il s’agit de collecter les informations telles que le type de
de détection en consignant chaque perturbation. Les
charges, l’âge des composants du réseau et le schéma
Variateur de vitesse informations peuvent être visualisées soit localement
uniilaire.
Charge soit à distance par un réseau Intranet ou Internet. Ceci
informatique, ▪ Recherche de symptômes permet de diagnostiquer les événements mais aussi
commande d’anticiper les problèmes (maintenance préventive). Il
Il s’agit d’identiier et de localiser les équipements en est ainsi avec les appareils de la gamme Power Logic
numérique
perturbés, de déterminer l’heure et la date (ixe ou System (Circuit Monitor - Power Meter), Digipact et la
Four à induction aléatoire) du problème, la corrélation éventuelle avec
Eclairage dernière génération de disjoncteurs Masterpact équipés
des conditions météorologiques particulières (vent de déclencheur Micrologic P (cf. ig. 6 ).
Batterie de fort, pluie, orage) ou avec une modiication récente
condensateurs de l’installation (installation de nouvelles machines, Les enregistrements de perturbations provenant du
Transformateur modiication du réseau). réseau du distributeur et ayant causé des dommages
Onduleur (destruction de matériels, pertes de production…)
▪ Connaissance et vériication de l’installation peuvent être aussi utiles en cas de négociation de
Disjoncteur
Cette phase suit parfois à déterminer rapidement dédommagement.
Câble
l’origine du dysfonctionnement Les conditions ▪ Identiication de l’origine
d’environnement telles que l’humidité, la poussière, la
température ne doivent pas être sous-estimées. La signature (forme d’onde, proil de valeur eicace)
4. Niveau de qualité de l’énergie méthode de mesure, l’intervalle de temps, la période
de la perturbation permet en général à des experts de
de la mesure (par ex. 10 minutes et 1 an pour L’installation, en particulier le câblage, les disjoncteurs et localiser et d’identiier la source du problème (un défaut,
4.1. Méthodologie d’évaluation l’amplitude de la tension) et des valeurs de référence ; les fusibles, doit être vériiée. un démarrage moteur, un enclenchement de banc de
par exemple pour les creux de tension et coupures
Application contractuelle il s’agit de déinir la tension de référence, les seuils
▪ Instrumentation de l’installation condensateurs…).

Le contrat doit indiquer : de détection et la limite entre coupures longues et Cette étape consiste à équiper le site d’appareils de La connaissance simultanée de la signature en tension
coupures brèves ; mesure qui permettent de détecter et d’enregistrer et en courant permet en particulier de déterminer si
▪ La durée du contrat, l’événement à l’origine du problème. Il peut être l’origine du problème est située en amont ou en aval du
▪ La précision de la mesure, point de mesure. La perturbation peut en efet provenir
▪ Les paramètres à mesurer, nécessaire d’instrumenter plusieurs points de
▪ La méthode de détermination des pénalités en cas de l’installation et en particulier (lorsque c’est possible) au de l’installation ou du réseau du distributeur.
▪ Les valeurs contractuelles, non respect des engagements, plus près de l’(des) équipement(s) perturbé(s). ▪ Etude et choix de solutions
▪ Le(s) point(s) de la mesure, ▪ Les clauses en cas de mésentente concernant L’appareil détecte des événements par dépassement La liste et les coûts des solutions sont établis. Le choix
▪ Les tensions mesurées : ces tensions (entre phases l’interprétation des mesures (intervention d’une de seuils sur les paramètres de mesure de la qualité de la solution s’efectue souvent en comparant son coût
et/ou entre phases et neutre) doivent être celles qui tierce partie…), de l’énergie et enregistre les données caractéristiques avec le manque à gagner en cas de perturbations. Après
alimentent les équipements ; de l’événement (par exemple date, heure, profondeur
▪ L’accès et la conidentialité des données. d’un creux de tension, THD). Les formes d’ondes juste
la mise en œuvre d’une solution, il est important de
vériier, par la mesure, son eicacité.
▪ Pour chaque paramètres mesurés le choix de la avant, pendant et après la perturbation peuvent aussi

76 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 77
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Optimiser le fonctionnement des installations qualité de l’énergie, 4.2. La CEM et les niveaux de planiication ▪ Le niveau d’immunité des équipements permet
électriques le niveau de performance approprié au niveau
▪ Détecter par anticipation les problèmes (surveillance La compatibilité électromagnétique (CEM) de perturbations attendu selon trois classes
Ce souci d’optimiser le fonctionnement d’une installation des harmoniques et du courant de neutre…) pour
La compatibilité électromagnétique est l’aptitude d’environnement (cf. ig. 7 ).
électrique se traduit par trois actions complémentaires : une maintenance préventive.
d’un appareil ou d’un système à fonctionner A noter que l’environnement est déterminé aussi par les
▪ Economiser l’énergie et réduire les factures d’énergie ▪ Veiller à la continuité de service dans son environnement électromagnétique de caractéristiques spéciiques de l’installation de l’usager
▪ Optimiser la maintenance et l’exploitation, façon satisfaisante et sans produire lui-même des
▪ Sensibiliser les utilisateurs aux coûts, (schéma électrique de l’installation, types de charges)
perturbations électromagnétiques intolérables pour et par les caractéristiques de la tension d’alimentation.
▪ Afecter les coûts en interne (par site, par service ou ▪ Connaître le réseau en temps réel, tout ce qui se trouve dans son environnement. Un moyen d’assurer les niveaux de compatibilité est
par ligne de produits), ▪ Surveiller le plan de protection, de spéciier les limites d’émission des installations des
L‘objectif de la compatibilité électromagnétique est
▪ Localiser les économies potentielles, ▪ Diagnostiquer les défauts,
d’assurer que : usagers

▪ Gérer les crêtes de consommation (délestage, sources ▪ L’émission de chaque source séparée de perturbations
▪ Reconigurer un réseau suite à un défaut,
autonomes), est telle que l’émission combinée de toutes les
▪ Assurer un transfert de source automatique. sources n’excède pas les niveaux de perturbation
▪ Optimiser le contrat d’énergie (réduction de la attendus dans l’environnement.
puissance souscrite), Des outils logiciels assurent le contrôle commande et la
surveillance de l’installation.
▪ Améliorer le facteur de puissance (réduction de la
puissance réactive). Ils permettent par exemple de détecter et d’archiver les
événements, de surveiller en temps réel les disjoncteurs
▪ Assurer la qualité de l’énergie et les relais de protections, de commander à distance
▪ Visualiser et surveiller les paramètres de mesure de la les disjoncteurs, et de façon générale d’exploiter les
possibilités des appareils communicants (cf. ig. 6).

Circuit Monitor Digipact


Dispositif de Power Meter
mesure et de
commande

Sepam

avec une marge suisante en dessous du niveau de Dans certains cas, il est nécessaire de mettre en œuvre
Digipact D C 150 Disjoncteur compatibilité. En pratique ceci est réalisable pour les des moyens techniques qui maintiennent les niveaux
Concentrateur de Compact NS installations de grande puissance (CEI 61000-3-6, CEI d’émission en dessous des niveaux prescrits.
données
61000-3-7). Pour les autres installations (par ex. BT) les
normes « produits » spéciient des limites d’émission Caractéristiques de la tension
Disjoncteur par familles d’équipements (ex. la norme CEI 61000-3-2
Masterpact La méthode permettant d’évaluer les caractéristiques
impose les limites d’émission harmoniques en courant réelles de la tension en un point donné du réseau et
Fig. 6 : quelques produits communicants (marque merlin Genn). pour les charges de moins de 16 A). de les comparer aux limites précitées, est basée sur un

78 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 79
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calcul statistique sur une période donnée de mesures. ▪ Un ou plusieurs récepteurs sensibles à ces ▪ Des conséquences inancières du dysfonctionnement défaut fugitif à la terre (réduction du nombre de coupures
Par exemple, pour la tension harmonique la période de per turbations, brèves Ces disjoncteurs provoquent l’extinction des
Tout arrêt non programmé, même très court, de certains
mesure est d’une semaine et 95 % des valeurs eicaces défauts fugitifs à la terre en annulant pendant au moins
calculées sur des périodes successives de 10 minutes ne
▪ Entre les deux un chemin de propagation de ces procédés (fabrication de semiconducteurs, sidérurgie,
300 ms la tension aux bornes du défaut par la mise à la
perturbations. pétrochimie…) conduit à une perte ou à une non qualité
doivent pas dépasser les limites spéciiées. terre de la seule phase en défaut au niveau du jeu de
de la production voire une remise en état de l’outil de
Les solutions consistent à agir sur tout ou partie de ces barres du poste source. Ce qui ne modiie pas la tension
Niveaux de planiication production.
trois éléments soit de façon globale (installation) soit de entre phases alimentant la clientèle.
Ce sont des objectifs internes de qualité spéciiés par façon locale (un ou plusieurs récepteurs).Ces solutions ▪ Du temps de retour sur investissement souhaité
l’exploitant du réseau et utilisés pour évaluer l’impact peuvent être mise en œuvre pour : Réduction de la durée et de la profondeur des
C’est le rapport entre les pertes inancières (matières creux de tension
sur le réseau de toutes les charges perturbatrices. Ils
▪ Corriger un dysfonctionnement dans une installation, premières, pertes de production…) provoquées par la
sont habituellement égaux ou inférieurs aux niveaux de
non-qualité de l’énergie électrique et le coût (étude, mise ▪ Au niveau du réseau
compatibilité. ▪ Agir de façon préventive en vue du raccordement de en œuvre, fonctionnement, maintenance) de la solution.
charges polluantes, ▪ Augmentation des possibilités de bouclage
Résumé D’autres critères tels que les habitudes, la réglementation (nouveaux postes source, interrupteur de bouclage).
▪ Mettre en conformité l’installation par rapport à une et les limites de perturbations imposées par le
La igure 8 résume les relations entre les diférents norme ou à des recommandations du distributeur ▪ Amélioration du niveau de performance des
niveaux de perturbation. distributeur sont aussi à prendre en compte.
d’énergie, protections électriques (sélectivité, automatisme de
reprise d’alimentation, organes télécommandés en
▪ Réduire la facture énergétique (réduction de 5.1 Creux de tension et coupures
réseau, téléconduite, remplacement des éclateurs
l’abonnement en kVA, réduction de la consommation). L’architecture du réseau, les automatismes de par des parafoudres…).
réalimentation, le niveau de iabilité des matériels, la
Les récepteurs n’étant pas sensibles aux mêmes
présence d’un système de contrôle commande ainsi que ▪ Augmentation de la puissance de court circuit du
perturbations et avec des niveaux de sensibilité réseau.
la politique de maintenance jouent un rôle important
diférents, la solution adoptée, en plus d’être la plus
performante d’un point de vue technico-économique,
dans la réduction et l’élimination des temps de coupure. ▪ Au niveau des équipements
doit garantir un niveau de QEE sur mesure et adapté au Pour choisir une solution eicace, il faut avant tout réaliser Diminution de la puissance absorbée par les charges
besoin réel. un bon diagnostic. Par exemple, au point de couplage de fortes puissances lors de leur mise sous tension avec
commun (entrée électrique du client), il est important des compensateurs automatiques en temps réel et
Un diagnostic préalable efectué par des spécialistes,
de savoir si le creux de tension provient de l’installation des démarreurs progressifs qui limitent les pointes de
de façon à déterminer la nature des perturbations
du client (avec augmentation correspondante de courant (ainsi que les sollicitations mécaniques).
contre lesquelles il faut se prémunir (par ex. les remèdes
l’intensité) ou du réseau (sans augmentation).
sont diférents selon la durée d’une coupure), est
indispensable. Il conditionne l’eicacité de la solution Diférents types de solutions existent. Insensibilisation des installations industrielles et
retenue. L’étude, le choix, la mise en œuvre et la tertiaires
maintenance (qui assure l’eicacité dans le temps) de Réduction du nombre de creux de tensions et de Le principe général de désensibilisation contre les creux
solutions doivent aussi être efectués par des spécialistes. coupures de tension et les coupures est de compenser le manque
5. Solutions pour améliorer la QEE d’énergie par un dispositif à réserve d’énergie intercalé
L’utilité même de choisir une solution et de la mettre en Les distributeurs peuvent prendre certaines dispositions
Une dégradation de qualité peut conduire à une œuvre dépend : telles que la iabilisation des ouvrages (maintenance entre le réseau et l’installation. Cette réserve doit avoir
modiication du comportement, des performances ou préventive ciblée, renouvellement, mise en souterrain), une autonomie supérieure à la durée du défaut de
▪ Du niveau de performance souhaité la restructuration des réseaux (raccourcissement de la tension dont on veut se protéger. Les informations
même à la destruction des équipements et des procédés
qui en dépendent avec des conséquences possibles sur Un dysfonctionnement peut être inadmissible s’il met longueur des départs). Ils peuvent aussi, au sein des nécessaires au choix du dispositif d’insensibilisation
la sécurité des personnes et des surcoûts économiques. en jeu la sécurité des personnes (hôpitaux, balisage des réseaux à neutre impédant, remplacer des disjoncteurs sont :
Ceci suppose trois éléments : aéroports, éclairages et systèmes de sécurité des locaux déclencheurs-réenclencheurs automatiques par des ▪ Qualité de la source (niveau maximal de perturbations
recevant du public, auxiliaires de centrale…) disjoncteurs shunt qui ont le gros avantage de ne pas présent),
▪ Un ou plusieurs générateurs de perturbations, provoquer de coupures sur le départ avarié en cas de

80 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 81
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▪ Exigences des récepteurs (sensibilité dans le plan Les solutions consistent à alimenter toutes les bobines tension et de fréquence) de l’alimentation pour des obtenir plus de puissance ou pour créer une redondance.
durée-profondeur). des contacteurs par une source auxiliaire sûre (batterie charges sensibles de quelques centaines à plusieurs
ou groupe tournant avec volant d’inertie), ou à utiliser En cas de surcharges, l’utilisation est alimentée par le
Seule une analyse ine du process et des conséquences milliers de kVA.
un relais temporisé à la retombée, ou encore par contacteur statique (cf. ig. 9 ) à partir du réseau 2 (qui
techniques et inancières de la perturbation permet de Plusieurs ASI peuvent être mises en parallèle pour peut être confondu avec le réseau 1).
l’intermédiaire d’un redresseur et d’un condensateur
les réunir.
branché en parallèle avec la bobine.
Diférentes solutions de désensibilisation sont possibles
selon la puissance nécessaire à l’installation et la durée
Insensibilisation de l’alimentation en puissance
du creux de tension ou de la coupure. des équipements
Il est souvent intéressant d’étudier les solutions en Certains récepteurs n’acceptent pas les niveaux de
distinguant l’alimentation du Contrôle-Commande perturbations attendus, voire ni creux de tension ni
et des régulations de celle des moteurs et des gros coupures. C’est le cas des charges « prioritaires » telles
consommateurs d’énergie. que les ordinateurs, éclairages et systèmes de sécurité
(hôpitaux, balisage des aéroports, locaux recevant du
En efet, un creux de tension ou une coupure (même public) et les chaînes de fabrication continue (fabrication
brève) peut être suisante pour faire ouvrir tous les de semi-conducteurs, centres de calcul, cimenterie,
contacteurs dont les bobines sont alimentées par le traitement de l’eau, manutention, industrie du papier,
circuit de puissance. Les récepteurs commandés par des sidérurgie, pétrochimie, etc.).
contacteurs ne sont alors plus alimentés lors du retour
de la tension. En fonction de la puissance nécessaire à l’installation
et de la durée du creux de tension ou de la coupure le
Insensibilisation du contrôle-commande choix se fait entre les diférentes solutions techniques
suivantes.
L’insensibilisation d’un process est généralement basée La maintenance est assurée sans coupure via un by-pass ▪ Synchrone ( ∆t = 0),
sur l’insensibilisation du contrôle commande. ▪ Alimentation statique sans interruption (ASI) de maintenance.
▪ À temps mort ( ∆t = 0,2 à 30 s) ,
Le contrôle-commande des équipements est en Une ASI est constituée de trois éléments principaux : ▪ La technologie of-line (ou stand-by)
général peu consommateur d’énergie et sensible aux ▪ Pseudo-synchrone (0,1 s < ∆t < 0,3 s).
▪ Un redresseur-chargeur, alimenté par le réseau, Elle est employée pour des applications ne dépassant
perturbations. Il est donc souvent plus économique de Ces dispositifs imposent des précautions particulières.
transforme la tension alternative en tension continue ; pas quelques kVA.
désensibiliser uniquement le contrôle-commande et
non pas l’alimentation en puissance des équipements. ▪ Une batterie est maintenue chargée, qui, lors d’une Par exemple, lorsque l’installation comporte de
En fonctionnement normal, l’utilisation est alimentée
Le maintien de la commande sur les machines suppose : coupure, fournit l’énergie nécessaire à l’alimentation nombreux moteurs, leurs réaccélérations simultanées
par le réseau. En cas de perte du réseau ou lorsque la
de la charge par l’onduleur ; provoquent une chute de tension qui peut empêcher le
▪ Qu’il ne peut y avoir danger pour la sécurité du tension sort des tolérances prévues, l’utilisation est
redémarrage ou conduire à des redémarrages trop longs
transférée sur l’onduleur. Cette commutation provoque
personnel et des équipements lors du retour de la ▪ Un onduleur qui transforme la tension continue en (avec des risques d’échaufement). Il est alors judicieux
tension, une coupure de 2 à 10 ms.
tension alternative. de prévoir un automate qui réalise un redémarrage
▪ Que les charges et les procédés admettent une Deux technologies sont couramment utilisées : on-line
▪ La permutation de sources échelonné des moteurs prioritaires, particulièrement
avec une source de remplacement (de secours) de faible
coupure brève du circuit de puissance (forte inertie ou of-line. Un dispositif élabore les ordres de permutation de la
puissance de court-circuit.
ou ralentissement toléré) et puissent ré-accélérer source principale à une source de remplacement (et
▪ La technologie on-line
à la volée lors du retour de la tension, que la source inversement) pour l’alimentation des charges prioritaires Cette solution est à retenir lorsqu’une installation ne
peut assurer l’alimentation de l’ensemble des En fonctionnement normal, l’alimentation est délivrée et si nécessaire émet les ordres de délestage des charges peut pas supporter une longue interruption, supérieure
récepteurs en régime permanent (cas d’une source en permanence par l’onduleur sans solliciter la batterie. non prioritaires. à quelques minutes, et/ou nécessite une grosse
de remplacement) mais aussi l’appel de courant C’est par exemple le cas des onduleurs Comet, Galaxy puissance disponible. Elle peut aussi être prévue en
Trois types de permutation existent selon la durée de
provoqué par le redémarrage simultané de nombreux de la marque MGEUPS. Ils assurent la continuité (pas complément d’une ASI.
transfert (∆t) :
moteurs. de délais de commutation) et la qualité (régulation de

82 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 83
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Q u a l i t ́ d e l ’ E n e rgi e E l e c t r i q u e

▪ Groupe à temps zéro il est particulièrement bien adaptée au cas des charges 5.2 Harmoniques ▪ Coniner les charges polluantes
variant rapidement et de façon importante (soudeuses,
Dans certaines installations, l’autonomie nécessaire Trois orientations sont possibles pour les supprimer, ou En premier, il faut raccorder les équipements sensibles
élévateurs, presses, concasseurs, démarrages moteur…).
en cas de coupure est telle qu’un groupe électrogène au moins réduire leur inluence. aussi près que possible de leur source d’alimentation.
est installé (des batteries conduiraient à des coûts L’arrêt propre
prohibitifs, à des problèmes de réalisation technique ou Un paragraphe particulier aborde la question des Ensuite, il faut identiier puis séparer les charges
à des problèmes d’installation). Cette solution permet, Si un arrêt est acceptable, l’impossibilité d’une remise protections. polluantes des charges sensibles, par exemple en
en marche non contrôlée est particulièrement indiquée les alimentant par des sources séparées ou par des
en cas de perte de l’alimentation, d’efectuer grâce à ▪ Réduction des courants harmoniques générés
l’autonomie de la batterie, le démarrage du groupe lorsqu’un redémarrage intempestif présente un risque transformateurs dédiés. Tout cela en sachant que
électrogène, sa mise en vitesse, un éventuel délestage pour l’opérateur sur machine (scie circulaire, machine ▪ Inductance de ligne les solutions qui consistent à agir sur la structure de
et un couplage sans coupure au moyen d’un inverseur tournante) ou pour le matériel (cuve de compression l’installation sont, en général, lourdes et coûteuses.
Une inductance triphasée est placée en série avec
encore sous pression ou étalement des redémarrages
de source automatique. l’alimentation (ou intégrée dans le bus continu pour les ▪ Protections et surdimensionnement des
dans le temps de compresseurs de climatiseurs,
▪ Compensateurs électroniques convertisseurs de fréquence). condensateurs
pompes à chaleur ou de groupes frigoriiques) ou pour
Ces dispositifs électroniques modernes compensent l’application (nécessité de contrôler le redémarrage Elle réduit les harmoniques de courant de ligne (en Le choix de la solution dépend des caractéristiques de
dans une certaine mesure les creux de tension et les de la fabrication). Un redémarrage automatique du particulier ceux de rang élevés) donc la valeur eicace l’installation. Une règle simpliiée permet de choisir le
coupures avec un faible temps de réponse, par exemple procédé peut être ensuite assuré par un automate selon du courant absorbé ainsi que la distorsion au point de type d’équipement avec Gh puissance apparente de tous
le compensateur automatique en temps réel réalise une une séquence de redémarrage préétablie quand les raccordement du convertisseur. les générateurs d’harmoniques alimentés par le même
compensation en temps réel de la puissance réactive ; conditions sont redevenues normales. jeu de barres que les condensateurs, et Sn puissance
Il est possible de l’installer sans intervenir sur le
apparente du ou des transformateurs amont :
générateur d’harmoniques et d’utiliser des inductances
Ŕsuḿ (cf. tableau ci-dessous)
communes à plusieurs variateurs. - Si Gh/Sn ≤ 15 % les équipements type standard
conviennent,
▪ Utilisation de redresseurs dodécaphasés
- Si Gh/Sn > 15 % deux solutions sont à envisager.
Cette solution permet, par combinaison des courants,
d’éliminer au primaire les harmoniques de rang les 1 - Cas de réseaux pollués
plus bas tels que 5 et 7 (souvent les plus gênants
(15 % < Gh/Sn ≤ 25 %) : il faut sur-dimensionner en
car de plus fortes amplitudes). Elle nécessite un
courant les appareillages et les liaisons en série et
transformateur à deux secondaires, l’un en étoile,
en tension les condensateurs.

±
l’autre en triangle, et permet de ne générer que les
harmoniques de rang 12 k 1. 2 - Cas de réseaux très pollués

▪ Appareils à prélèvement sinusoïdal (25 % < Gh/Sn ≤ 60 %) : il faut associer des selfs anti-
harmoniques aux condensateurs accordées à une
Cette méthode consiste à utiliser des convertisseurs fréquence inférieure à la fréquence de l’harmonique
statiques dont l’étage redresseur exploite la technique le plus bas (par exemple 215 Hz pour un réseau
de commutation MLI qui permet d’absorber un courant 50 Hz) (cf. ig. 10 ). Ceci élimine les risques de
sinusoïdal. résonance et contribue à réduire les harmoniques.
▪ Modiication de l’installation
▪ Immuniser les charges sensibles à l’aide de iltres
▪ Augmenter la puissance de court-circuit de
l’installation
▪ Déclasser des équipements

84 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 85
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Q u a l i t ́ d e l ’ E n e rgi e E l e c t r i q u e

▪ Filtrage harmonique avec la phase convenable. Il est possible


de mettre en parallèle plusieurs iltres actifs. Un iltre
Dans le cas où Gh/Sn > 60 %, le calcul et l’installation
actif peut être, par exemple, associé à une ASI de façon à
de iltre d’harmonique doivent être réalisés par des
réduire les harmoniques réinjectés en amont.
spécialistes (cf. ig. 11 ).
▪ Le iltrage hybride
▪ Le iltrage passif
Il est composé d’un iltre actif et d’un iltre passif accordé
Il consiste à réaliser une impédance faible aux fréquences
sur le rang de l’harmonique prépondérant (ex. 5) et qui
à atténuer grâce à l’agencement de composants passifs
fournit l’énergie réactive nécessaire.
(inductance, condensateur, résistance). Cet ensemble
est placé en dérivation sur le réseau. Plusieurs iltres ▪ Cas particulier : les disjoncteurs
passifs en parallèle peuvent être nécessaires pour
Les harmoniques peuvent provoquer des
iltrer plusieurs composantes. Le dimensionnement des
déclenchements intempestifs des dispositifs de
iltres harmoniques doit être soigné : un iltre passif mal
protection, pour les éviter il convient de bien choisir ces
conçu peut conduire à des résonances dont l’efet est
appareils.
d’ampliier des fréquences qui n’étaient pas gênantes
avant son installation. Les disjoncteurs peuvent être équipés de deux types de
déclencheurs, magnétothermiques ou électroniques.
▪ Le iltrage actif
Les premiers cités sont surtout sensibles aux harmoniques
Il consiste à neutraliser les harmoniques émis par la
par leurs capteurs thermiques qui appréhendent bien la
charge en analysant les harmoniques consommés par
charge réelle imposée aux conducteurs par la présence
la charge et en restituant ensuite le même courant
des harmoniques.

