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Promotion : 2015-2018
THEME :
JURY :
Président : Docteur AMOU Komi Apélété, Université de Lomé
Membres : M. AFANDOE Ayawo, Ingénieur en Electrotechnique, ESIBA
M. DOMEGNI Kossivi Laurent, Ingénieur Consultant en Energie et Climat, ESIBA
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ETUDE DE FAISABILITÉ D’UNE UNITÉ DE PRODUCTION DE BIOGAZ
AVERTISSEMENT
« L’école n’entend donner aucune approbation, ni improbation aux opinions émises dans ce
mémoire.
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Atsu Claus KATAKITI
ETUDE DE FAISABILITÉ D’UNE UNITÉ DE PRODUCTION DE BIOGAZ
CITATION
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
LAVOISIER
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Atsu Claus KATAKITI
ETUDE DE FAISABILITÉ D’UNE UNITÉ DE PRODUCTION DE BIOGAZ
DEDICACE
A mon père Francis KATAKITI et ma mère Claudine AKOUMANY, pour avoir toujours cru
en moi. Rien ne vaut l’amour inconditionnel et le soutien que vous me donnez.
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Atsu Claus KATAKITI
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REMERCIEMENTS
Merci à Dieu, le Tout-puissant pour la santé et les grâces abondantes.
Les travaux exposés dans ce document sont les résultats d’un stage effectué à Energy Services
Company Togo, en abrégé ESCO-TOGO. Je tiens à travers ces lignes à exprimer ma
reconnaissance aux responsables et toutes les personnes qui ont contribué d’une manière ou
d’une autre à la réalisation de cette étude.
Je remercie également M. Landry AMETODJI d’avoir adhéré à l’idée de notre étude. L’accès
à la ferme sujette et aux informations n’auraient pas pu être possible sans la disponibilité de Mr
Christian KPEGBA, mon collègue et commanditaire de l’étude.
Je n’oublie pas de remercier l’équipe de gestion de la ferme qui a été particulièrement
collaboratif.
Ma reconnaissance, à l’endroit de tous les professeurs qui sont intervenus dans mon cursus,
notamment M. Kwamé KOUSSOUGBO pour ses paroles d’encouragement et d’inspiration.
Je salue mes collègues de la même promotion avec qui j’ai partagé les moments de joie et de
dures épreuves.
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SOMMAIRE
AVERTISSEMENT ................................................................................................................................ 1
CITATION .............................................................................................................................................. 2
DEDICACE ............................................................................................................................................. 3
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................... 4
SOMMAIRE ........................................................................................................................................... 5
Liste des tableaux .................................................................................................................................... 8
Liste des figures....................................................................................................................................... 9
Liste des abréviations ............................................................................................................................ 10
INTRODUCTION GENERALE ........................................................................................................... 11
Chapitre I : CADRE D’ETUDE ......................................................................................................... 14
I.1. Présentation de ESCO – TOGO .......................................................................................... 15
I.2. Présentation de la zone d’étude ....................................................................................... 16
I.2.1. Situation géographique ............................................................................................. 16
I.2.2. Climat......................................................................................................................... 17
I.2.3. Hydrographie ............................................................................................................. 17
I.2.4. Aspects démographiques .......................................................................................... 17
Chapitre II : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ......................................................................................... 19
II.1. Définition de la méthanisation .......................................................................................... 20
II.2. Etapes de la méthanisation ............................................................................................... 20
II.2.1. L’hydrolyse................................................................................................................. 21
II.2.2. L’acidogénèse ............................................................................................................ 21
II.2.3. L’acétogénèse ............................................................................................................ 22
II.2.4. La méthanogénèse .................................................................................................... 22
II.3. Paramètres physico-chimiques de la méthanisation ........................................................ 22
II.3.1. Température de digestion ......................................................................................... 23
II.3.2. Potentiel hydrogène pH ............................................................................................ 23
II.3.3. L’humidité.................................................................................................................. 23
II.3.4. Homogénéité de substrat .......................................................................................... 24
II.3.5. Concentration de matière organique dans les substrats .......................................... 24
II.3.6. Facteurs nutritionnels ............................................................................................... 24
II.4. Principaux inhibiteurs de la méthanisation ....................................................................... 24
II.5. Pertinence du choix de la méthanisation .......................................................................... 25
II.5.1. Principales utilisations du biogaz domestique .......................................................... 25
II.5.2. Utilisation du biogaz dans le secteur commercial ..................................................... 26
II.6. Mise en œuvre de la méthanisation en digesteur ............................................................ 27
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INTRODUCTION GENERALE
Le développement socio-économique qui s’est produit aux XIXème et XXème siècles aurait
été impossible sans l’énergie. En effet, le charbon, le pétrole, le gaz naturel et diverses autres
sources d’énergie ont été le moteur de l’économie mondiale. L’énergie permet à de nombreuses
populations de bénéficier de très hauts niveaux de confort, de productivité et de mobilité.
L’accès à de grandes quantités d’énergie et leur exploitation est cependant inégalement réparti
entre les régions et les pays.
Pays d'Afrique de l'Ouest voisin du Ghana, du Bénin et du Burkina Faso, le Togo possède une
population de 7,6 millions d'habitants à 60 % rurale (Banque Mondiale, 2015). Pour le Togo,
l'électricité est un élément essentiel de sa politique de développement économique et de
croissance inclusive. L’Etat porte donc l'ambition d'en assurer un accès universel d'ici 2030.
Electrifier le pays représente donc un enjeu majeur puisqu'il s'agit d'apporter de la lumière
aux plus de 3 millions de citoyens qui vivent encore sans électricité. Grâce à des partenariats
public-privé, le Togo souhaite atteindre un taux d'électrification de 50% à l'horizon 2020 et
de 75% en 2025 pour enfin parvenir aux 100% en 2030. Bien sûr, une telle ambition
représente un coût colossal pour le pays que les experts estiment à 1 000 milliards de FCFA,
soit 1,5 milliard d'euros le coût total d'investissement dont 50% viendront du secteur privé.
