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BEURE DE CACAO
DEDICACES
Je dédie ce modeste travail à ma maman NOUDEM Odile, mes frères, mes sœurs et mon
tuteur monsieur TEUFAK Pascal.
REMERCIEMENTS
Ce rapport est l’œuvre conjugué de plusieurs personnes qui ont par quelques moyens
que ce soit, données un coup de pouce à sa réalisation. Je ne saurai m’investir dans ce rapport
sans toutefois remercier le Dieu tout puissant pour la force et la santé dont il m’a fait grâce pour
mener à bien mon stage dans les locaux du CRA/IUT et surtout pour toutes les merveilles qu’il
ne cesse d’accomplir dans mon séjour quotidien.
Ces remerciements vont particulièrement à :
SOMMAIRE
DEDICACES .............................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii
RESUME .................................................................................................................................... 1
ABSTRACT ............................................................................................................................... 3
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 4
I.1.7.3- La fermentation............................................................................................... 13
ANNEXES ................................................................................................................................. a
TA : Technicien d’Agriculture
PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
CRA
Logo
Email cra.ebwa@gmail.com
En matière de partenariat, le CRA entretient des liens très étroits avec la société
agropastorale, les projets et programmes des différents ministères, les structures agricoles, les
ONG et les bureaux d’étude dans le cadre des stages académiques et l’insertion des lauréats.
Par ailleurs, l’EPL Nantes Atlantique et le Collège Régional d’Agriculture (CRA)
d’Ebolowa ont signé une convention de jumelage en 2015 qui a permis de mettre en place un
atelier de transformation du cacao à Ebolowa. Pour mieux exploiter, développer et valoriser
cette infrastructure, le CRA avait besoin de partenaires techniques dont les expériences sont
avérées en matière de techniques et de technologies agro-alimentaires.
C’est ainsi qu’il s’est rapproché de la Coopération Allemande (GIZ/PROCISA) - en
collaboration avec la SNV – qui a doté l’établissement d’une unité de fermentation et d’une
unité de séchage solaire du cacao. Pour parachever son initiative de création d’un atelier
pédagogique sur le cacao au sein de l’établissement, le CRA avait besoin d’une assistance en
matière de génie industrielle pour concevoir et mettre en œuvre les process de transformation
et assurer la maintenance des équipements acquis. Ainsi, des contacts ont été initiés avec
l’Institut Universitaire de Technologie (IUT) de l’Université de Ngaoundéré qui manifestait
déjà un intérêt à collaborer avec le CRA dans le cadre de sa mission de coopération et de
développement de la transformation des produits locaux
RESUME
Le cacao, issue du cacaoyer, est une denrée de rente importante pour le Cameroun qui possède
une grande chaine de valeur de transformation artisanale, mais se heurte à des problèmes de la
non maitrise des traitements post-récoltes. Pour faire face à ces problèmes de transformations
artisanaux du cacao, ce travail se propose d’apporter une contribution à l’amélioration des
procédés artisanaux d’obtention du beurre de cacao. Nous avons d’abord effectué un état de
lieux dans l’optique de ressortir les différents procédés artisanaux mis en place, puis des
échantillons issus de ces différents procédés ont été collectés. Ensuite, dans la phase
d’amélioration il a été question de déterminer l’influence du volume d’eau pour une masse de
liqueur de cacao fixée à 1kg sur le rendement. Les échantillons (E1: procédé de cuisson
ébullition continue, E2: procédé de cuisson et de lavage continu, E3: procédé de cuisson
continue-lavage et chauffage du beurre de cacao, E4: procédé par la méthode améliorée
ESSANKANA) de beurre obtenus par la méthode artisanale ont été collectés pour des analyses
physico-chimiques (teneur en eau, en lipides, acidité oléique, indices d’iode, de peroxyde, de
saponification, de réfraction, impuretés insolubles) afin d’évaluer l’impact des procédés sur la
qualité du beurre de cacao obtenu. Les résultats en ce qui concerne l’état des lieux de recenser
les opérations critiques liés à la méthode artisanale d’extraction du beurre de cacao et d’évaluer
le rendement. Le volume d’eau nécessaire pour l’extraction de 1Kg de liqueur de cacao à la
première cuisson est de 3L pour un temps de 25 minutes à 98°C et de 5L pour le lavage du
tourteau. Ces conditions permettent d’avoir un rendement d’extraction de 40% comparée à 20%
de celui du procédé artisanal. L’évaluation des paramètres physico-chimiques des différents
échantillons de beurre de cacao donne les valeurs suivantes : la teneur en eau est de 2,44%,
2,48%, 2,39%, 1,49%; l’acidité oléique es de 0,28%, 0,42%, 0,28%, 0,42%; l’indice d’iode en
g I2/100g est de: 12,69, 15,23, 13,96, 11,42; l’indice de peroxyde en meq O2/kg est de: 3,00,
2,50, 2,50, 2,50;l’indice de saponification en mg KOH/g est de: 194,48, 196,35, 193,55, 193,55;
l’indice de réfraction : 1,46 enfin les impuretés insolubles sont: 3,78, 2,65, 2,58, 1,97
respectivement pour E1, E2, E3, E4. Ces résultats indiquent que la méthode améliorée du
procédé d’extraction du beurre de cacao a permis d’avoir un rendement de 40% d’extraction
qui permettrait au CRA de doubler leur volume d’extraction mais n’influence pas de façon
significative les paramètres qualités du beurre de cacao.