86 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 87
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Q u a l i t ́ d e l ’ E n e rgi e E l e c t r i q u e

De ce fait ils sont bien adaptés à leur usage, ferrorésonance ou introduire des pertes (résistances En BT, ils sont installés à la fois le plus en amont possible ▪ Modiier le réseau
essentiellement domestique et industriel, sur les circuits d’amortissement) qui amortissent le phénomène. de l’installation BT (ain de protéger le plus globalement
de petites intensités. possible) et le plus près possible des récepteurs
▪ Augmenter la puissance de court circuit en raccordant
Surtensions de manœuvre les circuits d’éclairage au plus près du point de
électriques. La mise en cascade de parafoudres est
Les seconds, selon leur mode de calcul des l’alimentation.
▪ Limiter les transitoires provoqués par la manœuvre parfois nécessaire : un, en tête d’installation, et un, au
intensités véhiculées, peuvent présenter le risque de
déclenchement intempestif, aussi il convient de bien de condensateurs, par l’installation de self de choc, plus près des récepteurs. Un parafoudre BT est toujours ▪ Eloigner « électriquement » la charge perturbatrice
résistances de préinsertion. associé à un dispositif de déconnexion. D’autre part, des circuits d’éclairage en alimentant la charge
choisir ces appareils et de veiller à ce qu’ils mesurent la
l’utilisation d’un disjoncteur de branchement diférentiel perturbatrice par un transformateur indépendant.
valeur eicace vraie du courant (RMS). De tels appareils Les compensateurs automatiques statiques qui sélectif en BT évite que l’écoulement du courant à la
présentent alors l’avantage de mieux suivre l’évolution permettent de maîtriser l’instant d’enclenchement terre par le parafoudre ne provoque de déclenchement ▪ Utiliser un compensateur automatique
de la température des câbles notamment dans le cas de sont particulièrement adaptés aux applications BT intempestif du disjoncteur de tête incompatible avec Cet équipement réalise une compensation en temps
charges à fonctionnement cyclique car leur mémoire n’acceptant pas les surtensions transitoires (automates certains récepteurs (congélateur, programmateur…). réel phase par phase de la puissance réactive. Le licker
thermique est plus performante que celle des bilames à industriels, informatique). A noter que les surtensions peuvent se propager peut être réduit de 25 % à 50 %.
chaufage indirect.
jusqu’à l’appareil par d’autres voies que l’alimentation
▪ Placer des inductances de ligne en amont des ▪ Placer une réactance série en réduisant le courant
▪ Le déclassement convertisseurs de fréquence pour limiter les efets
électrique : les lignes téléphoniques (téléphone, fax),
les câbles coaxiaux (liaisons informatiques, antennes appelé, une réactance en aval du point de
Cette solution, applicable à certains équipements, des surtensions transitoires. raccordement d’un four à arc peut réduire de 30 % le
de télévision). Il existe sur le marché des protections
est une réponse facile et souvent suisante à la gêne
▪ Utiliser des disjoncteurs de branchement adaptées. taux de licker.
occasionnée par les harmoniques.
différentiels et sélectif (type « S ») en BT et des
disjoncteurs de type « si » (I∆n = 30 mA et 300 mA). 5.4 Fluctuations de tension 5.5 Déséquilibres
5.3 Surtensions
Leur emploi évite les déclenchements intempestifs Les luctuations produites par les charges industrielles Les solutions consistent à :
Obtenir une bonne coordination d’isolement c’est dus à des courants de fuite transitoires : peuvent afecter un grand nombre de consommateurs
réaliser la protection des personnes et des matériels ▪ Équilibrer les charges monophasées sur les trois
surtensions atmosphériques, de manœuvre, mise alimentés par la même source.
contre les surtensions avec le meilleur compromis phases,
sous tension de circuits fortement capacitifs à la
technico-économique. terre (iltres capacitifs reliés à la terre, réseaux de L’amplitude de la luctuation dépend du rapport entre ▪ Diminuer l’impédance du réseau en amont des
câbles étendus…) qui s’écoulent dans le réseau l’impédance de l’appareil perturbateur et celle du réseau générateurs de déséquilibre en augmentant les
Elle nécessite: d’alimentation. Les solutions consistent à :
en aval du DDR (Dispositif à courant Différentiel puissances des transformateurs et la section des
▪ De connaître le niveau et l’énergie des surtensions Résiduel) par les capacités à la terre du réseau. ▪ Changer de mode d’éclairage câbles,
pouvant exister sur le réseau,
Surtensions atmosphériques Les lampes luorescentes ont une sensibilité plus faible ▪ Prévoir une protection adaptée des machines,
▪ De choisir le niveau de tenue aux surtensions des que les lampes à incandescence.
composants du réseau permettant de satisfaire aux ▪ Protection primaire ▪ Utiliser des charges L,C judicieusement raccordées
contraintes, ▪ Installer une alimentation sans interruption Elle peut (montage de Steinmetz).
Elle protège le bâtiment et sa structure contre les être économique lorsque les utilisateurs perturbés
▪ D’utiliser des protections quand cela est nécessaire. impacts directs de la foudre (paratonnerres, cages
sont identiiés et regroupés.
maillées (Faraday), câbles de garde / il tendu).
En fait, les solutions à retenir dépendent du type de ▪ Modiier le perturbateur
surtensions rencontrées. ▪ Protection secondaire
Le changement du mode de démarrage de moteurs à
Surtensions temporaires Elle protège les équipements contre les surtensions
démarrages fréquents permet par exemple de réduire
atmosphériques consécutives au coup de foudre.
▪ Mettre hors service tout ou partie des condensateurs les surintensités.
en période de faible charge, Des parafoudres (de moins en moins des éclateurs)
sont installés sur les points des réseaux HT et en MT
▪ Eviter de se trouver dans une coniguration à risque de particulièrement exposés et à l’entrée des postes MT/BT.

88 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 89
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Q u a l i t ́ d e l ’ E n e rgi e E l e c t r i q u e

Distribution Systems » July 1995 -UNIPEDE.


Types de Origines Conśquences Exemples de solutions (́quipement sṕciiques et 6. Bibliographie
perturbation modiications) IEEE Std 1159-1995 : Recommended Practice for
Variations et Variations importantes Fluctuation de la luminosité des Compensateur électromécanique d’énergie réactive, Normes Monitoring Electric Power Quality.
luctuations de de charges (machines à lampes (papillotement ou licker). Compensateur automatique en temps réel
tension arc...). compensateur électronique série, régleur en charge CEI 61000-X-X – Compatibilité électromagnétique (CEM) : IEEE Std 1000-1992: IEEE Recommended Practice for
Powering and Grounding Sensitive Electronic Equipment.
Creux de tension Court-circuit, Perturbation ou arrêt du procédé : ASI, compensateur automatique en temps réel, 2-1: Environnement électromagnétique.
commutation de pertes de données, données réglateur électronique dynamique de tension, démarreur CEI 60071-1 : Coordination de l’isolement.
5.6. Résumé charges de forte erronées, ouverture de contacteurs, progressif, compensateur électronique série. 2-2 : Niveaux de compatibilité (réseaux publics
puissance (démarrage verrouillage de variateurs de vitesse, Augmenter la puissance de court-circuit (Pcc), d’alimentation à basse tension). VEI 60050(161) : Vocabulaire Electrotechnique
moteur...). ralentissement ou décrochage de Modiier la sélectivité des protections. I nternat i o n a l .
moteurs, extinction de lampes à 2-4 : Niveaux de compatibilité (installations industrielles
Coupures Court-circuit, ASI, permutation mécanique de sources, permutation
déchange. basse tension et moyenne tension). Cahiers Techniques Schneider Electric
surcharges, statique de sources, groupe a temps zéro, disjoncteur
maintenance, shunt, téléconduite. 2-5 : Classiication des environnements Les dispositifs diférentiels résiduels en BT.R. CALVAS,
déclenchement,
électromagnétiques. Cahier Technique n° 114.
intempestif.
Harmoniques Charges non linéaires Surcharges (du conducteur Self anti-harmonique, iltre passif ou actif, iltre hybride, 3-2 : Limites pour les émissions de courant harmonique Les perturbations électriques en BT. R. CALVAS, Cahier
(variateurs de vitesse, de neutre, des sources...), inductance de ligne. Technique n° 141.
fours à arc, machines déclenchements intempestifs, Augmenter la Pcc.
(courant appelé u 16 A).
à souder, lampes vieillissement accéléré, dégradation Conier les charges polluantes. 3-3 et 3-5 : Limitation des luctuations de tension et du La CEM : la compatibilité électromagnétique. F. VAILLANT,
à décharge, tubes du rendement énergétique, perte de Déclasser les équipements. Cahier Technique n° 149.
licker dans les réseaux basse tension pour les courant
lurescents...). productivité.
appelé u 16 A . Surtensions et coordination de l’isolement. D.
InterHarmoniques charges luctuantes Perturbation des signaux de Réactance série.
(four à arc, machines à tariication, papillotement (licker). 3-6 : Evaluation des limites d’émission pour les charges FULCHIRON, Cahier Technique n° 151.
souder...), convertisseur déformantes raccordées au réseau MT et HT.
de fréquence. Perturbations harmoniques dans les réseaux pollués
Surtensions Manoeuvre d’appareil- Verrouillage de variateurs de vitesse, Parafoudre, parasurtenseur, enclenchement synchronisé, 3-7 : Evaluation des limites d’émission des charges et leur traitement.C. COLLOMBET, J.-M. LUPIN et J.
transitoires lages et de condensa- déclenchements intempestifs, résistance de préinsertion, self de choc, compensateur luctuantes sur les réseaux MT et HT. SCHONEK,
teurs, foudre. destruction d’appareillage, incen- automatique statique.
4-7 : Mesures d’harmoniques et d’interharmonique Onduleurs et harmoniques (cas des charges non
dies, pertes d’exploitation.
linéaires).— J.-N. FIORINA, Cahier Technique n° 159.
Déséquilibres de Charges déséquilibrées Couples moteurs inverses Equilibrer les charges. 4-11 : Essais d’immunité aux creux de tension, coupures
tension (charges monophasées (vibrations) et suréchaufement des Compensateur électronique shunt, régulateur brèves et variations de tensions. Harmoniques en amont des redresseurs des ASI. J.-N.
de forte puissance...). machaines asynchrones. électronique dynamique de tension. Augmenter la Pcc. FIORINA, Cahier Technique n° 160.
4-12 : Essais d’immunité aux ondes oscillatoires.
Permutation automatique des alimentations dans les
5.7. Conclusions électrique font que la qualité de l’électricité est devenu 4-15 : Flickermètre. réseaux HT et BT.G. THOMASSET, Cahier Technique n°
un sujet stratégique pour les compagnies d’électricité,
Des perturbations électriques peuvent prendre Autres normes et lois 161.
les personnels d’exploitation, de maintenance, de
naissance dans le réseau du distributeur, l’installation
gestion de sites tertiaires ou industriels ainsi que pour European Union « Council Directive 85/374 on the La conception des réseaux industriels en HT.G.
de l’utilisateur perturbé ou dans l’installation d’un
les constructeurs d’équipements. approximation of the laws of the Member States relating THOMASSET, Cahier Technique n° 169.
utilisateur voisin.
Cependant, les perturbations ne doivent pas être to the liability for defectice products », Oicial Journal Les schémas des liaisons à la terre en BT (régimes du
Ces perturbations ont des conséquences diférentes selon (07.08.1985).
subies comme une fatalité car des solutions existent. neutre) B. LACROIX et R. CALVAS, Cahier Technique n°
le contexte économique et le domaine d’application :
Leur déinition et leur mise en œuvre dans le respect EN 50160 Caractéristiques de la tension fournie par les 172.
de l’inconfort à la perte de l’outil de production, voire
des règles de l’art, ainsi que leur maintenance par des réseaux publics de distribution (07-1994).
même à la mise en danger des personnes. Les schémas de liaison à la terre dans le monde et
spécialistes permettent une qualité d’alimentation
La recherche d’une meilleure compétitivité des personnalisée adaptée aux besoins de l’utilisateur. Application Guide to the European Standard EN 50160 évolutions B. LACROIX, R. CALVAS, Cahier Technique n°
entreprises, la dérégulation du marché de l’énergie on « Voltage Characteristics of Electricity by Public 173.

90 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 91
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e C as d e l ’ ́ cl a i r age p u bl i c

Flicker ou scintillement des sources lumineuses. R.


WIERDA, Cahier Technique n° 176.
Perturbations des systèmes électroniques et schémas
des liaisons à la terre. R. CALVAS, Cahier Technique n° 177.
Le schéma IT (à neutre isolé) des liaisons à la terre en
BT.— F. JULLIEN, I. HERITIER, Cahier Technique n° 178.
Surtensions et parafoudres en BT – coordination de
l’isolement BT. Ch. SERAUDIE, Cahier Technique n° 179.
Les disjoncteurs BT face aux courants harmoniques,
impulsionnels et cycliques. M. COLLOMBET, B. LACROIX,
Cahier Technique n° 182.
Harmoniques : convertisseurs propres et compensateurs
actifs. E. BETTEGA, J.-N. FIORINA, Cahier Technique n° 183.
Coexistence courants forts-courants faibles. R. CALVAS, J.
DELABALLE, Cahier Technique n° 187.
Manoeuvre et protection des batteries de
condensateurs MT.— D. KOCH, Cahier Technique n° 189.
La ferrorésonance. Ph. FERRACCI, Cahier Technique n°
190.

Ouvrages divers
Guide to quality of electrical supply for industrial

Cas de
installations Part 2 : voltage dips and short interruptions
Working Group UIE power Quality 1996.
Guide de l’ingénierie électrique des réseaux internes
d’usines Collection ELECTRA.
Method of symmetrical co-ordinates applied to the
solution of polyphase networks – Trans. Amer. Inst.
Electr. Engrs, June, 1918 - C.L. FORTESCUE .
Supply Quality Issues at the Interphase between Power
l’éclairage
public
System and Industrial Consumers , PQA 1998, A. ROBERT.
Real time reactive compensation systems for welding
applications - PQ 1998, R. WODRICH.
Low voltage hybrid harmonic ilters, technical &
economic analysis - PQ 1999, J. SCHONEK
Thème n°4
92 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 93
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e C as d e l ’ ́ cl a i r age p u bl i c

▪ L’eicacité énergétique érigée en priorité nationale;


INTRODUCTION SPÉCIFICITÉS DU SECTEUR ÉNERGÉTIQUE
▪ L’intégration régionale; NATIONALE
L’augmentation de la demande d’énergie, les
luctuations des prix pétroliers, l’incertitude pesant sur CONTEXTE ÉNERGÉTIQUE MONDIAL: LES ▪ Demande en croissance soutenue (doublement à in
les approvisionnements énergétiques et les craintes GRANDS DEFIS 2020 et quadruplement à in 2030);
suscitées par le réchaufement planétaire ont renforcé la
priorité accordée par plusieurs pays à travers le monde ▪ Forte dépendance de l’étranger (importation de plus
aux politiques d’eicacité énergétique, notamment par
Sécurité d’approvisionnement de 97% des besoins énergétiques du pays);
la mise en œuvre de nouveaux instruments adaptés ▪ Croissance de la demande liée au développement ▪ Trend haussier et accentuation de la volatilité des
à leurs spéciicités nationales aussi bien sur le plan économique cours mondiaux des combustibles ;
économique que sur le plan social et environnemental.
▪ Forte dépendance aux combustibles fossiles ▪ Impératifs de protection de l’environnement;
L’eicacité énergétique, parallèlement au
développement des énergies renouvelables, constitue ▪ Prix élevés et volatils ▪ Souci de préservation du pouvoir d’achat du citoyen
une priorité majeure dans la stratégie énergétique ▪ Contexte géopolitique de plus en plus complexe et du renforcement de la compétitivité des opérateurs
nationale. L’ambition de cette stratégie est d’économiser économiques nationaux.
12% en 2020 et 15% en 2030 de la consommation ▪ Besoins d’investissement considérables
d’énergie et dans cette perspective, des plans d’action EVOLUTION DE LA CONSOMMATION
d’eicacité énergétique ont été mis en place dans tous Réchaufement Climatique
les secteurs clés notamment les transports, l’industrie et ▪ Un risque réel et une prise de conscience mondiale
le bâtiment. Accroissement moyen de la demande d’environ 6,8%,
▪ Un coût économique élevé et des investissements induit par une croissance économique et sociale
A cet efet, un projet de loi cadre a été approuvé en nécessaires soutenue :
2010, visant dans son ensemble la mise en place d’une
réglementation sur l’eicacité énergétique. Compétitivité ▪ Généralisation de l’accès à l’électricité (PERG),

▪ Le coût des énergies : compétitivité industrielle et ▪ Développement des grands projets structurants,
RAPPEL DE LA STRATEGIE ENERGETIQUE
AU MAROC eicacité énergétique ▪ Amélioration du niveau de vie de la population
▪ Energie et Développement durable : Prochaine (INDH), etc.
OBJECTIFS FONDAMENTAUX révolution technologique D’ OÙ LA NÉCESSITÉ D’UNE NOUVELLE STRATÉGIE
ÉNERGÉTIQUE POUR LE MAROC
▪ La sécurité d’approvisionnement et la disponibilité La demande énergétique mondiale continuera à
de l’Energie ; augmenter rapidement avec une forte dépendance aux Vision court terme 2009-2012 : Plan National
combustibles fossiles. L’énergie sera toujours plus chère des Actions Prioritaires PNAP basé sur l’Eicacité
▪ L’accès généralisé à l’énergie à des prix raisonnables; et les prix resteront volatiles Energétique : Adoption de mesures urgentes d’eicacité
▪ La maitrise de la demande; énergétique.
Solutions à ces déis : Renforcer l’Eicacité
▪ La préservation de l’environnement. Energétique Vision moyen terme et long terme : objectif de réaliser
une économie de 12% de la consommation énergétique
ORIENTATIONS STRATEGIQUES à l’horizon 2020 et 15 % à l’horizon 2030, par une
meilleure utilisation de l’énergie dans tous les domaines
▪ Un mix diversiié et optimisé autour de choix
d’activités économique et sociale.
technologiques iables et compétitifs;
▪ La mobilisation des ressources nationales par la
montée en puissance des énergies renouvelables

94 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 95
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e C as d e l ’ ́ cl a i r age p u bl i c

ET DONT L’EFFICACITE ENERGETIQUE CONSTITUE ▪ Contexte politique favorable (Statut avancé avec l’UE, Promotion de l’eicacité énergétique ▪ Autre exemple :
UNE COMPOSANTE MAJEURE: POURQUOI? Plan solaire, Desertec…)
▪ 1. La nécessité de comprendre le besoin d’eicacité ▪ Un moteur à combustion classique dans un véhicule a
▪ Dépendance énergétique et la facture qui y est Une nouvelle stratégie nationale pour l’eicacité énergétique. une eicacité énergétique d’environ 30%, c’est-à-dire
associée que seuls 30% de l’énergie contenue dans l’essence
énergétique ▪ 2. La nécessité d’accroître l’eicacité énergétique. est efectivement convertie en énergie mécanique.
▪ Contexte énergétique mondiale et volatilité des prix Une vision déclinée : ▪ 3. Les énergies renouvelables
des combustibles fossiles ▪ Les moteurs électriques atteignent facilement des
▪ A Court terme en Plan National d’Actions Prioritaires La nécessité de comprendre le besoin d’eicacité eicacités énergétiques supérieures à 90% !
▪ Contexte environnemental et changements (PNAP) : Adoption de mesures urgentes d’eicacité
climatiques énergétique ▪ Tout ceci nous fait comprendre qu’il y a de
énergétique.
Du niveau global au niveau local, l’épuisement des vieilles technologies que l’on considère souvent
▪ 2 Gisements sûrs: les Economies d’Energie et les ENR ▪ A Moyen Terme et Long Terme : objectifs de comment étant obligatoires mais qui sont en
ressources énergétiques fossiles et minérales, les
▪ Nouvelle loi relative à l’Eicacité Energétique réaliser une économie de 12% de la consommation désordres environnementaux majeurs, les risques réalité complètement ineicaces au regard d’autres
favorisant la compétitivité des entreprises (audits énergétique à l’horizon 2020 et 15% à l’horizon 2030, de conlits internationaux, le cadre réglementaire technologies. Il existe des solutions pour changer les
énergétiques et mise à niveau des systèmes par une meilleure utilisation de l’énergie dans tous les contraignant, la vulnérabilité de l’activité de l’entreprise choses !
énergétiques) domaines d’activités économique et sociale. ou du territoire… tout indique qu’il est urgent d’anticiper Eicacit́ ́nerǵtique : Utilisation eiciente de
et de mettre en place des projets d’eicacité énergétique
▪ Nouvelles opportunités inancières (Fonds dédiés: qui permettent de diminuer l’énergie nécessaire à la
l’énergie consommée lors d’une activité quelconque.
FTP, FDE, MDP, Prêts concessionnels,…) Améliorer son rendement énergétique consiste à
production d’un service en conservant sa qualité. faire une activité ou à ofrir un service en réduisant au
PNAP : DES ACTIONS D’EFFICACITEENERGETIQUE A FORT IMPACT 2012-2008 Le caractère urgent ne doit pas pour autant masquer maximum sa consommation d’énergie.
Action Principe Impact l’obligation de réussite des projets, surtout dans un
contexte propice aux opportunités. De la préparation
Généralisation des Lampes à Basse Distribution de 22,7 Millions de lampe à basse Efacement à la des projets d’eicacité au suivi des performances en
Consommation (LBC) consommation pointe de 900 MW passant par la mesure de l’existant, le choix des actions
Tariication sociale et incitative de type Rabais de -20% par rapport à un référentiel Efacement à la et leur mise en œuvre, les porteurs de projets doivent
-20 -20 pour tous les résidentiels et pour une consommation inférieure de 20% par pointe de 300 MW maîtriser les conditions de la réussite avant de passer à
collectivités locales rapport à un objectif. l’action.
Mise en place d’un tarif optionnel super Inciter ces clients THT-HT à s’efacer davantage 87 MW L’eicacit́ ́nerǵtique est le rapport entre l’énergie
pointe pour les industriels THT –HT pendant les heures de forts appels de puissance produite par un système dans un but précis par rapport
tout en réalisant des gains sur leurs factures. à l’énergie consommée
Tariication bi horaire optionnelle Tariication bi horaire pour la force motrice BT, 16 MW
équipement en compteurs bi horaires préalables.
Exemples :
Éclairage public Mise en place d’équipement d’eicacité 87 MW
énergétique tels que des stabilisateurs, ▪ Une lampe à incandescence a une eicacité
économiseurs et lampe à basse consommation énergétique de 5%, car seule 5% de l’énergie
Programme national d’Eicacité Généralisation des Chaufes Eau Solaires Économie de 12% électrique est efectivement convertie en lumière, le
Énergétique (Bâtiment, Industrie, Audits énergétiques et mise en place des à l’horizon 2020 et reste est perdu en chaleur.
Transport, etc.) recommandations 15% en 2030 ▪ Une ampoule luo compacte a une eicacité
GMT + 1 Adopté en phase d’essai à partir de 1er juin 2008 80 à 90 MW énergétique de 25%, les LEDs permettent d’atteindre
50% et plus !
Produits pétroliers Actions prioritaires pour la maîtrise de la
consommation des produits pétroliers