La Stratégie d'électrification qui se découpe en trois phases dont celle dite de
« démonstration » est en cours et s'achèvera en 2020. Actuellement dépendant à 80% de
l'extérieur pour son alimentation en énergie, et confronté à des coupures anarchiques, le Togo,
en modernisant son réseau de distribution des énergies, compte bien rattraper son retard. Un
système performant et durable qui devrait changer la vie des Togolais et permettre aussi de
mieux soutenir les activités commerciales du pays (MME, 2018).
Dans cette dynamique, le recours à une large diversité de sources d’énergies s’impose. Il
s’agira notamment, dans notre contexte, de sources renouvelables, à l’instar du solaire
thermique et photovoltaïque, mais surtout de la biomasse.
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biogaz.
D’autre part, les questions touchant à la gestion des déchets urbains et, par extension à la
salubrité urbaine, comptent parmi les plus complexes auxquelles doivent répondre les
gestionnaires des collectivités territoriales des pays en voie de développement en raison de leurs
effets sur l’environnement et le développement durable.
Le procédé de production de biogaz permet de tirer profit des déchets tels que le fumier animal
dont le traitement par d’autres systèmes a toujours été difficile et coûteux, pour produire une
excellente ressource énergétique propre : le biogaz. Ce dernier apporte une solution au problème
de la pollution par le fumier, et évite l’utilisation d’énergies fossiles et leur impact négatif sur
l’environnement. De plus, il reste, comme sous-produit, un digestat qui est un excellent
fertilisant. En raison des claires avantages apportés par la production de biogaz dans les
exploitations agricoles et d’élevage de bétail, les installations de production de biogaz sont de
plus en plus fréquentes dans de nombreux pays.
En effet, avec les avancées technologiques dans ce domaine comme la multiplication des
applications de valorisation, la production du biogaz devient adaptable avec tous les types de
débouchés possibles à proximité ou à distance pour des usages internes ou externes. D’autres
avantages comme les coproduits accompagnent la production du biogaz. Le digestat peut être
valorisé comme engrais sur les sols agricoles avec une bonne valeur fertilisante. La totalité de
l’azote contenu dans la matière méthanisée est conservée lors de la méthanisation. Le digestat
a aussi une valeur structurante pour le sol puisque la matière organique qui formera l’humus est
partiellement conservée (Almansour, 2011). Bien que l’épandage des effluents d’élevage sur
les terres agricoles soit pratiqué depuis très longtemps, le digestat issu de la méthanisation de
déchets organiques agricoles est encore mal connu d’un point de vu microbiologique, même si
le traitement par digestion anaérobie permet de produire à la fois un amendement organique et
un fertilisant de bonne valeur agronomique.
Dans le cadre de ses activités agropastorale, la ferme Lumière se trouve confrontée à deux
problématiques : la gestion des fientes, lisiers et fumiers issus de l’élevage et la maitrise des
coûts énergétiques croissants proportionnellement à l’expansion de ses exploitations. Il parut
judicieux d’envisager une source d’énergie exploitable et disponible par traitements des déchets
afin de réduire les frais d’approvisionnement en énergie. C’est ainsi qu’ESCO-TOGO a été
sollicitée, afin d’apporter son expertise en vue de proposer une solution, le sujet de cette étude.
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C’est dans ce contexte que s’inscrit le présent mémoire intitulé : « ETUDE DE FAISABILITE
D’UNE UNITE DE PRODUCTION DE BIOGAZ - CAS D’UNE FERME
AGROPASTORALE A ATAKPAME » qui s’articule autour de trois parties que sont :
Le présent travail a pour objectif général de présenter les résultats d’une étude de faisabilité
technique et financière, aidant à la prise de décisions quant à l’implantation d’unité de
production de biogaz.
Plus spécifiquement, il s’agira de/d’:
- Pour nous même, cette étude nous permettra d’approfondir les connaissances acquises
sur la valorisation du biogaz ;
- Pour la ferme Lumière, c’est de disposer des éléments d’appréciation des avantages et
limites de la valorisation du biogaz, et son potentiel de rentabilité ;
- Pour ESIBA, le présent mémoire pourra servir de document de travail pour d’autres
étudiants qui désirent travailler sur le même sujet.
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Energy Services Company Togo, en abrégé ESCO – TOGO, est une Société à Responsabilité
Limitée (SARL) née de l’union entre des énergéticiens. Elle est spécialisée dans la recherche
de solutions aux problèmes récurrents liés à l’approvisionnement et à l’utilisation de l’énergie
dans tous les secteurs.
Elle se donne pour mission d’ « Innover dans la recherche, la mise en œuvre et le suivi des
solutions énergétiques de ses clients en se rendant disponible à eux et en cherchant toujours
à exceller dans ce qu’ils font en vue du partage des bénéfices avec tous les associés ».
Sa vision est de « Faire partie des 10 premières entreprises reconnues dans la sous-région
UEMOA-CEDEAO, à offrir des solutions énergétiques fiables et de qualité à l’horizon
2030 ».
Energies renouvelables
Etude
Efficacité énergétique
Réalisation
Domaines de
Accès aux services
prestation
énergétiques
Suivi et contrôle
Froid
Formation
Evaluation
environnementale
Les sous-domaines de chaque grand domaine de prestation de l’entreprise sont présentés ci-
dessous :
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L’aire d’étude est la ferme Lumière, qui se situe au sud-est de la ville d’Atakpamé, plus
précisément à proximité du village de Datcha. Il s’agit d’une ferme agropastorale qui s’étend
sur 200 hectares.
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I.2.2. Climat
L’environnement de recherche est caractérisé sur le plan climatique par deux saisons pluvieuses
et deux saisons sèches. La grande saison pluvieuse va du mois d’avril jusqu’en juillet et la petite
de septembre à octobre. La grande saison sèche s’étale sur 4 mois (décembre à mars), période
durant laquelle tout le pays est balayé par l’alizé du Nord appelé couramment l’harmattan. La
petite saison sèche dure seulement un mois, celui d’août. Celle-ci est caractérisée par la
présence de la brume humide. On assiste depuis plus de deux décennies, à l’évolution du régime
pluviométrique qui passe d’un régime bimodal à un régime uni-modal.