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CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION DU
BEURE DE CACAO
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CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION DU
BEURE DE CACAO
ABSTRACT
Cocoa, which comes from the cocoa tree, is an important cash crop for Cameroon, which has a
large artisanal processing value chain, but is faced with the problem of the lack of control of
post-harvest treatments. To address these problems of artisanal cocoa processing, this work
aims to contribute to the improvement of artisanal processes for obtaining cocoa butter. We
first carried out an inventory with a view to highlighting the different artisanal processes in
place, and then samples from these different processes were collected. Then, in the
improvement phase, the influence of the volume of water for a mass of cocoa liquor fixed at
1kg on the yield was determined. The samples (E1: continuous boiling process, E2: continuous
cooking and washing process, E3: continuous cooking-washing and heating of cocoa butter
process, E4: ESSANKANA improved method) of butter obtained by the artisanal method were
collected for physico-chemicals analyses (water content, lipids, oleic acidity, iodine, peroxide,
saponification, refraction indices, insoluble impurities) in order to evaluate the impact of the
processes on the quality of the cocoa butter obtained. The results regarding the state of the art
to identify the critical operations related to the artisanal method of cocoa butter extraction and
to evaluate the yield. The volume of water required for the extraction of 1 kg of cocoa liquor in
the first cooking is 3L for a time of 25 minutes at 98°C and 5L for the washing of the cake.
These conditions allow for an extraction yield of 40% compared to 20% for the artisanal
process. The evaluation of the physico-chemical parameters of the different cocoa butter
samples gives the following values: the water content is 2.44%, 2.48%, 2.39%, 1.49%; the oleic
acidity is 0.28%, 0.42%, 0.28%, 0.42%; the iodine value in g I2/100g is: 12.69, 15.23, 13.96,
11.42; the peroxide value in meq O2/kg is: 3.00, 2.50, 2.50, 2.50;saponification value in mg
KOH/g is: 194.48, 196.35, 193.55, 193.55; refractive index: 1.46 finally the insoluble
impurities are: 3.78, 2.65, 2.58, 1.97 for E1, E2, E3, E4 respectively. These results indicate that
the improved method of cocoa butter extraction process allowed to have a 40% extraction yield
which would allow the CRA to double their extraction volume but does not significantly
influence the cocoa butter quality parameters.
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CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION DU
BEURE DE CACAO
INTRODUCTION
Le cacaoyer de son nom scientifique Theobroma cacao L, appartient à la famille des
Sterculiaceae selon la classification phylogénétique. Il est originaire des forêts tropicales
humides de l’Amérique équatoriale. Au du XIXe siècle, la culture du cacaoyer s’est étendue
au: Mexique, Colombie, République Dominicaine, Equateur, Brésil, Cameroun, Cote d’ivoire,
Ghana, Nigéria (Bertin et Lefebvre, 2011). La plante a connu une grande expansion et se trouve
aujourd’hui dans plusieurs grands bassins de production qui permettent d’alimenter le monde
en fèves de cacao marchand prêtes à la transformation.
Le cacao est un produit agricole à la base du développement de nombreux pays du Sud
principalement les pays d’Afrique qui produisent à eux seul près de 75,4% de la toute la
production mondiale soit 4 728 000 de tonnes lors de la campagnes 2019/2020 (ICCO, 2021).
Le cacao est de loin la première denrée exportée, représentant 58,7% des recettes d’exportations
agricoles en 2017. C’est aussi une ressource stratégique pour le Cameroun car elle assure la
deuxième ressource en devises du pays (12,5% des exportations), derrière les hydrocarbures
(39,6%) en 2017. Par ailleurs, la filière cacaoyère fait vivre directement ou indirectement 3
millions de personnes au Cameroun (CICC, 2018). Entre 2019 et 2020, la production en fèves
de cacao sèches était de 257000T, 197537T sont exportées et 60405T sont utilisées pour la
transformation locale (ONCC, 2020), dont SIC Cacaos, Chococam, Neo-industry utilisent 96%,
le reste de 4% est transformé de manière artisanale. Selon le bilan de la campagne cacaoyère
2017/2018 produit par l’Office National du Cacao et du Café (ONCC, 2018), les régions du
Centre, du Sud-Ouest, du Littoral et du Sud représentent 50,36%, 31,54 %, 6,98% et 4,99%
respectivement des déclarations d’achats, suivi par les régions de l’Est (3,38%), de l’Ouest et
du Nord-Ouest (plus de 1% chacune). Une politique visant à atteindre 40% de transformation
locale entre 2020/2021 contre moins de 20% dans les années précédentes a été mise sur pied
afin de promouvoir à la valorisation de la filière cacao et ses co-produits tels que le chocolat, la
poudre de cacao et le beurre de cacao.
Le beurre de cacao est la matière grasse obtenue à partir du pressage des fèves de cacao
torréfiées (Codex Alimentarius, 2011), et présente de multiples fonctionnalités thérapeutiques,
antioxydantes. Il est utilisé en Cosmétique pharmacologie, chocolaterie et peut être obtenu au
moyen d’un procédé industriel utilisant les presses hydrauliques à haute pression et
artisanalement moyennant un procédé de cuisson/ébullition mais qui toute fois pose un
problème de couleur, qualité et de rendement.