96 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 97
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l’éclairage extérieur. L’éclairage d’une voie doit être traité Luminance le luminaire au lux lumineux émis par la lampe qui s’y
I - Terminologie relative à l’éclairage de manière diférente à celle de l’éclairage d’un espace trouve.
vert ou d’un piétonnier. C’est le quotient de l’intensité lumineuse d’une surface
1. Introduction par l’aire apparente de cette surface pour un observateur Eicacité lumineuse EL (lm/w)
Aujourd’hui, l’éclairage représente 15 % de la facture lointain
L’éclairage public repose sur les valeurs de la ville pour d’électricité d’un ménage. C’est le rapport du lux lumineux émis par la lampe sur
laquelle il est destiné. Il combine le respect de l’histoire, Il s’exprime en cd/m² la puissance consommée. Elle s’exprime en lumen/Watt
de la tradition et les enjeux de développement de la ville L’éclairage dans le secteur résidentiel et tertiaire ex : une lampe de sodium haute pression de 250w a une
représente 14% de toute l’électricité consommée au Quelques valeurs à titre d’exemple: auto route=2cd/m² ;
pour laquelle il a été conçu. Cependant, il est destiné voies importantes = 1 à 2cd/m² voies à traic important eicacité 120 lm/W une lampe luorescente de 58w à 70
avant tout aux hommes qui y vivent. Maroc. lm/w
= 2 cd/ m² ; Traversés secondaires=1 à 2 cd/m²
Elément de qualité, il participe à la stratégie générale de b. Déinitions: Ces valeurs ont été obtenues de l’association française Lumière artiicielle
valorisation de l’espace communal et d’amélioration de de l’éclairage AFE
L’éclairage c’est l’ensemble des techniques et des
la vie dans les villes ou villages. Il renforce le sentiment Un rayonnement lumineux artiiciel peut-être produit à
appareils ayant pour but de produire une lumière
d’appartenance des habitants à leur espace et peut être Température de couleur (Tc) partir de l’énergie électrique selon deux principes :
artiicielle.Le résultat de l’éclairage est dit éclairement.
l’un des symboles de créativité. L’éclairage public prend
actuellement une nouvelle dimension, il n’est plus La température de couleur est la couleur apparente de L’incandescence
Eclairement : la lumière fournie par une lampe et elle est exprimée en
seulement au service de la sécurité ou du confort mais il C’est la production de lumière par élévation de
s’intègre dans une composante d’aménagement urbain. C’est la densité de lumière sur une surface. Il s’exprime degré KELVIN qui permet de classer les lampes en :
température. Le spectre de rayonnement émis est
par la formule E=F/S en Lux ▪ Blanc « teinte chaude « tk < 3300 ° k continu. L’énergie fournie est transformée en efet Joule
L’éclairage public est un poste particulièrement sensible
au niveau des collectivités locales, aussi bien en termes Quelques valeurs à retenir salles de dessins, tables =850 et en lux lumineux.
▪ Blanc « intermédiaire « tk entre 3300 ° et 5000 ° k
de qualité de service vers les usagers qu’en termes de lux grande surface=600 lux salles de cinéma= 40 lux
budget. Sur ce dernier point, il n’est pas rare, surtout Travail délicat ou de précision =1250 à 1750 lux ▪ Blanc « teinte froide « tk > 5000 ° k La luminescence
dans des collectivités locales, que le budget qui soit plus la température des couleurs est élevée, plus le C’est le phénomène d’émission par la matière, d’un
Ces valeurs ont été obtenues de l’association française
alloué pour l’éclairage public dépasse 15 à 20 % du niveau d’éclairement doit être élevé rayonnement lumineux visible ou proche du visible.
de l’éclairage AFE
budget de la collectivité.
Electroluminescence des gaz: un gaz (ou des vapeurs)
Il existe pour cet usage de l’électricité un potentiel Rendu des couleurs (indice rendu de couleur IRC ou RA) Eblouissement soumis à une décharge électrique émet un rayonnement
d’économie d’énergie important qui nécessite la mise La qualité de rendu des couleurs est l’efet d’une Constructeurs et utilisateurs, de plus en plus sensibles lumineux.
en œuvre d’une approche méthodologique cohérente source lumineuse sur l’aspect chromatique d’objets, aux notions de confort, ont développé des méthodes
sans nuire à ses deux objectifs fondamentaux que sont en comparaison de l’aspect chromatique de ces de calcul basés sur les luminances que sur l’éclairement Luminaire
le confort et la sécurité des usagers. mêmes objets éclairés par une source de référence permettant d’évaluer la qualité des installations en Appareil d’éclairage servant à répartir, iltrer ou
dans des conditions d’observation spéciiées. termes de visibilité et d’éblouissement transformer la lumière des lampes et comprenant toutes
2. Eclairage
Indice de rendu des couleurs d’une source (I.R.C.): On rencontre deux types d’éblouissements : les pièces nécessaires pour ixer et protéger les lampes
Evaluation du degré d’accord entre l’aspect 1. L’éblouissement direct par les sources lumineuses et pour les relier au circuit d’alimentation.
a. Objectif de l’éclairage :
chromatique d’objets éclairés par la source 2. L’éblouissement indirect
Les objectifs à atteindre : Ils sont de trois natures : considérée et celui des mêmes objets éclairés Lanterne (luminaire de style)
- La sécurité des personnes et des biens ; par une source de référence dans des conditions Flux lumineux unitaire (lm)
- L’harmonie du mobilier d’éclairage avec son Lanterne est parfois utilisé pour désigner des luminaires
d’observation spéciiées (valeur maxi de l ‘I.R.C.:100).
environnement ; Energie lumineuse rayonnée par une source par une entourés d’une enveloppe décorative destinée à
Exemples d’I.R.C. :
- La mise en valeur nocturne de l’espace. unité de temps : C’est le débit de lumière lui donner un style approprié à l’esthétique de son
▪ Sodium blanc : 80 (bon) environnement.
Tout projet d’éclairage doit être réalisé selon les objectifs Rendement d’un luminaire
bien déinis. Eclairage résidentiel et urbain, l’éclairage ▪ Ballon luorescent :50 (moyen)
C’est le rapport d’un lux lumineux utilisable émis par
intérieur commercial, architectural, industriel ou ▪ Lampe sodium haute pression : 20 (médiocre)

98 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 99
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Projecteur Ballast Console


II. L’enjeu économique
Est un luminaire où la lumière est centrée dans un Est un dispositif interposé entre l’alimentation d’une ou Support de luminaire posé en applique sur la façade
angle solide délimité par un système optique mettant plusieurs lampes à décharge et qui sert principalement à d’un immeuble ou sur un poteau le fût. 1. Introduction
en œuvre le phénomène de rélexion (lentilles) ain limiter le courant de la ou des lampes à la valeur requise.
d’obtenir une intensité luminaire élevée. Un ballast peut aussi comporter un transformateur de Éclairage et économie : Éclairer est une nécessité qui
tension d’alimentation, des éléments de correction du répond à une demande de sécurité et d’ambiance
Lampe facteur de puissance et peut être seul ou en combinaison urbaine. Éclairer, c’est investir dans une installation
avec un dispositif d’amorçage de la ou des lampes. (fabrication, transport, installation) et assurer son
Source de lumière d’un luminaire,elle est généralement exploitation (Changement et recyclage des lampes,
à décharge et peu être de plusieurs types nettoyage des luminaires, consommation d’énergie).
SUPPORTS
▪ Sodium à haute pression L’éclairage public consomme de l’énergie électrique
Candélabre :
▪ Sodium à basse pression pour son installation et son exploitation: il contribue
Support destiné à recevoir un ou plusieurs luminaires. ainsi aux émissions de CO2 et autres gaz à efet de serre.
▪ Vapeur de mercure Un candélabre comporte une ou plusieurs parties : le fût,
Et pourtant, il est diicile de concevoir des rues sans
▪ Iodure métalliques la rehausse, une ou plusieurs crosses.
installation d’éclairage. Mais, il est possible de l’optimiser
Le fût d’un candélabre est la partie principale ou unique et d’en atténuer les impacts sur l’environnement, tout en
Spot du candélabre, pouvant porter crosse rehausse ou réalisant des économies substantielles.
Un luminaire de dimension très réduite. La caractéristique luminaire.
Pour se faire il faut identiier les principaux axes, à savoir :
particulière qui le distingue des autres appareils c’est Le rehausse d’un candélabre est une partie verticale,
qu’il a un lux dirigé. intermédiaire entre le fût et la crosse ou le luminaire.
▪ Le marché Industriel des lampes.

La crosse d’un candélabre est un élément constitutif ▪ Les alimentations électriques des lampes
Lampes à décharge
destiné à porter un luminaire à une distance déterminée ▪ L’évolution du marché des Ballasts.
Lampe dans laquelle la lumière est produite par de l’axe de la partie rectiligne intérieur du fût. La crosse
décharge électrique dans un gaz, une vapeur métallique peut avoir un ou plusieurs bras. Elle forme avec le ▪ L’évolution du marché des Luminaires.
ou un mélange de plusieurs gaz et vapeurs. candélabre un ensemble démontable ou non. ▪ L’évolution du marché des appareils économiseurs de
Exemples : le ballon luorescent, la lampe à vapeur de La plaque d’appui est une plaque munie d’une entrée puissance.
sodium haute pression. pour les câbles, solidaire au fût d’un candélabre, pour ▪ L’évolution du marché des appareils de Commande
permettre la ixation de celle-ci sur une fondation en d’allumage et d’extinction de l’éclairage public.
Starter béton ou autre ouvrage.
Est un dispositif d’amorçage, destiné en particulier aux ▪ Les systèmes de l’éclairage public dits intelligents.
L’ouverture de visite (porte visite) est une ouverture
lampes luorescentes, qui assure le préchaufage requis
dans le candélabre, fermée par une porte et qui permet 2. Le marché Industriel des lampes
des électrodes en combinaison avec l’impédance du
l’accès aux équipements électriques.
ballast, provoque une surtension momentanée sur la
a. Les diférentes technologies de lampes
lampe. Les tiges de scellement sont des tiges métalliques
scellées dans le massif de fondation et permettant de ▪ Lampes à incandescence (les ampoules standard, les
Amorceur ixer la plaque d’appui sur ce massif. ampoules à halogène)
Est un appareil soit seul soit en combinaison avec Le mât est un terme utilisé parfois pour désigner un ▪ Lampes luorescentes (les tubes luorescents, lampes
d’autres éléments de circuit, engendre des impulsions candélabre droit ne comportant ni crosse ni rehausse; luo-compactes)
de tension destinées à amorcer des lampes à décharge généralement utilisé pour recevoir des projecteurs ixés
sans assurer le préchaufage des électrodes. sur des travers

100 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 101
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▪ Lampes à décharge (lampes à vapeur de sodium BP Généralement l’ampoule est remplie d’un gaz inerte Ces lampes sont interdites dans les régions réglementant
ou HP, lampes à vapeur de mercure haute pression, comme l’argon ou le krypton, qui permet d’éviter la l’éclairage, car elles consomment beaucoup d’énergie.
lampes à halogénures métalliques) détérioration du ilament.
▪ Diodes électroluminescentes ou LED (Light Emitting Ces lampes ont un rendement lumineux faible, car la
Diodes) plus grande partie de l’énergie électrique est convertie
en chaleur plutôt qu’en lumière.
▪ Lampes à usages spéciaux
2 domaines :
▪ L’́clairage fonctionnel : routes, autoroutes, tunnels,
ponts, carrefours… Les tubes luorescents ▪ Aujourd’hui dépassée pour être remplacée par le
sodium (meilleur rendement lumineux)
▪ L’́clairage ŕsidentiel : places, quartiers piétons et Appelés couramment «néons», ils renferment un
résidentiels mélange d’argon et de vapeur de mercure très raréié; ▪ Pollution importante lors de la destruction
une décharge électrique au travers de ce gaz, d’un bout à
A chaque application, ses lampes ▪ Consommation importante
l’autre du tube, fait briller le mercure d’un rayonnement
▪ Routes, carrefours et voies : Lampes à vapeur de ultraviolet, qui excite une substance luorescente ▪ Lumière blanche bleutée
mercure et sodium HP (composés phosphorés) déposée sur la paroi interne
du tube; cette substance émet en retour une lumière Les lampes à vapeur de sodium à basse pression
▪ Tunnels, passages souterrains et sous pont : blanche.
Lampes à vapeur de sodium HP et BP, à induction, Le tube est rempli d’un mélange de néon, d’argon et de
tubes luo (exceptionnellement iodures métalliques) Les lampes dites économiques, qui se substituent de plus parcelles de sodium. Une décharge électrique dans ce
Les lampes halogènes en plus aux lampes à incandescence, sont également mélange fournit une lumière orange monochromatique
▪ Places et quartiers pítons : Lampes à vapeur de des tubes luorescents, dits compacts. (longueur d’onde 589 nm).
Ce sont des lampes à incandescence dans lesquelles
sodium HP
on a ajouté un gaz de la famille des halogènes ou un Le néon, avec sa couleur rouge caractéristique, sert à
▪ Quartiers ŕsidentiels : Lampes à vapeur de mercure de leurs dérivés (p.ex. I2, CH3Br ou CH2Br2). Ce gaz démarrer la décharge et à chaufer le sodium.
et sodium HP régénère le ilament de tungstène (cycle halogène) et
augmente ainsi fortement sa durée de vie. Les lampes Ces lampes sont surtout utilisées pour l’éclairage des
Les types de luminaires utilisés : routes. De toutes les sortes de lampes actuellement
halogènes ont un meilleur rendement que les lampes
▪ Routes, carrefours et voies: Candélabres hauts à incandescence classiques, car elles fonctionnent à disponibles, ce sont celles qui ont la plus grande
(entre 8 et 12m) plus haute température (environ 2900°C). L’ampoule eicacité lumineuse. C’est le type de lampe idéal quand
doit alors être réalisée dans un matériau résistant à ces le rendu des couleurs n’est pas important. Dans les
▪ Places, quartiers pítons et ŕsidentiels : hautes températures : quartz ou verres spéciaux (d’où Les lampes à vapeur de mercure régions qui ont établi des règlements sur l’éclairage
Lampadaires, bornes, candélabres (3m) l’appellation courante de lampe quartz-iode). A cause extérieur, c’est le seul type de lampe autorisé à proximité
Autrefois utilisées en abondance pour l’éclairage public, des observatoires astronomiques, car le rayonnement
▪ Tunnels, passages souterrains et sous pont : de leur température plus élevée, les lampes halogènes
elles sont de plus en plus remplacées par les lampes au
émettent plus de rayonnements ultraviolets, qui ne sont qu’elles émettent peut facilement être iltré.
Consoles murales sodium, qui ont un meilleur rendement lumineux.
pas absorbés par le quartz de l’ampoule; pour cette
Les lampes à incandescence raison, on place généralement devant la lampe une Elles produisent une lumière blanc-bleuté, grâce à une
fenêtre en matière plastique transparente ou en verre décharge électrique à travers la vapeur de mercure
Ce sont les lampes «classiques» utilisées pour l’éclairage dont la fonction est d’absorber ces radiations nocives. à haute pression (500 fois la pression des tubes
intérieur.
luorescents) contenue dans l’ampoule.
L’ampoule contient un ilament de tungstène qui, porté
A cause de cette pression plus élevée, elles émettent
à haute température (environ 2500°C) par le passage
plus de lumière visible et moins d’ultraviolet que les
d’un courant électrique, émet de la lumière.
tubes luorescents.

102 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 103
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Lampes à induction
▪ Fluo compacte à induction
▪ Durée de vie nettement supérieure aux autres sources
▪ Peu encombrante

Diodes électroluminescentes ou LED

Les lampes à vapeur de sodium BP : ▪ Bon équilibre entre eicacité, rendu des couleurs et Le développement récent de diodes de couleur blanche
durée de vie ou bleue à haut rendement lumineux ouvre de nouvelles
▪ Lumière orange monochromatique perspectives, en particulier pour la signalisation (feux
▪ Lumière jaune orange de circulation, panneaux de sécurité ou l’éclairage de
▪ Faible coûts d’exploitation Lampes à usages spéciaux
▪ Plus éblouissante que la lampe à vapeur de sodium secours).
Elles sont, à l’exception des deux dernières, d’un emploi
▪ Eicacité élevée BP Le courant moyen dans une LED est de 20 mA, la chute unitaire. Dans tous les cas, leur alimentation électrique
▪ Très longue durée de vie ▪ IRC un peu meilleur que la lampe à vapeur de sodium de tension étant comprise entre 1,7 et 4,6 V suivant la doit être étudiée selon les informations techniques
BP couleur. Ces caractéristiques sont donc propices à une spéciiques délivrées par leurs constructeurs.
▪ IRC médiocre alimentation en très basse tension, en particulier par des
▪ Eicacité lumineuse moins bonne que la lampe à batteries. ▪ Lampes à incandescence spéciales pour les feux
Les lampes à vapeur de sodium à haute pression vapeur de sodium BP tricolores
L’alimentation par le réseau nécessite un convertisseur.
Également des lampes à décharge, elles émettent une ▪ Lampes spéciales à vapeur de mercure
lumière jaune-orange, plus éblouissante que les lampes Les lampes à halogénures métalliques L’avantage des LED est leur faible consommation
au sodium à basse pression, et elles donnent un rendu Elles forment un arc électrique (d’une dizaine de d’énergie. Il en résulte une faible température de ▪ Lampes pour photosynthèse
des couleurs un peu meilleur que ces dernières (mais mm) dans une ampoule renfermant des halogénures fonctionnement qui autorise une très longue durée de ▪ Lampes germicides
ce rayonnement en bande spectrale plus large est plus métalliques et des vapeurs de mercure à haute pression. vie.
diicile à iltrer pour les observations astronomiques). Les métaux vaporisés émettent une lumière blanche vive, ▪ Lampes génératrices d’UVA
Ampoules à LEDs Edison haute qualité (20 ans de durée
Actuellement, c’est ce type de lampes qui est le plus avec une grande eicacité (5 fois meilleure qu’une lampe de vie) ▪ Lampes à lumière noire
couramment installé pour l’éclairage public, bien que à incandescence); ces lampes sont donc intéressantes
son eicacité lumineuse soit moins bonne que celles des quand on désire un bon rendu des couleurs. ▪ Lampes aux halogènes spéciales
lampes au sodium à basse pression.
Les éléments halogénés servent à augmenter la ▪ Lampes adaptées à la projection pour les studios et
concentration en métaux vaporisés dans la zone chaude théâtres
de l’arc. Tout comme pour les lampes halogènes à ▪ Lampes chaufantes
ilament de tungstène, les ampoules de ces lampes
sont en quartz et laissent échapper un rayonnement Lampes pour photosynthèse
ultraviolet qui doit être iltré.
Lampes émettant une lumière blanche avec un
Ces lampes sont utilisées dans les vitrines commerciales, rayonnement autour de 655 nm
les terrains de sport, …

104 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 105
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e C as d e l ’ ́ cl a i r age p u bl i c

Elles sont destinées à accélérer Lampes spéciales à vapeur de mercure Domaines d’emploi
la photosynthèse des plantes.
Les applications sont, par exemple, les magasins de Elles émettent un faisceau homogène de lumière
leuristes, les halls d’entrée, les serres industrielles. blanc-bleu destinée à la reprographie, la sérigraphie ou
l’éclairage à efets en joaillerie.
Lampes germicides
b. Diverses caractéristiques des lampes
Elles émettent de l’ultraviolet
Les principales caractéristiques sont :
dans la longueur d’onde 253,7 nm.
Les applications sont la puriication, la ▪ Domaines d’emploi
stérilisation de l’air, de l’eau et des instruments
dans l’industrie pharmaceutique, les hôpitaux,
▪ Eicacité lumineuse
les stations de traitement ou les laboratoires. ▪ Spectre d’émission
Ces lampes émettent un rayonnement dangereux pour
les yeux et la peau. ▪ Durée de vie

Lampes à lumière noire


Elles génèrent une émission d’ultraviolets
dans les grandes longueurs d’ondes ayant
pour efet d’activer les pigments luorescents.
Les applications sont la recherche de défauts en industrie
ou de faux (billets, tableaux...) ainsi que les spectacles.

Lampes adaptées à la projection pour studios et


théâtres
▪ Leur température de couleur est de °3200 K.
▪ Leurs puissances peuvent atteindre 5000 W.
▪ Ces lampes ont une meilleure eicacité lumineuse et
des lux lumineux plus importants mais une durée de
vie réduite (12 h, 100 h, 500 h).

Lampes chaufantes
Elles génèrent un faisceau d’énergie
caloriique en infrarouge court.
Eicacité lumineuse
Certains types sont destinés à l’élevage, d’autres au
▪ Par eicacité lumineuse, on entend la capacité de ▪ On peut voir que les lampes au sodium à basse
séchage et à la cuisson de peintures, au chaufage dans
l’ampoule et des circuits connexes à transformer pression, les moins polluantes pour l’observation
les processus industriels ou au chaufage de zone par
le pouvoir électrique en lumière. Elle se mesure en astronomique, sont aussi les plus eicaces et
rayonnement.
lumens par watt. L’eicacité lumineuse et la durée de devraient donc être utilisées pour l’éclairage
vie varient en fonction du genre et de la grosseur de extérieur partout où le rendu de couleur n’est pas
l’ampoule et des fabricants. critique (en veillant, bien sûr, à une conception et un
placement conformes à la protection du ciel).

106 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 107
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Spectre d’émission répartition en longueurs d’onde. Les lumières 3- Les alimentations électriques des lampes
incandescentes couvrent toutes les couleurs de l’arc-
Indice de rendu des couleurs en-ciel, alors que les lumières à décharge gazeuse ne Les diférents modes d’alimentation
▪ L’indice indique les aptitudes de la lumière émise par couvrent qu’une partie du spectre, provoquant ainsi
Technologie Mode d’allimentation Autre dispositif
la source à restituer l’aspect coloré de l’objet éclairé. parfois de la distorsion dans les couleurs, p. ex. la
La Commission Internationale de l’Éclairage (C.I.E.) a couleur rouge peut sembler brune sous un éclairage Incandescence standard
au sodium à basse pression. Allimentation directe Variateur de lumiére type gradeteur
déini une échelle de 1 à 100. Incandescence halogène
▪ La qualité de rendu des couleurs est visée par un ▪ Certains types de lampes émettent de la lumière Incandescence halogène TBT Transformateur Convertisseur électonique
décret. La circulaire précise nettement ce qu’il faut «invisible» (ultraviolet et infrarouge), qui ne sert à rien
Baliast électronique
entendre par là : « l’indice de rendu des couleurs pour l’éclairage; cette lumière indésirable pollue les Tube luorescent Baliast magnétique et starter
satisfaisant est supérieur à 80, un indice inférieur à 60 observations astronomiques et peut abîmer la vue; Baliast + vartateur électroniques
ne pouvant convenir qu’à des activités ne nécessitant elle doit donc être iltrée.
Lampe luo compacte Baliast électronique intégré
aucune exigence de rendu des couleurs »
Durée de vie Vapeur de mercure
▪ Pour compléter la notion de rendu des couleurs, la
courbe spectrale d’une source lumineuse visualise
▪ Dans tous les cas, la durée de vie des lampes est Sodium haute pression
réduite par des allumages fréquents, à l’exception des Baliast magnétique Baliast électronique
la composition de son rayonnement suivant les Sodium basse pression
lampes luo-compactes à induction et des LED.
diférentes longueurs d’onde perçues par l’œil Halogénure métalique
humain (de 380 à 760 nm) ▪ Nous allons étudier les alimentations des
technologies les plus courantes, et les aménagements a. L’alimentation des lampes à incandescence ▪ F75 ininlammable tenue à °75 C
Répartition en longueurs d’onde pour augmenter cette durée de vie.
En raison de la température très élevée du ilament en
▪ Chaque genre de source lumineuse a sa propre cours de fonctionnement (jusqu’à 2500° C), sa résistance
c. L’alimentation des luminaires à ballasts
varie dans de grandes proportions selon que la lampe
magnétiques
Principales caractéristiques techniques est éteinte ou allumée. La résistance à froid étant Les ballasts magnétiques les plus récents sont dits
faible, il en résulte une pointe de courant à l’allumage « à faibles pertes ». Leur circuit magnétique a été
Technologie Puissance (Watt) Rendement (lumen/watt) Durée de vie (heures) pouvant atteindre 10 à 15 fois le courant nominal optimisé, mais le principe de fonctionnement reste
pendant quelques millisecondes à quelques dizaines de le même. Cette nouvelle génération de ballasts est
Incadescence standard 3 - 1000 10 - 15 1000 - 2000 millisecondes. amenée à se généraliser, sous l’inluence de nouvelles
réglementations.
Incadescence halogène 5 - 500 15 - 25 2000 - 4000 ▪ Cette contrainte concerne aussi bien les lampes
ordinaires que les lampes à halogène elle impose
Tube luorescent 4 – 56 50 – 100 7 500 – 24 000 de réduire le nombre maximal de lampes pouvant
être alimentées par un même dispositif tel que
Lampe luo-compacte 5 – 40 50 – 80 10 000 – 20 000
télérupteur, contacteur modulaire ou relais pour
Vapeur de mercure HP 40 – 1000 25 – 55 16 000 – 24 000 canalisations préfabriquées.

Sodium haute pression 35 – 1000 40 – 140 16 000 – 24 000 b. Lampes à halogène à très basse tension
Sodium basse pression 35 – 180 100 – 185 14 000 – 18 000 Il existe maintenant de nouvelles lampes TBT à halogène
avec un transformateur intégré dans leur culot. Elles
Halogénure métallique 30 – 2000 50 – 115 6 000 – 20 000 peuvent être alimentées directement à partir du réseau
BT et remplacer des lampes à incandescence normales
LED 0 ,05 – 0,1 10 – 30 40 000 – 100 000 sans aucune adaptation.