I.2.3. Hydrographie
Le ruisseau Eké qui traverse la ville d’Atakpamé sur 7 km, a quatre affluents qui sont : Méfa,
Oloto, Italou et Odo-Odou. Ces affluents prennent leur source dans les collines voisines.
L’eau du ruisseau Eké est utilisée pour la lessive, la vaisselle, le bain, l’agriculture et aussi
comme eau de boisson en période de sècheresse par la population riveraine.
A 59 km à l’Est de notre aire d’étude se trouve le barrage de Nangbeto construit sur le fleuve
Mono.
I.2.4. Aspects démographiques
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Traitement naturel des déchets organiques qui conduit à une production combinée de gaz
convertible en énergie (biogaz), provenant de la décomposition biologique des matières
organiques dans un milieu en raréfaction d’air (appelée « fermentation anaérobie » car sans
oxygène) et d’un digestat (les déchets « digérés »), utilisable brut ou après traitement
(déshydratation et compostage, hygiénisation) comme compost ; la méthanisation concerne
plus particulièrement les déchets organiques riches en eau et à fort pourvoir fermentescible
(fraction fermentescible des ordures ménagères, boues de station d'épuration, graisses et
matières de vidange, certains déchets des industries agroalimentaires, certains déchets
agricoles).
Ce sont principalement des bactéries et des archæ (micro-organismes proches des bactéries) qui
réalisent ces conversions complexes de la matière organique. En raison de cette complexité, la
totalité des transformations n’est pas réalisée par une seule espèce, mais par un ensemble (un
consortium) au sein duquel chaque groupe réalise une partie du travail de décomposition.
La figure suivante identifie quatre étapes de transformation : l’hydrolyse, l’acidogénèse,
l’acétogénèse et la méthanogénèse.
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II.2.1. L’hydrolyse
Elle est assurée par des bactéries acidogènes hydrolytiques des enzymes extracellulaires. C’est
une étape de préparation du substrat pour l’acidogénèse réalisée par les mêmes bactéries
(Rouez, 2008). Les molécules organiques complexes sont dégradées en monomères. Ainsi, les
composés tels que les polysaccharides (comme la cellulose), les protéines, les lipides sont
hydrolysés en sucres simples, en acides aminés et en glycérol et acides gras respectivement
(Bruffière et al, 2007).
II.2.2. L’acidogénèse
Également appelée phase fermentative, elle transforme les différents monomères issus de
l’hydrolyse en acides organiques à courte chaîne (2 à 6 carbones) ; les principaux acides
produits sont l’acide acétique, l’acide propionique et l’acide butyrique. Elle est généralement
rapide en raison du fort taux de croissance des bactéries mises en jeu. Cette flore est
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essentiellement anaérobie facultative et tolère des pH relativement bas allant jusqu’à 5 ; son
développement est ainsi peu contraignant (Gourdon, 2001).
II.2.3. L’acétogénèse
II.2.4. La méthanogénèse
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II.3.3. L’humidité
Comme pour toute activité biologique, la présence d’eau est indispensable. L’humidité
minimale est de 60 à 70 %. L’humidité des déchets doit être suffisante pour que l’hydrolyse,
première étape de la méthanisation, puisse se dérouler normalement. Si au contraire l’humidité
est insuffisante, l’acidification se fait trop vite au détriment de la méthanisation, de ce fait le
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substrat organique doit être très dilué : 85 à 90 % d’eau avec 10 à 15 % de matière sèche
(AFEDES, 1982).
Le niveau de concentration en matière organique dans les substrats est important pour le
fonctionnement de l’installation et pour la prévision des quantités de biogaz produit. Ce
paramètre peut être mesuré par la « Demande Chimique en Oxygène » (DCO) avec comme
unité courante la masse d’oxygène consommé pour la dégradation biologique (gO2/l). La
mesure de cette grandeur à l’entrée et à la sortie du méthaniseur permet de calculer l’efficacité
du traitement. Ce paramètre peut également être mesuré par le COT « Carbone Organique Total
» ou à travers la matière volatile (Almansour, 2011).
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L’azote peut se retrouver en quantité importante dans les effluents d’élevage. Il est réduit sous
forme ammoniacale au cours de la méthanisation. Au-delà de quelques grammes par litre,
l’azote ammoniacal est inhibiteur de la méthanisation et plus particulièrement de la
méthanogénèse acétoclaste (Hansen et al., 1998). Cet effet inhibiteur est dû principalement à la
forme libre NH3. Il est dépendant du pH et de la température. Ainsi la concentration en NH3 est
plus élevée en conditions thermophiles.
Le sulfure d’hydrogène H2S est le produit de la réduction du sulfate par les bactéries sulfato
réductrices (BSR). Il est toxique pour les microorganismes méthanogènes et génère des
problèmes de corrosion qui imposent un traitement du biogaz avant son utilisation (Hulshoff
Pol et al., 1998).
Le biogaz est produit pour satisfaire les besoins énergétiques sous pratiquement toutes les
formes utiles d'énergie, que ce soit la chaleur, l'électricité ou la force motrice. Il peut ainsi se
substituer à de nombreuses formes d'énergie existantes. Toutefois, le biogaz domestique vise
principalement les besoins énergétiques primaires liés à la cuisson et l'éclairage dans une
moindre mesure.
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Le biogaz carburant est une voie de mise en valeur du biogaz qui est spécifique au secteur des
transports. Ce mode de mise en valeur s’insère à deux groupes de carburants alternatifs aux
carburants fossiles conventionnels. D’une part, compte tenu de son origine organique, le biogaz
carburant, ou biométhane, fait partie du groupe des biocarburants qui prend de l’ampleur et se
positionne depuis plusieurs années comme le substitut à l’essence. D’autre part, compte tenu
de ses propriétés physico-chimique, le biométhane s’intègre au marché du gaz naturel véhicule,
qui connaît récemment un regain de popularité. À un moment où le prix du pétrole est en hausse
et le niveau de CO2 dans l’atmosphère inquiète, les options de carburants fossiles attirent
facilement l’attention. Le secteur des transports est le plus grand émetteur de GES, ainsi que le
plus grand consommateur de pétrole (MRNF, 2006 ; Hydro-Québec, 2011).