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CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION DU
BEURE DE CACAO
Le prix du kilogramme de cacao est de 1000 Fcfa, 5 kg de fèves (5000 Fcfa), permettraient
d’obtenir plus d’un litre de beurre de cacao commercialisé au prix compris entre 15000Fcfa et
20 000Fcfa le litre (Gic agrofor, 2013). Le tourteau issu de l’extraction de l’huile peut être
valorisé en poudre de cacao pour divers usages alimentaires (biscuits; poudre instantanée…) et
permettre aux transformateurs locaux d’avoir une plus-value, cependant cette transformation
locale se heurte à plusieurs problèmes à l’instar d’un faible rendement et la variabilité de la
qualité du produit fini compte tenu de la non standardisation des procédés artisanaux. Il est donc
nécessaire de diagnostiquer les systèmes de productions artisanaux dans l’optique d’améliorer
non seulement le procédé mais également d’évaluer la qualité du beurre de cacao.
L’objectif général est de contribuer à l’amélioration du procédé artisanal d’obtention du beurre
de cacao.
Les objectifs spécifiques à atteindre sont les suivants :
Faire un état des lieux pour poser un diagnostic des différents procédés artisanaux
d’obtention du beurre de cacao,
Améliorer le procédé artisanal d’obtention du beurre de cacao,
Faire une caractérisation physico-chimique du beurre de cacao.
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CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION DU
BEURE DE CACAO
Le port : Le cacaoyer est un « arbre », botaniquement parlant. A l’âge adulte, il peut atteindre
une hauteur de 5 à 7 m, voire plus, selon les conditions de son environnement (BRAUDEAU,
1969).
Les feuilles : Le cacaoyer est doté de feuilles simples, entières, alternées qui sont disposées
suivant une phyllotaxie 3/8 qui peut varier jusqu’à 5/13 selon LENT (1966). Ces feuilles
de chocolat de luxe. Ce sont les cacaos qui se rapprochent le plus des cacaos vénézuéliens
d’origine. Ils sont caractérisés par
- Staminodes de couleur rose pâle
- Le criollo de Madagascar qui est assez spécifique par sa cabosse de petite taille et sa petite
fève. Cependant, par son arôme, sa finesse exceptionnelle, il se démarque sur le marché
mondial (MARTY, 1992).
Ils sont utilisés pour la fabrication de chocolat standard et représentent à eux seuls plus de 80%
de la production de cacao mondial. Le groupe des Forasteros se distingue par :
Plantation
La préparation du sol se fait un an avant la mise en place des jeunes cacaoyers et la mise
en place des jeunes plants se fait par transplantation en mottes. L’ombrage définitif est mis en
place 3 ans avant la plantation des cacaoyers ; on peut utiliser des arbres plus grands tels que
les bananiers, ou arbres à caoutchouc (hévéas).
Pour ce qui est de l’entretien, le fauchage de la végétation naturelle est assuré tous les
trois mois en moyenne et le produit de la fauche laissé au sol ; un drainage est nécessaire pour
éviter l’asphyxie des racines de cacaoyer. La fertilisation se fait à l’aide de la fumure (organique
ou minérale), à enfouir tous les ans autour du pied du cacaoyer.
Sur 10 régions que comptent le Cameroun, 7 d’entre elles sont productrices de cacao.
Selon le bilan de la campagne cacaoyère 2017/2018 produit par l’Office National du Cacao et
du Café (ONCC), les régions du Centre, du Sud-Ouest, du Littoral et du Sud représentent
respectivement 50,36%, 31,54 %, 6,98% et 4,99% des déclarations d’achats. Elles sont suivies
Défauts physiques : les principaux défauts physiques reprochés au cacao camerounais sont
les suivants : un taux élevé de fèves moisies (Mincommerce, 2008), un taux élevé de fèves
ardoisées, des fèves défectueuses
Défauts chimiques: résidus de pesticides > LMR, taux élevé d’ochratoxine, les
hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) (Lowor et al., 2012), odeur de goudron.
I.1.7- Les traitements du cacao
I.1.7.1- La récolte
La récolte s’effectue à la maturité du fruit du cacaoyer. Cette maturité est jugée selon la couleur
et le son:
La couleur de la cabosse qui vire du vert au jaune ou du rouge à l’orange suivant le groupe.
Le son que fait la cabosse lorsqu’elle est frappée avec le doigt. Cette méthode demande de
l’habitude de la part des ouvriers.
Un outil spécial est utilisé pour pouvoir atteindre les fruits haut placés dans les arbres. Il
s’agit d’une lamelle incurvée placée au bout d’une perche de bois comme présenté à la photo 3
ci-dessous.
I.1.7.4- Le séchage
A la fin de la fermentation, la teneur en eau des fèves de cacao est d’environ 55% et doit
être réduite jusqu’à 6 à 7%. Le séchage a donc pour but d’abaisser la teneur en eau des fèves
pour permettre la poursuite des réactions entamées en fermentation et pour un bon stockage. En
effet pour une teneur en eau au-dessus de 8%, il y a risque de développement de moisissures ;
mais en dessous de 5%, les fèves seront très fragiles. Pour obtenir la teneur en eau souhaitée,
les fèves doivent donc être séchées méthodiquement (Siti, 1990).