108 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 109
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Le ballast magnétique : Les schémas possibles ▪ On distingue les dispositifs à basse fréquence ou puissance, le courant absorbé au réseau présente un
hybrides, dont la fréquence est comprise entre 50 et faible taux de distorsion harmonique (< 20 % en général
500 Hz, et les dispositifs à haute fréquence dont la et < 10 % pour les dispositifs les plus évolués). Par contre,
fréquence est comprise entre 20 et 60 kHz. les dispositifs associés aux lampes de faible puissance,
en particulier les lampes luo-compactes, absorbent un
▪ L’alimentation de l’arc par une tension à haute courant très déformé . Le taux de distorsion harmonique
fréquence permet d’éliminer totalement le peut atteindre 150 %. avec un facteur de puissance de
phénomène de papillotement et les efets 0,55!!
stroboscopiques. Le ballast électronique est
totalement silencieux. Courants de fuite
Principe d’un ballast électronique : Les ballasts électroniques disposent de condensateurs
d’antiparasitage responsables de la circulation d’un
▪ Un ballast électronique comprend essentiellement courant de fuite permanent de l’ordre de 0,5 à 1 mA
un étage redresseur (avec éventuellement une par ballast. Ceci conduit à limiter le nombre de ballasts
Les tubes luorescents et les lampes à décharge d. L’alimentation des luminaires à ballasts correction du facteur de puissance, Power Factor
nécessitent une limitation de l’intensité de l’arc; cette qu’il est possible d’alimenter par un Dispositif à courant
élec troniques Correction -PFC-) Diférentiel Résiduel (DDR).
fonction est remplie par une inductance (ou ballast
Les ballasts électroniques sont utilisés en ▪ Schéma de principe d’une lampe alimentée par un
magnétique) placée en série avec l’ampoule elle-même. A la mise sous tension, la charge initiale de ces
remplacement des ballasts magnétiques pour ballast électronique avec un condensateur de iltrage
Cette disposition est la plus utilisée dans les applications condensateurs peut provoquer également la circulation
l’alimentation des tubes luorescents (y compris les de la tension redressée et un étage onduleur en
domestiques où le nombre de tubes est limité. Aucune d’une pointe de courant dont l’amplitude peut
lampes luo-compactes) et des lampes à décharge. demi-pont.
contrainte particulière n’est appliquée aux interrupteurs. atteindre quelques ampères, qui peut provoquer le
Ils assurent également la fonction de « starter » et ne
déclenchement intempestif.
nécessitent pas de condensateur de compensation.
Les variateurs de lumière de type gradateur ne sont pas
compatibles avec les ballasts magnétiques : l’annulation Ballasts électroniques e. Branchements des circuits d’éclairage
de la tension pendant une fraction de la période Les circuits d’éclairage sont en général connectés entre
provoque l’interruption de la décharge et l’extinction les phases et le neutre de manière équilibrée. Dans
totale de la lampe. ces conditions, le fort taux d’harmoniques de rang 3
et multiples de 3 peut provoquer une surcharge du
La compensation conducteur de neutre. La situation la plus défavorable
Le courant absorbé par l’ensemble tube et ballast ▪ Son alimentation est également possible en courant conduit à un courant neutre pouvant atteindre racine de
étant essentiellement inductif, le facteur de puissance continu. trois fois le courant dans chaque phase.
est très faible (en moyenne entre 0,4 et 0,5).
Contrainte apportée par les ballasts électroniques Des limites d’émission harmonique pour les systèmes
Dans les installations comportant un grand nombre de
sur les réseaux d’éclairage sont ixées par la norme CEI 61000-3-2.
tubes, il est nécessaire de prévoir une compensation
pour améliorer le facteur de puissance. Fort courant d’appel à la mise sous tension lié à la f. Contraintes liées aux dispositifs d’éclairage et
charge initiale des condensateurs de iltrage. En raison recommandations
des impédances de câblage, le courant d’appel pour un
▪ Le courant réellement absorbé par les luminaires
ensemble de lampes est de l’ordre de 5 à 10 In pendant
▪ Le principe du ballast électronique consiste pour les éclairages luorescents, la puissance des
moins de 5 ms. Contrairement aux ballasts magnétiques,
à alimenter l’arc de la lampe par un dispositif ballasts magnétiques peut être évaluée à 25 % de
ce courant d’appel n’est pas accompagné de surtension.
électronique générant une tension alternative de celle des ampoules.
forme rectangulaire. Courants harmoniques ▪ Pour les ballasts électroniques, cette puissance est
Pour les ballasts associés aux lampes à décharge de forte plus faible, de l’ordre de 5 à 10 %.

110 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 111
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e C as d e l ’ ́ cl a i r age p u bl i c

▪ Pour les éclairages incandescents, il faut tenir compte Taux d’utilisation des lampes basse Evolutions des luminaires par des LFC (lampes luo compactes)
que la tension du réseau peut être supérieure de consommation permet de diviser sa facture d’électricité (éclairage)
Les principales évolutions technologiques à prévoir
10 % à sa valeur nominale et alors provoquer une environ par 4.
sont liées aux économies d’énergie, (dispositions
augmentation du courant absorbé.
réglementaires): les installations nouvelles sont ▪ Remplacer les ampoules à incandescences par
C’est en fonction des puissances totales et du facteur de équipées de lampes à haut rendement lumineux. des LED permet de diviser sa facture d’électricité
puissance, calculés pour chaque circuit, que seront alors (éclairage) environ par 24.
déinis les seuils des protections de surintensités. L’emploi de ballasts électroniques devrait progresser
En conséquence, même si la gamme proposée
au détriment des magnétiques. La préoccupation
▪ Les surintensités à la mise sous tension actuellement au public n’est pas encore à la hauteur, les
majeure des constructeurs est de réduire les contraintes
LED laissent présager un futur proche prometteur.
▪ La surcharge du conducteur de neutre à l’enclenchement ainsi que les courants harmoniques,
en particulier pour les lampes luo-compactes.
▪ Les courants de fuite à la terre Une tendance à la réduction voire à la suppression du
5.L’évolution du marché des appareils
économiseurs de puissance
▪ Les surtensions mercure dans les lampes est observable.

Un autre type de lampe basse consommation : a. Principe des optimiseurs :


g. Usage des lampes économiques : 4. L’évolution du marché des Luminaires.
La vente des lampes basse consommation dépasse
Lampe à LED Le principe des optimiseurs est de réguler la puissance
Un luminaire est un appareil servant à répartir, iltrer électrique et de diminuer les coûts de fonctionnement
maintenant celle des lampes à incandescence. Composées de plusieurs LED haute luminosité, d’une
ou transformer la lumière d’une ou de plusieurs lampes d’une installation.
durée de vie très importante (cinquante à cent mille
L’éclairage représente un potentiel d’économies (en et comprenant, à l’exclusion des lampes elles-mêmes,
heures) les lampes à diodes commencent à remplacer Certains optimiseurs permettent aussi de réguler et de
énergie et en puissance). toutes les pièces nécessaires pour ixer et protéger les
les lampes à incandescence dans l’éclairage portatif. stabiliser la tension nécessaire au fonctionnement des
lampes et, éventuellement, les circuits auxiliaires ainsi
C’est un secteur stratégique pour la maîtrise de la Ce type de lampe comporte de nombreux avantages lampes d’éclairage public car ces lampes à décharge
que les dispositifs de connexion au circuit d’alimentation.
demande d’énergie. pour des usages spéciiques : principalement utilisées en éclairage extérieur ont
Cet appareil, quand il n’est pas directement la source besoin d’une tension d’alimentation optimum adaptée
Des avantages et des inconvénients réels : de lumière, supporte un système fournissant la lumière
▪ Allumage instantané à leur cycle de fonctionnement.
Les lampes luorescentes ofrent plusieurs avantages par artiicielle, lampe, bougie, cierge, bec de gaz, ampoule ▪ Durée de vie (100 fois plus important qu’une ampoule La conséquence directe de l’installation des optimiseurs
rapport aux lampes à incandescence : une durée de vie électrique. classique de puissance est la variation du niveau d’éclairement.
moyenne 6 à 8 fois plus longue, une consommation et À propos de l’éclairage des voies publiques, on leur a ▪ Peu de maintenance et grande résistance aux chocs En efet, le lux lumineux de la lampe est lié à la tension
une puissance 5 fois moindres. donné le nom de réverbères puisqu’ils comportaient et vibrations d’alimentation et varie avec celle-ci .L’allumage et le
souvent un miroir réléchissant la lumière vers le bas. On fonctionnement corrects des lampes ne peuvent être
Elles présentent également des inconvénients : un prix
les trouve souvent sur les autoroutes ou dans les rues ▪ Insensibilité aux allumages répétés et aux basses obtenus qu’avec une tension stable maintenue dans les
d’achat élevé, un indice de rendu des couleurs d’environ températures
des villes. limites de – 8 % à + 6 % de la tension de réglage. Une
80 (100 pour l’incandescence), une esthétique parfois
contestée, un facteur de puissance faible, une pollution En matière d’éclairage public, un bon luminaire est ▪ Petite taille et esthétique... chute supérieure à 7 % de la tension de réglage peut
entraîner une extinction des sources. Inversement, un
harmonique qui peut perturber les réseaux électriques celui qui parvient à exploiter de façon optimale le lux Cependant leur coût élevé, la nécessité de l’emploi régime de surtension conduit à une dégradation et un
(si les lampes étaient très nombreuses), la nécessité d’un lumineux émis par la lampe, de manière à cibler avec d’alimentation électronique et leur eicacité lumineuse vieillissement prématuré de la lampe.
recyclage contrôlé. une grande précision l’endroit à éclairer. modeste (25 lm/W pour les meilleures sources) limitent
encore leur démocratisation face aux lampes à ilaments. D’une manière générale, les installations d’éclairage
Pour rendre l’éclairage public performant, il faut choisir
branchées sur le réseau de distribution publique
des luminaires qui éclairent «juste» de telle sorte que leur
Les LED un futur prometteur : subissent des perturbations électriques. Les optimiseurs
eicacité Photométrique permet de réduire le nombre de
tendent à limiter ces efets sur le réseau et les lampes
points lumineux et la puissance des lampes. Résultats : Par contre pour l’éclairage des ménages : d’éclairage public, tout en permettant des économies
des économies d’énergie non négligeables et un éclairage
public sans nuisance lumineuse pour les habitants. ▪ Remplacer les ampoules à incandescences sur le fonctionnement.

112 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 113
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e C as d e l ’ ́ cl a i r age p u bl i c

b. Intérêt des optimiseurs Les réseaux devront être bien homogènes et les départs Le stabilisateur et régulateur de tension Pour ce faire, la tension aux bornes des platines est
équilibrés quant à leur puissance, ain d’éviter les chutes modiiée à l’aide d’un système électromécanique installé
L’intérêt principal de ces optimiseurs est la réalisation Ces optimiseurs disposent de deux composantes :
de tension. au niveau de l’armoire de commande. La variation est
d’économies sur la consommation d’énergie électrique
Réducteur de tension : il a pour efet d’abaisser la tension obtenue par injection d’une contre tension variable en
et sur l’entretien des installations. La première économie réalisable sera la maîtrise de
d’alimentation des lampes suivant : série sur la phase, à l’aide d’un transformateur spécial. Le
fonctionnement de son éclairage. D’où la nécessité
Économie d’énergie réglage des plages horaires est assuré par une horloge
d’adapter le système de commande adéquat ain d’éviter Des tranches horaires au choix ; de programmation.
L’économie réalisable suivant les diférents systèmes les dérives de consommation.
Des proportions dont la limite basse est la valeur de Les principaux types de sources d’éclairage public
d’optimisation pourra être de 20 % à 50 % d’énergie décrochage de chaque type de lampe.
c. Entretien des installations peuvent être utilisés avec un variateur de tension
consommée. Cette économie sera en fonction de
plusieurs paramètres : L’utilisation des optimiseurs peut entraîner des Régulateur de tension : (Sodium haute pression, vapeur de Mercure [avec
économies pour l’entretien des installations, grâce condensateur], Tube luorescent, Lampe luo compacte
▪ Tous les systèmes d’optimisation fonctionnent en particulier à l’augmentation de la durée de vie des
Il a pour efet de stabiliser la tension d’alimentation (puissance mini), Lampe à incandescence).
suivant des technologies diférentes et ne disposent des sources lumineuses. La marge de variation de la
lampes. Appareil à induction
pas des mêmes caractéristiques ; tension d’entrée est déinie pour chaque système par
L’annulation ou la réduction des perturbations le fournisseur. La tension de sortie doit être maintenue Le principe de l’appareillage à induction est la
▪ Plus la tension initiale sera élevée ou subira des électriques favorisent le fonctionnement des sources avec une précision de plus ou moins 1 à 2 %
variations à la hausse (surtension), plus l’économie transformation des courants (230 V) en énergie haute
lumineuses permettant l’augmentation de leur durée fréquence à 30 000 hertz.
sera importante ; de vie jusqu’à 50 % en fonction du type de lampe. Par Fonctionnement :
▪ Le nombre de points lumineux raccordé sur l’armoire exemple, une source sodium haute pression de durée A l’allumage le régulateur efectue automatiquement Cet courant haute fréquence alimente un bobinage
d’alimentation devra être suisant, ain de permettre de vie de 8 000 heures pourra être remplacée après un le cycle de préchaufage des lampes avec un niveau de primaire qui émet un champ électromagnétique de
fonctionnement de 12 000heures, soit des fréquences tension programmable, nécessaire à l’amorçage. même fréquence (30 kHz). Capté à distance par deux
une rentabilité optimale du système, car la majorité
de remplacement plus importantes, et donc des bobinages secondaires, ce champ sera retransformé en
des dispositifs de réduction de puissance doivent A la in de ce cycle, le système remonte progressivement
économies. courant électrique à 30 kHz, lequel courant va amorcer
être installés au niveau de l’armoire de commande à la valeur de tension nominale (230V) et alimenter la lampe.
des points lumineux ; L’entretien quotidien peut également être réduit
A l’heure programmée de réduction, le réducteur amène Le circuit lampe est totalement indépendant du secteur
▪ Le type de réseau et le type de lampes feront varier grâce à la stabilisation de la tension qui va éviter
la tension à la valeur économique. électrique du fait de l’éloignement entre le primaire et
l’économie réalisable. le vieillissement prématuré de tous les éléments
électriques (appareillages, lampes, fusibles, connexion, La tension nominale peut être rétablie en in de cycle les secondaires.
Toutes les lampes à décharges habituellement utilisées etc. .) avant l’extinction de l’éclairage. Il n’y a donc plus de continuité électrique entre
en éclairage extérieur peuvent être sous alimentées, mais
Il est nécessaire de préciser que ces économies ne seront Les phases de variation de tension sont progressives, et l’alimentation secteur et le circuit alimentant la lampe.
ne réagissent pas de la même manière en fonction de
leur type pour une même valeur de sous-alimentation. réalisables qu’avec un réseau iable et une installation en la durée de chaque cycle est réglable. Ce système assure la stabilisation de la tension
bon état (section des câbles adaptée, luminaire fermé d’alimentation de la lampe quelle que soit la variation
Le tableau ci-dessous montre la tension minimale hermétiquement, type de source homogène, etc) Les stabilisateurs et réducteurs de tension devront
se connecter sur l’armoire de commande du réseau de tension réseau.
d’alimentation par type de lampe d’éclairage public.
d. Descripion des opimiseurs Chaque appareillage équipé d’un potentiomètre qui
Type de lampe Valeur tension minimum (V) Variateur de tension permet le réglage du niveau d’éclairement de100 % à
Plusieurs systèmes d’optimiseur de puissance sont 40 % du lux lumineux.
Sodium haut pression 185 disponibles sur le marché de l’éclairage public. Ces Le principe du variateur est l’abaissement de la
systèmes utilisent des principes technologiques puissance des lampes suivant des niveaux préétablis Celui-ci est couplé avec un émetteur d’ordre à installer
Sodium basse pression 190 diférents ou possèdent des caractéristiques spéciiques et sur une plage horaire programmable. Ceci ain dans l’armoire de commande
suivant les fournisseurs. d’assurer une économie de consommation des lampes
Vapeur de Mercure 200 Cet appareil à induction sera installé pour chaque
Les principaux systèmes qui ont fait leur preuve sur le pendant “les heures creuses” et de pouvoir maintenir le point lumineux en remplacement des appareillages
Iodures métalliques 185 terrain sont les suivants : fonctionnement à plein régime aux heures de “pointe”. ferromagnétiques nécessaires aux lampes à décharge. Il
peut s’installer sur des installations neuves ou existantes.

114 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 115
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e C as d e l ’ ́ cl a i r age p u bl i c

En conclusion varie en fonction des saisons, le lever du jour et la tombée Avantage : Avantage :
de la nuit varie d’une saison à une autre. Pour cela il y a
L’utilisation d’optimiseurs de puissance doit être prise lieu de prévoir un système d’allumage et d’extinction. ▪ Coût faible ▪ Contrôles rigoureux du coût énergétique
en compte après l’analyse globale et précise de son
installation. Il est donc nécessaire de connaître les Une parfaite maîtrise du contrôle précis de l’allumage et ▪ Prend en compte la luminosité extérieure ▪ Allumage des diférents quartiers en même temps.
contraintes techniques et de déinir les besoins et de l’extinction du réseau EP apporte un gain minimum
Inconvénient : ▪ Gain sur charges d’exploitation (interventions
objectifs de la commune en matière d’éclairage public, de 5% périodiques pour réglage)
ain d’adapter au mieux ces installations.
Pour maîtriser la durée d’utilisation de l’éclairage public,
▪ Se dérègle facilement
Inconvénient :
6. L’évolution du marché des appareils de il y a lieu de prévoir des systèmes de commande des ▪ Est diicile à régler et dépend de son placement dans
Commande d’allumage et d’extinction de
opérations d’allumage et d’extinction l’environnement (armoire sous des arbres ou entre ▪ Coût important
A noter que les diférents types de commandes existants deux murs rapprochés, etc.)
l’éclairage public. 7. Les systèmes de l’éclairage public dits
pour l’opération d’allumage et d’extinction sont : ▪ Disparité entre les quartiers (certains quartiers intelligents :
La lumière est, pour l’homme, aussi vitale que l’air que
s’allument plus tôt que d’autres)
nous respirons. a. Horloges à cadran journalier
▪ S’allume plus tôt en cas d’orage. Éclairer Juste : « La juste lumière nécessaire, là où
Toutefois, le soleil ne suit pas. La lumière artiicielle Il s’agit d’un dispositif simple qui agit sur les organes il le faut, quand il le faut, et au meilleur coût »
joue également un rôle important. De nuit comme dans qui permettent d’assurer le fonctionnement des sources c. Horloges à cadran astronomique : T́ĺsurveillance et t́ĺgestion : Les systèmes de
les lieux naturellement sombres, comme les passages ou d’éclairage. Elle est constituée d’un cadran journalier
les garages souterrains, un bon éclairage nous ofre un gradué efectuant un tour complet par 24 h .Ce cadran L’interrupteur horaire astronomique permet de gestion agissent à distance sur le temps d’allumage et
sentiment de sécurité. comporte des repères qui permettent la programmation programmer les éclairages publics au lever et au coucher la quantité de lumière. Certains permettent aussi de
désirée aux heures voulues, ce type de commande est à du soleil et cela durant tous les jours de l’année, car il détecter les dysfonctionnements de l’installation.
Il est rare d’avoir besoin d’allumer toutes les lumières dispose d’un calendrier avec les années bissextiles, les
éviter, il constitue une source de gâchis d’énergie du fait La gestion technique centralisée permet une
en même temps. Alors, comment régler l’éclairage ins de semaines et même du changement automatique
que l’allumage ou l’extinction ne se font pas exactement surveillance de l’état de fonctionnement du réseau
de manière eicace et iable ? Les commandes de l’horaire d’été – hiver, programmée sur une longue
à la tombée de la nuit ou au lever du jour. d’éclairage public. Selon les besoins, la surveillance
professionnelles d’éclairage à interrupteurs durée.
crépusculaires et les minuteries astronomiques Cette horloge nécessite des interventions périodiques se limitera au bon fonctionnement de l’armoire de
numériques représentent des solutions alliant eicacité pour le réglage de la position des index horaires en Basée sur un calcul astronomique, l’horloge sans rien commande et de chaque départ, ou pourra, dans une
et confort. fonction des saisons. “voir” calcule jour après jour les heures crépusculaires vision plus complète, s’étendre au contrôle de chaque
pour l’allumage et l’extinction de l’éclairage. C’est un point lumineux.
Qu’il s’agisse d’éclairer une rue, un parking, une entrée, le automate parfaitement aveugle, donc insensible aux
b. Cellules photo-électriques (interrupteur Les informations rapatriées permettent d’évaluer le
traic routier, une cage d’escalier, une vitrine ou d’allumer parasites lumineux.
une enseigne lumineuse, dans des lieux publics comme crépusculaire) : degré d’urgence de l’intervention et de transmettre, si
dans des espaces privés, ces appareils de commande Ce dispositif appelé aussi interrupteur crépusculaire Il est généralement pourvu de deux relais : un nécessaire une alerte au service d’astreinte.
d’allumage, nous permettent une utilisation maîtrisée permet la commande d’une installation en fonction de permanent (allumage toute la nuit), et un autre semi-
La communication entre le serveur central et chaque
de la lumière, conviviale économique et sûre. la luminosité. permanent (coupure une partie de la nuit). Connaissant
armoire est assurée par diférents supports :GSM/GPRS,
l’heure exacte, la date et l’endroit où elles se trouvent,
La fonction de l’éclairage Public est d’éclairer la nuit ou L’instant d’allumage et celui d’extinction des installations liaison radio, etc.
certaines horloges calculent, avec précision et selon les
plus exactement lorsque la luminosité est insuisante. Ce sont déterminés par une cellule photoélectrique algorithmes utilisés, l’heure d’allumage et d’extinction. Des logiciels de supervision, permettent de connaitre
postulat de base étant posé, pour que l’éclairage public sensible à l’éclairage naturel. La qualité de sa base de temps, les avantages de cette en temps réel l’état de chaque armoire et/ou point
fonctionne, il faut l’allumer, et pour ne pas dépenser horloge astronomique permettent non seulement lumineux. Des fonctionnalités supplémentaires de
L’appareil compare la luminosité ambiante avec le niveau
inutilement, l’éteindre lorsqu’il n’est plus nécessaire. de synchroniser l’éclairage mais aussi de donner, par cartographie ou de gestion du parc permettent une
réglé si elle est inférieure à ce niveau il s’active après un
Or l’éclairage public est fait de nombreux points temps de retard. Quand la luminosité augmente jusqu’à un calcul sur ordinateur et à la minute près, les temps exploitation aisée et rationnalisée.
disséminés sur le territoire de la commune et atteindre le niveau d’extinction, il se désactive une fois d’éclairage annuels. Pour le suivi, cela se traduit par une
généralement raccordé sur des armoires qui regroupent écoulé le temps de retard. analyse parfaite des coûts présents et à venir.
en moyenne 20 à 70 points lumineux. De plus, la nuit

116 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 117
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e C as d e l ’ ́ cl a i r age p u bl i c

Cette stratégie vise un nouveau partage des rôles entre collectivités pour : Éclairer juste
III. Application les communes et l’ONEE-BE et notamment au niveau
du coinancement des investissements, du maintien
▪ Assurer la sécurité C’est la lumière : - Nécessaire