L’utilisation du biogaz comme intrant dans un procédé industriel existant est un mode de
mise en valeur du biogaz qui participe au concept de l’écologie industrielle. Ce concept prône
de valoriser le rejet industriel d’un procédé dans un autre procédé d’une même ou d’une autre
industrie. Il peut alors contribuer à une synergie des sous-produits ou même devenir un pan
d’une symbiose industrielle (Vendette et Côté, 2008).
Évidemment, ce concept pourrait s’étendre pour inclure la chaleur ou l’électricité produite par
la combustion du biogaz. Par exemple, à Montréal, l’usine de production d’acide téréphtalique
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A l'état naturel, on observe la production de biogaz dans les marais, les rizières ou dans le tube
digestif des ruminants. Le principe des unités de méthanisation est de recréer et d'optimiser ce
phénomène dans des digesteurs puis de capter ce biogaz pour le valoriser énergétiquement.
Cependant il est à noter que pour une bonne méthanisation, il faut effectuer un tri qui aboutit à
la séparation des déchets (déchets dangereux, déchets valorisables.) si la collecte sélective des
déchets ménagers n’est pas réalisée. La mise en œuvre de la méthanisation en digesteur va
dépendre de plusieurs paramètres, présentés plus haut : le type de digesteur, la température, le
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pH, les substances inhibitrices, le mixage dans des proportions définies, le rapport C/N, le taux
de charges organiques, etc.
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de dégradation et chute en fin de cycle lorsque seuls les éléments difficilement digestibles
restent dans le digesteur.
Le digesteur semi-continu fonctionne avec une combinaison des propriétés des deux
précédents afin de tirer profit des avantages des deux extrêmes.
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Selon que la teneur en matière sèche des déchets soit supérieure ou inférieure à 15%, on parle
de fermentation sèche dans le premier cas et de fermentation humide dans le second. Ainsi
plusieurs constructeurs ont développé des procédés pour l’un ou l’autre cas : on parle alors des
méthaniseurs horizontaux avec agitation mécanique pour la fermentation humide (Kompogas,
Linde…) et verticaux sans agitation mécanique pour la fermentation sèche (Dranco,
Valorga,…).
II.6.4. Etapes
Dans les procédés mono-étapes, toutes les étapes de la digestion ont lieu dans la même
enceinte. Ils sont exploitables en continu ou en batch, et principalement appliqués pour des
substrats allant jusqu’à 40 % de MS.
Les procédés bi-étapes sont caractérisés par le fait que l’hydrolyse et l’acidification
sont nettement séparées de la phase suivante de méthanisation. La recirculation de la phase
liquide présente l’avantage de ne pas nécessiter constamment l’ajout d’eau réchauffée.
L’avantage des procédés bi-étape réside dans les courts temps de décomposition de la matière
solide, de l’ordre de quelques jours. Cette séparation des phases réduit le risque d’intoxication
des cellules méthanogènes liée à la présence d’acides gras volatils lorsque l’étape d’acidogénèse
n’est pas complètement terminée car trop rapide par rapport à la capacité d’assimilation des
micro-organismes méthanogènes.
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Certains digesteurs sont dits mixtes ou intégrés. Plus exactement, c’est l’installation et
non le digesteur qui est mixte. Le principe consiste à faire subir au substrat organique une
digestion anaérobie et récupérer le sous-produit qui est ensuite stabilisé par l’étape de
compostage. Ces procédés mixtes permettent la réduction des systèmes de traitement du
liquide issu du digesteur anaérobie, ce dernier servant en grande partie pour l’humidification
du compost. Le second avantage est la stabilisation quasi totale du substrat organique en raison
de la complémentarité des deux systèmes.
II.8.1. Le biogaz
La composition des biogaz dépend de l’origine des substrats utilisés et des conditions de
traitement. De façon globale, les biogaz contiennent comme composant principal du
méthane, du dioxyde et du monoxyde de carbone, de l’hydrogène sulfuré et de l’eau. Selon leur
provenance, ils peuvent aussi contenir des quantités variables d’azote, d’oxygène, de composés
aromatiques, de composés organo-halogénés (chlore et fluor) et des métaux lourds (ces trois
dernières familles chimiques étant présentes à l’état de traces). Le tableau 4 présente les
caractéristiques des biogaz issus de différentes sources.
Tableau 4 : Composition des biogaz de différentes sources (INERIS, 2006 ; *Moletta 2003)
Composants Industries CET STEP Centre de tri Elevage Elevage
Majeurs de et de porcin Bovin*
papeteries compostage
CO% 12 5 22 10 28 -
H2S et autres 720 ppm 160 ppm 18 ppm 280 ppm 1510 ppm 3%
La composition du biogaz varie également à l’intérieur d’une même filière. Il est à noter aussi
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que la forte dispersion des données ne permet pas de classer les biogaz suivant leur composition
(INERIS, 2006).
II.8.2. Le digestat
Un des intérêts de la digestion anaérobie réside dans le biogaz produit qui est valorisable. Il est
majoritairement composé de méthane (CH4), de dioxyde de carbone (CO2), et dans une moindre
mesure de sulfure d’hydrogène (H2S), di azote (N2), voire de dihydrogène(H2) et de composés
volatils. Ce mélange est en règle générale saturé en vapeur d’eau. Les caractéristiques du biogaz
étant proche de celle du gaz naturel, il peut aussi être valorisée comme ce dernier sous forme
de chaleur, électricité, carburant, injecté au réseau de gaz, en cogénération ou en tri-génération
à condition d’apporter le traitement adéquat.
Composés à Eau, H2S Eau, H2S, Eau, H2S, Organo-halogénés, Eau, H2S, Organo-
éliminer Organo-halogénés CO2, Métaux, Oxygène halogénés, CO2,
Métaux
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La combustion directe du biogaz pour produire de la chaleur (eau chaude ou air chaud) est la
solution la plus facile à mettre en œuvre et la moins exigeante en termes de qualité du biogaz.