Plusieurs techniques de séchage des fèves fermentées sont utilisées : le séchage au soleil
et le séchage mécanique (séchage artificiel). Les fèves fermentées et bien séchées peuvent
facilement être réduites en poudre et présentent une couleur rouge-clair et chocolat.
Les produits dérivés de la fève (liqueur, pâte, beurre, tourteaux et poudre) sont la matière
première de l’industrie chocolatière dont le produit final le plus connu est le chocolat. Il existe
d’autres produits confectionnés à partir de ces principaux dérivés intermédiaires (notamment le
beurre et la poudre). Cette dernière est utilisée pour aromatiser les biscuits, les crèmes glacées,
les produits laitiers, les boissons lactées, etc. Le beurre de cacao est également prisé pour la
fabrication de tabac, de savon et de cosmétiques. La médecine traditionnelle l’utilise pour
soigner les brûlures, refroidissements, lèvres sèches, fièvres, malaria, rhumatismes, morsures
de serpents et autres blessures (source : CNUCED).
I.2. LE BEURRE DE CACAO
I.2.1. Définition
D’après la norme révisée du Codex Alimentarius, on désigne sous l’appellation « beurre de
cacao » présentant les caractéristiques suivantes :
Teneur en acides gras libres (exprimé en acidité oléique) : moins de 1,75% (m/m)
Matières insaponifiables : moins de 0,5% (m/m), moins de 0,35% (m/m) pour le cacao de
pression. (Codex Alimentarius, 2011)
I.2.2. Procédé d’obtention du beurre de cacao
Fèves de cacao
Torréfaction
Depelliculage Pellicules
Broyage
Cuisson 1 feu
ardant, 45min
Cuisson 2 (feu
Eau froide doux) Vapeur d’eau
Repos, 5min
Filtration Débris
Embouteillage
Beurre de cacao
Cette méthode artisanale est laborieuse et nécessite un peu plus de temps et compte les
successions opérations suivantes:
Fèves de cacao
Prétorréfaction
80-100°C, 120s
Concassage
Cassage
Criblage
Vannage Coques
Torréfaction
100-150°C, 20-
40min
Broyage
20-30µm
Affinage
Pressage
350-500 bars
Filtration
Beurre de cacao
Prétorréfaction : C’est un procédé de torréfaction infrarouge où les fèves circulent sur un lit
vibrant sous une série de radiants (résistances chauffantes). En fonction de l’inclinaison du lit
vibrant et de la proximité des radiants, on peut ajuster la température et le temps de montée en
température. En l’espace d’une centaine de secondes environ, la fève est portée à 80 – 100°C,
ce qui a pour effet de décoller brutalement la coque du grain. Ce choc thermique est capital
pour l’optimisation du décorticage. La prétorréfaction est immédiatement suivie d’un
décorticage à chaud des fèves. Compte tenu de la température, il y a condensation de la vapeur
d’eau et d’acides volatils très corrosifs.
Décorticage ou concassage : Cette opération consiste à séparer la coque du grain. Cette étape
est primordiale pour le rendement et la qualité du produit fini. Du point de vue réglementaire,
en Europe, la teneur massique résiduelle en coques dans le grain ne doit pas excéder 5 % du sec
dégraissé.
Cassage : C’est une étape où la fève subit un choc ou une friction telle qu’elle provoque le
cassage de la coque en abîmant le grain le moins possible. En effet, si le choc est trop violent,
on obtient un nombre important de brisures et la séparation est beaucoup moins bonne.
Criblage : Les fragments de grain et de coques résultant du cassage sont ensuite triés par
tamisage pour que chaque granulométrie puisse être soumise à une séparation appropriée.
Vannage : Les fragments de grain sont soumis à la dépression d’une colonne d’aspiration
correspondant à chaque granulométrie dans laquelle on ajuste la vitesse de l’air de telle sorte
que les coques, dont la densité apparente est plus faible, soient entraînées vers le haut de la
colonne et les grains récupérés au bas de la colonne. Les fragments les plus petits ayant une
densité apparente faible seront plus difficiles à séparer. Les vitesses de l’air devront donc être
adaptées.
Alcalinisation : Cette opération consiste à mouiller le grain avec une liqueur alcaline (le plus
souvent de carbonate de potassium), à laisser réagir, puis à sécher et à torréfier. L’alcalinisation
intéresse surtout la production de poudre de cacao et très peu celle du chocolat. On en attend
trois sortes d’effets :
Physique : sous l’action de la température, la coque devient friable, éclate et se détache plus
facilement lors du broyage ;
Chimique et biologique : destruction des moisissures, élimination des composés volatils
indésirables, diminution du taux d’humidité, développement des principes aromatiques
Pressage : La masse de cacao (naturelle ou alcalinisée) est soumise à une pression de 350 à 500
bars dans des presses hydrauliques discontinues. À la sortie des presses, on obtient le beurre de
cacao brute et des tourteaux dégraissés dont la matière grasse varie de 10 à 22 %. Ces tourteaux
seront concassés puis broyés pour donner la poudre de cacao (Ngamy, 2012).
I.2.3. Composition
Le beurre de cacao est composé à 98% de triglycérides. L’importance de ces triglycérides est
telle que :
70% de triglycérides monoinsaturés dont la majorité est issue de la combinaison d’Acide
palmitique (C 16:0), Acide stéarique (C 18:0), Acide oléique (C 18:1).