1. Cas pratique : Gestion déléguée de l’EP par du développement du service à longue durée et une ▪ Optimiser les budgets - Suisante
l’ONEE-BE gestion souple (intervention rapide, meilleure qualité de
service au citoyen, meilleure adaptation des systèmes à ▪ S’inscrire dans le développement durable - Maintenue
Soucieux d’accompagner les collectivités locales dans la demande, participation à l’amélioration du réseau de ▪ Economiser l’énergie et les coûts de maintenance Pour chacune des tâches visuelles accomplies sur
leurs eforts de développement de leurs espaces, service après-vente et de distribution, provisions pour l’espace considérée
l’ONEE-BE leur propose un nouveau service : la gestion renouvellement, etc.). Ceci ne peut être satisfait sans un Les bonnes pratiques
de l’éclairage public et la mise en valeur des sites et équilibre des intérêts entre les diférents acteurs. A partir de quelles performances normalisés ?
monuments. L’ONEE-BE assure, dès lors, un service global ▪ Éclairer juste
En efet : Normes (Norme européenne EN 13201)
de gestion de l’éclairage public : ingénierie technique, ▪ Maintenance en éclairage extérieur
ingénierie inancière, fourniture d’énergie, exploitation
Des installations qui arrivent en Phase de ▪ Candélabres pour l’éclairage public Objectifs pour les usagers :
rationnelle, entretien et maintenance.
Rénovation ▪ Voir et être vu
Pour l’ONEE-BE, la gestion de l’éclairage public Maitre d’ouvrage :
+
correspond à un nouvel axe de développement. En efet, Que veut-on éclairer ? ▪ Sécurité des déplacements
la prise en charge de cette exploitation par les services Un Gisement important d’Economie d’Energie
décentralisés de l’ONEE-BE, permet de bénéicier de la + Quel usage veut-on privilégier ? ▪ Protection des personnes et des biens
synergie qui peut exister entre la gestion du réseau de Une volonté de l’ONEE-BE & la Commune à faire Que veut-on révéler par la lumière ou laisser se révéler ▪ Perception nocturne du cadre de vie
distribution et celle de l’éclairage public. réaliser des Economies d’Energie par lui-même ? ▪ Valorisation de l’environnement
Cette prestation permettra aussi à l’ONEE-BE : = Développement Éclairage public
Eicacité énergétique et éclairage public :
▪ De recouvrer ses créances plus facilement, étant Un Diagnostic Energétique des Installations durable
donné que les montants sont connus longtemps à d’Eclairage Public de la Commune 1. Qualité de vie Sécurité des usagers ▪ Consommation Marocaine électricité : 554 27GWh
l’avance ce qui évite les erreurs de budgétisation de Mise en valeur de l’environnement ▪ Consommation éclairage public (zone ONEE-BE)
la part des collectivités locales, nocturne
Ainsi, la gestion déléguée de l’Eclairage Public dans (472 Gwh en 2012)
▪ De rehausser son image de marque auprès des certaines Communes Urbaines, s’est concrétisée avec la 2. Protection de Eicacité énergétique
Soit 1,7 % des consommations nationales
utilisateurs de l’éclairage public (aussi clients de signature de la convention par : l’environnement Réduction des nuisances dues à
l’ONEE-BE) lalumière MAIS 72 % des consommations communales (zone
▪ Diagnostic de l’état du réseau d’éclairage public ONEE-BE)
▪ Et de participer au lissage de la courbe de charge 3. Développement Favoriser de nuit par la lumière :
(pointe entre 17 et 22 h, heures de fonctionnement ▪ Mise à niveau des installations d’éclairage public économique ▪ Les zones commerciales
L’éclairage public est une préoccupation majeure
de l’éclairage public). dans une perspective d’économie d’énergie après ▪ Les évènements urbains
une étude Technico-économique ▪ Le tourisme des collectivités !
Cependant, l’intérêt est aussi celui des collectivités ▪ Les manifestations sportives et ▪ Assurer la sécurité
locales. Cet intérêt réside dans le fait que ces collectivités ▪ Prise en charge de la gestion du réseau d’éclairage artistiques
locales maîtriseront mieux les budgets qu’ils allouent public avec un fonctionnement rationnel et optimisé ▪ Optimiser les budgets
▪ Les transports nocturnes
à l’éclairage public. Les communes pourraient dès ▪ S’inscrire dans le développement durable
▪ Maintenance des Installations d’éclairage public 4. Parité et égalité Réhabilitation des quartiers
lors se dégager des préoccupations et de la gestion
quotidienne de l’éclairage public qui demande du 2. Bonnes pratiques pour rationaliser la
sociale ▪ Continuité des liaisons inter ▪ Economiser l’énergie et les coûts de maintenance
temps, des compétences et des moyens. Ils pourront quartiers et périphériques
consommation de l’EP
alors se concentrer sur des projets de développement et ▪ Suppression des zones de non Eicacité énergétique :
d’aménagement de leurs espaces. L’éclairage public est une préoccupation majeure des droit
Watts/lux.m-2 ou Watts/cd.m-2.m-2

118 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 119
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e C as d e l ’ ́ cl a i r age p u bl i c

Rendement Photométrique utile = Conclusion


Flux reçu sur surface Les projets d’Eclairage Public doivent indiquer :
= u (facteur d’utilisation)
Flux émis lampes ▪ Les consommations d’énergie
EM (lux) x S (m2) ▪ Les coûts de maintenance
= u (facteur d’utilisation) Maitrise des durées
Fla (lumens) x Nb x M Et il est recommandé de : 5%
d’allumage
EM (moyen à maintenir) ▪ Mettre en œuvre un système d’abaissement de
= E mise en service puissance intégré au luminaire
M (facteur de maintenance)
▪ Prévoir un dispositif vériiant le non éclairage Réduction de
30 %
Eicacité énergétique (lampe + auxiliaires pendant le jour puissance
d’alimentation) = fe ▪ Déinir les besoins en se référant aux normes en
Fla (lumens) x N vigueur
fe =
W (Watts lampe + ballast) x N ▪ Étudier plusieurs niveaux de solutions et d’économies Maitrise du Cos φ 8%
associées
Watts totaux consommés : - Télégestion
ExS - Ballasts électroniques abaissables autonomes
W= Ballasts 7%
u x M x fe - Ballasts électroniques non abaissables électronique
1 - Ballasts ferromagnétiques bi puissances,
Watts/lux.m-2 =
u x M x fe - Variateurs de tension centralisés, ou au
Ex S point lumineux
W= 0% 10 % 20 % 30 %
u x M x fe La maîtrise du coût d’énergie est un facteur essentiel
Optimisation du niveau lumineux (E) - Norme pour l’optimisation de tout projet de gestion des
installations d’éclairage public. Cette maîtrise est basée
européenne NF EN 13201
sur les potentiels d’économie d’énergie suivants :
Valeurs minimales à maintenir : - Luminance En conclusion
▪ Maîtrise des durées d’allumage.
- Éclairement «Éclairer juste» permet de faire des gains considérables en matière de puissance installée et de consommation
▪ Réduction de puissance. énergétique. C’est un exercice d’optimisation qui se décline dès l’origine, et tout au long d’un projet, puis dans sa phase
- Uniformité de réalisation et même au stade de l’exploitation des installations.
▪ Maîtrise du cos Phi.
- Éblouissement
▪ Utilisation des ballasts électroniques.
- Abords
Le taux de réduction du coût d’énergie pour chaque
choix Éclairage Éclairage Éclairage potentiel se présente comme suit :
fonctionnel D’ambiance projecteurs
U max 0,4 à 0,5 0,15 à 0,25 0,3 à 0,4
Luminaires performants (optiques)
Lampes tubulaires claires (SHP – iodures métalliques)

120 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 121
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

▪ Un moteur à combustion classique dans un véhicule a


Introduction une eicacité énergétique d’environ 30%, c’est-à-dire
Dans le contexte économique actuel, marqué par que seuls 30% de l’énergie contenue dans l’essence
la mondialisation des échanges et l’ouverture des est efectivement convertie en énergie mécanique.
économies, toute entreprise doit optimiser en
permanence l’utilisation de l’ensemble de ses ressources
1.2 Objectifs de l’eicacité énergétique :
en minimisant ses coûts opérationnels ain de : L’objectif de l’eicacité énergétique est de produire
les mêmes biens ou les mêmes services en utilisant le
▪ Rester compétitive dans un environnement
moins d’énergie possible. Avant de penser aux sources
concurrentiel plus âpre et plus globalisé.
d’énergies alternatives, il faut d’abord se pencher sur la
▪ Satisfaire une clientèle, interne et externe, exigeante structure de consommation et la réduire au maximum
et afûtée. en consommant moins et mieux.
Or, l’énergie a toujours été un facteur déterminant dans 1.3 La politique Energétique :
l’économie de chaque pays, puisqu’elle est le moteur
de la production. Mais vu l’exploitation massive des 1.1.1 Contexte de la politique énergétique:
sources d’énergie pendant les deux derniers siècles, la
rationalisation et l’optimisation de la consommation L’énergie est une problématique majeure, tant pour les
d’énergie s’imposent comme une solution unique pour pays développés que pour les pays en développement.
un développement durable qui préserve le patrimoine Au niveau environnemental, le modèle de société
énergétique aux générations futures. Marocaine basé sur une énergie à dépendance de
l’étranger (Importation de plus de 97% des besoins
Le secteur de production de l’énergie électrique et du énergétiques du pays) issue essentiellement de
bâtiment sont de grands consommateurs d’énergie combustibles fossiles en consommation croissante,
et donc constituent une source importante de pertes ne participe pas au développement durable. En outre,
énergétiques. L’audit énergétique est un moyen il est probable que ces ressources ne soient plus
de contrôle et de réduction des consommations tenables pour assez longtemps. De ce fait, plusieurs
énergétiques. organismes marocains ont adhéré à la politique
contre le changement climatique et la dégradation
1. Promotion de l’eicacité environnementale en ratiiant la stratégie de l’eicacité
énergétique pour le secteur industriel et pour le secteur

Audit
énergétique dans le secteur Industriel
du bâtiment. Dans le cadre du Projet de loi Marocaine
N°47-09, le gouvernement Marocain applique une
1.1 Déinition de l’eicacité énergétique
politique ambitieuse d’eicacité énergétique, qui a

Energétique L’eicacité énergétique est une valeur sans dimension, pour objets :
c’est le rapport entre ce qui peut être récupéré utilement
▪ Augmenter l’eicacité énergétique dans l’utilisation
de la machine sur ce qui a été dépensé pour faire
des sources d’énergie.
fonctionner cette dernière..
▪ Eviter le gaspillage.
Théme 4 Exemples :
▪ Une lampe à incandescence a une eicacité ▪ Atténuer le fardeau de coût d’énergie sur l’économie
et contribuer au développement durable.
énergétique de 5%, car seule 5% de l’énergie
électrique est efectivement convertie en lumière, le La mise en œuvre de cette loi repose principalement
reste est perdu en chaleur. sur :

122 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 123
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

▪ Les principes de la performance énergétique. instruments économiques et iscaux, des instruments Les audits énergétiques sont donc préconisés dans le ou d’un processus de production compte tenu de ses
commerciaux, des instruments administratifs (gestion cadre de ce programme de conservation de l’énergie caractéristiques et de ses usages et l’identiication des
▪ Des exigences d’eicacité énergétique. publique et actionnariat d’activités énergétiques), de dans le but de fournir aux établissements des moyens points d’amélioration de son eicacité énergétique
▪ Des études d’impact énergétique. la réglementation et du contrôle, de même que de la exacts d’enregistrer la consommation et le coût de arbitrée par leur rentabilité. Par audit énergétique,
recherche et développement (2)en matière d’énergie. l’énergie, ainsi que les renseignements nécessaires il faut entendre « photographie cadastrale de l’état
▪ De l’audit énergétique. à l’identiication de réelles possibilités d’économie énergétique » et « évaluation du potentiel d’amélioration
Dans le cas du Maroc, l’eicacité énergétique représente
▪ Du contrôle technique. une priorité majeure sur laquelle une grande attention
d’énergie et de leur impact sur l’environnement .De plus, de la performance énergétique d’un bâtiment ou
dans un souci de qualité, l’auditeur s’attache à respecter d’un processus de production ». Il permet d’élaborer
est portée, particulièrement dans les secteurs de
1.1.2. Objectifs de la politique énergétique : l’industrie et des bâtiments publics car ces deux derniers
les règles suivantes : un plan d’actions global d’amélioration de l’eicacité
énergétique, de déterminer les caractéristiques
La politique énergétique d’un état ou d’une région ont un grand potentiel en matière de rationalisation de ▪ être à l’écoute du gestionnaire de l’établissement et technico-économiques des investissements proposés
comporte essentiellement trois objectifs : la consommation d’énergie. Plusieurs mesures ont été instaurer un dialogue permanent avec lui ;
(visant une utilisation plus rationnelle de l’énergie ou
prises dans ce sens.
▪ L’eicacité économique et l’amélioration de la ▪ efectuer une proposition d’intervention claire et le recours aux sources d’énergies renouvelables ou à la
compétitivité. transparente ; cogénération de qualité) et l’évaluation de la rentabilité
2. Principe de l’audit énergétique : inancière de ces derniers.
▪ La sécurité d’approvisionnement. ▪ chifrer les économies d’énergie réalisables et préciser
2.1. Déinition de l’Audit Energétique : les conditions économiques de réalisation ; En synthèse, l’audit énergétique déinit la signature
▪ La protection de l’environnement. énergétique d’un bâtiment ou d’un processus industriel
Ces objectifs sont clairement aichés dans la politique
L’audit énergétique est une activité structurée ayant ▪ fournir toutes les informations objectives nécessaires (l’inventaire des postes consommateurs d’énergies)
pour objectif l’utilisation eicace de l’énergie sans au responsable de l’établissement pour décider des pour :
énergétique des Etats membre(1) de l’Association
réduction du niveau de production ni sacriice des suites à donner ;
Internationale de l’Energie (AIE). Ces pays, à économie
normes de qualité, de sécurité ou de protection de ▪ Rechercher des économies d’énergie,
de marché, soutiennent l’action des forces du marché
l’environnement. ▪ ne pas privilégier a priori un type d’énergie ni certaines
au niveau de la production, de l’ofre et de la demande modalités de fourniture d’énergie ou de toutes autres ▪ Efectuer une analyse technico-économique de
pour atteindre l’eicacité économique. Néanmoins, tous On entend par audit énergétique l’examen et le contrôle sources (vapeur, froid, chaleur, air comprimé, eau, réhabilitation,
les gouvernements de ces pays interviennent d’une des performances énergétiques des installations et des etc.) ; ▪ Vériier la rentabilité d’un composant,
manière ou d’une autre sur les marchés de l’énergie. équipements d’un établissement.
Leurs interventions visent à assurer une sécurité ▪ Lors de cette intervention, l’auditeur fait l’analyse ▪ Analyser les éventuels dysfonctionnements des
d’approvisionnement, la protection de l’environnement, 2.2 Objectifs et principes généraux de l’audit de l’existant, en prenant en compte l’ensemble des installations.
un niveau de recherche et développement suisant à énergétique principaux postes de consommation énergétique
long terme, ainsi que d’autres résultats souhaitables dont notamment, les procédés de fabrication, la L’examen a pour but de parvenir à une utilisation
au niveau économique et social .Il s’agit de trouver un Le but de l’audit est de formuler des propositions gestion des utilités, les bâtiments, sous tous leurs rationnelle de l’énergie, en analysant où, pourquoi,
équilibre entre le recours aux forces du marché ouvert de mesures concrètes justiiées, pour parvenir à une aspects énergétiques et tout équipement nécessitant comment, combien et quand on consomme de l’énergie.
et concurrentiel et une intervention au moindre coût utilisation plus rationnelle de l’énergie. L’application de une fourniture d’énergie. Il fournit des indications permettant de savoir ou et
possible permettant d’atteindre les trois objectifs cités ces mesures doit toutefois faire partie d’une stratégie comment une récupération d’énergie est possible ou
systématique et logique. L’audit n’est pas une action Ain de déterminer le niveau d’intervention, une visite une conversion à d’autres sources d’énergie, alternatives
plus haut. préalable du site est nécessaire. L’identiication et la
isolée, mais s’insère dans un plan global de gestion ou non.
A cette in, les gouvernements utilisent de nombreux énergétique. L’économie d’énergie doit également être quantiication des gisements potentiels d’économie
instruments de politique pour agir sur l’ofre et un souci constant des gestionnaires de l’établissement. d’énergie seront efectuées sur la base des données de 2.3. Les diférents types d’Audit Energétique :
la demande d’énergie. Ceux-ci comprennent des consommation suisamment précises et représentatives.
1-Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Corée du 2-Est une catégorie statistique, économique et comptable Lorsque de telles données ne seront pas disponibles, 2.3.1. L’audit de contrôle sur site « Walk-
sud, Danemark, Espagne, États-Unis, Finlande, France, Grèce, englobant l’ensemble des activités entreprises de façon incomplètes ou imprécisés, des campagnes de mesures t h ro u g h » :
Hongrie, Irlande, Italie, Japon, Luxembourg, Norvège (ce pays systématique en vue d’accroitre la somme des connaissances, spéciiques seront réalisées.
est lié à l’AIE par des accords particuliers), Nouvelle-Zélande, y compris la connaissance de l’homme, de la culture et de la Il consiste en une visite sur site dans le but d’identiier
Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République société, ainsi que l’utilisation de cette somme de connaissances L’audit énergétique a pour objectifs l’établissement d’un rapidement les actions simples qui ne nécessiteront pas
tchèque, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Turquie. pour de nouvelles applications. état des consommations énergétiques d’un bâtiment d’investissements importants ou non programmés, par

124 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 125
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

exemple : Ces collecteurs de données peuvent rester en place 2-4.1 : Première phase : Analyse préalable La visite des installations «utilités» et «procédés»
plusieurs jours de façon à reléter le comportement permet d’investiguer de manière qualitative les postes
▪ Déplacement de charges (répartition d’énergie), de l’installation lors des diférentes phases de 2-4.1.1 Déroulement consommateurs d’énergie. Des relevés et quelques
▪ Réglage de brûleur (Chaudière), fonctionnement (allure normale, réduite de nuit, ralenti Cette étape se déroule en quatre étapes : mesures ponctuelles peuvent être réalisés.
du week-end…).
▪ Température de consignes et heures de mise en a) La préparation de l’audit avec le responsable de Les entretiens avec les diférents acteurs du site
fonctions (installations industrielles), 2.4. Méthodologie et diférentes phases de l’établissement ; permettent de comprendre le fonctionnement
technique et le mode d’exploitation des installations
▪ Isolation thermique des canalisations et gaines l’audit énergétique b) La collecte d’informations sur site : réunion
(installations industrielles et bâtiments). d’enclenchement, entretiens avec les diférents acteurs c) Analyse des données et rédaction du rapport
Première phase :
du site, visite des installations ; préliminaire
2.3.2. L’analyse des relevés de consommation ▪ Réaliser une première approche du bilan énergétique ;
c) Une analyse des données et la rédaction d’un rapport ; A l’issue de la visite et des entretiens, l’auditeur traite
d’énergie : ▪ Comparer les performances énergétiques à des les données et rédige le rapport comprenant le bilan
Une visite sur site est aussi nécessaire dans cette étude. d) La restitution de l’analyse préalable.
références connues dans son activité ; de la situation énergétique du site et un programme
Elle permet à l’auditeur de comprendre comment Pour le bon déroulement de l’audit, il convient que le d’actions.
fonctionne l’installation et d’observer son mode de ▪ Dresser une première évaluation des gisements
responsable de l’établissement désigne un interlocuteur
consommation de l’énergie. La collecte des données d’économies d’énergies envisageables ; d) Présentation du rapport préliminaire
chargé du suivi de l’audit. Cette personne met en
se fait sur plusieurs mois ain d’apprécier les évolutions ▪ Orienter le responsable de l’établissement vers des relation l’auditeur avec les personnes concernées par les L’analyse préalable est présentée et discutée avec le
des consommations de l’installation. Une répartition par interventions simples à mettre en œuvre ; diférents processus de l’installation. responsable de l’établissement. La restitution orale est
poste consommateur identiie les solutions à proposer. l’occasion pour le responsable de l’établissement et
▪ Identiier les domaines à développer dans les phases a) Préparation de l’audit
Une lecture attentive des suivis de la consommation de suivantes de l’étude. l’auditeur d’échanger leurs points de vue pour permettre
l’énergie permet de relever les dépassements éventuels L’auditeur adresse au responsable de l’établissement au responsable de l’établissement de décider des suites
vis-à-vis de la consommation de référence. Deuxième phase : la liste des documents à fournir lors de la réunion à donner.
d’enclenchement de l’opération. Cette liste comprend :
Une comparaison par rapport à des ratios de référence Approfondir l’analyse sur les principaux gisements 2-4.1.2. Approche méthodologique de la
permet de déceler les dérives. Les références sont établies identiiés dans la première étape. Pour cela, il est ▪ Un plan masse du site, un descriptif des installations première phase :
à partir des données ‘constructeur’, de benchmark sur nécessaire d’établir le bilan énergétique sur la base «utilités» et «procédés», des schémas et modes de
des installations similaires ou équivalentes et de normes d’une analyse détaillée de l’existant : fonctionnement, les moyens existants de suivi, de Les éléments méthodologiques concernent l’analyse des
spéciiques. comptages et de mesures de l’énergie ; données et l’identiication des gisements d’économies.
▪ À partir de données et de calculs ;
▪ Les données de production, les relevés des compteurs, a) Analyse des données
2.3.3. L’audit énergétique standard : ▪ À partir de mesures.
les contrats et factures d’énergie, les consommations
Il s’agit de rétablir la signature énergétique de d’énergie détaillées ; Il s’agit de :
l’installation pour une période de fonctionnement Troisième phase:
▪ Les études déjà réalisées dans le domaine ▪ Réaliser une première approche du bilan énergétique
moyenne que l’on appellera période de référence. ▪ Déterminer les actions à mener sur les procédés de du site, à partir des factures énergétiques et des
l’installation et son mode d’exploitation ; énergétique, les projets d’investissements.
volumes de production ;
2.3.4. L’audit énergétique avec campagne de
▪ Identiier et décrire les solutions aussi précisément b) Collecte d’informations ▪ Établir les ratios des consommations énergétiques
mesures : que possible et donner une première approche du
Lors de la réunion d’enclenchement avec l’auditeur, le par unité représentative ;
Cette méthode est la plus complète. Elle complète les coût de mise en œuvre et du temps de retour.
responsable de l’établissement remet les documents
procédures évoquées par des campagnes de mesures. ▪ Estimer la répartition des consommations
demandés, fait une présentation générale du site
L’auditeur met en place des centrales d’acquisition énergétiques, à partir des relevés de compteurs
comprenant une description de l’organisation et des
de données raccordées à des capteurs-transmetteurs divisionnaires ou à partir des puissances installées et
procédés mis en œuvre et planiie le déroulement de la
disposés dans les points stratégiques de l’installation (les des temps de fonctionnement.
visite et des entretiens.
départs d’armoires électriques en sont un bon exemple).