Il est aisé d’adapter des chaudières au gaz naturel pour qu’elles puissent fonctionner avec du
biogaz. Les modifications à apporter concernent essentiellement le brûleur pour lequel le
système d’admission doit être agrandi et la prise d’air diminuée afin d’abaisser le rapport
air/carburant. Le rendement typique de ces installations est de l’ordre de 90%.
Lorsque les besoins thermiques locaux sont négligeables comparativement à l'énergie biogaz
disponible, une source de valorisation possible est la production d'électricité à partir d’un
moteur ou d’une turbine à gaz qui entraînent un alternateur, avec autoconsommation locale ou
revente partielle du surplus à l’opérateur local chargé de commercialiser l’électricité. Le
rendement de ces installations reste tout de même faible de l’ordre de 35%.
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a) Cogénération
b) Tri-génération
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trigénération permet de mieux rentabiliser une installation de cogénération grâce à une durée
d’utilisation plus élevée sur l’année.
a) Biogaz carburant
Le biogaz est une alternative aux carburants traditionnels ; il permet de réduire les émissions
atmosphériques (20 à 30% de réduction des émissions de CO2 d’origine fossile, réduction de
l’émissions de particules...). L’utilisation de ce carburant est moins répandue chez les
particuliers en raison du faible déploiement des stations de remplissage. Ce mode de
valorisation est assez exigeant car les caractéristiques du biogaz doivent être similaires à celles
du gaz naturel ; il est donc nécessaire d’augmenter les proportions de méthane jusqu’à 97%. Le
biogaz devant être compressé, il est essentiel de réduire sa teneur en vapeur d’eau pour éviter
la formation de glace au moment de la compression. La rentabilité de ce mode de production
dépend avant tout de la composition du biogaz brut, et du niveau de purification à lui apporter.
L’injection du biogaz dans le réseau de gaz de ville dans les pays développés est la dernière
filière de valorisation. Les contraintes en termes de qualité du biogaz sont dictées par le
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gestionnaire du réseau. Ces spécifications portent avant tout sur la teneur en méthane, et les
composés organo-halogénés.
II.9.1. Avantages
Hormis les avantages cités plus haut, comme la production du biogaz valorisable
énergétiquement et le digestat pour l’amendement des sols agricoles, on peut encore noter la :
Une grande partie des odeurs émises par les effluents organiques sont dues à la présence de
matière organique en décomposition et spécialement aux acides gras volatils. Dans les déchets
biométhanisés, toute la matière organique facilement dégradable a été détruite. En conséquence,
la biométhanisation permet de désodoriser partiellement les substrats.
De plus dans ce type d’installation, les déjections restent en permanence confinées à l’abri de
l’air ce qui limite les émissions d’odeurs.
- Hygiénisation
II.9.2. Limites
Les limites dans la mise en place des installations de production de biogaz incluent : le coût
élevé des investissements et le non-lieu d’une réduction de la pollution.
- Investissement important
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La méthanisation est un procédé complexe, qui permet d’obtenir à partir de déchets organiques
ayant séjourné dans un digesteur, du biogaz valorisable énergétiquement et du digestat pour
l’amendement des sols agricoles. La cogénération est adéquate comme système de production,
permettant d’obtenir à la fois de l’électricité et de la chaleur au niveau de la valorisation.
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- Une revue bibliographique. Elle nous a permis de faire une synthèse de quelques études
se rapportant à la méthanisation des déchets en général et en particulier à la valorisation
de la bouse de vache, de la fiente de poulet et de l’excrément de chèvre. Les résultats de
la revue bibliographique sont présentés dans la REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
- Les travaux de terrains effectués en deux étapes : l’identification des sites puis la
collecte des données.
- Le traitement et l’analyse des données collectées.
La population de la préfecture de l’Ogou est à majorité agricole avec les cultures dominantes
qui sont : le café, le cacao, le coton et le palmier à huiles. C’est également une localité de culture
intensive de fruits tels les ananas, les bananes, la mangue (etc.) ; dont la décomposition est une
véritable ressource pour le digesteur.
La ville d’Atakpamé est desservie grâce au barrage hydroélectrique de Nangbeto d’une capacité
installée de 2 x 32,8 MW. La ville dispose également d’un cheptel pas des moindres composés
à majorité de bovins, porcs, de petits ruminants (Chèvre et mouton) et des animaux de la basse-
cour dont les excréments contribueront à la production du biogaz.
Avant ce projet d’installation d’un méthaniseur les effluents agricoles étaient pour certains
donnés en pâturage au bétail et pour d’autre stockés sur des dépotoirs emménagés sous forme
de déchets.
III.1.1. Le matériel
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Dans le but de recenser les différents équipements dont l’usage est fait sur le site, nous avons
utilisé la fiche de collecte des données de consommation énergétiques (annexe 1). On y retrouve
les données suivantes :
- le nom du site ;
- la date de prélèvement des données ;
- le nom de l’enquêteur ;
- le niveau par rapport au sol où se trouve l’équipement ;
- les heures de début et de fin de l’enquête ;
- l’emplacement de l’équipement ;
- le nom ou l’appellation de l’équipement ;
- sa référence ;
- le nombre d’équipements avec les mêmes caractéristiques ;
- la puissance électrique en watt (W) ;
- la tension en volt (V) ;
- l’intensité du courant en ampère (A) ;
- la plage horaire ou le nombre d’heure d’utilisation (hh – hh ou h/jr) ;
- la puissance frigorifique en British Thermal Unit per hour (BTU/h) pour les
climatiseurs.
Toutes ces informations recueillies nous aurons permis d’établir un profil de charge journalier
et de déterminer la demande énergétique journalière en kWh.
Il existe sur le site quatre principales zones de consommation : une usine de production d’eau
minérale, une salle de mouture de céréales, l’habitation et les poulaillers.
La première zone est desservie par un compteur triphasé 40A, la seconde par un compteur
triphasé 60A et la troisième par un autre compteur triphasé 40A ; tous de la CEET. La quatrième
zone, le poulailler quant à elle dispose de plusieurs petits systèmes solaires indépendants.