• 1,3-palmitoyl-2oléoylglycérol (POP)
• 1-palmitoyl-2-oléoyl-3stéaroylglycérol (POS)
• 1,3-stéaroyl-2-oléoylglycérol (SOS)
20% de triglycérides diinsaturés
6% de triglycérides polyinsaturés
2% de triglycérides triinsaturés.
La composition du beurre de cacao en acide gras est donnée par le tableau 4 suivant :
Tableau 4: Composition en acides gras du beurre de cacao
Formule générale Nom Limites extrêmes (%) Moyenne (%)
C 16 : 0 Acide palmitique 25,0 – 29,6 27,3
C 16 : 1 Acide palmitoléique 0,0 – 0,8 0,2
C 18 : 0 Acide stéarique 32,7 – 35,0 34,7
C 18 : 1 Acide oléique 33,0 – 34,5 34,0
C 18 : 2 Acide linoléique 2,5 – 3,8 3,2
C 20 : 0 Acide arachidique 0,0 – 1,0 0,6
Source : Wolff, 1968
Avec 900 kcal pour 100 g, il s'agit d'un aliment extrêmement calorique, qui constitue
une source de lipides. Il fait partie des aliments les plus riches en acide stéarique, en calories,
en lipides, en acides gras saturés, en acide palmitique, et en acide oléique résumé dans le tableau
5 ci-dessous représentant l’analyse nutritionnelle pour 100g de beurre de cacao (CIQUAL,
2017).
Tableau 5:Aanalyse nutritionnelle pour 100 g de beurre de cacao
Eléments valeur
Energie 900kcal soit 3768kj
Glucides 0 mg
Lipides 100g
Acides gras saturés 59,7g
Acides gras mono-insaturés 32,9g
Omega 9 : acide oléique (18 :1) 32,6g
Acides gras poly-insaturés 3g
Omega 6 : acide linoléique (18 :2) 2,8mg
Cholestérol 0mg
Omega 3-ALA : acide linolénique (18 :3) 0,1g
Protéines 0g
Fibres alimentaires 0g
Vitamines liposolubles
Vitamines E, tocophérols, tocotriénols 1,8mg
Les oméga-9
Les oméga-9 sont des acides gras mono-insaturés dont la double liaison se situe au niveau
de la neuvième liaison carbone-carbone à partir du carbone ω. Ces acides gras présentent des
effets bénéfiques sur la protection contre les maladies cardiovasculaires par la régulation de la
teneur en cholestérol dans le sang en diminuant la teneur en LDL et en augmentant le HDL.
Dans le beurre de cacao, l’acide oléique (acide cis-9-octadécénoïque), premier représentant du
groupe, est présent à une teneur moyenne de 31- 38%.
Les antioxydants
Le beurre de cacao est très riche en composés antioxydants dont les plus importants sont la
vitamine E et les polyphénols. Du point de vue chimique, la présence de ces antioxydants ainsi
que la faible insaturation fait du beurre de cacao l’une des graisses les plus stables et résistantes
au rancissement. Sur l’organisme, les antioxydants bloquent l’action néfaste des radicaux libres
sur les cellules et permettent ainsi de lutter contre les cancers et assurent aussi une protection
des cellules contre les agressions extérieures comme les rayonnements UV.
Propriété hydratante
Le beurre de cacao possède une grande propriété hydratante et apaisante grâce à sa très forte
teneur en acide gras. Cette caractéristique est largement mise à profit dans l’industrie
cosmétique utilisant le beurre de cacao.
La théobromine
La théobromine est un alcaloïde de la famille des méthylxanthines, à l’instar de la caféine
et de la théophylline, présent dans le cacao et donc dans le beurre de cacao mais à petite dose.
La théobromine serait à l’origine de l’effet du cacao sur la bonne humeur du consommateur.
Par ailleurs, cette substance possèderait des propriétés diurétiques, vasodilatatrices et
cardiostimulantes. La théobromine a également des propriétés lipolytiques, d’où son utilisation
dans les produits pharmaceutiques amincissants.
L’oxydation des lipides est une réaction auto-catalytique. Il s’agit d’un enchaînement
de réactions radicalaires se déroulant en trois étapes. Une première réaction produit un radical
libre par élimination d’un hydrogène de l’acide gras (initiation) Puis les réactions s’enchaînent
pour produire plusieurs radicaux libres (propagation) qui se combinent pour former des
composés non radicalaires (terminaison) (Eymard, 2003).
Mécanisme réactionnel de l’oxydation des lipides (Eymard, 2003)
INITIATION : En présence d’un initiateur (I), les lipides insaturés (RH) perdent un atome
d’hydrogène pour former un radical libre de lipide (R°) (radical, lipoyle).
I
RH H° + R° (1)
Ce mode d’initiation, favorisé par une élévation de température, peut être produit par des
radiations ionisantes, des générateurs chimiques, des systèmes enzymatique ou chimiques
produisant des espèces activées de l’oxygène, ou de traces métalliques.
PROPAGATION : Les radicaux libres formés fixent l’oxygène moléculaire et forment des
radicaux libres peroxyles instables (2) qui peuvent réagir avec une nouvelle molécule d’acide
gras pour former des hydroperoxydes (3).
TERMINAISON : Les radicaux formés réagissent entre eux pour conduire à un produit qui
n’est pas un radical libre.