126 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 127
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

En fonction des données disponibles, des ratios estimée à partir du bilan énergétique et des proils de 2-4.2.1. Déroulement de la 2ème phase : 2-4.2.2. Approche méthodologique de la 2ème
complémentaires peuvent être calculés (consommations consommation. phase :
spéciiques, la consommation des auxiliaires, L’auditeur approfondit les axes de travail préférentiels
rendements des procédés, etc.) 2-4.1.3. Présentation des résultats retenus à l’issue de l’analyse préalable, en établissant Ce processus comporte quatre étapes :
les besoins en énergie (en quantité et qualité, suivant
Tous les ratios calculés peuvent être analysés mois par Une restitution des résultats de cette première étape est les cycles de production ou de fonctionnement et a) Déinition des besoins
mois sur une ou deux années de référence. réalisée auprès du chef de l’établissement sous forme dans le temps) des diférents processus, les moyens L’auditeur part des besoins (quantiie et qualiie les
d’un rapport préliminaire comprenant notamment : énergétiques associés, ainsi que la fourniture de toutes
À partir des consommations d›énergie détaillées, luides nécessaires) et remonte aux processus de
▪ Un descriptif simpliié des principales installations ; autres sources (vapeur, froid, chaleur, air comprimé, eau, répartition et de production correspondants.
l’auditeur analyse les fortes variations, les consommations
etc.).
associées aux diférentes conigurations du site (tranches
▪ La première approche du bilan énergétique Les éventuels dysfonctionnements sont repérés et
horaires, week-end, etc.) et l’incidence des conditions
(répartition des consommations, consommations a) Collecte d’informations complémentaires quantiiés comme source potentielle d’amélioration.
climatiques. Les performances énergétiques du site sont
spéciiques, proils de consommation, comparaison à Cette phase comprend :
comparées à des références connues dans son activité. b) Analyse des données et mesures
des ratios de référence) ;
▪ Les entretiens avec les responsables de la conduite,
b) Identiication des gisements d’économies ▪ L’analyse des paramètres de fonctionnement ; du suivi de l’exploitation, de la maintenance des
Au niveau du site ou du système étudié, l’analyse des
d’énergie données et des résultats de la campagne de mesures
▪ L’identiication et la justiication des gisements matériels et équipements, et de la réalisation des consiste à :
Les gisements d’économies envisageables sont d’économies, ainsi que la quantiication des gains nouveaux ouvrages;
détectés à partir des consommations spéciiques, des potentiels ; ▪ Comparer les résultats aux données de
rendements et de la comparaison du fonctionnement
▪ Les relevés de comptage et de mesures existants ; fonctionnement ;
des installations aux meilleures pratiques énergétiques. ▪ La description des interventions simples à mettre en ▪ Les campagnes de mesures éventuelles ;
œuvre ; ▪ Rechercher les périodes de fonctionnement pour
Cette comparaison peut se répertorier selon cinq ▪ La documentation complémentaire. lesquelles les consommations d’énergie paraissent
domaines d’intervention : ▪ La description de la poursuite de l’analyse détaillée anormales ;
(phase 2) b) Analyse
▪ Les méthodes de production : examen de ▪ Déterminer et calculer des indicateurs (par luide,
l’adéquation de l’installation avec la production et 2-4.2 Deuxième phase: Analyse détaillée L’auditeur analyse les données complémentaires et par atelier, etc.) permettant d’évaluer la performance
les conditions dans lesquelles on la fait fonctionner. établit la consommation énergétique du site ou du énergétique ;
Selon les résultats de la première phase, le responsable secteur visé par un gisement, à partir de calculs, de
La puissance installée est-elle adaptée (sur ou
de l’établissement en concertation avec l’auditeur simulations ou d’estimations. ▪ Identiier les paramètres;
sous dimensionnement) ? L’utilisation de l’outil de
décide d’orienter l’audit sur tout ou partie des gisements
production est-elle optimale ? La consommation énergétique du site ou du secteur visé ▪ Étudier l’adéquation entre les dimensionnements, les
d’économies identiiés.
systèmes de régulation et les besoins ;
▪ Les conditions d’exploitation du matériel : conditions par un gisement est comparée aux données réelles.
Pour cela, il est nécessaire de préciser le bilan énergétique
générales de service, état et condition d’entretien du
du site ou des postes contenant les gisements potentiels. L’analyse est poursuivie jusqu’à convergence ‘acceptable’ ▪ Appréhender les conditions de conduite, d’entretien
matériel, personnel de maintenance ; entre les calculs théoriques et les consommations et de maintenance ;
L’analyse détaillée réalisée par l’auditeur doit apporter
▪ Les équipements pour l’amélioration du rendement les éléments nécessaires ain de :
relevées pour aboutir à la consommation de base. ▪ Identiier et améliorer les paramètres ayant un impact
dans les bonnes conditions d’exploitation et de sur l’environnement.
réglages ; ▪ Approfondir les gisements d’économie d’énergie c) Présentation des résultats
Sur la base de ces éléments (informations
retenus ; L’auditeur rédige un rapport des documents de l’analyse
▪ D’éventuels dysfonctionnements, sources
détaillée qu’il remet après échanges et discussion avec
complémentaires, résultats validés de la campagne
d’améliorations potentielles de consommation ; ▪ Consolider le bilan énergétique global du site ; de mesures) ainsi que de la connaissance de la
les responsables de l’établissement.
problématique étudiée par l’auditeur, la quantiication
▪ Les possibilités de valorisations énergétiques de ▪ Évaluer les émissions polluantes dues aux
du besoin réel est détaillée.
pertes et rejets ; consommations énergétiques (Référentiel NX 30-
120). L’auditeur en déduit le gisement de manière précise,
La quantiication des gisements d’économies est par rapport à la situation existante, en fonction des

128 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 129
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

caractéristiques et des contraintes du système. récupérée, l’énergie utile, l’énergie perdue (pertes par ▪ Les bilans énergétiques, assortis des hypothèses ▪ Planiier : Etablir les objectifs et les processus
les parois, rejets gazeux, eluents liquides, etc.) ; utilisées et le bilan global du site ; nécessaires pour fournir des résultats correspondant
L’analyse des indicateurs de performance énergétique
à la politique énergétique de l’organisme
et des dysfonctionnements conduit à confronter les ▪ Des rendements des équipements. ▪ Une appréciation sur les réseaux de luides et les
relevés: comptages primaires (électricité, gaz, eau...) ; ▪ Faire : Mettre en œuvre les processus
d) Description des gisements d’économie
▪ Aux données théoriques (ratios du secteur industriel) ; ▪ L’indication des principaux ratios utilisés pour ▪ Vériier : Surveiller et mesurer les processus en
d ’énergie
l’analyse énergétique ; fonction de la politique énergétique, des objectifs,
▪ Aux besoins réels identiiés ; Pour établir le gisement potentiel d’économies, l’auditeur des cibles, des obligations légales et des autres
▪ La consolidation de l’évaluation énergétique des
▪ Au dimensionnement de l’installation. compare, chaque fois que possible, les éléments de exigences auxquelles l’organisme souscrit, et rendre
son bilan aux ratios de référence de l’activité et aux gisements ;
compte des résultats
c) Réalisation des bilans performances des équipements les plus eicaces sur le ▪ L’analyse de l’auditeur sur les causes des dérives.
plan énergétique, disponibles sur le marché. ▪ Agir : Entreprendre les actions pour améliorer
En fonction des éléments complémentaires recueillis, en permanence la performance du système de
l’auditeur établit des bilans (thermiques, électriques, En partant des indicateurs calculés, les gisements 2-4.3. 3ème phase : Recherche des solutions
d’amélioration management de l’énergie
économiques, etc.) des systèmes étudiés. Ces éléments d’économies d’énergie sont argumentés.
sont réintégrés dans le bilan global du site. Sur la base de l’analyse détaillée de la 2ème phase et 2.5.2. Norme ISO 50001
Après avoir établi le gisement potentiel d’économies,
La consolidation du bilan global du site consiste à l’auditeur recherche les causes des dérives, par exemple : des commentaires des responsables de l’établissement,
L’ISO a retenu le management de l’énergie comme
recouper les résultats de calculs basés sur les données l’auditeur recherche les solutions pour atteindre tout ou
▪ Les modes de gestion, de régulation ; domaine prioritaire méritant de faire l’objet de
divisionnaires (instrumentation en place et campagnes partie des gisements.
nouvelles normes internationales et d’une promotion
de mesures pour les données manquantes ou douteuses) ▪ Les choix technologiques ; 2.5. Norme de base de référence pour un Audit de ces normes dans la mesure où, dans tous les pays
avec les consommations totales annuelles issues des du monde, un consensus existe sur l’importance d’un
factures énergétiques. ▪ Le dimensionnement des équipements ; énergétique :
management eicace de l’énergie, avec un énorme
La répartition des usages des énergies primaires sur ▪ Les phénomènes d’usure, d’encrassement, de 2.5.1. Norme EN 16001 potentiel d’économies d’énergie et de réduction des
le site est détaillée par grands types d’utilisateurs dégradation ; émissions de gaz à efet de serre sur la planète.
En 2006, les membres des Comités Européens de
(unités de production ou ensemble d’unités, bâtiment, ▪ Les conditions de maintenance… ; Normalisation CEN et CENELEC ont décidé de s’engager Selon l’AIE (Agence Internationale de l’Energie), la
production d’utilités, etc.). pratique du management de l’énergie en entreprise
dans la rédaction d’une norme européenne pour aider
La synthèse des diagrammes de lux des diférents 2-4.2.3 Résultats les entreprises et organismes à développer une gestion est un outil eicace pour réduire les émissions de gaz à
secteurs permet d’étudier les synergies possibles, méthodique de l’énergie et à améliorer ainsi leur efet de serre liées aux activités industrielles et respecter
Une restitution des résultats de cette 2ème phase est
comme par exemple : eicacité énergétique. les objectifs globaux. Pour l’ISO, la future norme
réalisée auprès du chef de l’établissement au cours
50001 impacterait 60% de la consommation mondiale
▪ La valorisation d’un rejet thermique sortant d’un d’une réunion de validation. Un rapport est remis. Il Son objectif général est d’établir des systèmes et d’énergie.
secteur et entrant dans un autre ; comprend : processus nécessaires pour améliorer l’eicacité
Initiés en 2008, à l’initiative de l’ANSI (USA) et de l’ABNT
▪ L’organisation de l’activité des diférents secteurs ▪ Un descriptif simpliié des principales installations énergétique, entraînant ainsi une diminution des coûts
et des émissions de gaz à efet de serre par la mise en (Brésil), les travaux ont été menés dans le cadre d’un
pour limiter les puissances instantanées appelées techniques : celui-ci doit permettre de situer
œuvre méthodique de la gestion de l’énergie. Comité de projet, le TC 242 « Management d’énergie »
(démarrage diféré, délestage, etc.). rapidement les diférents postes consommateurs
avec un important appui préparatoire de l’ONUDI.
d’énergie sur le site, les lieux concernés par les La norme EN 16001 sur les systèmes de management
Le bilan énergétique du site permet d’aboutir à préconisations et la position des moyens de mesures de l’énergie peut être utilisée de manière indépendante La nouvelle norme internationale ISO 50001 vise à :
l’établissement : ou de comptage; ou intégrée à tout autre système de management. ▪ Aider les organismes à utiliser plus judicieusement
▪ De la part ixe et de la part variable de la consommation ▪ Les résultats de la campagne de mesures ; Ain d’en faciliter l’utilisation, la structure retenue les ressources en place consommatrices d’énergie
énergétique ; est similaire à celle de l’ISO 14001, norme sur le
▪ Un tableau présentant les caractéristiques générales management environnemental. Elle se fonde en efet ▪ Établir des conditions de transparence et faciliter la
▪ Du diagramme de lux énergétiques, mettant en de chaque équipement étudié ; communication sur le management des ressources
sur la méthodologie dite PDCA (Plan-Do-Check-Act) :
évidence, l’énergie entrante, l’énergie produite, énergétiques

130 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 131
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

▪ Promouvoir les meilleures pratiques de management Le pré diagnostic permet de donner une vision ▪ Remise d’un rapport technique personnel et description fonctionnelle qui consiste à élaborer un Flow
de l’énergie et renforcer les bons comportements énergétique macroscopique et de fournir une banque conidentiel Chart des diférentes étapes du processus industriel en
dans ce domaine de donnés spéciique et propre au lieu à auditer. Il caractérisant les diférents équipements qui constituent
Cet audit donne lieu à un plan d’action d’amélioration
favorise un premier niveau d’analyse des pratiques de le système.
▪ Aider les unités d’exploitation à évaluer et à privilégier l’entreprise pour identiier ses consommations d’énergie.
d’eicacité énergétique accompagné d’une évaluation
la mise en application de nouvelles technologies à technico-économique des solutions proposées. Cette étape consistera aussi à collecter des données
Il s’en suit la proposition de pistes d’actions pour réaliser
haut rendement énergétique énergétiques et assurer le suivi de leur analyse. Les
les économies prioritaires.
3.3. Audits et diagnostics : bien maitriser la données de base de l’analyse doivent être disponibles
▪ Fournir un cadre pour favoriser l’eicacité énergétique diférence !! ain de déinir des objectifs réalistes d’économie
tout au long de la chaîne d’approvisionnement 3.2. Le diagnostic énergétique :
d’énergie.
Pas toujours facile de s’y retrouver parmi les diférents
▪ Faciliter l’amélioration en matière de management 3.2.1 Déinition du diagnostic énergétique : types d’audit ou de diagnostic. Quelles diférences entre Ces données comprennent les caractéristiques igurant
de l’énergie dans le contexte des projets de réduction les deux concepts ? sur les plaques signalétiques des équipements, les
Il s’agit d’une prestation réalisée par un expert, ayant
des émissions de gaz à efets de serre quantités mensuelles d’énergie consommée, s’étalant
pour but de maîtriser la consommation d’énergie d’une Le diagnostic est moins lourd que l’audit, il va moins
▪ Permettre l’intégration à d’autres systèmes de entreprise ou d’un bâtiment en identiiant les sources dans les détails et reste relativement supericiel, en
sur une période d’au moins une année. En se basant sur
management déjà en place (environnement, santé et potentielles d’économie d’énergie. Pour cela, le diagnostic ces données, on peut faire une évaluation de la situation
d’autre termes il donne une photographie énergétique
sécurité). identiiera les cibles consommatrices (énergivores) et énergétique.
macroscopique des lieux, et permet de mettre le point
relèvera d’éventuels dysfonctionnements. Il débouchera entre autres sur les éléments les plus énergivores Nous distinguons dès lors 2 critères de classiication:
Ainsi, ISO 50001 fournira aux organismes un cadre sur des pistes d’amélioration. Les préconisations du
reconnu pour intégrer la performance énergétique dans prioritaires en termes d’action.
diagnostic porteront sur : Forme d’énergie : Pour réduire la consommation
leurs pratiques de management. Les multinationales énergétique des installations d’une entreprise ou d’un
disposeront d’une norme unique et harmonisée, à ▪ L’exploitation des installations ou des bâtiments 4. Plan d’approche : Installations département, toutes les énergies présentes doivent
mettre en œuvre sur l’ensemble de leurs sites, à l’aide ▪ Les actions et mesures nécessitant des
industrielles être exprimées dans une même unité avec le but de la
d’une méthodologie logique et cohérente pour identiier réduction de la consommation énergétique totale.
investissements plus conséquents
et mettre en application les améliorations à apporter. 4.1 Etapes
▪ Les bonnes pratiques comportementales à adopter Le niveau de consommation : Pour les installations
3. Le diagnostic énergétique La réalisation de cette étude se fait en trois étapes : consommant le même type d’énergie, on appliquera
3.2.2. L’application du diagnostic : le critère de PARETO sur leurs consommations
Tableau 1 : Etapes d’audit énergétique
3.1. Le pré-diagnostic énergétiques.
Dans ce contexte, diagnostiquer c’est évaluer les
Etapes Description
performances de l’objet d’étude dans les domaines de b. Étape 2: Analyse et chifrage des pertes
Il s’agit bien de la première phase de diagnostic des lieux
l’environnement, de l’énergie, de l’éco-conception et de Etape 1 Etude de l’existant
qui consiste à : Cette étape consiste à élaborer une démarche de calcul
la RSE(3). Etape 2 Analyse et chifrage des pertes
▪ Rassembler l’ensemble des données et informations et de choix des indicateurs de performance pour établir
existantes sur chaque matériel, bâtiments… ; (iche Faire un état des lieux grâce aux pré-diagnostics : Identiication des projets un bilan énergétique au niveau de chaque installation
Etape 3
d’identité, documents techniques divers, diagnostics d’amélioration énergétiques de l’entreprise concernée.
▪ La visite des lieux
Ces étapes seront exposées ci-dessous :
déjà établis : amiante, plomb, DPE, …) ; ▪ Indicateurs de performance
▪ Identiication des points forts à améliorer
▪ Efectuer une première évaluation rapide du lieu 4.2 Méthodologie : Pour ́valuer le comportement d’une installation
concerné, au regard de son état technique (structure, ▪ Préconisation d’améliorations environnementales de industrielle, il faut calculer ses indicateurs de
clos/couvert, locaux intérieurs, isolation, systèmes la situation concernée a. Étape 1: Etude de l’existant performance énergétique (caractérisant le type de
de chaufage…), de son état réglementaire (sécurité
▪ Conception d’un plan d’actions hiérarchisé et adapté Dans toute approche d’analyse énergétique, la première l’installation industrielle à auditer comme par exemple :
incendie, hygiène et santé…), de la maîtrise de le rendement, le facteur de puissance des machines
étape consiste à déinir le système étudié. On déinira
l’énergie (étiquettes énergie), de l’accessibilité aux ▪ Prévision d’une assistance technique à la mise en œuvre électriques...)
ainsi les limites du système étudié qui cernent le
personnes handicapées, et plus généralement, des périmètre de l’audit. Il faudra réaliser en 1er lieu une
grandes fonctions techniques et de qualité d’usage. 3 - RSE= Responsabilité Sociétale des Entreprises

132 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 133
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

Tableau 2 : exemple de calcul d’indicateurs de performance Pour se faire on préparera :


5. La construction durable
Indicateurs Description ▪ Inventaire des mesures disponibles sur site.
▪ Inventaire des mesures complémentaire à efectuer 5.1 Le bâtiment durable
Méthode directe : La politique Marocaine en matière d’eicacité
▪ Instrumentations adéquates
Cette méthode consiste à déterminer la consommation (entrée) et la production (sortie) de énergétique et du développement durable s’oriente,
l’installation ain de déterminer le rendement On efectuera plusieurs prises de mesure (quatre ou entre autres, vers les bâtiments qui constituent un
plus). potentiel important de consommation d’énergie. Pour
Sortie parvenir à ses objectifs, l’état Marocain a mis en place
(%) = x 100 La plupart des données seront représentées
plusieurs organismes publics et privé L’ADEREE, La SIE,
Entrée graphiquement ain de faciliter la présentation et
l’analyse. MASEN…’ spécialisés en services énergétiques. Au sein
de l’union européenne, le bâtiment a été le premier
Méthode indirecte :
▪ Traitement des données - Bilans d’énergie - secteur consommateur avec 35% de la consommation
Rendement Cette méthode est plus précise, elle détermine en détail les pertes (L) et les crédits (B) au Rendements ... totale d’énergie inale (24% pour le résidentiel et 11%
niveau de l’installation pour enin en déduire le rendement pour le tertiaire(4)). C’est pour cela qu’une grande
▪ L’objectif consiste à interpréter les résultats obtenus
 
importance a été accordé à ce point par la commission
− = 100  ×  100
par :
L
 Entrée + B 
européenne, de grandes compagnies et fédérales ont
h (%) ▪ Évaluation de consommation - comparaison avec les été restaurées, comme par exemple le cas de la Belgique
«Consommations de Référence» qui a mis en place une fédérale des ESCO depuis 2005,
dont l’activité principale est de réduire la consommation
Remarque ▪ Contrôle des bilans d’énergie - Évaluation des pertes énergétique des bâtiments fédéraux.
Cette méthode est la plus précise, elle permet de calculer le rendement. La iabilité des ▪ Interprétation des diférences éventuelles –
Corrections Déinition Bâtiment Durable :
résultats obtenus par cette méthode est conditionnée par la précision des mesures efectuées.
Un bâtiment durable est un bâtiment qui :
Il est calculé à partir des consommations active et réactive, il est donné par : c. Étape 3 : Identiication des projets
d’amélioration énergétiques ▪ Réduit les impacts sur l’environnement
Cos φ = KWh ▪ Réduit les rejets de CO²
Facteur de puissance L’objectif consiste à évaluer les mesures d’économie
√ (KWh²+Kvarh²) d’énergie sur la base de trois critères : ▪ Crée un environnement de vie plus sain
▪ Economique (investissement supplémentaire ou
valeur actuelle nette), Les labels de performances environnementales
de la construction :
▪ Bilans énergétiques de l’énergie, que la totalité de l’approvisionnement en ▪ Energétique (consommation totale d’énergie
énergie. Il faut prendre en considération que certaines primaire ou énergie primaire économisée), L’entreprise peut aussi s’engager une démarche de
La question de la délimitation exacte du cadre de labellisation. Il est possible d’obtenir :
énergies peuvent être transformées dans le système ou
recherche se pose à cette étape. On peut ainsi intégrer ▪ Ecologique (émissions totales de CO2 évitées).
ou exclure des éléments internes ou externes à
perdues sous forme de déperditions caloriiques. ▪ Le label HQE® couvrant plusieurs domaines
Cela signiie qu’il convient, lors de l’évaluation, de environnementaux
l’installation industrielle en fonction de leur inluence ▪ Campagnes de mesure
tenir compte de plusieurs objectifs ou de pondérer les
sur la consommation énergétique.
On va efectuer une campagne de mesure pour établir objectifs les uns par rapport aux autres. Le processus ▪ Les labels HPE, THPE et BBC (…) couvrant les
Le périmètre du bilan étant ixé et les indicateurs de les bilans de consommation des diférentes installations décisionnel est dans ce cadre d’une importance cruciale. domaines de l’énergie
performance calculés alors l’objectif principal sera d’avoir de l’installation puis faire une étude Pareto ain de
une équivalence totale entre l’approvisionnement en distinguer les composants prioritaires consommateurs 4-Ensemble des activités professionnelles de service. Ex Le
énergie et la somme des consommations énergétiques, d’énergie. commerce, l’administration et l’information appartiennent au
à la fois en ce qui concerne les diférents constituants secteur tertiaire.

134 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 135
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

▪ La qualiication de bâtiment à énergie passive 3. L’optimisation, le remplacement ou l’installation M4 : It Green management Les composants à améliorer lors d’un Relighting :
du système de régulation pour le chaufage, la
▪ La qualiication de bâtiment à énergie positive climatisation ou la ventilation
M5 : La sensibilisation des personnes Dans un processus Relighting, plusieurs actions peuvent
être envisagées pour diminuer la consommation
NB : La démarche HQE (Haute qualité environnementale) 5-3-2 Méthodologies pour l’application correcte
4. L’installation d’un double vitrage à haut énergétique. Voici ci-dessous les diférentes
est volontaire et tend à se normaliser (labels, normes,
rendement(éventuellement avec le remplacement des mesures standards: parties du système d’éclairage sur lesquels on peut
critères quantiiés). Elle s’applique à la réalisation de
des châssis) agir convenablement pour réduire au mieux la
bâtiments neufs et à l’amélioration des bâtiments a. Etude de l’application du Relamping/ consommation énergétique et plus particulièrement
existants. Elle vise à limiter les impacts d’une opération 5. La pose de ilms solaires transparents et de haute Relighting: remplacement de l’éclairage : celle électrique :
de construction ou de réhabilitation sur l’environnement. performance (dans les bâtiments équipés de
Tout en assurant par ailleurs des conditions de vie climatisation) Déinition du Relighting : ▪ Les sources de lumière : ampoules, tubes
saines et confortables.L’étape principale de la démarche luminescents, spots, luminaires...
6. Le ‘Relighting’ ou le ‘Relamping’( LBC. Lampes à Basse Le Relighting est un changement total ou partiel
HQE® est celle de la hiérarchisation des exigences
environnementales par le choix des cibles.
consommation) du système d’éclairage dans le but d’atteindre un ▪ Les appareils auxiliaires (Ballasts, Starters,…).
meilleur confort tout en diminuant les consommations
7. La cogénération: de l’étude de faisabilité à la réalisation
énergétiques liées à l’éclairage. ▪ Le système de gestion.
5.2 Etapes et méthodologie : et l’exploitation.
Pour obtenir un bon résultat en termes d’économies 8. L’It Green management.
d’énergie au niveau des bâtiments, une stratégie de Le tableau ci-dessous résume les diférentes sous mesure du Relighting qui existent, en fonction de
base est obligatoire. Le recours à des experts externes 9. Les campagnes de sensibilisation des gens. leurs avantages ainsi que leurs modes de mise en œuvre :
peut être envisagé. Ci-dessous les étapes principales à
adopter:
c. Etape 3 : Cahier spéciique de charges (CSC).
La sous mesure Mise en œuvre Avantages et rentabilité
Une fois l’étude de faisabilité est établie, élaborer un
a.Etape1 : Le cadastre énergétique cahier spéciique de charge (CSC) pour la réalisation des Remplacer Il est conseillé de choisir une lampe luo compacte - Les lampes luorescentes Compactes
L’audit énergétique qui constitue une étape primordiale solutions approuvées par l’étape 2. les lampes à ayant au départ un lux lumineux supérieur à ont une meilleure eicacité lumineuse
dans le processus global. Cette étape consiste à aller incandescences celui de la lampe incandescente existante, car le que les lampes incandescentes: 60 à
sur place pour chaque bâtiment et prendre une
d. Etape 4 : La réalisation. par des lampes lux lumineux des lampes luo compactes chute 80Lm/W contre 10 à 12 Lm/W.
photographie énergétique de la situation actuelle Valider la réalisation des solutions qui présentent le luorescentes relativement vite (de l’ordre de 20% à 30%) au cours
- On peut diminuer la puissance
(dysfonctionnement de la climatisation, Chaufage non meilleur rapport qualité/prix. compactes ayant de leur durée de vie.
installée, en gardant le même
régulé…).Ceci permettra d’une part de sélectionner les un meilleur
éclairement.
bâtiments défaillants en termes de pertes de l’énergie et 5.3.1 Mesures Standards transversales et leurs rendement.
d’autre part de déceler les diférents problèmes auxquels applications : - Une durée de vie de six à quinze
il faut remédier. fois plus longue que la lampe à
5-3-1 Mesures standards : incandescence (soit 6 000 à 15 000
b. Etape2 : Etude de faisabilité heures contre 1 000 heures).
Les mesures standards sont des mesures transversales
Réaliser pour chaque bâtiment audité une étude de applicables sur tous les types de bâtiments permettant - L’échaufement étant réduit, les
faisabilité de chaque mesure pouvant subvenir à un d’apporter des économies d’énergies assez considérables risques de dégâts dus à la chaleur
problème spéciique. Les mesures transversales qui et dans le retour sur investissement ne dépasse pas 7 sont réduits proportionnellement
peuvent être appliquées sont au nombre de 9 à savoir : ans. Ils sont aux nombres de cinq :
- Economie d’énergie escomptée
1. L’isolation des toits, des sols et des conduites de M1 : Relamping/Relighting: remplacement de l’éclairage d’environ 40 à 70% de la
chaufage consommation d’éclairage.
M2 : Régulation des chaudières ou de l’HVAC( heating,
2. Le remplacement des anciennes chaudières de ventilation and air-conditionig) .
chaufage par des chaudières à haut rendement M3 : Remplacement de la régulation.