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La zone 3, faisant office d’habitation, nous n’avons pas été autorisé d’y effectuer la collecte de
données. Pour ce qui est de la zone 2, il s’agit de la salle de mouture, équipée par un moulin.
Ce dernier est à l’arrêt pour des raisons techniques.
Nous avons eu accès aux factures de chaque compteur pour le mois précédent celui de notre
passage. Ces factures nous permettront de faire une analyse technico-économique.
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Les vingt-deux mille têtes de poulets sont réparties dans douze différents enclos de grande taille.
Chaque enclos dispose d’un système manuel de convoi des déjections vers une fosse septique
ou une poubelle. C’est-à-dire que chaque responsable d’enclos ira périodiquement balayer les
excréments vers la fosse à l’aide de jets d’eau ou directement avec de la pelle et un balai vers
une poubelle.
Ensuite les fosses sont vidangées dès qu’elles sont pleines et le contenu des poubelles déversé
dans les champs.
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Au niveau des chèvres et vaches, les déjections sont ramassées manuellement, séchées puis
convoyées vers les surfaces cultivées afin de servir d’engrais.
L’enclos des vaches est isolé par rapport aux autres afin de faciliter l’accès du bétail au pâturage
et minimiser les nuisances olfactives.
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Comme biomasse, nous nous sommes intéressés à la bouse de vache, la fiente de volailles, et
l’excrément de chèvre, qui ont été prélevés au niveau de chaque cellule d’élevage.
a) Fiente de volailles
Etant confrontés à deux différentes manières de ramasser les déchets dans les poulaillers (à
l’eau ou au balai), nous avons eu affaire à deux types de fiente : la fiente sèche (fumier) et la
fiente humide (lisier).
Le lisier est constitué de 25% de matières sèches (MS) et les fientes séchées sous hangar, de
80% de MS. Les apports de matières organiques avec les fientes de volailles varient de 127
kg/tonne de produit brut pour les fientes à 20 % de MS à 472 kg/tonne de produit brut pour les
fientes à 80 % de MS.
Le pouvoir méthanogène de la fiente est de 240 m3CH4/t/MS. (ADEME 2013)
b) Déjections de chèvre
Les déjections de chèvre sont lors de l’entretien des enclos, balayées, ramassées et entassées
dans de gros sacs. Les déjections étant mélangées à d’autres types de résidus, nous obtenons à
l’issue du processus de ramassage, du fumier qui est à 100% de la matière sèche.
Son pouvoir méthanogène est de 192 m3CH4/t/MS. (ADEME 2013)
c) Bouse de vache
La bouse séchée a une valeur énergétique comparable à celle du bois et peut devenir une
ressource importante. Un animal en bonne santé peut produire annuellement un poids de bouse
séchée équivalent à quatre ou cinq fois celui de son corps.
Généralement, la bouse séchée est employée lorsque son taux d'humidité devient inférieur à
30 % ; ce qui est le cas dans notre étude. Le potentiel méthanogène est de l’ordre 168 m3CH4/t
MS.
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En estimant la densité des substrats à 1000 kg/m3, le volume de la pré fosse (VPF) est égal à
deux fois, le volume quotidien de substrats (VQS en m3) :
Le volume de la fosse de stockage dépend de la fréquence d’épandage, dans notre cas nous la
prendrons à 30 jours. Le volume de la fosse de stockage (VFS) est alors égal au volume quotidien
de substrats multiplié par trente :
c) Dimensionnement du digesteur
Le digesteur est modélisé par une cuve de forme cylindrique et ayant à sa base inférieure une
demi-sphère. (Figure 17)
Le volume total de notre digesteur peut être calculé des deux manières suivantes :
- Le volume total (VT) équivaut au temps de séjour des substrats (tS) multiplié par le
volume quotidien de substrats (en m3) : VT = tS × VQS (en m3) (3)
Et
- Le volume total (VT) est égal au volume de la partie cylindrique (VC) additionné au
volume de l′hémisphère (VH) : VT = VC + VH (en m3) (4)
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ratio entre le rayon et la hauteur du digesteur qui va permettre d’avoir le moins de pertes par
conduction possible.
Ce ratio n’est cependant pas toujours réaliste. En choisissant la relation entre le rayon et la
hauteur H = X × R, il est possible de calculer la surface correspondante.
3 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑦𝑙𝑖𝑛𝑑𝑟𝑒
En effet : H = X × R (en m) et R = √ (en m) (5)
𝜋×𝑋
Le volume du cylindre (VCYLINDRE) est égal à la constante d’Archimède (𝜋), multiplié par le
rayon (R) au carré, multiplié par la hauteur (H) :
VCYLINDRE= 𝜋𝑅²𝐻 (en m3) (6)
Il est dès lors possible de faire varier le rapport entre le rayon et la hauteur pour connaître la
surface et estimer le réalisme d’une telle construction, en prenant en compte la construction et
les pertes thermiques correspondantes.
Le volume de la demi sphère (V1/2sphère) est égale au rayon (R) au cube, multiplié par un demi,
multiplié par quatre fois la constante d’Archimède divisé par trois :
1 4π 3
V1/2sphère = × R (en m3) (7)
𝟐 𝟑
Si H = X R, alors :
2
V = ℼR3(X+ ) (en m3) (8)
𝟑
On a X = 2, alors :
8𝜋 3
V= R (en m3) (9)
𝟑
d) Dimensionnement de la pompe
Cette pompe doit vaincre une hauteur H’ et les pertes de charges de 10%, soit une hauteur
Hm=1,1*H’ ; avec H’ = H + R.
𝝆×𝒈×𝑯𝒎×𝑸
Puissance hydraulique de la pompe PH = (en W) (10)
𝜼
Où ρ est la masse volumique des ordures ;
Hm la hauteur ;
g l’accélération de la pesanteur ;
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Elle se calcule à partir du pouvoir calorifique inférieur (PCI) du méthane. Elle est égale à la
quantité de méthane (QCH4) disponible sur une base annuelle, multipliée par le PCI du méthane :
𝐸𝑣𝑎𝑙𝑜
Et=1h = (en kW) (13)
(365 ×24)
ÉLECTRICITÉ
BIOGAZ COGÉNÉRATION
CHALEUR
Une fois le moteur de cogénération choisi, nous pouvons donc calculer la production annuelle
d’électricité et de chaleur à base des rendements électrique et thermique.