R° + R° RR (5)
II.2. METHODES
La figure 5 donne le schéma synoptique du travail
( M 2 Mo)
MS = x100
M1
Te = 100-MS
P1 le poids du sachet plein renfermant la prise d’essai avant son traitement (papier + prise
d’essai);
P le poids du sachet plein renfermant la prise d’essai après extraction d’huile (papier + prise
d’essai + huile);
Définition
C’est le nombre de milligrammes d’hydroxyde de potassium nécessaires pour
neutraliser les acides gras libres présents dans 1g de matière (UICPA, 1979). Il rend compte
du niveau d’hydrolyse du beurre de cacao.
Principe
Dissolution du corps gras dans un mélange d’éthanol à 95% et d’oxyde diéthylique
(1/1, V/V) suivi du titrage des acides gras libres présents à l’aide d’une solution éthanolique
d’hydroxyde de potassium (en présence de la phénolphtaléine) selon la réaction:
Mode opératoire
Peser dans un bêcher 0,5 à 1g d’huile, et y ajouter 10 ml du mélange éthanol/oxyde
diéthylique (1/1, V/V) et 0,3 ml de phénolphtaléine. La solution obtenue est titrée avec une
solution de KOH 0,5 N jusqu’à coloration rose, et le volume V1 de KOH est noté. Le témoin
est réalisé en introduisant dans un bêcher 10 ml du mélange éthanol / oxyde diéthylique et 0,3
ml de phénolphtaléine. Le titrage se fait avec le KOH 0,5 N jusqu’à coloration rose, le volume
V0 est noté. Trois essais sont réalisés par échantillon.
Définition
C’est le nombre de grammes d’iode fixé par 100g de lipides. Il permet de mesurer le
degré d’insaturation d’une huile. L’indice d’iode permet de déterminer le degré
d’insaturation de notre beurre de cacao. Il permet de déterminer un nombre moyen de
doubles liaisons présentes sur ses acides gras constitutifs.
Principe
Les acides gras insaturés sont des acides éthyléniques possédant une ou plusieurs
doubles liaisons. L'iode se fixe sur les doubles liaisons selon l'équation:
I I
Cette réaction se déroule toujours à l'obscurité. L'iode se fixant lentement sur les
doubles liaisons, pour que l'addition soit totale dans un temps limité, l'iode est remplacé par
un de ses dérivés tel le monochlorure d'iode qui est utilisé en excès:
Cl I
Après la réaction l’excès de chlorure d'iode est transformé en iode par adjonction
d'une solution d'iodure de potassium (KI) selon la réaction:
ICl + KI I2 + KCl
L'iode libéré est ensuite titré par une solution de thiosulfate de sodium en présence
d'empois d'amidon selon la réaction:
Mode opératoire
15 ml de CCl4 sont introduits dans un erlen de 250 ml contenant 0,20 g de matière grasse.
L’huile est dissoute en agitant rapidement. Puis 25 ml de réactif de Wijs (ICl) sont ajoutés dans
l’erlen qui est ensuite agité, bouché et placé 1 heure à l’obscurité. 150 ml d’eau distillée et
ensuite 20 ml de KI (100 g/ l d’eau) sont ajoutés dans l'erlen et la solution obtenue est titrée
avec le thiosulfate de sodium (0,1N) en présence d’empois d’amidon fraîchement préparé
(dispersion à 1 g / 100 ml d’eau) jusqu’à décoloration totale. Le volume V1 de la solution de
thiosulfate est noté. L'essai à blanc est réalisé dans les mêmes conditions mais l’huile est
remplacée par le même volume d’eau et le volume Vo de la solution de thiosulfate est noté.
Trois essais sont effectués.
IP = 1000 x N (V0-V1/ m
Vo: volume de la solution de thiosulfate utilisée pour l’essai à blanc; V1: volume de la solution
de thiosulfate utilisée pour l’échantillon;
CH2-O-COR CH2-OH
Triglycéride Glycérol
Mode opératoire
25 ml de KOH alcoolique 0,5 N et des billes de verre sont introduits dans un ballon à
col rodé contenant 1 à 2 g de matière grasse. Le ballon est adapté à un réfrigérant à reflux et
porté à ébullition légère dans un bain-marie bouillant pendant 1 heure en agitant légèrement.
Après ébullition, 2 gouttes de phénolphtaléine sont versées dans la solution et le titrage est fait
à l'aide d'une solution de HCl 0,5N jusqu’à l’apparition d’une coloration rose. Le volume V1
d’HCl est noté. Le témoin est réalisé suivant la même procédure, sur 25 ml de KOH alcoolique
0,5 N, le titrage est effectué avec le HCl 0,5 N et le volume Vo est noté. L’opération est répétée
trois fois
IS = 56,1 x N (Vo-V1)/ m
Avec: 56,1: masse moléculaire du KOH.;
N: normalité de la solution d’HCl,
m: masse en g de la prise d’essai,
Vo: volume d’HCl utilisé pour l’essai à blanc,
V1: volume d’HCl utilisé pour la prise d’essai.
Mode opératoire
Dans une fiole conique, introduire 20 g de matière grasse. Ajouter 200ml de solvant
(l’hexane ou l’oxyde diéthylique). Boucher et agiter. Laisser au repos à température voisine de
20 °C pendant environ 30 min. Ensuite, filtrer sur papier filtre préalablement séché à 103 °C.