136 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 137
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

Remplacer les tubes - On peut remplacer toutes les lampes en une fois. - Eicacité lumineuse supérieure. Supprimer une Type de local Éclairement moyen
luorescents de Cela demande un investissement plus élevé mais - Les tubes de 26 mm luorescents ont partie des lampes recommandé (en lux)
38 mm (ancienne rapidement rentabilisé. une eicacité lumineuse supérieure à des luminaires sur Bureaux - travaux généraux 500
génération) par des toute la surface de
- On peut aussi remplacer les lampes au fur et à celle des tubes luorescents de 38 mm Bureaux - lecture et écriture continue 750
tubes de 26 mm local.
mesure, lorsqu’elles sont défectueuses. Dans ce cas, - Les tubes luorescents de 26 mm sont Salles de réunion 500
l’économie d’énergie mettra un certain temps pour directement interchangeable (Ils ont
Bibliothèque – lecture 500
devenir signiicative. le même culot et utilisent les mêmes
Bibliothèque –étagères 300
ballasts, à l’exception des tubes
luorescents à allumage rapide). Couloirs et escaliers 150

- Economie escomptée d’environ 8%. Sanitaires 150

Supprimer une Cette action n’est faisable que pour certains modes - L’usage de cette option est très Archives 200
partie des lampes de câblage interne des luminaires: il faut vériier si les important dans le sens où il permet
Installer des On choisira des détecteurs de présence dans les - L’expérience de diférents projets de
des luminaires sur connections lampes/ballast/starter/condensateur une réduction remarquable de la
détecteurs de locaux où la durée de la présence est fort variable rénovation montre que la diminution
toute la surface de permettent de retirer une lampe : consommation électrique sans avoir
présence ou encore (salles de réunions, salles d’archives, certains de la durée de fonctionnement
local. recours à beaucoup d’investissements.
Exemple cas défavorable : des minuteries couloirs,…), tandis qu’on installera des minuteries de l’éclairage dans des bureaux
- La suppression par exemple, d’une dans les locaux dans les locaux où la durée de la présence est individuels équipés de détecteurs de
lampe sur quatre par luminaire, permet où la présence est beaucoup plus courte et prévisible. (couloirs, présence peut atteindre 40% de la
de diminuer la consommation de 25%. occasionnelle sanitaires, parking, etc.). durée de fonctionnement initial.
Elle ne coûte que le temps nécessaire à Toutefois l’utilisation des détecteurs de présence
la mise en œuvre. L’opération est donc nécessite certaines précautions à savoir :
rentabilisée très rapidement.
- Dans les locaux où les mouvements des occupants
Circuit avec 1 ballast pour 2 lampes: il est impossible sont faibles comme les bureaux (mouvements
de supprimer une lampe. légers pendant le travail sur ordinateur ou la
lecture), les détecteurs peu sensibles risquent de
pas détecter les mouvements.
Tableau 3 : Description des sous mesures de la mesure M3 ainsi que leurs mises en œuvre et leurs avantages

b. Etude de l’application de la mesure de la éventuels apports de chaleur gratuits dont celles-ci


Régulation et Remplacement de la régulation peuvent bénéicier : ensoleillement, appareils ménagers,
(Cas des régions à climat très froid) : serveurs, présence humaine, etc.
Circuit compensé avec un condensateur pour 2
tubes : la suppression d’une lampe rendra le cos φ L’installation peut être régulée à l’aide de diférents
1. Régulation et remplacement de la régulation :
du luminaire trop capacitif. Il faut alors vériier si le systèmes : un thermostat muni ou pas d’une horloge
cos φ global du bâtiment reste proche de 1. Une régulation est un dispositif permettant de maintenir permet de réguler l’ensemble de l’installation. Les vannes
la température d’un local à une valeur constante déinie thermostatiques, permettent de régler séparément chaque
En général pour avoir le droit de supprimer un tube il élément de chaufage. Une sonde extérieure c’est-à-dire
par l’utilisateur en fonction de multiples paramètres
faut tout d’abord veiller sur l’uniformité d’éclairement un capteur qui informe à tout moment sur la température
comme les plages horaires, l’humidité relative, etc. La
donné suivant la norme NBN L13-006 pour chaque d’air extérieur, gère précisément le fonctionnement de
température extérieure variant, les besoins en chaufage
type d’endroit, voici ci-dessous un tableau qui donne l’installation de chaufage au niveau de la température de
d’un bâtiment ne sont pas constants. Ils varient, par
les valeurs d’Eclairement moyen recommandé sur sortie d’eau de la chaudière, ce qui inlue directement sur
ailleurs, en fonction du type d’activité et des périodes
le plan de travail (en lux) suivant NBN L13-006 : d’occupation propres à chaque pièce ainsi que des la puissance des dissipateurs (radiateurs).

138 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 139
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

La régulation de chaufage nécessite lorsque l’enjeu des toute la gestion des postes d’électricité : armoires TGBT, Thermostat de chaudière Programmation Envoyer un technicien pour assurer : 0,7
économies d’énergie est important ou bien lorsque le disjoncteurs, ... programmable qui assure à la à heure ixe
risque de panne est à gérer d’une manière préventive, fois la fonction régulation et avec contrôle de
▪ L’arrêt manuel des chaudières en été 0,7
Les bâtiments ciblés pour le secteur publique ne
une installation dite de gestion technique centralisée
possèdent pas tous des systèmes aussi sophistiqués programmation (par horloge) l’ambiance ▪ La vériication de la courbe de chaufe
(GTC) ou de gestion technique du bâtiment (GTB).
par manque de rénovation ou par manque de contrôle Système de Gestion Technique Programmation Technicien pour agir sur le programme horaire : 0,5
Les régulateurs numériques sont alors reliés entre eux et de maintenance. On se trouvera parfois devant du Bâtiment (GTB) qui permet à heure ixe
par un bus de communication relié également à une des chaudières où il faudra ajuster la régulation voir de faire varier les consignes de avec contrôle de
▪ Régler du lundi au vendredi (supprimer
unité centrale permettant de traiter les alarmes, défauts, la remplacer en partie, c’est-à-dire, qu’il s’agira de samedi& dimanche)
température des régulations l’ambiance
point de fonctionnement tel que les températures des pièces manquantes à ajouter ou d’une nécessité terminales en fonction d’un ▪ Optimiser la régulation de 7h à 17h(ou de 7h
locaux. Des histogrammes de consommation d’énergie d’implémentation d’un nouveau système de régulation. 0,8
programme horaire. à18h) tous les jours sauf week-end
sont édités, la maintenance peut ainsi être programmée
(c’est ce que l’on appelle la MAO, la maintenance 2. Régulation de chaudière (5) : ▪ Si les horloges fonctionnent, remettre sur
assistée par ordinateur). La GTB connecte de plus les mode automatique 1,5
La régulation de chaudière consiste à modiier les
équipements thermiques avec les autres équipements
paramètres de l’un des dispositifs de programmation ▪ Implémentation du système
techniques du bâtiment comme les ascenseurs, la
qui suit :
sécurité incendie, le contrôle d’accès, l’anti-intrusion et 0,2
Système de Gestion Technique Optimiseur avec Agir sur le programme horaire : 0,5
Dispositif de programmation Type de programmateur Actions fréquentes à Temps de
du Bâtiment (GTB) qui permet contrôle de
(entrée Th-C) faire sur le dispositif de retour sur
de faire varier les consignes l’ambiance
▪ Régler du lundi au vendredi (supprimer
programmation (sous investissement samedi & dimanche)
0,8
m e s u re s ) de température des régulations
terminales en fonction d’un
▪ Optimiser la régulation de 7h à 17h tous les
Programmateur d’intermittence(6) Programmation à heure ixe Envoyer un technicien 1,8 jours sauf week-end
programme horaire et qui
qui commande par il pilote, avec contrôle de l’ambiance pour faire la 1,5
courant porteur ou radio le (comparaison permanente p r o g r a m m a t i o n
assure une optimisation des ▪ Si les horloges fonctionnent, remettre sur
relances mode automatique
changement de point de consigne entre la température extérieure
des régulateurs de température et intérieur des lieux par la ▪ Implémentation du système 0,2
intérieure intégrés ou non aux sonde extérieure)
émetteurs de chaufage Tableau 4 Les paramètres à modiier dans un dispositif de programmation de régulation
Programmateur d’intermittence Programmation à heure ixe Envoyer un technicien 1,8
tout ou rien sans contrôle de l’ambiance pour faire la 3. Remplacement de la régulation :
programmation Le remplacement de la régulation consiste à installer
un nouvesystème de régulation ou bien à compléter le
5- C’est un appareil, permettant de transférer en continu de 6- Pratiquer une intermittence du chauffage durant les périodes
l’énergie thermique à un luide caloporteur (le plus généralement d’inoccupation du bâtiment conduit toujours à des économies
système de régulation existant. Dans un premier temps
de l’eau). L›énergie thermique transférée (source de chaleur) peut d’énergie. Celles-ci seront plus ou moins importantes en on va déinir les composantes principales d’un système
être soit la chaleur dégagée par la combustion (de charbon, de fonction du type de bâtiment (inertie, isolation) et de la durée de régulation suivi par une estimation du temps de
ioul, de gaz, de bois, de déchets, etc...), soit la chaleur contenue d’inoccupation. Elles dépendent aussi du type de programmateur retour sur investissement de leurs remplacements.
dans un autre luide, soit encore d’autres sources de chaleur utilisé. L’ordre dans lequel ces derniers sont décrits ici correspond
(chaudières électriques, par exemple).Le luide caloporteur peut à une gradation dans le potentiel d’économie d’énergie
être soit chauffé, soit chauffé et vaporisé, soit chauffé, vaporisé et réalisable. Les programmateurs peuvent agir soit directement sur
surchauffé dans la chaudière. la chaudière dans le cas d’un circuit de distribution unique et/ou
sur la régulation des circuits secondaires.
Déinition scientiique : système permettant d’augmenter la température
d›un luide caloporteur ain de transporter de l’énergie thermique.

140 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 141
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

a) Les vannes manuelles ou thermostatiques [4] : La position du clapet de réglage est déterminée par Modèle avec sonde
l’équilibre entre la poche de gaz et le ressort de rappel
▪ Principe de fonctionnement thermostatique séparée
: lorsque la température mesurée est inférieure au point (pouvant être placée à
Eléments d’une vanne thermostatique : de consigne, le bulbe thermostatique se contracte, le distance) et réglage libre
ressort entraîne une ouverture du clapet de réglage incorporé.
1. Sonde de température ou bulbe thermostatique
et le débit est augmenté dans le radiateur. L’inverse se
(poche de gaz).
produit quand la température mesurée est trop élevée.
2. Poignée de réglage pour ixer le point de consigne.
▪ Emplacement des vannes thermostatiques Modèle standard avec
3. Tige de transmission. sonde thermostatique
Les vannes thermostatiques doivent mesurer une séparée (pouvant être
4. Ressort de rappel. température la plus représentative de la température placée à distance) et
réelle du local. La tête de la vanne, comprenant l’élément réglage libre à distance.
5. Clapet de réglage. thermostatique, ne doit pas être échaufée par le corps
de chaufe. On peut repérer comme inluences parasites :
▪ Les coins de murs, Modèle à horaire
programmable : une
▪ L’air chaud s’élevant des tuyauteries ou du radiateur, résistance électrique sur
pile et commandée par
▪ Un radiateur épais,
horloge trompe la vanne
▪ Des tablettes ou caches décoratifs, qui se referme en période
d’inoccupation.
▪ Des tentures,
Modèle avec préréglage
▪ … du débit pour équilibrer
Si les conditions adéquates ne sont pas réunies, il sera les diférents radiateurs.
nécessaire d’utiliser des vannes thermostatiques avec
bulbe à distance.

Figure 5.1: Vanne thermostatique Modèle institutionnel


Généralement, la sonde de température (ou bulbe avec bague antivol
thermostatique) est logée dans la poignée de la vanne. Positionnements incorrects et corrects d’une (l’organe de ixation
Cette sonde est composée d’un liquide, d’un gel ou n’est pas accessible à
vanne thermostatique
d’un gaz qui se dilate ou se contracte en fonction de la l’occupant) et blocage de
température qui l’environne. ▪ Types de vannes thermostatiques la plage de réglage.
Des repères de consigne sont repris sur la poignée Ci-dessus est présenté le fonctionnement d’une vanne Modèle institutionnel
de la vanne (*, 1, 2, 3, 4, 5). En général, la consigne 3 thermostatique de base dont le réglage de la consigne avec réglage bloqué
correspond à plus ou moins 20°C et *, au maintien «hors est laissé à l’entière responsabilité de l’occupant du local. et inaccessible pour
gel». l ’o c c u p a n t .
Les vannes peuvent présenter des fonctionnalités
complémentaires. On retrouve ainsi :

Les diférentes fonctionnalités des vannes

142 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 143
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

c. L’It Green management (la technologie Description - Le seul logiciel de gestion d’énergie Le deuxième modèle : Pour les Managing successful Coniguration - S’intègre au système existant.
intelligente des équipements) des postes de travail entièrement Program(MSP) exigée
- Un espace libre sur le serveur de la
Avec la crise planétaire actuelle connue au niveau du hébergé disponible sur le marché. « Une solution sur mesure, des coûts maîtrisés et une société.
réchaufement climatique et de la détérioration de - Une Dynamic Eiciency qui permet excellente rentabilité »
l’environnement, personne ne peut nier le besoin intense - Déployer l’agent sur les PC voulus.
d’économiser jusqu’à 20 % d’énergie
à de multiples initiatives pour la participation à des Description - La plupart des solutions de
en plus, sans avoir recours à éteindre
gestes verts bénéiques pour le bien du développement gestion d’énergie des postes de Tableau 5: Descriptif du deuxième modèle de l’IT
les ordinateurs
durable et de la réduction des émissions CO². C’est travail présentées sur le marché green management
dans ce sens que la stratégie It green Management - Permet de reconnaître les utilisateurs sont exclusivement destinées
Troisième modèle : Solution sur Site
(Les solutions PC Power Management) a été conçue qui agissent eicacement et les à de grandes entreprises et
pour survenir aux pertes énergétiques causées par les informent sur les bénéices de leurs nécessitent une augmentation « Une gestion d’énergie des postes de travail permettant
diférents parcs informatiques dans les entreprises. actions. substantielle des dépenses d’économiser jusqu’à 50 euros par poste de travail et par
consacrées aux équipements an »
Plusieurs fournisseurs ont adopté l’idée It green, en - Politiques énergétiques granulaires
logiciels et aux infrastructures liées
créant des outils sophistiqués permettant de garder et lexibles, adaptables aux besoins Description Ce modèle répond aux besoins
à l’aménagement des locaux. Les
le contrôle sur la consommation d’énergie du matériel de l’entreprise. spéciiques du processus de gestion
diférents environnements sont
informatique. Parmi les outils les plus performants et Qualité - Installation rapide. extrêmement variés, allant de la d’énergie des postes de travail ain
rentables, il y a la Gamme ‘Verismic Power Management’. très grande entreprise à la petite de réduire l’impact des IT sur les
Il s’agit d’un logiciel puissant de gestion énergétique - Contrôle en temps réel.
ou moyenne entreprise régionale émissions de carbone et diminuer le
des ordinateurs, qui peut réguler dynamiquement la - Transparence pour les utilisateurs. nécessitant des solutions ofrant coût énergétique global. La version
fréquence d’horloge du processeur. Cette fonctionnalité le meilleur rapport qualité-prix, en Power Manager On-Permise prend
Baptisée Dynamic Eiciency - permet de réaliser une - Accessible de n’ importe où.
passant par les antennes régionales en charge des parcs informatiques
économie de 20% de la consommation annuelle du requérant des services partagés (telle de 100 à plus de 100 000 postes de
Avantages Exemple d’un investissement total (y
poste de travail, en plus de la mise en veille et de une administration locale).Verismis travail via un système installé en
compris la caution) par PC et par an :
l’extinction. Power Management MSP est la seule interne, au sein de la structure.
14,74 euro solution dédiée de gestion d’énergie
L’It Green se résume sous forme de trois modèles : Qualité • Installation rapide.
- Gain par PC et par an : 27,974 euro. de poste de travail conçue pour les
Le premier modèle: Solution Hébergée fournisseurs de services info gérés • Contrôle en temps réel.
- Temps de retour sur investissement : disponible sur le marché.
« Gestion d’énergie des postes de travail hébergée pour • Transparence pour les utilisateurs.
moins d’un euro par mois » TRI=(14,4 )/27,974 Qualité - Installation rapide.
• Accessible n’importe où.
TRI = 6 mois - Contrôle en temps réel.
Avantages - Le temps de retour sur
- Assurer des économies sans éteindre - Transparence pour les utilisateurs. investissement est de 6 à 12 mois.
les PC. - Accessible n’importe où.
Coniguration - S’intègre au système existant.
Coniguration - Aucun coût d’infrastructure. - Le seul programme de gestion exigée
d’énergie des postes de travail - Un espace libre sur le serveur de la
exigée
- Ouvrir un compte en ligne. pouvant être entièrement hébergé société.
par les MSP. - Déployer l’agent sur les PC voulus.
Tableau 5 : Descriptif du premier modèle de l’IT
Avantages - Temps de retour sur investissement
green management de : 6 mois à 12 mois.
- Economie d’énergie sans éteindre
les PC.

144 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 145
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

Analyse - Ce modèle est rentable vis-à-vis du faut organiser des formations qui instruisent les gens b) Deuxième élément constitutif : l’investissement La garantie de performance énergétique peut être
temps de retour sur investissement. sur des gestes simples (éteindre son PC une fois le travail considérée comme une obligation de résultat dès lors
Tout contrat de performance énergétique se traduit par
Son implémentation n’est pas terminé, éteindre la lumière durant la journée…) et que la non-atteinte du résultat contractuel débouche
un investissement, matériel ou immatériel, porté par le
adaptée les bâtiments de petites qui permettent de donner de bons résultats en termes sur une indemnisation automatique et intégrale du
maître d’ouvrage ou l’utilisateur, la société de services
tailles ou dont le champs d’activités d’économie d’énergie. maître d’ouvrage, aux mêmes conditions d’usage et
d’eicacité énergétique ou un tiers. Cet investissement
d’utilisation de l’immeuble.
ne nécessitent par un grand potentiel vise à modiier les caractéristiques énergétiques du
5-4 Mode de inancement Approprié et rentable
d’usage d’outillage informatique, bâtiment et à rendre possible une amélioration de la
pour l’approche stratégique de l’eicacité d) Quatrième élément constitutif : la mesure des
une telle mesure ne sera nécessaire performance énergétique de celui-ci, c’est-à-dire la
que dans les exceptions. énergétique dans les bâtiments : baisse des consommations d’énergie.
performances énergétiques.
Le Contrat de Performance Energétique ou CPE (Energy L’engagement d’amélioration de la performance
Tableau 6 : Descriptif du troisième modèle de l’IT Performance Contract-EPC) : c) Troisième élément constitutif : la garantie de énergétique garanti doit nécessairement faire l’objet de
green management performance énergétique. mesures et de vériications pendant la durée du contrat.
Déinition : La garantie de performance énergétique doit ainsi
Finalement, l’application de la mesure It Green L’obligation essentielle de la société de services
porter sur des données mesurables, dans le cadre d’un
management est une très bonne approche permettant La directive 2006/32 déinit le contrat de performance d’eicacité énergétique est de garantir, au moyen des
protocole contractualisé, objectif et contradictoire entre
une réduction importante au niveau de la facture énergétique comme « un accord contractuel entre investissements réalisés, la baisse des consommations
les parties.
énergétique avec un temps de retour sur investissement le bénéiciaire et le fournisseur, d’une mesure visant d’énergie. La garantie doit être classiquement comprise
ne dépassant pas les 12 mois<7ans, sauf que des à améliorer l’eicacité énergétique, selon lequel des comme un « mécanisme qui prémunit une personne [le Les acteurs du marché, à l’exception notable des
conditions sont à vériier avant de choisir le modèle à investissements dans cette mesure sont consentis ain maître d’ouvrage] contre une perte pécuniaire ». assureurs, s’orientent vers une garantie de performances
appliquer à savoir : de parvenir à un niveau d’amélioration de l’eicacité « réelles » et non « conventionnelles (8) ». Les performances
Dans un contrat de performance énergétique
énergétique qui est contractuellement déini»(7). conventionnelles sont celles obtenues par le bâtiment
1. Pour les petits bâtiments ayant des activités simples l’obligation de garantie revient donc pour la société
au travers de calcul et de simulations numériques, à
avec un usage moyen et non complexe des PC un It Clauses caractérisant un contrat de performance engageante à indemniser le maître d’ouvrage de la
l’instar des méthodes utilisées pour l’attribution des
green de modèle 1 est suisant pour une réduction énergétique : totalité du préjudice subi, soit l’intégralité de l’écart
labels de type « BBC ».
eicace et économe de l’énergie électrique. entre la performance contractuellement ixée et la
Un contrat de performance énergétique contient performance efectivement constatée, toutes choses
2. Pour les bâtiments ayant des activités relativement nécessairement les quatre éléments constitutifs suivants : égales par ailleurs.
6. Consommation et sensibilisation :
importantes avec un usage moyen des PC dans un réseau
centralisé de donnés (Virtual Desktop Infrastructure) a) Premier élément constitutif : l’objet Ainsi, c’est l’intégralité de l’écart entre la performance En général la luctuation de la consommation
dans un serveur principale de la société, un It Green de contractuellement ixée et les performances énergétique dépend des attribues potentiels d’un
L’objet de tout contrat de performance énergétique est
modèle 2 s’avère très eicace. efectivement constatées qui est couvert par la garantie système donné. Délimiter ces derniers et leurs appliquer
la diminution des consommations énergétiques et non
; il ne s’agit plus d’une pénalité forfaitaire mais d’un des mesures pour en diminuer leur consommation
3. Pour les bâtiments ayant des activités importantes pas la réalisation de travaux, la fourniture de biens ou
mécanisme qui assure au maître de l’ouvrage, si ce n’est globale constitue une action primordiale résumant le
et très complexes au niveau de gestion de données et la prestation de services même dotés de performances
une baisse efective des consommations d’énergie, du but d’un cadastre énergétique.
possédant un nombre considérable de PC dépassant les énergétiques contractualisées.
moins son équivalent économique.
100 unités, un It Green de modèle 3 s’avère très adéquat En efet, ce qui constitue la cause impulsive et 6-1 Cas de igure dans le cas Industriel :
pour mettre in aux gaspillages d’électricité engendrés déterminante ayant conduit les deux parties à s’engager Dans ce schéma, le risque de dérive des quantités ou de
par les PC. diminution insuisante des quantités entre la situation On va prendre comme exemple d’illustration le cas réel
dans un contrat de performance énergétique est bien la de l’une des centrales de l’ONEE-Branche Electricité pour
réalisation d’économies d’énergie. de référence ajustée et les consommations réellement
d. La sensibilisation des gens : constatées est pris par le titulaire. Il serait en revanche peu voir la consommation de ses auxiliaires et ainsi déduire
réaliste de demander à la société engageante d’assumer, l’ampleur de l’application d’un audit énergétique qui
Il s’agit d’une mesure très simple visant la sensibilisation constitue l’une des étapes importante menant à une
du personnel occupant les bâtiments, de l’ampleur de de surcroît, le risque de variation du prix des énergies :
le mécanisme de garantie du contrat neutralisera donc bonne eicacité énergétique de la centrale.
l’énergie et des conséquences fâcheuses qui peuvent
s’engendrer sur l’environnement et l’économie du pays utilement l’évolution des prix des matières premières qui
7- Directive 2006/32/CE du Parlement européen et du Conseil du 8- Garantie résultant d’un modèle théorique intégrant les
suite à des pertes énormes et inutiles. Pour ce faire, il 5 avril 2006, précitée, art. 3 j). pèsera en conséquence sur le maître d’ouvrage.
différents paramètres retenus pour donner une consommation
théorique du bâtiment.
146 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 147
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