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Connaissant la masse de déjection (QD) productible par tête, par jour, le nombre de têtes de
bêtes disponible (N), on peut calculer la quantité de déjection quotidienne. On a :
Afin d’avoir la quantité de déjection au cours d’une année (Q), la quantité quotidienne est
multipliée par 365 :
(𝑃 × 𝑄𝐷/𝑎𝑛 × 𝑃𝐶𝐼)
E= (en kWh) (18)
1000
Pour comparer la productivité aux besoins, nous ferons une extrapolation sur douze mois de la
consommation d’énergie électrique du site, à base de quelques factures d’électricité. Cette
extrapolation sera faite avec le progiciel tableur Microsoft Excel, en nous servant de la formule
PRÉVISION. Nous comparerons ensuite les résultats avec la capacité de production du
gisement.
a) Analyse environnementale
De nos jours, l’impact environnemental constitue un critère de décision dans le choix d’une
technologie. Afin d’évaluer l’impact environnemental de notre projet, nous allons évaluer la
quantité de CO2 que l’on évitera annuellement à l’aide du logiciel DIGES développé par
l’ADEME et le CEMAGREF. Pour déterminer la quantité de CO2 évitée, le logiciel prend en
compte la nature des substrats, de la distance parcourue, du mode de valorisation, etc.
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Le logiciel permet de dresser le bilan effet de serre d’une installation de traitement par digestion
anaérobie au regard des émissions de gaz à effet de serre (N2O, CH4 et CO2). Il est calculé en
comparant :
- Les gaz à effet de serre (GES) émis par la filière de digestion anaérobie,
- Les GES émis par les transports liés à l’approvisionnement en substrats et l’installation
de digestion anaérobie
- Les GES évités qui auraient été émis par une filière traditionnelle de traitement de
référence par substitution au traitement de déchets
- Les GES évités qui auraient été émis par les transports liés au traitement de référence
- Les GES évités qui auraient été émis par une filière de production d’énergie de référence
(substitution d’énergie)
Cet outil permet de dresser le bilan "effet de serre" d'une installation de traitement par digestion anaérobie au regard des émissions de gaz à effet de
- Les GES évités liés à l’épandage du digestat (économie d’engrais minéral réalisée par
serre (N2O, CH4 et CO2 ).). Il est calculé en comparant :
- les gaz à effet de serre (GES) émis par la filière de digestion anaérobie,
le pouvoir fertilisant du digestat).
- les GES émis par les transports liés à l'approvisionnement en substrats de l'installation de digestion anaérobie
- les GES évités qui auraient été émis par une filière traditionnelle de traitement de référence par substitution au traitement de déchets,
- les GES évités qui auraient été émis par les transports liés au traitement de référence,
- les GES évités qui auraient été émis par une filière de production d’énergie de référence (substitution d'énergie),
L’image ci-après résume le fonctionnement du logiciel.
- les GES évités liés à l'épandage du digestat (économie d'engrais minéral réalisée par le pouvoir fertilisant du digestat).
GES de l'unité GES dus au GES évités du GES émis par les GES évités par la GES évités par le
de digestion transport des traitement de transports liés au substitution pouvoir fertilisant
anaérobie substrats, digestats référence traitement de d’énergie du digestat
Emissions référence
nettes GES émis = GES émis = GES évités = GES évités = GES évités = GES évités =
Tonnage * FE Tonnage * Km * FE Tonnage * FE Tonnage * Km * FE KWh * FE Tonnage * FE
Coûts = 6550 × Quantité de CO2 évitée par an × Durée du projet (en FCFA) (19)
On peut aussi noter que le digestat après maturation peut être vendu sur le marché local sous
forme de compost à raison de 700 FCFA par sac de 20 kg, ce qui coûterait :
Coûts du compost = 700 × Quantité de compost × Durée totale du projet (en FCFA) (20)
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b) Analyse économique
Nous émettons l’hypothèse suivante pour l’analyse économique : Toute l’énergie productible
sera transformée en énergie électrique.
L’analyse économique de notre projet sera fonction de plusieurs paramètres à savoir :
- Le coût d’investissement : Il sera déterminé par l’établissement d’un devis estimatif réalisé
à la manière de ESCO-TOGO.
𝑅𝑒𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠
CE&M = × 10 (en FCFA) (21)
100
- Les recettes : Nous allons en distinguer deux points : la vente du compost et la vente de
l’énergie. Les revenus sur la vente de compost seront calculés comme ci-dessus.
Le prix de vente de l’énergie sera égal à la quantité d’énergie disponible multipliée par le prix
du kWh sur le site :
Prix de vente de l’énergie = P.U. kWh × Quantité d’énergie disponible (en FCFA) (22)
Il est à noter que dans les calculs, les divers impôts et taxes n’ont pas été pris en compte, de
même que le coût d’embouteillement du gaz à des fins commerciales.
Par valeur actuelle (VAN), on entend la valeur que l’on doit attribuer aujourd’hui, c’est-à-dire
avant le démarrage du projet d’investissement ou avant la mise en service d’une installation
(t=0), à un versement effectué dans le passé ou devant être effectué dans l’avenir.
Elle sera calculée de la manière suivante :
L’identification des sites et la collecte des données nous auront permis de disposer de toutes les
informations nécessaires pour la détermination des besoins énergétiques de la ferme et de la
capacité de production de biogaz par le gisement de biomasse.
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Aussi, en nous référant à la revue de la littérature, nous pourrons caractériser les ressources en
substrats méthanisables ; tout cela, dans le but de dimensionner toutes les parties de notre unité
de méthanisation et de procéder aux analyses environnementale et économique.