Laver le filtre par petites additions de solvant choisi en quantité strictement nécessaire pour que
le dernier filtrat soit exempt de matières grasses. Retirer le filtre de l’entonnoir, l’introduire
dans le pèse-filtre, laisser évaporer le solvant à l’air libre, et terminer l’évaporation à l’étuve à
103°C 2. Retirer de l’étuve, fermer le pèse-filtre avec son couvercle, laisser refroidir dans le
dessiccateur et peser le filtre avec le pèse-filtre et son couvercle. Jusqu’à masse constante.
Expression des résultats.
La teneur en huile, h pour 100g d’échantillon exprimée à 0 % d’humidité est donnée par la
formule suivante :
d’onde 589,6 nm). Il représente le rapport entre les vitesses de la lumière dans le vide et dans
la substance.
Mode opératoire
Laver le prisme du réfractomètre à l’alcool, essuyer avec du coton, verser 2 à 3 gouttes du corps
gras sur le prisme, attendre que l’échantillon atteigne la température de l’appareil, déplacer la
lunette de visée pour que la ligne de séparation de la plage claire et de la plage sombre se situe
à la croisée des fils du réticule, lire l’indice de réfraction, étalonner à l’eau distillée avant chaque
mesure
Le résultat obtenu est la moyenne de trois déterminations.
RESULTATS ET DISCUSSION
III.1- Etat des lieux
Les résultats sur l’état des lieux montrent que sur les huit (08) transformateurs locaux des
fèves de cacao en beurre chez qui nous avons eu à faire des observations sur les méthodes
d’obtention du beurre de cacao utilisent trois procédés majeures pour l’obtention du beurre de
cacao.
39
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION
DU BEURE DE CACAO
La figure 6 renseigne sur le procédé de cuisson ébullition continue observé sur le terrain.
Fèves de cacao
Torréfaction
Depelliculage Pellicules
Broyage
Liqueur de cacao
Eau Homogénéisation
Filtration Débris
Refroidissement
Embouteillage
40
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION
DU BEURE DE CACAO
La figure 7 renseigne sur le procédé de cuisson et de lavage continu observé sur le terrain
Fèves de cacao
Torréfaction
Depelliculage Pellicules
Broyage
Repos, 5min
Filtration Débris
Embouteillage
Beurre de cacao
41
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION
DU BEURE DE CACAO
Fèves de cacao
Torréfaction
Depelliculage Pellicules
Broyage
Cuisson 1 feu
ardant, 45min
Repos, 5min
Filtration Débris
Embouteillage
Beurre de cacao
42
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION
DU BEURE DE CACAO
Une fois l’état des lieux effectué nous avons collecté différents échantillons en fonction du
procédé mis en place pour l’obtention du beurre de cacao afin de déterminer les caractéristiques
physico-chimiques des beurres de cacao produits pour évaluer l’impact des différents
traitements sur la qualité du beurre de cacao obtenu, nous avons retenu quatre lots
d’échantillons :
Cependant dans le procédé de cuisson/lavage, l’extration est rapide car il y’a deux
cuisons qui sont éfféctuées, la prémière qui est faite en melangeant une quantité d’eau tiède à
la liqueur de cacao et cuir à feu ardant pendant 45minutes, puis à feu doux jusqu'à obtention du
beurre à ka surface. A la fin de l’operation de l’eau froide est versée dans le tourteau restant et
laisser au repos, il va se former une plaque huilleuse à la surface qui represente le beurre de
cacao qui sera chauffé et conditionné.
43
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION
DU BEURE DE CACAO
déroule), du fait du temps variable de chaque type de procédé, des quantités d’eau ajoutées qui
sont indéterminées à cette étape.
45
rendement d'extraction (%)
40
35
30
25
20
15
10
5
0
1 1,5 2 2,5 3
volume d'eau (L)
44
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION
DU BEURE DE CACAO
Torréfaction
35min, 120°C
Refroidissement
30°C
Depelliculage Pellicules
Broyage
Refroidissement Broyage
Jusqu’à 40°C
Tamisage
Conditionnement
Conditionnement
Beurre de cacao
Poudre de cacao
45
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION DU BEURE DE CACAO
46
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION DU BEURE DE CACAO
Broyage Fèves de cacao Pâte de cacao 90% Moulin Réduire la taille des fèves de cacao afin de
dépelliculées faciliter l’extraction du beurre de cacao lors
de l’extraction
Cuisson 1 Pâte de cacao, eau Beurre de cacao, 30% de Gaz, marmite, Extraire le beurre de cacao à chaud.
bouillante100°C reste de tourteau beurre de spatule, Soumettre la pâte de cacao en milieu aqueux
huileux cacao balance, à 98°C pendant 25 minutes.
louche
Cuisson 2 reste de tourteau Beurre de cacao, 10% de Gaz, marmite, Extraire le beurre de cacao à chaud.