En général les auxiliaires potentiels d’une centrale 6-2-2. Le cas d’étude : 6-3 Les bonnes pratiques de réduction de la ▪ Engagement des parties dans la mise en œuvre des
électrique se résument dans le tableau suivant : consommation : actions d’eicacité énergétique ;
La Belgique Possède un parc de bâtiments publics
Forme d’énergie Classiication des fédéraux, contenant 1200 petits bâtiments et 400 plus Une fois la consommation connue, il faut déinir des ▪ Concrétisation des mesures prévues par la loi sur l’EE
consommée auxiliaires(Systèmes gros bâtiments ce qui fait un total de 1600 bâtiments. On priorités dans les modiications à adopter, faire ces (audits, bâtiments, installations industrielles, etc.);
étudiés) sous-entend par petits bâtiments, ceux dans la facture modiications, et enin, obtenir des résultats concrets
énergétique ne dépassant pas les 100 000 euros. ▪ Utilisation des tarifs comme levier de l’EE (avec
Energie chimique Chaudières auxiliaires qui peuvent être communiqués.
préservation de la tranche sociale);
Energie caloriique Echangeurs de chaleur Pour savoir l’ampleur du fardeau de la charge que L’implication de l’ensemble du personnel dans les
consomment ses bâtiments voici ci-dessous un tableau ▪ Mesures incitatives pour l’Eicacité énergétique
Energie électrique Auxiliaires électriques démarches de réduction de la consommation est
illustratif : (inancement, iscalité, etc.);
primordiale. Il faut donc :
Pour le cas d’une centrale thermique voici les pertes ▪ Labellisation des équipements électriques
générés par ces trois types d’auxiliaires :
Taille de Petits Grands Total ▪ Le sensibiliser par des campagnes d’information
bâtiments bâtiments Bâtiments (notamment l’électroménager);
régulières.
Forme d’énergie Classiication des Les pertes Nombres de 1200 400 1600 ▪ Diférenciation des droits de douanes en fonction des
bâtiments Bâtiments ▪ Informer le nouveau personnel de la politique de
consommée auxiliaires(Systèmes Générés en classes de consommation électrique;
réduction de consommation
étudiés) KDH Facture 1200*80000 400*200000 176.000.000
▪ Rationalisation de la consommation de l’éclairage
Energiechimique Chaudières 970 énergétique = 96.000.000 =80.000.000 euros ▪ Renforcer l’implication par une communication sur
en euros euros euros public (rôle des Communes);
auxiliaires les résultats de cette politique.
▪ Réduction de la consommation des bâtiments
Energie Echangeurs de 124,27 Analyse et résultats : Le total des factures énergétiques Cette implication du personnel permet de systématiser
administratifs;
caloriique chaleur annuelles de ses 1600 bâtiments s’élève à 176.000.000 les bonnes pratiques comme :
euros, une valeur critique pour se demander s’il y a ▪ Instauration permanente du GMT+1 (saisons
Energie Auxiliaires 747,44
moyen d’agir pour assurer des économies d’énergie
▪ Éteindre les lumières en sortant d’une pièce,
électrique électriques printemps et été au moins);
et de coûts. C’est dans cette perspective que ‘Fedesco’ ▪ Faire attention aux ouvertures et fermetures des
- D’après le tableau suivant on remarque que les pertes depuis 2006 a cherché à réduire sa facture énergétique ▪ Interdiction à terme de l’utilisation des lampes à
zones de froid,
totales en terme de coût s’élèvent à 1841,71 KDH. de 60%, en appliquant les 6 mesures standards à savoir : incandescence;
▪ Ne pas utiliser d’appareils de chaufage personnel,
▪ C’est un surcoût annuel considérable pour justiier des M1 : Relamping/Relighting: remplacement de l’éclairage ▪ Campagnes de communication et de sensibilisation à
actions d’économie en termes d’énergie et d’argent. ▪ Adopter une conduite économique lors de transport l’économie d’énergie;
M2 : Régulation des chaudières ou de l’HVAC (Heating, routier (éventuellement en formant le personnel),
6-2 Cas de igure dans le cas des bâtiments : ventilation and air-Conditionig). ▪ Formation de proils adaptés aux métiers des EE.
▪ Penser à mettre en veille et à éteindre les appareils
Le Maroc n’étant pas encore totalement impliqué dans M3 : Remplacement de la régulation. électroniques…
le domaine de l’eicacité énergétique appliquée sur les M4 : It Green management
bâtiments, on va alors illustrer ce cas d’études par un Conclusion :
exemple réel des bâtiments publics belges. M5 : La sensibilisation des personnes
L’audit énergétique est un outil d’aide à la décision. Une
En 2011 la Belgique est parvenue à réduire la Facture grande importance devra être accordée à la pédagogie
6-2-1 Contexte global : énergétique globale de ses 1600 bâtiments de tout au long du projet. Les auteurs de l’audit devront
En Belgique, le bâtiment (logement et secteur 176.000.000 euros à 88.000.000 euros, c’est-à-dire un faire ressortir les conseils, expertises, remarques ou
tertiaire) représente environ 70% des consommations pourcentage de 50% de la consommation initiale. informations complémentaires visant à éclairer l’acteur
énergétiques globales de la Région. C’est pour cette Une réduction très importante montrant l’ampleur de dans ses choix pour convaincre et faciliter le passage
raison que le gouvernement Belge s’est orienté entre l’application correcte de l’eicacité énergétique dans le à l’action, action qui ne peut être accessible que si les
autres vers les bâtiments énergivores qui constituent un secteur des constructions durables. mesures d’accompagnement requises pour la réussite
potentiel important d’économie d’énergie. des projets de l’EE, sont satisfaites à savoir :

148 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 149
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

l’identiication des gisements d’amélioration potentielle d’économies et des mesures d’encadrement. Par Les actions possibles sont identiiées par l’auditeur sur
Guide méthodologique : de l’eicacité énergétique. Le programme de l’eicacité mesure d’économie on entend des mesures n’exigeant la base :
énergétique découlant de l’audit énergétique doit que peu ou pas d’investissement et qui sont liées à la
Préambule constituer un éclairage d’amélioration important au bonne gestion et la bonne organisation de l’entreprise,
▪ De sa propre expertise ;
responsable de l’établissement sur les investissements et des mesures nécessitant des investissements plus ▪ De l’âge du matériel, de son état, de son mode
Un système d’audit énergétique est nécessaire aux en eicacité énergétique sur les trois aspects : rentabilité, importants. Par mesures d’encadrement on entend d’exploitation et de conduite ;
grands consommateurs d’énergie, ofrant ainsi aux économie d’énergie et impact environnemental. des mesures telles que la motivation du personnel et
établissements concernés les outils visant à réduire l’organisation de procédures de mesure expérimentale ▪ De la technologie du matériel existant par rapport
leurs coûts, à accroître leurs proits tout en améliorant 2/ LES PHASES DE L’AUDIT ENERGETIQUE et d’analyses nécessaires pour apprécier ces mesures aux équipements les plus eicaces disponibles sur le
leur eicacité énergétique. Les efets induits par la d’économie. marché.
mise en œuvre de l’audit énergétique et les correctifs L’audit énergétique se déroule conformément aux
qu’il entraîne sur la consommation nationale d’énergie étapes : 2-4 Phase de suivi : b) Description des solutions
comportent, non seulement un volet économique L’auditeur présente :
évident mais répondent également aux obligations 2-1 Phase d’initiation : La phase de suivi est destinée à évaluer les mesures
relatives à la protection de l’environnement. d’économie prises, grâce aux diverses mesures et ▪ La liste des actions à mettre en place concernant
Cette phase commence au niveau de la direction analyses, et à difuser les résultats obtenus, ce dernier la sensibilisation, la formation du personnel, les
S’inspirant des pratiques universellement reconnues de l’établissement, car faire de l’économie d’énergie point faisant partie d’une action de sensibilisation comptages de l’énergie et leur suivi ;
dans le domaine. Le présent guide méthodologique sans que la direction ne soit sensibilisée ni concernée permanente. Le plan d’économie doit également être
constitue un document de base et un référentiel à par la problématique énergétique. Cette phase est revu périodiquement et de nouvelles analyses doivent ▪ La liste des modiications à apporter aux installations
adopter dans la réalisation de l’audit énergétique. principalement menée par les gestionnaires et les éventuellement être entreprises. et équipements pour la réalisation des économies,
techniciens de l’établissement. Elle constitue une étape ainsi que leur description sommaire et leur
Il établit un état exhaustif de l’ensemble des éléments
préparatoire de l’audit, elle consiste en : 2-4-1Déroulement dimensionnement estimé ;
constitutifs d’un audit énergétique approfondi, et a pour
objectif d’expliciter aux auditeurs la méthodologie et a) La déinition des besoins en investigation A partir du bilan énergétique validé correspondant à la ▪ La liste des modiications à apporter aux modes
mettre à leur disposition les outils de base nécessaires à consommation de base l’auditeur : opératoires ;
énergétique ;
l’exercice de leur fonction
▪ Analyse les dysfonctionnements; ▪ Les incidences sur le mode d’exploitation, sur
b) Les priorités ; l’entretien et sur la durée de vie des équipements
1/ OBJET DU GUIDE : ▪ Identiie, quantiie, chifre et décrit les solutions sont signalées, ainsi que les éventuelles contraintes
c) La préparation des documents nécessaires d’amélioration envisageables à mener pour réduire la
L’énergie ne peut être économisée que si on connaît où de mise en œuvre, les incidences environnementales.
pour la consultation des auditeurs. facture énergétique ;
et comment elle est utilisée et quand et, où son eicience
peut être améliorée, d’où la nécessité de recourir à un 2-2 Phase d’analyse : ▪ Compare les solutions envisageables entre elles ; c) Quantiication des économies d’énergie
audit énergétique. Les économies d’énergie attendues des modiications
Cette phase comprend le relevé de la consommation ▪ Propose des indicateurs de performance énergétique
proposées, ainsi que les gains éventuels’induits en
L’audit énergétique qui est un élément d’un programme d’énergie et de tous les paramètres énergétiques et leur suivi périodique.
termes de productivité, de maintenance, de qualité de
d’eicacité énergétique, est entrepris dans le but principaux, l’observation critique de toutes les activités
d’élaborer un bilan de la situation énergétique globale de ▪ L’auditeur rédige le rapport inal et le présente production, sont évalués. Les retombées positives sur
qui concernent la consommation d’énergie, l’analyse des
au chef de l’établissement. Les échanges doivent certains critères comme par exemple sur les conditions
l’établissement, de quantiier les potentiels d’économies données, l’indication sur des possibilités d’économies
permettre d’aider le gestionnaire de l’établissement de travail, depréservation de l’environnement, la
d’énergie et de déinir les actions nécessaires à la d’énergie (PEE), l’évaluation des PEE, la ixation des
dans le choix des solutions à retenir. sécurité, etc., sont mentionnées. Ces améliorations
réalisation de ces économies. PEE prioritaires et la conception du plan d’économie
sontintroduites dans le bilan énergétique établi ain
Pour répondre à ce souci, ce guide méthodologique d’énergie, y compris le planning d’exécution et les 2-4-2 Méthodologie pour atteindre les objectifs d’en faire une simulation, d’estimer leurimpactsur la
est conçu de manière à donner les bases essentielles budgets.
de cette phase consommation de base et le gain potentiel, en tenant
des diférentes phases dans la réalisation d’un audit compte des éventuels échangesentre les postes
2-3 Phase d’exécution :
énergétique. Il décrit une approche organisée et a) Identiication des solutions consommateurs d’énergie.
une méthodologie dans la conduite de l’audit pour Cette phase consiste en l’application des mesures

150 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 151
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

d) Évaluation des solutions - L’incidence éventuelle avec d’autres critères


4/ LES MESURES
d’amélioration (qualité, productivité, etc.) ;
Les coûts liés aux solutions d’amélioration sont évalués
(études, investissement, bonnes pratiques, etc.), ainsi - Les hypothèses de la simulation (coûts énergétiques, Il est impossible de calculer avec exactitude des bilans énergétiques et massiques, et les gisements d’économies sans
que l’impact sur le bilan d’exploitation du site, ain durées et périodes defonctionnement, etc.) ; avoir des données exactes, à cet efet des campagnes de mesures doivent être réalisées sur le site de l’audit pour
d’établir notamment les temps de retour brut. Les conirmer les informations fournies et les compléter dans le cas échéant. La liste suivante présente les mesures qui
investissements correspondants et leur temps de retour - La durée de vie usuelle. doivent être prises lors de la réalisation de l’audit énergétique.
seront précisés à partir de l’expérience de l’auditeur, des ▪ Les répercussions sur la formation du personnel, la
données existant sur le site et de quelquesconsultations a) Mesures de contrôle énergétique
conduite, l’entretien ;
préliminaires auprès des fournisseurs permettant
d’établir une estimation budgétaire. La détermination ▪ Les contraintes de mise en œuvre ; Procédé Variable Action requise
précise des montants d’investissement est un des objets ▪ Les cohérences, et les éventuels impacts avec les Utilisation de combustible Débit du combustible Mesuré
del’étudede faisabilité faisant éventuellement suite à autres actions ; liquide Température du combustible Mesurée
l’audit.
▪ Les formes de soutien inancier éventuel : aides, Utilisation Courant Mesurée ou déduite
e) Présentation des solutions subventions, incitations iscales, etc. d’électricité Tension Mesuré ou déduit
Facteur de puissance Mesurée ou déduite
Ain de permettre une aide à la décision dans le choix
Actions combinées Coeicient de charge Mesuré
des solutions étudiées, celles-ci sont présentées d’abord
de façon indépendante les unes des autres (actions II sera utile d’étudier les actions de façon combinée dans Taux d’utilisation Mesuré
unitaires), puis de façon combinée (plusieurs actions le cas où : Bilan de puissance Mesuré ou déduit
unitaires cohérentes entre elles). Compensation de l’énergie Mesuré ou déduit
▪ Plusieurs actions unitaires apparaissent cohérentes
réactive Mesurée ou déduite
Actions unitaires entre elles ;
Combustion Température des fumées Mesurée
Pour chaque action possible, préalablement étudiée, ▪ Plusieurs actions interfèrent entre elles, notamment
Débit des fumées Mesurée
l’auditeur établit une iche récapitulativecomprenant : en cas d’impact négatif de certaines ;
Produits de combustion Dérivés
▪ Sa classiication dans une des trois catégories ▪ Sur d’autres. Une iche récapitulative concernant la Air rejeté Dérivé
possibles d’amélioration, pour mémoire : modiication combinaison de ces actions pourra être établie sur Coeicient de charge Mesuré
des comportements, optimisation des processus, ou une base identique à celle décrite précédemment.
Taux d’utilisation Mesuré ou déduit
évolutions rendant nécessaires des investissements ; Cela permettra de dégager le gain réel de ces actions
associées (ce gain n’est pas forcément égal à la somme Gaz Débit du volume Mesuré
▪ Une description détaillée ; des gains obtenus pour chaque action unitaire), et Température Mesurée
▪ Le chifrage de la solution : de déinir éventuellement un plan d’engagement Teneur en humidité Mesurée
commun de ces actions Chaleur Débit du lux Mesuré
- Gain potentiel en DAHT/an ;
Température Mesurée
- Le gain potentiel en kWh/an ou th/an; 3/ LE QUESTIONNAIRE
Pression Mesurée
- Le coût d’investissement, éventuel, et dans ce cas la Un exemple de questionnaire à remplir par Air comprimé Analyse du réseau Mesuré ou calculé
iche mentionne le temps de retour brut; l’établissement durant l’audit énergétique se trouve Taux de fuite Rendement Mesuré ou calculé
en annexe. Bien que ce questionnaire fasse partie
- L’incidence sur les coûts d’exploitation et de intégrante de l’audit, il ne constitue en aucune façon la Groupe de froid Etude du système Rendement Mesuré ou calculé
maintenance, y compris sur lescontrats de fourniture totalité de l’audit. Perte de chaleur Température Mesurée
des énergies (abonnement, puissance ou débit
des surfaces Supericie Mesurée
souscrit) ;
Vitesse de l’air Mesurée ou calculée

152 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 153
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

b) Types de mesures : Illustration de quelques instruments de mesure L’accord entre l’auditeur et le responsable de ▪ Factures d’énergie sur les trois dernières années ;
l’établissement doit préciser :
Mesures instantanées: Suisantes pour déterminer la ▪ Contrats de fourniture d’énergie ;
valeur d’un paramètre recherché dans des conditions ▪ La liste des points de mesures ;
stables de fonctionnement, par exemple la perte de ▪ Tous les relevés de compteurs de gaz, électricité,
chaleur d’une surface, les conditions de combustion ▪ Leur position physique ; vapeur, etc., de l’année précédente ;
d’un brûleur, etc. ▪ La durée de mesure : ponctuelle ou enregistrée ; ▪ Tous les chifres de production mensuels/
▪ Mesures instantanées répétées : Nécessaires quand le hebdomadaires de l’année précédente, chifres
▪ La période d’intervention pendant laquelle l’activité
régime de fonctionnement n’est pas stable. d’ensemble de l’établissement, chifres de chaque
de l’entreprise est représentative ;
procédé et de chaque équipement, s’ils sont
▪ Mesures continuelles : Nécessaires d’efectuer des ▪ La responsabilité de la réalisation des mesures ; disponibles ;
enregistrements pendant une période assez longue
dans des situations où le régime de fonctionnement ▪ Les contraintes d’exploitation liées aux procédés ; ▪ Les iches journalières des équipements consommant
le plus d’énergie si ellessont disponibles ;
varie constamment. Ces mesures sont aussi utiles ▪ Les contraintes de mise en œuvre des appareils de
pour déterminer le modèle d’utilisation ou de mesure. ▪ Les détails de tous les équipements de taille
consommation d’énergie pendant la nuit ou le week- moyenne consommant de l’énergie, par exemple le
end. La campagne de mesures se déroule en trois étapes :
type/modèle, la puissance, les conditions, le type de
Étape 1 : mise en place de capteurs et enregistreurs combustible (iche technique) ;
5/ INSTRUMENTATION
Étape 2 : acquisition des données ▪ Les heures d’utilisation des équipements et le mode
Les instruments de base portables qui sont généralement de fonctionnement del’établissement ;
Parallèlement à l’acquisition automatique des données
nécessaires pour efectuer un audit énergétique sont :
physiques, il peut être demandé au personnel de ▪ Le questionnaire.
1. Analyseur d’oxygène l’établissement de relever certains paramètres de
fonctionnement du site, notamment des données de 8/ REDACTION DU RAPPORT
2. Analyseur de gaz de combustion (oxygène et gaz production.
carbonique) L’Auditeur devra rédiger un rapport complet sur
Étape 3 : restitution des données l’audit de l’établissement. Ce rapport devra contenir
3. Tube pitot ou manomètre (pour mesurer débit des
fumées) La restitution comprend : tous les renseignements nécessaires ayant trait aux
investigations citéesci-dessus.
4. Pyromètre à infrarouge ▪ Le principe de chaque mesure, le niveau d’incertitude
et les éléments permettant d’apprécier précision ; Contenu du rapport d’audit
5. Thermomètres avec diférentes sondes de température
▪ Les calculs efectués ; Le rapport d’audit devra être rédigé suivant le plan ci-
6. Débitmètre après.
▪ Les courbes signiicatives ;
7. Hygromètre ou thermo-hygromètre ▪ Sommaire du rapport
▪ Les tableaux de résultats des mesures.
8. Analyseur de réseau électrique (tension, courant, Cos ▪ Avant-propos ou préface
phi, consommation d’énergie etc.)
7/ DOCUMENTATION UTILE A L’AUDITEUR ▪ Identiication de l’entreprise et de l’auditeur
9. Ampèremètres
6/ CAMPAGNE DE MESURES Lors de la réunion d’enclenchement de l’audit, le Il s’agit de présenter ci-dessous l’établissement visité et
10. Appareils de mesure du Cos φ responsable de l’établissement doit mettre à la l’Auditeur qui a conduit l’auditénergétique.
L’auditeur et le responsable de l’établissement doivent disposition de l’auditeur la documentation suivante :
11. Appareils de mesure de l’éclairement (luxmètre) d’un commun accord arrêter les conditions de la mise en a. Entreprise :
12. Analyseur d’harmoniques œuvre de la campagne de mesure dont le contenu est ▪ Etat de la consommation de combustible mensuelle
déini dans un cahier des charges. et annuelle ; ▪ Siège Social :

154 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 155
E f f i c a c i t ́ E n e rg ́ t i q u e Au d i t E n e rg ́ t i q u e

▪ Adresse complète : Bilan énergétique global PROJET N° .................... et informations qui lui auront été communiquées par le
maître d’ouvrage.
▪ Numéro de Téléphone : 1. Désignation
POSTE DE CONSOM-
▪ Numéro de Fax : CONSOM- UNITES
CONSOM-
MATION EN
COUT
2. Description
c. Respect des consignes du site
MATION EN DH
TEP L’auditeur doit respecter le règlement intérieur de
▪ Chifre d’afaires : MATION
3. Investissement l’établissement, ainsi que les règles d’hygiène et de
b. Etablissement audité 4. Date de réalisation sécurité.
▪ Nom : 5. Durée de réalisation 9.2 De l’établissement vers l’auditeur
▪ Adresse complète : 6. Incidence du projet Pour être eicace dans son étude, l’auditeur, s’il s’agit
▪ Numéro de Téléphone : Gains en Energie : ...................... (TEP et Dh) d’une personne extérieure au site, a besoin que les
responsables de l’établissement :
▪ Numéro de Fax : Gains d’exploitation : ...................... (en Dh)
▪ Lui adjoigne une personne du site pouvant le guider
▪ Directeur de l’Etablissement : Dans ce chapitre, l’Auditeur présentera une synthèse des Impact sur l’environnement………….. (TCO2 évité) dans ses contacts avec les autres personnes du site,
principales recommandations. et dans ses déplacements en toute sécurité dans
▪ Responsable Energie : 7. Amortissement
L’Auditeur présentera, dans un tableau, toutes les l’établissement ;
c. Auditeur recommandations proposées en mentionnant 9/ OBLIGATIONS ▪ Lui donne accès aux parties du site concernées par
▪ Date de l’intervention : l’investissement nécessaire, les économies attendues et son étude ;
le temps de retour brut pour chacune d’elles. 9.1 De l’auditeur envers l’établissement
▪ Nom de l’Auditeur : ▪ Lui donne accès aux documents nécessaires à la
Tableau résumé des recommandations réalisation des diférentes phases du diagnostic
▪ Personne ayant directement participé à l’audit : a. Transparence
énergétique ;
(Préciser la qualiication, Ingénieur ou Technicien) S’il s’agit d’un prestataire extérieur, l’auditeur s’engage
RECOM- ECONO- ECONO- à la transparence vis-à-vis des responsables de
INVESTIS. TEMPS DE 10/ Annexes du rapport
▪ Date d’envoi du rapport à l’établissement : MANDA- MIES EN MIES EN
EN DH RETOUR l’établissement.
TIONS TEP DH
▪ Description générale de l’établissement Les annexes contiendront toutes les informations
À ce titre, il fournit toutes les informations relatives à :
nécessaires à la bonne compréhension du rapport :
▪ Analyse qualitative de la situation énergétique de ▪ Son statut juridique ;
1. Plan et schéma descriptif
l’établissement
▪ Son actionnariat, ainsi que celui de ses principaux
2. Références utilisées
▪ Analyse quantitative et description de toutes les actionnaires ;
recommandations d’économie d’énergie 3. Copies des documents remis par l’établissement ou
▪ Ses diférentes iliales ;
autres.
▪ Résumé des principales recommandations
▪ Ses liens inanciers ou autres avec des producteurs ou 4. Les détails de calcul.
Le rapport d’audit énergétique devra contenir après Proposition d’un plan d’action fournisseurs de biens ou de services en rapport avec
l’identiication de l’établissement audité,un résumé des ses domaines d’intervention.
diférentes consommations énergétiques ainsi que leurs A partir des recommandations établies, l’Auditeur devra
coûts. proposer un plan d’action chronologique qui contiendra b. Conidentialité
les actions les plus rentables.
L’auditeur s’engage à maintenir strictement conidentiels
L’Auditeur devra présenter le plan d’actions sous forme toutes les informations, documents et résultats produits
de tableau. en exécution de la prestation ainsi que toutes les données

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164 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 165
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166 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 167
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- air comprimé
- air conditionné
- éclairage...
- autres

- air comprimé
- pompage
- tour de refroidissement
- dessalement
- traitement sur l’impact
environnemental
- ventilateurs
- compression dans le
process
- chaufage
- manutention
- autres

168 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 169
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170 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 171
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172 Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique Projet YES - formation sur l’Eicacité Energétique 173
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ANNEXE 3
LISTE DES EQUIPEMENTS DE MESURE
Non Nom de Utilisation
l’instrument
1. Analyseurs de Utilisé pour optimiser l’eicacité de la combustion par measuring/
Fumée monitoring de l’oxygène, utilisé pour mesurer le taux du Co, du CO2 et
de l’oxygène dans les fumées des chaudières, des fours etc.
2. Indicateurs de la Utilisé pour mesurer les températures de gaz, de l’air, les liquides, en
Température utilisant diférents types de sondes.
3. Themomètres Utilisé pour mesurer les températures d’une distance en utilisant la
Infrarouges technologie infrarouge.
4. Module de Utilisé pour mesurer la perte d’énergie en Kcal par unité de supericie.
balayage Toute la perte peut être obtenue en multipliant toute la surface ciblée
disolation l’étude.
thermique
5. moniteur de Utilisé pour l’évaluation des performances des purgeurs de vapeur.
purgeur de vapeur
6. Themohygromètre Employé pour mesurer humidité et la température
7. hygromètre Employé pour mesurer humidité
8. Comteur Débit Employé pour mesurer le débit d’écoulement d’un liquide
Ultrasonique
9. Manomètre (Tube Employé pour mesure de pression diférentielle
de pilot)
10. Manomètre Employé pour mesure de pression diférentielle.
Numérique
11. Tachymètre Utilisé pour la mesure de vitesse de l’équipement en rotation.
12. Analyseur de Utilisé pour mesurer la qualité du réseau électrique.(mesure de la
réseau électrique tension, courant, énergie active, énergie réactive, facteur de puissance
etc.)
13. Analyseur Utilisé pour l’analyse des harmoniques dans le réseau.
Harmonique
14. Luxmètre Utilisé pour la mesure de niveau d’illumination.
15. Multimètre Utilisé pour la mesure de la tension. Courant et résistance.
Numérique

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