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Dans ce chapitre, nous allons exposer les résultats, d’une part obtenus grâce à l’étude de la
revue bibliographique, et d’autre part de nos calculs de dimensionnement des différentes parties
de notre système de méthanisation, qui ont été précédé par l’analyse des données collectées sur
le site.
Le rapport de l’analyse théorique de la biomasse effectuée est donné dans le tableau ci-dessous.
Le rapport C/N reste dans la marge de 10 à 20, ce qui correspond effectivement à la marge
convenable pour la formation du méthane. Cependant, notre milieu d’étude est riche en azote ;
cela ferait augmenter le pH et par conséquent occasionnerait une diminution des bactéries
méthanogènes. Pour y remédier, l’on procédera à un mélange de tous les substrats collectés
avec des résidus d’agriculture et du fumier qui ont un rapport C/N élevé.
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Le gisement disponible sur notre site d’étude détient donc une capacité de productivité
annuelle d’environ de 4 GWh (précisément 4,02 GWh).
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VPF = 2×VQS
= 2 × 9,625 m3
VPF = 19,25 m3.
Nous allons prendre une pré fosse en forme de parallélépipède rectangle de dimensions :
L (longueur) = 5m,
l (largeur) = 4m et
h (hauteur) = 1m.
VFS = 30 × VQS
= 30*9,625
VFS = 288,75 m3
Arrondissons par excès, puis considérons 300 m3 pour le volume de la fosse de stockage.
En prenant un temps de séjour des substrats de 25 jours, le volume de la partie cylindrique est
donné par l’expression :
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VT = tS × VQS
= 25 × 9,625
VT = 240,625 m3
En procédant comme décrit dans le chapitre précédent, on prend x=2, donc H=2R et on en
3 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑦𝑙𝑖𝑛𝑑𝑟𝑒
déduit : R = √ = 1,03 m et H = 2,06 m
2∗𝜋
𝝆∗𝒈∗𝑯𝒎∗𝑸
La puissance hydraulique de la pompe est donnée par l’expression PH = 𝜼
On a Q = 0,0011m3
Comme H = 2,06 +1,03 = 3,09 m ; on aura Hm = 3,09 * 1,1 = 3,399 m
𝟏𝟎𝟎𝟎∗𝟗,𝟖𝟏∗𝟑,𝟑𝟗𝟗∗𝟎,𝟎𝟎𝟏𝟏
PH = = 45,84 W
𝟎,𝟖
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Elle se calcule à partir du PCI du méthane. Il est de 9,9 kWh/m3 dans des conditions normales
de température et de pression (ATEE 2016).
On admet 5% de pertes d’énergie afin d’être sûr que le moteur soit plutôt suralimenté que sous-
alimenté (SOLAGRO 2001). L’énergie valorisable par le moteur est donc la suivante :
𝐸𝑣𝑎𝑙𝑜
E(t=1h) =
(365 ×24)
3 875 110,17
=
(365 ×24)
Un moteur est conçu pour fonctionner entre 50% et 100% de sa charge nominale, avec un
rendement optimal autour de 75%. On recherche donc un moteur d’une puissance
d'environ 442,36 kW pour être proche de cet optimum (Lukaszczyk, 2013).
Nous proposons de choisir un moteur à gaz de rendement 85% ; avec les rendements électrique
et thermique égale à :
ηélectrique = 40% ;
ηthermique = 45% ;
De cela découle la puissance électrique : 176,94 kWel et la puissance thermique : 199,06 kWth.
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Nous pouvons donc constater que l’énergie annuelle productible avec le gisement disponible
est largement supérieure à la consommation annuelle courante.
L’énergie valorisable
La puissance du cogénérateur
Il restera donc 103 006,65 m3 de CH4 disponible en stockage, soit les deux tiers (1/4) du
volume disponible, sur une base annuelle.
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- Analyse environnementale
Cas du Compost
Le compost que l’on peut obtenir est estimé au tiers de la masse de substrats disponible :
3761,64
700 × (( ) × 1000)
3
Coût de vente du compost = = 43 885 800 FCFA/an
20
Le logiciel DIGES nous fournit une quantité évitée de 936,3 tonnes équivalent CO2.
Donc :
Coûts = 6550 × Quantité CO2 évitée par an = 6550 × 936,3 = 6 132 765 FCFA/an
- Analyse économique
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Les Besoins en eau pour les travaux = environ 15.000 litres ne sont pas pris en compte dans le
tableau.
Le coût total d’investissement pour la mise en œuvre de l’installation est de dix-huit millions
de francs CFA.
En soustrayant les besoins de la ferme, on a : Edispo=1 550 044,07 – 42 000 = 1 508 044,07 kWh
Les résultats de l’analyse économique sont récapitulés dans le tableau ci-dessous. Nous avons
pris un taux d’actualisation de 8%.
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CONCLUSION
L’analyse environnementale de notre projet nous a montré que celui-ci pouvait être éligible au
mécanisme de développement propre et nous permettrait d’éviter des émissions de 936,3 tonnes
équivalent de CO2, valeur trouvée à l’aide du logiciel DIGES, en nous rapportant en moyenne
6 132 765 FCFA / an.
L’analyse économique nous a permis de constater que pour un investissement de 18 000 000
FCFA nous aurons un bénéfice de 1 756 139 195 FCFA au bout de 20 années de
fonctionnement de notre projet en vendant le compost à 700FCFA le sac de 20 kg et le kWh
d’énergie à 105 FCFA (coût moyen du kWh d’électricité). Il est à noter que la quasi-totalité de
l’énergie thermique n’est pas valorisée et une éventuelle valorisation de cette dernière permettra
d’augmenter la rentabilité du projet. Il est également à noter que notre analyse économique s’est
faite en ne tenant pas en compte les diverses taxes et impôts et frais d’études du projet.
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BIBLIOGRAPHIE
Ouvrage
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Webographie
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ANNEXE
- Fiche de collecte des données
- Résultats DIGES 2
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Plage Util.
(hh-hh) P.frigo
P élec
Emplacement Equipement Référence Nbre U (V) I (A) ou Nbr (BTU/h) Autres informations
(W)
d’heures (clim)
(h/jr)
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