huileux, eau tourteau beurre spatule, Soumettre le tourteau de cacao en milieu
balance, aqueux à 98°C pendant 2-3 heures. Cette
louche opération consiste à laver le reste de beurre
de cacao par adjonction de quantité d’eau
régulière et en récupérant le surnageant qui
sera par la suite séché pour obtenir le beurre
de cacao
Filtration Beurre de cacao Corps étrangers 99% Filtre Débarrasser l’huile de tout corps étranger
physique à l’aide d’un filtre. Utiliser un filtre
assez fin pour éliminer le maximum de corps
étrangers
Refroidissement Beurre de cacao Beurre de cacao 100% / Baisser la température du beurre de cacao 40-
filtré refroidit 45°C pour faciliter la manipulation et la
conservation
Conditionnement Beurre de cacao Beurre de cacao 100 / Mettre le beurre de cacao refroidit dans des
refroidit conditionné bouteilles
47
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION
DU BEURE DE CACAO
La teneur en eau varie de 1,49% (E3) à 2,48% (E2). La teneur en eau dans le beurre de
cacao est principalement due à la quantité d’eau ajoutée lors des opérations d’extractions. Seul
l’échantillon 4 respecte la norme en ce qui concerne la teneur en eau dans le beurre de cacao
qui doit être inférieur à 2% selon Interchimie (2018), les échantillons E1, E2, E3 ont des teneurs
en eau supérieures à la norme soient 2,44%, 2,48%, 2,38% respectivement, car exploitent dans
leur procédé d’extraction une grande adjonction continue et non contrôlée d’eau (quantité d’eau
indéterminée pour une quantité de masse de liqueur utilisée) qui n’est pas totalement éliminée
par évaporation lors de la cuisson. En ce qui concerne l’échantillon 4 qui a une teneur en eau
dans la gamme de la norme, les quantités d’eau utilisées et ajoutées lors du procédé d’extraction
sont faibles et contrôlées soit 3L d’eau/1kg de liqueur de cacao en ce qui concerne la première
cuisson et 5L d’eau pour la cuisson d’eau relative au lavage du tourteau.
49
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION
DU BEURE DE CACAO
Acidité II IS IP IR IIN
T
(% m/m) (g I2/100g) (mg KOH/g) (meq O2/kg) (% m/m)
E1 0,28±0,00a 12,69±3,59a 194,48±2,64a 3,00±1,41a 1,46±0,00a 3,78±0,01c
E2 0,42±0,20a 15,23±3,59a 196,35±2,64a 2,50±0,70a 1,46±0,00a 2,65±0,07b
E3 0,28±0,00a 13,96±1,79a 193,55±1,32a 2,50±0,70a 1,46±0,00a 2,58±0,02b
E4 0,42±0,20a 11,42±1,79a 193,55±1,32a 2,50±0,70a 1,46±0,00a 1,97±0,02a
N <1,7 33-42 192 - 200 <5 1,456-1,459 /
50
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION
DU BEURE DE CACAO
2,0
1,8
1,6
1,4
1,2
acidité %
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
E1 E2 E3 E4 R
échantillons
Norme acidité
51
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION
DU BEURE DE CACAO
40
30
indice d'iode g I2/100g
20
10
0
E1 E2 E3 E4
échantillons
Norme inferieure
Norme supérieure
52
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION
DU BEURE DE CACAO
5
indice de peroxyde meq O2/kg
0
E1 E2 E3 E4
échantillons
Norme
53
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DU BEURE DE CACAO
250
indice de saponification mg KOH/g
200
150
100
E1 E2 E3 E4 R
échantillons
norme superieure
norme inferieure
54
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION
DU BEURE DE CACAO
Les impuretés insolubles fluctuent de 1,97±0,02% (E4) à 3,78±0,01% (E1). Il existe une
différence significative entre les échantillons (P<0,005). En effet lors des procédés les moyens
de filtration ne sont pas très poussés ce qui explique la présence des particules insolubles dans
nos beurres qui peuvent résulter du tourteau et des particules fines de coques dispersés dans les
échantillons de beurre étant donné que le processus de recueillement du beurre est fait
manuellement à l’aide d’une louche.
55
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION
DU BEURE DE CACAO
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Dans l’optique de mener à bien notre étude dont l’objectif était de contribuer à
l’amélioration du procédé artisanal d’obtention du beurre de cacao, il était question de faire un
état de lieux, d’améliorer le procédé artisanal d’obtention du beurre de cacao et d’évaluer la
qualité des différents beurres de cacao à travers les paramètres physico-chimiques. Il en ressort
que :
Les transformateurs locaux utilisent trois procédés artisanaux pour l’extraction du
beurre de cacao à savoir le procédé de cuisson ébullition, de cuisson et de lavage continu, de
cuisson et de lavage continu chauffage dont le rendement est de l’ordre de 20%.
56
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION
DU BEURE DE CACAO
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DU BEURE DE CACAO
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https://www.tresor.economie.gouv.fr
https://www.topsante.com/beaute-soins/soins-du-corps/soins/beurre-de-cacao-lingredient-
miracle-pour-les-peaux-seches-45425 consultation Octobre 2021
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DU BEURE DE CACAO
ANNEXES
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES PROCEDES ARTISANALES D’OBTENTION
DU BEURE DE CACAO
ANNEXES
Annexe 1: Tableaux
Tableau 1A: Influence du volume eau/masse liqueur sur le rendement d’extraction
rendement d'extraction
volume d'eau (L) (%)
1 5
1,5 15
2 35
2,5 30
3 35
Annexe 2 : équipements
a
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Photo A 11: Pesée liqueur Photo A 12: Cuisson 1 Photo A 10: Cuisson 2
de cacao 1Kg (Mousse)